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Sommaire
L'association Espoir-74 2
Administration 3
Rapport moral 2010, Perspectives 2011 4
Logement accompagné 7
Groupe d'Entraide Mutuelle (G.E.M.)
et Club de loisirs 8
" Le Lien qui fait du Bien " - Sallanches 9
Le mot des adhérents 15
" Au p'tit Vélo " - Annemasse 16
Le mot de l'Unafam 18
S.A.V.S. – SAMSAH" Oxygène " 20
Rapport d'Activité 2010
Espoir Haute-Savoie remercie tous ses partenaires institutionnels et associatifs, les
instances de tutelle, le Conseil Général de Haute-Savoie, l'ARS, les élus, les
Communes et leurs CCAS, les donateurs, de leur soutien dans son effort
pour améliorer le quotidien des personnes handicapées psychiques.
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L'association Espoir-74
L'association Espoir-74 a pour objet de donner aux personnes souffrant de troubles psychiques
les moyens de retrouver et de développer leur autonomie sociale, voire professionnelle, en leur
offrant des services d'accompagnement de qualité. Elle gère sur le département de la Haute-
Savoie les services " Oxygène " : SAVS et SAMSAH, ainsi que des hébergements
accompagnés : appartements associatifs et appartements relais. Elle parraine un Groupe
d'Entraide Mutuelle et un club de loisir.
Elle oeuvre en partenariat avec les instances de tutelle et les services médico-sociaux et
sanitaires.
C'est à l'initiative de familles militantes de la délégation Unafam-74 qu'est née l'association
Espoir-74 en 1983. La signature d'une convention officielle d'affiliation en juillet 2010 a permis
de réaffirmer les liens privilégiés de l'association avec l'Unafam (Union nationale de familles et
amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), association nationale reconnue
d'utilité publique.
Association Espoir-74
Immeuble Le Citadelle
21 avenue des Hirondelles
74000 ANNECY
Tel : 04 50 08 85 69
Fax : 04 50 67 84 42
Courriel : [email protected]
Permanences téléphoniques :
Lundi : 9 h / 12 h
Mardi : 9 h / 12 h
Mercredi : 9 h / 12 h
Vendredi : 9 h / 12 h
Site internet : www.espoir74.org
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Administration
Bureau
Le bureau 2010/2011 a été élu le 7 septembre 2011 par le Conseil d'Administration issu de
l'Assemblée Générale du 18 juin 2010. Madame Christiane Petit-Jean Brasier a été réélue à
l’unanimité Présidente d’Espoir-74.
Présidente ………………………………. Christiane Petit-Jean Brasier
Secrétaire ………………………………… Colette Floquet
Trésorier ……………………….………… Bernard Coppier
Membre …….……………………….. Philippe Pralus
Secrétaire salariée ……………………….. Marie-Claude Lemonde
Conseil d'Administration (2010)
Coppier Bernard, Cadre, Retraité, 41 route de Promery - 74370 Metz-Tessy.
Darmancier Odile, Cadre, Retraitée, 73 C route du Champ Farçon - 74370 Argonay.
Darmancier Philippe, Cadre, Retraité, 73 C route du Champ Farçon - 74370 Argonay.
De Montard Emmanuel, Ingénieur HEC, Retraité, 18 rue J. Mermoz - 74940 Annecy-le-Vieux.
Floquet Colette, Gérante de Société, 305 chemin des Communaux - BP 2 - 74320 Sevrier.
François Josie, professeur retraitée, 11 rue du Bois Gentil - 74600 Seynod.
Manen Danielle, Biologiste, Retraitée, 53 chemin de Sur Vaux - Arculinge - 74930 Reignier.
Mulliez Bernadette, Infirmière, Retraitée, 23 impasse Champais - 74290 Veyrier du Lac.
Perrey Bernard, Ingénieur TPE, 587 promenade Marie Paradis - 74400 Chamonix-Mont-Blanc.
Perrey Colette, Professeur agrégé, Retraitée, 587 promenade Marie Paradis - 74400 Chamonix.
Petit-Jean Brasier Christiane, Puéricultrice, Retraitée, 176 rte des Plans - 74190 St Nicolas de Véroce.
Pralus Philippe, Directeur de foyers de vie, Retraité, 23 avenue des Romains - 74000 Annecy.
Thomasson Reine, Infirmière libérale, Retraitée, 133 rue de la Poste - 74380 Cranves-Sales.
Administrateurs ès qualité
Galland Jean Loup, Conseiller Général, Hôtel du Département - BP 2444 - 74041 Annecy Cedex.
Trepier Colette, Directrice ARAFDES, La Chataigneraie - 73100 Pugny-Chatenod.
Emmanuel de Montard a démissionné en décembre 2010 pour raison de santé.
En 2010, le CA s'est réuni les : 20 janvier, 4 mai, 7 septembre, 20 octobre, 15 décembre.
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Rapport moral 2010, Perspectives 2011
2010 : une année réconfortante, encourageante.
Un grand merci à nos adhérents. La transition dans notre mode d'adhésion a été particulièrement
réussie puisque, en quelques mois, vous avez été plus d'une centaine à prendre votre adhésion à
Espoir-74. Bien qu'historiquement justifiée, la situation qui faisait automatiquement d'un
adhérent Unafam en Haute-Savoie, un adhérent Espoir-74, était juridiquement non recevable.
Les choses sont maintenant claires : deux associations distinctes, des missions différentes et
complémentaires, et une synergie réaffirmée par la signature en juillet 2010 avec Mr Canneva,
président de l'Unafam, d'une convention officielle d'affiliation à l'Unafam.
La gestion par Espoir-74 de 7 appartements ou studios offre un logement à 13 personnes
handicapées psychiques. Il s'agit d'une mission fondatrice de l'association et j'ai fait mon possible
pour que nous conservions cette activité. Nous avons fait les démarches pour obtenir de la
préfecture les agréments aujourd'hui nécessaires à la gestion locative. Ces agréments nous ont été
accordés.
Nos récentes difficultés financières ont été essentiellement liées à la gestion de ces logements.
Les appartements associatifs d'Annemasse, permettant à des patients stabilisés de sortir de
l'hôpital, ont été complètement occupés depuis le 1er
avril. Après les désordres de la fin 2009
nous avons été très vigilants : nous avons organisé des réunions régulières avec le personnel du
CMPA/CATTP d'Annemasse, responsable de l'accompagnement des locataires, et nous avons
veillé étroitement au respect de nos conventions.
Le remplacement de l'appartement-relais "Galbert" à Annecy par 3 studios sur la commune
d'Annecy-le-Vieux s'est avéré être une bonne solution. Les locataires, tous usagers du SAVS
"Oxygène", ont ainsi un chez eux qui leur convient mieux qu'une co-location. Mais là encore ces
changements ont occasionné des frais importants.
Le Fonds de Solidarité du Logement du Conseil Général a pris en compte la fragilité de la
population locataire de ces appartements et nous a accordé, pour certains d'entre eux, une
provision d'un mois de loyer par année. Mais surtout, grâce à une subvention exceptionnelle de la
Fondation de France, via " le Maillon ", nous avons pu ramener le budget des appartements près
de l'équilibre en 2010. Le suivi et la gestion directe de ces logements restent une lourde charge
pour les bénévoles de l'association.
Le fait d’habiter quelque part, d’avoir un "chez soi" est un des maillons vitaux de la réussite
d’une (ré) insertion sociale. C’est un droit fondamental pour toute personne, c'est une nécessité
absolue à la suite d’une hospitalisation psychiatrique. A l'heure actuelle, sur le nord du
département de la Haute-Savoie, il n'existe pas de résidence d'accueil pour personnes
handicapées psychiques. En 2010, avec l'association "Le Château Rouge" et l'EPSM, secteur du
Genevois, nous avons élaboré un avant-projet pour la création, sur le territoire de l'agglomération
d'Annemasse, d'une résidence d'accueil. Nous poursuivons ce travail en 2011. L'association "Le
Château Rouge" sera le gestionnaire de cette résidence dont les occupants seront suivis par les
services "Oxygène" et/ou le CMPA/CATTP.
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Autre source de satisfaction : une fois encore nous pouvons annoncer que les services "Oxygène"
fonctionnent bien et que leur compétence et leur efficacité sont reconnues. Dans un contexte
budgétaire tendu, le Conseil Général a accordé au SAVS l'extension de 13 places en 2011.
Aujourd'hui les services "Oxygène" emploient 40 personnes et proposent 173 places
d'accompagnement sur 4 sites. Seule ombre au tableau, la difficulté pour le SAMSAH de recruter
infirmière et psychiatre, même à temps partiel. Dans ce contexte de pénurie de personnel médical
ces difficultés à l'embauche ont quelque peu retardé les admissions au SAMSAH d'Annemasse.
Monsieur Miro, directeur des services "Oxygène" depuis leur création, est toujours fidèle au
poste. Avec son équipe, il vous présente le rapport d'activité des services dans la seconde partie
de ce document.
Ingrid LeDuy, cadre administratif des services "Oxygène" a mis fin à son contrat en janvier pour
s'engager dans d'autres projets qui lui tenaient à coeur. Je tiens à la remercier de tout le travail
accompli avec compétence, disponibilité, efficacité. Ce fut la cheville ouvrière de la gestion
administrative des services pendant près de 4 ans et elle nous a donné lors de son départ des
preuves tangibles de son attachement à notre association. Madame Joëlle Stedile a fort
heureusement souhaité rejoindre nos rangs. Elle a repris le flambeau dans un contexte de crash
informatique dévastateur. Je la remercie vivement de son courage et de son efficacité.
"De la réussite des usagers à travers l’expérience des GEM peut naître la confiance et advenir
la fin des peurs obscures".. "Au delà des incapacités pathologiques", il s'agit "de reconquérir les
territoires perdus.. //.. par le partage, l’échange, l’entraide". Ces affirmations sont extraites du
préambule des statuts de l'Union Nationale des GEM de France. Elles illustrent parfaitement la
pertinence de ces clubs et de leurs associations d'usagers. Inscrits dans la loi du 11 février 2005,
ces clubs sont attaqués aujourd'hui. La poursuite de leur implantation est gelée, certains voient
leurs dotations réduites, à d'autres on demande de jouer un rôle pour lequel ils ne sont pas faits.
Espoir-74 parraine depuis 2008 le GEM "Le Lien qui fait du Bien" de Sallanches. Ce GEM
fonctionne bien et vous pouvez lire à la page 9 de ce document le récit de la vie du club.
Dans ce contexte, le club de loisir d'Annemasse, "Au p'tit vélo", GEM en devenir comme se sont
définis ses adhérents l'an passé, n'a pas reçu de subvention. Nous avons décidé de déposer
plusieurs dossiers de demande de subvention pour trouver des solutions. En attendant, et, grâce à
votre générosité, nous pouvons cette année leur accorder une subvention plus importante que l'an
passé. Le Conseil d'Administration a jugé, à l'unanimité, que vos dons et cotisations ne devaient
pas servir à assurer le fonctionnement interne de l'association mais à soutenir des actions
directement liées à l'amélioration du quotidien des personnes psychiquement fragiles. En
conséquence, l'intégralité de vos dons et cotisations de 2010 est affectée au développement du
club de loisir "Le p'tit vélo". Espoir-74 ayant été reconnue d'intérêt général en 2010, nous avons
pu vous délivrer un reçu fiscal pour l'ensemble des dons et cotisations.
Je vous avais informés l'an passé de la rédaction de notre projet associatif. Ce document vous a
été remis lors de la précédente assemblée générale. Vous pouvez également le télécharger depuis
notre site internet fonctionnel depuis l'automne. L'élaboration de ce document nous a permis
d'entamer une réflexion sur l'avenir de notre association à moyen terme. Dans nos objectifs
figure le point suivant : "Engager des rapprochements au plan régional avec des associations
gestionnaires de services aux personnes handicapées psychiques".
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La mise en œuvre de ce projet nous a conduits à des contacts réguliers avec différentes
associations de la région Rhône-Alpes partageant les mêmes préoccupations.
L'Etat affiche une volonté de diminuer le nombre de petites associations. Dans certains
départements, des regroupements d'associations ont été imposés contre la volonté des adhérents.
Il s'agit donc pour des petites associations comme la nôtre d'anticiper pour ne pas subir, de
mutualiser nos forces, de se regrouper pour mieux faire entendre les besoins de soins et
d'accompagnement des personnes handicapées psychiques en Rhône-Alpes, de choisir librement
tant qu'il en est encore temps, nos partenaires dans le champ très spécifique de
l'accompagnement des personnes handicapées psychiques.
La mise en commun des savoirs, le brassage des idées et des expériences sont déjà en soi très
enrichissants, mais nous devons envisager d'aller plus loin et de formaliser ces partenariats sous
une forme juridique qui reste à définir : regroupement régional, Fédération d'associations etc…
Le choix de Bonneville pour tenir notre Assemblée Générale n'est pas innocent : Bonneville
occupe une position centrale dans notre département et nous profitons d'une salle confortable
mise gracieusement à notre disposition par Mr le Député-Maire Saddier, que je remercie. Mais
surtout la moyenne vallée de l'Arve est dénuée de toute structure d'accompagnement. Nous avons
déjà attiré l'attention des politiques sur cette situation. Or les directives sont nettes : pas d'appel à
projet avant 2014, rigueur budgétaire oblige. A nous donc de faire remonter les besoins au sein
des instances de tutelle et des politiques, de mettre en évidence les économies faites à terme par
le déploiement de ces services. Les conditions de vie et l'accompagnement des personnes
souffrant de troubles psychiques sont primordiaux pour freiner le développement de la maladie,
et permettre aux personnes concernées de retrouver une autonomie à la fois personnelle et
sociale.
