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conomie gnrale

Activit conomique Acteurs Indicateurs Production Thories de l'entreprise Financement Diversit entreprises PME Croissance entreprises Revenus des mnages Consommation/Epargne Rle de l'Etat Budget de l'Etat Redistribution Politique conomique Croissance et dsquilibre Croissance (1) Croissance (2) Inflation (1)

Inflation (2) Emploi Activit internationale Commerce extrieur Union europenne (1) Union europenne (

Lactivit conomique [1]Par Jean-Pierre TESTENOIRE 1. Approches et dfinitions Quest ce quun problme conomique ? Quest ce que la valeur ? 2. Les acteurs et leurs interactions Les secteurs institutionnels et les agents Les interactions et le circuit conomique 3. Pour aller plus loin...

1. Approches et dfinitionsLconomie est la discipline qui sintresse aux phnomnes de la raret. La raret (physiquement dfinie par le caractre limit des ressources disponibles) est lorigine de la valeur (des biens ou des services) exprime sous forme montaire ou non montaire. Ainsi tout bien (ou service par extension) rare a un cot. Mais la valeur (conomique ou sociale) de ces biens peut tre dissocie de son cot. La valeur du service de lEducation Nationale, par la formation du capital humain, par les opportunits dinsertion sociale, par les externalits quil produit ne peut tre rduite son cot c'est--dire au budget du ministre. Ainsi le premier des problmes conomiques est dexpliquer cette distinction entre valeur et raret, par la prise en compte dun systme de prix. Le paradoxe de leau et du diamant illustre la diffrence entre raret et valeur.

Illustration Pourquoi leau, indispensable pour lhomme, cote t-elle beaucoup moins cher lunit que le diamant, qui lui nest pas vital ? Leau et le diamant sont des ressources rares, mais leau est relativement plus abondante que le diamant. Lconomiste explique ainsi ce paradoxe apparent : Il existe deux prix : le prix relatif dun bien sur le march et le prix maximum quun individu est dispos mettre.

Ces deux prix ne sont pas ncessairement identiques pour un individu

donn. Le prix de march rsulte de la raret du bien sur le march. Cest une raret relative, tous les autres biens sont plus ou moins rares. La raret relative rsulte donc du rapport entre offre et demande de ce bien.

Quest ce quun problme conomique ?Dune manire trs gnrale, lconomie cherche rpondre quatre questions :

Que produire qui corresponde la fois aux besoins des agents (mnages entreprises et tat) et leurs ressources ? Comment produire pour maximiser la production en fonction de la demande attendue, tout en minimisant lutilisation des ressources rares, donc les cots ? Pour qui produire, c'est--dire comment rpartir la richesse cre, y compris pour la demande non solvable (faute de revenus) ou pour des consommations rendues obligatoires par ltat (lcole..) ? Comment assurer lquilibre c'est--dire assurer le dbouch des richesses cres, tout en conciliant lexigence de libert et dquit des citoyens et des agents conomiques ?

Que

produire

?

La consommation des biens et services produits est un moyen de satisfaire des besoins (de nourriture, de logement, de moyens de transports, de scurit publique etc). Dune manire gnrale la production de biens et de services est assure dune part, par les entreprises (prives -PSA, IBM-, ou publiques -SNCF, EDF-) les banques et les socits de crdit (Sofinco) ou dassurance (AXA) et dautre part, par les administrations publiques telles que ltat ou les collectivits locales (ducation nationale, justice, assurances sociales etc) ou par les administrations prives (telles que les associations caritatives et les ONG : les Restos du Cur, Mdecins Sans Frontires). Cest donc lobservation de la demande solvable (qui dispose du revenu ncessaire) sur le march, ou bien lobservation des besoins sociaux collectifs non ncessairement satisfaits par le march (la protection sociale pour les plus dmunis par exemple) qui dtermine la nature de la production.

Comment

produire

?

La production repose sur lutilisation de deux facteurs principaux : le travail et le capital [1].

Le travail est lactivit humaine au service dun employeur et sous lautorit de celuici, rmunre en fonction essentiellement du temps pass, des comptences (diplmes ou exprience) de la formation, et du rsultat produit. Le capital [2] est lensemble des ressources productives et reproductibles de lorganisation (firme ou tat). On distingue essentiellement : o Le capital technique : les machines, les locaux ; o Le capital financier (par les apports en numraire par exemple) ; o Le capital immatriel (la marque, les brevets, limage ou la notorit, la communication publicitaire, etc...).

La production est donc fonction du travail et du capital utilis, ce que traduit la combinaison productive ou fonction de production telle que Y = f(K, L) avec : Y = K L = Travail Revenu (toute la = production est vendue) Capital

Cependant ces deux ressources ne sont pas statiques : le progrs technique accrot la productivit [3] des machines, comme la formation augmente la qualit du travail. Ces deux facteurs sont donc la fois complmentaires (il ny a pas de machines ou dusines, sans hommes) et jusqu un certain point substituables (le progrs technique permet de remplacer des salaris dans les DAB et les GAB par exemple) mme sil cre de nouveaux emplois ailleurs (chez les constructeurs de guichets automatiques). Enfin le cot relatif du travail et du capital ne sont pas constants et le producteur cherche, production gale, la combinaison la plus productive ou la moins onreuse. Les proportions (relatives) dutilisation du travail et du capital voluent donc dans le temps. La reprsentation de la fonction de production de Cobb Douglas illustre cette sensibilit de la fonction productive limportance relative (en terme de cot ou de productivit) de ces deux facteurs. Y = f( K &, L 1- ,) ou reprsente la part du facteur capital, dont le complment est donc 1- pour le travail, la somme des deux facteurs reprsentant 1, soit 100% des ressources disponibles.

Pour qui produire ?La production de biens et de services nest pas effectue uniquement par les entreprises du secteur concurrentiel prives ou publiques, soumises des contraintes de rentabilit. Les administrations, comme le reste du monde sont aussi cratrices de richesses. Cette production est destine aux mnages (biens de consommation) et aux entreprises (bien de production) rsidents ou non rsidents.

Les entreprises du secteur concurrentiel produisent pour la demande solvable, cest--dire pour le consommateur final (mnage, entreprise, tat, ou reste du monde) qui dispose du revenu ncessaire lacquisition du bien produit. Mais que faire pour les agents (tats et mnages essentiellement) dont le revenu est insuffisant pour satisfaire leurs besoins lmentaires (manger, se vtir, disposer dun toit, se soigner etc) ? Les administrations (publiques et prives) ont donc pour mission de redistribuer la richesse sous forme montaire (par limpt ou par les cotisations sociales), ou sous forme non montaire par la mise disposition de services gratuits (la scurit ou la justice) ou non marchands (la sant, lcole, les transports en commun urbains) destins lensemble de la population et donc lensemble de la demande. La demande non solvable, dans cet ensemble, peut faire lobjet de mesures spcifiques, soit par des prestations montaires particulires (RMI) soit par des prestations de services (CMU notamment).

Comment assurer lquilibre ?Le principe thorique La thorie standard (no-classique) explique que lquilibre entre offre et demande repose sur le libre fonctionnement du march qui sappuie lui-mme sur un systme de prix. Dans lidal, le fonctionnellement du march pur devrait respecter 5 conditions [4] dont la conjonction correspondrait au fonctionnement dun modle thorique de concurrence pure et parfaite. Dans ce modle Walrasien lquilibre gnral est systmatiquement atteint par la flexibilit du prix de tous les biens et services offerts, y compris sur le march du travail. On rejoint ainsi lide de la loi de JB. Say pour lequel loffre cre sa propre demande. Sous cette hypothse, loptimum de Pareto dcrit un tat stationnaire dans lequel la satisfaction (ou lutilit) dun agent ne peut tre accrue sans diminuer paralllement la satisfaction dun autre agent.

Cependant dans ce cadre thorique, ce modle se heurte trois obstacles :

Dune part, loptimum de Pareto nest pas un optimum social. On peut trs bien imaginer, dans ce cadre thorique, une situation dquilibre coexistant avec labsence de toute ressource pour la plus grande partie de la population. Dautre part, la dtermination des prix nest pas rellement libre, car elle suppose lexistence dun planificateur central . Le mcanisme de dtermination de tous les prix sur lensemble des marchs repose sur un processus de ttonnement effectu par une instance suprieure, le commissaire priseur. Enfin, on suppose ici que le march est capable dapprhender tous les comportements des agents et les consquences montaires de leurs actions. Ainsi les imperfections de la concurrence, puis du march, rduisent la porte du modle quant lefficience [5] conomique et sociale du march, mme si en principe le libre mcanisme de fixation des prix est porteur dquilibre conomique. En clair, une situation dquilibre conomique peut se heurter une exigence sociale de rpartition. Les imperfections de la concurrence

Dans la ralit, la concurrence est imparfaite (J Robinson). Linformation nest pas transparente, les facteurs de production ne sont pas parfaitement mobiles (le travail notamment) et les offreurs ne sont pas toujours nombreux, ni mme de taille comparable.Situations de march DemandeI V

Offre -- >

Une seule entreprise Monopole bilatral Monopole

Quelques entreprises Monopsone contrari Oligopole

Nombreuses entreprises Monopsone March de concurrence

Un seul acheteur Nombreux acheteurs

La prise en compte de cette distorsion du modle initial explique les situations contemporaines de marchs imparfaits, en fonction notamment de lintensit concurrentielle. La distinction seffectue partir de la confrontation entre le nombre de demandeurs et du nombre doffreurs.

Illustration

Les situations de monopole bilatral ou de monopsone sont souvent des situations de march dans lesquelles ltat (ou les organisations en dpendant) est, au moins au niveau national, le seul acheteur. Exemple : dans larmement (avec Dassault, le GIAT), dans le domaine des centrales nuclaires (Framatome face EDF), dans linformatique (BULL dans les annes 1960-70) etc. Les situations doligopole concernent des activits fort cfficient de capital (ou forte intensit capitalistique), ayant fait souvent lobjet de processus de concentration destins maintenir le seuil dinvestissement ncessaire pour rester sur le march et y maintenir la position concurrentielle de la firme. Cest le cas dans lautomobile en Europe (6 constructeurs indpendants) ; dans la construction aronautique civile (2 offreurs mondiaux sur les appareils de plus de 100 places) et militaire, sur le march du lancement de satellites (4 offreurs mondiaux), sur le march de la pharmacie, des logiciels et de systmes dexploitation . On notera cependant quau nom de la loi antitrust (Sherman Act 1890- et Clayton Act -1914-) les tats-unis (ou lUE au nom de la politique de la concurrence) mettent en oeuvre des procdures destines rduire des positions dominantes et crer de la concurrence (Rockefeller ou Bell aux USA, poursuites contre Microsoft, refus de la fusion Schneider-Legrand, etc). Les situations de monopoles sont des cas particuliers qui rsultent soit : o dune innovation technologique protge provisoirement par un brevet (cas de la trithrapie contre le VIH par exemple) ; o dune dcision des pouvoirs publics qui considrent, pour des raisons politiques ou sociales, que certaines productions de biens ou services relvent de lintrt gnral et doivent tre retires du jeu du march c'est--dire de son systme de prix. Cest ici la justification historique de la nationalisation de certaines entreprises en France et de leur placement en situation de monopole au non du service public (SNCF en 1937, EDF en 1945 par exemple) bien que certaines entreprises nationalises soient restes dans le march concurrentiel (Renault, en 1945, Air France en 1936, et une partie du systme bancaire en 1945 et 1982).

