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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2016 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz »

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Examen professionnel pour l’accès au corps des ingénieurs de l’industrie et des mines 2016

OPTION : Équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz

PARTIE EQUIPEMENTS SOUS PRESSION

Il est attendu que les candidats traitent l’ensemble des questions. I/ SURVEILLANCE DU MARCHE Vous réalisez une action de surveillance du marché sur un générateur de vapeur marqué CE de 2014. Ce générateur a été fabriqué par le fabricant FABRIKTOUT (installé dans un Etat membre de l'Union européenne A). L'organisme CONTROLTOUT (notifié par un Etat membre de l'Union européenne B) est intervenu dans le cadre d'un module G d'évaluation de la conformité.

La pression maximale admissible PS du générateur est de 15 bars. Son volume est de 2500 litres.

Le générateur a été distribué chez plusieurs exploitants français mais également dans le reste de l'Europe. Question 1. Quels documents demandez-vous au fabricant et que vérifiez-vous pour chacun de

ces documents ? Cette action de surveillance fait apparaître un problème de marquage de l'identification du fabricant sur la plaque de l'équipement. Question 2. Quelles actions engagez-vous ? Envers qui ? Des essais menés sur la soupape montrent que celle-ci déclenche à 20 bars. Question 3. Quelles actions engagez-vous ? Envers qui ? Une expertise menée sur le générateur fait apparaître d'importants problèmes de soudage (collage, absence de reprise interne d'une soudure...). Question 4. Rédigez un rapport à votre chef d'unité explicitant, en les justifiant, les actions que

vous proposez d'engager (1 page maxi).

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II/ SURVEILLANCE DU PARC Vous réalisez une action de surveillance du parc sur un appareil à couvercle amovible à fermeture rapide fabriqué par la société FERMEVITE marqué CE de 2002. Sa pression maximale admissible PS est de 10 bars. Son volume est de 200 litres. Cet appareil a été mis en service en 2003. Question 5. Quels documents demandez-vous à l'exploitant et que vérifiez-vous pour chacun de

ces documents ? Cet appareil a fait l'objet d'une réparation en 2015. Un élément du dispositif de sécurité interdisant l’ouverture des parties amovibles (capteur) a été remplacé à l'identique. Question 6. Quels documents demandez-vous à l'exploitant et que vérifiez-vous pour chacun

de ces documents ? Cette surveillance fait apparaître que l'appareil est en retard de requalification périodique. Par ailleurs, vous vous interrogez sur la qualification de l'inspecteur de l'organisme habilité qui est intervenu lors de la dernière inspection périodique. Question 7. Quelles actions engagez-vous ? Envers qui ? III/ ORGANISMES HABILITES Question 8. Quels sont les critères d'habilitation d'un organisme (type A) dans le domaine du

suivi en service des équipements sous pression ? IV/ ACCIDENTOLOGIE La zone que vous contrôlez comporte une raffinerie dotée d'un service inspection reconnu, un site de chimie fine classé SEVESO, un important stockage de gaz combustibles, de la petite industrie (agro-alimentaire, travail des métaux, traitement de surface...), une chaufferie urbaine, un hôpital, un lycée technique, une université, des zones commerciales et des zones d'habitat (4 familles d'équipements à voir sur l'année au maximum). Question 9. Au vu du retour d'expérience dont vous avez connaissance sur les accidents dans le

domaine des appareils à pression, définissez, en le justifiant, un programme de surveillance du parc.

* * *

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PARTIE CANALISATIONS DE TRANSPORT ET DISTRIBUTION DE GAZ

I/ RENCONTRE DISTRIBUTEUR DE GAZ

Vous organisez une rencontre annuelle avec un distributeur de gaz, orientée sur la surveillance du réseau en service. Question 10. Quels sujets allez-vous aborder, en accord avec l'instruction du 3 août 2007 sur les

missions des DREAL en matière de distribution du gaz et avec l'instruction du 29 janvier 2013 sur la réforme anti-endommagement (documents 3 et 4) ? Quels éléments demandez-vous au distributeur en amont de la réunion pour bien la préparer ? (1 page maxi)

A l'issue de la rencontre, vous disposez des éléments d'information suivants :

• De nombreux tronçons et accessoires en fonte grise ont été identifiés et résorbés lors des travaux de l'année passée (10 tronçons totalisant 1 km et 35 accessoires), en augmentation par rapport à l'année précédente, alors que le plan de résorption des fontes grises est normalement terminé depuis plusieurs années.

• 2 cas de surpression se sont produits l'année passée sur le réseau de distribution, dus à un dysfonctionnement d'un poste de détente du réseau de distribution ; dans les 2 cas, il y a un soupçon de défaut générique sur le poste de détente, qu'une opération pertinente de maintenance aurait pu prévenir.

• Pour le distributeur surveillé, le taux de dommages aux réseaux par travaux tiers, rapporté au nombre de chantiers de travaux, a été de 0,6 % dans la région, contre 0,45 % en moyenne nationale pour l'ensemble des distributeurs, sans qu'aucune explication n'ait été donnée à ce jour.

• La DREAL n'a pas reçu cette année la liste des entreprises de travaux dites « récidivistes », c'est-à-dire ayant provoqué plusieurs dommages au réseau de distribution de gaz dans l'année passée.

• 5 % du réseau du distributeur sont en classe C de précision cartographique, 85 % en classe B, et 10 % en classe A, ce qui est de nature à inquiéter quant au respect de l'obligation d'amélioration cartographique des réseaux sensibles aux horizons 2019 et 2026.

Question 11. Proposez un projet de courrier au distributeur à la suite de la rencontre, en tenant

compte des éléments d'information fournis (1,5 page maxi). Documents joints

Pour la partie Sécurité distribution du gaz

N° 1 Arrêté du 13 juillet 2000 portant règlement de sécurité de la distribution de gaz combustible par canalisations (sans annexes)

Pages 6 à 14

N° 2 Arrêté du 15 février 2012 pris en application du chapitre IV du titre V du livre V du code de l’environnement relatif à l’exécution de travaux à proximité de certains ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution (sans annexes)

Pages 15 à 31

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II/ SECURITE DISTRIBUTION DU GAZ Question 12. Quels sont les matériaux autorisés pour la réalisation des réseaux de distribution de

gaz ? Question 13. Quelles sont les pressions maximales admissibles dans les réseaux de distribution

de gaz ?

Les réseaux de 1ère, 2ème et 3ème catégories font l’objet d’une attestation de conformité que l’opérateur (de réseau) remet à l’organisme chargé d’alimenter ledit réseau.

Question 14. Qui est habilité à délivrer cette attestation de conformité ?

Question 15. Quelle est la périodicité de renouvellement de ces attestations ?

Question 16. Quelles sont les exigences applicables aux réseaux hors catégorie (c'est-à-dire ne relevant pas des 1ère, 2ème et 3ème catégories) en matière de sécurité pour la prévention et la détection des fuites ?

Question 17. Quelles dispositions sont mises en œuvre par les opérateurs de réseaux pour garantir la sécurité des biens et des personnes ?

Question 18. Quelles sont les obligations périodiques des opérateurs de réseaux en matière de restitution aux DREAL ?

Les dispositions de l’arrêté du 13 juillet 2000 (document 1) s’appliquent aux réseaux de distribution de gaz, lesquels s’arrêtent à l’organe de coupure générale des installations desservies.

Pourtant l’activité du distributeur s’exerce jusqu’au point de comptage, situé en aval -voire très en aval- de l’organe de coupure générale (OCG).

Question 19. A quel régime de contrôle sont soumises ces canalisations situées en aval de

l’OCG ?

Documents joints

Pour la partie Sécurité distribution du gaz

N° 3 Instruction du 3 août 2007 (missions des DREAL en matière de transport, distribution et utilisation du gaz) (sans annexes)

Pages 32 à 55

N° 4 Instruction du 29 janvier 2013 relative au rôle des DREAL, DEAL, et DRIEE IF dans la mise en œuvre de la réforme anti-dédommagement

Pages 56 à 66

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III/ REGLEMENTATION ANTI-ENDOMMAGEMENT - COMPETENCE S Dans le cadre de la réglementation anti-endommagement, la vérification de la compétence des personnes qui interviennent en amont des projets de travaux ou lors de leur exécution constitue un enjeu majeur. Question 20. Répondre au questionnaire QCM joint en document 5, en cochant la bonne

réponse.

Attention, le score est négatif pour une mauvaise réponse et il est de 0 pour une réponse « ne sait pas ».

Document joint

Pour la partie Règlementation anti-dédommagement - compétences

N° 5 QCM - Questionnaire à remplir et à rendre obligatoirement avec votre copie, même vierge

Pages 67 à 77

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Document n° 1

Arrêté du 13 juillet 2000 portant règlement de sécurité de la distribution de gaz combustible par canalisations.

TITRE Ier

DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Article 1

Définitions

Le présent arrêté fixe, nonobstant l'application des autres réglementations en vigueur, les exigences essentielles de sécurité que l'opérateur de réseau doit respecter pour la conception, la construction, la mise en service, l'exploitation et la maintenance d'un réseau de distribution de gaz combustible par canalisations. Au sens du présent arrêté : - un réseau de distribution de gaz combustible par canalisations est un système d'alimentation en gaz

desservant un même espace géographique dépendant d'un même opérateur. Il sera désigné dans la suite du présent arrêté par le terme réseau ;

- les gaz combustibles sont les combustibles gazeux à la température de 15 °C, à la pression atmosphérique, définis au sein de la norme NF EN 437 ainsi que le gaz de biomasse convenablement épuré ;

- un opérateur est l'organisme responsable de la conception, de la construction, de la mise en service, de l'exploitation et de la maintenance d'un réseau ;

- sont considérées comme techniques utilisant un dispositif de guidage et de localisation de l'outil les techniques dites de forages dirigés et de microtunneliers.

Article 2

Champ d'application

Les réseaux comportent notamment les conduites de distribution, les postes de détente, les organes de coupure, les branchements ainsi que les accessoires et incluent ceux spécialement dédiés à l'alimentation directe d'un client. Ils sont compris entre le premier organe de coupure, cet accessoire étant inclus, situé : - en aval du poste de détente, dans le cas d'un réseau de transport de gaz naturel tel que défini dans le décret

du 16 octobre 1985 susvisé ou d'un autre réseau de distribution de gaz ; - en aval du poste de prédétente dans le cas d'une alimentation en gaz de pétrole liquéfiés ; - dans le périmètre de l'enceinte, à proximité de la limite de propriété, dans le cas d'une unité de production

de gaz ou de gaz de biomasse, et l'organe de coupure mentionné à l'article 1er de l'arrêté du 2 août 1977 susvisé ou l'organe de coupure générale des installations non soumises aux dispositions dudit arrêté.

Article 3

Réseaux concernés

Les dispositions du présent arrêté s'appliquent à tous les réseaux quelle que soit leur date de mise en service, y compris lors des opérations de renouvellement ou de remplacement. Toutefois, les articles relatifs à la conception et à la construction ne s'appliquent pas aux parties de réseaux en service à la date de parution du présent arrêté. 1° Classement des réseaux. Pour l'application du présent arrêté, les réseaux sont répartis en trois catégories :

- première catégorie : le réseau dessert plus de cinquante installations intérieures ; - deuxième catégorie : le réseau dessert plus de dix et jusqu'à cinquante installations intérieures ; - troisième catégorie : le réseau dessert au moins trois et au plus dix installations intérieures.

Dans chacune de ces catégories, les installations intérieures sont situées dans plus de deux bâtiments différents ou dans au moins un bâtiment desservi par une canalisation empruntant une voirie accessible aux automobiles au sens du code de la voirie routière. En outre, une canalisation empruntant une voirie accessible aux automobiles au sens du code de la voirie routière et desservant moins de trois installations intérieures situées dans un bâtiment est un réseau de troisième catégorie. Les réseaux ne relevant pas de ces trois catégories sont soumis uniquement aux prescriptions du dernier paragraphe de l'article 8 ainsi que du dernier paragraphe de l'article 20.

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2° Réseaux de première catégorie. Les dispositions du présent arrêté s'appliquent intégralement aux réseaux de première catégorie quelle que soit leur date de mise en service, y compris lors des opérations de renouvellement ou de remplacement. 3° Réseaux de deuxième catégorie. Un cahier des charges particulier précise les modalités d'application aux réseaux de deuxième catégorie des cahiers des charges particuliers visés dans les différents articles du présent arrêté. 4° Réseaux de troisième catégorie. Un cahier des charges particulier précise les modalités d'application du présent arrêté aux réseaux de troisième catégorie. 5° Changement de catégorie d'un réseau. Lorsque l'opérateur de réseau a connaissance d'un changement de catégorie, il prend les dispositions nécessaires pour lui appliquer, dans un délai de deux ans, les prescriptions réglementaires relatives à la nouvelle catégorie du réseau, sans effet rétroactif pour celles concernant la conception et la construction des parties du réseau en service lors du franchissement du seuil.

Article 4

Attestation de conformité.

L'organisme chargé d'alimenter le réseau de distribution s'assure préalablement à la délivrance du gaz que l'opérateur respecte bien les dispositions du présent arrêté. A cet effet, l'opérateur, lorsqu'il est assujetti aux dispositions du décret n° 2007-684 du 4 mai 2007 relatif à l'agrément des distributeurs de gaz par réseaux publics, lui remet une copie de l'agrément prévu dans ce texte. En outre, l'opérateur lui transmet une attestation certifiant que son réseau est bien conforme aux dispositions du présent arrêté. Lorsque l'opérateur n'est pas assujetti aux dispositions du décret n° 2007-684 du 4 mai 2007 relatif à l'agrément des distributeurs de gaz par réseaux publics, cette attestation n porte effet que si elle est revêtue du visa d’un organisme agréé par le ministre chargé de la sécurité du gaz selon des procédures approuvées par ce même ministre. Cette attestation est renouvelée suivant une périodicité fixée à cinq ans.

Article 5

Normes et cahiers des charges.

Les réseaux définis à l'article 2 ci-dessus construits conformément à des normes, en particulier européennes, et cahiers des charges dont les références sont publiées par arrêté, sont, pour les dispositions couvertes par ces normes et cahiers des charges, réputés satisfaire aux exigences du présent arrêté. Les cahiers des charges mentionnés dans le présent arrêté sont établis par un organisme professionnel reconnu par le ministre chargé de la sécurité du gaz et approuvés par le ministre après consultation de la commission de sécurité du transport, de la distribution et de l'utilisation du gaz. D'autres normes ou cahiers des charges d'un Etat membre de l'Union européenne ou d'un Etat parti à l'accord instituant l'Espace économique européen peuvent être reconnus équivalents et approuvés par le ministre chargé de la sécurité du gaz après consultation de la commission de sécurité du transport, de la distribution et de l'utilisation du gaz.

TITRE II

CONCEPTION ET ARCHITECTURE DU RÉSEAU.

Article 6

Choix des matériels, des matériaux et du dimensionnement du réseau.

L'opérateur de réseau est responsable du choix des matériels et des matériaux mis en œuvre. Il doit structurer, dimensionner et aménager son réseau avec les équipements nécessaires pour garantir la sécurité des personnes et des biens, en assurant notamment la continuité de la fourniture du gaz.

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En particulier :

- l'architecture du réseau doit permettre une exploitation sûre et la maîtrise des incidents d'exploitation qui pourraient survenir ;

- la pression et la composition du gaz à l'entrée des organes de coupure définis au premier alinéa de l'article 2 du présent arrêté doivent respecter des valeurs permettant de garantir un fonctionnement sûr des appareils d'utilisation.

Article 7

Matériaux et pressions.

Les réseaux visés par le présent arrêté sont réalisés avec des tubes en acier, en polyéthylène ou en cuivre. Ils sont exploités dans le cadre de dispositions particulières contenues dans un cahier des charges précisant notamment les précautions à respecter pour garantir la sécurité des personnes et des biens en fonction des pressions utilisées. Ces pressions ne peuvent en aucun cas dépasser 25 bars pour les canalisations en acier, 10 bars pour celles en polyéthylène ou 4 bars pour celles en cuivre.

Article 8

Conception.

Les équipements constitutifs du réseau de distribution doivent être conçus et dimensionnés de manière à pouvoir fonctionner normalement à la pression maximale de service retenue par l'opérateur de réseau. Ils doivent pouvoir résister, sans risque de rupture, à la pression maximale en cas d'incident fixé par la pression de déclenchement des dispositifs de sécurité, ainsi qu'à la pression des essais susceptibles d'être réalisés. Ils sont conçus et dimensionnés pour résister sans fuir, aux agressions externes dont l'apparition est raisonnablement prévisible. Les réseaux ne relevant pas des trois catégories définies à l'article 3 sont soumis aux prescriptions particulières suivantes :

- les canalisations situées en amont des organes de coupure définis au 1° de l'article 13 de l'arrêté du 2 août 1977 susvisé sont conformes aux prescriptions de la norme NF DTU 61. 1-Installations de gaz ;

- elles font l'objet des essais de résistance mécanique et d'étanchéité prévus par ladite norme ; - elles sont incluses dans les installations soumises à la fourniture par l'installateur du certificat de

conformité modèle n° 1 pour l'immeuble et sont décrites dans ledit certificat.

TITRE III

CONSTRUCTION ET ASSEMBLAGE DU RÉSEAU

Article 9

Principes généraux concernant les matériaux.

Les opérations telles que le soudage, le brasage, le soudobrasage, le façonnage ou l'assemblage ne doivent en aucun cas dégrader le comportement des matériaux de base vis-à-vis des risques d'agression mentionnés à l'article 8 ci-avant.

Article 10

Principes généraux concernant la qualification des opérateurs de réseau et entreprises de travaux.

L'opérateur de réseau doit, notamment lorsqu'il effectue des travaux de pose, dépose ou de réparation de canalisations et accessoires de réseau, pouvoir démontrer sa capacité à mettre en application les dispositions du présent arrêté et des textes subséquents et à utiliser du personnel aux compétences adaptées aux missions à remplir.

Il doit s'assurer en permanence de la bonne adéquation entre les missions confiées à son personnel et les compétences de ce dernier, évaluer périodiquement les écarts et prendre, le cas échéant, les mesures utiles en conséquence.

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L'opérateur de réseau prend en outre les dispositions nécessaires pour s'assurer que les entreprises auxquelles il confie la réalisation de travaux sur ses équipements satisfont aux exigences des deux alinéas ci-dessus.

Les critères d'appréciation de la compétence et de la capacité technique évoqués ci-avant ainsi que leur réévaluation périodique font l'objet d'un cahier des charges.

Article 11

Liaison des différents éléments sous pression entre eux.

Les jonctions soudées, brasées, soudobrasées et électrosoudées sont effectuées, selon des procédés définis dans le cadre de normes ou de cahiers des charges, par des personnels munis d'une attestation d'aptitude en cours de validité, relative au mode d'assemblage considéré, délivrée par un organisme accrédité à cet effet par le comité français d'accréditation ou par un organisme d'accréditation reconnu équivalent par le ministre chargé de la sécurité du gaz. Cette exigence ne s'applique pas aux jonctions des accessoires tels que les robinets ou les joints isolants, préfabriqués en usine qui sont réalisés dans le cadre d'une démarche documentée s'appuyant sur des dispositions préétablies et systématiques.

Article 12

Précautions particulières.

L'opérateur de réseau prend toutes les dispositions nécessaires pour préserver la sécurité des personnes et des biens lors de la construction, de l'assemblage et de l'exploitation du réseau et de ses accessoires. L'emplacement des éléments du réseau doit être choisi de manière qu'ils ne soient pas altérés par des agressions externes dont l'apparition est raisonnablement prévisible. Il est notamment tenu compte de la présence d'autres conduites, de câbles électriques ainsi que de tout fluide sous pression ou de toute source de chaleur dont le fonctionnement pourrait altérer les équipements constitutifs du réseau. A cet effet, l'opérateur du réseau appliquera les dispositions d'un cahier des charges. Sans préjudice de l'application des autres réglementations en vigueur, les canalisations de gaz et les branchements sont enfouis à une profondeur permettant de les protéger des agressions externes dont l'apparition est raisonnablement prévisible en vue de garantir la sécurité des personnes et des biens. Ils sont signalés par un dispositif avertisseur à chaque fois qu'une ouverture de tranchée est réalisée, y compris lors de leur pose. Des cahiers des charges précisent en tant que de besoin les dispositions à mettre en oeuvre pour s'assurer de la résistance des réseaux à la pression maximale de service ainsi que de leur étanchéité.

Article 13

Pose de canalisations à l'air libre ou dans les passages couverts et ouverts sur l'extérieur.

Nonobstant les dispositions de l'article 12, la pose de canalisations à l'air libre ou dans les passages couverts et ouverts sur l'extérieur peut être réalisée à titre exceptionnel. Elle doit faire l'objet d'un dossier justificatif du choix effectué et être accomplie dans le respect d'un cahier des charges permettant d'assurer la protection contre la corrosion et d'éviter toute fuite dangereuse lors d'une agression raisonnablement prévisible de la canalisation. Ce dossier est maintenu à la disposition de l'administration pendant toute la durée d'exploitation de l'ouvrage. La pose de canalisations enfouies ou à l'air libre dans des passages couverts et non ouverts sur l'extérieur est interdite.

Article 14

Organes de coupure et de protection des branchements.

1. Organes de coupure.

L'opérateur du réseau détermine, sous sa propre responsabilité, la position ainsi que le nombre d'organes de coupure permettant une exploitation en toute sécurité du réseau.

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D'une manière générale, le sectionnement doit permettre de limiter ou de supprimer très rapidement le débit de gaz dans la canalisation, soit au cours d'opérations courantes d'exploitation, soit au cours d'une mise hors de danger. A cet effet, l'opérateur du réseau devra respecter les dispositions d'un cahier des charges.

2. Organes de protection de branchements.

Les branchements neufs en polyéthylène exploités à une pression supérieure à 50 millibars sont équipés, au niveau de leur raccordement sur la conduite principale, d'un organe de protection interrompant automatiquement la fuite du gaz en cas de fusion ou d'arrachement du branchement ou sont munis d'un autre dispositif, assurant un niveau de protection équivalent, défini par un cahier des charges.

TITRE IV

EXPLOITATION ET MAINTENANCE DU RÉSEAU

Article 15

Cartographie - Documentation- Repérage des éléments du réseau.

L'opérateur tient à jour un dossier contenant les informations nécessaires à la sécurité d'exploitation du réseau. Ce document comporte notamment :

- une liste des organes de coupure tels que définis à l'article 14, paragraphe 1 ci-avant ; - un schéma d'exploitation du réseau faisant apparaître son architecture générale.

Il met en oeuvre des procédures garantissant sa mise à jour dès qu'intervient une modification de quelque nature que ce soit dans la configuration du réseau et des équipements ;

- une cartographie du réseau qu'il exploite à une échelle permettant de localiser chaque organe de coupure et chaque branchement.

La mise à jour de cette cartographie est réalisée à la suite de chaque intervention, dans le cadre de procédures précisées par les cahiers des charges particuliers correspondant à chaque catégorie de réseau concernée. L'opérateur doit également prendre les mesures nécessaires pour tenir à la disposition de l'autorité concédante et du directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement territorialement compétent et le directeur régional et interdépartemental de l’environnement et de l’énergie, les plans à jour du réseau de distribution et les extraits de plans qui leur seraient nécessaires. Chaque organe de coupure enterré est doté d'un dispositif permettant de faciliter sa localisation et son identification à l'aide de moyens appropriés. En ce qui concerne les réseaux en service à la date de parution du présent arrêté, les dispositions relatives à la cartographie permettant de localiser chaque branchement ne sont pas applicables. NOTA: Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes dispositions prennent effet dans chaque région à la date de nomination du directeur régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer.

Article 16 Dispositions générales de sécurité du personnel.

L'opérateur établit à l'intention de son personnel un document décrivant les mesures de sécurité qui doivent être prises obligatoirement pour l'exécution des travaux, manœuvres et interventions d'urgence sur les équipements du réseau et chez les clients desservis par ce réseau. Il met en place un système permettant d'attribuer à chacun des membres de son personnel intervenant sur les équipements précités une habilitation pour les travaux qui lui sont confiés. Le document décrivant les mesures de sécurité précitées et le système d'habilitation mis en place font partie intégrante du règlement intérieur de l'opérateur de réseau. Celui-ci met également en place un plan collectif et des plans individuels de formation garantissant l'aptitude de son personnel à la réalisation des activités liées au réseau de distribution.

