Magazine de la fondation MART – Mouvement pour les Animaux & le Respect de la Terre
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Des fêtes sans cruauté
Faune
Animaux Environnement Nature Faune
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est une publication éditée par Kate Amiguet pour la Fondation MART (Mouvement pour les Animaux & le Respect de la Terre)
Les thèmes suivants y sont abordés : Animaux – Nature – Faune – Environnement
c’est :• un magazine bimensuel qui s’adresse aussi bien aux amoureux de la nature qu’aux passionnés d’animaux.
• des conseils avisés et des reportages engagés pour celles et ceux qui souhaitent s’ouvrir au monde animal et végétal.
• la découverte du monde sauvage à travers des observations de naturalistes, des histoires, des posters et beaucoup de photos.
• des invités qui viennent parler de leur passion ou de leur métier.
• des rubriques « Animaux domestiques », « Jeunesse » avec jeux, dessins, histoires, quiz, etc.
• une page « Conseils écolos ou animaux ».
• des recettes de cuisine bio et dans le respect des animaux.
• des cours de jardinage (bio, biodynamique, permaculture, etc.).
S’abonner à c’est :• se tenir informé de la situation de nos compagnons de tendresse.
• nous permettre de leur assurer un toit, des soins et ainsi leur éviter l’errance, la faim et parfois la mort.
• découvrir la faune sauvage de Suisse.
• mais aussi contribuer à maintenir une nature propre à travers nos nettoyages et nos surveillances des usines polluantes.
• et créer une immense chaîne d’amis/es des animaux et de la nature.
On compte sur vous ! Merci de tout ♥
La Fondation MART souhaite un Joyeux Noël et d’excellentes fêtes de fin d’année à tous les amis des animaux et de la nature !
AVEC NOS MEILLEURS VŒUX POUR 2012 !
Mes vœux pour 2012• que les animaux ne soient plus exploités pour leur peau, leur chair, leur lait ou leurs œufs.
• que la faune sauvage ne soit plus traquée et chassée.
• que la surpêche soit interdite.
• que les gens adoptent des animaux dans des refuges plutôt que provenant d’élevages.
• que les usines polluantes cessent leurs activités et assainissent leurs sites contaminés.
• que toute atteinte à l’environnement soit condamnée et durement punie.
• que l’agriculture stoppe les engrais et pesticides et devienne entièrement BIO.
• que le nucléaire soit arrêté dans tous les pays de la terre.
• que les énergies renouvelables perçoivent des subsides et soient obligatoires pour chaque nouvelle construction.
• et que l’humanité retrouve le lien sacré qui l’unit à la Terre.
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Chère Lectrice, cher Lecteur,
Suite au lancement de TerrAnimo, vous avez été nombreux à nous témoigner votre intérêt et j’espère que vous serez de plus en plus nombreux à vous abonner à notre magazine.
Pour ce numéro de décembre, ne soyez pas surpris de trouver deux TerrAnimo au lieu d’un seul.
C’est bientôt Noël, et vous pouvez profiter d’offrir le 2e magazine à l’un de vos proches pour nous aider à faire connaître TerrAnimo.
Toujours dans l’esprit de Noël, que diriez-vous de parrainer un membre de votre famille, un/e neveu/nièce, votre grand-maman/papa ou votre frère/sœur ? Vous feriez ainsi d’une pierre deux coups !
En effet, recevoir un abonnement à un magazine fait toujours plaisir et vous contribuerez ainsi au lancement de TerrAnimo. N’oubliez pas que TerrAnimo permet à la Fondation MART de sauver des animaux et de protéger la Nature. S’abonner à TerrAnimo ou parrainer une personne de votre choix, c’est faire un beau geste pour la Terre.
Et puisque l’on parle de Noël, je me dois de vous rappeler que certaines traditions culinaires riment avec souffrance et cruauté. Je veux bien sûr parler du homard, des cuisses de grenouilles et du foie gras. Vous trouverez un reportage sur ce dernier en pages 4 et 5.
Mais alors, me direz-vous, on ne peut bientôt plus rien manger !
C’est totalement faux et TerrAnimo vous propose une recette dé-licieuse 100 % éthique en page 22, à déguster et consommer sans modération.
Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es...
Je ne suis de loin pas parfaite mais je suis végétarienne depuis mon tout jeune âge, refusant de manger mes amis animaux.
Bien qu’anciennement grande consommatrice de fromage et pro-duits laitiers, je suis devenue végétalienne/végane depuis plusieurs années, pour ne pas être complice et indirectement responsable des traitements ignobles infligés aux animaux de rente.