Les situations de marchs de concurrence reprsentent par dfinition des marchs peu concentrs soit dans les services (artisans, commerants, transports routiers) soit dans les domaines faible intensit capitalistique (cuir, textile, bois, BTP etc) mme sil existe de grandes entreprises sur ces marchs.

Les imperfections du march En restant dans le cadre thorique, on constate que le march ne traduit pas ncessairement les consquences montaires (en termes de prix) de laction et de lintrt des agents. Sous cet angle, on distingue gnralement quatre situations dimperfections du march (les market failures ).

Dune part, lquilibre par un systme de prix ne peut tre obtenu en raison de lexistence mme de cots spcifiques gnrs par le fonctionnement du march. Le recours au march cre des cots de transaction, cest dire des cots de recherche dinformation, de slection, bref des cots de contrats ou cots de face face . De plus dans une relation contractuelle, les parties ne disposent pas ncessairement des mmes informations. Cette

situation dasymtrie dinformations (Akerloff) peut intervenir lors dune vente commerciale (les voitures doccasion), lors de la conclusion dun contrat de travail (thorie du salaire defficience), ou dans la relation entre le propritaire de la firme et la technostructure charge de grer lentreprise dans lintrt des actionnaires. (thorie de lagence, Jensen et Meckling). Dautre part, le march nintgre pas spontanment la valeur des effets externes, ou externalits, lie laction des agents les uns vis--vis des autres, c'est--dire les consquences indirectes et souvent non montaires de linteraction entre agents. Or, ces actions ont un effet sur la richesse cre ou disponible. Lessence du phnomne est quune personne A, en mme temps quelle fournit une autre personne B un service dtermin pour lequel elle reoit un paiement, procure par l mme des avantages ou des inconvnients dune nature telle quun paiement ne puisse tre impos ceux qui en bnficient, ni une compensation prleve au profit de ceux qui en souffrent (C. Pigou). On distingue le plus souvent : o Les externalits ngatives telles que les consquences de la pollution, du rchauffement climatique. o Les externalits positives telles que les consquences de lenseignement obligatoire non marchand, ou du systme de protection sociale etc De plus, certains marchs anticoncurrentiels, tels que les monoples naturels peuvent tre plus efficients [5] que des marchs de concurrence. En effet certaines activits productives imposent des cots qui ne peuvent tre supports que par une firme de trs grande taille, ce qui rend la concurrence impossible. La prsence de monopoles naturels est lie au niveau des investissements ncessaires, aux rendements dcroissants ou limpossibilit physique de proposer une offre alternative concurrentielle (clairage public). Enfin, lexistence de certains types de bien nest pas pris en compte par le march, faute de pouvoir imposer un prix dutilisation. Contrairement aux biens privs (c'est--dire un bien contenant une expression montaire car faisant lobjet dun droit de proprit priv), il existe des biens dont lutilisation nest pas soumise des conditions de paiement (un phare par exemple). Ces biens collectifs sont donc proposs hors systme de prix ce qui, par nature, pose le problme de leur efficience conomique. Dune manire gnrale un bien collectif est identifi par deux caractristiques : o La non rivalit dans la consommation (le fait dutiliser ce bien ne rduit pas la satisfaction, ou lutilit, des autres consommateurs). o La non exclusion (le fait dutiliser ce bien ninterdit pas sa consommation simultane par dautres consommateurs).

Quest ce que la valeur ? Science de la raret selon R. Barre, lconomie est plus souvent dfinie en privilgiant lutilisation de ressources rares destines satisfaire les besoins humains par la production, la consommation et la rpartition de valeur. Parmi les nombreuses dfinitions disponibles, celle dE. Malinvaud est communment retenue comme la plus synthtique. Lconomie est la science qui tudie comment les ressources rares sont employes pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en socit ; elle sintresse, dune part aux oprations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, dautre part, aux institutions et aux activits ayant pour objet de faciliter ces oprations (Leon de thorie micro-conomique, Dunod 1986). Lvaluation de la valeur et son mode de production constituent donc le centre de la rflexion conomique.

Comment dfinir la valeur ?Un bien rare, au sens conomique du terme, est un bien contenant une expression montaire car faisant lobjet dun droit de proprit priv. Ce type de bien reprsente donc une valeur, value sous forme montaire. Remarque : do la difficult de lconomie prendre en compte des valeurs non exprimables directement sous forme montaire, telle que la valeur sociale de lducation, la valeur de la protection de la bio diversit etc

On distingue trois sources essentielles de valeur :

La valeur travail, point commun aux classiques (A. Smith) et aux socialistes (K. Marx : La substance de la valeur est le travail ), ou valeur dchange : la valeur dun bien provient de la quantit de travail ncessaire sa fabrication. La valeur utilit, lie au courant marginaliste, subjective et variable selon les agents, est lie la satisfaction de la dernire unit consomme ou valeur dusage. La valeur raret, qui runit la valeur dusage et la valeur dchange au sens commun.

Le positionnement de la science conomiqueLanalyse des conditions de production, consommation de la valeur peut tre tudie sous diffrents angles :

Au niveau de la socit toute entire, y compris le fonctionnement des ses institutions conomiques, politiques et sociales, la macro conomie sintresse alors aux mcanismes densemble de cration consommation rpartition de la valeur dont les rsultats sont apprciables par les agrgats (ex : PIB). Au niveau des secteurs institutionnels, la micro conomie sintresse au comportement dun groupe dacteurs considr dans son ensemble (Exemple : lconomie dentreprise). On suppose ici que tous les agents dun mme secteur institutionnel (les entreprises par exemple) ont des objectifs, des contraintes et des comportements communs. Dans ce cas, on ne fait pas la distinction entre le commerce de proximit et la firme multinationale. Au niveau dun agent particulier, ou individuel, la gestion sintresse aux conditions, modalits et consquences de la prise de dcision sous contraintes (de rentabilit, dquit, dquilibre etc). Le management fait alors partie des domaines de gestion (commerciale, comptable etc).

2. Les acteurs et leurs interactionsL'activit conomique est le rsultat de l'action de 5 secteurs institutionnels et de leurs interactions. Chaque secteur institutionnel regroupe des agents homognes quant leurs activits. Chaque agent (ou unit institutionnelle) est caractris par deux lments :

lactivit principale, le revenu principal (issu de l'activit principale).

Les secteurs institutionnels et les agentsOn distingue 5 secteurs institutionnels : 1 - Les mnages, dont l'activit principale est le travail, et dont le revenu principal est gnralement le salaire. Un mnage est constitu des personnes physiques de la population totale rsidente. Elles sont, pour la plupart, regroupes dans des "mnages ordinaires" - au sens du recensement de la population constitus de lensemble des occupants dune mme rsidence principale [6]. 2 - Les entreprises (ou Socit et quasi socit non financires, les S.Q.S.N.F.) dont l'activit principale est la production (de biens ou de services), et dont le revenu principal est constitu du profit gnr par leurs activits. Le secteur des Socits non financires regroupe les units institutionnelles dont la fonction principale est de produire des biens et des services non financiers marchands [7]. 3 - Les tablissements financiers (banques, assurances et socits de crdit) dont l'activit principale est le prt (ou le financement des agents), tirent leurs revenus de l'intrt. Le secteur des "socits financires" comprend lensemble des socits dont la fonction principale consiste fournir des services dintermdiation financire, exercer des activits dauxiliaires financiers (gestion de portefeuille, change, etc.) et pratiquer lassurance [8]. 4 - Les administrations publiques (tat, collectivits locales et territoriales, tablissements publics...) ou prives (associations caritatives par ex.) dont l'activit principale est la rpartition des ressources issues des cotisations telles que les impts, les cotisations sociales, ou des adhsions volontaires. Le secteur des Administrations publiques (APU) comprend les units institutionnelles dont la fonction est de fournir des biens et des services la collectivit ou des mnages pris individuellement, deffectuer des oprations de redistribution du revenu et de la richesse travers des transferts achets ou produits. La majeure partie des ressources des administrations publiques provient de contributions obligatoires verses par les autres secteurs institutionnels [9].

5 - Lextrieur (les pays trangers) qui assure simultanment tous ces rles. Agent Mnages Entreprises Sts financires Administrations publiques et prives Extrieur Activit principale Consommation Production (B & S) Production Prts aux agents Rpartition Tous Exception Auto production Consommation Consommation Production (services publics) Tous Revenu Salaire (revenus du travail) Profit Profit --> intrt Contributions (obligatoires et volontaires) Tous

Les interactions : le circuit conomiqueLactivit (production, consommation, rpartition) des agents, et les changes entre eux, sont organiss lintrieur du circuit conomique. On distingue plusieurs types de flux, ou de relations inter agents. Chaque relation est caractrise par deux lments : le sens et la nature de lchange, rpartis entre :

les flux rels (les changes de bien) ; les flux montaires, ou financiers : le rglement des transactions, lpargne, les impts et subventions ; les flux immatriels (de services). Le circuit conomique est une reprsentation symbolique schmatisant les relations dentres-sorties entre agents, c'est--dire les flux runissant les agents et reprsentant leurs diffrentes formes d'changes, dont les flux montaires (en rouge dans le schma ci-dessous).

Notes[1] Cette approche conomique du capital est distinguer de lapproche comptable ou juridique (le capital social est lensemble des apports effectus au profit dune socit commerciale lors de sa constitution ou lors daccroissements ultrieurs), ou sociologique (le capital social est lensemble des rseaux de relations sociales dont peut profiter lindividu).

