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DOSSIER PÉDAGOGIQUE - ÉDUCATION MUSICALE

Document réalisé par l’équipe des conseillers pédagogiques départementaux artistiques de l’Isère (J. Biessy, E. Burlatet A.Pernot), en partenariat avec SZ : STARA ZAGORA 98 rue Abbé Grégoire – 38000 GRENOBLE/ 06 99 16 61 03.

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LA THÉMATIQUE 2017 : MyTHEs ET LÉGENDEs

Les Grands Mythes, leur fonction.

Un mythe est une construction imaginaire (récit, représentation, idées) qui se veut explicative de phénomènes cosmiques ou sociaux et surtout fondatrice d’une pratique sociale en fonction des valeurs fondamentales d’une communauté à la recherche de sa cohésion.

Une légende (de l’adjectif verbal latin legenda , « qui doit être lue ») est, à l’origine, un récit mis par écrit pour être lu publiquement. Au XVIe siècle s’opère un glissement de sens, la légende devenant un récit à caractère merveilleux où les faits historiques sont transformés par l’imagination populaire ou l’invention poétique. Dans ce genre de littérature, la précision historique passe ainsi au second plan par rapport à l’intention spirituelle. Une légende tient de faits réels ; une histoire est racontée puis est transmise par oral d’où les modifications. On peut la définir comme un récit qui mêle le vrai et le faux.

Aujourd’hui les notions de mythe, de légende, de conte et de fable sont généralement confondues . Ce sont tous des récits fictifs.Le récit fictif est le plus souvent d’origine orale et fait appel au merveilleux. Une légende est fortement liée à un élément clé et se concentre sur un lieu, un objet, un personnage, une histoire, etc. Au fil du temps, la légende devient un mythe pour les sociétés futures, car elle perd en précision et gagne en fantaisie et en amplification.

Dans la langue courante, le mot légende est aujourd’hui devenu synonyme de mythe, et renvoie à quelque chose dont l’existence n’a jamais pu être prouvée. (Wikipedia)

Les mythes et les légendes existent de tous temps, et pour toutes les civilisations (Grecs, Egyptiens, Celtes, Africains, Scandinaves, Aztèques, Amérindiens, Slaves, Aborigènes…). Le département de l’Isère compte une multitude de sites qui ont donné naissance à des légendes. (Cf : « les plus belles légendes du Dauphiné », d’Eric Tasset , « les contes et légendes du Dauphiné » de Paul Berret, « Contes et légendes du Dauphiné » de Luce Bosquet)

Voir aussi : https://www.youtube.com/watch?v=LSv7I4ZRG1U : le mythe d’Orphée, raconté par une classe de CM2.

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LA THÉMATIQUE 2017 : MyTHEs ET LÉGENDEs PIsTEs PÉDAGOGIQUEs

Quelques pistes pédagogiques pour préparer et exploiter les concerts scolaires proposés :

« La musique qui raconte »La musique, également présente de tous temps et en tous lieux, accompagne souvent les légendes. Nous distinguons 3 formes musicales, que l’on pourra retrouver dans la programmation du festival :

La chansonVieille comme le monde, la chanson assure des fonctions diverses : rassurer (berceuses), encourager (chants guerriers) , rythmer les tâches du quotidien (chants de marins, de rameurs, chants de cueillette, de lavandières…), exprimer des émotions (l’amour, la colère, la peur…), dénoncer (chanson satirique, politique), témoigner (« chanson engagée »), et raconter. Depuis plusieurs millénaires, la chanson a été le support privilégié pour raconter les grandes épopées. (l’épopée d’Hélène, en Grèce, les chants de troubadours et trouvères, puis le théâtre du Moyen-âge, puis la chanson, de la renaissance à nos jours).La chanson est une forme musicale dans laquelle le texte tient une place prépondérante. Elle est accompagnée par un ou plusieurs instruments.Pour chanter en classe : répertoire « chanson Prim’ », disponible gratuitement sur le site : https://www.reseau-canope.fr/musique-prim/accueil.html (téléchargements gratuit de partitions, enregistrements des chansons et bandes instrumentales d’accompagnement)Pour d’autres répertoires, vous pouvez contacter vos conseillers pédagogiques en éducation musicale