Dans un contexte national d'austérité budgétaire, l'offre de soin en psychiatrie est sévèrement
affectée par le manque de lits dans les hôpitaux, l'insuffisance des moyens dans les CMP, la
diminution du nombre de psychiatres, la suppression de la formation des infirmiers
psychiatriques. Nous militons pour le développement des services d'accompagnement, SAVS,
SAMSAH, pour le développement des GEM, pour toute structure destinée à renforcer le secteur
médico-social, à favoriser l'autonomie et la réinsertion des malades psychiques. Mais nous
affirmons très clairement que ces structures ne doivent pas se substituer aux soins psychiatriques
des équipes de secteur.
Je remercie chaleureusement tous les bénévoles qui contribuent pleinement au bon
fonctionnement et au développement de l'association. Je remercie Mme Lemonde, notre
secrétaire pour son dévouement.
Christiane Petit-Jean Brasier, Présidente Espoir-74, Mars 2011
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Logement accompagné
Appartements associatifs et appartements relais
Comme nous avons souvent eu l'occasion de le rappeler, le logement accompagné est une
mission historique d'Espoir-74. C'est dans le dessein d'offrir aux malades concernés " une
alternative à l'hospitalisation ", " une chance de réadaptation à la vie dans la cité ", qu'une
poignée de militants Unafam-74 a créé en 1983 l'association Espoir-74.
Espoir-74 gère des appartements associatifs depuis 1983 et des appartements relais depuis 2006.
Alternative à l'hospitalisation, les appartements associatifs accueillent des malades stabilisés
choisis et suivis par le personnel médico-social du CMP de référence. L’accueil en appartement
associatif n’est soumis à aucune limite temporelle.
Les appartements relais sont attribués par l'association à des bénéficiaires du SAVS et le passage
dans ce type d’appartement a pour objectif une autonomie résidentielle à terme. Bien que les
résidents soient fortement encouragés à l'observance de leur traitement, les équipes soignantes ne
sont pas sollicitées pour un suivi à domicile.
Aujourd'hui, l'association gère deux appartements associatifs à Annemasse et, sur le bassin
annecien, 4 studios et un appartement relais. Au total 13 personnes handicapées psychiques ont
ainsi accès à un logement.
Le caractère imprévisible de la maladie psychique, les ré-hospitalisations soudaines des
locataires ont toujours rendu cette charge difficile. L'an dernier dans ces pages nous avons rendu
compte des difficultés que nous avons rencontrées. La situation s'est nettement améliorée en
2010 mais des difficultés demeurent.
Les appartements associatifs d'Annemasse ont été pleinement occupés depuis le 1er
avril 2010.
Grâce à des réunions régulières avec le personnel du CMPA/CATTP, responsable du choix et de
l'accompagnement des locataires, la situation est meilleure sans être totalement satisfaisante. De
graves manquements dans le suivi de certains locataires nous préoccupent. L'association ne peut
plus se permettre des déficits. Nous avons informé la direction de l'hôpital du désengagement
probable de l'association si nous n'avons pas l'assurance de la pleine occupation des
appartements et du paiement des loyers.
Le remplacement de l'appartement relais d'Annecy par 3 studios sur la commune d'Annecy-le-
Vieux s'est avéré être une bonne solution. Les locataires, tous usagers du SAVS "Oxygène", ont
ainsi un degré d'autonomie plus en adéquation avec leur état.
Pour obtenir les nouveaux agréments de gestion locative, nous avons dû faire preuve de patience
devant les tracasseries administratives. La gestion de ces appartements : contrats de locations,
comptabilité (loyers, charges, électricité, aides ménagères pour certains d'entre eux, relations
avec les curateurs le cas échéant, avec la CAF etc.) est assurée par le secrétariat d'Espoir-74, au
détriment d'un travail de secrétariat bien souvent assuré par une forte implication des bénévoles.
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Groupe d'Entraide Mutuelle (GEM)
Club de loisirs
parrainés par Espoir-74
Sallanches Annemasse
" Le Lien qui fait du Bien " " Au p'tit Vélo "
143 rue du Mont Blanc, 3 ter avenue du Léman
74700 Sallanches 74100 Annemasse
Tel : 04 57 27 85 56 Tel : 06 13 48 32 42
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" Le Lien qui fait du Bien "
Sallanches
Cette année a été pour le GEM, un grand bond en avant avec la mise en place de l’association
d’adhérents qui a entraîné des élections et la représentation du GEM par les membres du bureau
tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du GEM.
Présentation du GEM
Les heures d’ouverture :
Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 13h30 à 17h30.
Un samedi sur deux de 14h à 16h.
Un jeudi sur deux ouverture à 10h pour le repas de midi, fermeture à 22h pour la soirée.
Le personnel :
Une coordinatrice à ¾ temps.
Une animatrice à ½ temps.
3 bénévoles sur des ateliers précis.
Les adhérents :
En 2010 nous avons eu 54 adhésions : 50 usagers et 4 bénévoles.
L’administration du GEM :
En 2010, le comité de pilotage est désormais formé de :
La présidente d’Espoir-74, Mme Petit-Jean Brasier,
La présidente déléguée de l’Unafam-74, Mme Perrey,
Le directeur des services "Oxygène", Mr Miro,
Une bénévole, Mme Colliquet,
La coordinatrice, Mme Giordani,
Deux représentants de l'association des adhérents.
L’association d'adhérents " Le Lien qui fait du Bien " :
Elle a été créée officiellement en préfecture le 4 février 2010. Durant cette première année
d’exercice, le bureau était formé de 5 personnes. Très vite, deux personnes ont lâché prise, par
contre les trois "irréductibles" ont acquitté leur fonction avec beaucoup de sérieux.
Il y a eu une réelle implication dans la prise de décisions et les propositions d’idées lors
des réunions mensuelles de copilotage.
Au sein du GEM, le président, Mr Marboutin, a amené les adhérents à prendre position
sur les questions d’organisation du GEM (ex : ménage, nouvelles ouvertures…etc.). Le
secrétaire, Mr Pommateau, a pris son rôle très au sérieux aussi.
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En cours de route pour cette première année d’exercice, le bureau a coopté un trésorier
et un membre conseil. Petit à petit, le bureau a géré la caisse et les différentes cotisations mises
en place (repas, sorties, café…etc.). L’objectif était que l’association soit en mesure de gérer la
part du budget "animation" de la nouvelle subvention.
En Septembre 2010, la première AG a eu lieu, avec des élections pour le
renouvellement du bureau et surtout elle a permis l'affirmation de la parole du président durant
tout le déroulement de cette dernière. Tout le monde a trouvé très bien notre AG et ce fut une
grande fierté pour les membres du bureau comme pour les adhérents.
A la suite de cette AG, le bureau comptait donc 6 membres, mais en ce début d’année
2011, la donne a été bien modifiée à nouveau, et nous avons dû composer avec la démission du
président et la fuite de deux autres membres impliqués dans l’aventure.
En octobre, avec le nouveau bureau et la nouvelle subvention, la gestion du budget
animation est donc passée comme prévu entre les mains du trésorier de l’association GEM. Ceci
se passe très bien et perdure malgré les péripéties. De plus, nous avons mis en place différents
documents pour encadrer les responsabilités de chacun dans le bureau (fiches de poste président,
trésorier, secrétaire) et les tâches que chacun peut faire pour le GEM (distribution du
programme, envoi du journal, pêche aux animations autour de nous…etc.)
Nous résumerons en disant que l’expérience associative est très intéressante mais aussi
très fluctuante. Il y a des périodes de forte mobilisation et des périodes de quasi-inaction. C’est
forts de cette expérience que nous prenons toute la mesure de la nécessité d’une association
parrain qui puisse assurer la jonction entre ces périodes. Sans ce soutien, le GEM serait bien en
difficulté pour continuer sa route en toute sécurité dans un climat déjà rendu instable par une
subvention non pérenne et fluctuante elle aussi. L’association ne trouverait pas l’espace et le
temps pour se reformer après des démissions imprévisibles.
L’année 2011 prévoit encore une histoire inédite pour le GEM.
Qui vient au GEM ?
Les adhérents sont âgés de 20 à 69 ans. Nous allons voir leur répartition par sexe.
Année 2010 2009
Homme 35 18
Femme 15 18
Total 50 36
Nous voyons bien que, si la première année nous avions une égalité entre les sexes, cette année,
nous avons plus d’adhérents certes, mais beaucoup plus d’hommes. Ceci a créé une ambiance
bien différente en fin d’année, plus calme et réservée, ce qui a souvent pesé sur les adhérents
mais nous ne pouvions pas y faire grand-chose.
D’où viennent les adhérents ?
En 2010 voici leur répartition géographique :
Ville Sallanches Les Houches /
Chamonix
Passy / Domancy
plateau d'Assy Cluses
Combloux /
Cordon Total
Nombre d'adhérents 39 1 6 1 3 50
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Il y a toujours une nette prépondérance pour Sallanches et ceci est toujours dû au problème du
transport. Heureusement que le SAMSAH Oxygène ou le SAVS APEI accompagnent leurs
usagers jusqu’au GEM pour que ce dernier leur soit accessible. Le problème est qu’il y a
beaucoup de personnes qui pourraient adhérer au GEM et qui ne sont pas suivies par ces
structures et pour eux aucune solution n’a été trouvée au sein du GEM pour l’instant.
Fréquentation
Les adhérents viennent :
De temps en temps Une fois par semaine Plusieurs fois par semaine
13 10 27
Cette année nous avons eu une fréquentation assez constante avec une légère baisse en été. Sur
l’année, nous tournons à 12/13 personnes en moyenne par jour, avec des fluctuations selon les
jours de la semaine. En effet, les jeudis par exemple, du fait des repas, barbecues ou soirées, sont
beaucoup plus fréquentés que les vendredis ou les mercredis. Certains jeudis, nous dépassons
même les 20 adhérents.
Que faisons-nous au GEM ?
En 2010, nous avons structuré davantage les ateliers existants et qui fonctionnent. Nous avons
toujours une grande souplesse d’action mais certains points de repères sont plus fixes dans le
programme mensuel. Pour illustrer notre propos, nous pouvons dire que le jeudi il y a le repas et
la déco, le mardi l’art plastique, le lundi l’expression libre …etc.
Bien sûr cela reste indicatif et l’adhérent à toujours le choix de ne pas faire ou de faire autre
chose. Cette année l’animation du GEM a été améliorée et ceci s’est ressenti dans la
participation.
Sans citer tous les ateliers et les sorties que nous avons faits cette année, voici un tour d’horizon
de ce qui marche bien au GEM, des ateliers plus ponctuels, et des nouveautés. Pour chaque
activité, la période prise en compte s’étale de janvier à mi novembre 2010.
Présentation du GEM
Les points forts : ce sont des ateliers qui ont su s’imposer tant dans la régularité que dans la
fréquentation.
L’art plastique : nous avons eu 32 séances avec une moyenne de 5 personnes par
séance.
L’expression libre : nous avons effectué 16 ateliers avec 6 personnes en moyenne par
atelier.
Les sorties : (nature, rafting, refuge, autres GEM, Parc des Dombes…), nous avons
effectué 11 sorties avec une moyenne de 5 personnes par sortie.
Les repas du midi : nous en avons fait 19 avec une moyenne de 11 personnes par
repas.
Les soirées : il y a eu 17 soirées avec une moyenne de 12 personnes par soir.
Le tournoi de billard : nous avons organisé 9 tournois avec une moyenne de 9
personnes par tournoi.
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Le journal : nous avons publié un numéro par mois sauf juillet et août.
L’atelier couture : il y a eu 29 ateliers avec une moyenne de 4 personnes par atelier.
Les ateliers plus fluctuants : soit qu’ils n’ont pas un jour fixe, soit parce qu’ils sont tous les
jours à disposition des adhérents. Nous pouvons citer les bougies, la menuiserie, l’informatique,
le club cinéma, les mandalas, les perles, les jeux de sociétés…
Trois nouvelles activités régulières : ce sont des ateliers qui ont su s’imposer tant dans la
régularité que dans la fréquentation, mais qui ne sont effectives que depuis septembre, et pour
lesquelles nous n’avons pas le recul suffisant pour plus d’analyse. Ce sont la Gym douce qui a
pris un bon départ, tout comme l’atelier cuisine des chefs qui se déroule à l’extérieur du GEM,
sans oublier l’invité du mois.
Toutes ces activités et sorties sont toujours décidées en réunion avec les adhérents. Les réunions
sont plus ou moins suivies, mais elles restent le centre de tout. Nous avons aussi élargi le champ
d’action avec les goûters qui deviennent, de temps en temps, de vrais moments de discussion et
d’organisation.