[2] Par ailleurs les thoriciens de la croissance endogne (G. Beker) utilisent dans un autre sens la notion de capital humain qui reprsente lensemble des actifs que lindividu peut accumuler tels que la sant et les connaissances, grce notamment linvestissement public dans le systme ducatif et la recherche. [3] La productivit est le rapport entre la production et les moyens mis en uvre. On distingue :

[4] Le modle thorique de concurrence pure et parfaite repose sur 5 hypothses :

Latomicit de loffre, propose par de trs nombreuses entreprises, toutes de tailles comparables. Lhomognit des produits, tous comparables en termes de technologie ou de services. La transparence du march qui permet chacun de connatre toutes les caractristiques de produits, et donc de les comparer (hypothse dinformation complte). Labsence de barrires lentre (par des manuvres de firmes dj installes pour empcher larrive dun nouveau concurrent -dumping par exemple-) comme la sortie (problme de lilliquidit des investissements). La mobilit des facteurs de production, travail et capital. [5] On distingue traditionnellement lefficacit (de lconomie, de la firme ou de laction dun agent) de son efficience. Lefficacit est la capacit dune organisation atteindre les objectifs quelle sest fixe. En ce sens jusquau dbut des annes 1960 lconomie de lURSS tait une conomique efficace. De mme, un lve qui obtient la moyenne, produit minima un travail efficace. Lefficience est la capacit dune organisation atteindre les objectifs quelle sest fixe compte tenu des moyens, ou ressources, mis en oeuvre. Ainsi, ds les annes 1960 l'conomie sovitique ntait plus une conomie efficiente, (compte tenu du faible rendement de bl lhectare, ou du bilan nergtique de lindustrie), compare la productivit des conomies de lOuest. De mme, llve qui obtient la moyenne en travaillant peu est beaucoup plus efficient que llve qui travaille beaucoup plus pour atteindre le mme rsultat. Ainsi on peut considrer que lefficience est lefficacit ce que la productivit est la production. [6] http://www.insee.fr/fr/indicateur/cnat_annu/base_95/secteurs_inst/ ex/menages_ex.htm [7] http://www.insee.fr/fr/indicateur/cnat_annu/base_95/secteurs_inst/ex/ entr_non_financieres_ex.htm [8] http://www.insee.fr/fr/indicateur/cnat_annu/base_95/secteurs_inst/ex/ societes_financieres_ex.htm [9]http://www.insee.fr/fr/indicateur/cnat_annu/base_95/secteurs_inst/ex/ admin_publiques_ex.htm

3. Pour aller plus loin...WebographieAborder lconomie avec un texte littraire (E. Zola). Quest ce quun problme en conomie ? http://www.discip.crdp.ac-caen.fr/eco-gestion/spip/article.php3?id_article=27 Les vraies lois de lconomie : Le jeu de lois

http://www.ecogesam.ac-aix-marseille.fr/revue/N2tmp/genereux/ Fiches de http://www.ac-versailles.fr/PEDAGOGI/ses/traveleves/fichlect/menufiche.htm Voir notamment : Quest ce que la richesse Les facteurs de production. Application http://www.ac-amiens.fr/pedagogie/ecogestion/spip/IMG/doc/cours_sur_les_facteurs_de_production_1_.doc Sur le site conomie http://www.economie2000.com/ 2000. Les imperfections du march lectures (Dominique Meda)

pdagogique.

(fiche

9)

Les cours en ligne de science po (Diaporama, transparents, plans dtaille et extraits douvrages). Anne 2003-2004 : http://coursenligne.sciences-po.fr/2003_2004/index.html#1 Anne 2003-2004 : http://coursenligne.sciences-po.fr/2004_2005/index.html Sur le site national conomie gestion. Rubrique Veille, http://www.educnet.education.fr/ecogest/veille/economie/ Droit de proprit et intrt Internet et structures de - La nature de lconomie numrique conomie. gnral march

BibliographieTitre Editeur Lconomie Politique Armand Collin Dictionnaire danalyse Repres La dcouverte conomique Dictionnaire des grandes oeuvres Dalloz conomiques La dmocratie et le march Grasset Initiation la micro-conomie Dunod Introduction la macroconomie Repres La dcouverte Introduction la microconomie Repres La dcouverte Auteur Ahmed Silem Bernard Guerrien X. Greffe, J. Lallement Jean-Paul Fitoussi B. Bernier Y. Simon Epaulard, Pommeret Gilles Rotillon

Cerpeg 2006

Lactivit conomique [2] La mesure de lactivit conomiquePar Jean-Pierre TESTENOIRE

1. La comptabilit nationaleUn instrument de mesure La richesse cre par lactivit conomique

2. Les agrgatsLe Produit intrieur brut (PIB). Le Produit national brut (PNB). La formation brute de capital fixe (FBCF).

3. Les autres indicateurs conomiquesLes limites de la Comptabilit nationale

Les autres indicateurs 4. Notes 5. Pour aller plus loin Webographie BibliographieLactivit conomique des agents produit de la valeur. Celle-ci est mesure par la comptabilit nationale. En agrgeant la richesse produite (la valeur ajoute) par les diffrents secteurs institutionnels, la Comptabilit nationale produit des agrgats qui valuent la richesse nationale (le PNB), la richesse intrieure (le PIB) ou linvestissement productif, (la FBCF). Cependant, ces agrgats

nvaluent que la richesse montaire et sont soumis de nombreuses limites, ce qui explique lutilisation dautres indicateurs, non pas de richesse, mais de bien tre.

1. La comptabilit nationaleInstrument de mesure (et de comparaison), de prvision et de planification, la Comptabilitnationale est un systme comptable macroconomique qui permet une reprsentation quantitative simplifie des interdpendances des flux lis lactivit des agents de lconomie nationale et des relations quils entretiennent avec le reste du monde (1) Elle dveloppe des mthodes permettant la synthse et lagrgation des oprations conomiques et permet d'aider dans leurs dcisions les autorits charges de la politique conomique. La France a adopt une nouvelle nomenclature, le systme europen de comptabilit (SEC 95) en 1999. Lactivit des secteurs institutionnels est analyse, pour chacun dentre eux, travers 8 sous-comptes principaux (dont les principaux sont les comptes de production, comptes dexploitation, daffectation puis de rpartition du revenu), qui retracent les trois oprations lmentaires de la Comptabilit nationale : opration sur produits, opration de rpartition et oprations financires. Lquilibre emploi-ressource est synthtis dans le TES (tableau dentres-sorties) qui permet de calculer les principaux rsultats de lactivit conomique sous forme dagrgats, cest dire de grandeurs macro-conomiques significatives.

La richesse cre par lactivit conomique est apprcie par la valeur ajoute, cest direla valeur cre chaque stade de la production. Rsultant de la diffrence entre valeur finale et valeur des consommations intermdiaires (cest dire toutes les consommations ncessaires la production du bien ou du service final), la valeur ajoute correspond lensemble des rmunrations de facteurs de production : au titre du facteur travail (salaire et cotisations sociales), pour le facteur capital (intrt et dividendes, amortissements et bnfices) et pour ltat (qui coordonne larticulation de ces deux facteurs (cotisations sociales et impts). o La valeur ajoute se distingue donc du profit. Par exemple le cot du travail est dj dduit du bnfice, les impts sont dj dduits du profit net. o La valeur ajoute est essentiellement partage entre le travail et le capital. Lvolution de ce partage montre lvolution du rapport de force entre ces deux facteurs de production. De 1982 1998, la part du travail a rgress dans la valeur ajoute (poids du chmage et modration salariale) alors que la part du capital a augment (figure 1).

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2. Les agrgatsOn retiendra ici les trois rsultats les plus utiliss.

Le Produit intrieur brut (PIB).Le PIB est un agrgat qui reprsente le rsultat final de l'activit de production des units productrices rsidentes. Le fait gnrateur de cration de richesse est la production de valeur ajoute o VA = Valeur de la production finale Valeur des consommations intermdiaires Lvaluation de lensemble de la VA permet alors dapprcier la richesse totale produite sur un territoire, le PIB (figure 2).

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Le PIB se calcule de trois manires : o Le PIB est gal la somme des valeurs ajoutes brutes des diffrents secteurs institutionnels augmente des impts moins les subventions (2) o Le PIB est gal la somme de la consommation finale, de la formation brute de capital fixe, de la variation des stocks, des exportations moins les importations o Le PIB est gal la somme de la rmunration des salaris, des impts sur la production et les importations, de l'excdent brut d'exploitation et du revenu mixte moins les subventions.

Illustration PIB total = PIB Marchand + PIB non marchand PIB Marchand = VA + droits limportation + TVA - subventions aux importations PIB non marchand = cots des facteurs des administrations.

Le Produit national brut (PNB).Le PNB ajoute au PIB les revenus du travail et de la proprit reus du reste du monde moins les revenus analogues verss au reste du monde. Lcart entre le PIB et le PNB montre la fois lattractivit du territoire national (qui se traduit par un accroissement des investissements directs de ltranger vers la France, ce qui contribue la hausse du PIB) et la comptitivit des entreprises nationales qui se traduit par un accroissement des investissements directs des entreprises franaises ltranger, ce qui accrot le PNB.

La formation brute de capital fixe (FBCF).Elle reprsente les actifs fixes (actifs corporels ou incorporels) utiliss dans le processus de production pendant au moins un an. Linvestissement correspond lacquisition de biens de production mesure au sens de la Comptabilit nationale par la formation brute de capital fixe (FBCF). De nombreux facteurs dterminent le comportement dinvestissement des entreprises : la demande anticipe, le cot des facteurs de production, les contraintes dendettement, la profitabilit, le taux d'intrt..

3. Les autres indicateurs conomiquesLes agrgats produits par la Comptabilit nationale ne sont pas exempts de reproches. Do la ncessit dutiliser, en fonction de ce que lon cherche mesurer, dautres indicateurs macroconomiques.

Les limites de la Comptabilit nationaleOn distingue : - des limites lies aux sources statistiques de la mesure de la richesse ; des limites lies la rpartition de la valeur ; - des limites lies la nature mme du phnomne observ : la richesse montaire induit-elle le bientre collectif ? a Les limites lies aux sources statistiques Destine mesurer la valeur nationale, ou la richesse produite par les rsidents, la Comptabilit nationale ne peut apprhender (faute de sources statistiques prcises) toutes les sources de la cration de richesse, notamment quant aux phnomnes : o De travail clandestin (travail au noir, valu 6% du PIB en France). o Dactivits illicites telles que le trafic de drogue. o Dautoproduction des mnages (jardin potager, mnage, valu plus de 35% du PIB en France). La valeur mesure par le PIB nest donc pas la richesse relle, ni totale. b - Les limites lies la rpartition de la valeur La Comptabilit nationale ne peut cerner prcisment lensemble des externalits (positives ou ngatives) mises par les agents sur lensemble du circuit conomique. La cration de comptes satellites particuliers (lis la sant ou aux dpenses denvironnement) permet de mesurer leur contenu montaire, mais plus difficilement leur impact sur la richesse nationale. Cette incapacit internaliser les externalits est lune des limites les plus importantes aujourdhui la vracit des rsultats de la Comptabilit nationale.