Je mange en majeure partie BIO.
Je n’achète pas de produits qui proviennent de l’autre bout de la planète.
Je lis les étiquettes et évite les produits à base de palme, les colorants, les additifs alimentaires, et je fuis les OGM comme la peste.
Alors, qui suis-je ?
Une extrémiste ?
Ou simplement une personne qui essaie de faire au plus près de sa conscience en respectant les êtres qui l’entourent ?
A vous de juger...
Chère Lectrice, Cher Lecteur, je vous souhaite de passer d’excellentes Fêtes de Noël et vous envoie tous mes vœux pour la Nouvelle Année.
Kate Amiguet
Reporter-images/naturaliste
Créatrice de MART – TVMART & TerrAnimo
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Editeur Kate Amiguet pour la Fondation MART (Mouvement pour les Animaux & le Respect de la Terre) 1880 Bex
Rédaction Kate Amiguet
Photographies Kate Amiguet
Mise en pages polygraphicstudio – Nathalie Rose
Impression Imprimerie des Colombes, Collombey
Imprimé sur papier couché demi-mat 135 gm2 blanchi sans chlore et provenant de forêts gérées de façon durable
Tirage 4000 exemplaires
Ont collaboré à ce numéro Kate AmiguetMikaël Villard Francine et Claude Poscio Damaris Lütolf-Awad
Abonnement TerrAnimo Fondation MART, [email protected]
Régie des annonces Fondation MART, [email protected]
Abonnement Suisse Un an (6 numéros) – CHF 58.–Deux ans (12 numéros) – CHF 110.–Vente au numéro – CHF 10.– www.mart.ch
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La production de foie gras implique la naissance de 82 millions de canetons par an et 700 000 oisons.
Chez les canards, seuls les mâles sont gavés. L’utilisa-tion des femelles est interdite, le foie des femelles étant trop nervé. Les oisillons sont donc triés par sexe dès leur sortie de l’œuf. Il existe deux techniques pour le faire, soit par autosexage (pour certaines souches, la sélec-tion génétique permet de différencier mâles et femelles par une tâche noire sur la tête des animaux), soit par retournement du cloaque.
Les femelles sont directement éliminées par broyage.
En France, 75% des canards sont enfermés dans des batteries minuscules où ils ne peuvent pas bouger.
Durant la période du gavage, on enfonce un tuyau dans la gorge de l’animal jusqu’à son estomac, et on y fait descendre en grande quantité, une bouillie d’ali-ments très énergétiques et déséquilibrés. Les oiseaux sont gavés deux à trois fois par jour.
Suite au choc du gavage, l’animal est pris de diar-rhées et de halètements et le fonctionnement du foie s’en trouve gravement perturbé. Il développe alors une maladie appelée stéatose hépatique. En outre, les dimensions de son foie hypertrophié qui atteindra presque 10 fois son volume normal, rendent sa respi-ration difficile.
Le gavage dure environ 15 jours (18 à 24 pour une oie). Les canards reçoivent plus de 800 g d’aliments par jour et le gavage dure cinq secondes.
Après cette période de souffrance, les oiseaux sont alors emmenés à l’abattoir dans des caisses. Ils sont
étourdis par électronarcose, puis saignés. Mais il arrive fréquemment que les oiseaux se réveillent avant ou en cours de saignée.
Ils sont ensuite plumés, éventrés, puis vidés et leur foie est prélevé et conditionné pour être consommable.
Dans la nature, certains animaux prennent des calo-ries avant l’hiver.
Mais, contrairement à ce qu’on lui impose en période de gavage, l’engraissement naturel d’un oiseau avant une migration reste modéré afin de ne pas l’alourdir trop et de le garder en bonne santé pour le vol.
Foie gras
La vérité sur le gava ge
Chaque gavage équivaut à 15 kilos de
spaghettis arrivant dans l’estomac d’un humain
Sources et photos: L214
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xDe plus, pour les palmipèdes qui s’engraissent natu-
rellement avant la migration, le stockage des graisses s’effectue pour l’essentiel dans les tissus périphériques mais pas dans le foie.
Après 15 jours de gavage, non seulement le foie est dans un état pathologique, mais l’animal meurt du ga-vage si on le poursuit pendant quelques jours encore.
Après un gavage prolongé, la récupération n’est plus possible, le foie de l’animal évolue alors vers la cirrhose.
(Voir alternative au foie gras en page 22).
La vérité sur le gava ge
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« Le taux de mortalité pendant le gavage se situe
entre 2 et 5 %, chiffre classique dans tout
élevage de volailles »
Le foie gras, ce n’est pas bio !Le foie gras est par définition le foie d’un animal gavé.