La sonorisationAccompagnement sonore d’un texte (par exemple « Pierre et le Loup » de S. Prokofiev), ou d’images, fixes ou animées. C’est essentiellement le principe de la musique de film, ou du « ciné concert ».Pour réaliser un projet de Ciné concert en classe, voir document ci-joints : Ciné concert et ciné concert Annexes.Pour écouter des musiques de Film, ou un extrait de Pierre et le Loup, voir le document « écoute que coûte 1 » : fiches en ligne :http://www.ac-grenoble.fr/educationartistique.isere/spip.php?rubrique57 (fichiers son sur demande auprès des conseillers pédagogiques en éducation musicale)

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PIsTEs PÉDAGOGIQUEsLa musique narrativeD’après un document de travail de M.Clechet – Académie de Créteil – Année scolaire 2009 – 2010.La musique narrative est généralement composée d’après un élément extra-musical (un texte, un conte, une poésie, une légende…) que la musique est chargée de décrire. Les formes peuvent être très variées.Pour guider l’écoute des élèves, on s’attachera à observer les différents paramètres du son qui sont perceptibles :

I Le tempo Le tempo, c’est la vitesse de la pulsation.Exercice : Debout, on peut se « balancer » de gauche à droite afin de suivre la pulsation. Que se passe - t’il? Le Tempo est-il lent, rapide ? Est-ce qu’il varie ? (accélération, ralentissement)Exercice en pratique vocale, faire chanter les élèves en utilisant différents tempi (vous pouvez aussi ralentir, accélérer…). II L’intensité Exercice préparatoire : Le jeu de la « boule de feu ». Mettez vos mains comme si vous teniez un ballon. Le ballon grossit lorsque la musique est plus forte et diminue quand la musique est plus faible. Exercice sur un extrait musical : Que se passe - t’il ? Repérer les variations d’intensité, éventuellement les coder. Exercice en pratique vocale, vous pouvez chanter en utilisant différentes intensités (vous pouvez aussi faire des crescendos, decrescendos…). III La densité de l’orchestre ou du groupeEst-ce que tous les instruments jouent tout le temps ? Que se passe - t’il entre le début et la fin du morceau ? (il est possible de coder la structure du morceau)Exercice en pratique vocale, vous devez chanter en utilisant différentes densités du chœur (vous pouvez faire alternance filles/garçons, tutti, de plus en plus de chanteurs, etc…). IV Les registres de hauteur Quel est le (ou quels sont) registres utilisés (Grave, Medium, Aigu)Exercice en pratique vocale, faire chanter les élèves en utilisant différents registres de hauteur. V Le thème Un « thème » est un motif mélodique court, qui revient à plusieurs reprise dans l’œuvre ; il est souvent facilement identifiable. Existe-t-il un thème, repérable ? Peut-on le chanter ?

Exemple d’une musique narrative : « L’éléphant » de Camille Saint-Saëns extrait du carnaval des animaux. Par quels paramètres, le compositeur va représenter l’éléphant ? - Le tempo lent. - Le registre très grave. - Un « gros » instrument : la contrebasse.

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LE CINÉ-CONCERT OU PHOTO CONCERTDéfinition Il s’agit d’une projection de film accompagnée en direct par un ou plusieurs musiciens.Du début du XXème siècle jusqu’aux années 20, les réalisateurs qui en avaient les moyens faisaient appel à des orchestres qui jouaient devant la scène. Très souvent, il n’y avait qu’un pianiste. Cette pratique disparaît dans les années 30/40 avec le cinéma sonore. Depuis les années 70, se pratiquent différents mélanges de musique et cinéma. Le ciné-concert constitue un « spectacle partagé », un dialogue entre musique et cinéma avec une dimension spectacle vivant.Quels sont les supports permettant ce type de création ? film d’animation, dessin animé, documentaire, film muet, film parlant (demande une gestion particulière de la bande-son originale) ou, plus simplement, à des images fixes.Il convient de faire attention aux droits d’auteurs. Un site où l’on trouve des courts-métrages libres de droit :http://www.larevuedesressources.org/des-films-dans-le-domaine-public,2408.htmlPour savoir si un film disponible sur le net (Youtube, etc...) est libre de droits :Règle en France : 70 ans après la mort de tous les co-auteurs (scénariste, réalisateur...)Aux Etats-Unis, peu importe la date de décès des auteurs. C’est la date de publication qui fait référence.Actuellement, les oeuvres y sont protégées 95 ans révolus après publication (et en France ça ne peut pas être plus long si les droits concernés sont américains). Donc une oeuvre de 1926 sera dans le domaine public en 2022. Pour les oeuvres publiées entre 1923 et 1977, il faut regarder s’il y a eu dépôt d’un copyright ou pas. Si pas de dépôt : c’est du domaine public. Sinon, il faut attendre l’expiration du délai.-> Il y a donc des Chaplin dans le domaine public : ceux qui sont sortis avant 1921 !Choix du film :Éviter les films trop parlants, les comédies, les films trop rythmés.Privilégier les passages contemplatifs, au rythme plutôt lent, sans trop de dialogues, un histoire qui peut se comprendre facilement par les seules images. La sonorisation demande beaucoup de temps, il faut donc privilégier les films d’une durée inférieure à 3mn.Autres possibilités:– Monter son propre film (comme la compagnie la Cordonnerie)– Filmer un album, des photos qui forment une histoire..– Mettre en scène des personnages en pâte à modeler...Quelles sont les esthétiques musicales concernées ? Toutes les esthétiques sont compatibles avec ce type de projet. La musique de ciné-concert : musique de film, illustration sonore, bruitage ?Le ciné-concert est une rencontre entre un film et l’univers musical d’un compositeur ; il y a une grande liberté de composition.