Illustration Soit une usine fabricant des produits chimiques (engrais, peinture) dont la contribution en termes de richesse est value 1000 units montaires (soit 1000 de valeur ajoute). Comme la production entrane des dgts sur lenvironnement immdiat, la municipalit et la rgion engagent alors un programme de dpollution dune valeur de 200 (salaires, achat de matriel). - La comptabilit nationale retient donc 1200 de valeur cre (1000 + 200) - Dans la ralit, les 200 dpenss par la collectivit ne servent qu rparer les dgts du progrs - La richesse collective nette devrait tre alors de 800 (soit 1000 200).

c - Les limites lies aux phnomnes observs Le contenu du PIB est ambigu dans la mesure o on assimile intuitivement la richesse au bien-tre. Or : Dune part, le PIB est un indicateur montaire qui ne tient pas compte de la distribution de la richesse dans la population, donc des ingalits de rpartition. Ainsi, deux pays population identique pourraient atteindre le mme PIB avec pour lun, la concentration de la richesse autour dune classe moyenne trs importante, et pour lautre une rpartition ingale entre une minorit trs aise et une majorit trs pauvre. Cette moyenne statistique (le PIB/habitant) est donc muette sur les conditions relles de vie des habitants. Dautre part, le PIB ne dit rien sur la rpartition sociale (ltendue des services publics par exemple), sur les conditions de scolarisation, sur lesprance de vie, tous lments indispensables au bien-tre de la population. Le PIB mesure donc la richesse totale produite par lactivit conomique sur un territoire mais ne permet pas de conclusion sur le mode de vie rel de la population. Le PIB nest pas le BIB (bonheur intrieur brut).

Les autres indicateursPuisque la richesse montaire collective ne suffit pas mesurer le bien-tre, on utilise dautres indicateurs qui intgrent alors des variables non directement montaires, telles que lducation et lesprance de vie (IDH) ou des lments sociaux (BIP 40).A - L'Indicateur de Dveloppement Humain (I.D.H) Il cherche mesurer le niveau de dveloppement des pays en dpassant laspect strictement conomique contenu par le PIB ou le PIB par habitant. Il intgre donc des donnes plus qualitatives. C'est un indicateur qui fait la synthse ( indicateur composite ) de trois sries de donnes (3) : o l'esprance de vie la naissance qui permet dvaluer l'tat sanitaire de la population du pays, o le niveau d'instruction mesur par la dure moyenne de scolarisation et le taux d'alphabtisation, o le PIB rel (c'est--dire corrig de l'inflation) par habitant, calcul en parit de pouvoir d'achat (c'est--dire en montant assurant le mme pouvoir d'achat dans tous les pays). Calcul par le Programme des Nations Unies pour le Dveloppement (P.N.U.D.), lIDH varie entre 0 (pauvret absolue) et 1 (niveau de dveloppement le plus lev) et autorise un classement annuel des conomies nationales qui diffre du classement des Etats par le PIB/habitant (4). B - Le BIP 40 (5) (6) tudie plus spcifiquement des lments sociaux tels que le logement, les revenus, le travail et lemploi, lducation, la sant et les conditions daccs et dexercice de la justice.

Illustration : CONJONCTURE ECONOMIQUE - PROBLEMES DE SOCIETE Bonheur national brut japonais (Source : Les chos : 03 novembre 2005) Alors que le Japon sort aujourd'hui, en 2005, d'une crise dflationniste d'une dizaine d'annes, et que le taux de suicide chez les jeunes et les cadres augmente, les autorits publiques ont organis un colloque sur la mesure du bien tre conomique, partir de l'exemple du petit royaume himalayen du Bouthan. Bien que 8 fois moins riche en terme de PIB, cet tat mesure "le bonheur individuel de chaque citoyen". "Il prend en compte pour cela quatre facteurs : le dveloppement socio-conomique durable et quitable, la prservation de l'environnement, la protection du patrimoine culturel et la bonne gouvernance ". Ainsi, pour Takayoshi Kusago, ancien conomiste de la Banque mondiale, et professeur l'universit d'Osaka "le Japon a normment apprendre du Bhoutan ".

En rsum, lconomie tudie dabord les conditions de production de la richesse, principalement fondes sur la quantit de travail (et de capital) ncessaire la production. Mais ses instruments de mesure sont limits, soit par les sources, soit par la dfinition elle mme de lutilit collective de la richesse. Globalement mesurable, lconomie est plus discrte sur les conditions sociales non directement montaires des mnages et donc notamment du facteur travail.

4. Notes(1) A. Silem : Lexique dconomie, Dalloz, 8 dition (p. 167)

(2) Transferts courants sans contrepartie que les administrations publiques ou les institutions de l'Union europenne versent des producteurs rsidents dans le but d'influencer leurs niveaux de production, leurs prix ou la rmunration des facteurs de production. On distingue les subventions sur les produits, verses par unit de bien ou de service produite ou importe, et les autres subventions sur la production. http://www.insee.fr/fr/nom_def_met/definitions/html/subventions.htm (3) (4)

http://www.brises.org/category/d4751ec6e40f8af05dbcd909bab32847/notion/19 http://www.ac-rouen.fr/pedagogie/equipes/ses_net/ses_ped/ses20112.htm http://www.bip40.org/fr/rubrique.php3?id_rubrique=48 http://www.ac-nice.fr/ses/termtd/mesinegbip.htm

(5) (6)

5. Pour aller plus loinWebographieMesurer la richesse

http://www.ined.fr/publications/pop_et_soc/pes368/PES3682.htmlSur le site national conomie gestion, Rubrique Veille, conomie

http://www.educnet.education.fr/ecogest/veille/economie/Droit Internet La Sur de et nature les de proprit et structures lconomie agrgats intrt de numrique gnral march (Insee)

http://www.insee.fr/fr/nom_def_met/definitions/html/produit-inter-brut-prixmarch.htmhttp://www.insee.fr/fr/nom_def_met/definitions/html/activite-economique.htm http://www.educnet.education.fr/insee/invest/combien/dernierchiffre6.htm

Chiffres rcents : http://www.insee.fr/fr/indicateur/cnat_annu/base_2000/cnat_annu_2000.htm Sur les agrgats (autres http://www.sceco.univ-montp1.fr/webpenin/pages_composantes/lexiqueHTML.htm http://sceco.univ-poitiers.fr/comptanat/index_fichiers/frame.htm (diaporama) http://www.ac-bordeaux.fr/Etablissement/SudMedoc/ses/2000/act_eco.htm sources)

BibliographieTitre Lconomie politique Dictionnaire danalyse conomique La comptabilit nationale L'essentiel de la comptabilit nationale QCM: Comptabilit nationale et macroconomie Les nouveaux indicateurs de richesse Qu'est-ce que la richesse ? Editeur Armand Collin Repres - la dcouverte Repres - la dcouverte Gualino diteur Gualino diteur Repres La dcouverte Flammarion Auteur Ahmed Silem Bernard Guerrien Jean-Paul Piriou T. Tacheix Hlne Apfeldorfer Jean Gadrey, Florence Jany-Catrice Dominique Mda

Cerpeg 2006

Les thories de l'entreprisePar Jean-Pierre TESTENOIRE

1.Les Les

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3.Webographie Bibliographie

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tlchargeabledes facteurs de production par

:Christine MARTIN

Agent de production, crateur de richesse, lentreprise est une unit conomique[1], juridiquement autonome, organise pour produire des biens ou des services pour le march. On distingue :

lentreprise individuelle (personne physique) qui ne possde pas de personnalit juridique distincte de celle de la personne physique de son exploitant ; l'entreprise socitaire, sous forme de socit de capitaux (SA ou SARL), ou sous la forme de socit de personnes.

1. La nature de lentreprise

Lentreprise est une notion rcente, apparue avec la gnralisation ( partir de 1850) de la rvolution industrielle en Europe, puis aux tats-Unis aprs la guerre de scession, puis au Japon et en Russie la fin du XIX sicle. Initialement perue comme le rsultat de laction dun homme, lentrepreneur, la firme est le produit de lesprit dentreprise , c'est--dire dune volont dorganiser des moyens pour atteindre un objectif particulier. Pour Schumpeter, lentrepreneur est un innovateur, et le profit est la lgitime rmunration du risque. La thorie noclassique peroit alors la firme comme une bote noire assimile une fonction de production soumise la contrainte de maximisation de lefficience dans lemploi des ressources [2].

Les courants thoriquesQuatre grands courants thoriques ont depuis largi la perception de sa nature :