Or les textes en vigueur stipulent sans ambiguïté qu’en production biologique « le gavage est inter-dit ».
Le foie gras bio n’existe donc pas.
Ce produit ne peut être obtenu qu’en contraignant des oiseaux à avaler une quantité de nourriture qu’ils refuseraient d’ingérer spontanément. La tech-nique du gavage, industrielle ou non, ne respecte pas les besoins physiologiques et éthologiques des oiseaux. Elle est source de nombreuses pathologies et d’une forte mortalité.
Le gavage est ainsi contraire tant aux règles qu’à l’esprit de l’agriculture biologique en matière de bien-être animal.
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Vous avez, après mûre et longue réflexion, décidé d’accueillir un chien dans votre vie ? Vous êtes parti/e pour plus de 10 ans de bonheur. Oui, mais à condition de faire les choses correctement et de connaître parfaitement les besoins et le comportement de votre futur/e meilleur/e ami/e.
Le binôme chien-humain ne date pas d’hier ; les his-toriens estiment que le loup a commencé à se lier avec l’homme durant le néolithique. Une période qui paraît lointaine, mais qui est en réalité très courte, compa-rée à l’histoire totale du loup sur la planète (environ 300 000 ans).
Malgré que loups/chiens et hommes cohabitent depuis plusieurs milliers d’années, il n’est pas rare de rencontrer des détenteurs de chiens qui ne connaissent pas grand- chose au comportement naturel du chien, un comporte-ment inné, ancré en lui, que la plupart des propriétaires canins ne respectent pas.
Bien que le chien d’aujourd’hui ne ressemble plus vrai-ment au loup d’origine, et que l’homme à force de sélec-tions a pu faire de cet animal ce qu’il voulait, du moins sur le plan physique, son caractère quant à lui n’a pas énor-mément évolué.
Quand on regarde un chihuahua, on a de la peine à voir le loup qui est en lui. Par contre, en forêt, il est étonnant de constater qu’il se roule dans les excréments de che-vreuils, renards et autres ; un comportement directement lié à son ancêtre qui produit ce comportement pour la chasse, afin de camoufler son odeur et ainsi attraper plus facilement une proie. C’est une preuve que dans chaque chien se cache un loup. Il ne faut donc pas faire d’anthro-pomorphisme avec nos animaux, mais plutôt s’évertuer à les comprendre tels qu’ils sont.
Le chien est un animal qui a besoin de contacts sociaux nombreux de par son origine de vie en meute. Mais au fil du temps, le chien a été sorti de la meute canine pour atterrir dans une meute humaine. Le problème, c’est que
cette cohabitation n’est pas toujours évidente, car, par manque de connaissances, le détenteur fait souvent des erreurs sans même s’en rendre compte.
Le point le plus important dans l’éducation d’un chien, c’est de commencer la socialisation dès sa nais-sance. Les classes pour chiots sont un bon moyen de leur montrer au plus vite des choses qu’ils sont suscep-tibles de voir durant toute leur vie avec les humains.
Socialisation :Premièrement, il y a la socialisation intra-spécifique,
qui est une socialisation avec sa propre espèce. Le chiot doit en effet apprendre qu’il est un chien. Il doit égale-ment apprendre qu’il y a plusieurs sortes de chiens, de par leur taille, leur morphologie (oreilles, truffe, etc.)
Comment bien début er avec un chiotPar Mikaël Villard de l’Oasis des Vétérans à Vaulruz
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Deuxièmement, il y a la socialisation interspéci-fique, c’est-à-dire avec les autre espèces animales, chats, moutons, vaches y compris l’homme. Dans le cas de la socialisation avec l’homme, il faut que le chien apprenne qu’il y a plusieurs sortes d’humains (couleur, sexe, corpulence).
Voici les problèmes que de nombreux maîtres peuvent rencontrer si leur animal vit dans un milieu pauvre en diversité humaine : peur de personnes de couleur noire, peur des personnes handicapées, etc. Il faut donc qu’il apprenne que nous faisons tous partie de la même espèce et qu’il n’a donc aucune crainte à avoir.
Ensuite, il y a la socialisation avec l’environnement, l’un des points principaux de cette période de la vie du chien, car même si le chien apprend vite à faire la dif-férence entre humains et animaux, il a plus de peine à passer par dessus une crainte dans son environne-ment. Il est donc important, voire même indispensable de lui montrer une multitude de situations différentes. Par exemple, il faut l’emmener dans divers environ-nements tels la ville, la campagne, les véhicules, les trains, les restaurants et lieux publics bruyants de toutes sortes... Et en particulier des choses dont il n’a pas l’habitude dans son milieu quotidien.