Les Liens du GEM
Les liens internes
Le GEM est une grande famille avec des amitiés qui se créent, des échanges dans le GEM et à
l’extérieur. Nous avons même eu un mariage entre deux adhérents qui se sont rencontrés au
GEM. Le GEM est un lieu de convivialité, de discussion et d’entraide. Un système de troc
informel a lieu en son sein. Certaines personnes donnent des choses dont elles ne se servent plus
à d’autres qui en ont besoin. L’aide est matérielle, mais il y a également beaucoup de soutien
entre adhérents. Ceci est possible grâce à la complicité des anciens et aussi leur capacité à
accueillir les nouveaux sans jugement mais simplement avec la bonne humeur et l’envie de
partager le bien être qu’ils ont trouvé au GEM.
Les liens inter-GEM.
Cette année, nous avons fait nos premiers échanges inter-GEM, de deux façons différentes :
Des échanges de GEM à GEM : c'est-à-dire visite du GEM Attrap’lune d’Annecy à
deux reprises et accueil chez nous à deux reprises également. Nous comptons faire de même
avec les autres GEM non loin de chez nous.
Des échanges inter GEM : soit en participant aux rencontres inter-GEM régionales
comme celle de Montrevelle en Bresse, ou aux rencontres inter-GEM plus locales comme celles
organisées entre les 4 GEM : Attrap’lune, GEM du pays de Gex, Horizon 73 et "Le Lien qui fait
du Bien". Chacun notre tour, nous recevons les autres : pour un tournoi de belote, de pétanque,
de billard ou autre, en fonction de la spécialité de chacun.
Ces échanges sont très importants pour le GEM car ils dynamisent le groupe, et donnent des
nouvelles idées ; que ce soit pour les ateliers ou pour la gestion interne. Ce sont des rencontres
qui donnent des bouffées d’oxygène, et au cours desquelles, des liens se forment en dehors du
cercle parfois restreint des habitués. Ces échanges sont à développer, entretenir et faire vivre car
c’est aussi un excellent moyen d’évaluer le travail du GEM. En effet, les coordinateurs et
animateurs en profitent pour parler de leur travail, de leurs choix…. Ils trouvent parfois des
réponses, des aides et de nouvelles idées. Ces échanges sont un sang neuf pour les adhérents, les
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animateurs, les GEM.
Les liens partenaires.
Nous avons continué d’échanger avec nos premiers et indispensables partenaires des structures
médico-sociales :
Le SAVS et le SAMSAH Oxygène de Sallanches
Le SAVS APEI de Sallanches
Le CMP de Sallanches,
L’Hôpital de jour de Sallanches
La Mission locale de Sallanches
Le Pôle médico-social de Sallanches
Le Pôle médico-social de Passy
Le GEM étant à présent plus stabilisé dans son fonctionnement, nous avons plus de temps pour
élargir ou consolider le réseau de partenaires, tant avec des rencontres prévues (visite de la
Clinique des vallées, de l’EPSM…) qu’avec des rencontres et partenariats déjà effectifs.
Avec AATES
Nous avons signé une convention avec AATES (Centre d’hébergement et de stabilisation) de
Sallanches, le 9 juillet 2010. De ce fait, nous avons finalisé un partenariat qui fonctionne très
bien entre nos deux structures depuis plus d’un an maintenant.
Avec les invités du mois
Cette année, nous avons mis en place "l’invité du mois". Une à deux fois par mois, nous invitons
quelqu’un (famille, association, partenaire..) autour d’un goûter. C’est l’occasion de se
rencontrer, de se faire connaître et éventuellement de s’entraider si cela est possible. Le but est
de connaître les structures quelles qu’elles soient, leur rôle dans la cité, les personnes qui en font
partie et également nous faire connaître d’eux comme faisant partie de la vie de la cité. Par ce
biais nous avons connu :
Messidor Bonneville ; des liens sont créés pour des partenariats futurs
IFRA Sallanches : centre de formation
EPDA Sallanches : action publique au service de la jeunesse
Le CCAS de Chamonix
Des associations sociales et culturelles du coin (Artchoum, Yakaprod, l’atelier Equithé, les
coquillettes vertes…)
Avec un réseau d’entraide inter associatif
Avec les associations citées précédemment, et d’autres, nous voulons créer un réseau d’entraide
pour pallier au manque de moyens de chacun. Pour les uns c’est un local, pour les autres un
véhicule, du matériel…etc. Le but est d’échanger et de partager nos moyens respectifs. Petit à
petit, "Le Lien qui fait du Bien" s’inscrit dans ce réseau déjà existant, et qui fonctionne très bien.
Ceci permet aussi une ouverture sur l’extérieur, car les adhérents peuvent ainsi participer à des
manifestations locales en étant plus à l’aise, soit en faisant partie de l’organisation (du coup ils se
rendent utiles) soit en tant que spectateurs… à poursuivre.
14
Perspectives 2011
Pour l’année 2011, "Le Lien qui fait du Bien" souhaite :
Consolider le rôle de l’association d’adhérents dans la gestion quotidienne du GEM, et
développer la prise de responsabilité de cette dernière dans la gestion globale du
fonctionnement.
Intensifier les échanges inter-GEM tant au niveau départemental, régional que national.
Ceci implique de participer aux différentes manifestations de cet ordre, mais également d’être
l’accueillant dans certains cas.
Comme l’année précédente, nous souhaiterions toucher davantage de personnes isolées et
en souffrance psychique, et qui n’ont pas encore accès au GEM. Ceci se fera si nous trouvons
des solutions au problème inhérent à la haute vallée de l’Arve : le transport.
Trouver des investisseurs, des bailleurs ou des partenaires qui nous apportent une aide
matérielle ou financière. Ceci se fera par le biais des demandes de subvention, mais également en
établissant des partenariats solides avec des structures déjà existantes et susceptibles de nous
aider dans le développement de nos activités.
S’inscrire davantage dans le réseau d’entraide inter associatif.
Céline Giordani, coordinatrice, Avril 2011
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Le mot des adhérents
Qu’est-ce qui vous a plu au GEM en 2010 ?
Le fait d’être tous réunis. J’aime l’art plastique. Lulu
Les repas et qu’on soit réunis. Aude
Les activités qu’on fait. Melanie
De créer des ateliers soi-même et de les expliquer. Les sorties avec le guide Guillaume, les
balades en montagne et le pique-nique au lac des environs. JP
J’ai beaucoup apprécié d’avoir été pris en stage. Ça m’a permis de trouver ma voie et ce
que j’ai super aimé c’est qu’on m’ait permis d’organiser toute une soirée du début à la fin
et tout le monde a adoré donc ça m’a fait super plaisir. Matthieu
J’ai adoré notre sortie au refuge, balade, feu de camps compris avec la découverte en prime
du farcement. Mais il y a eu beaucoup d’autres choses et c’est dur de choisir. Jean-Luc
Activités diverses, sorties montagnes, art plastique. Souvenirs, possibilités de s’exprimer
librement avec contrôle collectif = grande liberté personnelle. Dominique
Une soirée tempête qui a viré rock ‘n roll. Dom
Ce qui m’a plu au GEM en 2010, ce sont les barbecues l’été, à refaire. Mika
L’esprit de famille avec Guillaume, les intergem avec ma cricri adorée et toutes les
activités et bravo à Sylvie et Céline. Zaza
La mamie, le poussin, le film. Joce
La bonne ambiance, les lotos, les pictionnary. Framboisine
L’anniversaire que j’ai fêté avec vous et merci de m’accepter comme une famille. Momo
La grande AG et la nomination d’un président. MCC
Et pour les nouveaux de 2011 : que représente le GEM pour vous ?
Le bien, et d’être avec les autres. Solange
Aujourd’hui. Fragilité acceptée. Entrer sans frapper. Odeur de café, des voix….Invite à
sortir un instant de l’immobilité. Cathy
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" Au p'tit Vélo "
Annemasse
Comme nous l’avions annoncé au mois de juin 2010, notre association, malgré l’absence de
subvention pour devenir un GEM, continue son petit bonhomme de chemin en ouvrant deux
accueils par mois dans une salle prêtée par la mairie d’Annemasse.
Nos accueils :
Un an tout juste après notre première ouverture le samedi 27 mars 2010, nous venons de passer
le vingt-cinquième accueil.
Alors que nous n’étions que quatre le premier jour, nous nous sommes bien souvent retrouvés à
douze ou treize autour de notre, désormais traditionnel, goûter.
Les cyclistes :
En plus du petit groupe formé par les premiers membres, nous avons accueilli beaucoup de
nouveaux qui sont venus grossir les rangs. Notre peloton est en majorité formé d’hommes
puisque pour treize personnes, âgées de 27 à 57 ans, qui viennent régulièrement, nous comptons
dix hommes et trois femmes.
Les intervenants :
Depuis le mois de décembre, Claudine, une bénévole, s’est engagée à nous aider à chaque
ouverture. Ceci va nous permettre de diviser le groupe afin d’organiser des sorties, tout en
laissant la salle ouverte pour accueillir les retardataires et ceux qui préfèrent rester au calme.
Les sorties:
Pour profiter au mieux de l’été, nous avons fermé la salle deux samedis, et nous sommes partis
pique-niquer aux îles du Foron et au bord du lac Léman à la Savonnière.
Nous nous sommes également rendus deux fois au GEM de Sallanches « Le Lien qui fait du
Bien », l’une pour participer à notre première rencontre inter-GEM, et la seconde pour partager
le repas hebdomadaire des usagers du lieu ; à cette occasion, nous tenons à remercier madame
Patricia Hedrich pour nous avoir prêté son minibus, et Brett qui s’est mis à notre disposition
pendant ces deux jours pour nous conduire gracieusement.
L’association était également présente dans la salle Martin Luther King d’Annemasse en mars
2010 pour la réunion de la SISM. Nous avons tenu un stand d’écriture et participé à une table
ronde « vivre actif ».
Nos activités :
En plus de nos accueils conviviaux et informels, nous continuons à travailler pour notre futur, et
tant attendu GEM ; nous avons édité un flyer et nous commençons à rencontrer de futurs
partenaires comme la mission locale, le CMP ou d’autres associations avec lesquelles nous
prenons contact petit à petit.
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Nous préparons aussi notre assemblée générale qui aura lieu dans le courant du mois de juin.
Un jeu de dame, fabriqué par deux de nos usagers fait maintenant partie de notre patrimoine, et
nous avons mis sur pied un atelier céramique qui ne va pas tarder à démarrer. De plus, un de nos
usagers, champion d’échec, nous a promis d’enseigner un peu de son art à ceux qui le désirent.
Bien sûr n’oublions pas les repas que nous partageons régulièrement dans la salle, soit, puisque
nous n’avons pas de cuisine, en demandant à chacun de préparer quelques choses chez lui, soit
en profitant des talents de Salim, notre cuisinier attitré, qui nous a concocté un tajine et un
couscous dignes des plus grands chefs !
Nos finances :
Pour l’année 2010, nous avions un budget de 700 euros dont 600 versés par Espoir-74 et 100
offerts par un donateur particulier.
Nos projets :
Espoir- 74, notre parrain, qui décidément nous épaule sans faillir depuis les ouvertures de nos
accueils, nous a alloué au mois de décembre une somme de 4 000 euros nous permettant ainsi de
mettre sur pied différents projets.
Tout d’abord quelques sorties sont prévues au bowling d’Annemasse, lequel nous a
généreusement promis un tarif préférentiel, puis nous sommes en train de monter un club
cinéma, afin que les cyclistes se retrouvent, hors accueil, pour visionner ensemble les films qui
les tentent !
A l’origine du P’tit vélo notre dessein était d’ouvrir, au sein du futur GEM, un café associatif, et
comme cette idée ne nous a pas quittés, nous prévoyons de partir sur Chambéry pour visiter un
café de ce type qui, nous l’espérons, nous donnera de précieuses idées pour mener à bien ce
projet qui nous tient à cœur.
Un grand nombre d’entre nous est passionné de musique, donc nous recherchons un intervenant
qui pourrait nous transmettre son savoir en solfège, chant, percussion etc… tout nous tente !
Et enfin, nous sommes à la recherche d’une salle qui nous permettrait de nous installer chez nous
et nous envisageons d’investir dans quelques meubles, une petite cuisinière et un frigo pour
pouvoir continuer à avancer et profiter des cours de cuisine que Salim accepte de nous prodiguer.
Pour conclure le résumé de cette année, il semble important d’ajouter qu’Au P’tit Vélo, il ne
se passe pas un accueil sans rire et sans le plaisir de nous retrouver tous ensemble. D’accord,
nous ne faisons toujours pas partie des " vrais " GEM, mais pour ce qui est de l’entraide et de
la convivialité, nous leur ressemblons beaucoup !
Sylvie, mars 2011
18
Le mot de l'Unafam
Délégation de Haute-Savoie
La signature courant 2010 d'une convention d'affiliation entre l'Unafam et Espoir-74 a
officialisé la réciprocité des engagements que ces deux associations loi 1901, ont l'une envers
l'autre. L'Unafam est devenue de ce fait un soutien moral de l'association gestionnaire Espoir-74,
constituée en 1983 par des familles de l'Unafam, en vue de créer des appartements associatifs qui
permettaient d'accompagner hors de l'Hôpital des personnes, qui n'y avaient plus leur place…
De ce fait, la délégation Unafam de la Haute-Savoie s'inscrit tout naturellement comme un
partenaire à part entière, qui apporte son soutien à Espoir-74 et sa contribution réflexive quant
au développement des services créés ou parrainés (SAVS et SAMSAH OXYGENE, GEM "le
Lien qui fait du Bien", Club de loisir "Au p'tit vélo", appartements relais ou associatifs,…)
Conformément aux valeurs et aux missions de l'Unafam, la délégation Unafam-74 s'engage à
soutenir et promouvoir la création de structures d'accompagnement et d'accueil, et aussi à
défendre les droits des personnes en fragilité psychique sur tout notre département, qu'elles
aient ou non le statut de personnes reconnues handicapées psychiques.
