EXPORTATION ET INTERNETEXPORTATION ET INTERNET
Conférence club des exportateursConférence club des exportateursCCI - Clermont-Ferrand/IssoireCCI - Clermont-Ferrand/Issoire
2 septembre 20022 septembre 2002
EXPORTATION ET INTERNETEXPORTATION ET INTERNET
Conférence club des exportateursConférence club des exportateursCCI - Clermont-Ferrand/IssoireCCI - Clermont-Ferrand/Issoire
2 septembre 20022 septembre 2002
Sommaire - Première partie - 30 ’Amandine Desjonquères
I - Principes généraux - Quelques rappels sur la fonction Internet
Textes applicables Création de site
Encadrements contractuels Déclaration CNIL Mentions légales et obligatoires
Nom de domaine Gestion de Propriété intellectuelle
II - Commerce électronique Contrats conclu à distance Paiement Preuve et signature électronique distribution Mise en place d’un réseau parallèle sécurisé
Sommaire - 2ème partie - 30 ’Dominique Andrieux
II - Aspects propres à l ’export Droit applicable fiscalité Aspects pratiques du commerce électronique
appliqués à l ’export
III - Quelques questions stratégiques Quelle est mon activité ?
Vente ou prestation ? B to B ou B to C ?
Quel est le mode de fonctionnement du marché de mon produit ? Débat et discussion
I - Principes générauxI - Principes générauxI - Principes générauxI - Principes généraux
1 - L ’encadrement législatif
Loi du 1er août 2000 modifiant la loi du 30 septembre 1986.
Décret du 30 mars 2001 relatif à la signature électronique.
Directive du 22 mai 2001 sur l’harmonisation de certains aspects du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information.
Projet de loi sur la société de l’information (LSI) du 13 juin 2001.
Ordonnance du 23 août 2001.
2 - Création d ’un site2 - Création d ’un site2 - Création d ’un site2 - Création d ’un site
Constitution d’un site Web
La mise en place du site suppose Une connexion au réseau de l ’Internet via un fournisseur
d ’accès La réalisation du contenu du site Des contrats de partenariat publicitaire Une réservation du nom de domaine Une déclaration CNIL en cas de constitution d ’un fichier Des mentions légales sur le site
Le fonctionnement d’un site suppose Un contrat de fourniture d ’accès au réseau Un contrat d ’hébergement par un serveur Un contrat de maintenance du site
Définitions
Le contrat d’accès au réseau Ce contrat permet d’accéder à Internet et de disposer de
courrier électronique Le fournisseur d’accès dispose d’ordinateurs reliés en
permanence à l’Internet par une liaison à haut débit Ce sont la plupart du temps des contrats d’adhésion avec un
rapport de force déséquilibré
Le contrat d ’hébergement Contrat entre un utilisateur et une entreprise possédant un
serveur, par lequel le fournisseur héberge sur ses propres machines le site web de l ’utilisateur
Le serveur accueille et stocke les informations fournies par l ’utilisateur et les rend accessibles sur le réseau
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Responsabilité des prestataires de service en ligne, de l’«hébergeur»
La directive sur le Commerce Électronique du 8 juin 2000
Principe : absence de responsabilité de l ’«hébergeur» sous 2 conditions : il ne doit pas avoir effectivement connaissance de
l ’activité illicite, il doit procéder au retrait des informations illicites
dès qu’il en a connaissance.