Lconomie industrielle sest dabord attache rsoudre les problmes lis la croissance de la firme, dans un environnement conomique plutt stable : Existe-t-il une taille optimale, comment choisir les activits, quelles stratgies mettre en uvre, comment grer le portefeuille dactivits ? I. Ansoff et lcole de Harvard (dans les annes 1960) dveloppent le concept de stratgie, soit lensemble des moyens mis en uvre par la firme pour maintenir durablement sa position concurrentielle sur le march. Sur cette base, le Boston Consulting Group dveloppera des outils danalyse stratgique (la matrice BCG), ultrieurement complte par dautres outils (les matrices A.D. Little et Mc Kinsey, la courbe de vie du produit de Vernon, les effets de la courbe dexprience) puis par lanalyse de M Porter (les cinq forces de la concurrence et les trois stratgies gnriques, de distinction, de domination par les cots, ou de focalisation). La thorie des organisations (Chandler, Mintzberg, Aoki,) sintresse la firme en tant quinstitution, dote de ses propres rgles. Lentreprise est une entit qui possde ses propres mcanismes de coordination. Du choix de ces mcanismes, dpendent partiellement sa structure et son efficacit. Le courant no institutionnaliste (R. Coase et O. Williamson), analyse les raisons dtre de lentreprise. Dans un clbre article de 1937, R. Coase (The nature of the firm) sinterroge ; "Pourquoi, dans une conomie de march au sein de laquelle les prix sont senss assurer la coordination de l'activit conomique, des organisations, caractrises par la suppression du mcanisme de prix, mergentelles ?". Le recours au march gnre des cots de transaction (encart 1) dont la rduction passe par linternalisation des liens contractuels (contrats long terme avec les fournisseurs plutt que des de contrats ponctuels, prfrence pour les CDI plutt que pour les CDD etc.) Encart 1 : Les cots de transaction Prsent par R Coase (1937) puis repris et dvelopps par O. Williamson (1975), les cots de transaction reprsentent principalement les cots de recherche dinformation et de ngociation avant la signature dun contrat (le choix et la slection dun fournisseur ou dun candidat lembauche par exemple), ainsi que les cots de contrle de lexcution de ce contrat aprs sa signature (vrification du respect de lengagement contractuel du fournisseur en terme de qualit, de prix, de dlais etc..)[3]. Les cots de transaction reprsentent donc le cot des contrats ou cots de face face . Cette intgration rduit le cot des contrats, mais peut favoriser le comportement opportuniste des agents (la flnerie naturelle des hommes et des organisations de F.Taylor par exemple, encart 2). Do la ncessit de mettre en place, en contrepartie des conomies ralises, des procdures de contrle. Encart 2 : Illustration de lopportunisme La direction des ateliers (1906) (F. Taylor) 45 - Le plus grand obstacle, de la part des ouvriers, pour atteindre la perfection, est la lenteur dont ils sont coutumiers, c'est--dire le temps perdu. 46 - Cette perte de temps rsulte de deux causes: en premier lieu, de l'instinct naturel et

de la tendance des ouvriers prendre leurs aises, ce qu'on peut appeler la flnerie naturelle; en second lieu, d'ides et de raisonnements plus ou moins confus issus de leurs rapports avec les autres ouvriers, ce qu'on peut appeler la flnerie systmatique. 49 - Cette tendance commune d'en prendre son aise s'accrot lorsqu'on met ensemble un certains nombre d'ouvriers sur un travail similaire et qu'on les paye un tarif journalier uniforme. 54 - La paresse naturelle des hommes est grave; mais le mal de beaucoup le plus grand, dont souffrent les ouvriers et les patrons, est la flnerie systmatique, peu prs universelle dans tous les systmes d'organisation. (...) La firme apparat donc comme une alternative au march car elle rduit les cots de transaction tout en maintenant, un niveau acceptable (cad infrieur aux cots de transaction) ses cots de surveillance.

Le courant volutionniste (Neslson et Winter) analyse les impacts des mcanismes dapprentissage collectifs (les routines ) sur la croissance de la firme. Lorganisation de la firme, et notamment les modes dajustement internes de la firme, repose sur un ensemble de rgles de conduites qui procurent un fonctionnement satisfaisant et non ncessairement optimal (hypothse sous jacente de rationalit limite). Dans un environnement incertain, les agents dveloppent des comptences foncires qui regroupent notamment lensemble des connaissances formalises et tacites (ainsi que les procdures de traitement des informations) et dveloppent galement des savoirs collectifs ou routines, c'est--dire des modes dinteractions qui constituent des solutions efficaces des problmes particuliers . Processus collectif, cumulatif et volutif (les savoirs voluent), lensemble des savoirfaire individuels est transform par la firme en savoir faire collectif[3 bis].

Les dfis contemporainsDans le contexte de la mondialisation, de la concurrence accrue qui en rsulte, et compte tenu des bouleversements lis la gnralisation des TIC et de leurs consquences sur lemploi et lorganisation de la production, les entreprises sont confrontes trois principaux dfis :

La crdibilit : suite de nombreux scandales financiers de la fin du XX sicle (affaires Enron, WorldCom et Parmala, suite la falsification des comptes, affaire Vivendi suite aux fausses informations donnes aux actionnaires) il faut notamment renforcer les rgles comptables qui certifient la vracit et la sincrit des comptes prsents aux actionnaires, en prenant mieux en compte la valeur de la firme et de ses actifs immatriels (tel que la notorit ou limage de marque par exemple).. La rcente rforme des normes comptables (normes IAS 2005) va dans ce sens[4]. La responsabilit sociale : suite aux nombreux licenciements boursiers raliss par des entreprise ralisant de forts profits, (Michelin en 1998, Lu et Danone en 200, HP en 2005) et certaines pratiques contestables (discriminations lembauche) conduisent dsormais les entreprises recommander des codes de bonnes conduite[5]. La responsabilit socitale : suite aux nombreux accidents industriels (Total et lUsine AZF, ou lErika, MetalEurope, les dangers de lamiante etc) et ses consquences sur lenvironnement, lentreprise ne peut plus tre exempte des externalits ngatives quelle met sur son environnement direct. La pression de lopinion publique (consommateurs et/ou salaris), des pouvoirs publics, mais aussi la prise en compte de lintrt long terme de la firme elle mme permettent lapparition de nouvelles pratiques telles que lapproche par les parties prenantes (ou APP). LA.P.P. suggre que les dirigeants doivent formuler et mettre en uvre des processus qui satisfont lensemble des groupes concerns par les actions de la firme. Le point central du processus stratgique est de grer et dintgrer les relations et les intrts non seulement des actionnaires, des employs, des clients, des fournisseurs mais aussi de tout autre groupe ou communaut concern par les objectifs de la firme, de telle sorte que cela assure le succs long terme (le dveloppement durable de celle-ci) [6]. Ces lments confrent aujourdhui lentreprise une responsabilit thique qui porte aussi bien, sur les conditions de travail des enfants employs par des socits multinationales dans les PVD, que sur

le dveloppement durable, qui doit permettre de maintenir les ressources productives pour les gnrations venir, ou encore sur le commerce quitable[7]. Cest donc le problme de la gouvernance des firmes[8] qui est dsormais pos, aprs la mutation du systme des parties prenantes ( stake holder ) issu du capitalisme industriel des annes 60 Galbraith- vers un systme tourn vers les actionnaires ( share holder ) qui fait de la firme un actif pur quil convient de rentabiliser[9]. Dsormais, le gouvernement d'entreprise dsigne les mcanismes internes de contrle du dirigeant (la technostructure industrielle par exemple) pour sassurer de sa fidlit aux projets, ou aux desseins, des propritaires, ou actionnaires :

Les actions du dirigeant n'tant pas observables sans cots (au sens large du terme) il est alors ncessaire d'introduire de tels mcanismes pour s'assurer que le dirigeant agit toujours dans l'intrt des actionnaires (accroissement de leur patrimoine, minimisation des risques). Les principaux mcanismes de contrle sont le conseil d'administration, les comit d'audit (en particulier le comit charg de mettre en place et de contrler les rgles de rmunration des dirigeants), la mise en place du contrle interne. Le bon fonctionnement du conseil d'administration dpend de la prsence d'administrateurs externes et indpendants (idem pour les comits d'audit).

2. Les ressources de lentrepriseLa production de la firme est le rsultat de la combinaison de deux facteurs principaux, le travail et le capital. Dans une combinaison productive traditionnelle ces deux facteurs sont complmentaires (il ny a pas dusine sans hommes, ni hommes sans outils, c'est--dire sans capital technique). Cette fonction de production, de type Cob Douglas scrit Y = f( K, L 1- ,) ou reprsente la part du facteur capital, dont le complment est donc 1- pour le travail, la somme des deux facteurs reprsentant 1, soit 100% des ressources disponibles.

Le travailLe travail reprsente lapport humain rmunr en fonction dabord du temps pass et de leffort, puis en fonction des qualifications ou de lexprience, et enfin en fonction des normes sociales en vigueur (salaire minimum, systme de promotion etc). Cette approche est ncessairement incomplte car elle ne fait pas apparatre la raison pour laquelle, travail gal, lemployeur pourrait discriminer le salaire, en fonction de la qualit de la prestation fournie, sous rserve que celle-ci soit mesurable ou dfaut, valuable.

Le capitalLe capital reprsente lensemble des ressources productives et reproductibles de la firme (R. Barre) qui permettent dobtenir un revenu ou, aprs un dtour de production (c'est--dire une dpense immdiate -sous forme dinvestissement- susceptible d'augmenter terme la production et les revenus daccrotre la productivit du travail (encart 3).

Encart 3 : La notion de dtour de production Eugen Von Bhm Bawerk (1929), Thorie positive du capital, Premire partie, chapitre 3, Essence du capital Un campagnard a besoin d'eau potable et en dsire. La source jaillit une certaine distance de sa maison. Pour se procurer l'eau dont il a besoin il peut employer diffrents moyens. Ou bien il ira lui-mme chaque fois la source et il boira dans le creux de sa main. C'est le moyen le plus direct. La jouissance est obtenue immdiatement aprs la dpense de la peine. Mais il est incommode, car notre homme doit journellement faire le chemin jusqu' la source autant de fois qu'il aura soif ; il est en outre insuffisant ; car de cette faon, on ne peut jamais recueillir et conserver la quantit d'eau assez grande dont on a besoin pour toutes sortes d'usages. Ou bien et c'est le second moyen, le laboureur creuse dans un bloc de bois un seau dans lequel il portera en une fois de la source l maison l'eau ncessaire pour la journe. L'avantage est vident ; mais pour l'obtenir il a fallu se servir d'un moyen dtourn qui a son importance. L'homme a peuttre d passer toute une journe pour tailler le seau, et pour pouvoir le tailler, il a d auparavant abattre un arbre dans la fort ; pour pouvoir faire cela, il lui a fallu d'abord fabriquer une cogne, et ainsi de suite. Mais notre campagnard a encore un troisime moyen sa disposition ; au lieu d'abattre un arbre, il en abat une quantit, il les creuse tous au milieu et en fait un canal par lequel il amne devant sa maison un filet abondant de l'eau de la source. Il est clair qu'ici le dtour qui va de la dpense de travail l'acquisition de l'eau est encore bien plus considrable, mais en revanche il a conduit un meilleur : notre homme n'a plus du tout besoin maintenant de faire pniblement le chemin qui spare sa maison de la source et il a cependant chaque moment chez lui une quantit abondante d'eau trs frache. () L'enseignement que ces exemples s'accordent nous fournir est clairement celui-ci. On russit mieux en produisant les biens d'usage par des moyens dtourns qu'en les produisant directement. Et la vrit cette plus grande russite peut se montrer sous deux formes diffrentes : quand on peut produire un bien d'usage aussi bien directement que par voie indirecte, on constate que par la voie indirecte on obtient plus de produit avec la mme quantit de travail ou le mme produit avec moins de travail, mais cette supriorit se manifeste aussi sous cette forme que certains biens d'usage ne peuvent tre produits que par un moyen indirect qui est tellement suprieur, que souvent lui seul mne au but.

