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Politiqueséconomiques

La balance

des paiements 

:Ce document est dédié à l’étude des différents composantes et rubriques de la balance des paiements, considéré comme l’un des documents comptable des plus importants. Quels sont donc les objectifs recherchés derrière son élaboration ? et quelles sont les spécificités que présente la balance des paiements marocaine.

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Plan de l’exposé   :

Introduction au sujet

AXE 1   : Généralités sur la Balance des paiements

A. D éfinition et caractéristiques de la BDP B. Intérêt de la balance des paiements C. Structure d’une BDP

I. Compte des transactions courantes 1. La balance commerciale:2. La balance des invisibles:3. La balance des transferts unilatéraux:

II. Compte de capital et d’opérations financières 1. Le compte capital2. Le compte d’opérations financières

III. Erreur et omission: D. Les facteurs qui agissent sur la balance des

paiements

AXE 2   : Les mécanismes d’ajustement de la balance des paiements:

I. Liens entre les principaux soldes internes et soldes de la balance des paiements courants:

1. le cas d’une économie fermée:2. le cas d’une économie ouverte:

II. Principe de l’ajustement de la balance des paiements courants:

III. L’approche par une action sur la dépense globale (l’absorption):

1. l’ajustement par une action sur le solde (S-I):

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2. l’ajustement par une action sur le solde (G-T)

AXE 3   : Analyse de la Balance des paiements:

ConclusionRéférences bibliographiques

Introduction

Depuis sa création, le fonds monétaire international ayant l’autorité compétente en matière d’élaboration, et de normalisation des méthodes servant à établir les statistiques de balance des paiements, a pour mission d’évaluer la position extérieure de ses États membres.

Il surveille ainsi leur politiques économiques, et dans un cadre particulier du suivi de l’utilisation des ressources empruntées.

A compter de l’année 1995, la balance des paiements était établie au Maroc selon les recommandations de la cinquième édition du Manuel du FMI, et ce grâce aux efforts déployés par l’office des changes en vue de s’adapter aux nouvelles normes internationales concernant le dispositif des statistiques des échanges extérieures.

Parmi les questions qui se posent quels sont les objectifs recherchés à travers cette nouvelle édition?

LES OBJECTIFS RECHERCHERS A TRAVERS LA 5EME EDITION DU MANUEL DE LA BDP   :

Sont principalement les suivants :

L’élargissement du cadre conceptuel de la balance des paiements pour une meilleure vigilance envers l’ensemble des transactions d’une économie avec le reste du monde.

L’harmonisation du système d’établissement de la balance des paiements et de la position financière extérieure globale avec le système de la comptabilité nationale.

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La balance des paiements

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La prise en compte des innovations financières et des nouveaux instruments financiers apparus depuis la publication de la quatrième édition en 1977.

L’affirmation de la position financière extérieure globale en tant que partie essentielle des comptes extérieurs d’une économie.

Hormis ces innovations relatives à son architecture, la balance marocaine des paiements continue encore à conserver ses principales caractéristiques, à savoir :

A.CARACTERISTIQUES DE LA BDP   :

C’est une balance de transactions: la balance des paiements n’enregistre pas exclusivement les règlements entre résidents et non-résidents d’une économie, mais également l’ensemble des transactions intervenues entre ces derniers qu’il y ait ou non règlement, ou encore que ce règlement soit différé d’une période à l’autre.

La BDP est scindée en deux parties:

-Balance de base: Enregistrement de l’∑ des transactions.

-Partie Monétaire: Regroupe les règlements afférents à ces transactions.

Ces deux parties dégagent conjointement un solde nul, compte tenu de l’écart statistique qui est repris dans la balance des paiements pour parvenir à leur équilibre.

La balance des paiements est établie selon le principe de la partie double, en ce sens que chaque transaction donne lieu à deux inscriptions du même montant mais en sens opposés.

B.DEFINITION   :

C’est une balance de transactions: la balance des paiements n’enregistre pas exclusivement les règlements entre résidents et non-résidents d’une économie, mais également l’ensemble des transactions intervenues entre ces derniers qu’il y ait ou non règlement, ou encore que ce règlement soit différé d’une période à l’autre.

La BDP est scindée en deux parties:

Balance de base: Enregistrement de l’∑ des transactions. Partie Monétaire: Regroupe les règlements afférents à ces transactions.

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Ces deux parties dégagent conjointement un solde nul, compte tenu de l’écart statistique qui est repris dans la balance des paiements pour parvenir à leur équilibre.

La balance des paiements est établie selon le principe de la partie double, en ce sens que chaque transaction donne lieu à deux inscriptions du même montant mais en sens opposés.

C.INTERET DE LA BALANCE DES PAIEMENTS   :

La balance des paiements met en évidence plusieurs soldes significatifs, ce qui permet pour les pouvoirs public d’un pays :

D’analyser les relations économiques avec le reste du monde.

De déterminer et suivre la situation monétaire du pays .

De situer la position du pays dans l’environnement financier international.

D’évaluer la capacité d’adaptation du pays aux chocs externes

D. STRUCTURE D’UNE BDP   :

Une balance de paiement comporte un très grand nombre de postes, elle regroupe trois principaux comptes correspondant précisément aux transactions des échanges internationaux.