L'idée que nous développons auprès des décideurs, des Tutelles et des élus, est que toute
personne qui est en difficulté de santé mentale, doit pouvoir trouver un point d'appui, un lieu
d'accompagnement, d'accueil temporaire ou durable, qui lui permette de retrouver
progressivement sa place de citoyen dans la cité, avec ses droits et ses devoirs.
Pour cela, l'Unafam a depuis de nombreuses années, développé et défendu un plan en faveur des
personnes en fragilité psychique, qui se décline en six points :
1°- Avoir la continuité des soins,…et des soins de proximité si possible
2°- Avoir des ressources suffisantes
3°- Accéder à un logement, accompagné ou non
4°- Accéder à un service d'accompagnement, si nécessaire
5°- Bénéficier d'une protection juridique, si nécessaire
6°- Accéder aux loisirs, et au travail accompagné ou non…en milieu ordinaire, toutes
les fois que cela est possible.
Ces six points jusqu'ici n'étaient pas hiérarchisés, car très interdépendants les uns des autres.
Cependant, les études réalisées par l'Unafam avec ses partenaires européens et Québécois nous
montrent que sans hébergement ou sans logement adapté à ses besoins, aucune personne en
fragilité psychique ne peut bénéficier pleinement des apports indispensables des cinq autres
points.
Aujourd'hui, l'Unafam participe pleinement et à tous les niveaux, au développement et à la mise
en œuvre de ces six points, en siégeant dans de nombreuses instances sanitaires, médicosociales
et sociales.
Sa délégation Unafam-74 soutient Espoir-74 toutes les fois que cela est nécessaire. Elle
participe pleinement aux travaux de son C.A. et à son développement futur.
En étant aussi partenaire et/ou membre des C.A. des associations ou services de Haute-Savoie,
qui sont engagés pour une meilleure réalisation des six objectifs cités ci-dessus, les familles de
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l'Unafam-74, comptent bien faire en sorte que les personnes en fragilité psychique puissent
retrouver leur juste place dans la cité et que nos concitoyens puissent enfin porter sur elles "UN
AUTRE REGARD" (1)
.
Merci aux professionnels et aux bénévoles d'Espoir-74 pour le travail réalisé en 2010. Nous
souhaitons vivement, que 2011 soit elle aussi une belle année pour "toujours plus"
d'accompagnements et de réussite quant à la prise en charge de nos proches.
Quant aux autres missions de l'Unafam-74, nous rappellerons ici, que la principale action de ses
bénévoles formés, c'est l'accueil et l'accompagnement dans la durée des familles et des
proches de personnes malades et/ou handicapées psychiques. Les accueils se réalisent sur
sept sites répartis sur toute la Haute-Savoie, (Annecy, Annemasse, Bonneville, Cluses,
Chamonix, Sallanches et Thonon-les-Bains), après avoir pris rendez-vous au siège de la
délégation au 04 50 52 97 94.
Unafam-74, par la mise en œuvre de six groupes de parole encadrés par des psychologues
professionnelles sur le département, tout comme par l'animation d' "ateliers d'entraide
Prospect", forme originale d'accompagnement développée dans toute l'Europe, permet aux
familles et aux proches de retrouver de la force et surtout de construire les compétences
nécessaires pour aider le plus efficacement possible la personne fragilisée, dans la mise en
œuvre de son propre PROJET de VIE.
Enfin, les familles de l'Unafam sont toujours présentes lorsqu'il s'agit de la défense des Droits
des personnes en fragilité psychique et de leurs familles.
Leur rôle de "représentant des Usagers" dans les établissements sanitaires (publics et privés),
tout comme dans les champs médicosocial et social, est d'une extrême importance, pour
l'amélioration des diverses prises en charge nécessaires, et pour le bien de tous.
Pour nous contacter : Unafam délégation de la Haute-Savoie
6 bis place aux Bois
74000 ANNECY Tél/fax : 04 50 52 97 94
E-mail : [email protected]
Le secrétariat est ouvert du lundi au jeudi de 15h à 18h
Permanence téléphonique les autres jours.
Vous pouvez aussi contacter en cas de besoin le service Unafam national "Ecoute Famille"
Au 01 42 63 03 03, ainsi que le site www.unafam.org.
Pour les familles Unafam 74, La présidente déléguée Colette Perrey
Avril 2011
(1) : "Un autre regard": titre de la revue éditée par l'Unafam.
20
Rapport d’activité 2010
Service d’Accompagnement à la Vie Sociale
Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés
Oxygène Annecy 21 avenue des Hirondelles Immeuble « La Citadelle » 74000 ANNECY Tél : 0450678064 Fax : 0450678442 [email protected]
Oxygène Annemasse 3 ter Avenue du Leman 74100 ANNEMASSE Tél :0450495935 Fax : 0450493843 [email protected]
Oxygène Thonon 7 rue de Lort Immeuble « Le Chamois » 74200 THONON LES BAINS Tél : 0450831535 Fax : 0450831534 [email protected]
Oxygène Sallanches 220 place Charles Albert 74700 SALLANCHES Tél : 0450216449 Fax : 0450219362 [email protected]
21
Sommaire Rapport d’Activité 2010 SAVS – SAMSAH 22
1. LE SAVS .......................................................................................................................... 24
1.1 Le public .................................................................................................................... 24
1.2 Les accompagnements ............................................................................................... 29
1.3 L’équipe ..................................................................................................................... 31
2 LE SAMSAH .................................................................................................................... 33
2.1 Le public .................................................................................................................... 33
2.2 Les accompagnements ............................................................................................... 38
3 L’EQUIPE ......................................................................................................................... 41
4 LE TRAVAIL INSTITUTIONNEL ................................................................................. 42
4.1 Les formations individuelles et collectives ............................................................... 42
4.2 Le partenariat ............................................................................................................. 45
4.3 L’accessibilité pour le handicap psychique : des actions de communication tournées
vers la cité ............................................................................................................................. 46
4.4 Le travail transverse aux différents sites et services Oxygène .................................. 46
Conclusion et Perspectives : les projets pour 2011 .................................................................. 47
ANNEXES : ............................................................................................................................. 49
1. Le site d’Annecy ........................................................................................................ 49
2. Le site de Sallanches .................................................................................................. 50
3. Le site d’Annemasse .................................................................................................. 53
4. Le site de Thonon ...................................................................................................... 53
22
SAMSAH - SAVS
RAPPORT ACTIVITE 2010
Nous avons choisi pour ce rapport d’activité 2010 une présentation différente de l’an dernier.
En effet le bilan des deux services gérés par Oxygène figurera dans un même document, afin
d’éviter les redondances sur les points qui concernent l’ensemble de l’institution.
Ainsi après une courte introduction, seront présentés les services l’un après l’autre à partir de
leur population accueillie, les professionnels y œuvrant et les accompagnements mis en place.
Suivra une dernière partie sur le travail institutionnel, les formations, le partenariat, les objectifs
pour l’année suivante.
2010 a été une année particulièrement chargée pour Oxygène.
D’une part, l’ouverture du SAMSAH d’Annemasse prévue depuis l’an dernier, s’est concrétisée
en début d’été, avec conjointement un déménagement du SAVS du même site.
D’autre par, nous avons connu des mouvements de personnel assez importants sur l’ensemble
des services, ce qui a occasionné des surplus de travail à une grande majorité des professionnels.
De plus, nous avons rencontré une situation exceptionnelle de panne informatique, qui, sans
paralyser le service, l’a beaucoup ralenti et là aussi a créé un surcroit de travail conséquent. En
effet, certains documents n’ont pas pu être récupérés et nous sommes encore en train de les
reconstituer.
162 personnes ont été accompagnées tout au long de l’année dans l’ensemble du service dont
136 par le SAVS et 26 par le SAMSAH. Cela représente 17 de plus que l’an dernier alors même
que le SAMSAH d’Annemasse démarrait seulement son activité avec 6 personnes
accompagnées. Au 31 décembre Oxygène comptait 34 professionnels répartis sur 30,54 ETP.
Néanmoins, les objectifs visés l’an dernier ont tous pu être travaillés même s’ils n’ont pas
toujours été atteints dans leur globalité :
- Ainsi, comme nous le verrons dans le chapitre qui lui est consacré, les formations
collectives prévues ont été mises en place et tous les salariés présents ont pu en
bénéficier.
23
- De plus le travail de rédaction du projet d’établissement, même s’il n’est pas abouti, a
démarré avec l’aide d’un consultant de l’URIOPSS. L’évaluation interne, quant à elle est
restée en attente, dépendant de la rédaction finale du projet.
- Le travail de partenariat et de communication autour de la santé mentale s’est poursuivi et
amplifié, nous le verrons aussi plus loin.
24
LE SAVS
a. Le public
Quelques chiffres :
Le SAVS a donc accompagné 136 personnes en 2010 dont 26 sont sorties en cours d’année.
Au 31 décembre les accompagnements étaient répartis de la manière suivante :
- 24 personnes accompagnées à Thonon pour un agrément de 30 (un renouvellement total
de l’équipe sur le dernier trimestre, n’a pas permis de mettre en place rapidement de
nouvelles admissions après les sorties de certains usagers)
- 29 personnes sur Annemasse pour un agrément de 30 également.
- 18 accompagnements sur Sallanches sur un effectif possible de 20
- 38 personnes accompagnées sur Annecy pour un agrément de 38.
77 personnes ont été rencontrées pour un premier contact avec le service (25 à Annecy, 15 à
Annemasse, 18 à Thonon, 19 à Sallanches) contre 76 l’an dernier. Pour certaines personnes,
plusieurs rendez-vous ont été nécessaires. Ces rendez-vous permettent aux personnes de prendre
connaissance du service et ensuite, si ce n’est déjà fait, de monter un dossier auprès de la MDPH.
Pour le service, cela permet de faire une première évaluation de ce qu’il peut proposer à la
personne, de faire connaissance évidemment et éventuellement de la réorienter ou de réinterroger
son orientation si elle ne nous parait pas adaptée.
ACTIVITE 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Capacité autorisée 50 50 50 50 100 120 120 120
Nombre de
journées
d’ouverture
365 365 365 365 365 365 365 365
Nombre théorique
de journées 18 250 18 250 18 250 18 250 36 500 43 800 43800 43800
Nombre réel de
journées 1 989 7 221 13 633 16 833 21 621 32 455 40840 41020
Nombre retenu de
journées - - 14 150 16 018 25 542 33 530 40698 41610
Taux d’occupation
réel en % 10,89 39,57 74,70 92,24 59,2 74,1 93.2 93.6
Ecart retenu / Réel - - - 517 815 -3 921 1075 142 - 590
25
Les 26 sorties du service sont motivées ainsi :
Les motifs de sortie
Les sorties liées à une atteinte des objectifs sont cette année plus nombreuses, et
significativement encore plus à Annecy, dans le service le plus ancien. Cela ne signifie pas
nécessairement pour autant que la personne a récupéré intégralement toute son autonomie. Cela
peut parfois dire qu’elle est arrivée à mener à terme des objectifs précis qu’elle s’était donnés
(emploi, habitation autonome…) et qu’elle n’est pas prête à aller plus loin pour l’instant. Il lui
est toujours possible de redemander une admission plus tard si elle en ressent le besoin ou le
désir.
Nous sommes toujours vigilants à clore les accompagnements de manière à ce que les choses se
passent cordialement et progressivement, dans la plus grande clarté pour faciliter le retour si
nécessaire.
Les répartitions statistiques :
Répartition par sexe
26
Répartition par âge
Répartition par situation familiale
Répartition par situation de logement
27
Répartition par situation professionnelle
Thonon Annemasse Sallanches Annecy Total
Sans emploi et sans projet d'emploi 17 14 11 8 50
Sans emploi et en recherche d'emploi 3 7 6 10 26
Travail en milieu adapté 3 5 0 6 14
Travail en milieu ordinaire 1 1 1 2 5
Formation 0 2 0 2 4
28
Répartition par moyen de déplacement principal
Répartition par mesure de protection
On peut tirer de ces tableaux un profil type des usagers au SAVS : célibataire à plus de 90%
(20% avec enfant) moins de 45 ans (mais classe d’âge bien réparties 1/3 moins de 35 ; 1/3 entre
35 et 45 ; 1/3 plus de 45) à 70% sans emploi avec ou sans projet (20% en situation de retour à
l’emploi situation en augmentation avec les créations de secteurs d’emploi adaptés, notamment
Messidor), qui vivent pour 85% dans un logement autonome même s’il s’agit d’une résidence
sociale (15%) ,et dépourvus de moyens de transports personnels à hauteur de 65 % mais 45%
utilisent les transports en commun
29
b. Les accompagnements
Les domaines d'intervention travaillés avec les usagers
Total
Développement des compétences personnelles 70
Vie sociale/Relationnelle 63
Santé 56
Vie quotidienne 46
Insertion professionnelle 42
Loisirs 34
Logement 25
Administratif 22
Déplacements 17
C’est la 2ème
année que nous utilisons ces données pour analyser l’activité du SAVS. Il est
frappant de constater que les proportions sont extrêmement proches de celles de l’an passé, sauf
pour la santé, qui est beaucoup plus travaillée (elle passe de 10 à 15%), et qui « prend la place »
du développement des compétences personnelles (- 4%, de 22 à 18%). Nous pouvons formuler
trois hypothèses pour expliquer ce phénomène, qui restent à vérifier :
1) Les personnes que nous avons reçues ont plus de problème de santé.