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LE CINÉ-CONCERT OU PHOTO CONCERTLe ciné-concert, intérêt pédagogique :Voir Annexe 1Avertissements, conseils :Dans le processus de création, on a parfois l’impression de s’y perdre, de ne plus avancer, de faire fausseroute.. c’est un passage vers la réussite !La création se nourrit d’écoute, de découverte... écouter toutes sortes de musiques en amont, et, dansl’idéal, emmener ses élèves voir un ciné-concert, ou visionner des extraits sur Youtube.Avoir confiance dans l’accident !Avoir des exigences modestes.Avec une classe nombreuse, on peut placer les élèves par sections, comme dans un orchestre(= groupes d’élèves qui jouent la même chose), ce qui va leur demander de jouer au bon moment et de jouer ensemble.Tout en restant très attentif aux propositions des élèves, l’enseignant reste le garant de la cohérence du projet. Il veille ainsi à éviter qu’il ne s’égare en intégrant trop systématiquement toutes les idées individuelles.Pour le travail en 2 groupes, on peut répartir le travail de la manière suivante : un groupe peut travailler sur le fond sonore, un autre groupe sur les événements, un autre encore sur les personnages. Autre solution, plus facile à réaliser, partager le film en autant de parties que de groupes.Progression :

1/ Exploration sonore2/ Ajouter des contraintes d’improvisation : n’utiliser qu’un type d’instruments, ne garder qu’un type d’action sur les instruments, imposer une intention de sentiment (faire une musique qui fait peur...)3/ Construction d’une bibliothèque sonore4/ Choix du film, de l’extrait qu’on va mettre en musique (ce choix peut se faire avec les élèves, travail de l’argumentation)5/ Visionner sans son pour faire une « partition des images », sous forme de tableau : diviser le film en « séquences », à l’aide du tableau ci-dessous :Voir Annexe 1

Il peut être intéressant de mettre en place un journal du projet, mémoire des étapes du travail, des rencontres, des recherches effectuées... Cela contribue au Livret du Parcours artistique et culturel de l’élève. Penser aussi à mettre en ligne sur les sites d’école.

Séquence

Ambiance/VocabulaireEmotionsTraductionmusicaleetsonoreInstruments>Qui?

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ANNEXE 1Liste des compétences en oeuvre (programmes 2015)Développer un projet ciné-concert au sein d’une classe agit tant sur des champs disciplinaires (français, éducation musicale...) que transdisciplinaires (culture humaniste...). C’est un formidable moteur d’intégration et de coopération. Il n’est nul besoin d’être musicien, les images parlent à tous et chacun peut exprimer sa sensibilité et chercher la manière d’accompagner l’image en musique.L’orchestre de classe oblige chacun à se concentrer et à prendre sa part de responsabilité.Le film est finalement le maître des lieux, il agit comme catalyseur, chef d’orchestre et partition.