Elle est scindée en trois rubriques :

I. Compte des transactions courantes   :

Ce compte regroupe toutes les transactions portant sur des valeurs économiques autres que les actifs financiers et les transferts sans contrepartie. Il est scindé en trois balances:

1. La balance commerciale :

Elle enregistre les exportations et des importations des marchandises Exp (des matières première, produits industriel …) du pays. Elle est la photographie du commerce extérieur.

Les biens reprend toutes les transactions sur marchandises entre le Maroc et l’étranger qu’il y’ ait ou non transfert. Ainsi se reparti à son tour:

Les biens importés sans paiement et réexportés après transformation. Achat de biens dans les ports.

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2. La balance des services (balance des invisibles)   :

Elle comporte des biens immatériels échangés entre les résidents d’un pays et l’extérieur. Les statistique international distingues clairement entre services et revenus des facteurs de production.il s’agit généralement des flux financiers de Retour Exp; (revenus des investissements extérieurs, bénéfice des filiales extérieures, revenus des brevets et licences exploités).

Pour ce qui est des services ce sont des biens immatériels donnant lieu a des échanges internationaux Exp: (transport international, les assurances, le tourisme, les services aux entreprise (conseil, formation, expertise)) et aux personnes.

3. La Balance Des Transferts Unilatéraux:

Ce sont des transferts  dans lequel il n’y a pas d’échange de valeurs, mais simplement une transaction unique sans contrepartie. On y retrouve les transfert privés ou publics.

Transfert privés : il enregistre principalement les transferts effectués par les résidents étrangers au titre des économies sur revenus, les cotisations aux caisses étrangères de retraite ou de prévoyance sociale.

Transfert public : sont généralement des dons ou des aides internationaux reçus ou versé par un pays a un pays sinistre.

C’est à travers sa balance qu’on dégage un solde qui est le résultat de la différence entre le débit (paiement à l’étranger) crédit (recette reçues de l’étranger).

Ce qui veut dire

La balance des transactions courantes : balance commerciale + balance des services+ balance des revenus + balance de transferts unilatéraux

Quel risque peut-il y avoir lorsque la balance des paiements courants est excédentaire ou bien déficitaire?

• Le soldes de la balances des paiements et très significatif d’un point de vue économique. Elle donne une idée globale sur la santé financière d’un pays et donc sa capacité de paiement sur le plan international.

Exemple :

• Une balance des paiements courants déficitaire pendant plusieurs années signifie :

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(importations < exportations) => dégage un besoin de financement; "le pays vit au-dessus de ses moyens"

Alors, le pays puise dans ses réserves antérieures

Où, le pays emprunte des capitaux à l'étranger

Il devra donc procéder à des ajustements de son économie

Balance paiements excédentaire reflète une bonne capacité de paiement signifie :

• (exportations > importations) => dégage une capacité de financement ; "le pays vit au-dessous de ses moyens"

• alors, le pays constitue des réserves,

• ou, le pays investit à l'étranger

II. Compte de capital et d’opération financière :

Il se compose du compte de capital et du compte d’opérations financières. Elle donne des informations sur les mouvements de capitaux entre un pays et le reste du monde.

→ Le compte capital :

Ce compte reprend les opérations en capital ainsi que les transactions sur les actifs non financiers non produits.

Les opérations en capital portent principalement sur les transferts des migrants et les remises de dettes.

Les transactions sur les actifs non financiers non produits, elles recouvrent les avoirs incorporels (brevets, marques, droits de bail, etc.) et avoirs corporels tels les terrains.

Pour la présentation marocaine, il s’agit uniquement des opérations en capital : transferts effectués par les migrants au titre des départs définitifs et les remises de dettes au profit du secteur public.

→ Le compte des opérations financières   :

Il recense les flux financiers entre un pays et l'étranger, sous forme:

Investissements directs: Les prêts entre entreprises, Les prêts privés contractés par les sociétés marocaines auprès de leurs maisons mères…

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Investissement de portefeuille: (titres de participation, titres de créance et instruments du marché monétaire).

Autres investissements:(crédits commerciaux et prêts à court et long termes).

Avoirs de réserve : (or, Devise,..) Inscrite en sens opposé pour préserver l’équilibre de la balance des paiements : une variation négative correspond à un accroissement et peut être inversement ;

Les opérations du secteur privé:(crédits commerciaux, investissements et prêts privés) ;

Les opérations du secteur public:(tirages et remboursements en principal de la dette extérieure publique, opérations avec le FMI…).

REMARQUE :

La prise en considération des mouvements de capitaux nous permet de dégager d’autres soldes de la balance des paiements.

Ce qui veut dire ;

Le solde de la balance des paiements courants + le solde la balance de capital et d’opération financières = le solde de la balance global

Le solde de la balance globale correspond à la somme de tous les soldes, moins les réserves.

Lorsque le solde de la balance globale est équilibré, le déséquilibre du solde courant est exactement compensé par les mouvements de capitaux, une fois prises en compte les erreurs et omissions.

Un solde global excédentaire (déficitaire) signifie que la banque centrale a accumulé (perdu) des réserves de change au cours de la période.

Dans le premier cas, le signe du solde des variations de réserves de change est négatif, dans le cas contraire le signe est positif pour indiquer une perte de réserves.