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Lorsque l'opérateur s'adresse à une entreprise sous-traitante susceptible de réaliser des travaux mentionnés au premier alinéa du présent article, il vérifie préalablement à la signature de tout contrat, que cette dernière met à la disposition de son personnel un document décrivant les mesures de sécurité à respecter obligatoirement, y compris en cas d'urgence, pour l'exécution des différents travaux, et dispose d'un système d'habilitation de son personnel d'intervention. L'opérateur s'assure également que ce document et ce système d'habilitation sont compatibles avec les siens et ne peuvent engendrer des situations dangereuses.

Article 17

Dispositions générales pour la sécurité de l'exploitation.

L'exploitation du réseau de distribution est réalisée dans le cadre d'une démarche documentée s'appuyant notamment sur des dispositions préétablies et systématiques permettant de garantir un haut niveau de sécurité. Cette démarche tient compte en particulier : 1. De la prévention des accidents lors des différentes opérations d'exploitation, notamment chez les usagers lors de la remise en pression du réseau ; 2. De l'organisation à mettre en œuvre en cas de fonctionnement anormal des équipements, signalé par des témoins internes à l'opérateur de réseau ou par des tiers, ou en cas d'accident pour mettre en sécurité, aussi rapidement que possible, les personnes et les biens. Le public et les consommateurs doivent être informés de l'existence d'un numéro spécialement dédié à la réception des appels relatifs aux incidents. L'opérateur devra conserver un enregistrement sur un support de son choix de tous les appels de tiers relatifs aux incidents et aux interventions d'urgence aussi longtemps que nécessaire et en tout état de cause pendant une durée minimale de deux mois. L'organisation de l'opérateur doit tenir compte de la nécessaire proximité des moyens indispensables au traitement des interventions d'urgence. En cas de fuite sur un élément du réseau de distribution ou sur une installation alimentée par ce dernier, l'opérateur doit intervenir directement ou indirectement sur la zone considérée dans les délais les plus brefs pour prendre les premières mesures destinées à assurer la sécurité des personnes et des biens ou avoir interrompu l'alimentation de la partie du réseau en cause. Les dispositions de sécurité mentionnées ci-dessus seront précisées dans les cahiers des charges particuliers correspondant à chaque catégorie de réseau concernée. Le gaz distribué doit posséder une odeur suffisamment caractéristique pour que les fuites soient perceptibles à l'odorat. A cet effet, l'opérateur applique les dispositions du cahier des charges de concession ou d'un cahier des charges particulier.

Article 18

Travaux de tiers à proximité d'un réseau.

Lorsqu’il est informé par la réception d’une demande de renseignements concernant la réalisation éventuelle de travaux ou d’une déclaration d’intention de commencement de travaux à proximité d’un de ses réseaux, l’opérateur prend les dispositions nécessaires pour faire connaître aussi rapidement que possible l’existence de ces équipements à l’intérieur de la zone concernée conformément à la réglementation en vigueur, et notamment le décret du 14 octobre 1991 susvisé. Il précise dans sa réponse écrite les précautions de sécurité à suivre pour éviter de détériorer ses équipements. Lorsqu'un tiers a déclaré son intention de réaliser des travaux sans tranchée à proximité de ses ouvrages, l'opérateur de réseau, dans sa réponse, appelle l'attention du responsable des travaux sur les risques inhérents au recours à ce type de technique et sur les précautions spéciales à prendre. Il fournit les références des recommandations techniques définies dans un cahier des charges ou des normes reconnus par le ministre en charge de la sécurité du gaz. En l'absence de cahier des charges ou de normes reconnus et dans le cas où la technique sans tranchée utilisée est dépourvue de dispositif de guidage et de localisation de l'outil, l'opérateur de réseau informe le responsable des travaux qu'il lui incombe de mettre en œuvre les dispositions nécessaires pour que l'enveloppe dans laquelle les travaux sont envisagés soit située à une distance d'au moins 0,5 mètres de tout point non visible du réseau, augmentée de l'incertitude sur le positionnement exact en trois dimensions du réseau, sans être inférieure à 0,8 mètres. Ces dispositions ne sont pas applicables aux travaux de pose de câbles dans des fourreaux préexistants.

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L'opérateur de réseau met en place des procédures de contrôle lui permettant de s'assurer à tous moments de la qualité et de la rapidité de ses réponses. Il conserve en outre sur un support de son choix les déclarations d'intention de commencement de travaux et les réponses faites à ces déclarations pendant une durée minimale de cinq années.

Article 19

Travaux réalisés par l'opérateur de réseau.

1. Dispositions générales

L'opérateur de réseau met en œuvre les moyens nécessaires pour que ses travaux n'engagent pas la sécurité des personnes et des biens. En outre, les opérations de terrassement ne doivent pas être susceptibles de dégrader les équipements des autres occupants du sous-sol. Lorsqu'il prévoit d'employer une technique de travaux sans tranchée à proximité d'un réseau défini aux articles 1er et 2 du présent arrêté, l'opérateur de réseau applique les recommandations techniques fixées par les deuxième et troisième alinéas de l'article 18. Sauf cas d'urgence, l'opérateur met en œuvre avant intervention sur un élément quelconque du réseau des moyens adéquats lui permettant de s'assurer de la pertinence du repérage cartographique. Les dispositions à mettre en œuvre pour réaliser cette investigation sont précisées dans un cahier des charges.

2. Travaux sur réseaux en charge

Les travaux sur le réseau tels que ballonnement, branchement ou piquage, effectués en charge, doivent être réalisés avec un dégagement de gaz aussi limité que possible. Selon le mode opératoire employé, cet éventuel dégagement peut être enflammé ou non. Les travaux en charge doivent être mis en œuvre conformément à un cahier des charges particulier.

3. Opérations de renouvellement, réparation et réhabilitation des réseaux

L'opérateur est responsable du choix de la technique retenue pour ces opérations. Par exception aux dispositions de l'article 7, la réparation des tronçons de canalisations de très courte longueur, des branchements et accessoires peut être réalisée avec des matériaux identiques ou compatibles avec ceux du réseau initial à l'exception de la fonte lamellaire.

4. Equipements provisoires

Les équipements mis en place pour une durée limitée dans le temps afin d'assurer la continuité d'alimentation en cas d'incident ou de travaux doivent être réalisés avec des matériaux et des modes d'assemblage garantissant leur étanchéité. Ils sont en particulier capables de résister en toutes circonstances, par eux-mêmes ou du fait de protections complémentaires, aux contraintes mécaniques auxquelles ils peuvent être soumis du fait de leur environnement. Ces équipements ne doivent pas pouvoir être démontés sans outillage.

Article 20

Surveillance et maintenance du réseau.

L'opérateur met en œuvre des dispositions techniques de surveillance (notamment recherche systématique de fuite, à pied ou avec un véhicule de surveillance de réseau) et de maintenance du réseau, selon des procédures documentées, préétablies et systématiques. Ces dispositions comportent notamment un programme de suivi spécifique et formalisé des différents points singuliers du réseau tels que les traversées de rivière ou les passages le long d'ouvrages d'art. L'opérateur s'assure au travers de l'application de ces dispositions que ses équipements lui permettent de garantir la sécurité des personnes et des biens. Ces contrôles sont réalisés aussi souvent que nécessaire et selon des modalités fixées dans un cahier des charges. Les canalisations de réseau en acier enterrées font l'objet d'une protection par revêtement ainsi que d'une protection cathodique contre la corrosion, conçue et mise en œuvre en fonction des caractéristiques spécifiques de l'ouvrage à protéger et de l'environnement dans lequel il est appelé à fonctionner. Toutefois, les canalisations en acier enterrées de faible longueur peuvent ne pas faire l'objet d'une protection cathodique spécifique moyennant la mise en place d'un revêtement renforcé adapté à la situation et sous réserve de bénéficier d'un contrôle spécifique défini par un cahier des charges.

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Il en est de même, quelle que soit leur longueur, des canalisations en acier posées dans des situations particulières pour lesquelles le distributeur a été dans l'obligation de poser un fourreau faisant écran au courant de protection cathodique ainsi que des canalisations posées dans des ouvrages d'art pour lesquelles il s'avère impossible de réaliser une protection cathodique.

Les dispositifs de protection contre la corrosion sont conformes aux normes européennes appropriées ou à un cahier des charges particulier. Des contrôles de l'efficacité des dispositions mises en oeuvre par l'opérateur pour assurer la protection de son réseau sont réalisés aussi souvent que nécessaire et a minima une fois par an, par un organisme accrédité qui informera le directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement et le directeur régional et interdépartemental de l’environnement et de l’énergie concernés en cas de constat d'anomalie notable. Ce délai pourra être modulé, sans toutefois dépasser deux années, par l'opérateur en accord avec l'organisme précité en fonction des résultats des contrôles.

Les parties de réseaux en service non équipées de protection cathodique à la date de parution du présent arrêté peuvent être conservées en l'état sous réserve de bénéficier d'un contrôle spécifique défini par un cahier des charges particulier. Les réseaux ne relevant pas des trois catégories définies à l'article 3 sont soumis aux prescriptions particulières suivantes :

- l'absence de fuite est vérifiée au minimum tous les cinq ans ; - le gaz livré est odorisé.

NOTA: Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes dispositions prennent effet dans chaque région à la date de nomination du directeur régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer.

Article 21

Collecte et traitement des informations relatives à la sécurité.

L'opérateur de réseau met en place, pour son propre compte, un système de collecte d'informations et de retour d'expérience. L'opérateur doit informer sans délai le directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement et le directeur régional et interdépartemental de l’environnement et de l’énergie territorialement compétent :

- des accidents mortels ou susceptibles d'entraîner une incapacité de travail de plus de trois mois ; - des accidents ou incidents dont la répétition ou l'importance sont de nature à pouvoir être réduites par des mesures ou des dispositions appropriées.

Ces informations font l'objet de traces écrites. Il instruit également un dossier à l'intention du directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement de l’environnement, de l’aménagement et du logement et le directeur régional et interdépartemental de l’environnement et de l’énergie territorialement compétent en cas de constat de manquements répétés aux prescriptions réglementaires relatives aux demandes de renseignements et déclarations d'intention de commencement de travaux et de dégradations notables causées au réseau du fait d'interventions de tiers ou de sa propre exploitation. En cas d'accident, le directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement et le directeur régional et interdépartemental de l’environnement et de l’énergie peut, s'il le juge utile, procéder à une enquête dont les résultats accompagnés de son avis sur les responsabilités engagées sont portés à la connaissance du ministre chargé de la sécurité du gaz, du préfet et du procureur de la République. L'opérateur adresse chaque année au directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement et le directeur régional et interdépartemental de l’environnement et de l’énergie un bilan récapitulatif des actions menées dans le domaine de la sécurité. Il précise dans ce bilan les principales causes d'accidents et leur fréquence ainsi que les actions qu'il compte mettre en œuvre pour y remédier. Pour les réseaux des deuxième et troisième catégories, ce bilan ne sera établi et communiqué que sur demande du directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement et le directeur régional et interdépartemental de l’environnement et de l’énergie.

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NOTA: Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes dispositions prennent effet dans chaque région à la date de nomination du directeur régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer.

Article 22

Mise hors exploitation ou abandon des équipements.

L'opérateur de réseau met en œuvre les moyens nécessaires pour que les canalisations et les équipements abandonnés ou non exploités ne puissent présenter un risque pour la sécurité des personnes et des biens. Pour respecter les prescriptions de sécurité prévues au présent article, l'opérateur de réseau applique les dispositions d'un cahier des charges.

TITRE V

DISPOSITIONS DIVERSES.

Article 23

Dispositions complémentaires de sécurité.

Le ministre chargé de la sécurité du gaz peut, après consultation sauf en cas d'urgence, de la commission de sécurité du transport, de la distribution et de l'utilisation du gaz, et après avoir invité l'opérateur à produire ses observations, prendre toutes dispositions utiles pour faire supprimer les sources de risque avérées qui ne lui paraissent pas compatibles avec une exploitation du réseau en toute sécurité.

Article 24

Dérogations aux dispositions du présent arrêté.

Le ministre chargé de la sécurité du gaz peut, après consultation de la commission de sécurité du transport, de la distribution et de l'utilisation du gaz, accorder des dérogations aux dispositions du présent arrêté.

Article 25

Dispositions transitoires.

L'opérateur dont le réseau est en service à la date de parution du présent arrêté dispose de quatre ans après cette date pour le mettre en conformité avec les dispositions prévues à l'article 3 et remettre à l'organisme chargé d'alimenter le réseau l'attestation prescrite à l'article 4. Lorsqu'il n'est pas assujetti aux dispositions du décret n° 2007-684 du 4 mai 2007 relatif à l'agrément des distributeurs de gaz par réseaux publics, l'opérateur met en œuvre les moyens nécessaires pour mettre son réseau en conformité avec les dispositions prévues à l'article 3 et faire valider l'attestation précitée par l'organisme chargé du contrôle cité à l'article 4. Cette validation doit être réalisée après reconnaissance de cet organisme dans les délais suivants :

- dix-huit mois pour les réseaux de première catégorie ; - trente mois pour les réseaux de deuxième catégorie ; - quarante-deux mois pour les réseaux de troisième catégorie.

Dans l'attente de cette validation, l'opérateur est réputé satisfaire aux dispositions du présent arrêté.

Article 26

Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

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Document n° 2

ARRETE

Arrêté du 15 février 2012 pris en application du chapitre IV du titre V du livre V du code de l'environnement relatif à l'exécution de travaux à proximité de certains ouvrages souterrains, aériens

ou subaquatiques de transport ou de distribution

NOR: DEVP1116359A Version consolidée au 02 janvier 2026

avec les modifications apparentes apportées par l’arrêté du 22 décembre 2015 dans le texte et par l’arrêté du 12 janvier 2016 dans les annexes

La ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire et le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Vu la directive 2005/36/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 septembre 2005 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles ; Vu le code de l'environnement, notamment le chapitre IV du titre V du livre V du code de l'environnement ; Vu le décret n° 2000-1276 du 26 décembre 2000 modifié portant application de l'article 89 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 modifiée d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire relatif aux conditions d'exécution et de publication des levés de plans entrepris par les services publics ; Vu le décret n° 2009-697 du 16 juin 2009 relatif à la normalisation ; Vu l'arrêté du 16 septembre 2003 portant sur les classes de précision applicables aux catégories de travaux topographiques réalisés par l'Etat, les collectivités locales et leurs établissements publics ou exécutés pour leur compte ; Vu l'avis du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques en date du 14 février 2012 ; Vu l'avis du Conseil d'orientation sur les conditions de travail en date du 26 novembre 2010 ; Vu l'avis du Conseil supérieur de l'énergie en date du 30 novembre 2010 ; Vu l'avis de la commission consultative d'évaluation des normes en date du 16 décembre 2010, Arrêtent : TITRE Ier : DÉFINITIONS

Article 1

Les définitions suivantes s'appliquent, au sens du présent arrêté, en complément des définitions de l'article R. 554-1 du code de l'environnement : 1° Ecart en position : distance entre la position d'un point selon des mesures effectuées en application du présent arrêté et la position de ce même point selon des mesures de contrôle effectuées conformément à l'arrêté du 16 septembre 2003 susvisé ; 2° Incertitude maximale de localisation : seuil à ne pas dépasser par les mesures d'écart de position ; l'incertitude maximale de localisation est par défaut celle de la classe de précision de l'ouvrage ou du tronçon d'ouvrage correspondant ; toutefois, une valeur plus faible peut être utilisée si elle est garantie par des résultats de mesures effectuées par un prestataire certifié conformément à l'article R. 554-23 ou l'article R. 554-34 du code de l'environnement, ou sous la responsabilité directe de l'exploitant ; 3° Classes de précision cartographique des ouvrages en service : - classe A : un ouvrage ou tronçon d'ouvrage est rangé dans la classe A si l'incertitude maximale de localisation indiquée par son exploitant est inférieure ou égale à 40 cm et s'il est rigide, ou à 50 cm s'il est flexible ; l'incertitude maximale est portée à 80 cm pour les ouvrages souterrains de génie civil attachés aux installations destinées à la circulation de véhicules de transport ferroviaire ou guidé lorsque ces ouvrages ont été construits antérieurement au 1er janvier 2011 ;

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- classe B : un ouvrage ou tronçon d'ouvrage est rangé dans la classe B si l'incertitude maximale de localisation indiquée par son exploitant est supérieure à celle relative à la classe A et inférieure ou égale à 1,5 mètre ; l’incertitude maximale est abaissée à 1 mètre pour les branchements d’ouvrages souterrains sensibles pour la sécurité ; - classe C : un ouvrage ou tronçon d'ouvrage est rangé dans la classe C si l'incertitude maximale de localisation indiquée par son exploitant est supérieure à 1,5 mètre, ou si son exploitant n'est pas en mesure de fournir la localisation correspondante ; les branchements d’ouvrages souterrains sensibles pour la sécurité sont rangés en classe de précision C lorsque l’incertitude maximale de localisation est supérieure à 1 mètre. La vérification des conditions permettant de ranger un tronçon d'ouvrage dans l'une ou l'autre des trois classes de précision ainsi définies est effectuée conformément à l'arrêté du 16 septembre 2003 susvisé et selon les référentiels mentionnés au II de l'article 23. Pour l'application de cette définition des classes de précision aux ouvrages linéaires représentés par un simple trait, les coordonnées de localisation sont celles de la génératrice supérieure de l'ouvrage dans le cas d'un ouvrage souterrain ou subaquatique, ou de la génératrice inférieure dans le cas d'un ouvrage aérien. Lorsque l'ouvrage ou le tronçon d'ouvrage a été soumis, à la date de sa construction, à des dispositions réglementaires relatives à la profondeur minimale d'implantation, les incertitudes maximales sur la profondeur relatives aux trois classes de précision ci-dessus sont plafonnées en conséquence, sous réserve des dispositions de l'article 7. 4° Coordonnées ou relevés de mesure de localisation géoréférencés : coordonnées ou relevés de mesure de localisation fournis dans le système national de référence de coordonnées décrit à l'article 1er du décret du 26 décembre 2000 susvisé ; 5° Plan géoréférencé : plan comportant au minimum trois points disposant de relevés de mesure de localisation géoréférencés ; 6° Fuseau d'une technique de travaux : enveloppe autour de l'outil utilisé pour la mise en œuvre d'une technique de travaux, prenant en compte l'écart maximal entre la position de l'outil commandée par l'opérateur et sa position réelle. TITRE II : EXEMPTIONS DE DÉCLARATION ET FORMULAIRES DE DÉCLARATION ET DE RÉCÉPISSÉ Article 2 I. - Le responsable de projet est exempté d'adresser une déclaration de projet de travaux à l'exploitant d'un réseau électrique aérien à basse tension ou d'une installation destinée à la circulation de véhicules de transport public ferroviaire ou guidé lorsque les travaux prévus sont aériens et ne nécessitent pas de permis de construire et lorsque l'emprise des travaux ne s'approche pas à moins de 3 mètres en projection horizontale du fuseau du réseau électrique ou du fuseau des lignes de traction associées à l'installation de transport. L'exécutant des travaux est exempté d'adresser une déclaration d'intention de commencement de travaux à ce même exploitant et aux mêmes conditions. II. - L'exemption prévue au troisième tiret du 1° du I de l'article R. 554-21 du code de l'environnement est étendue au cas où les travaux sont prévus par un responsable de projet différent du propriétaire du terrain mais ayant passé avec ce dernier une convention reprenant les mêmes conditions que la convention sur la sécurité des travaux passée entre le propriétaire et l'exploitant. Article 3 Modifié par ARRÊTÉ du 18 juin 2014 - art. 1 I. - Les déclarations de projet de travaux et les déclarations d'intention de commencement de travaux sont établies en utilisant le formulaire unique de déclaration défini à l'annexe 1-1, et conformément à la notice d'emploi définie à l'annexe 3, ou en utilisant le formulaire de déclaration dématérialisé disponible sur le site internet du guichet unique défini à l'article L. 554-2 du code de l'environnement.

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Dans le cas de travaux à proximité de lignes électriques, la déclaration d'intention de commencement de travaux peut être utilisée par l'exécutant des travaux pour répondre aux obligations qui lui sont fixées par la section 12 du chapitre IV du titre III du livre V de la quatrième partie (partie réglementaire) du code du travail. Les avis de travaux urgents prévus à l'article R. 554-32 du code de l'environnement sont établis par le commanditaire des travaux en utilisant le formulaire unique défini à l'annexe 1-2 ou en utilisant le formulaire d'avis de travaux urgents dématérialisé disponible sur le site internet du guichet unique. Lorsque les travaux doivent être engagés sans délai, le recueil préalable aux travaux des informations utiles auprès des exploitants de réseaux sensibles pour la sécurité est effectué par téléphone en utilisant le numéro d'appel urgent prévu à cet effet. L'appel de ce numéro est facturé au coût d'un appel local et n'est pas surtaxé. Lorsqu'il est prévu d'engager les travaux plus d'une journée ouvrée après la décision de les effectuer, l'avis de travaux urgents peut être adressé aux exploitants de réseaux sensibles pour la sécurité autres que les canalisations de transport de gaz, d'hydrocarbures et de produits chimiques visées au I de l'article R. 554-2

du code de l'environnement dès cette décision et avant le début des travaux. Les exploitants concernés fournissent alors au commanditaire des travaux, au plus tard une demi-journée avant le début des travaux, les informations utiles pour que ces travaux soient exécutés dans les meilleures conditions de sécurité. Cet envoi de l'avis dispense de tout contact téléphonique avec l'exploitant et de tout envoi complémentaire après les travaux.

II. - Les récépissés des déclarations de projets de travaux prévus à l'article R. 554-22 du code de l'environnement et les récépissés des déclarations d'intention de commencement de travaux prévus à l'article R. 554-25 de ce code sont établis en utilisant le formulaire unique de récépissé de déclaration défini à l'annexe 2, et conformément à la notice d'emploi définie à l'annexe 3, ou en utilisant le formulaire unique de récépissé de déclaration dématérialisé disponible sur le site internet du guichet unique. Dans le cas de travaux à proximité de lignes électriques, le récépissé de déclaration d'intention de commencement de travaux est utilisé par l'exploitant d'une ligne électrique pour répondre aux obligations qui lui sont fixées par la section 12 du chapitre IV du titre III du livre V de la quatrième partie (partie réglementaire) du code du travail, à condition que les rubriques de la déclaration relatives aux lignes électriques soient dûment renseignées. Lorsque l'exploitant n'est pas concerné par un projet de travaux dont il reçoit la déclaration de projet de travaux ou la déclaration d'intention de commencement de travaux, le renvoi au déclarant de la déclaration complétée par le tampon de l'exploitant, la mention "NON CONCERNÉ", la date et sa signature vaut récépissé de la déclaration. Lorsque l'exploitant reçoit un renouvellement de déclaration de projet de travaux ou de déclaration d'intention de commencement de travaux, et à condition que les données du récépissé de la déclaration initiale soient inchangées, le renvoi au déclarant de la déclaration complétée par le tampon de l'exploitant, la mention "SANS CHANGEMENT" par rapport au récépissé de la déclaration numéro suivie du numéro de consultation du téléservice de la déclaration initiale, la date et sa signature vaut récépissé de la déclaration. III. - Les formulaires et leur notice d'emploi mentionnés au I et au II du présent article sont mis à jour par arrêté des ministres chargés de la sécurité industrielle et du travail. IV. - Au sens du I de l'article R. 554-22 et du I de l'article R. 554-26 du code de l'environnement, la déclaration de projet de travaux est considérée comme adressée à un exploitant donné sous forme dématérialisée lorsque le téléservice du guichet unique indique que l'exploitant est en mesure de recevoir les déclarations sous forme dématérialisée et lorsque le déclarant adresse à l'exploitant concerné sa déclaration, ainsi que les données de la consultation du téléservice du guichet unique ou du téléservice d'un prestataire d'appui aux déclarants ayant passé une convention avec le guichet unique conformément à l'article R. 554-6 du code de l'environnement, sous la forme d'un ou plusieurs fichiers dans des formats numériques normalisés ;

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Les formats numériques normalisés mentionnés à l'alinéa précédent sont définis par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. Cet arrêté fixe un format principal obligatoire, et un format complémentaire, également obligatoire lorsque l'exploitant concerné l'a demandé lors de son enregistrement sur le guichet unique. Les données de la consultation du téléservice du guichet unique comprennent l'ensemble des données du formulaire de déclaration, celles de la localisation de l'emprise des travaux prévus, la liste des communes concernées et les coordonnées des exploitants auxquels la déclaration doit être adressée. Ces données, complétées par les plans des réseaux en arrêt définitif d'exploitation, sont tenues à la disposition de l'usager du téléservice gratuitement dans les formats précités à la fin du processus de consultation. Il en est de même pour les données de la consultation du téléservice d'un prestataire d'appui aux déclarants conventionné. V. - La convention prévue au I de l'article R. 554-7 du code de l'environnement fixe les modalités en matière de prévention des dommages et de sécurité conditionnant l'engagement de travaux à proximité des réseaux implantés sur une parcelle non librement accessible au public, et qui sont exploités par le propriétaire de cette parcelle sans lui appartenir, préalablement aux travaux que celui-ci autorise sur cette parcelle. La convention prévoit la délivrance d'une demande d'autorisation de travaux comprenant a minima la copie des déclarations de projets de travaux et déclarations d'intention de commencement de travaux relatives à des réseaux dont l'exploitant est autre que les signataires de la convention, ou la référence à la convention établie avec cet exploitant en application du troisième tiret du 1° du I de l'article R. 554-21 du code de l'environnement. TITRE III : PRÉCISION DES DONNÉES DE LOCALISATION G ÉOGRAPHIQUE DANS LES DÉCLARATIONS Article 4 Modifié par Arrêté du 19 février 2013 - art. 2 Les déclarants visés aux articles R. 554-21 et R. 554-24 du code de l'environnement indiquent dans leur déclaration l'emprise des travaux le plus précisément possible. A cet effet, ils utilisent l'outil mis à disposition par le guichet unique pour délimiter un ou plusieurs polygones correspondant à chacune des zones de travaux et attachent à leur déclaration le document édité par le guichet unique comportant les coordonnées géoréférencées de chacun des sommets de ces polygones portées sur le fond de plan approprié. Ils veillent à prendre en compte dans le tracé des différents polygones l'incertitude maximale de localisation des périmètres correspondants de façon à garantir que l'emprise des travaux est totalement incluse dans ces polygones. La distance entre deux polygones adjacents ne peut être supérieure à 50 mètres et la superficie totale de l'emprise des travaux ne peut excéder 2 hectares dans le cas d'une consultation du téléservice préalable à des travaux urgents ou à une déclaration conjointe au sens de l'article R. 554-25 du code de l'environnement, ou 20 hectares dans les autres cas. En outre, la distance entre les deux points les plus éloignés de l'emprise ne doit pas dépasser 20 kilomètres. Le déclarant établit autant de déclarations que nécessaire afin de respecter ces conditions. Lorsque la superficie de l'emprise des travaux excède 2 hectares, l'exploitant fournit, à la demande du déclarant et pour les zones qui le nécessitent au sein de cette emprise, les plans mentionnant la classe de précision des différents tronçons de l'ouvrage considéré et établis à une échelle permettant une lisibilité satisfaisante. Lorsque le projet modifie ou est susceptible de modifier, en fin de réalisation, la profondeur d'enfouissement d'un ouvrage situé dans l'emprise du projet, le responsable du projet ainsi que l'entreprise effectuant la dernière opération modifiant ou susceptible de modifier la côte finale au droit de l'ouvrage le mentionnent dans leurs déclarations respectives.