La période durant laquelle la socialisation s’ancre chez le chien (période d’imprégnation) est très courte; elle va du moment où le chiot est dans le ventre de sa mère jusqu’à environ 4 mois. Il est donc important de ne vraiment pas perdre de temps. Un chiot en Suisse peut être placé à partir de 2 mois (56 jours selon la loi), il ne reste donc au nouveau détenteur que 2 mois pour finir le travail que l’éleveur aurait déjà dû com-mencer dès la naissance du chiot, et même avant, par des manipulations sur le ventre de la mère. Malheu-reusement, ce n’est pas toujours le cas, et l’on croise souvent des chiots sortis d’élevages sans aucun ba-gage social.
C’est aussi durant cette période que le chien va créer un lien fort avec sa nouvelle famille, même si par la suite le chien créera facilement des liens avec des humains.
N’oubliez pas que, si le chien n’est pas socialisé cor-rectement, il aura des peurs toute sa vie. C’est donc très tôt que l’on forge un chien sûr de lui dans des environnements variés ou au contraire un chien qui stressera toute sa vie. Bien qu’il soit possible d’effec-tuer un travail de socialisation sur le tard ou à l’âge adulte, vous obtiendrez de bien meilleurs résultats en commençant dès son plus jeune âge. Mais patience et amour triomphent (presque) toujours.
Ne pas socialiser un chiot dès son plus jeune âge, c’est comme mettre un enfant qui n’est jamais sorti de son village au milieu de New York et le laisser se débrouiller sans aucune aide. Vous imaginez le choc !
Si vous accoutumez votre animal à votre vie et à des environnements différents, vous aurez beaucoup plus de plaisir et de facilité à pouvoir l’emmener par-tout avec vous.
Adoptez de préférence votre chiot dans un refuge plutôt qu’auprès d’éleveurs peu scrupuleux qui ne cherchent souvent qu’à s’enrichir.
Comment bien début er avec un chiot
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La chouette de Tengmalm ou nyctale de Tengmalm est un rapace essentiellement nocturne qui vit principalement en altitude à partir de 1000 mètres. De taille très petite (elle mesure env. 25 cm), elle est cependant parée pour affronter la neige et le froid, grâce à un épais plumage qui descend jusque sur ses pattes. C’est donc une chouette nordique qui apprécie les versants nord et trouve son bonheur dans des hêtraies ou des pessières. Elle utilise les anciennes cavités de pics noirs pour faire son nid.
La Tengmalm est considérée comme une espèce mena-cée. La modification de son habitat, les travaux forestiers qui la privent d’arbres à cavités et le dérèglement clima-tique menacent gravement sa survie.
En effet, suite au réchauffement climatique, les chouettes hulottes, l’un des prédateurs de la Tengmalm, s’approprient des territoires plus élevés et devien-nent donc des concurrentes redoutables pour la petite chouette.
Cet oiseau se nourrit principalement de mulots, de campagnols et, beaucoup plus rarement, de petits oi-seaux comme des mésanges ou des pinsons en cas de disette.
Outre sa physionomie adorable et ses grands yeux jaunes qui lui donnent souvent un air ébahi, la Teng-malm est également aimée pour le chant mélodieux incomparable des mâles. On peut les entendre jusqu’à 2 kilomètres entre février et mars, lorsqu’ils hululent pour attirer les femelles dans leurs quartiers. Qui a entendu le fameux pou-pou-pou-pou doux et répétitif ne pourra que tomber en amour de cet oiseau à la biologie hors du commun.
Avec un chant pareil, pas étonnant que les mâles puis-sent avoir plusieurs femelles en même temps...
Lors de très bonnes années, on estime à environ 1 500 à 2000 couples la population suisse dont de 200 à 400 dans le Jura. En 2011, année de misère, le massif du Jura a abrité moins de 104 couples. De plus, leur progéniture n’a pas survécu. C’est dire si l’espèce est en péril.
Afin de tout mettre en œuvre pour préserver la Teng-malm, Pierre-Alain Ravussin, ornithologue renommé et spécialiste de cette chouette depuis 30 ans, organise avec son groupe du GOBE (Groupement ornithologique de Baulmes et environs) des sorties nature pour poser des nichoirs à chouette dans sa région.
La Chouette de Teng malm en sursis
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Il y a actuellement une centaine de nichoirs sur 150 km2, allant du Creux-du-Van jusqu’ au département du Doubs, et chaque année une dizaine sont réparés ou dé-placés en fonction des coupes de bois.