En éducation musicale :Attendus de fin de cycle 3

- Identifier, choisir et mobiliser les techniques vocales et corporelles au service du sens et de l’expression.- Mettre en lien des caractéristiques musicales d’oeuvres différentes, les nommer et les présenter en lien avec d’autres savoirs construits par les enseignements (histoire, géographie, français, sciences etc.).- Explorer les sons de la voix et de son environnement, imaginer des utilisations musicales, créer des organisations dans le temps d’un ensemble de sons sélectionnés.- Développer sa sensibilité, son esprit critique et s’enrichir de la diversité des goûts personnels et des esthétiques.

Compétences associées (cycle 3) :Chanter et intérpréter :Reproduire et interpréter un modèle mélodique et rythmique- Tenir sa partie dans un bref moment de polyphonie.- Mobiliser son corps pour interpréter, le cas échéant avec des instruments.Ecouter, comparer et commenter :- Identifier et nommer ressemblances et différences dans deux extraits musicaux.- Repérer et nommer une organisation simple dans un extrait musical : répétition d’une mélodie, d’un motif rythmique, d’un thème, d’une partie caractéristique, etc. ; en déduire une forme simple (couplet/refrain, ABA par exemple).Explorer, imaginer et créer :- Expérimenter les paramètres du son et en imaginer en conséquence des utilisations possibles.- Imaginer des représentations graphiques pour organiser une succession de sons et d’évènements sonores.- Inventer une organisation simple à partir de sources sonores sélectionnées (dont la voix) et l’interpréter.Echanger, partager et argumenter :- Exprimer ses gouts au-delà de son ressenti immédiat.- Écouter et respecter le point de vue des autres et l’expression de leur sensibilité.- Argumenter un jugement sur une musique tout en respectant celui des autres.- Argumenter un choix dans la perspective d’une interprétation collective.

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Lien avec le socle commun de culture et de compétences Bulletin officiel n° 17 du 23 avril 2015

Domaine 1 : les langages pour penser et communiquerLe domaine des langages pour penser et communiquer recouvre quatre types de langage, qui sont à la fois des objets de savoir et des outils : la langue française ; les langues vivantes étrangères ou régionales; les langages mathématiques, scientifiques et informatiques ; les langages des arts et du corps. Ce domaine permet l’accès à d’autres savoirs et à une culture rendant possible l’exercice de l’esprit critique; il implique la maîtrise de codes, de règles, de systèmes de signes et de représentations. Il met en jeu des connaissances et des compétences qui sont sollicitées comme outils de pensée, de communication, d’expression et de travail et qui sont utilisées dans tous les champs du savoir et dans la plupart des activités.

Domaine 3 : la formation de la personne et du citoyenL’élève sait prendre des initiatives, entreprendre et mettre en oeuvre des projets, après avoir évalué les conséquences de son action ; il prépare ainsi son orientation future et sa vie d’adulte.

Domaine 5 : les représentations du monde et l’activité humaineCe domaine vise également à développer des capacités d’imagination, de conception, d’action pour produire des objets, des services et des oeuvres ainsi que le goût des pratiques artistiques, physiques et sportives. Il permet en outre la formation du jugement et de la sensibilité esthétiques.

Invention, élaboration, production :

L’élève imagine, conçoit et réalise des productions de natures diverses, y compris littéraires et artistiques. Pour cela, il met en oeuvre des principes de conception et de fabrication d’objets ou les démarches et les techniques de création. Il tient compte des contraintes des matériaux et des processus de production en respectant l’environnement. Il mobilise son imagination et sa créativité au service d’un projet personnel ou collectif. Il développe son jugement, son goût, sa sensibilité, ses émotions esthétiques.

ANNEXE 1

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ANNEXE 2Les principales fonctions de la musique de film(par Zofia Lissa, Ästhetik der Filmmusik -1959)

La plupart de ces fonctions ne sont pas mutuellement exclusives.

1. Marquer le mouvement : Accompagner musicalement un acte visible ou audible n’étantnaturellement pas en rapport avec de la musique. Ex : courir, galoper, agiter, balancer, voler, planer, caresser, frapper, poignarder, couper, trembler, frotter, de façon rapide, lente, calme, stupide, etc…

2. Marquer les sons réels : Superposition stylisée de bruit assumée par la trame sonore. Ex : La pluie, le vent, des pas, des claquements, des machines, des cris, des soupirs, des rires, des bruits en sourdine, des « pif » et des « bam » et autres onomatopées inspirées de la série Batman lorsqu’il terrassait ses adversaires.