2) Nous sommes confrontés à des difficultés pour nos usagers d’accéder à l’hôpital
psychiatrique lorsque leur état de santé psychique le nécessiterait
3) Le regard des professionnels sur la santé dans le cadre des projets individuels est plus
développé.
30
Ce graphique fait également ressortir que les accompagnements SAVS s’attachent
essentiellement et de manière équilibrée au développement des compétences personnelles, à la
santé, à la vie relationnelle et sociale, à la vie quotidienne et à l’insertion professionnelle.
Répartition du temps de travail des accompagnateurs
Cette année, nous avons mis en place un outil permettant de détailler le temps consacré par le
service à l’accompagnement de chaque usager. Cela nous a également permis d’avoir une
représentation plus précise du temps de travail des équipes d’accompagnement, et de sa
répartition entre temps en présence de l’usager, temps de trajet, de conception et d’animation
d’ateliers collectifs, de temps administratifs….
Toutefois, le bug informatique de novembre, au cours duquel nous avons perdu une bonne partie
du contenu de notre serveur, a supprimé toutes les données recueillies à partir de juin. Cela ne
nous permet donc plus de faire une exploitation fiable et complète des informations révélées par
ce tableau, mais seulement une extrapolation qui donne un ordre d’idée.
Le temps d’accompagnement consacré à l’usager est essentiellement de l’accompagnement
physique, c'est-à-dire des entretiens, des visites à domicile ou des accompagnements sur
l’extérieur (courses, activités…). Mais on voit également à travers ce tableau que les
professionnels du SAVS consacrent une part importante de leur travail aux ateliers collectifs, qui
représentent 20 % du temps dédié aux usagers. A noter, le temps de trajet est extrêmement
différent en fonction des sites et de la présence ou non de transports en commun. Ainsi à
Sallanches, les accompagnateurs dédient 20% de leur temps dédié à l’usager, en transport.
31
Répartition du temps de travail administratif
Les temps de travail comptabilisés ici ne concernent pas directement et individuellement un
usager, hormis bien sur les temps de réunion, les trajets qui peuvent être effectués pour se rendre
chez lui, et certaines réunions de partenariat où il n’est pas invité. Il s’agit là globalement d’un
temps de travail de préparation au collectif, de réflexion sur le projet global du service, de travail
de réseau, de formation…
c. L’équipe
Au 31 décembre, le SAVS compte comme l’an dernier 20 professionnels pour 16,75 ETP
(Equivalent Temps Plein) répartis ainsi :
12 accompagnateurs sociaux pour 12 ETP : 4 Educateurs (trices) Spécialisés (es) à
Annecy (dont une personne travaille à 0,75 ETP, il nous manque donc actuellement
0,25 ETP non pourvus) ; 1 ES et 1 Assistante Sociale à Sallanches ; 3 ES à
Annemasse ; 1ES, 1 AS et 1 CESF à Thonon.
4 secrétaires pour 2 ETP (1 mi-temps à Annecy, Annemasse, Thonon et Sallanches)
4 cadres (1directeur, 2 chefs de service et une cadre administrative) pour 2,5 ETP
Les équipes accompagnantes se réunissent une fois par semaine en binôme (Annemasse-Thonon
et Annecy-Sallanches) et bénéficient de l’appui technique de deux psychologues vacataires à
raison d’une heure trente par semaine trois fois par mois et hors période d’été. Nous avons
cependant bénéficié d’une hausse budgétaire cette année nous permettant depuis septembre de
profiter de cet apport technique toutes les semaines.
Globalement Oxygène a connu cette année une grande mouvance dans le personnel (démissions,
congés maternité, maladie) certains sites ont particulièrement été touchés.
Les mouvements du personnel :
Thonon : l’équipe s’est entièrement renouvelée en septembre suite à deux démissions durant
l’été et un départ en congé maternité puis parental. Dans un premier temps, des difficultés en ont
découlé nécessairement pour les personnes accompagnées (période de trois semaines en
insuffisance de personnel et où l’accompagnement était relayé par des permanences sur site pour
répondre aux difficultés ponctuelles rencontrées). Par la suite, l’équipe a pu se construire sur des
32
bases nouvelles de mixité des formations de base (CESF, ES et AS contre 3 ES précédemment),
des âges et des sexes qui s’est révélée très intéressante pour le redémarrage des
accompagnements.
Annemasse : l’équipe accompagnante est restée stable, si ce n’est un accident de travail en
septembre qui a provoqué un arrêt maladie.
La plus grosse difficulté de l’équipe a été la succession de secrétaires en CDD du fait du long
arrêt maladie de la secrétaire en titre, absente depuis l’été 2009 et revenue seulement en fin
d’année.
Annecy : Une accompagnatrice était en congé maternité au début d’année. Elle a été remplacée
par une monitrice-éducatrice, en cours de Validation des Acquis par l’Expérience pour obtenir le
diplôme d’éducatrice spécialisée. Un accompagnateur a démissionné au mois d’avril. Cette
même monitrice éducatrice a donc été embauchée en CDI.
De plus, un stagiaire éducateur spécialisé a intégré l’équipe en septembre.
Sallanches : Aucun mouvement de personnel sur l’année 2010.
33
Le SAMSAH
d. Le public
Au 31 décembre 2010, le SAMSAH Oxygène accompagnait 24 personnes, dont 17 sur
Sallanches et 7 sur Annemasse. 3 personnes étant sorties dans l’année (voir ci-dessous), le
service a accompagné 26 personnes sur l’année.
Sur le site de Sallanches, le service a procédé pour sa 3ème
année de fonctionnement à 8
admissions sur l’année. Ce rythme régulier (7 en 2008, 6 en 2009 et 8 en 2010) permet une
montée en charge progressive du service, et conduira au remplissage du site en 2011. Une liste
d’attente se mettra alors en place.
Sur le site d’Annemasse, le service a ouvert avec 4 personnes. Toutefois, les difficultés de
recrutement de personnel médical (infirmières et médecins) ont mis à mal le projet, puisque le
service n’était pas médicalisé. Pour cette raison, nous avons bloqué les admissions jusqu’au
recrutement de personnel médical.
ACTIVITE 2008 2009 2010
Capacité autorisée 20 20 40
Nombre de journées d’ouverture 153 365 365
Nombre théorique de journées 3060 7300 11580
Nombre réel de journées 543 3577 5835
Nombre retenu de journées 6027 7950
Taux d’occupation réel en % 17% 49% 50%
Ecart retenu / Réel -2450 -2115
12 12
24
76
15
10
4
6
12
23
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Premiers contacts Admissions Sorties Accompagnements en
cours
2008
2009
2010
34
Les motifs de sortie
L es motifs de s ortie
R éorientation
33%
Autre
0%
Décés
33%
R upture du
contrat à
l'initiative du
s ervice
0%
R upture de
contrat à
l'initiative de
l'us ager
34%
Atteinte des
objectifs
0%
3 sorties ont eu lieu sur le site de Sallanches, une par décès accidentel, une à l’initiative de
l’usager, avec la famille duquel nous n’avons pas réussi à instaurer une relation d’alliance, et
enfin, une personne a réintégré l’hôpital psychiatrique car il s’est avéré qu’il lui était trop
difficile de tenir sur l’extérieur.
Après deux ans et demi de fonctionnement sur Sallanches, les premières sorties « positives »
liées à l’amélioration de l’état de santé commencent à se profiler, mais ne se sont pas encore
concrétisées.
Répartition par sexe
R épartition par s ex e
Hommes
54%
F emmes
46%
35
Répartition par âge
Nous pouvons noter les 17 % de personnes de plus de 56 ans, à mettre en perspective avec les
5% de cette tranche d’âge au SAVS.
Si l’on considère les personnes de plus de 45 ans, elles constituent quasiment la moitié des
accompagnements.
Répartition par situation familiale
36
Répartition par situation de logement
Répartition par situation professionnelle
Le nombre important de personnes en rupture d’emploi peut s’expliquer à la fois par
l’importance du handicap des personnes, mais aussi par l’absence d’offre spécialisée (Messidor),
qui n’est arrivé sur le territoire de Sallanches qu’en 2010. Il sera intéressant de suivre l’évolution
de cet aspect après l’ouverture du SAMSAH d’Annemasse et avec la montée en puissance de
Messidor Ayse.
37
Répartition par moyen de déplacement principal
La très forte proportion de personne sans moyen de transport peut s’expliquer en partie par le
handicap des personnes et leur difficulté à utiliser les transports en communs. Mais l’explication
réside également dans le fait que la très grosse majorité des usagers concernés réside en haute
vallée de l’Arve, territoire sur lequel l’offre de transports en communs est très faible.
Répartition par mesure de protection
A partir de ces statistiques, on peut noter que, à l’exception de l’âge (homogènement réparti sur
le service entre 25 et 60 ans) tous les critères font ressortir une catégorie nettement
majoritaire. Ainsi, on pourrait parler d’un « profil type » d’usager du SAMSAH, qui serait
célibataire sans enfant (71 %), habitant dans son propre logement (66%), sans emploi ni projet
d’emploi (65%), sans moyen de transport (62%) et sous curatelle (65 %).
38
e. Les accompagnements
L’accompagnement au SAMSAH peut prendre 3 formes complémentaires : l’accompagnement
individuel (entretiens, accompagnement sur la cité…), l’accompagnement collectif (mise en
place d’ateliers collectifs à visée de réhabilitation psychosociale), et les permanences. Ces
dernières constituent des espaces plus libres, au sein desquels les personnes peuvent venir sur le
SAMSAH ou téléphoner, en dehors de tout objectif médico-éducatif, dans le but de rompre leur
solitude ou de dépasser un moment d’angoisse, parfois retrouver une ou d’autre (s) personne(s)
accompagnée (s)
Un bilan des accompagnements collectifs et des permanences proposés cette année sur le
SAMSAH est présenté en annexes.
Total
Vie quotidienne 12
Administratif 11
Vie sociale/Relationnelle 10
Santé 10
Loisirs 6
Logement 4
Développement des compétences personnelles 3
Insertion professionnelle 2
Déplacements 1
39
Si l’on compare avec les domaines d’intervention travaillés dans le SAVS, on peut noter trois
points particuliers :
- l’aspect vie quotidienne nettement supérieur dans le cadre du SAMSAH, ce qui s’entend
parfaitement du fait de la mission d’un SAMSAH en alternative à une
institutionnalisation. De fait les préoccupations basiques de la vie quotidienne constituent
davantage un besoin pour cette population.
- idem pour la question de l’accompagnement administratif, ce qui pourrait paraître
contradictoire du fait du nombre plus élevé de protections juridiques. Là aussi, même si
c’est encore un peu tôt pour en juger, il peut s’agir d’une difficulté accrue des personnes
à traiter des situations quotidiennes (tri d’une boîte aux lettres, accompagnement sur les
lieux administratifs…) mais il serait intéressant pour une prochaine évaluation de préciser
en quoi consiste concrètement cet accompagnement dans un service comme dans l’autre.
- La place quasi identique que prend l’accompagnement sur le plan de la santé alors qu’on
pourrait s’attendre à une prépondérance de cet axe de travail dans le service médicalisé. Il
faut toutefois tenir compte du fait que la médicalisation se mette en route doucement. En
effet, même si cette question médicale est systématiquement évoquée dans le cadre des
projets, il reste encore difficile parfois de la concrétiser en objectifs précis pour les
personnes, d’autant plus quand elles sont en début d’accompagnement et encore
éloignées de cette prise en compte de leur santé.
Répartition du temps de travail des accompagnateurs
Comme pour le SAVS, nous avons demandé aux équipes cette année de tenter de chiffrer
leur temps de travail quotidiennement afin de nous donner une représentation du temps de
travail passé directement auprès des usagers, et du temps de travail plus indirect pour ceux-
ci, c'est-à-dire celui de préparation administrative.
Cela nous permettra aussi de rendre compte aux usagers du temps consacré à
l’accompagnement de chacun.
Les tableaux et schémas ci-dessous concernent uniquement les 5 premiers mois de l’année, le
bug informatique ne nous ayant pas permis de retrouver ces schémas après cette période. Ils
concernent de ce fait uniquement le service de Sallanches pour le SAMSAH.
Les trajets décomptés ici sont ceux effectués avec l’usager, de même que les téléphones
comptabilisés sont ceux échangés avec eux. Le travail de partenariat compté est en présence
de la personne. Le temps d’accompagnemnt collectif est une part importante et tend
40
vraisemblablement à s’accroître. C’est souvent une porte d’entrée moins intrusive pour les
personnes même si elle ne correspond pas à tous. Ainsi pour l’ouverture du service
d’Annemasse, un premier temps collectif assez souple et de type « accueil », le « café
rencontre », a permis une forme « d’essai » à des personnes bénéficiaires d’une notification
mais très réticents à accepter un accompagnement.