III. Les erreurs et omissions   :

Dans le relevé de la balance des paiements, la somme de toutes les écritures devrait théoriquement être nulle. Par exemple, un excédent ou un déficit au compte courant devrait correspondre à une sortie ou à une entrée de fonds équivalente au compte capital et financier.

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En fait, les données étant compilées à partir de nombreuses sources, les deux comptes de la balance des paiements sont rarement égaux. De ce fait, la divergence statistique est l’entrée ou la sortie nette qui serait nécessaire pour balancer les comptes.

E.Les facteurs qui agissent sur la balance des paiements   :

Les facteurs qui conditionnent le caractère d’échangeabilité au niveau international.

1. Le taux de change   :

Le taux de change constitue l’un des principaux liens entre une économie

nationale et le reste du monde. La politique de change joue par conséquent un rôle

essentiel dans la plupart des programmes d’ajustement. Vu qu’il influence fortement

les prix domestiques des biens échangeables au niveau international, le taux de change

affecte, directement ou indirectement, l’offre globale et la demande solvable de

presque tous les biens et services produits dans un pays et il a, en outre, un impact

significatif sur la situation globale des comptes courants et de la balance des

paiements.

Une dévaluation de la monnaie nationale améliore le solde de la balance des

opérations courantes si et seulement si la somme des valeurs absolues des élasticités-

prix des importations et des exportations est supérieure à l’unité.

On sous-entend les hypothèses de libre-échange, d’équilibre initial de la

balance, de capacités d’offre infinies et d’un pays suffisamment petit pour ne pas

influencer le marché mondial. Après une dévaluation, le prix des importations exprimé

en monnaie domestique augmente immédiatement tandis que celui des exportations

reste inchangé, d’où à court terme, une aggravation du déficit extérieur, soit le

contraire du résultat recherché. Par la suite, le changement des prix relatifs provoquera

en principe une modification des flux de biens et services : tassement des importations

devenues plus chères sur le marché intérieur et progression des exportations moins

onéreuses pour les clients étrangers.

Ces effets-quantité (attendus) doivent plus que compenser les effets-prix

(pervers) pour que la dévaluation réussisse, que le solde extérieur s’améliore.

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2. Les coûts de transport internationaux   :

Le transport est un élément stratégique qui met en valeur la compétitivité du

vendeur. Les entreprises exportatrices choisissent leur mode de transport en fonction

du coût, du délai et de la sécurité.

D'autres critères tels que la nature du produit, la qualité et le pays de l'acheteur

détermineront le choix du mode de transport principal. Les exportateurs confient

souvent ces opérations à un partenaire extérieur tel que le transitaire, qui va organiser

les prestations logistiques.

En effet, le transitaire peut avoir différents rôles. Il peut remplacer l'exportateur

dans ses démarches administratives (ex : douane). Il peut négocier les moyens de

transports (mandataire) et enfin il peut réunir les envois de marchandises en

provenance d'un ou plusieurs expéditeurs, à l'adresse d'un ou plusieurs destinataires,

les frais de transport seront ainsi partagés avec plusieurs clients (groupeur). Les

transitaires possèdent une gestion allégée et sont en grande partie équipés du système

SOFI (système d'ordinateur de fret international) qui permet d'accélérer le

dédouanement des marchandises et de surveiller leurs acheminements. Les moyens de

transports sont majoritairement maritimes et terrestres (routes, trains).

3. Les prix de marché internationaux   :

A partir des années 1990, l’inflation a connu une orientation baissière dans la

plupart des économies émergentes et avancées. Cette situation a résulté, d’une part, du

gain en termes de crédibilité des politiques monétaires des banques centrales et,

d’autre part, du régime de change fixe en vigueur, surtout dans certains pays

émergents.

Même si l’inflation a connu une baisse tendancielle durant la dernière décennie,

elle a été tout de même impactée par des épisodes de renchérissement des produits

alimentaires, particulièrement dans les pays émergents en 2008. En effet, dans les

économies avancées l’inflation s’est établie à 3,4% en 2008 après 2,7% en 2007, alors

qu’elle a atteint 9,7% et 6,3% respectivement dans les pays émergents. Cette hausse de

l’inflation, qui s’est accompagnée d’une volatilité accentuée par les chocs d’offre, tient

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en grande partie au poids important des produits alimentaires dans le panier du

consommateur, lui-même lié au niveau du revenu par habitant, qui contraint les

ménages à réduire de manière considérable leurs dépenses en biens de consommation

durables. La part des produits alimentaires dans le panier de l’indice général est plus

marquée dans les pays émergents que dans les pays avancés. Les résultats des

estimations de la volatilité montrent qu’à l’exception des cas du Maroc et de la

Tunisie, plus le poids des produits alimentaires est important dans le panier de l’indice

global, plus élevée est la variabilité de l’inflation (Tableau E1.6.1.1).

II – Mécanismes d’ajustement de la balance des paiements   ;

L’ajustement de la balance des paiements s’impose lorsqu’un pays enregistre

durant plusieurs années des excédents ou des déficits au niveau de ses paiements

courants. En effet, une balance des paiements excédentaire ou déficitaire peut avoir

des effets indésirables sur les principaux équilibres internes du pays. Ainsi des

excédents durables peuvent avoir pour conséquence une appréciation de la monnaie

nationale par rapport à d’autres monnaies étrangères, chose qui peut pénaliser les

exportations du pays dans certains secteurs. Par contre, un déficit chronique peut avoir

pour conséquence une augmentation du niveau général des prix dans le pays.