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TITRE IV : DONNÉES DE LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE DAN S LES RÉCÉPISSÉS Article 5 Modifié par ARRÊTÉ du 18 juin 2014 - art. 1 Les exploitants qui établissent les récépissés visés aux articles R. 554-22 et R. 554-26 du code de l'environnement indiquent la précision de la localisation géographique des différents tronçons en service de leur ouvrage concernés par le récépissé, selon les trois classes de précision définies à l'article 1er. Ils indiquent également, le cas échéant, les ouvrages ou tronçons d'ouvrages pour lesquels existait une profondeur minimale réglementaire d'enfouissement à la date à laquelle ils ont été implantés. Pour ces ouvrages ou tronçons d'ouvrages, ils signalent, le cas échéant, les tronçons qui ne respectent pas la profondeur réglementaire d'enfouissement ainsi que le risque de modification de la profondeur réelle lorsqu'ils ont connaissance d'informations à ce sujet liées aux travaux ou activités effectués au droit de l'ouvrage postérieurement à sa construction. Lorsque le projet ou les travaux modifient ou sont susceptibles de modifier, en fin de réalisation, la profondeur d'enfouissement d'un ouvrage, l'exploitant concerné signale au responsable de projet l'éventuelle incompatibilité de ce projet ou de ces travaux avec les dispositions réglementaires applicables à la profondeur de l'ouvrage. Si le projet ou les travaux sont compatibles, l'exploitant modifie en conséquence les données de localisation géographique de son ouvrage. Pour tout ouvrage, tronçon d'ouvrage ou branchement mis en service postérieurement au 1er juillet 2012, l'exploitant est tenu d'indiquer et garantir la classe de précision A. Article 6 Modifié par ARRÊTÉ du 18 juin 2014 - art. 1 I.- Au sens du II de l'article R. 554-23 du code de l'environnement, l'incertitude sur la localisation géographique d'un ouvrage ou tronçon d'ouvrage souterrain en service est jugée susceptible de remettre en cause le projet de travaux ou la sécurité, ou de modifier les conditions techniques ou financières de leur réalisation, sous réserve des dispositions particulières du VI et du VIII, lorsque les deux conditions suivantes sont réunies : - cet ouvrage ou ce tronçon est rangé dans les classes de précision B ou C en ce qui concerne les coordonnées planimétriques ; - il est susceptible de se trouver compte tenu de cette incertitude de localisation dans la zone où sont prévus des travaux de fouille, enfoncement ou forage du sol, ou des travaux faisant subir au sol un compactage, une surcharge ou des vibrations, ou à moins de 2 mètres de cette zone. Ne sont pas visés dans cette définition les travaux de maintenance d'ouvrages souterrains qui doivent pouvoir être effectués même en présence d'autres ouvrages mal cartographiés, ni les travaux de surface ne dépassant pas 10 centimètres de profondeur. Lorsque les informations sur la localisation de l'ouvrage sont données dans le cadre d'une réunion sur site, conformément au II de l'article 7, la classe de précision à prendre en compte est celle indiquée par l'exploitant lors de cette réunion. II.- Peuvent être considérés comme opérations unitaires dont l'emprise géographique est très limitée et dont le temps de réalisation est très court au sens du 1° du III de l'article R. 554-23 du code de l'environnement, la pose d’un branchement ou d’un poteau, la plantation ou l'arrachage d'un arbre, le forage d’un puits, la réalisation de sondages pour études de sol, la réalisation de fouilles dans le cadre des investigations complémentaires, la réalisation de travaux supplémentaires imprévus et de portée limitée ou encore les opérations dont la zone de terrassement ne dépasse pas 100 m².. Le responsable de projet peut décider la réalisation d’investigations complémentaires en deçà de ce seuil lorsque l’analyse de faisabilité du projet ou la sécurité des travaux le justifient, par exemple dans le cas de travaux sans tranchée. Peuvent être considérés comme opérations d’emprise de très faible superficie au sens du II de l’article R. 554-27 de ce code, la pose d’un branchement ou d’un poteau, la plantation ou l’arrachage d’un arbre, le forage d’un puits, la réalisation de sondages pour études de sol, la réalisation de fouilles dans le cadre des investigations complémentaires, ou encore la réalisation de travaux supplémentaires imprévus et de portée limitée.

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III.- Pour tout ouvrage ou tronçon d'ouvrage souterrain en service rangé dans les classes de précision B ou C, l'exploitant est tenu d'engager une démarche en vue d'améliorer cette précision, basée notamment sur ses propres investigations et, le cas échéant, sur l'exploitation des informations cartographiques qu'il reçoit en application des articles R. 554-23 et R. 554-28 du code de l'environnement, afin d'atteindre l'objectif de la classe A le plus rapidement possible et pour la plus grande partie possible de son ouvrage. Il applique à cet effet les dispositions du titre V du présent arrêté. IV.- Lorsque les investigations complémentaires ne permettent pas, en raison du fort encombrement du sous-sol, la localisation précise de chacun des ouvrages présents dans l'emprise du projet, la portée des investigations peut être réduite à la localisation précise des limites de l'enveloppe la plus large occupée par ces différents ouvrages. Les techniques de travaux employées dans l'ensemble de cette enveloppe tiennent alors compte de l'incertitude de localisation des ouvrages, conformément à des clauses techniques et financières spécifiques figurant dans le marché de travaux. Le responsable du projet de travaux est dans ce cas dispensé de la transmission des résultats des investigations complémentaires aux exploitants concernés. Lorsque les investigations complémentaires ne permettent pas l'identification individuelle des ouvrages en raison de la proximité entre eux, l'ensemble des résultats des investigations complémentaires est adressé aux différents exploitants des ouvrages identifiés comme concernés. V.- Un responsable de projet intervenant dans la même emprise de travaux qu'un autre responsable de projet ayant procédé à des investigations complémentaires conformément aux dispositions réglementaires à ce sujet, peut en accord avec ce dernier utiliser les résultats de ces investigations complémentaires pour satisfaire aux obligations du II de l'article R. 554-23 du code de l'environnement. La durée de validité des résultats d'investigations complémentaires est limitée soit par leur prise en compte par les exploitants concernés, soit par la modification ou l'addition d'un ou plusieurs réseaux dans l'emprise considérée, sans pouvoir dépasser six mois. VI.- Lorsqu'en réponse à une déclaration de projet de travaux un exploitant peut assurer que tous les branchements d'ouvrages souterrains sensibles pour la sécurité présents dans l'emprise du projet de travaux, et qui sont non cartographiés mais pourvus d'un affleurant visible depuis le domaine public, sont rattachés à un réseau principal souterrain bien identifié ou à un réseau principal parmi plusieurs réseaux souterrains parallèles bien identifiés, les dispositions particulières suivantes s'appliquent, par dérogation au I : - le responsable du projet est dispensé d'investigations complémentaires pour ces branchements uniquement ; - l'exécutant des travaux applique les précautions particulières aux travaux à proximité de branchements pourvus d'un affleurant visible définies par le guide technique approuvé prévu à l'article R. 554-29 du code de l'environnement ; - si l'exécutant des travaux constate lors des travaux que le tracé réel d'un branchement s'écarte de plus d'un mètre du tracé théorique le plus court reliant l'affleurant de ce branchement à l'ouvrage principal auquel il est rattaché ou susceptible de l'être, il en informe dès que possible le responsable du projet qui lui-même en informe l'exploitant concerné en indiquant si ce constat a conduit à un arrêt de travaux. Lorsqu'un exploitant est informé d'un constat d'écart conformément à l'alinéa précédent, il effectue à ses frais les investigations complémentaires nécessaires dans les meilleurs délais, et au plus tard quarante-huit heures après avoir été averti lorsque les travaux ont dû être arrêtés en application de l'article R. 554-28 du code de l'environnement, et met à jour la cartographie de l'ouvrage concerné dans le délai maximal d'un mois à compter de la date à laquelle il a reçu l'information. VII.- Pour les branchements non cartographiés ou cartographiés dans la classe C et qui ne sont pas pourvus d'affleurant, ou sont pourvus d'affleurant ne répondant pas aux conditions du VI ci-dessus, ou sont des branchements électriques aéro-souterrains, l'obligation d'investigations complémentaires demeure applicable. Si de tels branchements sont susceptibles d'être présents dans l'emprise du projet de travaux, la réponse à la déclaration de projet de travaux le mentionne. VIII.- En cas de mise en œuvre des dispositions particulières du VI du présent article, le responsable du projet applique les clauses techniques et financières particulières prévues au III de l'article R. 554-23 au droit de chacun des branchements ne bénéficiant pas d'une localisation géographique dans la classe de précision A et cependant dispensés d'investigations complémentaires. IX. - Au sens du III de l’article R. 554-23 du code de l’environnement, et de l’article 25 du présent arrêté, les communes de moins de 500 habitants sont exclues des unités urbaines.

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Article 7 Modifié par ARRÊTÉ du 18 juin 2014 - art. 1 I.- Dans le cas où l'exploitant fournit des plans avec le récépissé de déclaration, il applique les dispositions suivantes : 1° Il fournit un plan des ouvrages ou tronçons d'ouvrages qu'il exploite dans l'emprise des travaux indiquée par le déclarant. Ce plan est coté, à une échelle assurant la lisibilité nécessaire, cohérente avec la classe de précision, tronçon par tronçon, et avec l'échelle du plan fourni par le déclarant ; 2° Le plan mentionne la catégorie de l'ouvrage au sens de l'article R. 554-2 du code de l'environnement, la date des dernières modifications, l'échelle sous forme d'une règle graduée, une légende permettant de comprendre l'ensemble des symboles utilisés et de distinguer les ouvrages ou tronçons d'ouvrage en arrêt définitif d'exploitation, et tous éléments utiles à la compréhension et à l'appropriation des informations contenues dans le récépissé, notamment en cas de superposition d'ouvrages ou de grande proximité entre ouvrages dans le cas d'une ligne électrique ou d'un réseau d'éclairage public, il mentionne en outre la tension nominale de l'ouvrage ; 3° Lorsque le récépissé mentionne l'existence d'une règle de profondeur minimale à la date de pose de l'ouvrage ou de certains tronçons de l'ouvrage, le plan mentionne cette profondeur réglementaire pour chacun des tronçons concernés et, le cas échéant, les tronçons qui ne respectent pas cette profondeur minimale. En outre, lorsque la profondeur d'enfouissement est susceptible d'être inférieure à 10 centimètres à plus de 1 mètre de tout affleurant, cela est signalé dans le plan ou le récépissé ; 4° Lorsque la partie linéaire de l'ouvrage est représentée par un simple trait et lorsque le diamètre de l'ouvrage (y compris son revêtement, son enveloppe ou, pour tous les ouvrages mis en exploitation après la publication du présent arrêté et pour tous ceux pour lesquels l'information est disponible, le fourreau dans lequel il est inséré), ou sa plus grande dimension orthogonale au tracé, est supérieur à 100 mm, le plan mentionne cette dimension ; 5° Le plan comporte l'indication des classes de précision des différents tronçons en service représentés ainsi que, le cas échéant, les étiquettes prévues au 2° du I de l'article 8 du présent arrêté ; 6° Pour chaque ouvrage en service, le plan comporte les coordonnées géoréférencées d'au moins trois points de l'ouvrage distants l'un de l'autre d'au moins 50 mètres, ou de trois points de l'ouvrage les plus éloignés possible l'un de l'autre si sa dimension maximale est inférieure à 50 mètres ; dans le cadre des actions de contrôle, les écarts en position constatés pour un ouvrage sont tels que la valeur T définie au c de l'article 5 de l'arrêté du 16 septembre 2003 susvisé ne dépasse en aucun cas l'incertitude maximale de localisation relative à la classe A ; 7° Le fond de plan employé pour la transmission des données de localisation des réseaux aux déclarants est le meilleur lever régulier à grande échelle disponible, établi et mis à jour par l'autorité publique locale compétente en conformité avec les articles L. 127-1 et suivants du code de l'environnement et selon le format d’échange PCRS (plan corps de rue simplifié) établi et mis à jour par le Conseil National de l’Information Géographique ; 8° Le plan reste compréhensible en cas de reproduction en noir et blanc ; 9° En cas de transmission dématérialisée, celle-ci permet l'impression d'un plan qui soit lisible par le déclarant avec les moyens dont celui-ci dispose ; à défaut de connaître ces moyens, l'exploitant effectue une transmission permettant une impression lisible au format A4. II.- Dans le cas où l'exploitant ne communique pas d'information cartographique avec le récépissé de déclaration, il prévoit comme alternative d'apporter les informations relatives à la localisation de l'ouvrage dans le cadre d'une réunion sur site, conformément au II de l'article R. 554-22 ou au II de l'article R. 554-26 du code de l'environnement. Lorsque cette procédure est appliquée lors de la réponse à la déclaration d'intention de commencement de travaux, le marquage ou piquetage réglementaire est effectué sous la responsabilité de l'exploitant et à ses frais. III. - Lorsqu'une partie au moins de l'ouvrage concerné par le projet de travaux est rangée par son exploitant dans la classe de précision B ou C, le mode de fourniture des informations relatives à la localisation de l'ouvrage décrit au II ci-dessus est obligatoire soit lors de la réponse à la déclaration de projet de travaux, soit au plus tard lors de la réponse à la déclaration d'intention de commencement de travaux, pour : 1° Les canalisations de transport de gaz, d'hydrocarbures et de produits chimiques visées au I de l'article R. 554-2 du code de l'environnement, lorsque les fluides transportés sont des gaz inflammables ou toxiques ou des liquides inflammables ;

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2° Les ouvrages de distribution de gaz combustibles visés au I de l'article R. 554-2 du code de l'environnement lorsque l'une ou plusieurs des conditions suivantes sont vérifiées : - l'ouvrage est exploité à une pression maximale de service strictement supérieure à 4 bar ; - les travaux prévus comprennent des opérations sans tranchée ; - les travaux sont prévus dans une zone urbaine dense difficile d'accès pour les services d'intervention de l'exploitant. - Les critères fondant la difficulté d'accès mentionnée au dernier tiret ci-dessus sont déterminés sous la responsabilité de chaque exploitant sur la base des recommandations fixées par le guide technique approuvé prévu à l'article R. 554-29 du code de l'environnement, dans un document tenu à la disposition des agents mentionnés à l'article L. 554-4 du code de l'environnement. Lors de cette opération, l'exploitant procède aux actions de localisation sans fouille permettant d'obtenir le meilleur niveau de précision possible par l'emploi de techniques de détection non intrusives pour l'ouvrage principal et ses éventuels branchements. IV. - Le marquage ou piquetage prévu à l'article R. 554-27 du code de l'environnement fait l'objet d'un compte rendu obligatoirement remis à l'exécutant des travaux, et il est effectué conformément au guide technique approuvé prévu à l'article R. 554-29 du code de l'environnement, ou à une norme reconnue par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. Sans préjudice des dispositions du IV de l’article R. 554-27 du code de l’environnement, les marquages effectués sont naturellement dégradables dans un délai maximal de 6 mois. NOTA : Conformément à l'article 25 de l'arrêté du 15 février 2012, les 6° et 7° du I sont applicables aux ouvrages souterrains en service sensibles pour la sécurité existants à la date de publication du présent arrêté le 1er janvier 2019. Par exception à cette disposition hors des unités urbaines au sens de l'INSEE, si le meilleur fond de plan disponible auprès de la collectivité territoriale concernée ne présente pas la précision suffisante au 1er janvier 2019, le 6° du I de l'article 7 est applicable à la date à laquelle un tel fond de plan est effectivement disponible et au plus tard le 1er janvier 2026. Le délai d'application de ces dispositions aux ouvrages en service non sensibles pour la sécurité et aux ouvrages aériens sera fixé par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. TITRE V : PROCESSUS D'AMÉLIORATION CONTINUE DES DON NÉES CARTOGRAPHIQUES DES EXPLOITANTS D'OUVRAGES SOUTERRAINS EN SERVICE Article 8 I. - Les exploitants d'ouvrages souterrains en service prennent en compte les informations cartographiques qu'ils reçoivent des responsables de projets conformément au I de l'article 6 de la façon suivante, et sous réserve des modalités d'application fixées par le III de cet article, dans le délai maximal de six mois après réception de ces informations et sous réserve des dispositions de l'article 9 : 1° Information cartographique mettant en évidence une erreur de localisation dans la cartographie de l'exploitant correspondant à celle de la classe C : l'exploitant corrige la localisation de l'ensemble du tronçon concerné par le ou les points de mesure dont il a reçu les coordonnées géoréférencées, de sorte que ce tronçon puisse ultérieurement être rangé dans la classe de précision A ; 2° Information cartographique mettant en évidence une erreur de localisation dans la cartographie de l'exploitant correspondant à celle de la classe B : l'exploitant applique les dispositions du 1°, ou il reporte les coordonnées géoréférencées des différents points de mesure dans la cartographie de son ouvrage, de sorte qu'en réponse à toute déclaration ultérieure selon l'article R. 554-21 ou l'article R. 554-24 du code de l'environnement dans la zone concernée, il puisse fournir une information cartographique mettant en évidence ces différents points de mesure, avec l'étiquette de leurs coordonnées géoréférencées. Chaque étiquette correspond alors à un point du tracé classé dans la classe de précision A. Le tronçon auquel ce point est rattaché reste quant à lui dans la classe de précision B ; 3° Information cartographique mettant en évidence une erreur de localisation dans la cartographie de l'exploitant correspondant à celle de la classe A : l'exploitant n'est pas tenu de prendre en compte une telle information.

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II. - Pour l'application du 1° du I ci-dessus, les limites du tronçon concerné par un ou plusieurs points de mesure sont ainsi définies : 1° Cas où le tronçon est linéaire au niveau du point de mesure : dans les deux sens en partant du point de mesure, le premier changement de direction non lié à la flexibilité éventuelle de l'ouvrage, ou le premier accessoire constituant une discontinuité de l'ouvrage tel qu'un organe de sectionnement ou une dérivation ; 2° Cas où le tronçon est incurvé au niveau du point de mesure : même disposition qu'à l'alinéa précédent, en partant cette fois du début du premier élément linéaire de part et d'autre du point de mesure. Si le tronçon résultant de l'application des définitions ci-dessus est de longueur inférieure à 5 mètres, il est prolongé de part et d'autre jusqu'au changement de direction ou accessoire suivant permettant que la longueur du tronçon dépasse 5 mètres. NOTA : Conformément à l'article 25 de l'arrêté du 15 février 2012, l'obligation de mise en œuvre des investigations complémentaires pour les branchements d'ouvrages électriques souterrains non pourvus d'affleurant visible depuis le domaine public, selon les dispositions prévues au III de l'article 6, et les dispositions du titre V sont applicables le 1er juillet 2013. Jusqu'à cette date, les dispositions du IV de l'article R. 554-28 du code de l'environnement s'appliquent aux branchements susmentionnés qui seraient découverts ou endommagés accidentellement lors des travaux. Article 9 Un exploitant peut rejeter une information cartographique qu'il reçoit dans les cas suivants : 1° Les résultats de mesure ne sont pas, dans la forme où ils sont communiqués, conformes aux dispositions de l'article 15 du présent arrêté ; 2° Les points de mesure géoréférencés ont été effectués par un prestataire ne disposant pas, à la date de la mesure, de la certification prévue à l'article R. 554-23 du code de l'environnement, ou n'ayant pas eu recours à un prestataire certifié ; 3° Il peut démontrer que les valeurs des coordonnées des points de mesure sont aberrantes ; 4° La relation entre les résultats de mesure et l'identité de l'ouvrage ne peut être établie de manière sûre, notamment lorsque plusieurs ouvrages ou tronçons très proches les uns des autres sont présents dans la zone où les mesures ont été effectuées, ce qui peut empêcher le rattachement du tronçon objet de la mesure aux ouvrages amont et aval ; 5° L'exploitant a effectué ou fait effectuer sous sa responsabilité des relevés de mesure géoréférencés dans la même zone indiquant des résultats qui diffèrent, pour au moins une coordonnée, de plus de 20 cm de ceux qu'il a reçus. Quel que soit le motif du rejet des résultats d'un ou plusieurs points de mesure, l'exploitant adresse par écrit une information sur le rejet et son motif au responsable du projet concerné et à l'entreprise ayant effectué les mesures. En cas de doute persistant, le responsable du projet renouvelle tout ou partie des mesures effectuées. NOTA : Conformément à l'article 25 de l'arrêté du 15 février 2012, l'obligation de mise en œuvre des investigations complémentaires pour les branchements d'ouvrages électriques souterrains non pourvus d'affleurant visible depuis le domaine public, selon les dispositions prévues au III de l'article 6, et les dispositions du titre V sont applicables le 1er juillet 2013. Jusqu'à cette date, les dispositions du IV de l'article R. 554-28 du code de l'environnement s'appliquent aux branchements susmentionnés qui seraient découverts ou endommagés accidentellement lors des travaux.