Comme pour le SAVS, les temps de travail comptabilisés ici ne concernent pas directement
et individuellement un usager, hormis bien sur les temps de réunion, les trajets qui peuvent
être effectués pour se rendre chez lui, et certaines réunions de partenariat où il n’est pas
invité. Il s’agit là globalement d’un temps de travail de préparation au collectif, de réflexion
sur le projet global du service, de travail de réseau, de formation…
Sur ces deux aspects du travail d’accompagnement nous notons cependant l’importance
particulière des temps de trajets que nous avons déjà remarquée pour le site de Sallanches
12% du temps de l’accompagnateur lui est en effet consacré.
Les accompagnements collectifs font l’objet d’une annexe, où les projets et bilans des
ateliers proposés en 2010 par les équipes sont présentés.
41
L’équipe
Les ressources humaines
Le projet du SAMSAH Oxygène prévoit sur chaque site de disposer de 6 professionnels
d’accompagnement pour l’accompagnement de 20 personnes : 2 infirmières, 2 travailleurs
sociaux (ES, AS, CESF), et 2 AMP. Ces professionnels sont encadrés par un chef de service à
mi-temps. Autour de ces équipes, un médecin à 30% et un psychologue à 50% assurent un
soutien clinique pour adapter l’accompagnement à la pathologie des personnes. Enfin, une
secrétaire à mi-temps assure le fonctionnement administratif.
Le tout est encadré par un directeur à 50% pour l’ensemble des sites.
Toutefois, en raison notamment de l’histoire des services, mais aussi des difficultés de
recrutement sur certains postes, des aménagements ont été apportés sur les sites.
Le SAMSAH de Sallanches
Le médecin psychiatre n’intervient qu’à 10% sur le service, ce qui est aujourd’hui insuffisant.
Nous cherchons le moyen d’augmenter son temps de travail.
Une AMP a été absente pour un congé maternité de juin à décembre, et a été remplacée par une
aide-soignante
Pour la seconde année de fonctionnement à plein effectif, l’équilibre trouvé a été remis en cause
par la démission des 2 infirmières au mois de septembre. Ces démissions s’expliquent en partie
par la faible part de « soin technique » des infirmières dans notre service, ce qui pouvait générer
des « crises » d’identité professionnelle. Nous avons profité de cette occasion pour réinterroger
le besoin de 2 ETP d’infirmières dans un service où le soin est essentiellement constitué de la
relation, et avons opté pour l’embauche d’une infirmière (positionnée sur les accompagnements
nécessitant la technicité de l’acte ou du regard infirmier) et d’une aide-soignante (davantage
positionnée sur les accompagnements santé liés à la relation). Cette solution s’avère plus adaptée
sur le plan des besoins des usagers. Nous sommes à la recherche d’une solution de remplacement
si l’infirmière viendrait à s’absenter sur une longue période.
Le SAMSAH d’Annemasse
Le service a ouvert officiellement fin juin.
Une CESF et une AMP ont été recrutées pour l’ouverture. Une autre CESF et une AMP sont
venues les rejoindre en octobre. (4 ETP)
Une psychologue à mi-temps recrutée en août.
Le poste de secrétariat du SAVS à mi temps s’est complété d’un quart de temps supplémentaire
en juillet.
Fin décembre, nous n’étions pas parvenus à recruter le personnel médical du service. Il est en
effet très difficile de trouver des médecins psychiatres sur le département, presque plus encore
des IDE sur le bassin genevois du fait de la proximité de la Suisse.
42
Le travail institutionnel
f. Les formations individuelles et collectives
En 2010, les professionnels ont suivi les formations ci-après :
Intitulé Nombre de
participants
Durée
Les Actions Prioritaires Régionales (APR)
Les droits des usagers et contraintes des établissements : une
éthique au quotidien
2 49h
Accompagner l’évolution professionnelle : votre expérience au
service de votre projet
1 84 h
Le plan de formation au service du salarié et de l’établissement 2 7 h
Connaître, prévenir et prendre en compte les situations de
souffrance au travail
2 63 h
Encadrement intermédiaire du secteur social, médico-social et
sanitaire
2 41h30
L’entretien professionnel de formation : préparer, mettre en œuvre
et évaluer les effets de l’entretien
1 7 h
Les personnels des services administratifs et généraux : leur place
dans la relation à l’usager
2 49 h
Les formations collectives
Suicide : prévention et processus thérapeutique 7 14 h
Secret professionnel et écrits professionnels 9 18 h
Approche de la maladie mentale et du handicap psychique 11 21 h
Les formations individuelles
Restaurer l’estime de soi 1 35 h
Développer sa capacité d’intuition, en faire un outil d’exploration 1 35 h
Leadership le personnel et le management – niveau 1 1 35 h
Comptabilité – gestion budgétaire 1 6 h
GRH Budget – formation de base 2 6 h
Réhabilitation psycho-sociale : pratiques et réadaptation 8 26 h
43
A ces stages de formations se sont ajoutées les journées de colloques ou conférences suivantes :
Intitulé Nombre de
participants Durée
L’attachement et la nécessité de séparation : entre compromis et
paradoxe
3 6h30
Le repérage de la crise suicidaire 3 12 h
Peut-on vouloir la résilience ? 1 14 h
Le secret 2 3 h
Les chemins de la réhabilitation 1 14 h
Un certain nombre des formations citées dans le tableau ci-dessus sont issues de demandes
individuelles. Elles ont pour but d’aider le professionnel à se perfectionner dans un type de
relation d’aide spécifique (accompagnement des conduites suicidaires, addictions, techniques
d’entretien…), les personnels administratifs peuvent aller y chercher des outils particuliers.
Pour les Actions Prioritaires Régionales (APR), elles sont proposées directement par
UNIFAF et portent sur des thèmes de travail d’actualité administrative, légale ou socio-
éducative. Elles présentent l’avantage d’être peu couteuses pour l’institution dans la mesure où
les frais sont pris en charge par UNIFAF directement. Pour certaines, il est demandé aux
professionnels de venir en binôme (deux collègues de profession différente, ou un cadre et un
DP…) et l’objectif de ces formations est de mettre au travail l’institution sur la thématique
proposée au travers des professionnels qui y sont engagés.
Les formations collectives ont concerné l’ensemble des professionnels cette année. Les
trois thèmes avaient été choisis l’an dernier, à l’issue de la première évaluation du service.
En effet nous souhaitions sensibiliser l’ensemble de l’équipe, petit à petit aux conduites à tenir
auprès des personnes suicidaires. Cette formation collective s’est révélée un peu décevante, du
fait d’une approche très peu concrète du formateur. Nous envisageons de la compléter par les
« formations Terra »proposées régulièrement par l’Agence Régionale de Santé.
Une seconde formation collective a rassemblé un autre tiers des personnels autour de la
connaissance des maladies psychiques et du handicap. Nous y avions inscrits de préférence
des personnels nouveaux. Notre objectif étant que chaque professionnel qui intervient dans notre
service reçoive une formation minimale sur les maladies psychiques.
La troisième formation collective a fait réfléchir le tiers restant sur les écrits professionnels et la
notion de secret. Ca a été une intervention à la fois théorique et pratique qui a permis à la fois
d’acquérir des connaissances et de s’interroger sur la manière que l’on a d’écrire sur des
situations en respect total avec l’usager à partir d’exemples d’écrits réels mais rendus anonymes
que nous avons repris.
Au printemps 2010, le SAMSAH Oxygène a initié avec l’EPSM une formation sur la
réhabilitation psycho-sociale commune avec l’unité de réhabilitation psycho-sociale de l’EPSM
de La Roche sur Foron, ainsi qu’avec les structures ambulatoires de Cluses et Sallanches.
Cette formation avait pour but d’outiller nos professionnels aux concepts et techniques de la
réhabilitation psycho-sociale, afin de monter des ateliers propres à favoriser la réadaptation de
nos usagers.
Mais elle avait également comme objectif de construire une culture commune avec les équipes
soignantes, de mieux se connaître pour décloisonner les prises en charge entre ces deux secteurs.
En effet, on peut schématiser le parcours de soin et d’accompagnement ainsi :
- Phase aiguë de crise (hospitalisation sur les unités de soins) ;
44
- Préparation à la sortie de l’hôpital (unité de réhabilitation de l’EPSM),
- Soin et accompagnement pour aider la personne à vivre avec sa maladie au sein de la
cité (SAMSAH et équipes psychiatriques extra-hospitalières).
Il nous semble important que les prises en charge à ces différents niveaux soient cohérentes et
que les professionnels qui l’assurent soient en lien étroits et travaillent à partir de références
partagées. Cette formation a ainsi contribué à rapprocher nos équipes médico-sociales des
équipes soignantes, elle a créé des ponts entre la prise en charge sanitaire et sociale pour
construire un dispositif cohérent et continu tout au long du parcours de réadaptation de la
personne.
45
g. Le partenariat
Pour un service d’accompagnement en milieu ouvert, le partenariat est une composante
incontournable de notre mission. En effet, il ne nous revient en aucun cas de nous substituer à ce
qui existe au sein de la cité, mais notre travail consiste au contraire à permettre à nos usagers
d’accéder aux différents services (sociaux, administratifs, soignants…) composant leur
environnement. Pour cela, il convient d’établir des liens étroits avec les partenaires pour faciliter
leur accès aux usagers de notre service.
De ce fait, les SAVS et SAMSAH Oxygène participent et / ou organisent régulièrement à des
synthèses autour de la situation particulière d’un usager.
Mais de manière plus globale, les services initient une politique active de mobilisation du réseau
de partenaires sur chaque site à travers différentes actions :
Des réunions avec les services de psychiatrie ambulatoire sont organisées 2 à 3 fois par
an sur les sites de Sallanches et d’Annemasse pour créer et entretenir des habitudes de travail en
partenariat entre nos services sociaux et les services médicaux, ce qui est un enjeu très spécifique
à la maladie mentale.
La participation sur chaque site (voire l’organisation sur les sites d’Annemasse et
Thonon, la co-organisation sur le site de Sallanches) de réunions de partenaires, qui regroupent
l’ensemble des acteurs concernés directement ou indirectement par les problématiques du
handicap psychique (psychiatrie, assistantes sociales de secteur, missions locales, services de
logement, gendarmerie, insertion par l’activité économique, équipes territoriales de la
MDPH…).
Sur le site de Sallanches, Oxygène participe à une « plate-forme » regroupant les
différents services d’accompagnement (SAVS et SAMSAH) œuvrant sur la vallée de l’Arve,
dans le but de mutualiser les outils et moyens existants, de créer des réponses innovantes.
Sur le site d’Annemasse, Oxygène est associé à la création du « Conseil Local de Santé
Mentale », qui regroupe les acteurs élargis de la santé mentale pour créer un espace d’échanges
et de débats sur ces problématiques.
46
h. L’accessibilité pour le handicap psychique : des actions de
communication tournées vers la cité
Si la mission d’un SAMSAH est de travailler en lien avec les autres structures locales autour de
ses accompagnements, c’est aussi, de manière plus globale, d’œuvrer sur la cité pour favoriser
son accessibilité aux personnes porteuses d’un handicap. Dans le cas du handicap psychique,
cette accessibilité ne se décline pas par des aménagements matériels (rampe, signaux sonores…),
mais passe par une transformation du regard des personnes dites « normales » sur les personnes
porteuses de pathologies psychiques. Pour cela, il nous semble fondamental de développer des
actions de communication en direction du grand public.
Oxygène a développé sa participation aux 2 actions départementales d’envergure d’information
auprès du grand public :
La Semaine d’Information sur la santé mentale : Différentes manifestations ont
été organisées sur 4 sites (Annecy, Annemasse, Sallanches et Thonon) qui ont attiré au total 460 personnes, auxquelles il faut ajouter les personnes sensibilisées
par les médias. Cette édition 2010 constitue donc un réel succès populaire.
Cette manifestation crée également une dynamique intéressante pour favoriser le
partenariat entre les différentes structures partenaires. Il est d’ailleurs prévu sur
2011 de formaliser les liens entre les membres de ce collectif d’organisation, ce
qui pourrait constituer un embryon de réseau plus officiel.
Le Rallye Santé et citoyenneté : cette manifestation, à destination des collégiens et
lycéens, permet de sensibiliser à partir de supports ludiques et conviviaux un
public jeune aux problématiques de la santé mentale et du handicap psychique.
Oxygène a participé au Rallye Santé sur les sites d’Annemasse, Thonon et
Sallanches.
i. Le travail transverse aux différents sites et services Oxygène
Pour une structure d’accompagnement départementale, éclatée sur 4 sites, l’équilibre est délicat à
trouver entre construction des liens professionnels au sein d’une équipe locale et le sentiment
d’appartenance et de rattachement à une même structure départementale (les services
d’accompagnement Oxygène) avec des valeurs et une éthique partagées.
Pour favoriser les échanges entre site, Oxygène cherche à promouvoir des actions permettant à
l’ensemble des professionnels des services de se réunir.