C’est pourquoi depuis le 19ème siècle des économistes ont cherché à développer

des thèses sur les mécanismes d’ajustement de la balance commerciale et plus tard de

la balance des paiements. Sans faire l’histoire des thèses de l’ajustement de la balance

des paiements (par les mécanismes du marché ou par les interventions de l’Etat) nous

pouvons dire que la thèse la plus généralement admise aujourd’hui est celle qui établit

une relation entre les soldes de la balance des paiements et des soldes internes

significatifs.

2.1. Liens entre les principaux soldes internes et les soldes de la balance des paiements courants   :

Le point de départ de cette thèse est l’équation d’équilibre macro-économique :

Ressources = Emplois

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La thèse fait une comparaison entre une économie fermée hypothétique et une

économie ouverte sur le monde.

2.1.1. Le cas d’une économie fermée   ;

Ressources = Production (P)

Emplois : Consommation intermédiaire (CI) + Consommation finale privée

(CF) + Dépenses publiques (G) + Investissement brut (I).

P – CI = Valeur ajoutée = Revenu nationale = Y

Donc on a : Y = CF + G + I

- Dans une optique revenu, Yd peut s’inscrire :

Yd = Y – T : (1) où Yd = Revenu Disponible et T = impôts

- Dans une optique utilisation du revenu, Yd peut s’écrire :

Yd = CF + S (épargne) : (2)

Si on remplace (1) dans (2), on a : (S-I) = (G-T)

Selon cette thèse, dans une économie fermée, les pouvoirs publics ne peuvent

avoir un déficit budgétaire (G - T) que s’il y a un excédent de l’épargne nationale sur

l’investissement. Autrement dit, il ne peut y avoir un excédent de G sur T que si les

agents économiques privés (ménages et entreprises) dégagent une capacité de

financement suffisante pour financer le déficit public.

2.1.2. Le cas d’une économie ouverte   ;

Dans le cas d’une économie ouverte, on doit ajouter les relations avec le reste

du monde. L’équation d’équilibre peut alors s’écrire comme suit :

Y + M = CF + G + I + X

M et X représentent les importations et les exportations de biens et services.

Cette équation peut également s’écrire comme suit :

CF + S + T = CF + G + I + (X – M)

(X – M) : représente le déficit des paiements courants (balance commerciale et

balance des services).

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La balance des paiements globale est toujours en équilibre. Si on part de cette

hypothèse, on a donc :

X - M = Capitaux sortants du pays (Ks) – capitaux entrants (Ke).

Cette égalité signifie que le solde de la balance des transactions courantes

trouve sa compensation dans la balance des capitaux. Un solde des transactions

courantes négatif implique un recours à des financements externes sous forme

d’investissements directs, d’investissements de portefeuille, de crédits commerciaux et

d’emprunts (cas des USA et d’un grand nombre de pays en développement dans les

années soixante-dix). En revanche, un solde de transactions courantes positif implique

une exportation de capitaux vers le reste du monde (le cas du Japon et de l’Allemagne

dans les années 1970)

A partir de là, on peut écrire les identités suivantes :

(S-I) – (G-T) = (X-M) = (Ks – Ke)

Ainsi dans une économie ouverte, l’Etat peut accroître ses déficits internes (G-T

et S-I) grâce à l’importation de capitaux étrangers (sous forme d’investissements et

d’endettement international).

2.2. Taux de change et balance des paiements   :

Le taux de change constitue l’un des principaux liens entre une économie

nationale et le reste du monde. La politique de change joue par conséquent un rôle

essentiel dans la plupart des programmes d’ajustement. Vu qu’il influence fortement

les prix domestiques des biens échangeables au niveau international, le taux de change

affecte, directement ou indirectement, l’offre globale et la demande solvable de

presque tous les biens et services produits dans un pays et il a, en outre, un impact

significatif sur la situation globale des comptes courants et de la balance des

paiements.

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Une dévaluation de la monnaie nationale améliore le solde de la balance des

opérations courantes si et seulement si la somme des valeurs absolues des élasticités-

prix des importations et des exportations est supérieure à l’unité.

On sous-entend les hypothèses de libre-échange, d’équilibre initial de la

balance, de capacités d’offre infinies et d’un pays suffisamment petit pour ne pas

influencer le marché mondial. Après une dévaluation, le prix des importations exprimé

en monnaie domestique augmente immédiatement tandis que celui des exportations

reste inchangé, d’où à court terme, une aggravation du déficit extérieur, soit le

contraire du résultat recherché. Par la suite, le changement des prix relatifs provoquera

en principe une modification des flux de biens et services : tassement des importations

devenues plus chères sur le marché intérieur et progression des exportations moins

onéreuses pour les clients étrangers.

Ces effets-quantité (attendus) doivent plus que compenser les effets-prix

(pervers) pour que la dévaluation réussisse, que le solde extérieur s’améliore.

2.2.1. Equilibre de la BP en changes fixes   ;

Les autorités monétaires s’engagent à intervenir pour compenser les excédents

d’offre ou de demande de monnaie nationale afin de maintenir le taux de change

constant.

Si BTC + BK > 0, il existe un excès de demande de monnaie nationale qui

sera comblé par les autorités monétaires par un achat de devises étrangères

lequel induit un processus de création monétaire.