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TITRE VI : CRITÈRES ET MODALITÉS DE RÉALISATION DES INVESTIGATIONS COMPLÉMENTAIRES POUR DES OUVRAGES SOUTERRAINS Article 10 Les investigations complémentaires de localisation sont effectuées sous la responsabilité du responsable du projet et confiées à un prestataire certifié ou ayant recours à un prestataire certifié conformément aux dispositions du titre XI du présent arrêté. Elles consistent soit à effectuer des fouilles permettant de mettre à nu les ouvrages concernés et à procéder à des mesures directes de géolocalisation sur les tronçons mis à nu, et sont alors précédées d'une déclaration d'intention de commencement de travaux, soit, lorsque les technologies disponibles et la nature des ouvrages le permettent, en des mesures indirectes de géolocalisation sans fouille. Le résultat des investigations complémentaires est porté à la connaissance des exploitants concernés par le responsable du projet ou par son représentant au plus tard neuf jours, jours fériés non compris, après la date des mesures. Article 11 Modifié par ARRÊTÉ du 18 juin 2014 - art. 1 I. - Lorsque des investigations complémentaires obligatoires sont effectuées en application de l'article R. 554-23 du code de l'environnement, la prise en charge du coût correspondant est fixée de la façon suivante, sauf conditions particulières fixées, le cas échéant, par la convention d'occupation du domaine public pour l'ouvrage concerné : 1° Le responsable du projet assume la totalité du coût lorsque les tronçons concernés sont rangés par leur exploitant dans la classe de précision B et lorsque le résultat des investigations complémentaires confirme le classement réel dans la classe B ou la classe A ; 2° Le responsable du projet impute la moitié de ce coût à l'exploitant lorsque les tronçons concernés sont rangés par leur exploitant dans la classe de précision C ; 3° Le responsable du projet impute la totalité de ce coût à l'exploitant lorsque les tronçons concernés sont rangés par leur exploitant dans la classe de précision B et lorsque le résultat des investigations complémentaires met en évidence un classement réel dans la classe de précision C. II. - Lorsque les investigations concernent plusieurs ouvrages relatifs à des exploitants différents, l'imputation des coûts prévue aux 2° et 3° du I du présent article est effectuée au prorata des longueurs d'ouvrage concernées par les investigations. III. - Les opérations de localisation des réseaux existants sont à la charge entière de l'exploitant lorsque c'est celui-ci qui en prend l'initiative, notamment dans le cas prévu au II de l'article R. 554-22 du code de l'environnement. IV. - Les opérations de localisation sont à la charge entière du responsable de projet lorsque c'est celui-ci qui en prend l'initiative, notamment dans le cas prévu au 5e alinéa du III de l'article R. 554-23 du code de l'environnement. TITRE VII : MARCHÉS PRÉVOYANT DES CLAUSES TECHNIQUE S ET FINANCIÈRES PARTICULIÈRES Article 12 Modifié par ARRÊTÉ du 18 juin 2014 - art. 1 Dans les cas où, en application du III de l'article R. 554-23 du code de l'environnement et le cas échéant du I de l'article 6 du présent arrêté, il n'est pas procédé à des investigations complémentaires, la commande ou le marché entre le responsable du projet et l'entreprise exécutant les travaux prévoit les clauses techniques et financières particulières permettant à l'exécutant des travaux d'appliquer les précautions nécessaires à l'intervention à proximité des ouvrages ou tronçons d'ouvrages souterrains en service dont la classe de précision est insuffisante, et le responsable de projet respecte les dispositions des articles 13 et 14 ci-après. En cas d'omission des clauses précitées dans la commande ou le marché initial, celles-ci sont ajoutées par avenant.

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Article 13 Modifié par ARRÊTÉ du 18 juin 2014 - art. 1 Les clauses techniques particulières de la commande ou du marché prévoient la mise en œuvre de techniques de travaux adaptées à la méconnaissance de la localisation exacte des réseaux. A défaut de définition plus précise, sont considérées comme techniques adaptées les techniques définies dans le guide technique approuvé prévu par l'article R. 554-29 du code de l'environnement pour la réalisation d'investigations complémentaires avec fouille ou pour la réalisation de travaux urgents. Afin d'éviter l'application des techniques de travaux adaptées à une zone trop étendue, ces clauses peuvent prévoir en outre des opérations de localisation des réseaux préalables aux travaux, par détection ou par sondage intrusif. Les dispositions spécifiques aux investigations complémentaires, notamment celles prévues au titre VI, ne s'appliquent pas à ces opérations de localisation qui sont à l'initiative du responsable de projet, et entièrement à sa charge. Les clauses financières particulières de la commande ou du marché prévoient les rémunérations d'actes proportionnées à la complexité des travaux prévus et aux conditions particulières fixées par les clauses techniques pour la mise en œuvre des travaux, ces conditions pouvant prévoir l'exclusion de l'emploi de techniques non appropriées ou l'adaptation des techniques normalement applicables ou la mise en œuvre de précautions renforcées. Les principes relatifs à la répartition des actes en plusieurs catégories donnant lieu à un mode de rémunération différencié, en fonction de la complexité des travaux, sont fixés par une norme reconnue par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. Article 14 Nonobstant les dispositions particulières relatives aux branchements pourvus d'un affleurant fixées par l'article 6, lorsqu'un ouvrage ou tronçon d'ouvrage sensible pour la sécurité visé par les clauses particulières de la commande ou du marché est mis à nu pendant les travaux, et lorsque la classe de précision cartographique fournie en réponse à la déclaration d'intention de commencement de travaux est la classe B ou la classe C, le responsable du projet fait procéder à ses frais à des mesures de localisation des tronçons mis à nu, et il porte le résultat de ces mesures à la connaissance des exploitants concernés selon les mêmes modalités que pour des investigations complémentaires. TITRE VIII : MODALITÉS DE RÉALISATION DES RELEVÉS T OPOGRAPHIQUES Article 15 Les dispositions suivantes s'appliquent à tous relevés topographiques effectués dans le cadre des articles 10 et 14 du présent arrêté ou dans le cadre de l'article R. 554-34 du code de l'environnement, et aux conditions de ce dernier en ce qui concerne l'obligation de certification. Tout relevé est effectué en génératrice supérieure de l'ouvrage ou du tronçon d'ouvrage si celui-ci est souterrain ou subaquatique, ou en génératrice inférieure pour un ouvrage ou tronçon d'ouvrage aérien. Tout relevé est géoréférencé (x, y, z) conformément au décret du 26 décembre 2000 susvisé, par un prestataire certifié. Pour les ouvrages ou tronçons d'ouvrage aériens, les cotes x et y peuvent être relevées uniquement pour les supports, et la cote z peut être relevée uniquement pour les points du tracé entre supports présentant la hauteur de surplomb la plus faible dans les conditions météorologiques les plus défavorables ou être remplacée par l'indication de la hauteur de surplomb minimale réglementaire de ces points. Par dérogation à l'obligation de certification, les relevés peuvent, en accord avec le responsable du projet, être effectués en plusieurs étapes faisant intervenir au moins un prestataire certifié. D'une part, un prestataire non obligatoirement certifié effectue des mesures relatives en planimétrie et en altimétrie, par rapport à des repères judicieusement choisis, déjà géoréférencés ou à géoréférencer. Ce prestataire est toutefois lui-même certifié si les mesures ne sont pas effectuées directement sur l'ouvrage dégagé en fouille ouverte, mais par détection. D'autre part, les points de repères utilisés pour les mesures relatives consistent soit en des marquages ou des éléments fixes préinstallés, géoréférencés par un prestataire certifié ou à géoréférencer ultérieurement, soit en des éléments fixes non contestables d'un plan préexistant géoréférencé, dressé par un prestataire certifié. La responsabilité de la qualité des relevés géoréférencés est portée par la personne physique ou morale, qu'elle soit ou non certifiée, qui a reçu commande de ces relevés par le responsable du projet. Lorsque la mesure est effectuée de façon directe sur fouille ouverte, un relevé est effectué au minimum au point de rencontre de l'ouvrage découvert et des bords de fouille.

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Quel que soit le mode de mesure utilisé, direct ou indirect, le nombre et la localisation des relevés ainsi que la technologie employée sont déterminés de sorte à garantir la localisation du tronçon concerné dans la classe de précision A. A chaque relevé de mesure est obligatoirement associée une liste d'informations comprenant au minimum : 1° Le nom du responsable de projet relatif au chantier concerné ; 2° Le nom de l'entreprise ayant fourni le relevé final géoréférencé ; 3° Le nom du prestataire certifié qui est intervenu pour le géoréférencement ; 4° Le cas échéant, le nom du prestataire certifié ayant procédé à un relevé indirect par détection de l'ouvrage fouille fermée ; 5° La date du relevé géoréférencé ; 6° Le numéro de la déclaration de projet de travaux et celui de la déclaration d'intention de commencement de travaux ; 7° La nature de l'ouvrage objet du relevé, au sens de l'article R. 554-2 du code de l'environnement ; 8° La marque et le numéro de série de l'appareil de mesure ; 9° L'incertitude maximale de la mesure (en différenciant, le cas échéant, les trois directions) ; 10° Dans le cas de détection d'ouvrage fouille fermée, la technologie de mesure employée. TITRE IX : AJOURNEMENT DE TRAVAUX Article 16 Dans les cas prévus aux I et II de l'article R. 554-28 du code de l'environnement, l'exécutant des travaux sursoit aux travaux à sa propre initiative ou conformément à l'ordre écrit d'ajournement des travaux fourni par le responsable du projet ou son représentant. Ce dernier ne peut donner l'ordre de reprise des travaux qu'après la levée de la situation susceptible d'engendrer un risque pour les personnes ou un danger d'endommagement des ouvrages concernés. Le modèle de constat contradictoire établi en cas d'arrêt ou de sursis de travaux en application de l'alinéa précédent est fixé par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. TITRE X : ENCADREMENT DES PROJETS ET DES TECHNIQUES DE TRAVAUX Article 17 Modifié par ARRÊTÉ du 18 juin 2014 - art. 1 Le guide technique approuvé prévu à l'article R. 554-29 du code de l'environnement précise les recommandations générales et, pour les sujets qui le justifient au nom de la sécurité, les prescriptions relatives à la conception des projets de travaux à proximité d'un ouvrage et les conditions dans lesquelles les techniques de travaux peuvent être utilisées à proximité d'un ouvrage ou d'un tronçon d'ouvrage par l'exécutant des travaux. Il indique les limites d'utilisation de chaque technique en fonction de sa nature, des endommagements qu'elle est susceptible d'engendrer, de la précision de son guidage et de l'ensemble des autres critères pertinents. Les dispositions qu'il prévoit sont adaptées à la distance de l'ouvrage à laquelle les techniques sont mises en œuvre, de sorte qu'à aucun moment le fuseau des techniques employées défini dans le guide technique susmentionné ne rencontre le fuseau des ouvrages ou tronçons d'ouvrages présents à proximité si ces techniques sont susceptibles d'endommager les ouvrages concernés. Plusieurs fuseaux peuvent être déterminés pour une même technique selon les modalités d'application de cette technique ou selon la nature des ouvrages approchés. Le guide précise les techniques non susceptibles d'endommager les ouvrages qui peuvent être employées en cas de nécessité de travaux dans le fuseau des ouvrages ou tronçons d'ouvrages, que ce soit ou non afin de dégager ces derniers. Ces dispositions sont adaptées au mode d'implantation des ouvrages, souterrain, aérien ou subaquatique. Elles sont adaptées, en outre, aux différentes catégories de travaux, en particulier l'emploi d'engins lourds, l'emploi de techniques sans tranchées guidées ou non guidées, les travaux urgents effectués en application de l'article R. 554-32 du code de l'environnement, les fouilles associées aux investigations complémentaires prévues à l'article 10 du présent arrêté ou aux opérations de localisation prévues au 5e alinéa du III de l'article R. 554-23 du code de l'environnement et les travaux effectués à proximité d'ouvrages de classe de précision B ou C conformément au titre VII du présent arrêté. Le guide porte sur l'ensemble des étapes des travaux depuis leur préparation jusqu'à leur achèvement.

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Il fixe les modalités d'information de l'exploitant en cas d'endommagement de l'ouvrage et prévoit l'établissement d'un constat contradictoire de dommage dont le support est fixé par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. Article 18 Pour les réseaux sensibles pour la sécurité, le guide technique approuvé prévu à l'article R. 554-29 du code de l'environnement fixe en outre les modalités d'information immédiate des services de secours et de l'exploitant ainsi que les dispositions immédiates de sécurité en cas d'endommagement de l'ouvrage. Pour les canalisations de transport, de distribution ou d'ouvrages miniers contenant des fluides gazeux inflammables, il prend en compte notamment le risque de diffusion souterraine. Article 19 Lors de la conception du projet de travaux puis de la préparation du chantier, le responsable du projet et l'exécutant des travaux examinent, chacun en ce qui le concerne, les modalités d'application du guide technique approuvé prévu à l'article R. 554-29 du code de l'environnement ainsi que les informations sur les précautions particulières à prendre jointes, le cas échéant, aux récépissés de déclaration. Ils en informent les personnes placées sous leur direction et chargées de la mise en œuvre de la présente réglementation. TITRE XI : FORMATION DES INTERVENANTS, AUTORISATION D'INTERVENTION POUR CERTAINS D'ENTRE EUX ET CERTIFICATION DES PRESTATAI RES Article 20 (différé) I. - Les dispositions du présent titre ne s'appliquent pas aux particuliers lorsqu'ils sont responsables de projet et exécutants de travaux dans l'emprise de terrains leur appartenant. II. - Toute personne chargée par le responsable de projet d'encadrer la mise en œuvre de travaux à proximité des ouvrages susvisés et toute personne travaillant sous la direction de l'exécutant des travaux disposent des compétences appropriées. III. - Pour atteindre les objectifs du II, les actions de formation menées comportent autant que possible un volet théorique et un volet pratique pouvant prendre la forme d'une simulation. Elles sont effectuées dans le cadre d'une formation initiale ou de la formation continue des agents déjà en poste. Elles sont assurées par un organisme de formation compétent en matière de sécurité industrielle ou de prévention au travail, ou par l'établissement employeur. Elles sont destinées à faire connaître les risques d'endommagement des différentes catégories d'ouvrages lors de travaux à proximité et les conséquences qui pourraient en résulter pour la sécurité des personnes et des biens, pour la protection de l'environnement et pour la continuité de fonctionnement de ces ouvrages, à apprendre à s'en prémunir, et à limiter les conséquences d'un éventuel endommagement, puis à vérifier la bonne acquisition de ces compétences. Elles explicitent la réglementation en vigueur et les prescriptions techniques applicables à la réalisation de ces travaux. Leur durée et les conditions de leur mise en œuvre tiennent compte autant que possible de l'expérience, des qualifications et des fonctions des personnes formées. Elles sont renouvelées chaque fois que nécessaire, notamment pour préparer l'obtention de l'autorisation d'intervention à proximité de réseaux prévue à l'article 21 ou de son renouvellement périodique. NOTA : Aux termes de l'arrêté du 15 février 2012, article 25, les dispositions du titre XI sont applicables le 1er janvier 2017 à l'exception de celle relative à l'obligation d'autorisation d'intervention à proximité des réseaux pour les suiveurs de conduite d'engins. Le délai d'application de cette obligation sera fixé par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. Article 21 (différé) I. - L'autorisation d'intervention à proximité de réseaux prévue à l'article R. 554-31 du code de l'environnement est obligatoire pour au moins une personne assurant pour le compte du responsable de projet la conduite ou la surveillance de travaux entrant dans le champ du présent arrêté, et lorsque pour les travaux prévus sont appelés à intervenir plusieurs entreprises, entreprises sous-traitantes incluses, ou plusieurs travailleurs indépendants. Selon l’organisation mise en place par le responsable de projet pour la préparation et le suivi du projet de travaux, le personnel soumis à la délivrance d’une autorisation d’intervention à proximité des réseaux peut être le sien ou celui de son représentant au sens de l’article R. 554-1 du code de l’environnement.

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Elle est également obligatoire pour toute personne intervenant pour le compte de l'exécutant des travaux comme encadrant de ces travaux, ou comme conducteur d'engin appartenant à la liste fixée en annexe 4, ou comme suiveur de conduite d'engin, ou comme intervenant sous la direction de l’exécutant de travaux urgents au sens de l’article R. 554-32 du code de l’environnement. Est considéré comme intervenant sous la direction de l’exécutant de travaux urgents toute personne contribuant directement à des travaux urgents de fouille, enfoncement, forage ou compactage du sol ou à des travaux urgents effectués à moins de 3 mètres de lignes électriques aériennes à basse tension ou de lignes de traction d’installations de transport public ferroviaire ou guidé, ou à moins de 5 mètres d’autres lignes électriques. Un intervenant soumis à autorisation d’intervention à proximité des réseaux est considéré en situation régulière si, bien que ne disposant pas de celle-ci, il est inscrit à l’examen prévu au 2° de l’article 22 dans un délai inférieur à 2 mois après un premier échec à cet examen. Dans le cas d'un élu non salarié du responsable de projet, d’un travailleur indépendant, ou d'un employeur désirant lui-même obtenir l'autorisation d'intervention à proximité des réseaux pour répondre à l'une des obligations ci-dessus, l'une des pièces justificatives parmi celles mentionnées aux 1° à 4° ci-après vaut autorisation d'intervention à proximité des réseaux. Dans tous les autres cas, la délivrance par l'employeur de l'autorisation d'intervention à proximité de réseaux est conditionnée, d'une part, à l'estimation que celui-ci fait de la compétence de la personne concernée, d'autre part, à la disponibilité pour cette personne d'au moins une des pièces justificatives suivantes : 1° Un certificat, diplôme ou titre de qualification professionnelle de niveau I à V, datant de moins de cinq ans, correspondant aux types d'activités exercées et inscrit au répertoire national des certifications professionnelles ; 2° Un certificat d'aptitude à la conduite en sécurité (CACES) en cours de validité, dont le champ d'application prend en compte l'intervention à proximité des réseaux, et correspondant aux types d'activités exercées listées dans le décret n° 98-1084 du 2 décembre 1998 relatif aux mesures d'organisation, aux conditions de mise en œuvre et aux prescriptions techniques auxquelles est subordonnée l'utilisation des équipements de travail et modifiant le code du travail ; 3° Une attestation de compétences en cours de validité délivrée conformément à la procédure fixée par l'article 22 ; 4° Un certificat, un titre ou une attestation de niveau équivalent à l'un de ceux mentionnés aux 1° à 3°, délivrés dans un des Etats membres de l'Union européenne et correspondant aux types d'activités exercées. II. - Le référentiel définissant les compétences qui conditionnent la délivrance des pièces justificatives mentionnées au I, quelle que soit la forme de ces pièces justificatives, comprend a minima les éléments fixés par l'annexe 5. La liste des certificats, diplômes et titres mentionnés au 1° du I pour lesquels cette condition est prévue est fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la sécurité industrielle et du ministre ayant en charge la gestion de ces certificats, diplômes ou titres. Cet arrêté précise les modalités d'évaluation des compétences prévues par le référentiel. III. - La limite de validité de l'autorisation d'intervention à proximité de réseaux ne peut dépasser celle de la pièce justificative associée ou, pour les pièces justificatives sans limite de validité, cinq ans après la date de leur délivrance. Cette limite de validité ainsi que les références de la pièce justificative associée sont portées sur l'autorisation d'intervention à proximité de réseaux. IV. - Les pièces justificatives dont les références sont mentionnées dans l'autorisation d'intervention à proximité des réseaux, ou leurs copies, sont conservées par l'employeur dans le dossier personnel de l'agent concerné pendant toute la durée de présence de ce dernier dans l'entreprise. Elles sont restituées à l'agent si celui-ci quitte l'entreprise. L'agent titulaire d'une de ces pièces justificatives qui est recruté dans une nouvelle entreprise peut solliciter du nouvel employeur la délivrance d'une nouvelle autorisation d'intervention à proximité des réseaux basée sur ces mêmes pièces selon les critères mentionnés au III.

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V. - L'autorisation d'intervention à proximité de réseaux mentionnée au I est tenue, selon le cas, par le responsable de projet ou par l'exécutant des travaux à la disposition de l'inspecteur du travail, des agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale ainsi que des agents des directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement, des directions de l'environnement, de l'aménagement et du logement, de la direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie d'Ile-de-France et du CHSCT concerné. NOTA : Aux termes de l'arrêté du 15 février 2012, article 25, les dispositions du titre XI sont applicables le 1er janvier 2017 à l'exception de celle relative à l'obligation d'autorisation d'intervention à proximité des réseaux pour les suiveurs de conduite d'engins. Le délai d'application de cette obligation sera fixé par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. Article 22 (différé) L'attestation de compétences prévue au 3° du I de l'article 21 est délivrée dans les conditions suivantes : 1° L'employeur invite l'agent concerné à se rendre dans un centre d'examen capable de mettre en œuvre les actions prévues aux 2° à 4° ci-après et qu'il choisit parmi ceux titulaires du récépissé de déclaration d'activité d'un prestataire de formation prévu à l'article R. 6351-6 du code du travail ou parmi les centres de formation des personnels de l’Etat et des collectivités territoriales ;

2° L'examen est fondé sur un questionnaire à choix multiple (QCM) établi par les parties prenantes en conformité avec le référentiel fixé par l'annexe 5, en cours de validité, et dont le contenu, les critères de réussite à l'examen et le modèle de certificat de réussite ou d'échec sont fixés par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle ; 3° Le personnel du centre d'examen assure la surveillance de l'examen, l'appui éventuel aux candidats ayant des difficultés de compréhension des questions posées et la correction de l'examen lorsque celle-ci n'est pas automatisée ; 4° En cas de réussite à l'examen, le centre d'examen délivre l'attestation de compétences à l'agent concerné et à son employeur, et en conserve une copie pendant une durée minimale de cinq ans ;

NOTA : Aux termes de l'arrêté du 15 février 2012, article 25, les dispositions du titre XI sont applicables le 1er janvier 2017 à l'exception de celle relative à l'obligation d'autorisation d'intervention à proximité des réseaux pour les suiveurs de conduite d'engins. Le délai d'application de cette obligation sera fixé par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. Article 23 (différé) I.-Dans le cadre des travaux d'investigation mentionnés aux articles R. 554-23 et R. 554-28 du code de l'environnement, ou des relevés topographiques mentionnés à son article R. 554-34 aux conditions fixées par cet article, les entreprises qui effectuent des prestations de géoréférencement ou des prestations de détection par mesure indirecte fouille fermée répondent à l'obligation de certification fixée par ces articles si elles respectent les conditions suivantes : - s'agissant des prestations de détection, elles font certifier leurs prestations par un organisme certificateur accrédité à cet effet par le Comité français d'accréditation ou par tout autre organisme d'accréditation équivalent signataire de l'accord multilatéral pris dans le cadre de la coordination européenne des organismes d'accréditation ; - s'agissant des prestations de géoréférencement, elles font certifier leurs prestations conformément à l'alinéa précédent, ou elles sont inscrites à l'ordre des géomètres-experts conformément à l'article 2 de la loi n° 46-942 du 7 mai 1946 instituant l'ordre des géomètres-experts, elles répondent aux obligations relatives aux compétences, au respect des règles de l'art et à l'assurance en responsabilité civile professionnelle fixées par cette loi, par le décret n° 96-478 du 31 mai 1996 portant règlement de la profession de géomètre-expert et code des devoirs professionnels et par l'annexe 1 de l'arrêté du 19 février 2013 encadrant la certification des prestataires en géoréférencement et en détection des réseaux, et mettant à jour des fonctionnalités du téléservice reseaux-et-canalisations.gouv.fr, et elles ne font l'objet d'aucune sanction disciplinaire à ce titre.