3. Représenter le lieu d’action : Utiliser la musique afin de plonger l’auditoire dans unenvironnement culturel, physique, social ou historique particulier. Physique, ethnique : Le Japon, la jungle, les amérindiens, Paris, la ville, la campagne, l’espace, un laboratoire, sous l’eau, dans un hôtel chic ou un bar miteux. Social : classe aristocratique, classe moyenne, classe ouvrière. Historique : Temps anciens, médiévaux, baroques, fin de siècle, futur, etc...

4. Musique source : Lissa utilise le terme “Source music” pour désigner les « situations de musiques réelles », alors que Gorbman y réfère avec le terme « musique diégétique ». La musique de film devient diégétique lorsqu’elle est engendrée par la logique inhérente à la réalité fictive de la production visuelle, autrement dit lorsque la source de cette musique fait partie de cette réalité fictive. On peut voir la musique source comme étant une musique audible par le ou les personnages, et faisant partie du jeu de la scène dans laquelle elle survient. La source peut être visible à l’écran.Par exemple, une fanfare, un groupe dans une discothèque, un parent chantant une berceuse, un concert, un orgue dans une église ou une congrégation, etc… Elle peut aussi être invisible. Ex : Une radio d’auto, de la musique d’aéroport ou de centre d’achat, une télévision ou une chaîne stéréo qui auraient été mises en marche.

5. Un commentaire : Soit utiliser la musique afin de commenter les images en perspective. Le type le plus courant de commentaire transmis par la musique dans un film est le « contrepoint », qui présente une musique venant contrarier la connotation d’une séquence d’image. Par exemple, un air doux et mélodieux sur une vision d’holocauste nucléaire, ou une musique grinçante pour une scène d’amour. Une autre façon de passer un commentaire est de présenter une musique portant une dimension émotionnelle à une série d’événements venant tout juste de se terminer, comme une sorte de résumé musical. (En opposition à la fonction 9 présentée plus bas).

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ANNEXE 2

6. Exprimer les émotions des acteurs : soit utiliser la musique afin de communiquer les émotions ressenties par le personnage tenant le rôle à l’écran. Ex : Gros plan sur le héros lisant une lettre avec un air impassible, alors qu’une musique effrayante indique au spectateur que celui-ci est foudroyé par une nouvelle terrible.

7. Guide émotif pour l’auditoire : Utiliser la musique afin de communiquer un certain typed’émotion pouvant être semblable ou différente à celles vécues par le personnage à l’écran. Ex : La même scène et la même musique qu’avec celle de notre héros en fonction 6, mais cette fois avec un malfrat lisant la lettre, accompagnée par une musique d’horreur. L’auditoire sait que la lettre porte de mauvaises nouvelles pour eux, mais le méchant personnage de fiction, lui, s’en réjouit.

8. Symbole : Utiliser la musique pour représenter une personne ou une chose déjà connue par l’audience, mais ne faisant pas partie directement de la séquence narrative immédiate. Ex : Un héros blessé vu dans la misère et un profond désarroi qui pleure à chaudes larmes en avalant des fourmis, mais accompagné du thème de la bien-aimée qu’il désire.

9. Anticiper une action subséquente : Ex : La musique s’assombrit alors que les images restent candides. Elle place l’auditoire dans une atmosphère menaçante, juste avant que le visuel ne coupe vers un bouleversement sauvage inattendu.

10. Tracer la structure formelle d’un film (Fonction de leitmovtiv) : Le leitmotiv est un motif, un thème, une « idée » musicale directement associée à un élément du film (personnage, lieu, sentiment, idée,…), il peut être transformé, varié, en fonction des circonstances du récit, mais souvent facilement reconnaissable. Ce procédé a été largement utilisé dans les opéras de Wagner (compositeur allemand du 19ème siècle) bien avant la naissance du cinéma.Ce que l’on appelle le « thème principal » d’un film un synonyme de leitmotiv. Nous avons tous en tête des dizaines de thèmes célèbres : Le « chabadabada » d’Un homme et une femme, le thème à l’harmonica d’Il était une fois dans l’Ouest, le motif si stressant des Dents de la mer, le suspense et l’action suggérés par Mission impossible ou James Bond, le romantisme d’Autant en emporte le vent, de Titanic, les thèmes héroïques de Star Wars, Superman ou Pirates des Caraïbes…

Lien sur la formation sur « le son au cinéma » d’Emmanuel Burlat, Conseiller pédagogiquedépartemental Isère :http://www.ac-grenoble.fr/educationartistique.isere/spip.php?article480

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ANNEXE 3Monter un ciné concert à l’école?Éléments de progressionAvant les séancesAborder le sujet, l’inscrire dans un projet cinéma, musique, ou autres.Montrer le lien entre image et son.Choisir le film.