Si BTC + BK < 0, il existe un excès d’offre de monnaie nationale (excès de

demande de devises) qui sera comblé par les autorités monétaires nationales

en puisant dans leurs réserves monétaires (augmentation de l’offre de devise

et diminution de l’offre de monnaie nationale en circulation).

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Page 15: Exposé Balance Des Paiements - SUPPORT

Dès lors, dans le système des changes fixes, tout déséquilibre dans la balance des

comptes est systématiquement comblé par une opération en sens inverse des

autorités monétaires.

(BTC + BK = - OFF)

2.2.2. Equilibre de la BP en changes flexibles   ;

Dans ce système, un déséquilibre de la balance des comptes se traduit par une

modification du « prix » de la monnaie nationale par rapport aux devises étrangères

: une modification du taux de change.

Si BTC + BK > 0, cela signifie qu’il existe, au taux de change en vigueur, un excès

de demande de monnaie nationale (les exportations de B/S + les importations de

capital excède les importations de B/S + les sorties de capital)

Le taux de change de la monnaie nationale va s’apprécier et un retour à l’équilibre

de BP.

Respectivement, BTC+BK<0, dépréciation de la monnaie nationale (c’est le cas

contraire).

2.1.3. Principes de l’ajustement de la balance des paiements courants   ;

Il existe trois approches complémentaires de l’ajustement :

2.1.3.1. L’approche par une action sur la dépense globale (l’absorption)   ;

Il s’agit de l’approche privilégiée par le Fond monétaire international (FMI)

lorsqu’il intervient dans un pays connaissant une crise financière.

Selon cette approche, il s’agit de lutter contre les déséquilibres externes (causant

l’insolvabilité financière d’un pays) par une réduction du niveau de dépense globale.

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Y + M = C + I + G + X

C + I + G = dépense globale = A (absorption)

Donc : Y – A = (X – M)

Selon cette thèse, tout excédent ou déficit de la balance des paiements courants

doit se traduire soit par une réduction de la demande globale en cas de déficit (cas du

Maroc depuis le milieu des années quatre-vingt) ou par une relance de la demande

globale en cas d’excédents importants (le cas du Japon pendant des années).

Les variables d’ajustement sont en général de trois types : le niveau des taux

d’intérêt (la variation des taux d’intérêts agit positivement ou négativement sur le

niveau de la consommation et de l’investissement), le niveau des revenus

(l’augmentation ou le gel de certains revenus agit sur le niveau de la demande globale)

et le taux de change (la variation du taux de change agit directement sur le solde

extérieur).

2.1.3.2. L’ajustement par une action sur le solde (S – I);

Selon cette approche, le solde de la balance des paiements courants s’adapterait

aux comportements nationaux d’épargne et d’investissements. Les variables d’action

sont les suivantes :

+ Le revenu puisque dans la tradition Keynésienne, toute augmentation

de revenu se traduit par une augmentation de l’épargne, car la propension marginale à

consommer a tendance à stagner ou à augmenter moins proportionnellement que le

niveau du revenu.

+ Le taux d’intérêt réel, car la baisse ou l’augmentation de ce dernier encourage

ou décourage l’investissement ou l’épargne.

+ Le taux d’inflation influence le taux d’intérêt réel et par voie de conséquence

le niveau de l’épargne. La hausse du taux d’inflation décourage l’épargne, mais

encourage les emprunts. La baisse du taux d’inflation incite à l’investissement, mais

décourage le niveau de l’épargne.

+ La structure de la population est un facteur structurel qui peut à son tour

influencer le niveau de l’épargne. Une population vieillissante est de nature à

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augmenter l’épargne, alors qu’une population jeune peut réduire l’épargne dans un

pays donné.

2.1.3.3. L’ajustement par une action sur le solde (G – T)   ;

Selon cette approche, le déficit des paiements courants trouve son origine dans

le déficit budgétaire. Elle repose sur l’analyse en termes de « déficit jumeaux »

appliquée au cas des Etats-Unis durant toute la décennie quatre-vingt. Cette analyse a

pu montrer que dans le cas de ce pays, le déficit de la balance des transactions

courantes a évolué dans le même sens que le déficit budgétaire.

L’ajustement de la balance des paiements courants dans cette approche passe

par des actions sur les deux principales composantes du budget de l’Etat à savoir les

impôts et les dépenses publiques.

En cas de déficit par exemple, l’ajustement doit se traduire par une

augmentation des impôts ou une baisse des dépenses publiques ou les deux à la fois.

Toutefois, il faut souligner que ces scénarios peuvent connaître quelques limites. La

hausse des impôts peut confronter des limites sociologiques (fraude fiscale, évasion

fiscale, corruption…) et économiques, car toute augmentation excessive des impôts

peut décourager les efforts des travailleurs et des entreprises (« l’impôt tue l’impôt »

dans la conception de l’économiste Américain Laffer). La baisse des dépenses passe

par la réduction du service de la dette, ce qui implique sa restructuration, et la

réduction de la masse salariale supposerait des négociations délicates entres des

groupes aux intérêts opposés.

2.3. Les problèmes des déséquilibres   :

Le problème majeur dans une situation de déficit de la balance des comptes est que

des mouvements spéculatifs de capitaux peuvent accentuer encore le déficit en

instaurant des anticipations de dépréciation future de la monnaie nationale.