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II.-La certification est prononcée par l'organisme certificateur à l'issue d'un audit du demandeur. Cet audit vise à vérifier la connaissance par le demandeur ainsi que ses moyens techniques, son savoir-faire, son organisation interne et la compétence technique de ses employés. Si le demandeur satisfait à ces critères, l'organisme certificateur lui délivre un document de certification. Les référentiels relatifs aux deux domaines de certification définis au I, les critères relatifs à la certification et les modalités de contrôle des prestataires certifiés sont fixés par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. III.-La certification a une durée limitée qui n'excède pas six ans. La surveillance des prestataires certifiés par les organismes certificateurs repose sur la réalisation d'au moins un audit triennal. IV.-Le document de certification précise la date de caducité de la certification ainsi que le type de travaux mentionnés au I pour lequel le demandeur est certifié. Il est tenu à la disposition des responsables de projets, des maîtres d'œuvre et des coordonnateurs en matière de sécurité et de santé des chantiers concernés, des agents des directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement, des directions de l'environnement, de l'aménagement et du logement, de la direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie d'Ile-de-France ainsi que de l'inspecteur du travail et des agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale. V.-L'organisme certificateur tient à jour la liste des prestataires certifiés. VI.-En sus des critères précisés au II, le retour d'expérience est pris en compte lors des audits de renouvellement. VII.-L'organisme certificateur retire la certification d'un prestataire en cas d'observation de manquements graves sur un chantier à la réglementation ou aux règles de l'art. Il avertit le ministre chargé de la sécurité industrielle de ce retrait dans les meilleurs délais. VIII.-L'accréditation des organismes certificateurs est délivrée selon les exigences du Comité français d'accréditation. Notamment, les organismes certificateurs doivent démontrer qu'ils possèdent les connaissances techniques nécessaires en matière de relevés topographiques et de détection d'infrastructures souterraines sans fouille. IX.-Un organisme certificateur non encore accrédité peut effectuer des certifications de prestataires dès lors qu'il a déposé une demande d'accréditation et que l'organisme d'accréditation a prononcé la recevabilité de cette demande. L'accréditation doit être obtenue dans un délai d'un an à compter de la notification de cette recevabilité. Si, à l'issue de la procédure d'accréditation, l'organisme certificateur n'est pas accrédité, le prestataire devra transférer sa certification selon les règles en vigueur. NOTA : Aux termes de l'arrêté du 15 février 2012, article 25, les dispositions du titre XI sont applicables le 1er janvier 2017 à l'exception de celle relative à l'obligation d'autorisation d'intervention à proximité des réseaux pour les suiveurs de conduite d'engins. Le délai d'application de cette obligation sera fixé par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. TITRE XII : DISPOSITIONS FINALES Article 24 Les modalités pratiques d'application du présent arrêté sont fixées par une norme reconnue par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. Article 25 Les dispositions du présent arrêté autres que celles mentionnées dans les trois alinéas suivants sont applicables le 1er juillet 2012. Les 6° et 7° du I de l'article 7 sont applicables aux ouvrages souterrains en service sensibles pour la sécurité existants à la date de publication du présent arrêté le 1er janvier 2019. Par exception à cette disposition hors des unités urbaines au sens de l'INSEE, si le meilleur fond de plan disponible auprès de la collectivité territoriale concernée ne présente pas la précision suffisante ou ne respecte pas le format d’échange PCRS (plan corps de rue simplifié) » au 1er janvier 2019, le 6° du I de l'article 7 est applicable à la date à laquelle un tel fond de plan est effectivement disponible et au plus tard le 1er janvier 2026. Le délai d'application de ces dispositions aux ouvrages en service non sensibles pour la sécurité et aux ouvrages aériens sera fixé par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle.

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L'obligation de mise en œuvre des investigations complémentaires pour les branchements d'ouvrages électriques souterrains non pourvus d'affleurant visible depuis le domaine public, selon les dispositions prévues au III de l'article 6, et les dispositions du titre V sont applicables le 1er juillet 2013. Jusqu'à cette date, les dispositions du IV de l'article R. 554-28 du code de l'environnement s'appliquent aux branchements susmentionnés qui seraient découverts ou endommagés accidentellement lors de travaux. Les dispositions du titre XI sont applicables le 1er janvier 2018 à l'exception de celle relative à l'obligation d'autorisation d'intervention à proximité des réseaux pour les suiveurs de conduite d'engins. Le délai d'application de cette obligation sera fixé par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle. Par dérogation au deuxième alinéa du I de l’article 21, l’autorisation d’intervention à proximité des réseaux est obligatoire pour au moins un intervenant sous la direction de l’exécutant de travaux urgents, présent sur site pendant toute la durée des travaux, jusqu’au 1er janvier 2019.

« Par dérogation au 2° du I de l’article 21, un CACES dont le champ d’application ne prend pas en compte l’intervention à proximité des réseaux peut constituer la pièce justificative fondant la délivrance de l’autorisation d’intervention à proximité des réseaux s’il a été délivré antérieurement à l’existence d’un CACES dont le champ d’application prend en compte l’intervention à proximité des réseaux, et antérieurement au 1er janvier 2019.

« Par dérogation au II de l’article 21, un certificat, diplôme ou titre de qualification professionnelle parmi ceux mentionnés au 1° du I de cet article, et dont la liste est mise en ligne sur le site Internet public du guichet unique « reseaux-et-canalisations.gouv.fr », peut constituer la pièce justificative fondant la délivrance de l’autorisation d’intervention à proximité des réseaux s’il a été délivré antérieurement à l’existence d’un référentiel répondant aux conditions de cet article pour le certificat, diplôme ou titre de qualification professionnelle concerné, et antérieurement au 1er janvier 2019. A abrogé les dispositions suivantes :

-Arrêté du 16 novembre 1994 Art. 1, Art. 2, Art. 6, Art. 7, Art. 8, Art. 3, Art. 4, Art. 5

Article 26 Les dispositions du présent arrêté rendues applicables le 1er juillet 2013 et qui auront fait l'objet d'expérimentations volontaires portées à la connaissance de l'administration font l'objet d'un réexamen à la lumière d'une analyse coûts-avantages et après avis du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques avant le 31 mai 2013 sur présentation d'un rapport du ministre chargé de la sécurité industrielle. Article 27 Le directeur général de la prévention des risques, le délégué interministériel aux normes, le directeur général du travail, le délégué général à l'emploi et à la formation professionnelle, le directeur général de l'enseignement scolaire, la directrice générale de l'enseignement et de la recherche, le secrétaire général du ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire et le directeur général pour l'enseignement supérieur et l'insertion professionnelle sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

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Document n° 3

Instruction du 3 août 2007 (missions des DREAL en matière de transport, distribution et utilisation du gaz) (sans annexes)

Mises à jour

Introduction La présente instruction définit les missions exercées par les DRIRE en matière de sécurité dans le domaine des canalisations de transport de gaz, d’hydrocarbures et de produits chimiques, et dans celui de la distribution et de l’utilisation du gaz. Les conditions d’intervention des agents des DRIRE dans ce domaine sont par ailleurs précisées par l’instruction BSEI n° 05-288 du 29 août 2005 qui fixe les modalités d’habilitation pour l’exercice des missions confiées aux DRIRE en matière de sécurité des canalisations, conformément au décret n° 2004-1468 du 23 décembre 2004. Les documents annexés à l’instruction pourront faire l’objet de révisions ne remettant pas en cause l’instruction elle-même. L’instruction et ses annexes sont en ligne sur l’intranet. S’agissant du contrôle des canalisations de transport, qui pour 90% de leur longueur totale sont des ouvrages intéressant le ressort de plusieurs régions, les dispositions d’organisation détaillées en annexe 1 s’appliquent. Dans le cadre de ces dispositions, le BSEI adressera un courrier à l’ensemble des opérateurs de canalisations interrégionales pour leur indiquer les nouvelles modalités des relations entre les opérateurs et le service de contrôle, notamment en matière d’envoi des correspondances aux DRIRE sites d’une part, et aux DRIRE coordinatrices d’autre part. Les DRIRE sites adresseront quant à elles un courrier aux opérateurs de canalisations régionales selon le modèle figurant dans cette annexe. Les dispositions d’organisation applicables aux canalisations de transport pourront être étendues à certaines des missions de contrôle dans le domaine de la distribution et de l’utilisation du gaz, dans le cadre d’accords entre DRIRE sites et DRIRE coordinatrices dont copie sera adressée au BSEI.

Destinataires

- Les DRIRE - Les chefs de division contrôles techniques - Les coordonnateurs de pôles équipements sous pression

Copies

- DCSEA - DIDEME - DIREM - CGM - DARQSI - SG des DRIRE

Indice Date Rédacteurs Vérificateur Approbateur Observations

1

03/08/2007

Jean BŒSCH Philippe SIMON Roger FLANDRIN

Jacques LELOUP

Nathalie HOMOBONO

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SOMMAIRE

I. CANALISATIONS DE TRANSPORT

I – 1 Missions liées aux canalisations nouvelles

I – 1 – 1 Instruction en fonction du régime applicable

I – 1 – 2 Examen de l’étude de sécurité

I – 1 – 3 Examen du plan de surveillance et d’intervention (PSI)

I – 1 – 4 Examen des dossiers techniques et surveillance des chantiers de construction

I – 1 – 5 Instruction de l’autorisation de mise en service

I – 2 Activités liées aux épreuves et au contrôle technique des installations neuves ou réparées

I – 2 – 1 Surveillance des organismes habilités

I – 2 – 2 Nature des épreuves effectuées, dans l’attente du guide professionnel reconnu prévu à l’article 10 de l’arrêté multifluide

I – 2 – 3 Réparations et interventions en charge

I – 2 – 4 Références réglementaires dans les dossiers d’épreuve, dans l’attente du guide reconnu prévu à l’article 6 de l’arrêté multifluide

I – 2 – 5 Instruction des aménagements ou dérogations

I – 3 Missions liées aux installations en service

I – 3 – 1 Etudes de sécurité des canalisations en service

I – 3 – 2 PSI des installations en service

I – 3 – 3 SIG des installations en service

I – 3 – 4 Examen du programme de surveillance de l’intégrité des installations en service

I – 3 – 5 Visites de surveillance des transporteurs et de leurs installations en service

I – 3 – 6 Réunion périodique avec les transporteurs – Bilan annuel

I – 3 – 7 Porter à connaissance et maîtrise de l’urbanisation

II. DISTRIBUTION ET UTILISATION DU GAZ

II – 1 Cadre réglementaire

II – 2 Distribution du gaz II – 2 – 1 Introduction II – 2 – 2 Missions des DRIRE

II – 3 Utilisation domestique du gaz II - 3 - 1 Missions des DRIRE

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II - 3 - 2 Surveillance des organismes de contrôle des appareils à gaz et des installations intérieures II - 3 - 3 Autres missions

III. MISSIONS TRANSVERSALES

III – 1 Missions des DRIRE en cas d’incident et d’accident III – 1 – 1 Rôle de la DRIRE III – 1 – 2 Information et communication en cas d’accident III – 1 – 3 Enquête III – 1 – 4 Indicateur LOLF

III – 2 Habilitation des agents

III – 3 Sanctions

Annexe 1 : Modalités d’organisation des DRIRE pour le contrôle des canalisations de transport

Annexe 2 : Législations et réglementations concernant les missions des DRIRE

Annexe 3 : Sanctions

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I. CANALISATIONS DE TRANSPORT Les missions des DRIRE relatives à la sécurité des canalisations de transport découlent d’un ensemble de textes législatifs et réglementaires qui sont rappelés dans l’annexe 2. Ce dispositif présente, entre les différents groupes de produits transportés, de nombreuses hétérogénéités que les services centraux concernés se sont attachés depuis plusieurs années à réduire, notamment grâce à l’arrêté du 4 août 2006 portant règlement de la sécurité des canalisations de transport, dit arrêté « multifluide », et en engageant une démarche d’harmonisation et de simplification des 8 lois et 9 décrets relatifs à ce domaine. La recherche du vecteur législatif le plus approprié est en cours, suite au retard pris dans l’examen par le Sénat du projet de loi PLS3 de simplification du droit par ordonnance, qui a empêché son adoption lors de la dernière législature. La présente note tient notamment lieu d’instruction pour la mise en application de l’arrêté multifluide. Ce texte relativement court fixe certaines exigences essentielles et s’appuie pour les prescriptions plus détaillées sur différents documents : a) des normes Les règles de conception et de fabrication sont définies :

- pour le gaz, par la norme NF EN 1594, version de mai 2000 ; - pour les autres produits, par la norme NF EN 14161, version de juin 2004. b) des guides professionnels 14 guides professionnels sont mentionnés dans l’arrêté. Ils sont actuellement en cours d’élaboration. Pour certains ils se substitueront aux guides existants :

- Guide méthodologique pour la réalisation d’une étude de sécurité concernant une canalisation de transport : Rapport n° 96/08 – Edition du 03.12.1997 ;

- Canalisations de transport – Dispositions compensatoires consécutives à une évolution de l’environnement entraînant un changement de catégorie : Rapport n° 2004/03 – Edition du 01.11.2004 ;

- Méthodologie pour la réalisation d’un plan de surveillance et d’intervention sur une canalisation de transport : Rapport n° 96/07 – Edition du 28.07.1997 ;

- Méthodes de recherche de défauts et de réparations des canalisations de transport : Rapport n° 2000/01 – Edition juillet 2001.

Ces 4 guides restent utilisables en tous points qui ne constituent pas des exigences inférieures à celles du nouvel arrêté. Ils ont été établis par le Groupe d’étude de sécurité des industries pétrolières (GESIP) qui regroupe les transporteurs gaziers, pétroliers et chimistes. Les 14 guides devraient être reconnus dans les 3 années qui viennent. Dans l’attente des nouveaux guides reconnus, les dispositions applicables sont celles de l’arrêté « multifluide », des 2 normes qu’il mentionne et des 4 guides susmentionnés (avec la réserve indiquée ci-dessus), ainsi que les dispositions des textes antérieurs rappelés dans l’annexe 2 lorsque le sujet n’est pas traité dans l’arrêté et dans les 2 normes ou lorsque l’application de ces normes posera des difficultés (notamment en ce qui concerne l’applicabilité de certains codes américains ou internationaux auxquels il est fait référence). Certaines canalisations de transport d’hydrocarbures liquides ou liquéfiés intéressent la défense nationale ou relèvent de la défense nationale. C’est notamment le cas des oléoducs de défense commune (ODC – 2560 km), exploités par Trapil, et du Donges - Melun - Metz (DMM – 635 km) exploité par la SFDM. Pour ces canalisations, la répartition des missions de sécurité est précisée par l’instruction BSEI n° 07-043 du 26 mars 2007 en ligne sur l’intranet. Les DRIRE sont chargées du contrôle de la construction jusqu’à la mise en service et la direction centrale du service des essences des armées (DCSEA) du contrôle de l’exploitation. En cas d’incident, la DRIRE territorialement compétente intervient en premier ressort. C’est également la DRIRE qui effectue, à partir des éléments fournis par la mission de contrôle du SEA, les démarches nécessaires en liaison avec les préfets et les DDE, pour les porters à connaissance.

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A ce titre, la DRIRE doit disposer d’un exemplaire du PSI des oléoducs concernés situés dans sa région et être incluse dans le plan de diffusion en cas d'incident. Elle doit en outre disposer du SIG de ces ouvrages. La mission de contrôle du SEA (DCSEA - Fort de Vanves - 27, Boulevard de Stalingrad 92240 Malakoff - Tél. : 01.55.58.81.63) communiquera à la DRIRE les données issues de l’étude de sécurité de façon à lui permettre de mettre en œuvre les porters à connaissance. Dans l’attente de l’obtention de ces données ou de leur mise à jour, toute DRIRE qui aura à donner des avis sur des permis de construire ou des certificats d’urbanisme devra s’adresser à la mission de contrôle pour obtenir les éléments d’ores et déjà disponibles.

I - 1 MISSIONS LIÉES AUX CANALISATIONS NOUVELLES

I - 1 - 1 INSTRUCTION EN FONCTION DU REGIME APPLICABLE

Les régimes applicables aux canalisations nouvelles et à l’extension ou la modification des canalisations existantes sont différents pour les 3 catégories de fluides transportés. Ils le restent malgré la publication de l’arrêté multifluide, dans l’attente de l’aboutissement de la réforme législative et réglementaire qui a été engagée. L’orientation prévue par les textes futurs, fortement inspirée des dispositions déjà applicables au transport du gaz, consiste à systématiser la procédure d’autorisation (préfectorale ou interpréfectorale, sauf rares exceptions nécessitant une autorisation ministérielle), celle-ci étant assortie d’une enquête publique pour les ouvrages importants, pour ceux soumis à la police de l’eau, et pour ceux faisant l’objet d’une demande de déclaration d’utilité publique (DUP) par le maître d’ouvrage. Dans l’attente de cette réforme, les dispositions applicables restent les suivantes :

- Pour le gaz : le décret n° 85-1108 du 15/10/1985 (procédures d’autorisation ministérielle, préfectorale, ou préfectorale simplifiée), et le décret n° 70-492 du 11 juin 1970 (procédure de DUP).

- Pour les hydrocarbures : les décrets n° 50-836 du 8/7/1950, n° 50-1561 du 22/12/1950 et n° 63-82 du 4/2/1963 (régime spécifique aux canalisations Trapil entre le Havre et la région parisienne et aux canalisations de défense), le décret n° 59-645 du 16/5/1959 (DUP par décret en Conseil d’Etat, et autorisation par décret en Conseil d’Etat, pour les canalisations d’intérêt général autres que Trapil et de défense), et le décret n° 89-788 du 24/10/1989 (déclaration pour les canalisations d’intérêt privé)

- Pour les produits chimiques : le décret n° 65-881 du 15/10/1965 (déclaration d’intérêt général par décret en Conseil d’Etat, et approbation des caractéristiques de l’ouvrage par arrêté préfectoral, pour les canalisations d’intérêt général), et l’article 43 du même décret (possibilité de réglementation par arrêté préfectoral, à utiliser systématiquement, pour les canalisations d’intérêt privé).

Lorsque l’ouvrage est soumis à autorisation au titre de la police de l’eau, la procédure correspondante est menée en parallèle, mais peut être traitée dans le cadre d’une enquête publique conjointe avec celle relative à l’autorisation de la canalisation lorsque celle-ci y est soumise. Dans l’attente de la réforme mentionnée ci-dessus, les préfets sont invités, par la circulaire DAEC n° 42 du 16 août 1994, à confier au même service, en l’occurrence la DRIRE, l’instruction des 2 procédures. Il peut arriver qu’une petite modification d’ouvrage (par exemple une déviation courte sans changement du tracé général) soit soumise à procédure au titre de la police de l’eau, sans être soumise à procédure en tant que canalisation de transport compte tenu du caractère non notable de la modification prévue ou parce que l’ouvrage n’est pas déclaré d’intérêt général ou d’utilité publique (cas fréquent pour les hydrocarbures et les produits chimiques). Lorsque l’ouvrage est interdépartemental, un préfet coordonnateur, celui du département où est située la plus grande partie de la canalisation, organise l’instruction globale en liaison avec les autres préfets intéressés. En outre, lorsque l’ouvrage est interrégional, la DRIRE concernée par le préfet coordonnateur joue elle-même un rôle de coordination des DRIRE intéressées pour l’ensemble de l’ouvrage. Si celle-ci est différente de celle définie en application de l’annexe 1 relative à l’organisation des DRIRE, cette dernière se met à sa disposition.

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L’instruction administrative et technique est traitée conformément au tableau ci-dessous (information à titre indicatif en ce qui concerne les DRIRE) :

Gaz Hydrocarbures Produits chimiques

Echelon central

Procédures administratives

DGEMP / DIDEME SD 7 - bureau 7A

DGEMP / DIREM SD 3 - bureau 3B

DGE / DARQSI SDSIM - BSEI

Echelon central

Actions en matière de sécurité

DGE / DARQSI SDSIM - BSEI

Echelon local (DRIRE) configuration la plus fréquente

- Division chargée de l’énergie : instruction administrative

- Division chargée des contrôles techniques : examen de l’étude de sécurité, du PSI, surveillance des épreuves, instruction de l’autorisation de mise en service

Division chargée des contrôles techniques : instruction administrative et technique

En matière d’organisation interne des DRIRE, outre les règles d’organisation fixées par l’annexe 1, il conviendra de veiller à une parfaite coordination et de profiter des synergies possibles entre les différentes divisions fonctionnelles amenées à intervenir, notamment dans les cas de superposition ou d’interface réglementaires entre les canalisations de transport et les installations classées, conformément aux dispositions de la circulaire BSEI n° 07-133 du 14 mai 2007. Chaque année sont instruites en moyenne 100 procédures, dont 95 relatives au transport de gaz. Environ 95 % des procédures concernent des petites extensions ou modifications d’ouvrage et font l’objet soit d’une autorisation préfectorale simplifiée (gaz), soit d’une déclaration (hydrocarbures), soit d’un arrêté de prescriptions (produits chimiques). Pour les 5 % restants (exemple : le projet SAGESS en PACA), et notamment lorsqu’il s’agit de canalisations d’hydrocarbures ou de produits chimiques d’intérêt général, l’importance des actions à mener peut justifier, pendant toute la durée de l’instruction qui peut être de plusieurs années, une organisation spécifique afin que soient engagées les unités d’œuvre nécessaires avec le meilleur niveau d’efficacité. Pour les canalisations de produits chimiques d’intérêt privé, l’absence de décret d’application de l’article 6 de la loi du 29 juin 1965 (article créé par la loi du 22 juillet 1987) doit être compensée par une analyse des dispositions particulières auxquelles il apparaît nécessaire de soumettre l’ouvrage par arrêté (préfectoral, compte tenu de la déconcentration des décisions administratives individuelles) comme le prévoit l’article 43 du décret du 18 octobre 1965, ou qu’il convient d’actualiser conformément à l’article 19.6 de l’arrêté multifluide. Il en est de même pour les canalisations de transport d’hydrocarbures soumises à déclaration, pour lesquelles l’article 9 du décret du 24 octobre 1989 permet au préfet de demander au transporteur, par décision motivée, un nouvel examen des risques et des mesures prises pour les prévenir.

I - 1 - 2 EXAMEN DE L’ETUDE DE SECURITE

L’obligation de fourniture d’une étude de sécurité est applicable à toute canalisation nouvelle soumise à autorisation ou à déclaration. Elle résulte :

- pour les canalisations de transport de gaz combustible, de l’article 5, 8° du décret du 15 octobre 1985,

- en outre, pour toutes les canalisations de transport, de l’article 5 de l’arrêté multifluide (sous réserve de la limitation du champ fixée à l’article 2.2-c).

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La conformité des études de sécurité aux articles 5 et 9 de l’arrêté multifluide doit être contrôlée. Dans l’attente des guides professionnels relatifs aux études de sécurité et aux dispositions compensatoires, les dispositions suivantes doivent être appliquées :

- retenir comme scénario majorant :

· à destination de la sécurité civile : la rupture complète de la canalisation ou en tout cas le scénario entraînant les effets maximaux (nota : pour une canalisation transportant des hydrocarbures liquides légers, le scénario de brèche peut avoir des effets supérieurs à la rupture complète en raison de l’émission d’aérosol sous forte pression) ;

· pour les règles applicables à la maîtrise de l’urbanisation : le scénario le plus important qui ne soit pas extrêmement improbable, par conception ou grâce à la mise en place de dispositions compensatoires. Lorsque le scénario de rupture complète ou de brèche moyenne lié à une agression par travaux tiers ou à d’autres causes (séisme, mouvement de terrain, érosion dans le lit des cours d’eau,…) peut être évité grâce aux dispositions compensatoires prévues, le scénario résiduel à retenir est la brèche de 12 mm de diamètre équivalent, conformément à la note BSEI n° 06-230 du 20 juillet 2006 ;

- retenir pour la détermination des distances de dangers, les seuils (surpression, flux thermique) fixés par l’arrêté MEDD du 29/9/2005 ;

- identifier les points singuliers, indiquer le cas échéant les facteurs correctifs à appliquer aux distances d’effets pour ces différents points, et proposer pour chacun d’eux un traitement adapté ;

- fournir un argumentaire spécifique pour les tronçons aériens ;

- être attentif à la prise en compte des éléments prévus à l’article 9.2 de l’arrêté multifluide, notamment en ce qui concerne la prévention des surpressions, la prévention des risques de corrosion, les mesures de protection particulières en cas de proximité d’installation classée, de voie de circulation ou de cours d’eau, ou en cas de traversée d’ouvrage minier, de zone sismique ou susceptible de mouvements de terrains, etc.

- vérifier la bonne application du guide GESIP 96/08 (édition du 3/12/1997) en tout ce qu’il n’est pas contraire aux dispositions ci-dessus.

L’utilisation des tableaux génériques à double entrée (pression, diamètre) est à privilégier, chaque fois que ces tableaux sont fournis par les transporteurs ou groupements de transporteurs concernés, et notamment pour le gaz. Cette approche permet notamment de garantir la meilleure homogénéité de traitement pour différentes canalisations présentant les mêmes caractéristiques ou pour une canalisation traversant plusieurs départements, voire plusieurs régions. Lorsque la DRIRE le juge nécessaire, elle invite le transporteur à compléter l’étude de sécurité. Elle peut également et en accord avec l’échelon national, pour les canalisations de transport de gaz, demander une analyse critique (tierce expertise) de l’étude de sécurité par un organisme habilité conformément à l’article 22-II de la loi du 3 janvier 2003. En revanche, l’étude de sécurité ne fait pas l’objet d’une validation formelle par le service chargé du contrôle. La révision des études de sécurité, et la réalisation d’études de sécurité pour les canalisations de transport qui n’y étaient pas soumises lors de leur construction, sont traitées au § I-3-1 ci-après relatif aux canalisations de transport en service.