Ainsi les équipes bénéficient de deux groupes d’analyse de la pratique mixant l’ensemble
des services, Un groupe travaillant sur une base d’analyse clinique et l’autre sur une base
systémique qui mixe les professionnels du SAVS et du SAMSAH des différents sites.
Suite à un travail d’évaluation interne conduit en 2009, un plan pluriannuel
d’amélioration a été mis en place pour l’année 2010-2011. (cf chapitre « perspectives et projets).
Les commissions de travail autour des thèmes de « l’évaluation de la situation des usagers à
l’entrée dans le service » et d’une « procédure d’accueil et d’admission des nouveaux salariés »
ont démarré en 2010 et ont permis aux professionnels de différents sites, services et professions de
travailler ensemble autour d’axes de réflexions communs.
47
Conclusion et Perspectives : les projets pour 2011 Extension et développement des services :
Extension des SAVS : Les sites d’Annecy et d’Annemasse sont complets, et une liste
d’attente importante retarde considérablement le démarrage des prises en charge. En
effet, les personnes doivent attendre une année pour bénéficier d’un accompagnement.
Pour réduire ce délai, le service a demandé une extension de 16 places sur le SAVS, dont
8 sur Annecy et 8 places sur Annemasse.
Embauches au SAMSAH : l’objectif prioritaire pour le SAMSAH en 2011 est de finaliser
l’embauche du personnel, puisqu’il manque au 31 décembre 2010 deux infirmiers et un
médecin.
De plus, un poste d’homme d’entretien a également été demandé, pour gérer notamment
les petites réparations dans nos locaux et organiser l’entretien de nos véhicules. Il pourra
accessoirement intervenir chez les usagers, en veillant à ne pas se substituer à ce qui
existe déjà.
Création de poste Services administratifs : un poste supplémentaire de secrétaire a été
demandé pour renforcer les services administratifs.
Service de transport à la demande : La configuration géographique du site de Sallanches
impose des contraintes très fortes en temps de trajet pour les professionnels, ce qui
constitue autant de temps perdu pour les accompagnements. Le service compte donc
monter, en partenariat avec le SAMSAH de l’APF, un service de « transport à la
demande » pour amener les usagers vers nos locaux. Cela permettra de réduire le temps
passé en transport par les professionnels au profit de temps réellement dédié à
l’accompagnement des usagers. Ce projet aurait du démarrer en 2010, mais des
contraintes liées notamment au délai de livraison d’un véhicule adapté l’ont retardé de
plusieurs mois.
Plan d’amélioration du service issu de l’évaluation interne :
Suite au travail d’évaluation interne en septembre, un plan d’actions pluriannuel a été monté
pour améliorer la qualité de notre service. Ce programme prévoyait 7 actions à répartir en 2010
et 2011.
Parmi ces 7 actions, trois concernaient l’acquisition collective de connaissances et de
compétences, et ont été réalisées par les formations collectives.
Les 4 autres actions concernaient
- La création d’une procédure et d’un livret d’accueil pour les nouveaux salariés, afin de
s’assurer que chaque nouveau professionnel arrivant à Oxygène reçoive l’ensemble des
informations nécessaires à son travail. Pour cela, une commission de travail a démarré en
2010, et devrait aboutir en 2011.
- La création d’un outil d’évaluation de la situation des usagers à l’entrée dans notre
service. En effet, lorsqu’un usager arrive dans notre service, les 6 premiers mois sont
consacrés à l’instauration d’une relation de confiance avec le(s) référent(s) ainsi qu’à
l’évaluation de sa situation. Or, celle-ci se faisait jusqu’à maintenant de manière très
48
subjective, et parfois partielle. L’idée est de développer et d’outiller cette évaluation pour
la rendre plus objective et plus lisible, afin qu’elle puisse servir de réelle base de travail à
partir du bilan des 6 mois.
Là aussi, une commission de travail a démarré en 2010 et devrait rendre ses conclusions en
2011.
- La réactualisation du projet de service : Selon la loi 2002-02, le projet de service doit être
réactualisé tous les 5 ans. Le projet du SAVS étant arrivé « à expiration », il est prévu
qu’il soit réactualisé en 2011. Oxygène a choisi de regrouper les projets du SAVS et du
SAMSAH au sein d’un même document, qui présentera des parties communes et
certaines parties spécifiques.
- Un travail sur les risques psycho-sociaux au sein de la structure : Suite à une action de
formation d’une chef de service avec une déléguée du personnel, Oxygène a choisi de
travailler sur les risques psychosociaux au sein de notre structure pour réinterroger le
fonctionnement et l’organisation vers une logique de prévention de ces risques.
Renforcement du partenariat :
En plus du maintien des actions de partenariat déjà listées, nous envisageons dès que les effectifs
du SAMSAH d’Annemasse le permettront, de mettre en place une formation commune sur la
réhabilitation psychosociale en partenariat avec le CMP du Genevois, sous la même forme
qu’elle a été pratiquée avec la vallée de l’Arve et le SAMSAH de Sallanches.
49
ANNEXES :
Les actions collectives au SAVS en 2010.
1. Le site d’Annecy
- Activité de plein air
Cet atelier vise à servir de tremplin pour accéder à des activités extérieures, tout en découvrant
son environnement. Il est principalement axé vers les personnes nouvellement admises pour
faciliter leur intégration et leur capacité à accéder à des activités collectives.
Ce groupe a réuni 4 personnes, dont 3 qui n’avaient jamais participé à d’autres ateliers collectifs.
Même si ces 3 personnes n’ont pas réussi à participer à l’ensemble des 5 séances, leur
participation même partielle est une réelle réussite de cet atelier.
Pour le moment, aucun participant n’a entrepris de démarche pour s’inscrire dans une autre
activité en milieu ordinaire, mais cette dynamique peut prendre du temps.
Au cours du bilan chacun a exprimé une forte satisfaction quant à l’ambiance et à la fierté de
s’être inscrit dans une activité collective. Nous avons donc pu observer une grande différence
entre les objectifs institutionnels et ce que les personnes en ont retiré, ce qui selon nous n’enlève
rien à l’intérêt de cet atelier.
- Accès à la culture – Bonlieu
Cela fait maintenant la sixième année que ce projet a démarré. En partenariat avec le centre
Culturel Bonlieu, il consiste à accompagner un groupe d’usagers à certains spectacles choisis
collectivement et à un prix préférentiel.
Cette action représente toujours un outil pertinent pour les accompagnateurs, car il peut s’inscrire
dans le projet individuel des personnes accompagnées. Il permet, pour certains, d’expérimenter,
pour d’autres, de participer à un projet de groupe, mais aussi de partager des moments de loisirs
et de culture, et de se sentir bien dans un lieu public.
Malgré, la difficulté pour certaines personnes de se mobiliser vers des projets extérieurs et de
pouvoir s’inscrire dans un projet de groupe, nous avons participé à 5 spectacles sur la saison
2009/20010, qui ont regroupé à chaque fois de 3 à 8 personnes, ce qui représente 17
participations sur l’ensemble des spectacles.
2 personnes ont participés à l’ensemble des spectacles.
- Atelier informatique
Lancé au premier trimestre 2005, il a vu passer en 2010 6 personnes qui ont totalisé 28 heures
de participation au cours des 19 séances de 1h qui ont eu lieu dans l ‘année (en plus de ces
séances qui ont eu lieu, une quinzaine de séances ont été annulées par téléphone au dernier
moment faute de participants).
Le fonctionnement : L’atelier est ouvert à raison de 1h chaque semaine le mercredi après midi,
de 15h à 16h. Chaque participant s’inscrit préalablement de façon à permettre une bonne
organisation des séances et prévient dans la mesure du possible pour éviter la présence
50
d’encadrement s’il n’y a pas de demandeur pour un jour donné. Les séances durent 1 heure pour
chaque participant; au delà apparaît rapidement un phénomène de fatigue et de déconcentration.
Les centres d’intérêt : Deux centres d’intérêt en 2010 : l’utilisation du traitement de texte et du
tableur Excel. L’atelier est aussi une occasion de sortir de soi, et même ( !!!) suivant les jours, de
se faire plaisir , par exemple en présentant agréablement un texte, de façon valorisante pour soi
et pour son entourage.
L’ambiance : L’activité se déroule dans la patience et la bonne humeur, et la mise en confiance
pour que personne ne se bloque parce qu’il ne maîtrise pas l’outil informatique
La quasi absence de formalisme, la grande liberté qui prévaut tant dans l’organisation des
séances que dans « la progression de parcours » retenue par chaque participant me semblent
appréciés.
La principale limite est la fatigabilité et la difficulté à se concentrer, compte tenu des
traitements
2. Le site de Sallanches
- Atelier vente de gâteaux.
Afin de pouvoir financer un atelier esthétique, des ventes de gâteaux ont été organisées.
Cette action collective a mobilisé 7 personnes accompagnées. Nous avons tenu 3 stands :
- Carrefour le 16 mars 2010.
- Le marché de Sallanches le 27 mars 2010.
- Intermarché le 27 avril 2010.
Chacun a participé à différentes étapes de l’action, selon ses disponibilités, ses envies et ses
compétences. Il a été très positif de se rassembler autour d’une cause commune et l’expérience a
été enrichissante et plaisante pour tous. Les efforts ont été considérables ; la convivialité et la
bonne humeur ont permis de surmonter les difficultés (attente, refus).
Nous avons récoltés 349,10 euros. L’objectif financier a été atteint : nous n’avions besoin que de
320 euros pour financer les ateliers esthétiques.
Cette action a permis à chaque personne de travailler des objectifs personnels, chacun à son
niveau :
- Faire un gâteau
- Aller à la rencontre des gens
- Expliquer ce que fait l’association
- Mettre en valeur une production personnelle
- Vendre pour la collectivité
- Etre présent dans la durée
- Se mettre en avant
- Provoquer la vente
- Se mobiliser dans la répétition.
51
A un autre niveau, cette vente a permis de ressentir la fierté et de la satisfaction pour chacun des
participants; soit pour avoir confectionné une pâtisserie, soit pour avoir conversé avec les clients,
soit pour avoir passé un bon moment ou bien pour avoir reçu un compliment.
Cette action nous a aussi permis de montrer aux personnes accompagnées qu’il était possible de
se mobiliser pour trouver de l’argent, grâce au fruit de notre travail. Cette démarche rentre
complètement dans l’esprit de l’accompagnement de notre SAVS : nous n’assistons pas les
personnes et nous ne leur proposons pas des projets « tout prêts ». Encore moins de solutions.
Nous construisons ensemble.
Cette action, qui s’est organisée sur le coup, a été très bénéfique et nous gardons cette idée
comme moyen de trouver un financement pour des actions collectives si nous en manquons.
- Atelier « esthétique ».
Nous constatons que la majorité des personnes accompagnées ont perdu l’habitude de prendre
soin d’elles au niveau vestimentaire, hygiène, maquillage ou autre. Elles n’osent plus ou ne
savent plus comment se mettre en valeur. Travailler l’image de soi, celle qu’on donne aux autres
et celle qu’on a de soi-même, ouvre la possibilité de s’accorder un peu plus d’estime et de sentir
mieux dans sa peau.
Nous avons donc proposé aux personnes de participer à un atelier collectif « esthétisme ».
Un premier atelier proposant un protocole de soin du visage s’est déroulé sur deux séances de 3
heures chacune. Il y a eu 5 participants (2 hommes et 3 femmes) qui ont pu découvrir, apprendre
et appliquer ce protocole de soin du visage sous le contrôle de l’esthéticienne professionnelle.
L’activité a été appréciée tant dans la convivialité que dans l’apprentissage. Tous ont pu ressentir
le bien-être et les bienfaits après ce soin, et l’ont exprimé. Chacun a reçu un diagnostic de peau ;
chacun s’est engagé à refaire à l’avenir, à son rythme, les étapes nécessaires pour entretenir sa
peau.
Un second atelier a regroupé 4 femmes pour un cours de maquillage sur 2 séances de 3 heures.
Après démonstration, chaque volontaire a pu reproduire par elle-même le protocole complet d’un
maquillage de jour personnalisé. Toutes ont été satisfaites, et sont motivées pour essayer de se
maquiller plus régulièrement. La bonne ambiance a aidé à partager un moment de bienêtre, tout
en apprenant à se mettre en valeur.
Cet atelier a été positif pour l’ensemble des participants. Il a permis notamment de pouvoir
aborder dans le cadre de l’accompagnement individuel les notions de bien-être, d’estime de soi,
d’hygiène
- Atelier mémoire.
Nous avons mis en place et construit cet atelier pour répondre à une demande des personnes
accompagnées. Elles ont fait le constat qu’elles avaient peu de mémoire et qu’elles souhaitaient
participer à un atelier pour la remobiliser.
L’atelier s’est fait en partenariat avec les ergothérapeutes du SAMSAH de l’APF et des
intervenants extérieurs.
Les objectifs n’étaient pas thérapeutiques à visée rééducative, mais une initiation à la stimulation
de la mémoire et au repérage des outils au quotidien :
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- de faire découvrir, de manière simple, comment on peut exercer/stimuler sa mémoire au
quotidien.
- de repérer ce qu’il existe dans son environnement pour continuer à travailler sa mémoire.
- de vivre une expérience de groupe.