Cette anticipation incite les détenteurs de capitaux à placer leurs avoirs à l’étranger

(exportation de capital).

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La dette extérieure engendre des charges d’intérêt supportées par le pays endetté.

Ces coûts financiers viennent accroître encore le déficit de la balance des

transactions courantes… ce qui peut nécessiter le recours à de nouveaux capitaux

étrangers engageant le pays dans une spirale dangereuse.

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AXE (3)   :

ANALYSE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS du MAROC

de 2010 :

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Les biens et services   :

Le déficit structurel des échanges commerciaux3 a atteint 149,1 milliards de dirhams, en légère diminution de 1,2% par rapport à l’année précédente. Les exportations ayant enregistré une progression de 30,9%, supérieure à celle de 12,5% des importations, le taux de couverture s’est ainsi amélioré, passant de 42,8% à 49,8%.

L’impact de la crise économique mondiale s’est relativement atténué durant l’année 2010 ; le déficit structurel des échanges commerciaux a en effet représenté 19,5% du PIB, au lieu de 20,6% un an auparavant.

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Comptabilisées en valeur CAF, les importations se sont chiffrées à 297,1 milliards de dirhams, en accroissement de 12,5%, suite notamment à la hausse à la fois des prix et des quantités des produits énergétiques, des produits alimentaires, ainsi que des demi-produits.

2009 2010croissa

ncefacture énergétique 54 136,40 68 044,00 25,69%TOTAL 263 981,70 297 089,00part/TOTAL 20,51% 22,90%

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En effet, la facture énergétique, d’un montant de 68 milliards de dirhams, s’est accrue de 25,7% et sa part dans le total des importations est passée de 20,5% à près de 23%. Cette évolution est particulièrement perceptible au niveau des achats de pétrole brut, chiffrés à 25,1 milliards, en hausse de 46,2%, consécutivement à l’augmentation du prix moyen de la tonne et à celle de 9,4% des quantités importées. De même, les importations de gasoil et fuel, évaluées à 19,2 milliards, ont enregistré un accroissement de près du quart, attribuable également à la progression des prix, les quantités n’ayant augmenté que de 2%.

2009 2010

Poids / TValeur

1000dh Poids / TValeur

1000dhCroiss

PoidsCroiss

ValENERGIE ET

LUBRIFIANTS16 754

49554 136

39317 257

03668 043

956 3,00% 25,69%HOUILE

CRUE,AGGLOMERES ET COKE

5 276 441

4 762 483

5 376 443

4 390 798 1,90% -7,80%

HUILE BRUTE DE PETROLE

4 788 358

17 165 975

5 236 597

25 090 118 9,36% 46,16%

ESSENCE DE PETROLE 225 4331 129

031 229 8081 479

415 1,94% 31,03%GAS OILS ET FUELS

OILS3 638

70815 414

2943 712

35919 247

277 2,02% 24,87%HUILES DE PETROLE ET

LUBRIFIANTS 213 9281 227

776 149 4451 116

885 -30,14% -9,03%GAS DE PETROLE ET

AUTRES HYDROCARBURES2 486

08810 168

5952 363

96314 054

321 -4,91% 38,21%PARAFFINE ET CIRE 6 716 65 005 7 007 90 154 4,33% 38,69%

ENERGIE ELECTRIQUE -3 772

890 - 1836989 -51,31%AUTRES PRODUITS

ENERGETIQUES 118 823 430 344 181 414 737 999 52,68% 71,49%

Parallèlement, les importations de demi-produits ont atteint 62,2 milliards de dirhams, en hausse de 18%, liée à l’augmentation des acquisitions de produits chimiques, de matières plastiques et de fer et acier, respectivement de 28%, de 15,8% et de 5,1%.

2009 2010 Var

DEMI-PRODUITS (Valeur 1000dh)52 760

56662 248

980 18%

PRODUITS CHIMIQUES6 861

8318 779

815 28%MATIERES PLASTIQUES

ARTIFICIELLES7 029

5688 137

393 16%FER ET ACIER EN BLOOMS ET

EBAUCHES5 352

8785 625

609 5%

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Page 22: Exposé Balance Des Paiements - SUPPORT

Dans le même temps, les importations de produits alimentaires, évaluées à 29,1 milliards de dirhams, ont enregistré une hausse de 20,1%. Cette évolution s’explique particulièrement par l’augmentation de près du tiers des achats de blé, atteignant 7,3 milliards de dirhams, avec une progression de 36% des quantités et un repli de 2% des prix.

En regard, les exportations, chiffrées à 148 milliards de dirhams, se sont accrues de 30,9%, sous l’effet essentiellement de l’expansion des ventes de phosphates et dérivés. Ces dernières, en hausse de 96,6%, ont totalisé 35,6 milliards de dirhams, consécutivement à l’accroissement tant des quantités que des prix. Aussi, la part des exportations de phosphates et dérivés s’est-elle renforcée, passant de 16% à 24,1% d’une année à l’autre.