I – 1 – 3 EXAMEN DU PLAN DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION (PSI)

Les PSI sont obligatoires pour tous les ouvrages. Cette obligation résulte :

- pour le gaz combustible, des articles 5, 8° et 32 du décret du 15 octobre 1985,

- pour les produits chimiques, des articles 39 (canalisations d’intérêt général) et 43 (canalisations d’intérêt privé) du décret du 18 octobre 1965. L’article 39 prévoit que le PSI est approuvé par le service du contrôle. Le PSI n’a pas à être approuvé pour les canalisations qui ne sont pas d’intérêt général.

- pour toutes les canalisations de transport, de l’article 12.10 de l’arrêté multifluide.

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Le PSI est établi par ouvrage, sauf pour le gaz combustible où il est départemental (cf. circulaire ESSIC n° 942 du 10 juillet 1991, en ligne sur l’intranet). Dans ce cas, la mise à jour du PSI départemental doit être faite sans délai à l’occasion de la construction de tout nouvel ouvrage soumis à autorisation ministérielle ou à autorisation préfectorale normale, ou lors de la révision triennale du PSI pour un ouvrage soumis à autorisation préfectorale simplifiée. Le PSI s’appuie sur les résultats de l’étude de sécurité. Il prend en compte notamment le scénario entraînant les effets maximaux, en général la rupture complète (due à une agression par travaux tiers, un séisme, des mouvements de terrains, ou l’érosion d’un cours d’eau pour les canalisations posées en souille) afin de déterminer les mesures de sécurité nécessaires dans un tel cas de figure, en particulier en matière de délimitation d’un périmètre de sécurité pour la gestion des secours, pour le contrôle de l’entrée des personnes dans la zone dangereuse, et pour le contrôle de la circulation sur les voies publiques. Il prend en compte en outre le scénario réduit mentionné au § I-1-2 ci-dessus correspondant aux fuites possibles dues à d’autres causes que celles susceptibles d’entraîner la rupture complète (corrosion, érosion, défauts matière, défauts de soudure,…). La mise à jour de l’étude de sécurité d’un ouvrage, pour tenir compte notamment des seuils d’effets fixés par l’arrêté MEDD du 29 septembre 2005, doit être prise en compte dans la révision suivante du PSI relatif au même ouvrage. Il mentionne les mesures de surveillance (surveillance pédestre, aérienne…) que le transporteur met en œuvre, de façon succincte sachant que la surveillance fait désormais l’objet de dispositions spécifiques en vertu de l’article 13 de l’arrêté multifluide (cf. § I-3-4). Il détermine les moyens de secours prévus, par le transporteur en propre ou collectivement grâce à la mise en place de communautés de moyens, pour faire face aux différents scénarios possibles. Dans l’hypothèse où le transporteur ne parvient pas à maîtriser une perte de confinement survenue à son ouvrage, le préfet peut être conduit à déclencher le plan ORSEC départemental lorsque celui-ci est déjà en place, ou à défaut le plan de secours spécialisé / transport de matières dangereuses (PSS/TMD) encore en vigueur dans l’attente de la réalisation du plan ORSEC. Le plan ORSEC doit avoir été conçu en liaison avec le PSI notamment pour une éventuelle mise en commun des moyens disponibles. Pour tous les produits transportés, le projet de PSI établi par le transporteur doit être communiqué à la DRIRE qui en fait l’analyse. Celle-ci dispose à cet effet du guide méthodologique du GESIP pour la réalisation d’un plan de surveillance et d’intervention sur une canalisation de transport (Rapport n° 96/07 – Edition du 28 juillet 1997), dans l’attente du guide professionnel en cours de préparation, qui s’y substituera lorsqu’il aura été reconnu par le ministère chargé de la sécurité industrielle et le ministère de l’intérieur. Dès que la DRIRE juge le projet de PSI recevable, elle demande au transporteur de le diffuser (la forme numérique est à privilégier pour cette diffusion), pour avis, aux administrations et organismes suivants dont la liste aura été préalablement établie en liaison avec la préfecture (service chargé de la protection civile). Cette liste comprend, en règle générale :

- la préfecture, service chargé de la protection civile ; - la DIREN ; - la DDASS (pollution des eaux captées, retombées de suies en cas d’incendie du fluide) ; - la DDAFF ; - la DDE (gestionnaire de la voirie nationale) ; - la direction des routes du département (Conseil général) ; - le service départemental d’incendie et de secours, - la direction régionale de l’aviation civile (si proximité d’aéroports) ; - 1l’exploitant d’autoroutes (Etat ou concessionnaire) ; - 1les Voies navigables de France ; - 1les autorités portuaires (ports autonomes ou services maritimes) ; - 1la SNCF et Lignes à Grande Vitesse. A l’issue de cette consultation, le transporteur adresse à la DRIRE et à la préfecture (service chargé de la protection civile) un document de synthèse de toutes les observations qui lui sont parvenues et un nouveau projet prenant en compte ces observations ou motivant leur rejet.

1 pour autant que ces administrations ou organismes sont concernés, c’est-à-dire que des infrastructures ou des équipements qu’ils gèrent se situent dans la zone des effets irréversibles (ou bande de sécurité identifiée par l’étude de sécurité dans le scénario de perte de confinement majorant).

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Si la DRIRE et la préfecture (service chargé de la protection civile) jugent que ce nouveau projet n’appelle pas d’observation, le transporteur diffuse le PSI au moins aux destinataires suivants : - les administrations et organismes qui ont été consultés ; - les groupements de gendarmerie ; - le directeur départemental de la sécurité publique ; - pour éviter tout accident aérien, le Rescue Coordination Centre (RCC) de l’armée de l’air et le Contrôle

en route de la navigation aérienne (CRNA), pour l’aviation civile, ainsi que le District aéronautique. Lorsqu’il s’agit d’une canalisation de transport de produit chimique déclarée d’intérêt général, le plan de surveillance et d’intervention doit être approuvé par la DRIRE (article 39 du décret du 18 octobre 1965). Cette approbation ne peut intervenir que lorsque le projet n’appelle plus d’observation de la part des administrations et organismes qui sont consultés.

La révision des PSI et la participation aux exercices PSI sont traitées au § I-3-2 ci-après relatif aux canalisations de transport en service.

I - 1 - 4 EXAMEN DES DOSSIERS TECHNIQUES ET SURVEILLANCE DES CHANTIERS DE CONSTRUCTION

Pour tout nouvel ouvrage important, d’une longueur supérieure à 1 km ou présentant un haut niveau de sensibilité ou de complexité, le dossier technique correspondant doit être examiné et une surveillance systématique du chantier de construction doit être réalisée. Dans les autres cas, notamment lorsqu’il s’agit de modifications peu substantielles d’ouvrages existants, ces mêmes actions peuvent être effectuées par sondage, sans être inférieures à 1 chantier sur 5. La DRIRE demande les pièces du dossier technique relatif à l’ouvrage prévues par l’article 12 de l’arrêté multifluide, et en particulier les pièces utiles du ou des dossiers d’épreuves. Elle les examine en relation avec l’étude de sécurité, et vérifie leur conformité avec l’arrêté multifluide, en particulier les articles 7 et 8. Une attention particulière doit être portée sur le traitement des points suivants par le pétitionnaire :

- Le classement de la canalisation, tronçon par tronçon, dans la catégorie d’emplacement correspondant à l’urbanisation environnante : ˚ A en zone rurale (notamment < 30 personnes et < 8 personnes par hectare) ; ˚ B en zone périurbaine s’il s’agit de gaz inflammables ou toxiques, ou en zone périurbaine ou urbaine

s’il s’agit d’autres produits ; ˚ C en zone urbaine (> 300 personnes ou > 80 personnes par hectare) s’il s’agit de gaz inflammables

ou toxiques ;

- Le choix des coefficients de sécurité en cohérence avec les catégories d’emplacement à la date du projet, et en tenant compte autant que possible des perspectives d’évolution de l’urbanisation à moyen terme (0,73 pour la catégorie A ; 0,6 pour la catégorie B ; 0,4 pour la catégorie C) ;

- Le cas échéant, la définition des dispositions compensatoires complémentaires pour les tronçons de catégorie C en application de l’article 7.2.3 ;

- La vérification de l’absence d’ERP, IGH et INB dans la zone des effets létaux engendrée par l’installation ;

- Le respect des normes constructives mentionnées dans l’arrêté multifluide : NF EN 1594 pour le gaz, NF EN 14161 pour les autres produits, sous réserve des indications données au § I-2-3 ci-après ;

- Les choix techniques retenus pour les tubes, les accessoires et les installations annexes, ainsi que pour les revêtements et la protection cathodique ;

- La profondeur d’enfouissement et le type de dispositif avertisseur prévu ;

- Les modalités de réalisation et de contrôle des soudures de raboutage ;

- Les dispositions particulières prévues par l’étude de sécurité, notamment pour le traitement des points singuliers (tronçons et installations aériens, traversées de voies de communication ou de cours d’eau, proximité d’installations sensibles,…).

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En fonction du calendrier des travaux qui lui a été communiqué par le maître d’ouvrage, la DRIRE programme dans la mesure du possible sa visite de façon à pouvoir opérer une surveillance sur un maximum de phases de chantier parmi les suivantes : cintrage de tubes, soudage en ligne ou soudage de tronçons raccordés, pose de revêtement thermorétractable, pose en fond de fouille, radiographie des soudures, contrôle au balai électrique avant enfouissement, début du remblaiement de tranchées, pose de grillage avertisseur ou de dalles de béton, pose des prises de potentiel pour la protection cathodique. La visite du chantier se compose de deux parties :

- une partie « examen documentaire » du dossier technique et du ou des dossiers d’épreuve, où l’agent note en particulier les matériaux utilisés, modes opératoires de soudage, noms des soudeurs, taux de contrôle radio ;

- une partie « visite sur le terrain » où il s’assure par sondage de l’adéquation des conditions de pose par rapport aux éléments du dossier, et vérifie le respect des dispositions de l’article 7 de l’arrêté multifluide et des autres textes applicables, et des éventuelles mesures spécifiques proposées par le transporteur.

Pour les canalisations de transport de produits chimiques, la visite doit être également l’occasion de vérifier, autant que possible, que les dispositions de l’arrêté d’approbation des caractéristiques de l’ouvrage (article 16 du décret du 18 octobre 1965) ou de l’arrêté fixant les conditions de sécurité (article 43 du décret du 18 octobre 1965) ont bien été respectées. La procédure QMO 29 mise au point par la DRIRE Rhône-Alpes, qui est en ligne sur l’intranet, peut servir de modèle pour la réalisation des visites de chantier. La visite fait systématiquement l’objet d’un rapport sous la forme appropriée (lettre au transporteur, rapport au préfet).

I – 1 – 5 INSTRUCTION DE L’AUTORISATION DE MISE EN SERVICE

La constatation, avant mise en service, que l’ouvrage satisfait à la réglementation de sécurité qui lui est applicable fait l’objet d’un acte formel dans les cas suivants :

- pour le gaz combustible, dès lors qu’il y a procédure d’autorisation, conformément au premier alinéa de l’article 32 du décret du 15 octobre 1985 ;

- pour les hydrocarbures liquides ou liquéfiés, dans le cadre de la procédure d’autorisation relative à tous ouvrages d’intérêt général ou régis par la loi Trapil, conformément à l’article 26 du décret du 16 mai 1959 ; il n’y a pas d’acte formel pour les autres ouvrages soumis à déclaration ;

- pour les produits chimiques, dans le cadre de la procédure d’autorisation relative à toute canalisation déclarée d’intérêt général, conformément à l’article 34 du décret du 18 octobre 1965 ; il n’y a pas d’acte formel pour les autres ouvrages sauf si un arrêté pris en application de l’article 43 de ce même décret le prévoit ;

Avant la mise en service d’un ouvrage, la DRIRE est en outre concernée, conformément à l’article 12 de l’arrêté multifluide et quel que soit le statut de l’ouvrage, par les quatre opérations suivantes :

a) la surveillance de second niveau des épreuves de résistance et d’étanchéité (voir à ce sujet le § I-2-1) ;

b) l’examen du plan de surveillance et d’intervention, conformément au § I-1-3 ci-dessus ;

c) la constatation que l’ouvrage satisfait au règlement de sécurité défini par l’arrêté multifluide, grâce au contrôle sur dossier, complété le cas échéant par une visite de surveillance du chantier de construction, conformément au § I-1-4 ci-dessus ;

d) la réception d’une déclaration du maître d’ouvrage attestant la conformité de la canalisation au règlement de sécurité et portant engagement de réalisation, ou de mise à jour, du système d’information géographique (SIG) de l’ouvrage dans un délai inférieur à 1 an (si la surface totale projetée des canalisations exploitées par le transporteur concerné dépasse 5000 m²). Cette attestation est accompagnée des documents prévus aux points 7 à 10 de l’article 12 de l’arrêté multifluide, à savoir :

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- 7 : le plan permettant de relier de façon biunivoque les éléments de la canalisation avec les emplacements où ils sont installés ; - 8 : les résultats des épreuves de résistance et d’étanchéité ; - 9 : le programme de surveillance en service de l’intégrité de l’ouvrage ; - 10 : le PSI.

Dans les cas où la mise en service fait l’objet d’un acte formel d’autorisation, celui-ci mentionne la PMS de l’ouvrage. Le contenu du dossier fourni par le maître d’ouvrage doit en conséquence permettre à l’instructeur de disposer des éléments montrant que la PMS proposée est compatible d’une part avec les caractéristiques de l’ouvrage neuf, d’autre part avec les PMS des ouvrages existants auxquels l’ouvrage neuf est raccordé, le cas échéant. La procédure mise au point par la DRIRE Ile-de-France, qui est en ligne sur l’intranet, peut servir de modèle pour l’instruction des autorisations de mise en service. Les modalités d’examen par la DRIRE du SIG et du programme de surveillance en service sont définies respectivement au § I-3-3 et au § I-3-4 ci-après.

I – 2 ACTIVITES LIÉES AUX ÉPREUVES ET AU CONTRÔLE TECHNIQUE DES INSTALLATIONS NEUVES OU RÉPARÉES

Tout tronçon neuf ou réparé de canalisation de transport fait l’objet d’un dossier d’épreuve et d’une épreuve de résistance suivie d’une épreuve d’étanchéité, sous le contrôle d’un organisme habilité, conformément à l’article 10 de l’arrêté multifluide. La décision d’habilitation des différents organismes intervenant pour les épreuves des canalisations de transport relève du ministre chargé de la sécurité industrielle. Elle est assortie d’une surveillance, dont le programme et les modalités sont définis par la DARQSI, et qui est effectuée par les DRIRE. A ce jour, 4 organismes bénéficient d’une habilitation :

- GDF SEC pour les canalisations de transport de gaz combustibles (arrêté du 7 mars 2007) ;

- APAVE Groupe, ASAP et Bureau Veritas pour les canalisations de transport de gaz combustibles, d’hydrocarbures et de produits chimiques (arrêté du 27 mars 2007).

L’article 10 de l’arrêté multifluide prévoit un guide professionnel pour définir le contenu du dossier d’épreuve ainsi que les conditions de réalisation de l’épreuve de résistance et de l’épreuve d’étanchéité. Ce guide précisera notamment les modalités d’application des dispositions relatives à la réalisation des épreuves définies par l’article 9.5 de la norme NF EN 1594 (cas des canalisations de transport de gaz) et par les articles 6.7 et 11 de la norme NF EN 14161 (cas des autres produits transportés). Dans l’attente de ce guide (ainsi que, pour l’oxygène, du guide spécifique à ce produit prévu au deuxième point du c) de l’article 6 de l’arrêté multifluide), les dispositions réglementaires antérieures, rappelées ci-après au § I-2-2 pour les installations neuves, au § I-2-3 pour les installations en service, restent applicables. L’application complète de l’arrêté multifluide ne sera possible qu’à un certain nombre de conditions qui seront progressivement réunies au cours des 3 prochaines années. Les § I-2-1 à I-2-4 ci-après définissent les mesures transitoires qui s’appliqueront durant cette période.

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I - 2 - 1 SURVEILLANCE DES ORGANISMES HABILITES

Une instruction est en préparation au sujet du contrôle de second niveau des activités liées aux épreuves de canalisations de transport. Elle fixera notamment le plan national de surveillance des organismes (visites de supervision et visites approfondies), les modalités de tenue à jour et de mise à disposition des procédures des organismes, les conditions éventuelles d’adaptation aux canalisations de transport du futur logiciel OISO – VISU CT. Dans l’attente, les modalités fixées par la note aux DRIRE DAEC n° 031 du 18 décembre 2002 complétée par l’instruction DAEC n° 06 du 27 janvier 2003 restent applicables. Notamment, le nombre et les modalités des visites de supervision inopinées et des visites approfondies restent, jusqu’à nouvel ordre, ceux définis par le point 2 de l’instruction du 27 janvier 2003 susmentionnée. La mutualisation des visites approfondies des organismes intervenant à la fois pour les ESP et pour les canalisations de transport demeure fortement recommandée. Une attention particulière doit être portée au respect de la réglementation en ce qui concerne les éléments de canalisations qui seraient préfabriqués dans des ateliers situés à l’étranger. Une telle possibilité n’est acceptable que si les épreuves relatives à ces éléments préfabriqués sont effectuées en conformité avec les dispositions réglementaires françaises (il n’existe pas à ce jour, comme c’est le cas pour les ESP, de réglementation européenne applicable aux canalisations de transport) et si elles sont surveillées par un organisme dûment habilité. Pour les canalisations de transport d’hydrocarbures intéressant la défense nationale ou relevant de la défense nationale, les conditions particulières sont définies par l’article 3 de l’instruction BSEI n° 07-043 du 26 mars 2007 en ligne sur l’intranet. Les épreuves de canalisations nouvelles sont traitées selon le régime général, sous le contrôle des DRIRE. En revanche les épreuves afférentes à des déviations de lignes imposées par une modification de l’environnement ou à la mise en place de tronçons de surface projetée inférieure à 500 m² (remplacement ou doublement de tronçons, construction de courtes antennes ou de canalisations de liaison) sont effectuées sous le contrôle de la mission de contrôle des oléoducs placée auprès de la direction centrale du service des essences des armées (DCSEA).

I - 2 – 2 NATURE DES EPREUVES EFFECTUEES, DANS L’ATTENTE DU GUIDE PROFESSIONNEL RECONNU PREVU A L’ARTICLE 10 DE L’ARRETE MULTIFLUIDE

a. Pour les canalisations de transport de gaz combustible, les conditions des épreuves des éléments de canalisations (tronçons de canalisations ou équipements préfabriqués) sont celles définies par la décision BSEI n° 06-355 du 19 décembre 2006 dans l’attente des guides professionnels prévus au c de l’article 6 et à l’article 10 de l’arrêté multifluide.

b. Pour les hydrocarbures liquides ou liquéfiés, les conditions sont définies par l’article 2.2 (tubes, pièces de formes, appareils accessoires et équipements accessoires préfabriqués), et les articles 3.6 (produits liquides) et 6.4. (produits liquéfiés) du règlement de sécurité annexé à l’arrêté du 21 avril 1989. L’épreuve consiste uniquement en une épreuve d’étanchéité d’une durée de six heures. LA SURVEILLANCE PAR UN ORGANISME HABILITE N’EST REQUISE QUE LORSQUE LES CONDITIONS SUIVANTES SONT SIMULTANEMENT REMPLIES :

- produits transportés à l’état liquide : P > 4 bar ; P.D > 1500 bar x mm ; LD > 500 m² - produits transportés à l’état liquéfié : P > 4 bar ; P.D > 500 bar x mm ; LD > 50 m² (où P désigne la pression, D le diamètre et L la longueur)

c. Pour les produits chimiques, les conditions sont définies par les articles 5 à 13 (tubes, pièces de formes, appareils accessoires et équipements accessoires préfabriqués) et 18 et 21 (canalisations et éléments de canalisations sur site) de l’arrêté du 6 décembre 1982. L’épreuve consiste en une épreuve de résistance d’une durée de deux heures au moins, complétée, conformément aux dispositions déjà retenues dans la note DAEC n°13 du 9 avril 2003, abrogée par la présente note, par un essai d’étanchéité. Lorsque l’arrêté d’approbation des caractéristiques de l’ouvrage ou l’arrêté réglementant la sécurité de l’ouvrage en application de l’article 43 du décret n° 65-881 du 15 octobre 1965 prévoit des dispositions particulières pour la conception et la fabrication de la canalisation et/ou pour les épreuves, ce sont ces dispositions qui s’appliquent.

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Nota : La plupart des appareils accessoires relèvent, depuis le 29 mai 2002, du décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression qui prévoit (dans son article 2, II, a) que les « équipements standard » entrent dans son champ d’application. Lorsqu’ils relèvent du décret du 13 décembre 1999, les appareils accessoires doivent satisfaire aux dispositions de son titre II. Pour les accessoires non standard qui ne relèvent pas de ce décret, l’article 7.5 de l’arrêté multifluide prévoit que ces accessoires satisfont soit aux procédures d’évaluation prévues par le titre II de ce décret, soit aux prescriptions d’un guide professionnel reconnu. Dans l’attente de ce guide, les dispositions mentionnées aux a, b, et c ci-dessus restent applicables.

I – 2 – 3 REPARATIONS ET INTERVENTIONS EN CHARGE

Dans l’attente du guide professionnel prévu par l’article 10 de l’arrêté multifluide, les dispositions antérieures fixées pour les réparations et interventions spéciales en charge effectuées sur les canalisations de transport de gaz restent applicables : a) le rechargement par soudage (décision DAEC n° 2001-01 du 10 juillet 2001), b) la pose de manchons en matériau composite (décision DAEC n° 2001-01 du 10 juillet 2001), c) le piquage en charge (décision DAEC 2003-01 du 10 janvier 2003), d) le meulage optimisé (décision DAEC 2003-02 du 10 janvier 2003).

I - 2 - 4 REFERENCES REGLEMENTAIRES DANS LES DOSSIERS D’EPREUVE, DANS L’ATTENTE DU GUIDE RECONNU PREVU A L’ARTICLE 6 DE L’ARRETE MULTIFLUIDE

Conformément à l’article 22 de l’arrêté multifluide, les règles de conception et de construction des 3 règlements de sécurité anciens continuent de s’appliquer en cas de difficulté d’application des normes NF EN 1594 et NF EN 14161, jusqu’à la reconnaissance du guide prévu au premier point du c) de l’article 6 de cet arrêté. Cela concerne notamment les dispositions optionnelles des normes ou celles faisant référence à d’autres normes internationales. Cela concerne aussi les dispositions des normes susmentionnées qui sont en retrait par rapport aux dispositions réglementaires antérieures, notamment les règles applicables au contrôle des tubes et accessoires en usine, ou les valeurs de dépassement transitoire possible de la PMS (voir également le point a du I-2-2).

I - 2 - 5 INSTRUCTION DES AMENAGEMENTS OU DEROGATIONS

Les modalités d’instruction des aménagements, précédemment appelés « dérogations », sont fixées par l’article 21 de l’arrêté multifluide. Les aménagements sont accordés :

a. Pour les questions à caractère générique : par le ministre chargé de la sécurité industrielle après avis de la commission compétente pour le fluide concerné ;

b. Pour les autres questions : par le préfet sur proposition du service chargé du contrôle (DRIRE ou DCSEA selon le cas) selon des critères fixés par le ministre chargé de la sécurité industrielle.

Les critères à appliquer pour les questions non génériques posées aux DRIRE sont les suivantes :

- La DRIRE adresse au BSEI copie de toute décision préfectorale accordant un aménagement relatif à une question non générique ;

- Lorsqu’une DRIRE reçoit une demande d’aménagement à caractère générique, ou a un doute sur le caractère non générique d’une demande d’aménagement, elle adresse sous la forme appropriée (courrier, fax, mél) au BSEI une note présentant l’objet de la demande, indiquant les conditions ou les mesures compensatoires éventuelles proposées par le transporteur qui a formulé la demande, et donnant l’avis de la DRIRE sur la suite à donner ;

- Le BSEI confirme ou infirme le caractère non générique de la demande d’aménagement. En cas de confirmation, il donne son avis et ses observations éventuelles à la DRIRE concernée sur les suites proposées. En cas d’infirmation, il demande à la DRIRE concernée la transmission du dossier complet en vue de son instruction par le BSEI en tant que question à caractère générique.

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I - 3 MISSIONS LIÉES AUX INSTALLATIONS EN SERVICE Les règles applicables aux installations en service ont été significativement renforcées par l’arrêté multifluide, d’une part pour prévenir les effets du vieillissement progressif des réseaux dont la moyenne d’âge atteint 32 ans en 2007 (et même 44 ans pour les réseaux de produits pétroliers), d’autre part pour prendre en compte les enjeux de sécurité engendrés par l’extension de l’urbanisation à proximité des tronçons de canalisations dont la conception initiale avait été calculée pour une implantation en zone rurale ou peu urbanisée. Ce renforcement réglementaire a des conséquences sur les missions exercées par les DRIRE qui doivent vérifier la bonne application des dispositions correspondantes.

