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r. foudi
ANNEE UNIVERSITAIRE 2018-2019
INSTITUT DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DU MANAGEMENT
Université de LILLE 1
LICENCE L3
SEMESTRE S6
HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE II
≈
Première partie – Section 1
Chapitre 1 : Adam Smith (1776), Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (*) - LIVRE IV - DES SYSTÈMES D'ÉCONOMIE POLITIQUE Chapitre 2 : Les fondements mercantilistes du libéralisme économique
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Adam Smith (1776), Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (*)
LIVRE IV DES SYSTÈMES D'ÉCONOMIE POLITIQUE
PLAN DE LA PRESENTATION
1- Préambule
2- Le but et la méthode du Livre IV
3- La thèse de la balance commerciale favorable et la prohibition des sorties d’or et
d’argent (Chap I)
4- La critique des autres pratiques mercantilistes (Chapitres II à VIII)
a. Le protectionnisme : un recensement historique des pratiques
b. Les droits de douane : démonstration par la théorie du surplus
5- Mercantilisme et physiocratie : la convergence des contradictions (*)Version numérique sur le Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm Partie 2 : Le but et la méthode du Livre IV
Partie 3 : La thèse de la balance commerciale favorable et la prohibition des sorties d’or et d’argent (RDN Chap I) 1) Aux origines de la thèse
PREMIERE PARTIE – SECTION 1 – Chapitre 1
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La métaphore directrice de Smith, est celle du courant d’eau et de l’écluse, soit : « Fermez un courant d’eau par une écluse ; celle-ci une fois remplie, il s’écoulera autant d’eau par-dessus les portes que s’il n’y avait point d’écluse ». Pierre Vilar cite le texte des Cortès de 1582 à propos de l’afflux d’argent : « plus il en vient, moins le Royaume en a » (cf. P. Vilar : « Or et monnaie dans l’histoire » - Champs Flammarion – 1974 – P.204). 2) La véritale richesse selon A. Smith et son lien avec l’or et l’argent
- « La richesse ne consiste pas dans l’argent ou dans la quantité de métaux précieux, mais bien dans les choses qu’achète l’argent et dont il emprunte toute la valeur, par la faculté qu’il a de les acheter ». - « l’or et l’argent sous quelque forme qu’ils soient, sous celle de monnaie ou de vaisselle, ne sont jamais que des ustensiles, tout aussi bien que les ustensiles de cuisine ». - « Pour tout pays, la quantité de monnaie suffisante est déterminée par la valeur de la masse de marchandises qu’elle sert à faire circuler » le produit marchandise est donc le prix de l’or et de l’argent. Il suffit d’en disposer pour accumuler ces derniers.
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Partie 4
4a) Le protectionnisme : un recensement historique des pratiques
4b) Taxes et droits de douane : démonstration par la théorie du surplus
Soit 2 pays libre échangistes A et B. A est le pays importateur, B représente l’exportateur étranger. Le bien X est échangé en quantités x. Les Importations de A s’écrivent : IxA. Sous les hypothèses : concurrence pure et parfaite, taxe = 0, biens substituts parfaits, pxA = pxB On étudie l’équilibre sur le marché du bien X : sans taxe, puis avec taxe, afin d’analyser les variations des surplus et en tirer les conséquences.
La démonstration de l’inefficience du protectionnisme est réalisée en évaluant les gains et pertes nettes en termes de surplus. On lit d’abord ci-dessus que :
a) Les producteurs sont bénéficiaires : l’offre augmente de q01 à q0t
b) Les consommateurs :
i. Consomment moins : baisse de la demande nationale de qd1 à qdt, et
de la demande d’importation (qdt – q0t) < (qd1 – q01),
ii. Et dépensent plus à l’unité.
c) L’Etat réalise une recette fiscale (RF) = t × (qdt – q0t). Recette mesurée par le
rectangle en grisé. Et il voit le déficit commercial extérieur s’amenuiser : IxA(t) <
QM
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Puis on analyse les variations de surplus de chacun des 3 agents et celui de la collectivité la lecture d’une variation du surplus
Partie 5) Mercantilisme et physiocratie : la convergence des contradictions
Fin des documents sur PREMIERE PARTIE – SECTION 1 – Chapitre 1
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Plan de la présentation orale1 INTRODUCTION GENERALE : La problématique (ou démonstration du chapitre)
I) LE MERCANTILISME : Le minimum paragraphe supposé acquis (programme du S5)
II) De l’ancienne à la nouvelle signification de la balance ou comment la doctrine de la balance
a t’elle évolué du XVIe au milieu du XVIIIe ?