2009 2010EXPORTATI

ONPoids /

TValeur

1000dh Poids / TValeur

1000dhVar

PoidsVar

ValeurPHOSPHAT

ES5 724

495 4 453 25310 032

641 8 984 30675,26

%101,75

%Total

Export113 020

000147 947

900 30,90%Part/Total 3,94% 6,07% 54,12%

De même, les ventes de biens d’équipement, évaluées à 23,2 milliards de dirhams, se sont accrues de 41,9%, suite essentiellement à l’augmentation de 51,2% des exportations de fils et câbles pour l’électricité, ainsi que de 14,2% de celles de voitures industrielles

Pour leur part, la vente de demi-produits s’est accrue de 69,55%, à cause de l’augmentation de 2 postes : Engrais naturels et chimiques de 132% pour 13 Milliards de dirhams et l’Acide phosphorique de 69% entre 2009 et 2010

La part de marché absolue mesure le poids des exportations marocaines par rapport aux importations d’un marché cible.Ainsi : PAi = Xi/Mj avec : PAi : Part absolue ; Xi : Exportations du Maroc ; Mj: Importations totales du marché cible.

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Page 23: Exposé Balance Des Paiements - SUPPORT

La part de marché relative mesure le poids des exportations marocaines par rapport à celles de ses concurrents sur un marché déterminé. La liste retenue pour l’échantillon des pays qui sont à la fois partenaires et concurrents comprend: l’Egypte, l’Espagne, la Chine, le Chili, la Malaisie, la Roumanie, la Tunisie et la Turquie.

Elle est définie: PRi = Xi/Xj avec : PRi : Part relative ; Xi : Exportations du Maroc ; Xj: Exportations des pays concurrents

Entre 2000 et 2006, la part absolue1 du Maroc sur le marché mondial s’est établie à 0,11%, en moyenne annuelle, soit une perte de part de marché de près de 0,02%, suite à une progression plus importante des importations mondiales par rapport à celle des exportations marocaines. En revanche, sur la période 2007-2010, le Maroc a vu sa part de marché absolue s’améliorer pour atteindre plus de 0,13% à fin 2010. Cette évolution résulte de l’amélioration des exportations du Maroc.

La part de marché relative2 du Maroc est revenue de 1,41% en 2000 à 0,77% respectivement en 2007 et 2009 et ce, en liaison avec le rythme de progression plus élevé des exportations des pays partenaires et concurrents comparativement à celui du Maroc. Le pic enregistré en 2008, soit 0,92%, est dû essentiellement au niveau important des ventes de phosphates et dérivés. En 2010, la part de marché relative a enregistré une hausse s’établissant à 0,84%, suite à l’augmentation du volume des expéditions de phosphates et dérivés et celle d’autres produits.

Le déficit commercial du Maroc vis-à-vis de l’Union européenne s’est chiffré à 8,3% du PIB, en quasi stabilité par rapport à 2009. Cette évolution résulte de la progression de 14,8% des exportations marocaines, plus importante que celle de 8% des importations en provenance de l’Union européenne. Les exportations marocaines plus particulièrement ont porté sur les ventes des phosphates et dérivés et celles des fils et câbles, qui ont enregistré des progressions respectives de 92,2% et de 45,4%. De leur côté, les expéditions d’articles de bonneterie et des chaussures ont connu des augmentations respectives de 8,3% et de 2,6%, alors que les ventes de vêtements confectionnés sont demeurées stables. En regard, les importations en provenance de l’Union européenne se sont élevées à 149,3 milliards de dirhams, soit 19,5% du PIB, au lieu de 18,9% en 2009. Les principaux achats ont concerné notamment le gasoil et l’énergie électrique, en accroissement de 26,9% et de 54,2% respectivement.

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Page 24: Exposé Balance Des Paiements - SUPPORT

Pour leur part, les transactions commerciales du Maroc avec les Etats-Unis ont porté sur un montant global de 26,2 milliards de dirhams en 2010, soit 3,4% du PIB, au lieu de près de 3% en 2009. En dépit de la hausse de 51% des exportations, plus importante que celle de 14% des importations marocaines, le déficit commercial s’est accru de 5% pour atteindre 15,5 milliards de dirhams ou 2% du PIB, soit le même niveau enregistré en 2009.

Concernant les services, les recettes touristiques, après avoir diminué de 4,9% en 2009, ont connu un accroissement de 7,1%, s’élevant à 56,6 milliards de dirhams, soit 7,4% du PIB. Les dépenses ayant porté sur 10,1 milliards, le solde des voyages s’est établi à 46,4 milliards de dirhams, soit 6,1% du PIB. Pour ce qui est du solde négatif des transports, il s’est chiffré à 4,1 milliards de dirhams, au lieu de 1,9 milliard en 2009, tandis que l’excédent des communications a enregistré une hausse de 12,4% par rapport à l’année passée, s’établissant à 5,3 milliards de dirhams.

Les revenus et les transferts courants   :

Parallèlement, les recettes au titre des transferts courants privés, d’un montant de 60,6 milliards de dirhams, se sont améliorées de 5%, suite à l’accroissement de 7,8% des rapatriements de fonds des Marocains résidant à l’étranger, qui ont atteint 54,1 milliards de dirhams. Ces transferts ont eu pour origine La zone EURO, les pays du golfe et les USA.

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Page 25: Exposé Balance Des Paiements - SUPPORT

En revanche, les recettes au titre des transferts publics sont revenues de 3,6 milliards à 2,8 milliards de dirhams.