La loi du 1er août 2000 Responsabilité de l ’«hébergeur» si manquement aux
obligations suivantes absence d ’action suite à saisine par autorité
judiciaire manquement à l’obligation d’identifier ses abonnés
Responsabilité fournisseurs du contenu : responsabilité comme auteur
Responsabilité fournisseurs d’accès rarement reconnue
Mentions légales - obligatoires
L’identification Loi 1er Août 2000 relative à la liberté de
communication (art. 43-10 loi 30 sept. 1986)
Coordonnées complètes de l’éditeur du site Nom du directeur de la publication Coordonnées de l’hébergeurs du site Coordonnées de l ’autorité compétente si l ’activité
est soumise à un règlement d ’autorité
Les informations sont facultatives pour les non professionnels
Conditions Générales de Vente Le droit applicable et clause attributive de compétence
Les modalités de commande, de règlement et de transport
Les délais de livraison
La responsabilité
Le droit de la consommation : délai de rétractation et produits réglementés..,
Mentions légales - obligatoires
Nom de domaineNom de domaine
La nature juridique du nom de domaine C ’est le point d ’entrée sur Internet
élément identifiant qui permet de localiser et mémoriser un site
signe de ralliement de la clientèle
Le choix de l ’extension Au départ il n ’existait que 7 gTLDs (generic top level
domains) : zone d ’activité domaine.com (sociétés commerciales) domaine.net (sociétés en rapport avec le réseau Internet) domaine.org (sociétés non commerciales) domaine.gov (gouvernement US) domaine.mil (organisations militaires US) domaine.edu (universités US) domaine.int (organisations internationales) 13
Puis ont été créés les ccTLDs (country codes top level domains) : zone géographique
domaine.fr (pour la France) domaine.jp (pour le Japon) domaine.nz (pour la Nouvelle Zélande…)
L ’enregistrement d ’un nom de domaine en .fr
Les règles sont plus contraignantes en .fr Le NIC France (www.nic.fr) => AFNIC Le passage obligé par un FAI (fournisseur d ’accès à
Internet) Le respect de la charte de nommage :
un nom de domaine doit contenir au minimum 3 lettres règles propres pour chaque catégorie
.fr extrait K bis .tm.fr certificat INPI .asso.fr récépissé de déclaration à la préfecture .notaires.fr documents spécifiques pour chaque domaine
sectoriel .com.fr aucun document spécifique à l ’exception des
coordonnées du déposant
Le choix d ’un nom générique est impossible en .fr
L’enregistrement d’un nom de domaine en .com ou .net
La règle d’attribution est simple : “premier arrivé, premier servi”.
Aucun contrôle ni sur l ’identité du déposant ni sur le bien-fondé de sa demande
Les bureaux d ’enregistrement : L ’ICANN 14 bureaux nationaux
C ’est de là que viennent tous les conflits
Les conflits sur les noms de domaine
Les conflits en « .fr » Règles d ’enregistrement très strictes:
peu de conflits
Les conflits en « .com » Application systématique de la règle « premier arrivé,
premier servi » Aucun contrôle a priori : Règles d ’applications des principes directeurs
régissant le règlement uniforme des litiges relatif au nom de domaine
Compétence du centre d ’arbitrage et de médiation de l’OMPI
Cybersquatting
Les conflits nationaux sur les noms de domaine
Noms de domaine et droits antérieurs Conflits avec une marque
Soit la marque est simplement enregistrée– dans la même classe : il y a contrefaçon– dans une autre classe : application du
principe de spécialité
Soit la marque est notoire, le nom de domaine doit être retiré quels que soient les services ou produits distribués
Conflits avec une dénomination sociale, un nom commercial ou une enseigne
Conflits avec les autres signes distinctifs L ’appellation d ’origine contrôlée Le nom de commune (Commune d ’Elancourt,
TGI de Versailles, ord. réf., 22 octobre 1998)
Conflits avec le droit d ’auteur et les droits de la personnalité
3 - Gestion de la Propriété 3 - Gestion de la Propriété Industrielle Industrielle sur Internetsur Internet
3 - Gestion de la Propriété 3 - Gestion de la Propriété Industrielle Industrielle sur Internetsur Internet
Gestion de la Propriété Industrielle sur Internet
Récapitulatif des éléments protégés par le droit de la Propriété Industrielle
Droit d ’auteur : œuvre de l’esprit, logiciel Droits voisins: d’un artiste interprète, des producteurs de
phonogrammes, de vidéogrammes, de programmes audiovisuels
Bases de données: droit d ’auteur, droit extraction déloyale Marques: françaises, communautaires, internationales Dessins et modèles Brevets
Deux axes Protéger son œuvre (vis à vis des prestataires informatiques et
des tiers) Ne pas contrefaire l’œuvre d ’autrui
Intégration dans le site d ’œuvres protégées (cf Le Grand Secret de Gübler)
Autorisation nécessaire avant de numériser une œuvre du titulaire ou du cessionnaire des droits et éventuellement du propriétaire de l ’œuvre
Comment obtenir les autorisations ? Recherches auprès de l ’INPI (dessins, modèles,
marques) Rechercher l ’auteur ou la société de gestion
collective Contact avec l ’éditeur
Prix de l’autorisation Solution pour minimiser :
utiliser des éléments non protégés ou tombés dans le domaine public,
droit de citation (forfait mensuel SACEM : 80 €euros)
Droit moral et droit de paternité
Protection contre la violation de ses droits
Encodage des œuvres (encryptage, autorisation payante)
Protection du site Web lui même
protection du nom de domaine par dépôt de marque droit d’auteur
protection du contenu par le droit d’auteur si originalité œuvre multimédia interactive Avertissement de l ’utilisateur interdiction de reproduire le contenu du site pour un usage
autre que privé agir en contrefaçon
«Licéité» du contenu de l’information«Licéité» du contenu de l’information
Le droit de la presse: la loi du 29 juillet 1881 s ’applique sur Internet
Droit de réponse en cas d ’imputation susceptible de porter atteinte à l ’honneur ou à la réputation d ’une personne physique ou morale (délai : 3 jours à compter de la diffusion)
Responsabilité en cascade : sont considérés comme auteurs principaux des infractions le directeur des publications à défaut l ’auteur du message incriminé à défaut le producteur
Prescriptions : 3 mois Délits : diffamation et injure (ex: RATP) Autres délits : provocation aux crimes, délits racistes, délits
contre la chose publique, contre les chefs d ’États étrangers, les publications interdites, la provocation au suicide
Le respect de la vie privée et des droits de la personnalité s ’appliquent sur Internet
Atteinte au respect de la vie privée L ’article 9 cciv « chacun a droit au respect de sa vie
privée ». L ’autorisation donnée par une personne d ’utiliser son
image dans la presse écrite ne vaut pas forcement sur Internet. L ’image ne doit pas être utilisée dans contexte dénaturant (ex: jurisprudence Estelle Hallyday).