III) BALANCE COMMERCIALE ET BALANCE DES PAIEMENTS : du XVIIe au XVIIIe
1- La balance des paiements : définition
1) C’est le compte qui retrace les entrées et sorties de devises.
2) C’est aussi le compte qui mesure la variation de l’endettement sur une période.
2- Balance commerciale et balance des paiements dans les controverses mercantilistes
IV) POURQUOI DESIRER TANT D’OR ? L’or est partie intégrante de la « richesse » et non désiré pour
lui-même : les idées justes des mercantilistes
1- Couvrir les dépenses publiques (« state treasure only to urge the need »)
2- Epargner et non consommer la richesse (« saving –ou- piling up (mot à mot : amoncellement,
entassement- of valuable goods)
3- Investir en « capital » en dépensant la monnaie
4- Assimiler le budget du Royaume au budget privé, pour le distinguer
5- Considérer que la quantité de monnaie a une incidence sur le niveau des prix
6- Le développement du commerce (trade) ne peut être réalisé sans la croissance de la quantité de monnaie
(« a force acting through its circulation from hand to hand as an active stimulus to trade » - Viner-P
36).
7- C’est l’abondance ou la rareté de la monnaie qui détermine sa valeur : le quantitativisme monétaire.
8- L’appréciation du rôle de la monnaie sur le trade n’est pas indépendante de celle que l’on porte sur les
autres usages.
V) L’ARGUMENT DE L’EMPLOI en relation avec LA BALANCE
VI) LA LEGISLATION MERCANTILISTE
VII) L’EFFONDREMENT DU MERCANTILISME ?
1- Self-regulating mechanism of specie distribution (SRMSD2) : ou mécanisme auto régulateur de la
distribution des espèces (autrement dit la TEABC).
2- free trade et « laisser faire » : Josiah Tucker – Charles Townshend
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1 Ce plan est celui du cours en ligne mais adapté pour la synthèse orale. Les arguments par paragraphe seront
brièvement résumés. 2 Self Regulating Mechanism of Specie Distribution, aussi dénommé TEABC ou Théorie de l’équilibre
automatique de la balance des comptes (voir ci-après P.8).
PREMIERE PARTIE – SECTION 1 – Chapitre 2
Les fondements mercantilistes du libéralisme économique
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Documents relatifs à :
III) 1 C’est le compte qui retrace les entrées et sorties de devises.
V) L’ARGUMENT DE L’EMPLOI en relation avec LA BALANCE
L’emploi renouvelle le concept de balance qui devient : balance of labor, ou of employment (au lieu de la comparaison en valeur des exports et des imports). C’est N. Barbon qui inaugure cette approche : « A discourse of trade » - 1690-). Il propose une mesure des gains sous une forme libérale ou favorable au libre échange :
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VII) L’EFFONDREMENT DU MERCANTILISME ?
1- Self-regulating mechanism of specie distribution (SRMSD) : ou mécanisme auto
régulateur de la distribution des espèces –
Encore dénommé price specie flow mechanism (PSFM)
autrement dit la Théorie de l’équilibre automatique de la balance des comptes
(TEABC).
La TQM chez Locke et l’absence du SRMSD
Le SRMSD d’Isaac Gervaise
Le schema le plus complet sera celui de Vanderlint en 1734 (sous la forme d’un Modèle macroéconomique en économie ouverte) Il sera repris sans mention, et parfait, par D. Hume, qui le présente dans ses « Essais » publiés en 1757-58. C’est à Hume que l’on impute la découverte du principe, reconnaisant cependant que R. Cantillon l’avait formulé à la même époque.
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On peut donc considérer qu’il existe une filiation : Vanderlint-Cantillon-Hume. La formulation par D. HUME du PSFM
« Of the balance of trade » - Le point de départ de Hume
Selon Hume, les nations ignorantes des mécanismes du commerce international ont fréquemment craint
l’exportations de leurs marchandises utiles et considérées comme chères. Leur crainte principale s’est
naturellement porté sur l’exportation de l’or (et donc de la monnaie).