I - 3 - 1 ETUDES DE SECURITE DES CANALISATIONS EN SERVICE

Conformément à l’avant-dernier alinéa de l’article 5 de l’arrêté multifluide, pour toute canalisation de transport ne disposant pas d’étude de sécurité, la réalisation d’une telle étude est obligatoire dans le délai maximal de 3 ans (donc au plus tard le 15 septembre 2009). En outre, conformément à l’article 14, l’étude de sécurité doit faire l’objet d’une mise à jour approfondie tous les 5 ans. Entre 2 mises à jour approfondies, l’étude de sécurité doit également faire l’objet d’un additif chaque fois qu’une modification de l’environnement de la canalisation entraîne un changement de la catégorie d’emplacement. La forme de la réalisation ou de la révision des études de sécurité de canalisations en service doit être adaptée à la configuration des installations. Notamment pour les réseaux de transport interdépartementaux, voire interrégionaux, elle peut consister en un dossier générique unique par transporteur et par zone géographique (le département ou la région, voire un échelon interrégional si celui-ci a été défini), à condition bien entendu que ce dossier prenne en compte la totalité des points singuliers dans la zone géographique concernée. Elle s’appuie en outre chaque fois que possible sur des tableaux génériques de distances d’effets, conformément aux indications du § I-1-2.

Par ailleurs, conformément à l’article 19 de l’arrêté multifluide, le transporteur doit dans le délai de 3 ans à compter de la publication de l’arrêté, donc au plus tard le 15 septembre 2009, fournir à la DRIRE un inventaire des occupations du sol dans la zone des effets létaux engendrée par la canalisation, ainsi que, si l’inventaire met en évidence une non-conformité au 2 de l’article 7 (épaisseur de tube insuffisante au regard du coefficient de sécurité réglementaire) ou à l’article 8 (présence d’un ERP, IGH ou INB dans la zone des effets létaux), un programme de traitement de la canalisation proportionné au risque réel. Cette obligation se concrétise de fait par l’obligation préalable de mise à jour de l’étude de sécurité. Dans ce contexte, une des actions les plus urgentes à mener dans chaque région est d’établir le tableau du recensement des canalisations de transport qui y sont implantées, puis pour chacune d’elles le recensement des études de sécurité disponibles selon une présentation permettant de mettre en évidence la date de la dernière mise à jour ainsi que les hypothèses retenues pour le calcul des distances d’effet (au minimum les seuils d’effet et les tailles de brèche). Les études de sécurité sont normalement disponibles pour toutes canalisations posées après la date des décrets les rendant obligatoires, mai 1990 pour les produits pétroliers, juin 1995 pour les autres produits. Un échéancier de fourniture des études de sécurité manquantes, et de première révision des études de sécurité existantes doit ensuite être établi, en liaison avec les transporteurs concernés. Dans les 2 cas, l’échéancier ne devra pas dépasser la date du 15 septembre 2009.

I - 3 - 2 PSI DES INSTALLATIONS EN SERVICE

Conformément à l’article 12 de l’arrêté multifluide, le PSI doit être mis à jour au minimum tous les 3 ans. De même que pour les études de sécurité, un tableau de recensement des PSI est établi, mentionnant la date de leur dernière mise à jour, afin d’assurer un suivi rigoureux de ces mises à jour. Ce tableau doit également mentionner, comme pour l’étude de sécurité, les hypothèses de calcul des distances d’effet auxquelles le PSI se réfère. La mise à jour de l’étude de sécurité d’un ouvrage, pour tenir compte notamment des seuils d’effets fixés par l’arrêté MEDD du 29 septembre 2005, doit être prise en compte dans la révision suivante du PSI relatif au même ouvrage.

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Le PSI doit faire l’objet d’exercices périodiques. La fréquence minimale n’est à ce jour fixée que pour les canalisations de transport de gaz, à une fois tous les 3 ans (cf. article 32 du décret du 15 octobre 1985). Une participation, sinon à l’ensemble de la durée des exercices, au moins aux séances de debriefing de certains exercices représentatifs, est à prévoir, en liaison avec les services chargés de la sécurité civile. Cette participation ne sera pas inférieure à 1 par an et par DRIRE sauf si aucun exercice n’est programmé dans l’année.

I - 3 - 3 SIG DES INSTALLATIONS EN SERVICE

Comme indiqué au § I-1-5 ci-dessus, le SIG doit être mis en place au plus tard 1 an après la mise en service de toute canalisation nouvelle. S’agissant des canalisations existantes à la date de publication de l’arrêté multifluide, le SIG doit, conformément à l’article 19.1, être fourni au plus tard le 15 septembre 2009 pour l’outil cartographique, et le 15 septembre 2011 pour la base de données associée. Une fois en place, le transporteur doit adresser à la DRIRE une mise à jour du SIG au moins tous les 5 ans, et annuellement en cas de changement de l’environnement ayant eu un impact sur l’application des articles 7 ou 8 de l’arrêté multifluide. Un guide professionnel précisera les règles applicables à la mise en place des SIG. La plupart des transporteurs reconnaissent le très grand intérêt de cet outil, d’une part pour assurer en temps réel un suivi cartographique et documentaire (données techniques, actes administratifs, modifications apportées, évènements survenus,…) des canalisations en chacun de leurs points, d’autre part pour gérer de la manière la plus efficace possible les contraintes d’insertion de l’ouvrage dans son environnement, en tenant compte en permanence de l’évolution de ce dernier (recensement initial des occupations du sol, puis en temps réel de toute nouvelle construction ou tout nouvel aménagement susceptibles de faire évoluer la catégorie d’emplacement, mesures compensatoires adoptées). Comme l’indique le dernier alinéa de l’article 12 de l’arrêté multifluide, le SIG est également de nature à simplifier notablement la relation entre le transporteur et la DRIRE, car les transmissions papier qui étaient la règle jusqu’alors, notamment celles nécessaires aux différentes instructions (autorisation, études de sécurité, autorisation de mise en service,…) peuvent être remplacées, grâce à une extraction appropriée du SIG, par une transmission partiellement ou en totalité sous forme numérique, selon des modalités convenues entre les 2 parties.

I - 3 – 4 EXAMEN DU PROGRAMME DE SURVEILLANCE DE L’INTEGRITE DES INSTALLATIONS EN SERVICE

Les dispositions de l’article 13 de l’arrêté multifluide constituent un progrès important par rapport aux 3 règlements de sécurité antérieurs qui prévoyaient en guise de surveillance des installations en service, principalement (et encore seulement pour les canalisations d’hydrocarbures et pour celles de produits chimiques inflammables ou toxiques situées en agglomération) une réépreuve périodique, quinquennale pour les GPL, décennale pour les autres produits. Des dispositions complémentaires figuraient également, pour les hydrocarbures, dans le titre V de l’arrêté du 21 avril 1989, en matière de consignes de surveillance, de maintenance et de réparation des installations. De fait, les transporteurs ont heureusement dans la plupart des cas, et sans attendre le nouvel arrêté, déjà mis en place des procédures internes de surveillance et de maintenance de leurs installations. Les plus structurés ont même un système de gestion de la sécurité (SGS). L’exemple le plus connu est le code ARD (acceptation et réparation de défauts) mis en place par Gaz de France depuis 2000, et reconnu par décision DAEC n° 11 du 22 mars 2002.

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La formulation de l’article 13 donne une obligation de résultat, et non une obligation de moyens. La réépreuve n’est donc plus nécessairement le moyen réglementaire de vérification de l’intégrité de l’ouvrage si le transporteur a pu définir des moyens plus appropriés. L’expérience acquise par la profession montre que la sécurité des ouvrages en service ne peut, dans la plupart des cas, reposer seulement sur une réépreuve renouvelée à de larges échéances (5 ans ou 10 ans). Au contraire, c’est par un ensemble d’actions programmées sur mesure que la sécurité peut être maîtrisée, en tenant compte pour chaque tronçon de ses caractéristiques propres, de son âge, de son niveau d’intégrité, des sollicitations qu’il subit en mode d’exploitation normal, ou qu’il est susceptible de subir en mode d’exploitation dégradé, du retour d’expérience relatif à l’installation. Dans tous les cas, le programme ne peut laisser aucun tronçon, accessoire et installation annexe de la canalisation sans examen ou sans investigations pendant plus de 10 ans. Le guide GESIP « Méthodes de recherche de défauts et de réparations des canalisations de transport » (Rapport n° 2000/01 - Edition juillet 2001) peut d’ores et déjà être utilisé par les transporteurs pour élaborer le programme de surveillance qu’ils doivent fournir aux DRIRE. Ce guide sera modifié et complété pour pouvoir être reconnu comme guide d’application de l’arrêté multifluide. Lors de l’examen du programme de surveillance proposé par le transporteur, une attention particulière doit être portée par les DRIRE sur l’incertitude qui pèse sur les résultats des méthodes d’investigation retenues. Il convient d’être vigilant sur les niveaux de sensibilité et de justesse affichés dans certaines plaquettes commerciales lorsque les mesures effectuées peuvent être influencées par de nombreux paramètres difficiles à maîtriser. Cela vaut pour l’emploi des racleurs instrumentés comme pour les moyens de contrôle de l’efficacité de la protection cathodique. L’attention des DRIRE devra également être renforcée sur les canalisations les plus anciennes, notamment celles d’hydrocarbures liquides (moyenne d’âge en 2007 : 44 ans), sur les canalisations aériennes et celles implantées à faible profondeur (60 cm pour certaines) et donc plus exposées que les autres aux agressions externes, sur celles dont le revêtement externe est en brai de houille relativement perméable aux agressions corrosives, et celles surexposées à un risque de corrosion d’origine naturelle ou électrique (zones humides, interfaces souterrain / aérien, proximité de voie ferrée,…).

Pour toute canalisation nouvelle, le programme de surveillance est fourni par le transporteur avant la mise en service. Pour les canalisations en service, l’article 13 ne fixe pas de délai. Il est nécessaire en conséquence, de fixer pour chaque canalisation une date limite de fourniture formelle du programme de surveillance s’il n’existe pas déjà, et d’aborder le sujet en détail au plus tard à l’occasion de la première réunion périodique avec le transporteur. Une attention particulière devra être portée aux canalisations pour lesquelles l’échéance de réépreuve selon les règlements de sécurité antérieurs intervient dans les premiers mois d’application de l’arrêté multifluide. Dans ce cas, soit le transporteur procède à la réépreuve selon les dispositions antérieures, soit il doit être en mesure de proposer immédiatement un programme alternatif de surveillance de l’ouvrage conforme à l’article 13. Le transporteur peut bien entendu réaliser un programme générique applicable à l’ensemble de ses installations, et le décliner ensuite pour chacune d’elles.

I - 3 – 5 VISITES DE SURVEILLANCE DES TRANSPORTEURS ET DE LEURS INSTALLATIONS EN SERVICE

Le but de la visite de surveillance d’une canalisation en service est de contrôler simultanément l’action du transporteur et la conformité de l’ouvrage qu’il exploite. Elle permet notamment de vérifier le respect des réglementations générales applicables aux canalisations de transport (principalement l’arrêté multifluide, ainsi que les 2 normes et 14 guides professionnels qu’il mentionne), et celle des actes et décisions qui lui sont spécifiques (autorisation ministérielle ou préfectorale, récépissé de déclaration, arrêté de prescriptions au titre de l’article 43 du décret du 18 octobre 1965, décision préfectorale au titre de l’article 9 du décret du 24 octobre 1989). Dans chaque région devra être effectuée au moins une visite d’une canalisation de chaque transporteur, chaque année pour les transporteurs importants (en règle générale, ceux totalisant plus de 50 km de canalisations ou au moins une installation sensible dans la région concernée), ou au moins une fois tous les 5 ans pour les autres.

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La procédure QMO 34, mise au point par la DRIRE Rhône-Alpes, qui est en ligne sur l’intranet, peut servir de modèle pour la réalisation des visites de surveillance de canalisations en service. La visite fait systématiquement l’objet d’un rapport et d’une lettre au transporteur.

I – 3 – 6 REUNION PERIODIQUE AVEC LES TRANSPORTEURS - BILAN ANNUEL

Chaque année pour les transporteurs importants (en règle générale, ceux totalisant plus de 50 km de canalisations ou au moins une installation sensible dans la région concernée), ou au moins une fois tous les 5 ans pour les autres, la DRIRE organise une réunion avec le transporteur pour faire le point sur chacune des canalisations qu’il exploite dans la région concernée. Cette réunion est l’occasion d’examiner les sujets suivants, qui sont traités dans le (les) compte rendu annuel d’exploitation, obligatoire en vertu de l’article 18 de l’arrêté multifluide :

- le déroulement du programme de surveillance et de maintenance prévu par l’article 13 ;

- le retour d’expérience, prenant en compte tous les accidents et incidents survenus depuis la précédente réunion, et les conséquences tirées pour l’ajustement du programme ci-dessus ;

- la gestion des travaux tiers à proximité de la canalisation, et notamment le bilan des DR et DICT et des dysfonctionnements survenus dans ces procédures ;

- les travaux notables et réparations réalisés dans la période ;

- les mesures prises liées aux évolutions survenues dans l’environnement de la canalisation, notamment lorsqu’elles ont entraîné un changement de catégorie d’emplacement ;

- le bilan des exercices de PSI. La mutualisation interrégionale est fortement préconisée pour les transporteurs exploitants des canalisations interrégionales. Cette réunion est également l’occasion de faire le point sur la mise en œuvre par le transporteur des dispositions nouvelles fixées par l’arrêté multifluide, notamment en ce qui concerne la réalisation ou la mise à jour des études de sécurité (cf. § I-3-1), la mise à jour des PSI (cf. § I-3-2), la mise en place du SIG puis sa mise à jour (cf. § I-3-3), la définition du programme de mise en conformité des installations prévu par l’article 19.3 de l’arrêté multifluide, puis le suivi de la mise en œuvre de ce programme, les actions de porter à connaissance et de maîtrise de l’urbanisation (cf. § I-3-7). Elle fait systématiquement l’objet d’un rapport et d’une lettre au transporteur.

I – 3 – 7 PORTER A CONNAISSANCE ET MAITRISE DE L’URBANISATION

Les modalités pour porter à la connaissance des communes ou des groupements de communes l’information relative aux risques engendrés par les canalisations de transport, conformément à l’article L. 121-2 du code de l’urbanisme, sont fixées par la circulaire interministérielle du 4 août 2006, adressée aux préfets, aux DRIRE et aux DRE/DDE.

Les principes du porter à connaissance retenus sont simples. Le préfet doit informer le maire des risques technologiques présents sur sa commune, sous une forme suffisamment concrète et exploitable pour que le maire puisse prendre les mesures adaptées de protection de la population, notamment par la fixation de contraintes d’urbanisme dans le plan local d’urbanisme (PLU), ou lors de l’instruction des demandes de permis de construire si le PLU n’a pas encore pris en compte ces contraintes. La circulaire précise la nature des contraintes, a minima :

- dans la zone des effets irréversibles : vigilance et information du transporteur pour que celui-ci prenne les mesures adaptées, notamment pour qu’il mette en œuvre des dispositions compensatoires si le projet de construction ou d’aménagement entraîne un changement de catégorie d’emplacement ;

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- dans la zone des premiers effets létaux : interdiction de construction ou d’extension d’IGH et d’ERP de la 1ère à la 3ème catégorie (c’est-à-dire pouvant recevoir plus de 300 personnes) ;

- dans la zone des effets létaux significatifs : interdiction de construction ou d’extension d’IGH et d’ERP pouvant recevoir plus de 100 personnes.

Le scénario de référence à prendre en compte pour le calcul des distances d’effets est a priori le scénario de rupture complète, ou en tout cas celui qui engendre les effets les plus importants (dans certains cas de canalisations de liquides inflammables légers à forte pression, le rejet diphasique lié à une brèche intermédiaire peut engendrer des effets supérieurs à la rupture complète). Toutefois, si des dispositions compensatoires sont prises, permettant d’éviter les scénarios de rupture complète et de brèche moyenne (par exemple par la mise en place de dalles en béton associées à un grillage avertisseur, rendant extrêmement improbable l’agression de la canalisation par des travaux tiers), le scénario de référence résiduel est celui de la brèche de 12 mm de diamètre équivalent. Concernant la mise en œuvre des porters à connaissance, les étapes suivantes sont appliquées dans chaque région afin d’assurer le meilleur niveau de pertinence de l’information communiquée aux maires :

- établir le recensement exhaustif des canalisations de transport, et pour chacune d’elles des études de sécurité et PSI disponibles, conformément aux § I-3-1 et I-3-2 ci-dessus ;

- demander aux transporteurs concernés, dans un délai qui ne doit pas dépasser le 15 septembre 2009, la réalisation des études de sécurité et PSI manquants et la mise à jour des études de sécurité et PSI existants. La mise à jour doit être faite en tenant compte notamment des seuils définis par l’arrêté MEDD du 29/9/2005, de la taille de brèche réduite de 12 mm, et des points singuliers de la canalisations ;

- lorsqu’ils sont déjà disponibles (notamment pour le gaz naturel, à la date de la présente note) utiliser les tableaux génériques donnant, hors points singuliers, les distances d’effet en fonction du diamètre et de la pression, et valider avec les transporteurs concernés la possibilité de les appliquer aux canalisations correspondantes.

Les éléments disponibles ainsi réunis sont à utiliser en cas de sollicitation par un préfet ou par un maire, lors de la mise en révision d’un PLU ou pour répondre à une demande d’avis sur un permis de construire, en prenant soin de signaler, le cas échéant, les incertitudes qui subsistent si le processus ci-dessus n’est pas achevé. Dans un tel cas, une approche raisonnablement conservatoire sera retenue, afin que les ajustements ultérieurs qui devront être opérés, le cas échéant, soient très probablement dans le sens de la réduction des distances d’effets. Il est souhaitable, tant que le processus ci-dessus n’a pas abouti, que les DRIRE n’engagent pas de démarche systématique de porter à connaissance au-delà des réponses aux sollicitations mentionnées ci-dessus, et qu’elles invitent les préfets et les DDE qui souhaiteraient prendre ce type d’initiative, à attendre la réception et l’analyse des informations demandées aux transporteurs. Toutefois, pendant cette période transitoire, et sans attendre que le processus de collecte des études de sécurité rappelé plus haut soit achevé, les DRIRE proposeront aux préfets d’adresser aux maires de chacune des communes de leur département traversées par une canalisation de transport (ou susceptibles d’être concernées par les distances d’effets engendrées par une canalisation de transport traversant une commune voisine) une lettre donnant une information sur le processus en cours et invitant à la vigilance à proximité de la canalisation, d’une part sur tous travaux susceptibles de porter atteinte à l’intégrité de la canalisation, d’autre part sur tous projets de construction d’ERP de plus de 100 personnes ou d’IGH. Il s’agit alors d’une information et non d’un véritable porter à connaissance. Un modèle-type est fourni sur l’intranet pour cette lettre, applicable lorsque les distances d’effets ne sont pas connues, notamment s’agissant de certaines canalisations de transport d’hydrocarbures ou de produits chimiques pour lesquelles la DRIRE ne dispose ni d’une étude de sécurité ni d’un tableau générique indiquant les distances d’effets en fonction du diamètre et de la PMS de la canalisation. En l’absence totale de données validées pour déterminer la distance des effets significatifs pour la vie humaine qui doit être mentionnée dans le modèle-type, la valeur retenue sera celle du périmètre de sécurité défini dans le PSI de la canalisation concernée.

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II. DISTRIBUTION ET UTILISATION DU GAZ

II - 1 CADRE RÉGLEMENTAIRE Les missions des DRIRE relatives à la sécurité dans le domaine de la distribution du gaz par canalisations et de l’utilisation domestique de gaz sont décrites dans plusieurs textes législatifs et réglementaires énumérés dans trois tableaux de synthèse joints en annexe 2.

II - 2 DISTRIBUTION du gaz

II - 2 - 1 INTRODUCTION La distribution du gaz par canalisation est assurée par les opérateurs suivants :

1. GDF qui assure avec un réseau de 180 000 km environ l’essentiel de la distribution ;

2. les 17 opérateurs historiques (Gaz de Strasbourg, Gaz de Bordeaux, Gaz de Grenoble, etc.) qui, compte tenu de leur volume d’activité, n’ont pas été nationalisés lors de la création de Gaz de France ;

3. les nouveaux opérateurs de réseaux (nouvelles régies, sociétés d’économies mixtes, propaniers, etc.) agréés par la DIDEME dans le cadre de l’application des dispositions du décret n° 2007-684 du 4 mai 2007 relatif à l’agrément des distributeurs de gaz par réseaux publics. Cet agrément est délivré après avis technique de la DARQSI sur la base notamment des conclusions d’un audit réalisé par un tiers expert ;

4. les opérateurs de réseaux privatifs. Il s’agit de petits réseaux (de l’ordre de 4000) desservant en général des immeubles situés en domaine privé. Ils ne sont pas soumis à l’agrément précité, mais les dispositions de l’article 4 de l’arrêté du 13 juillet 2000 modifié (validation à terme d’une attestation de conformité aux dispositions de cet arrêté par un tiers expert) s’appliquent.

II – 2 – 2 MISSIONS DES DRIRE

A - Introduction Les DRIRE exercent en matière de distribution du gaz par canalisations, une surveillance périodique des opérateurs, interviennent en cas d’accident, constatent les infractions et mettent en œuvre le cas échéant des actions spécifiques.

B - Surveillance périodique des opérateurs

L’article 21 de l’arrêté du 13 juillet 2000 modifié impose à chaque exploitant d’adresser un bilan annuel à la DRIRE concernant les actions menées dans le domaine de la sécurité.

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A l’occasion de l’examen de ce bilan, la DRIRE effectue en règle générale une visite approfondie sur le terrain. Les modalités de surveillance sont rappelées dans le tableau ci-après :

Modalités de surveillance périodique des opérateurs de réseau de distribution

Catégories d’opérateur Niveau de surveillance Supports de contrôle

Tout type d’opérateur Règle générale : Une réunion annuelle et une visite approfondie une fois par an

Le contrôle est effectué à partir d’un référentiel à créer qui sera accessible à partir du site intranet du BSEI

Type 1 : GDF Une réunion annuelle avec la visite approfondie de 1/5 des centres régionaux par an

Type 2 : 17 régies historiques Application de la règle générale avec regroupement le cas échéant de la réunion annuelle et de la visite approfondie

Type 3 : Nouveaux opérateurs avec agrément DIDEME

Application de la règle générale avec regroupement le cas échéant de la réunion annuelle et de la visite approfondie Si l’ensemble des réseaux de gaz exploités par l’opérateur dessert moins de 200 installations intérieures, la surveillance est exercée selon une périodicité quinquennale

Type 4 : Opérateurs de réseaux privatifs

Pour les réseaux desservant plus de 200 installations intérieures : application de la règle générale avec regroupement, le cas échéant, de la réunion annuelle et de la visite approfondie Pour les autres opérateurs, une surveillance non systématique est exercée (voir commentaires ci-après)

L’application de la règle générale de surveillance annuelle des opérateurs de réseaux s’exerce, outre les opérateurs de type 1 et 2, sur ceux de type 3 dont l’ensemble des réseaux de gaz dessert plus de 200 installations. Le programme de cette surveillance est établi par le BSEI en liaison avec les DRIRE concernées. Elle comprend une revue documentaire au siège de l’opérateur ainsi qu’une visite approfondie d’un ou plusieurs réseaux exploités sur le terrain. Pour les opérateurs de type 4, les modalités de la surveillance non systématique seront précisées ultérieurement après analyse du retour d’expérience des opérations de surveillance systématique et mise en place des dispositions de l’article 4 de l’arrêté du 13 Juillet 2000 modifié, concernant la validation périodique de l’attestation de conformité par un organisme de contrôle.

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Il convient de noter enfin que le contrôle périodique de ces différents opérateurs peut être, sur certains points complexes (par exemple protection cathodique), complété par une expertise en s’appuyant sur les 2 dispositions de l’article 22-II de la loi du 3 janvier 2003 qui permet au ministre chargé de l’énergie ou au préfet du département de diligenter des analyses, expertises ou contrôles à la charge de l’exploitant.