Les sorties nettes au titre des revenus des capitaux se sont établies à 10,6 milliards de dirhams, soit une baisse de 9,6% par rapport à l’année précédente.

Au total, le déficit du compte courant s’est situé à 33,2 milliards de dirhams, soit 4,3% du PIB au lieu de 5,4% en 2009.

Le compte de capital et d’opérations financières   :

Le compte de capital et d’opérations financières a enregistré un solde excédentaire de 34,5 milliards, soit 4,5% du PIB contre 6% en 2009, suite principalement au recul de l’excédent réalisé au titre des investissements directs. En effet, ce dernier, chiffré à 6,1 milliards de dirhams, a accusé une baisse de près de moitié par rapport à l’année précédente, suite à la hausse de 11,9 milliards des opérations de désinvestissements qui ont atteint 21,4 milliards de dirhams, tandis que les recettes d’investissements directs ont connu un accroissement de 28%, s’élevant à 32,3 milliards de dirhams. Les investissements directs ont été réalisés essentiellement par la France à hauteur de 59,7%, l’Espagne de 8,4% et les Emirats Arabes Unis de 6,4%, et ont concerné essentiellement les secteurs des télécommunications, de l’immobilier et des banques.

Après un déficit de 144,4 millions de dirhams en 2009, les investissements de portefeuille se sont soldés par un excédent de 930 millions de dirhams. En effet, le solde des engagements vis-à-vis de l’extérieur est devenu positif à hauteur de 1,1

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Page 26: Exposé Balance Des Paiements - SUPPORT

milliard, après un déficit de 20,4 millions de dirhams, en liaison principalement avec le fléchissement de 26,8% des sorties de capitaux investis en portefeuille.

S’agissant du solde des autres investissements, chiffré à 37,5 milliards de dirhams, il s’est inscrit en progression de 22,4%. Cette évolution est attribuable, en partie, à l’émission par le Trésor d’un emprunt obligataire équivalent à 11 milliards de dirhams sur le marché international.

L’encours de la dette extérieure publique s’est, quant à lui, élevé de 14,1% pour atteindre 173,7 milliards de dirhams, soit 22,7% du PIB, au lieu de 20,8% l’année précédente. S’agissant de la charge globale de la dette, elle s’est inscrite en hausse de 8,7%, passant à 15,2 milliards de dirhams, soit 4,7% des recettes courantes, au lieu de 5% un an auparavant.

La position financière extérieure globale   :

L’évolution des stocks d’avoirs et d’engagements financiers vis-à-vis de l’extérieur, telle que retracée dans la position financière extérieure globale, s’est soldée en 20091 par une situation nette débitrice de 315,3 milliards de dirhams, représentant près de 43,1% du PIB, au lieu d’environ 38,4% en 2008. Cette évolution s’explique principalement par l’accroissement de 19,6% de la position nette débitrice des autres investissements1 et de 4,9% de celle des investissements directs.

Les avoirs   :

L’encours des avoirs financiers des résidents, chiffré à 243,5 milliards, a accusé une légère baisse de 0,8%, liée au recul de 31,2% des avoirs au titre des investissements de portefeuille, lui-même atténué par la hausse de 6,3% des investissements directs des résidents à l’étranger et celle de 3,9% des avoirs au titre des autres investissements.

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Page 27: Exposé Balance Des Paiements - SUPPORT

S’agissant des investissements directs à l’étranger effectués par les résidents, ils se sont élevés à 14,6 milliards de dirhams, en accroissement de 5,8%, suite essentiellement au renforcement de 12,5% des participations directes. Ces dernières, qui concernent notamment le secteur bancaire et financier ainsi que les holdings, sont concentrées principalement dans le continent africain et en France.

Pour sa part, le stock des avoirs en investissements de portefeuille, en diminution de 31,3%, s’est chiffré à 5,7 milliards, consécutivement à la baisse de 54,2% de l’encours des placements détenus à l’étranger par les holdings.

Parallèlement, l’encours des autres investissements, établi à 15,1 milliards, a enregistré une hausse de 4%, sous l’effet principalement de la progression de 19% des crédits commerciaux.

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Page 28: Exposé Balance Des Paiements - SUPPORT

CONCLUSION

Pour sa part, l’économie nationale a fait preuve en 2010 d’une résilience meilleure

qu’initialement anticipé, notamment au niveau des réserves de change. Cela est

attribuable à la fois aux politiques macroéconomiques et sectorielles mises en place, au

dynamisme de la demande intérieure et à la relative reprise de la demande extérieure.

Au total, l’évolution de la balance des paiements continue de révéler la dépendance

des équilibres extérieurs vis-à-vis des transferts courants et des flux de capitaux,

reflétant encore la vulnérabilité de l’économie nationale vis-à-vis des fluctuations de la

conjoncture économique et financière internationale et de la volatilité des

investissements directs étrangers.

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Page 29: Exposé Balance Des Paiements - SUPPORT

Références bibliographique   :

Finance internationale, auteur : HENRI BOURGUINAT

La balance des paiements: concepts et pratiques, auteur : CLAUDE

DUFLOUX

Economie internationale -commerce et macro économie-auteur: BERNARD

GUILLOCHON

webographie   :

www.oc.gov.ma

www.bkam.ma

Rapport de Bank Al-Maghrib 2010

Rapport de la balance des paiements 2010 – OFFICE DES CHANGES

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