Les prohibitions des exportations qu’elles ont adoptées ont en fait joué contre leurs intentions.
Leur attitude révèle une jalousie commerciale, contraire aux bienfaits du libre-échange.
Hume donne de nombreux exemple (de la Grèce antique – (Athènes)- Espagne et Portugal - la France
contemporaine). Cette attitude est insensée. Hume dénonce ainsi la chimère de la balance, et le démontre en
exposant le PSFM. L’extrait le plus fréquemment repris est le suivant :
HUME - « Of the balance of trade » - Essais - 1752
“Suppose four-fifths of all the money in GREAT BRITAIN to be annihilated in one night, and the nation
reduced to the same condition, with regard to specie, as in the reigns of the HARRYS and EDWARDS,
what would be the consequence? Must not the price of all labour and commodities sink in proportion,
and every thing be sold as cheap as they were in those ages? What nation could then dispute with us in
any foreign market, or pretend to navigate or to sell manufactures at the same price, which to us would
afford sufficient profit? In how little time, therefore, must this bring back the money which we had lost,
and raise us to the level of all the neighbouring nations? Where, after we have arrived, we immediately
lose the advantage of the cheapness of labour and commodities; and the farther flowing in of money is
stopped by our fulness and repletion.
Again, suppose, that all the money of GREAT BRITAIN were multiplied fivefold in a night, must not the
contrary effect follow? Must not all labour and commodities rise to such an exorbitant height, that no
neighbouring nations could afford to buy from us; while their commodities, on the other hand, became
comparatively. so cheap, that, in spite of all the laws which could be formed, they would be run in upon
us, and our money flow out; till we fall to a level with foreigners, and lose that great superiority of
riches, which had laid us under such disadvantages?
Now, it is evident, that the same causes, which would correct these exorbitant inequalities, were they to
happen miraculously, must prevent their happening in the common course of nature, and must for ever,
in all neighbouring nations, preserve money nearly proportionable to the art and industry of each
nation….”.
Traduction (r.foudi)
Supposons qu’en une nuit les 4/5e de la monnaie(*) soient détruits, et la nation réduite en matière de monétaire à
ce qu’elle était du temps des rois Henri et Edward, qu’elle en serait la conséquence ? Ne verrait-on pas les prix du
travail et des marchandises chuter proportionnellement, et chaque chose vendue au prix de ces temps-là ? Quelle
nation pourrait alors nous concurrencer, ou prétendre négocier suivant les prix dont nous tirons de substantiels
profits ? dans quel intervalle de temps cependant, cet afflux de monnaie que nous avions perdue, devrait il nous
réaligner sur le niveau de toutes les nations voisines ? Niveau, qui une fois atteint, nous ferait perdre l’avantage
du bas prix de notre travail et de nos marchandises ; l’afflux de monnaie s’arrêtant du fait de notre abondance et
de notre plénitude.
De même, supposons, que la masse de monnaie anglaise soit multipliée par cinq en une nuit, ne devrait-il pas se
produire l’effet inverse ? Les prix de notre travail et de nos marchandises ne devraient-ils pas s’élever à un tel
niveau, qu’aucune nation ne serait prête à nous les acheter ; tandis que leurs propres marchandises, deviendraient
en revanche si bon marché, en dépit de toutes les législations qui pourraient naître, qu’elles nous inonderaient,
drainant à l’extérieur notre monnaie ; jusqu’ à ce que nous nous alignons sur les niveaux étrangers, et perdions ce
grand amas de richesses, qui nous a placé dans de tels désavantage ?
Il est donc évident, que les mêmes causes qui corrigent les inégalités exorbitantes, qui surviennent
miraculeusement, peuvent aussi les prévenir de manière naturelle, et peuvent pour toujours, dans toutes les nations
échangistes, préserver la monnaie quasi proportionnellement aux arts et à l’industre de chacune d’entre elles… ».
(*) soit 80% ou 0.8
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Le schéma représentatif de cette citation est le suivant :
NB : Dans le schéma : ε = epsilon tend vers 1
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