Ce mot capital peut recouvrir dautres ralits. Les apports en numraires constituent le capital comptable (capitaux propres) ou le capital juridique, (le capital social) de la firme, soit lensemble des garanties des cranciers sociaux de la firme. Le capital comptable permet de constituer le capital technique de la firme, sous forme de capitaux fixes (les immobilisations comme les machines) et de capitaux circulants (stocks de matires premires et de produit, trsorerie etc). Traditionnellement, le capital peut tre rparti :

Par nature : o Capital corporel, ou physique ou matriel (machines, biens). o Capital incorporel, ou immatriel (brevet, savoir faire, image de marque. Par structure : o Capital fixe, ou ensemble des lments du capital technique ou productif prennes, qui rsistent plusieurs cycles de production, et dont la valeur dcroit avec lusure ou lobsolescence. o Capital circulant, ou des lments du capital technique ou productif qui disparaissent lors dun cycle de production. Par fonction : o Capital humain (travail, qualification, formation, sant). Le capital humain reprsente la somme des connaissances et des savoir faire qui amliorent lefficacit de lindividu, acquis par lexprience ou par la formation ; le niveau de capital humain est donc li au dpenses de formation, mais aussi au dveloppement du systme de sant. o Capital financier (apports en capital propre, excdents dexploitation placs). o Capital technique (machine, stock).

Le niveau de capital fixe est maintenu en termes comptables par lamortissement et, en termes conomiques, par linvestissement.

LamortissementLe capital srode avec le temps (les ressources financires thsaurises perdent de leur valeur avec linflation, la qualification doit tre maintenue par la formation permanente, les machines sont menaces par lobsolescence). La dgradation du potentiel productif du capital est constate par lopration comptable de lamortissement qui enregistre la dprciation du capital. Lamortissement permet de reconstituer le capital, en provisionnant, anuit par anuit (en fonction de la dure damortissement du bien) la valeur destine remplacer lidentique le bien devenu obsolte. Cette opration permet donc de maintenir le potentiel productif de la firme.

LinvestissementCest lopration destine maintenir ou accrotre de faon durable la capacit ou l'efficacit de production d'une entreprise (investissement productif) ou d'une administration. Linvestissement repose sur un dtour de production. Au sens de la comptabilit nationale. Linvestissement total correspond lacquisition de biens de production mesure par la formation brute de capital fixe (FBCF) qui reprsente les actifs fixes (actifs corporels ou incorporels) utiliss dans le processus de production pendant au moins un an[10]. Traditionnellement linvestissement peut tre rparti :

Par nature : investissements matriels (machine, terrains) ou immatriels (publicit et progrs technique ou organisationnel). Par fonction (Investissement technique, humain ou financier) : o L'investissement technique est traditionnellement rparti entre investissement de remplacement, investissement de rationalisation ou investissements dextension. o Linvestissement humain est reprsent par lensemble des actions de formation ou de maintien de la capacit productive individuelle (prvention des accidents du travail, soins etc.). o Linvestissement financier reprsente lensemble des oprations destines maintenir la rentabilit des ressources montaires de la firme, compte tenu de larbitrage de lentreprise en fonction de trois critres : disponibilit, solvabilit et scurit (prise de participation par exemple). Dune manire gnrale on distingue les investissements (techniques ou organisationnels) de capacit, destins accrotre le volume de production, des investissements de productivit, destins accrotre lefficience de la combinaison productive (baisse des cots unitaires).

Les investissements de capacit accompagnent le dveloppement des industries en forte croissance, pour des produits rcents de premier quipement, donc forte demande (tlphonie mobile par exemple) et induisent court et moyen terme un effet positif sur lemploi (accroissement du volume de travail demand par les firmes). Les investissements de productivit accompagnent le dveloppement des industries proposant des biens moins rcents pour des produits de renouvellement (automobile dans les pays dvelopps par exemple) et induisent court et moyen terme effet ngatif sur lemploi (diminution du volume de travail demand par les firmes).

[1] Voir sur le site de lInsee : http://www.insee.fr/fr/nom_def_met/definitions/html/accueil.htm [2] Voir conomie, analyse contemporaine. D. Fleutt, P.Madeleine, JP. Testenoire, J-Y Letessier Ed ; Foucher [3] http://www.ladocumentationfrancaise.fr/revues-collections/problemes-economiques/glossaire/c.shtml

[3 bis] Vers une thorie volutionniste de la firme (revue "Tertiaire" n 95 de janvier/fvrier 2001) : http://ecogest.ac-rouen.fr/renov/page.php?matiere=c_eco&titre=%C9conomie-Droit&limite=0 [4] Les volutions du cadre de la comptabilit financire en France http://www.educnet.education.fr/ecogest/veilleTic/comptagestion/compta07.htm [5] Les discriminations l(embauche : Les recommandations du Medef : http://www.medef.fr/staging/site/page.php?pag_id=48933 [6] Le dveloppement durable : une approche des finalits et des enjeux des organisations http://www.educnet.education.fr/ecogest/veilleTic/management/m14.htm [7] Max Havelaar : http://www.maxhavelaarfrance.org/association/philo.htm [8] Rapport Bouton Pour un meilleur gouvernement des entreprises cotes du 24 septembre 2003 : http://ecogestion.paris.iufm.fr/IMG/pdf/Rapport_Bouton__FR.pdf [9] Lmergence du capitalisme actionnarial , Ecoflash n 153 CNDP 2000-. [10] http://www.ladocumentationfrancaise.fr/revues-collections/problemeseconomiques/glossaire/i.shtml

3 - Pour aller plus loin...WebographieSites du ministre de lconomie et des finances : - Ministre de lindustrie : http://www.industrie.gouv.fr/index.htm - Ministre du commerce extrieur : http://www.commerce-exterieur.gouv.fr/ Le commissariat gnral au plan : http://www.plan.gouv.fr/ Le centre danalyse stratgique : http://www.strategie.gouv.fr/ La banque de dveloppement des PME : http://www.bdpme.fr/website/bdpme.nsf Le centre de Sociologie des organisations : http://www.cso.edu/site/page_pole.asp?pol_id=5 Le site du CNAM et ses laboratoires spcialiss en conomie gestion : http://www.cnam.fr/# Les publications du laboratoire dconomie dOrlans (LEO, Universit dOrlans) : http://www.univ-orleans.fr/DEG/LEO/ Le site du Mdef : http://www.medef.fr/staging/site/page.php Le site dAttac : http://www.france.attac.org/

BibliographieTitre Editeur Auteur Juste valeur : enjeux techniques et politiques Economica, 2001 Casta J.F., Colasse B. Le mythe de lentreprise La dcouverte, Jean-Pierre Le 1995 Goff Les illusions du management, pour le retour Poche essais, Jean-Pierre Le du bon sens 2000 Goff Le Pouvoir de la finance Odile Jacob, 1999 A. Orlan L'thique des affaires Le Seuil O. Glinier Le contrle de gestion Litec D. larue, G. Dumas

Cerpeg - Mai 2006

Le financement de lentreprise : la gestion financirePar Jean-Pierre TESTENOIRE Dfinitions Le financement Le financement Les choix du Notes Pour aller plus loin... et long terme mode court (financement de contraintes terme stable) financement

Dfinitions et contraintesLa gestion financire regroupe lensemble des dcisions et actions de lentreprise destines quilibrer les besoins et les ressources de financement long terme comme court terme. Cest lensemble des activits de collecte et de gestion des fonds ncessaires au fonctionnement de la firme. La gestion financire doit agir sous quatre contraintes :

la solvabilit de la firme en permettant tout moment dhonorer les dettes exigibles ; la prennit : choix des investissements et mode de financement ; la disponibilit des placements effectus suite un excdent de trsorerie ; la rentabilit des placements en comparant les rsultats obtenus avec les moyens mis en uvre. Dune manire gnrale, on distingue les besoins de financement lis au cycle dexploitation (financement court terme), des besoins lis au financement des investissements (financement long terme).

Le financement court termeLes besoins dexploitationLe cycle dexploitation (phase dapprovisionnement + phase de production + phase de commercialisation de lactivit principale de lentreprise) donne naissance des besoins de financement. Ces besoins proviennent du dcalage entre la priode de dcaissement (achat de matires premires et marchandises, paiement des services et des salaires) et la priode dencaissement (vente et rglement des produits finis et marchandises). La partie des besoins non financs par les ressources du cycle dexploitation reprsente le BFRE. Cest la diffrence entre les actifs dexploitation qui engendrent des besoins de financement (stock + crances clients) et les passifs circulants qui engendrent des ressources de financement (dettes fournisseurs). Le BFRE doit tre financ par des ressources stables. Le FdR (fonds de roulement) est la diffrence entre les ressources stables et durables et les emplois stables et durables.

Lquilibre financierLquilibre financier suppose un financement adapt pour chaque type de besoin. Pour respecter la rgle de lquilibre financier, lentreprise doit disposer dun FdR au moins gal son BFRE :

Si FdR > BFRE, la firme dispose alors dun excdent de ressource en trsorerie (ensemble des actifs liquides dtenus par lentreprise et immdiatement disponibles). Si FdR < BFRE, la diffrence doit alors tre finance. Le financement du BFRE :

Lajustement interne : les dficits actuels sont financs par les excdents passs (pargne de lentreprise). Lajustement externe non bancaire : o Le crdit interentreprises sous forme de crdit (ou dlai de paiement) consenti par le fournisseur son client). o Billet de trsorerie : titre ngociables, mis par les entreprises besoin de financement et plac auprs des entreprises trsorerie excdentaire. Lajustement externe bancaire ou financier : o Crdits de trsorerie, facilits de caisse, dcouverts, crdits relais. o Crdit de campagne (pour financer une augmentation passagre des besoins de financement en raison dune augmentation de sa production). o Engagement par signature (acceptation, caution, aval). o Oprations descompte (opration de crdit par lequel le banquier met disposition de son client le montant dune remise deffets avant lchance de ces derniers, moyennant un intrt appel escompte), dont le crdit de mobilisation de crances commerciales (CMCC) et les LCR. o Laffacturage (factoring).