Séance 1Visionner le film une première fois : commentaires « à chaud ». Séance de vocabulaire sur les émotions, les différents tableaux, les personnages, les thématiques, les récurrences, les moments clés…Montrer le film une seconde fois.Ajouts.

Séance 2Découpage du film en séquences sur une grande feuille avec affichage du temps.Faire apparaître le travail précédent : les thématiques, émotions, personnages, récurrences… revient à construire la partition des images qui deviendra le support / le référent à la partition musicale. Constitution des groupes, la classe doit être divisée au moins en deux. Chaque groupe va travailler sur une partie du film.

Séance 3Présentation des sons, du matériel musical disponible.Exploration sonore. Sans forcément utiliser le film en support, mais afficher simplement ledécoupage en séquences. Chacun teste différents sons, cherche matière sonore ou ritournelle toute simple. On cherche aussi à plusieurs. Lancer des intentions de jeux. Des contraintes d’improvisation.Découvrir que sa propre voix est l’instrument commun le plus fabuleux, en l’utilisant de multiples façons.Trouver des sons qui collent à un personnage, à une action, à un moment.Tester les sons trouvés avec une partie du film.

Séance 4 (si travail avec des musiciens : l’utilisation de ce type d’outil n’est pas indispensable)Présentation du sampler et du principe de la boucle, de la phrase sonore. L’importance du sampling… dans sa capacité à produire de la musicalité facilement, même chez les non musiciens.Travailler l’écoute et le placement, donc le respect vis à vis de l’autre, de son expression et de son identité (la phrase musicale doit respirer).Du rythme, de la mélodie au paysage sonore : créer des ambiances. Construire des motifs musicaux qui fonctionnent… des couleurs sonores qui vont bien…Tester les ambiances sonores avec une partie du film. .../...

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ANNEXE 3Séance 5Répartir les idées, les écrire dans le tableau-partition, coller au plus près des besoins de l’image, accompagner les personnages, épicer les émotions, souligner les récurrences… = construire la partition musicale en lien avec la partition des images. Entre illustratif et musical, le coeur doit balancer. Attention de ne pas se limiter au simple « bruitage » !Se répartir les tâches : qui fait quoi, quand ? Rien n’est figé, la création est mouvement, on pourra encore changer de place.Tester les sons, les ambiances sonores avec le film.

Séance 6Harmoniser le travail mené dans les différents groupes d’élèves, faire écouter son travail, commenter les choix, argumenter, verbaliser sa musique… et apprendre à respecter les choix des autres élèves.Tester // laisser mûrir…

Séance 7Retour en groupes distincts : retravailler sa partie à la lumière de cette première mise en commun.

Séance 8Travailler si possible en grand groupe : affiner le travail = mêler, doser subtilement l’illustratif, le musical, le dense, le silence, les contre-pieds, les intensités de jeux…Construire l’orchestre de classe.Chacun doit y tenir un rôle / son rôle.

Séances 9, 10…Enregistrer la création pour pouvoir l’écouter avec du recul.Se préparer en vue d’une représentation publique.

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Document réalisé par l’équipe des conseillers pédagogiques départementaux artistiques de l’Isère (J. Biessy, E. Burlatet A.Pernot), en partenariat avec SZ : STARA ZAGORA 98 rue Abbé Grégoire – 38000 GRENOBLE/ 06 99 16 61 03.

Design graphique : CIMN/Détours de Babel

Document réalisé par l’équipe des conseillers pédagogiques départementaux artistiques de l’Isère (J. Biessy, E. Burlatet A.Pernot), en partenariat avec SZ : STARA ZAGORA 98 rue Abbé Grégoire – 38000 GRENOBLE/ 06 99 16 61 03.