C - Autres missions Les missions d’intervention en cas d’accident et de constat d’infraction sont décrites au chapitre III intitulé : « Missions transversales ». Des missions ponctuelles concernant des sujets spécifiques (mise en œuvre de nouvelles technologies par des opérateurs ou suppression de certaines sources de risques) peuvent être confiées aux DRIRE. Plus particulièrement, la surveillance des actions de résorption des canalisations en fonte grise réglementées par l’arrêté et la circulaire du 1er décembre 2005, s’inscrit dans ce cadre.

II – 3 Utilisation domestique du gaz

II - 3 - 1 MISSIONS DES DRIRE Les DRIRE exercent dans le domaine de l’utilisation domestique du gaz une surveillance périodique des organismes de contrôle des appareils à gaz et des installations intérieures de gaz. Elles interviennent en cas d’accident et constatent le cas échéant des infractions et peuvent mettre en œuvre des actions spécifiques.

II - 3 - 2 SURVEILLANCE DES ORGANISMES DE CONTROLE DES APPAREILS A GAZ ET DES INSTALLATIONS INTERIEURES

Cette surveillance porte sur un nombre très limité d’intervenants (actuellement inférieur à 5). Elle s’exercera, sur le plan national, sur la base d’une visite par an et par organisme, et sera pilotée par le BSEI.

II - 3 - 3 AUTRES MISSIONS Les missions d’interventions en cas d’accident et de constat d’infraction sont décrites au chapitre III intitulé : « Missions transversales ». Des missions ponctuelles concernant des sujets spécifiques (suppression de certaines sources de risques ou mise en œuvre de nouvelles technologies) peuvent être confiées aux DRIRE. Plus particulièrement, la surveillance de la mise en œuvre par GDF d’appareils de remplissage à domicile de véhicules fonctionnant au gaz s’inscrit dans ce cadre. III. MISSIONS TRANSVERSALES

III – 1 Missions des DRIRE en cas d’incident et d’accident

III – 1 – 1 ROLE DE LA DRIRE De façon générale, la législation et la réglementation (voir annexe 2) définissent l’étendue du contrôle des agents habilités, les modalités de contrôle et d’agrément des agents ainsi que les modalités d’accès aux installations et aux documents d'un exploitant.

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La procédure « Missions des DRIRE en situation accidentelle » tenue à jour sur l’intranet du BSEI, détaille les missions et pouvoirs des DRIRE en situation accidentelle, d’une part pour les canalisations de transport, et d’autre part pour la distribution et l’utilisation du gaz.

III – 1 – 2 INFORMATION ET COMMUNICATION EN CAS D ’ACCIDENT En matière de transmission d’information à l’administration centrale, il convient d’informer cette dernière sans délai à l’aide du modèle de fiche d’information contenue dans la procédure précitée, dans les cas suivants : - Réseaux de transport Conformément à l’article 16 de l’arrêté multifluide, et quel que soit le produit transporté ou le statut de la canalisation, le transporteur doit informer immédiatement le préfet, la DRIRE et le service chargé de la sécurité civile de tout accident, incident ou situation de danger susceptible de mettre en cause la sécurité des personnes ou des biens ou la protection de l’environnement. Si la première information est communiquée oralement, elle doit être confirmée par écrit dans les meilleurs délais. Les DRIRE doivent donc veiller à ce que tous les incidents et accidents répondant aux critères ci-dessus leur soient effectivement signalés par les transporteurs, et au minimum les suivants :

- toute fuite, brèche ou rupture survenant sur les canalisations, sur leurs accessoires ou sur leurs installations annexes (on en compte une dizaine par an en moyenne pour l’ensemble des réseaux de transport), même lorsque elles n’ont pas eu de conséquences graves ;

- tout dysfonctionnement ayant conduit à un rejet liquide ou gazeux dans l’environnement, et notamment tout lâcher de soupape ou toute ouverture accidentelle de vanne directement dans le milieu naturel (ces incidents sont actuellement mal comptabilisés ; on les estime à une vingtaine par an)

Cette information est systématiquement répercutée par courriel et sans délai au BSEI. Par ailleurs, sans que ces incidents aient à faire l’objet d’une information immédiate des DRIRE, il est important que les agressions de canalisations de transport qui ont pu être recensées par les transporteurs, bien qu’elles n’aient pas conduit à une fuite, soient comptabilisées et prises en compte dans le bilan annuel prévu par l’article 18 de l’arrêté multifluide. - Réseaux de distribution de gaz Il s’agit d’un événement significatif ayant entraîné une perte de confinement du produit (fuite de gaz) impliquant un déplacement important de personnes (plus de 200) ou suivie d’une explosion importante. Cette explosion doit avoir provoqué de gros dégâts (ruine totale d’un bâtiment) ou blessé gravement au moins une personne ou entraîné mort d’homme. - Installations domestiques de gaz En cas de fuite de gaz avec explosion, les critères précédents peuvent être appliqués.

Deux autres cas sont à signaler :

- une perte de confinement sans explosion (phénomène très rare) ;

- un dégagement de produits de combustion à l’intérieur d’un bâtiment entraînant l’intoxication oxycarbonée de personnes.

Ces accidents n’ont pas à faire l’objet d’une information immédiate des DRIRE. Ils doivent cependant, lorsqu’ils sont portés à la connaissance de la DRIRE, être signalés quand ils conduisent à l’hospitalisation de plusieurs personnes (de l’ordre de cinq ou plus) et doivent être considérés comme des accidents notables, de même que le décès par anoxie ou par intoxication oxycarbonée d’une ou de plusieurs personnes (hors suicide).

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III – 1 – 3 ENQUETE

L’enquête est définie comme la procédure d’instruction par laquelle l’administration réunit des informations, vérifie certains faits ou situations avant de prendre une décision. Le rapport d’enquête est un exposé écrit détaillé portant sur un fait ou un ensemble de faits ou de questions, en vue d’informer l’autorité compétente ou de l’aider à éclairer ses décisions. Il est établi suivant les dispositions contenues dans la procédure intitulée « établissement des rapports d’enquête dans les domaines transport multifluide, distribution et utilisation domestique du gaz » accessible sur le site intranet du BSEI. Il prendra notamment en compte les points suivants :

- description des installations concernées (localisation de l’événement, identité de l’exploitant, mesures d’entretien et des installations et appareils),

- constatations (position des installations concernées, témoignages recueillis, examen détaillé des accessoires, prélèvements d’échantillons de matières ou produits, examen des appareils accidentés des canalisations ou accessoires rompus, examen des cassures et fissurations, examens des résultats d’essais de laboratoires, etc.),

- recherche des causes de l’accident,

- mesures correctives envisageables. Les spécificités liées au transport, à la distribution et à l’utilisation domestique du gaz sont les suivantes : - Canalisations de transport

L’enquête est diligentée par un agent habilité en tronc commun conformément à l’instruction BSEI n° 05-288 du 29 août 2005.

La DRIRE adresse une information immédiate à l’administration centrale concernée dans les cas prévus au paragraphe III - 1 - 3 et à la préfecture suivant l’importance des accidents.

Si le PSI ou le Plan de Secours Spécialisé Matières Dangereuses ou le plan ORSEC sont mis en œuvre, la DRIRE peut être amenée à participer à la cellule de crise de la préfecture, à donner des conseils techniques, à la demande de cette dernière (type de risque, périmètre de sécurité établi, effets dominos éventuels sur des points particuliers, captage d’alimentation en eau potable risquant d’être touché…).

Lorsqu’il y a risque de pollution des eaux, les services de l’État concernés (DDASS, service de la police des eaux) devront être informés.

La marche à suivre pour mener une enquête est détaillée dans le mode opératoire intitulé « instruction des enquêtes en cas d’incident ou d’accident » accessible sur le site intranet du BSEI. L’instruction de l’enquête donne lieu à un ou plusieurs rapports. Le rapport final est transmis par la DRIRE à l’administration centrale avec copie au BARPI pour organise le retour d’expérience. Lorsque l’exploitation d’une canalisation de transport a été interrompue plusieurs jours, sa remise en marche est prononcée par un acte administratif (lettre du DRIRE, ou décision préfectorale ou arrêté préfectoral selon le règlement de sécurité), lorsque l’état de la canalisation ainsi que les mesures curatives, correctives et préventives du transporteur sont jugées acceptables. La subdivision concernée est destinataire d’une copie des rapports et actes de remise en service. La direction centrale du service des essences des armées (DCSEA) est chargée du suivi en service des oléoducs intéressant la défense, en lieu et place de la DRIRE. En cas d’incident ou accident, la DRIRE territorialement compétente intervient en premier ressort, durant la phase de crise. A cet effet, les agents de la ou des subdivision(s) concernée(s) et la division possèdent une version à jour du PSI. L’enquête, une fois la crise terminée, sera menée par la DCSEA. - Distribution et utilisation du gaz

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Une enquête peut être ouverte à la demande de l’administration centrale ou si le directeur régional de l’industrie, de la recherche et de l’environnement le juge utile. Pour ce dernier critère, l’article 21 de l’arrêté du 13 juillet 2000 modifié et l’article 32 de l’arrêté du 2 août 1977 concernant respectivement les réseaux de distribution et les bâtiments d’habitation indiquent notamment que « le DRIRE peut, s’il le juge utile, procéder à une enquête dont les résultats accompagnés de son avis sur les responsabilités engagées sont portés à la connaissance du ministre chargé de la sécurité du gaz, du préfet et du procureur de la République. » La décision de mener une enquête prend en compte notamment la complexité de l’accident, et sa gravité. Tout accident ayant entraîné des dégâts important, blessé gravement une ou plusieurs personnes ou entraîné mort de personnes, fait l’objet d’une enquête.

III – 1 – 4 INDICATEUR LOLF

Outre la procédure d’urgence précitée, il convient de rappeler que, dans le cadre du suivi de l’indicateur LOLF concernant les accidents gaz, l’instruction BSEI n° 06-069 du 24 février 2006 demande à chaque DRIRE de comptabiliser, depuis le 1er janvier 2006, les accidents ayant entraîné des dommages corporels, et relatifs aux installations de gaz combustible ainsi qu’au transport et à la distribution de gaz par canalisation. Les domaines du transport de gaz par canalisation, de la distribution de gaz par canalisation et de l’utilisation domestique du gaz naturel, GPL ou GNL sont concernés. Les données du recensement de chaque DRIRE sont ensuite transmises au BSEI, en temps réel aux heures ouvrables, pour permettre un suivi et un traitement des données au niveau national.

III – 2 Habilitation des agents La connaissance des spécificités à la fois réglementaires et techniques des domaines du transport, de la distribution et de l’utilisation domestique du gaz nécessite la formation et l’habilitation d’agents dans les DRIRE. Dans les domaines du transport et de la distribution, les modalités d’habilitation des agents sont définies dans l’instruction BSEI n°05-288 prise en application du décret n°2004-1468 du 23 décembre 2004. Cette instruction définit les exigences minimales en matière d’habilitation des agents des DRIRE, pour l’exercice des missions d’instruction, de contrôle et de surveillance qui leur sont confiées en matière de sécurité des canalisations de transport ou de distribution de fluides sous pression. Concernant le domaine de l’utilisation domestique de gaz, il n’apparaît pas nécessaire d’exiger une habilitation des agents qui seront appelés à intervenir. Il est en revanche recommandé que ces derniers soient choisis si possible parmi ceux intervenant déjà pour le transport et la distribution, et qui ont été habilités à cet effet.

III - 3 SANCTIONS Les constats d’infraction peuvent donner lieu à des sanctions définies dans les législations et réglementations spécifiques à chacun des domaines, transport, distribution et utilisation domestique. Les références réglementaires indiquant les principales sanctions sont regroupées dans l’annexe 3.

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Document n° 4

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Annexe : Modèle d’arrêté infligeant une amende administrative suite au constat d’un manquement constaté dans le cadre d’une inspection de chantier

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Annexe : Modèle d’arrêté infligeant une amende administrative suite au constat d’un manquement constaté dans le cadre d’une inspection de chantier

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Annexe : Modèle d’arrêté infligeant une amende administrative suite au constat d’un manquement constaté dans le cadre d’une inspection de chantier

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Annexe : Modèle d’arrêté infligeant une amende administrative suite au constat d’un manquement constaté dans le cadre d’une inspection de chantier

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Annexe : Modèle d’arrêté infligeant une amende administrative suite au constat d’un manquement constaté dans le cadre d’une inspection de chantier

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Annexe : Modèle d’arrêté infligeant une amende administrative suite au constat d’un manquement constaté dans le cadre d’une inspection de chantier

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Annexe : Modèle d’arrêté infligeant une amende administrative suite au constat d’un manquement constaté dans le cadre d’une inspection de chantier

1 Non respect des articles 7.2.7 (interventions à proximité de branchements pourvus d’affleurant visible), 7.3.1 (techniques à ciel ouvert)

et des fiches TF4 (dégagement d’ouvrages encore visibles) et TST3 (fusée non localisable)

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Annexe : Modèle d’arrêté infligeant une amende administrative suite au constat d’un manquement constaté dans le cadre d’une inspection de chantier

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Annexe : Modèle d’arrêté infligeant une amende administrative suite au constat d’un manquement constaté dans le cadre d’une inspection de chantier

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Cadre réservé à l’administration

Document n° 5

Questionnaire à remplir et rendre obligatoirement

avec votre copie, même vierge

Répondez au questionnaire en cochant la réponse qui vous semble juste

1) Par qui est rempli et signé le constat contradictoire d’arrêt de travaux ?

� L’exécutant des travaux et le responsable de projet

� Je ne sais pas

� L’exploitant du réseau concerné et l’exécutant des travaux

� L’exploitant du réseau concerné et le responsable de projet 2) Lors d’un contact avec un conducteur électrique isolé endommagé, la personne concernée risque :

3) Je dois réaliser des travaux à l’aplomb d’une ligne aérienne et je dois prendre en compte la hauteur

des conducteurs. Que faire ?

� Je vérifie visuellement que la hauteur de surplomb est suffisante

� J’utilise une perche graduée isolante pour mesurer la hauteur de la ligne

� Je ne sais pas

� Je me réfère au récépissé de DICT et au guide technique

� L’électrisation et une brûlure

� Je ne sais pas

� Seulement une brûlure

� Seulement l’électrisation

N° de dossier : A remplir par le candidat (cf convocation)

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4) Ce coffret est un affleurant de réseau :

� Electrique

� Je ne sais pas

� De gaz

� D’eau potable

5) Lorsqu’un responsable de projet (ou maître d’ouvrage) prévoit de faire intervenir plusieurs

entreprises sur un même chantier de travaux, une autorisation d’intervention à proximité des réseaux (AIPR) doit être délivrée à au moins :

� L’ensemble des personnes chargées sous sa direction de préparer et de suivre le projet de travaux

� Deux personnes chargées sous sa direction de préparer et suivre le projet de travaux

� Je ne sais pas

� Une personne chargée pour son compte de préparer et suivre le projet de travaux 6) Après avoir relancé les exploitants n’ayant pas répondu dans le délai réglementaire à la DICT, je

peux commencer les travaux deux jours après cette relance même sans réponse d’un exploitant :

� D’un réseau de transport d’hydrocarbures

� D’un réseau téléphonique

� D’un réseau électrique

� Je ne sais pas 7) En cas d’endommagement d’une canalisation de gaz avec fuite, la règle des 4A signifie :

� Je ne sais pas � Arrêter, Alerter, Aménager, Accueillir � Avertir, Arranger, Arrêter, Accueillir � Alerter, Agir, Aménager, Accompagner

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8) Dans lequel des cas suivants le responsable de projet est dispensé de DT ?

� Le reprofilage de fossés

� Je ne sais pas

� Le décapage d’une chaussée à moins de 15 cm de profondeur

� Les travaux agricoles ou horticoles à moins de 40 cm de profondeur 9) Qui doit maintenir en état le marquage piquetage pendant toute la durée des travaux ?

10) Un exploitant de réseau fléxible mentionne la classe de précision A dans les plans envoyés en

réponse à une DT ou une DICT. Cela signifie que l’incertitude maximale de localisation est :

� Inférieure ou égale à 40 cm

� Je ne sais pas

� Inférieure ou égale à 50 cm

� Inférieure ou égale à 1,5 m 11) De combien de jours ouvrés dispose l’exploitant pour répondre à une lettre de relance suite à non

réponse à une DICT ?

� Je ne sais pas

� 2 jours

� 7 jours

� 3 jours 12) Le relevé des coordonnées d’un point du tracé d’un réseau enterré se fait sur :

� Je ne sais pas

� Le fil d’eau de ce réseau ou de son fourreau

� La génératrice supérieure de ce réseau ou de son fourreau

� L’axe de ce réseau ou de son fourreau

� L’exploitant du réseau

� Je ne sais pas

� Le service technique de la commune

� L’exécutant des travaux

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13) Un tuyau noir :

14) Si le marché de travaux ne prévoit pas de clauses spécifiques, la DT :

� Reste valide sans limite de temps

� Je ne sais pas

� Est seulement valide six mois

� Est seulement valide trois mois

15) Je pose un réseau de gaz. Quel doit être l’écart minimum avec le réseau électrique existant ?

16) Dans le cas où des branchements de réseaux électriques non cartographiés sont présents dans

l’emprise de travaux importants situés en unité urbaine, il y a dispense d’investigations complémentaires lorsque ces branchements sont :

� Tous pourvus d’un affleurant visible situé au carrefour de deux rues

� Tous pourvus d’un affleurant visible depuis le domaine public et rattachés à un réseau principal identifié

� Aéro-souterrains

� Je ne sais pas

� Est toujours une canalisation d’eau

� Je ne sais pas

� Est nécessairement une canalisation d’eau ou une canalisation de gaz

� Peut être n’importe quel type de réseau

� 20 cm

� 40 cm

� Je ne sais pas

� 5 cm

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17) Parmi les réseaux suivants, un seul est classé non sensible pour la sécurité par la réglementation.

Lequel ?

� Je ne sais pas

18) Lors d’un terrassement au-dessus d’une canalisation, le grillage avertisseur risque d’être absent :

� Un réseau d’assainissement

� Un réseau de chaleur

� Un réseau de tramway

� Je ne sais pas

� Lorsque la canalisation est classée non sensible pour la sécurité (assainissement par exemple)

� Pour tous les types de canalisation � Lorsque la canalisation est flexible

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19) En tant qu’exécutant des travaux, je dois pendant toute la durée du chantier :

� Conserver un exemplaire du marché de travaux sur le chantier

� Conserver un exemplaire du récépissé de DICT sur le chantier

� Je ne sais pas

� Conserver un exemplaire du récépissé de DT sur le chantier

20) Je dois poser, sous un trottoir à revêtement dur, un branchement d’eau neuf dans la zone

d’incertitude de localisation d’un réseau de gaz existant. Je peux employer :

� Une mini-pelle jusqu’à ce que je trouve le grillage avertisseur jaune du réseau de gaz, puis un camion aspirateur, une pioche à air ou une pelle à main

� Un marteau piqueur pour le revêtement de surface, puis un camion aspirateur, une pioche à air ou une pelle à main

� Je ne sais pas

� Une fusée non guidée à partir d’un regard existant 21) Lorsque l’exploitant de réseau ne fournit pas de plan en réponse à la DICT, qui a la responsabilité

d’effectuer le marquage-piquetage dans le cadre d’une réunion sur site ?

� Le responsable du projet (ou maître d’ouvrage)

� L’entreprise de travaux

� Je ne sais pas

� L’exploitant du réseau 22) Ces repères indiquent un réseau :

23) La DT-DICT conjointe doit être remplie :

� Par le responsable de projet pour le volet DT et par l’exécutant pour le volet DICT

� Je ne sais pas

� Entièrement par le responsable de projet

� Entièrement par l’exécutant des travaux

� De distribution de gaz

� Je ne sais pas

� De transport de gaz

� D’hydrocarbures

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24) Lors de travaux sans tranchée avec fusée pneumatique, la trajectoire de la fusée doit être

surveillée :

25) Laquelle de ces situations est acceptable ?

� J’utilise une trancheuse à 1,10 mètre du marquage d’un réseau enterré de classe de précision A

� J’utilise une mini-pelle à 0,90 mètre du marquage d’un branchement de gaz pourvu d’affleurant

� J’utilise un brise roche hydraulique à 40 cm du marquage d’un réseau flexible de classe de précision A

� Je ne sais pas 26) Pour des travaux non soumis à permis de construire, la DT et la DICT sont obligatoires si les

travaux s’approchent (en projection horizontale) d’une ligne à basse tension à moins de :

� Je ne sais pas

� A la fin du parcours

� Au lancement

� Durant tout le parcours

� 5 mètres

� 1,5 mètre

� 3 mètres

� Je ne sais pas

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27) Pour une échelle de plan au 1/200, 1 cm sur un plan représente combien sur le terrain ?

� Deux cents mètres

� Je ne sais pas

� Deux mètres

� Vingt mètres 28) Une personne prend une décharge électrique et reste en contact avec le câble électrique. Que dois-je

faire en tout premier ?

29) Lors de travaux, je découvre un réseau qui présente un écart notable de localisation mettant en

cause la poursuite du chantier. Que dois-je faire ?

� Je poursuis le chantier en prenant toutes les mesures de sécurité nécessaires puis informe le maître d’ouvrage du réseau en cause pour me dégager de toute responsabilité

� Je ne sais pas

� Je contacte directement l’exploitant du réseau en cause qui doit immédiatement procéder à la mise en sécurité du réseau

� J’arrête les travaux, j’alerte le responsable de projet (maître d’ouvrage) et j’attends sa décision écrite sur les mesures à prendre

� Je cherche le compteur et je coupe le courant

� Je dégage la personne avec une seule main

� Je ne sais pas

� J’appelle les pompiers

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30) Je dois intervenir sur un branchement gaz enterré sous un trottoir. Pour dégager la surface dure, je peux utiliser :

� Une trancheuse réglée à 30 cm de profondeur maximum

� Un marteau piqueur

� Je ne sais pas

� Une scie circulaire réglée à 30 cm de profondeur maximum

31) Une entreprise exécutant des travaux non urgents doit délivrer une autorisation d’intervention à

proximité des réseaux :

� A l’encadrant des travaux et aux conducteurs d’engins intervenant sur le chantier

� A l’ensemble du personnel intervenant sur le chantier

� Je ne sais pas

� Uniquement aux conducteurs d’engins intervenant sur le chantier 32) Quel type de réseau est relié à ce bâtiment ?

� Electrique

� Gaz

� Assainissement

� Je ne sais pas

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33) En réponse à une DT ou à une DICT, lorsqu’un exploitant de réseau fournit les données de

localisation de son réseau lors d’une réunion sur site sans préciser la classe de précision de ces données, la classe de précision à retenir est :

� Toujours la classe A

� La classe de précision doit toujours être précisée par l’exploitant

� La classe A si le réseau est sensible, la classe B ou C si le réseau n’est pas sensible

� Je ne sais pas

34) Quand je travaille près d’une ligne aérienne haute tension, le godet doit toujours se trouver à plus de :

� 5 mètres

� 7 mètres

� Je ne sais pas

� 3 mètres

35) En matière de cartographie, laquelle de ces affirmations est exacte ?

� Les indications quant à la position des ouvrages enterrés figurant sur les plans sont précises à plus ou moins 40 cm

� Je ne sais pas

� Tous les branchements gaz sont reportés sur la cartographie

� La classe de précision figure dans le récépissé de l’exploitant à une DT ou DICT

36) Lorsque la zone d’incertitude d’un réseau n’est pas indiquée par le marquage, je considère que sa largeur de part et d’autre est de :

� 1,5 mètre

� Je ne sais pas

� 1 mètre

� 0,5 mètre

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37) Parmi les travaux suivants, quels sont ceux qui répondent à la définition de « Travaux Urgents » ?

� Je ne sais pas

� Les travaux de rétablissement d’un service public après une coupure accidentelle

� La pose de mobiliers urbains pour une manifestation

� Les travaux de raccordement d’une nouvelle habitation 38) Laquelle de ces bornes signale un réseau enterré sensible pour la sécurité ?

� � � � Je ne sais pas 39) Pour traiter le cas où un exploitant de réseau sensible ne répond pas dans le délai réglementaire à

la DICT et à sa relance, le marché de travaux doit contenir une clause prévoyant que l’exécutant :

� Démarre les travaux après un délai complémentaire de neuf jours

� Démarre les travaux en prenant les précautions particulières prévues par le guide technique

� Je ne sais pas

� Ne subit pas de préjudice lié au report des travaux 40) Sur ce schéma, le réseau jaune est en :

� Classe C

� Classe B

� Classe A

� Je ne sais pas


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