L’atelier s’est donc déroulée sur 13 séances d’une heure, avec :
- Une réunion d’information,
- Une intervention de la neuropsychologue de l’APF.
- Une intervention d’une orthophoniste de Sancellemoz.
- 9 séances d’exercices.
- une réunion bilan.
Le fil conducteur de l’atelier a été la mémorisation en collectif d’une recette de pain d’épices qui
a été réalisée par les participants à la dernière séance.
En moyenne il y a eu 6 participants à l’atelier.
Pour nous, les objectifs prévus ont été atteints :
Les participants ont découvert et fait des exercices variés pour stimuler leur mémoire
et leur fonctionnement intellectuel global.
Ils ont vécu une expérience de groupe agréable et conviviale.
Ils ont compris qu’il était possible de travailler sa mémoire au quotidien, chez soi en
faisant des exercices simples et ils ont repéré certains professionnels qualifiés qui
peuvent intervenir : orthophonistes, neuropsychologues soit en collectif soit en
individuel.
De manière générale les personnes ont beaucoup apprécié cet atelier « Mémoire ». Ils soulignent
que la convivialité et la bonne humeur générale étaient très agréables. La régularité des séances
leur a permis également de sortir de l’isolement. Tous sont partants pour refaire un atelier
Mémoire, afin d’aller plus loin dans l’apprentissage et dans l’entrainement.
- Activités ponctuelles (en parallèle des ateliers collectifs) :
- Repas collectifs
Deux repas ont été proposés en 2010, un en mars, le couscous, et un en décembre, la tartiflette.
Les participants se sont organisés pour gérer la préparation de ces repas : participation
financière, gestion et respect du budget, achat des aliments, confection des plats, dressage de
table et préparation de la salle. Chacun a participé selon ses compétences et à son rythme. Nous
nous sommes rencontrés plusieurs fois pour se repartir les différentes tâches.
Ces repas ont représenté des moments agréables de partage, de plaisir et de convivialité. Ils ont
rassemblé environ une dizaine de personnes. Ils ont permis à chacun de travailler sur une ou
plusieurs difficultés, ou de mettre en valeur certaines capacités.
- Pique-niques
Pendant l’été, deux pique-niques ont été proposés, un en juillet au lac de Thyez et un en août
aux lacs des Ilettes. Nous partagions ce que chacun avait apporté. Le but était de permettre des
rencontres pendant l’été afin de maintenir les liens créés pendant les ateliers de l’année. Ils ont
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mobilisé deux fois deux personnes et ont permis de passer des moments agréables et d’oublier un
peu les soucis et les problèmes du quotidien.
- Cinéma
Cette activité, initiée en 2009, a eu du mal à se poursuivre ; une seule sortie cinéma s’est réalisée,
elle a rassemblé 3 personnes autour d’un film fantastique. Elles étaient satisfaites.
- SISM
Pour la semaine d’information sur la santé mentale, trois personnes ont accepté de témoigner
pour le Dauphiné Libéré afin de promouvoir la soirée film/débat. Le thème de l’année était : « la
maladie mentale, en parler sans stigmatiser »
Cela leur a demandé beaucoup de courage et d’efforts, car elles ont parlé de leur vécu en toute
sincérité et en toute simplicité, devant une journaliste et dans le but de donner la possibilité au
grand public de changer de regard sur la maladie mentale. Une fois l’interview effectuée et
l’article paru, chacun a pu ressentir de la fierté et de la satisfaction, puisque leurs paroles avaient
été entendues et respectueusement retranscrites.
Le dernier trimestre de l’année 2010 a été consacré à la préparation des ateliers collectifs
pour 2011. Nous nous sommes rencontrés à 6 reprises pendant 1h30 pour réfléchir à des thèmes
d’ateliers en fonction des besoins et des envies des personnes. En moyenne 8 personnes étaient
présentes. Le but des ateliers étant de compléter l’accompagnement individuel en travaillant en
groupe sur un réentraînement des habilités psycho-sociales.
3. Le site d’Annemasse
Les sorties à Château Rouge se sont poursuivies comme les années précédentes mais du fait des
choix des usagers et fonctionnant sur la base d’une année scolaire, elles s’étaient essentiellement
concentrées sur le dernier trimestre 2009 et le début de l’année.
L’autonomie des personnes sur ces sorties s’est encore confirmée avec davantage de personnes
qui s’organisent seules.
Aucun autre atelier collectif n’a eu lieu cette année du fait de l’actualité chargée du service,
même si un projet autour de l’aide à l’organisation de sorties (piscine, cinéma) avaient été
prévues. En effet certaines personnes concernées par l’activité n’ont pas été disponibles en
dernière minute (hospitalisation entre autre), ensuite le déménagement du service en début d’été,
l’absence d’une accompagnatrice sur un trimestre n’a pas favorisé la relance de ces projets.
4. Le site de Thonon
Les comptes-rendus des ateliers n’ont pu être rédigés du fait du changement intégral de l’équipe.
Néanmoins un atelier cuisine a rencontré un certain succès cette année, par cycle de 5 séances
constitué de trois groupes de 4 personnes. Un des groupes a connu beaucoup de difficultés du fait
de l’impossibilité d’engagement d’une grande partie de ses membres. Le premier groupe, sans
doute plus homogène dans la répartition des personnes, a été une réussite et a satisfait l’ensemble
des participants.
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De même une permanence a fonctionné toute l’année le lundi matin avec des hauts et des bas et
un net essoufflement en fin d’année : baisse de participation des usagers, manque de
motivation… elle reste cependant demandée et son fonctionnement sera revisité en 2011.
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Les actions collectives au SAMSAH en 2010.
1. Le site de Sallanches
- Atelier « Autour du repas »
Pour l’année 2010, 9 repas ont été proposés auxquels ont participé 5,6 personnes en moyenne (2
repas de 7 personnes, 1 repas de 6 personnes, 3 repas de 5 personnes, 3 repas de 4 personnes)
C’est la 2ème année que ce projet est proposé et continue à intéresser l’ensemble des
participants.
Le bilan est globalement positif : l’investissement et la participation de chacun ont été régulier et
important tout au long de l’année, faisant même pour cette année émerger l’idée d’un temps
exceptionnel de rencontre au moment des fêtes de noël.
La préparation du repas reste simple, afin que chacun puisse participer à l’élaboration de celui-ci
, et ce ,en fonction du budget alloué. Une fois le menu choisi, un temps course est organisé. Cela
crée une dynamique de groupe d’échange, de choix et de répartition des rôles.
Avait été émis l’idée de proposer un atelier à thème régional avec recherches d’informations
mais cela n’a pas été concluant et vite abandonné.
Nous gardons donc l’idée d’un temps convivial une fois par mois le samedi et la demande de
poursuivre ce projet est très forte. De nouvelles personnes en cette fin d’année 2010 s’y sont
inscrites et impliquées, ce qui ouvre le groupe à de nouvelles rencontres et une nouvelle
dynamique.
- Atelier « A la rencontre de »
Suite au constat d’une difficulté face aux démarches administratives, nous avons créé un atelier
autour de cette problématique qui à débuté en juillet 2010, nommé « A LA RENCONTRE DE ».
L’objectif est de se rendre dans les différentes administrations / structures pour rencontrer un
représentant qui en explique le fonctionnement.
Pour chaque rencontre, trois réunions sont prévues :
-choix de la rencontre et préparatifs de cette dernière (prise de contact téléphonique, présentation
de la démarche…)
-la rencontre avec l’organisme choisi.
-compte rendu et courrier de remerciements.
Cet atelier a démarré à l’automne 2010 et a regroupé 4 personnes pour la première rencontre, qui
était « Les pompiers de Sallanches ».
Tous ont participé avec leurs points fort et leurs difficultés. Désireux de pouvoir se familiariser
avec des domaines pouvant être de réelles sources d’angoisse. Cet atelier a été riche et a permis
de travailler autour des appréhensions de chacun, ainsi que des élaborations orales et écrites
qu’ils peuvent en faire.
Prochaine rencontre en février 2011 à la rencontre de «La mairie».
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- Projet vacances
Nous constatons qu’un certain nombre de personnes que nous accompagnons ne sont pas parties
en vacances depuis longtemps, voire jamais parties, pour des raisons liées à leur situation de
handicap (perte de repère, fatigabilité, problèmes relationnels etc.…..).
L’objectif de ce projet est double :
- permettre aux participants de construire elles mêmes un projet, et développer ainsi des
compétences personnelles et relationnelles pour préparer ce séjour.
- Partir en vacances, dans un premier temps en séjour accompagné par le SAMSAH.
Ensuite, l’objectif à long terme est de partir un jour en toute autonomie, en connaissant et en
utilisant les outils mis en place durant la construction de ce projet.
Durant le séjour, le SAMSAH aura un rôle de support logistique et assurera une présence
rassurante, mais n’en sera pas l’organisateur.
Le projet a démarré en automne 2010, à raison d’un rencontre par mois. Le séjour se déroulera
sur 3 jours en juin 2011. 4 personnes se sont inscrites à ce projet et font preuve d’une assiduité et
d’une motivation remarquables.
- Projet du « groupe des dames »
L’idée de ce petit groupe est partie d’une demande de partager un repas entre quelques femmes
du même bassin géographique.
L’objectif est de permettre à ces femmes de pouvoir partager du temps, des plaisirs, de proposer,
d’organiser et de s’organiser entre elles afin de se créer une dynamique qui se perpétue en
dehors du service
Dans ce cadre, ces dames ont pu partager une séance de DVD (Saint Jacques-la-Mecque), aller
au restaurant, partager une après-midi au LINDARET, se promener à Combloux (à l’Etang
Biotope) et actuellement elles envisagent de retourner au restaurant.
Hélas, au cours de l’année, le décès de l’une d’entre elles a bouleversé la dynamique naissante.
Toutefois, une réelle solidarité s’est instaurée pour traverser ensemble ces moments de tristesse.
Aujourd’hui, nous remarquons que ces dames se téléphonent régulièrement pour prendre des
nouvelles des unes et des autres, se retrouvent le temps d’une permanence, au repas du samedi.
Elles peuvent se retrouver avec notre aide logistique pour partager un goûter chez l’une ou
l’autre.
Elles s’encouragent mutuellement au sein d’autres ateliers dont celui « du projet vacances »
auquel elles participent activement toutes les trois.
Elles entretiennent des relations en dehors du cadre du SAMSAH et se soutiennent dans leurs
vécus.
De ces rencontres sont nés des liens d’entraide mais aussi amicaux.
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2. Le site d’Annemasse
- Le café rencontre
Le café rencontre est un temps collectif qui a lieu tous les vendredis après-midi de 14h à 15h30
au SAMSAH. C’est un moment de rencontre qui se veut convivial autour d’un café. Pendant ce
temps, nous pouvons aborder différents thèmes de l’actualité sans rentrer dans le domaine de
l’intime et de la sphère personnelle et individuelle, utiliser des supports tels que des jeux, de la
musique…
Nous avons choisi d’utiliser le collectif comme support pour mener une action éducative visant à
la réinsertion sociale et l’autonomie dans la vie relationnelle. Les objectifs de ce temps collectif
sont pour les personnes accompagnées de rompre avec l’isolement, la solitude, d’entrer en
relation (s’exprimer, échanger, interagir, rencontrer…), de se resocialiser (appartenir, s’intégrer,
s’affilier à un groupe), de se personnaliser et de se différencier. Les objectifs des professionnels
sont d’amener les personnes à développer de nouvelles compétences relationnelles (sortir de
l’isolement, entrer en lien, construire des limites entre soi et l’autre, intégrer des codes sociaux,
maintenir la continuité du lien, trouver une place au sein d’un groupe, apprendre à faire
ensemble, partager, s’entraider, faire émerger des projets communs), les amener à élargir le
champ de leur réseau social (vers d’autres groupes : activités collectives du SAMSAH, GEM
(Groupe d’Entraide Mutuelle), milieu ordinaire…) et/ou vers des relations informelles avec les
autres personnes..
Cet atelier a été mis en place au SAMSAH en septembre 2010 et une évaluation interne a lieu
tous les trimestres.
Le café rencontre permet d’accueillir toute personne ayant un avis favorable à l’issue de la
commission d’admission ainsi que les personnes en cours d’accompagnement. Cela dans le but
de permettre aux personnes en cours d’admission de connaître le SAMSAH et les professionnels
avant de s’engager dans l’accompagnement.
Cet atelier a lieu une fois par semaine, c’est un groupe ouvert. Les personnes arrivent et partent à
l’heure qu’elles désirent entre 14h et 15h30 et viennent quand elles le veulent, il n’y a pas
d’obligation, ni d’inscription au préalable.
Depuis le début du café rencontre, nous avons pu constater un petit groupe de personnes
présentes à chaque séance, soit 23 séances. Nous avons accueilli pendant ce temps, 6 personnes
admises au SAMSAH dont 4 régulières et 5 personnes en cours d’admission dont 1 régulière.
Actuellement, nous accueillons au SAMSAH 8 personnes et nous avons 2 personnes en cours
d’admission. 3 personnes fréquentent régulièrement le café rencontre.
Cet atelier collectif a été investi par les personnes pour différentes raisons. D’une part parce
qu’elles désirent rencontrer d’autres personnes et d’autre part, elles sont en demande régulière de
temps collectifs.