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ANNEXE 3LES 10 COMMANDEMENTS ARNAUD PETITDe l’exode à la terre promiseArnaud Petit Création musicale et interprétationChacun connaît le film mythique de Cecil B. de Mille, « les dix commandements », de 1956. On connaît moins la toute première version de ce film, muet, de 1923. Pourtant, tous les fastes cinématographiques de l’époque y étaient conviés. La musique sera interprétée majoritairement en direct avec à la fois des moyens instrumentaux et électroniques. Un piano, un clavecin, un piano électrique Rhodes, des synthétiseurs et des ordinateurs formeront l’essentiel de l’instrumentarium, joué et contrôlé par le seul compositeur.Commande et production CIMN / Ciné-club & Cinémathèque de Grenoble. Dans le cadre des 50 ans du ciné-club. En partenariat avec l’association MAGE

ZONE LIBRE REVISITE 2001SERGE TEYSSOT-GAY / CYRIL BILBEAUDQuand l’ordinateur rebelle défie l’hommeSerge Teyssot-Gay Guitare Cyril Bilbeaud BatterieLe chef d’œuvre de Kubrick est considéré par beaucoup comme le meilleur film de science- fiction de tous les temps. Il retrace, à travers différentes époques, le rôle joué par une intelligence inconnue dans l’évolution de l’humanité.Axé sur la performance live, le travail spécifique à ce ciné-concert s’articule autour d’un nouveau montage d’1h13. Ici, le rapport au temps et à l’espace interpelle et fait écho à l’univers ouvert du duo : un univers sonore original et personnel.Co-accueil Détours de Babel / Communauté Université Grenoble Alpes - Un Tramway nommé Culture

METROPOLIS ACTUEL REMIX / RICHIE HAWTIN ET IANNIS XENAKISLe mythe de la cité du futurACTUEL REMIX Xavier Garcia, Guy Villerd Laptop Musique originale (Remix électro de Richie Hawtin et Iannis Xenakis)

À l’occasion de la sortie de la version intégrale restaurée du film Metropolis (Fritz Lang, 1927), le groupe remixe la musique de Richie Hawtin, figure majeure de la scène techno avec l’œuvre de Iannis Xenakis, pionnier de la musique du XXe siècle. L’univers puissamment rythmique et épuré de Richie Hawtin est le « moteur », la pulsation vitale de la trame musicale de ce ciné-concert sur laquelle la richesse et la modernité du « matériau Xenakis » se déploie avec une intensité proche du style expressionniste du film.Co-accueil Détours de Babel / Communauté Université Grenoble Alpes - Un Tramway nommé Culture

KING KONG RAOUL LAY - ENSEMBLE TÉLÉMAQUEUn orchestre et un chœur s’attaquent au monstre de fictionFilm réalisé par Ernest B. Schoedsack en 1933 Création musicale de Raoul Lay - Commande de l’Alhambra Cinémarseille (Pôle régional d’éducation au cinéma)Charlotte Campana Flûte Linda Amrani Clarinette Gérard Occello Trompette Lydia Laurent Harpe Christian Bini Percussions Guillaume Rabier Violoncelle Eric Chalan Contrebasse éléctrique Philippe Petit Platines/électronique Brigitte Peyré Soprano Solange Baron Ingénieur du son Élèves CHAM du collège Jules Vallès de Fontaine / Élèves de l’école de musique de Fontaine – La SourceD’abord il s’agit d’un objet d’art : King Kong, le film de 1933 nous plonge dans l’imaginaire d’une fable intemporelle portée par une technique sans égale dans l’histoire de l’animation. Ensuite, se combinent à l’image instruments acoustiques, voix, instruments électriques et sons électroniques. La partition de Raoul Lay réactive avec lyrisme et jubilation une œuvre phare du cinéma du XXe siècle. Pour le festival, ce ciné-concert sera joué en version chorale dans le cadre d’un projet pédagogique avec 80 chanteurs de classes de collèges de Fontaine.Co-accueil Détours de Babel / La Source Fontaine

VENDREDI 17 MARS 20H

Salle Juliet BertoGrenoble10 à 12 €

COMMANDE &CRÉATION CIMN

MARDI 28 MARS 20H Auditorium Grenoble INP

GrenobleEntrée libre

MARDI 4 AVRIL 20H EVE Campus Universitaire

Saint Martin d’HèresEntrée libre

MERCREDI 5 AVRIL 20H30

La Source Fontaine15 à 23 €

ANNEXE 4 : LES CINÉ-CONCERTS dU fESTIvaL dÉTOURS dE babEL 2017


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