Atteinte à la présomption d’innocence L ’article 9-1 cciv « chacun a droit au respect de la
présomption d ’innocence ».
«Licéité» du contenu de l’information«Licéité» du contenu de l’information
Les déclarations préalables
Loi 6 janvier 1978 dite « Informatique et libertés »
Directive du 24 octobre 1995
Projet de loi du 18 juillet 2001 en cours de
discussion
Les déclarations préalables auprès de la CNIL :
Une déclaration ordinaire ou simplifiée (fichiers
clients, fichiers fournisseurs, fichiers de paie
du personnel, etc.) Une déclaration spécifique pour le traitement de
données collectées via un site Internet
II - Commerce électroniqueII - Commerce électroniqueII - Commerce électroniqueII - Commerce électronique
Le contrat conclu à distance
Directive commerce électronique du 8 juin 2000 et projet de loi sur la société de l ’information (LSI) - Directive vente à distance du 20 mai 1997 et ordonnance de transposition du 23 août 2001.
Les informations obligatoires (avant la commande) : Informations sur le vendeur Informations sur le produit ou le service Informations sur le prix (taxes, frais de livraison…) Informations sur la commande
Le contrat conclu à distance
La passation de la commande :
Système du « double clic » (confirmation acceptation par le client)
Confirmation des informations données Le droit de rétractation (7 jours francs à compter de la
livraison, sans aucun motif) Livraison dans les 30 jours à compter de la commande En cas d’indisponibilité du produit
- obligation d ’information
- obligation de remboursement au plus tard dans les 30 jours à compter du paiement
Les moyens de paiements
Textes applicables directive 18 septembre 2000 Loi du 13 mars 2000 Décret du 30 mars 2001
Le paiement en ligne suppose la preuve de l ’ordre de paiement et du
paiement La sécurisation du paiement
Les différents modes de paiement
La carte bancaire
La monnaie électronique
La carte prépayée
La CB virtuelle
Le téléphone surtaxé
3 - La preuve électronique3 - La preuve électronique3 - La preuve électronique3 - La preuve électronique
Textes
Directive 13.12.1999 prévoyait l ’adoption par les États membres d ’une législation sur la signature électronique
Loi du 13 mars 2000 : reconnaissance légale en droit français de la signature électronique
Article 1316 à 1316-4 du code civil
Décret du 30 mars 2001 qui précise les conditions dans lesquelles la signature électronique est présumée fiable jusqu ’à preuve du contraire
La preuve électronique
Force probante de l ’écrit électronique à la double condition : de l'identification de celui dont l'écrit émane à la conservation de l'écrit dans des conditions
de nature à en garantir son intégrité.
La signature électronique consiste : en l'usage d'un procédé fiable d'identification garantissant son lien avec l'acte auquel elle
s'attache.
La signature électronique sécurisée permet de répondre techniquement aux trois objectifs juridiques relatifs au de droit de la preuve :
identification de l ’auteur du message
volonté de s ’engager
garantie de l ’intégrité du message émis (procédé de hachage)
Les prestataires de services certificateurs agrées par l ’État les plus connus :
Certplus Certinomis Vivaup Magicaxess
La CCIP et le Greffe du Tribunal de Commerce de Paris délivrent des certificats
Les Prestataires de Services de Certification
Comment obtient-on le droit de signer ?