Le financement long terme (financement stable)Pour prserver son quilibre financier, la firme doit financer ses besoins long terme par des ressources stables, restant durablement la disposition de lentreprise. Ces besoins long terme sont gnralement des besoins dinvestissement. Le financement des investissements peut tre assur par des ressources internes ou des ressources externes :

Financement interne : o Utilisation de la CAF pour lautofinancement (voir volution du partage de la VA). Lautofinancement reprsente les ressources dgages par la firme afin de financer ses propres investissements. La CAF disponible est gale la CAF globale diminue des dividendes verss aux actionnaires/propritaires. o Cession dlments dactifs (terrains) ou dsinvestissements. Financement externe : on distingue le financement bancaire (ou intermdi) du financement direct : o Financement bancaire, ou financement intermdi : Lemprunt indivis : Cest laccs pour un emprunt unique des fonds long et moyen terme, mis sa disposition par une banque (ou un tablissement financier spcialis). Le crdit bail, ou leasing est une location longue dure avec promesse doffre de vente en fin de contrat. o Financement direct auprs du march financier : La souscription de capital (lors de lintroduction sur le premier march des valeurs mobilires (bourse), sous la forme dintroduction dactions. Laction est un bien meuble, qui reprsente une part de proprit du capital de la socit mettrice et laquelle sont attachs deux droits : Un droit la rmunration (dividende) et un droit la participation la gestion (participation aux AG des actionnaires et droit de vote). Laugmentation de capital, par apport en numraire.

Lemprunt obligataire, ou mission dobligation, cest dire de part dune dette unique donnant droit une rmunration fixe, appele intrt. mission de titres spciaux tels que les certificats dinvestissement, les actions avec double droit de vote, les actions prioritaires

Les choix du mode de financementLes choix du financement long terme (financement stable) : o Lautofinancement permet de financer des investissements risqus, de maintenir lindpendance financire, et de conserver intact la possibilit demprunt externe. Lanalyse de leffet de levier financier peut cependant justifier du recours lendettement bancaire (voir ci-dessous). o Lapport en capital garantit lautonomie financire de la firme mais entrane une dilution du pouvoir et un partage du rsultat entre des mains plus nombreuses. o Lendettement bancaire dont le choix dendettement dpend de la prise en compte de trois contraintes : le prix de lautonomie financire; le cot de lemprunt; le degr de risque du projet. Ce choix dpend souvent de lanalyse de leffet de levier[1], cest dire du mcanisme qui consiste, pour lentreprise, accrotre la rentabilit de ses capitaux propres en recourant partiellement lemprunt pour financer ses investissements. La firme bnficie dun effet de levier positif si le cot de lemprunt (taux dintrt et cots annexes) est infrieur la rentabilit des capitaux, et dun effet de levier ngatif dans le cas inverse. o Le crdit bail est un mode de financement rapide et souple qui nentrane pas dimmobilisation de fond, avantageux dans le cas des technologies renouvellement rapide (informatique). Cependant son cot est gnralement lev (sauf possibilit de dduction fiscale partielle). Les choix du financement court terme : o Le crdit interentreprises, dont limportance varie avec la taille et le secteur dactivit de lentreprise (important dans le cas de la grande distribution) ninduit pas de charges fixes, chappe au systme bancaire, mais peut poser des problmes de trsorerie (petites PME et TPE notamment). o Les crdits de trsorerie, comme les autorisations de dcouverts bancaires sont souples et rapides mais leurs cots sont gnralement levs. o Laffacturage reporte, pour lentreprise le risque dinsolvabilit du client sur le factor, mais le cot de cette technique est relativement lev. o Lescompte et les techniques du CMCC sont rpandus car moins risqus pour la banque (qui se retourne vers lentreprise en cas de dfaillance du dbiteur) mais le volume escomptable est limit par un plafond.

Notes1. Voir sur le document de Pierre Richard, : http://www.ecogesam.ac-aix-marseille.fr/Echang/FAQ/efflev.htm

Pour aller plus loin...WebographieLe CRCF de http://crcf.ac-grenoble.fr/index.php lacadmie de Grenoble :

Sur le site de http://coursenligne.sciences-po.fr/2004_2005/economie/cours_pvial/ Finance dentreprise, Pierre http://www.vernimmen.net/html/divers/plan_du_livre.html Vernimmen

Sciences

po

(CH

18)

Le site de lacadmie de http://www.ac-bordeaux.fr/Etablissement/SudMedoc/ses/1999/lev_acc1.htm Le site de lIUT http://www.iutbayonne.univ-pau.fr/~berterre/FormationsGestion/ Lart de la finance (Les chos du http://www.lesechos.fr/formations/finance/articles/article_4_2.htm 16 de

Bordeaux

Bayonne

septembre

2006)

Le site http://www.netpme.fr/banque-entreprise/ http://www.netpme.fr/banque-entreprise/410-financement-investissements.html

Netpme

BibliographieTitre Les modes de financement de l'entreprise Gestion financire Le contrle de gestion Finance dentreprise Editeur Eyrolles Dunod Litec Dalloz Auteur Herv Ghannad -De Vecchi Bruno Solnik D. larue, Guy Dumas Pierre Vernimmen

Cerpeg 2006

Le financement de lentreprise : la gestion financirePar Jean-Pierre TESTENOIRE Dfinitions Le financement Le financement Les choix du Notes Pour aller plus loin... et long terme mode court (financement de contraintes terme stable) financement

Dfinitions et contraintesLa gestion financire regroupe lensemble des dcisions et actions de lentreprise destines quilibrer les besoins et les ressources de financement long terme comme court terme. Cest lensemble des activits de collecte et de gestion des fonds ncessaires au fonctionnement de la firme. La gestion financire doit agir sous quatre contraintes :

la solvabilit de la firme en permettant tout moment dhonorer les dettes exigibles ; la prennit : choix des investissements et mode de financement ; la disponibilit des placements effectus suite un excdent de trsorerie ; la rentabilit des placements en comparant les rsultats obtenus avec les moyens mis en uvre.

Dune manire gnrale, on distingue les besoins de financement lis au cycle dexploitation (financement court terme), des besoins lis au financement des investissements (financement long terme).

Le financement court termeLes besoins dexploitationLe cycle dexploitation (phase dapprovisionnement + phase de production + phase de commercialisation de lactivit principale de lentreprise) donne naissance des besoins de financement. Ces besoins proviennent du dcalage entre la priode de dcaissement (achat de matires premires et marchandises, paiement des services et des salaires) et la priode dencaissement (vente et rglement des produits finis et marchandises). La partie des besoins non financs par les ressources du cycle dexploitation reprsente le BFRE. Cest la diffrence entre les actifs dexploitation qui engendrent des besoins de financement (stock + crances clients) et les passifs circulants qui engendrent des ressources de financement (dettes fournisseurs). Le BFRE doit tre financ par des ressources stables. Le FdR (fonds de roulement) est la diffrence entre les ressources stables et durables et les emplois stables et durables.

Lquilibre financierLquilibre financier suppose un financement adapt pour chaque type de besoin. Pour respecter la rgle de lquilibre financier, lentreprise doit disposer dun FdR au moins gal son BFRE :

Si FdR > BFRE, la firme dispose alors dun excdent de ressource en trsorerie (ensemble des actifs liquides dtenus par lentreprise et immdiatement disponibles). Si FdR < BFRE, la diffrence doit alors tre finance. Le financement du BFRE :

Lajustement interne : les dficits actuels sont financs par les excdents passs (pargne de lentreprise). Lajustement externe non bancaire : o Le crdit interentreprises sous forme de crdit (ou dlai de paiement) consenti par le fournisseur son client). o Billet de trsorerie : titre ngociables, mis par les entreprises besoin de financement et plac auprs des entreprises trsorerie excdentaire. Lajustement externe bancaire ou financier : o Crdits de trsorerie, facilits de caisse, dcouverts, crdits relais. o Crdit de campagne (pour financer une augmentation passagre des besoins de financement en raison dune augmentation de sa production). o Engagement par signature (acceptation, caution, aval). o Oprations descompte (opration de crdit par lequel le banquier met disposition de son client le montant dune remise deffets avant lchance de ces derniers, moyennant un intrt appel escompte), dont le crdit de mobilisation de crances commerciales (CMCC) et les LCR. o Laffacturage (factoring).

Le financement long terme (financement stable)Pour prserver son quilibre financier, la firme doit financer ses besoins long terme par des ressources stables, restant durablement la disposition de lentreprise. Ces besoins long terme sont gnralement des besoins dinvestissement.

Le financement des investissements peut tre assur par des ressources internes ou des ressources externes :

Financement interne : o Utilisation de la CAF pour lautofinancement (voir volution du partage de la VA). Lautofinancement reprsente les ressources dgages par la firme afin de financer ses propres investissements. La CAF disponible est gale la CAF globale diminue des dividendes verss aux actionnaires/propritaires. o Cession dlments dactifs (terrains) ou dsinvestissements. Financement externe : on distingue le financement bancaire (ou intermdi) du financement direct : o Financement bancaire, ou financement intermdi : Lemprunt indivis : Cest laccs pour un emprunt unique des fonds long et moyen terme, mis sa disposition par une banque (ou un tablissement financier spcialis). Le crdit bail, ou leasing est une location longue dure avec promesse doffre de vente en fin de contrat. o Financement direct auprs du march financier : La souscription de capital (lors de lintroduction sur le premier march des valeurs mobilires (bourse), sous la forme dintroduction dactions. Laction est un bien meuble, qui reprsente une part de proprit du capital de la socit mettrice et laquelle sont attachs deux droits : Un droit la rmunration (dividende) et un droit la participation la gestion (participation aux AG des actionnaires et droit de vote). Laugmentation de capital, par apport en numraire. Lemprunt obligataire, ou mission dobligation, cest dire de part dune dette unique donnant droit une rmunration fixe, appele intrt. mission de titres spciaux tels que les certificats dinvestissement, les actions avec double droit de vote, les actions prioritaires

Les choix du mode de financementLes choix du financement long terme (financement stable) : o Lautofinancement permet de financer des investissements risqus, de maintenir lindpendance financire, et de conserver intact la possibilit demprunt externe. Lanalyse de leffet de levier financier peut cependant justifier du recours lendettement bancaire (voir ci-dessous). o Lapport en capital garantit lautonomie financire de la firme mais entrane une dilution du pouvoir et un partage du rsultat entre des mains plus nombreuses. o Lendettement bancaire dont le choix dendettement dpend de la prise en compte de trois contraintes : le prix de lautonomie financire; le cot de lemprunt; le degr de risque du projet. Ce choix dpend souvent de lanalyse de leffet de levier[1], cest dire du mcanisme qui consiste, pour lentreprise, accrotre la rentabilit de ses capitaux propres en recourant partiellement lemprunt pour financer ses investissements. La firme bnficie dun effet de levier positif si le cot de lemprunt (taux dintrt et cots annexes) est infrieur la rentabilit des capitaux, et dun effet de levier ngatif dans le cas inverse. o Le crdit bail est un mode de financement rapide et souple qui nentrane pas dimmobilisation de fond, avantageux dans le cas des technologies renouvellement rapide (informatique). Cependant son cot est gnralement lev (sauf possibilit de dduction fiscale partielle). Les choix du financement court terme : o Le crdit interentreprises, dont limportance varie avec la taille et le secteur dactivit de lentreprise (important dans le cas de la grande distribution) ninduit pas de charges fixes, chappe au systme bancaire,

mais peut poser des problmes de trsorerie (petites PME et TPE notamment). o Les crdits de trsorerie, comme les autorisations de dcouverts bancaires sont souples et rapides mais leurs cots sont gnralement levs. o Laffacturage reporte, pour lentreprise le risque dinsolvabilit du client sur le factor, mais le cot de cette technique est relativement lev. o Lescompte et les techniques du CMCC sont rpandus car moins risqus pour la banque (qui se retourne vers lentreprise en cas de dfaillance du dbiteur) mais le volume escomptable est limit par un plafond.