Connexion au site d ’un prestataire de services certificateur
Enregistrement en remplissant un formulaire en ligne
Les prestataires de services certificateurs demande des informations en ligne ou sur papier
Plus les renseignements sont nombreux et précis, plus la certification a un niveau élevé de fiabilité
Le prix d’une signature numérique
Est fonction de l ’utilisateur (particulier ou entreprise), et de la procédure d ’enregistrement choisie
Par exemple, chez Certinomis, le coût est de 22,87 à 60,98 Euros par an
Le certificat est valable 1 ou 2 ans
La signature électronique est-elle fiable ?
Le PSC : Entreprise privée qui peut être tentée de négliger les procédures de vérifications coûteuses pour réaliser un profit à court terme
Pour certains, les certificats devraient être délivrés par des organismes gouvernementaux
En cas de fraude, responsabilité de droit commun des prestataires de services certificateurs (présomption de responsabilité établit par la directive)
Conclusion = 4 Étapes
Demander à un prestataire de services certificateur : Clé privée Clé publique Certificat numérique
S ’équiper d ’un logiciel de signature électronique (Outlook propose une fonction de signature et de chiffrement)
Signer avec sa clé privée et envoyer la clé publique avec le message et le certificat
Destinataire vérifie l ’identité avec son logiciel de déchiffrement
Signature électronique
NB: Opérations transparentes pour les opérateurs
4 - La coexistence d’Internet et des réseaux de distribution
Les conditions de la coexistence d’Internet
et des réseaux de distribution
La mise en place d ’un réseau parallèle sécurisé
Les principes posés par le Droit de la Concurrence
« Chaque distributeur doit être libre de recourir à Internet pour faire de la publicité ou pour vendre ses produits. Une restriction à l ’utilisation d ’Internet pour les distributeurs ne serait compatible avec le règlement d ’exemption par catégorie que dans la mesure où la promotion ou les ventes via Internet entraînent la réalisation de ventes actives vers les territoires exclusifs ou aux clientèles exclusives d ’autres distributeurs…
…le fournisseur peut imposer des normes de qualité pour l ’utilisation du site Internet à des fins de vente de ses produits… L ’interdiction catégorique de vendre sur Internet ou sur catalogue n ’est admissible que si elle est objectivement justifiée.
Quoi qu ’il en soit le fournisseur ne peut se réserver les ventes ou la publicité sur Internet ».
Considérant (51) Ligne directrices restrictions verticales 13/10/2000
Des conditions communes à toutes les formes de distribution
Liées aux droits de propriété intellectuelle Respect des conditions d ’utilisation des
signes distinctifs (marques, logos…). Utilisation du nom de domaine : Affaire Sony,
CA de Versailles, 14 septembre 2000.
Liées au droit de la concurrence Concurrence déloyale Parasitisme commercial Coexistence de deux canaux de distribution
Des conditions spécifiques à certaines formes de distribution
Les conditions propres à la distribution sélective : le rôle des critères qualitatifs
Affaire Pierre Fabre, CA Versailles, 2 déc. 1999.
Affaire Yves Saint-Laurent, décision de la Commission Européenne du 16 déc. 1991.
Des conditions spécifiques à certaines formes de distribution
Les conditions propres à la distribution exclusive Respect de l’exclusivité territoriale : sauf
atteinte à la libre circulation des produits (Article 28 du Traité CE).
Application de la distinction ventes actives / ventes passives (Point 51 des Lignes Directrices).
Les conditions propres à la franchise Le rôle du savoir faire : respect des techniques
commerciales préalablement expérimentées et constamment mises au point.
La mise en place d’un réseau parallèle sécurisé
Un choix propre à chacun Interdiction systématique Autorisation partielle Intégration du commerce en ligne :
- Le site unique de la tête de réseau
- Les sites relais des distributeurs
De nécessaires aménagements contractuels Concernant les signes distinctifs Concernant le nom de domaine Procédures de contrôle et d’agrément préalables Politique de rémunération adaptée
II - Aspects spécifiques à l ’exportII - Aspects spécifiques à l ’exportII - Aspects spécifiques à l ’exportII - Aspects spécifiques à l ’export
Loi applicable et tribunal compétent
Règles générales applicables à l ’organisation de l ’activité applicables au commerce électronique applicables à la communication électronique
Règles spécifiques Propriété Littéraire et Artistique Répression pénale
La fiscalité
Vente de produits numériques en ligne soumise à la TVA en Europe.
III - Quelques questions stratégiquesIII - Quelques questions stratégiques
DiscussionDiscussion
III - Quelques questions stratégiquesIII - Quelques questions stratégiques
DiscussionDiscussion