Notes1. Voir sur le document de Pierre Richard, : http://www.ecogesam.ac-aix-marseille.fr/Echang/FAQ/efflev.htm

Pour aller plus loin...WebographieLe CRCF de http://crcf.ac-grenoble.fr/index.php lacadmie de Grenoble :

Sur le site de http://coursenligne.sciences-po.fr/2004_2005/economie/cours_pvial/ Finance dentreprise, Pierre http://www.vernimmen.net/html/divers/plan_du_livre.html Vernimmen

Sciences

po

(CH

18)

Le site de lacadmie de http://www.ac-bordeaux.fr/Etablissement/SudMedoc/ses/1999/lev_acc1.htm Le site de lIUT http://www.iutbayonne.univ-pau.fr/~berterre/FormationsGestion/ Lart de la finance (Les chos du http://www.lesechos.fr/formations/finance/articles/article_4_2.htm 16 de

Bordeaux

Bayonne

septembre

2006)

Le site http://www.netpme.fr/banque-entreprise/ http://www.netpme.fr/banque-entreprise/410-financement-investissements.html

Netpme

BibliographieTitre Les modes de financement de l'entreprise Gestion financire Le contrle de gestion Finance dentreprise Editeur Eyrolles Dunod Litec Dalloz Auteur Herv Ghannad -De Vecchi Bruno Solnik D. larue, Guy Dumas Pierre Vernimmen

Cerpeg 2006

Le financement de lentreprise : la gestion financire

Par Jean-Pierre TESTENOIRE Dfinitions Le financement Le financement Les choix du Notes Pour aller plus loin... et long terme mode court (financement de contraintes terme stable) financement

Dfinitions et contraintesLa gestion financire regroupe lensemble des dcisions et actions de lentreprise destines quilibrer les besoins et les ressources de financement long terme comme court terme. Cest lensemble des activits de collecte et de gestion des fonds ncessaires au fonctionnement de la firme. La gestion financire doit agir sous quatre contraintes :

la solvabilit de la firme en permettant tout moment dhonorer les dettes exigibles ; la prennit : choix des investissements et mode de financement ; la disponibilit des placements effectus suite un excdent de trsorerie ; la rentabilit des placements en comparant les rsultats obtenus avec les moyens mis en uvre. Dune manire gnrale, on distingue les besoins de financement lis au cycle dexploitation (financement court terme), des besoins lis au financement des investissements (financement long terme).

Le financement court termeLes besoins dexploitationLe cycle dexploitation (phase dapprovisionnement + phase de production + phase de commercialisation de lactivit principale de lentreprise) donne naissance des besoins de financement. Ces besoins proviennent du dcalage entre la priode de dcaissement (achat de matires premires et marchandises, paiement des services et des salaires) et la priode dencaissement (vente et rglement des produits finis et marchandises). La partie des besoins non financs par les ressources du cycle dexploitation reprsente le BFRE. Cest la diffrence entre les actifs dexploitation qui engendrent des besoins de financement (stock + crances clients) et les passifs circulants qui engendrent des ressources de financement (dettes fournisseurs). Le BFRE doit tre financ par des ressources stables. Le FdR (fonds de roulement) est la diffrence entre les ressources stables et durables et les emplois stables et durables.

Lquilibre financierLquilibre financier suppose un financement adapt pour chaque type de besoin. Pour respecter la rgle de lquilibre financier, lentreprise doit disposer dun FdR au moins gal son BFRE :

Si FdR > BFRE, la firme dispose alors dun excdent de ressource en trsorerie (ensemble des actifs liquides dtenus par lentreprise et immdiatement disponibles). Si FdR < BFRE, la diffrence doit alors tre finance. Le financement du BFRE :

Lajustement interne : les dficits actuels sont financs par les excdents passs (pargne de lentreprise).

Lajustement externe non bancaire : o Le crdit interentreprises sous forme de crdit (ou dlai de paiement) consenti par le fournisseur son client). o Billet de trsorerie : titre ngociables, mis par les entreprises besoin de financement et plac auprs des entreprises trsorerie excdentaire. Lajustement externe bancaire ou financier : o Crdits de trsorerie, facilits de caisse, dcouverts, crdits relais. o Crdit de campagne (pour financer une augmentation passagre des besoins de financement en raison dune augmentation de sa production). o Engagement par signature (acceptation, caution, aval). o Oprations descompte (opration de crdit par lequel le banquier met disposition de son client le montant dune remise deffets avant lchance de ces derniers, moyennant un intrt appel escompte), dont le crdit de mobilisation de crances commerciales (CMCC) et les LCR. o Laffacturage (factoring).

Le financement long terme (financement stable)Pour prserver son quilibre financier, la firme doit financer ses besoins long terme par des ressources stables, restant durablement la disposition de lentreprise. Ces besoins long terme sont gnralement des besoins dinvestissement. Le financement des investissements peut tre assur par des ressources internes ou des ressources externes :

Financement interne : o Utilisation de la CAF pour lautofinancement (voir volution du partage de la VA). Lautofinancement reprsente les ressources dgages par la firme afin de financer ses propres investissements. La CAF disponible est gale la CAF globale diminue des dividendes verss aux actionnaires/propritaires. o Cession dlments dactifs (terrains) ou dsinvestissements. Financement externe : on distingue le financement bancaire (ou intermdi) du financement direct : o Financement bancaire, ou financement intermdi : Lemprunt indivis : Cest laccs pour un emprunt unique des fonds long et moyen terme, mis sa disposition par une banque (ou un tablissement financier spcialis). Le crdit bail, ou leasing est une location longue dure avec promesse doffre de vente en fin de contrat. o Financement direct auprs du march financier : La souscription de capital (lors de lintroduction sur le premier march des valeurs mobilires (bourse), sous la forme dintroduction dactions. Laction est un bien meuble, qui reprsente une part de proprit du capital de la socit mettrice et laquelle sont attachs deux droits : Un droit la rmunration (dividende) et un droit la participation la gestion (participation aux AG des actionnaires et droit de vote). Laugmentation de capital, par apport en numraire. Lemprunt obligataire, ou mission dobligation, cest dire de part dune dette unique donnant droit une rmunration fixe, appele intrt. mission de titres spciaux tels que les certificats dinvestissement, les actions avec double droit de vote, les actions prioritaires

Les choix du mode de financement

Les choix du financement long terme (financement stable) : o Lautofinancement permet de financer des investissements risqus, de maintenir lindpendance financire, et de conserver intact la possibilit demprunt externe. Lanalyse de leffet de levier financier peut cependant justifier du recours lendettement bancaire (voir ci-dessous). o Lapport en capital garantit lautonomie financire de la firme mais entrane une dilution du pouvoir et un partage du rsultat entre des mains plus nombreuses. o Lendettement bancaire dont le choix dendettement dpend de la prise en compte de trois contraintes : le prix de lautonomie financire; le cot de lemprunt; le degr de risque du projet. Ce choix dpend souvent de lanalyse de leffet de levier[1], cest dire du mcanisme qui consiste, pour lentreprise, accrotre la rentabilit de ses capitaux propres en recourant partiellement lemprunt pour financer ses investissements. La firme bnficie dun effet de levier positif si le cot de lemprunt (taux dintrt et cots annexes) est infrieur la rentabilit des capitaux, et dun effet de levier ngatif dans le cas inverse. o Le crdit bail est un mode de financement rapide et souple qui nentrane pas dimmobilisation de fond, avantageux dans le cas des technologies renouvellement rapide (informatique). Cependant son cot est gnralement lev (sauf possibilit de dduction fiscale partielle). Les choix du financement court terme : o Le crdit interentreprises, dont limportance varie avec la taille et le secteur dactivit de lentreprise (important dans le cas de la grande distribution) ninduit pas de charges fixes, chappe au systme bancaire, mais peut poser des problmes de trsorerie (petites PME et TPE notamment). o Les crdits de trsorerie, comme les autorisations de dcouverts bancaires sont souples et rapides mais leurs cots sont gnralement levs. o Laffacturage reporte, pour lentreprise le risque dinsolvabilit du client sur le factor, mais le cot de cette technique est relativement lev. o Lescompte et les techniques du CMCC sont rpandus car moins risqus pour la banque (qui se retourne vers lentreprise en cas de dfaillance du dbiteur) mais le volume escomptable est limit par un plafond.

Notes1. Voir sur le document de Pierre Richard, : http://www.ecogesam.ac-aix-marseille.fr/Echang/FAQ/efflev.htm

Pour aller plus loin...WebographieLe CRCF de http://crcf.ac-grenoble.fr/index.php lacadmie de Grenoble :

Sur le site de http://coursenligne.sciences-po.fr/2004_2005/economie/cours_pvial/ Finance dentreprise, Pierre http://www.vernimmen.net/html/divers/plan_du_livre.html Vernimmen

Sciences

po

(CH

18)

Le site de lacadmie de http://www.ac-bordeaux.fr/Etablissement/SudMedoc/ses/1999/lev_acc1.htm

Bordeaux

Le site de lIUT http://www.iutbayonne.univ-pau.fr/~berterre/FormationsGestion/ Lart de la finance (Les chos du http://www.lesechos.fr/formations/finance/articles/article_4_2.htm 16

de

Bayonne

septembre

2006)

Le site http://www.netpme.fr/banque-entreprise/ http://www.netpme.fr/banque-entreprise/410-financement-investissements.html

Netpme

BibliographieTitre Les modes de financement de l'entreprise Gestion financire Le contrle de gestion Finance dentreprise Editeur Eyrolles Dunod Lit


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