Les nichoirs ont une particularité essentielle pour la survie de la petite chouette : ils empêchent l’attaque des martres. Ces dernières grimpent sur les arbres ha-bités et s’introduisent dans les nids pour manger les œufs ou les petits encore au nid. Mais ces nichoirs fa-briqués par le groupe du GOBE sont conçus de manière à supporter un couple de chouettes perchées sur le toit (moins de 250 gr) mais pas une martre. Le toit se met alors à basculer devant l’entrée de la cavité, empêchant ainsi la martre de pénétrer à l’intérieur.
Parallèlement, des études ont permis de découvrir que la Tengmalm est loin d’être aussi sédentaire qu’on le pensait. Bien qu’elle affectionne souvent les mêmes
endroits, bon nombre d’oiseaux ont effectué des longs déplacements, puisque certains qui avaient été réperto-riés en Suisse ont été vus en France, en Allemagne ou en Italie et même en Belgique. On constate également que, d’année en année, ce sont souvent des femelles dif-férentes dans les nids.
Une chouette de Tengmalm avec beaucoup de chance et des conditions favorables peut vivre de 8 à 10 ans mais il est très rare qu’elle dépasse les 2 ans.
En résumé, le petit rapace aux grands yeux jaunes est une espèce très rare et peu connue mais ô combien passionnante. Il est impératif de la préserver notam-ment en protégeant son biotope nécessaire à sa survie. Saluons l’activité entièrement bénévole de Pierre-Alain Ravussin, Ludovic Longchamp ainsi que d’autres pas-sionnés du GOBE qui effectuent un travail remarquable pour sa conservation.
La Chouette de Teng malm en sursis
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© Pierre-Alain Ravussin © Pierre-Alain Ravussin © Pierre-Alain Ravussin © Pierre-Alain Ravussin
GOBE :
Groupe ornithologique de Baulmes et environs
www.chouette-gobe.ch
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CadEaux !
Vous pouvez commander par téléphone au 0901.000.232 (1.80 mn s/réseau fixe) ou par mail: [email protected]
Les bénéfices de ces ventes permettront à la Fondation MART de poursuivre ses actions sur le terrain en faveur des animaux et de l’environnement. Merci d’avance.
Cartes de vœux avec enveloppe à choix
Fr. 20.– pour 4 cartes + frais d’envoi
Poster 30/40 sur support rigide + laminage
(photos à choix) Fr. 200.– + frais d’envoi
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un geste pour la nature et les animaux.
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BRèVeS3041, c’est le nombre de chamois abattus légalement en Valais et 1737, le nombre de cerfs flingués. A ce triste nombre, s’ajoutent ceux qui ont été braconnés, soit plusieurs centaines de plus.
Le service de la chasse valaisan annonce une année de chasse aux chamois record et se dit pleinement satisfait de ces quotas.
3041... c’est une hécatombe, un massacre. Et l’on veut nous faire croire que les chasseurs sont des gestionnaires de la faune et de la nature?
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La Fondation MART qui milite contre la fourrure recherche des activistes pour dénoncer cette horreur lors de ses campagnes anti-fourrure en Romandie. Merci de nous contacter en cas d’intérêt: [email protected]
Ne manquez pas sur notre reportage intégral sur la fourrure sous:
http://www.tvmart.ch/Fourrure_v55.htmlainsi que le clip vidéo sur notre campagne anti-fourrure sous: http://www.tvmart.ch/Campagne-anti-fourrure-de-la-Fondation-MART_v113.html
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Le 4 décembre de 11h00 à 17h00, l’Oasis des Vétérans à Vaulruz ouvre ses portes pour présenter ses protégés au public dans l’espoir de leur trouver une famille d’accueil. Venez nombreux soutenir Marina & Mika lors de cette journée. Marché artisanal de Noël, brocante, repas et boissons hivernales vous seront servis. http://www.oasis-des-veterans.com
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Les oiseaux apprécient également les fruits ; alors, quand le pommier en face de mon balcon ne leur en procure plus, j’accroche toujours une demi-pomme à une ficelle afin qu’ils puissent venir la picorer.
Quelques miettes de pain très sec feront plaisir à vos amis ailés. Mais cela doit rester une exception. En effet, le pain sec gonfle dans l’estomac. Si l’animal en avale une grande quantité, il peut en mourir. Pensez que vous n’êtes pas la seule personne à nourrir les oiseaux. Vous vous dites certainement que vos quelques morceaux de pain sont inoffensifs, mais si les vingt autres personnes du quartier pensent pareil, vous imaginez la suite....
Il en va de même pour les oiseaux d’eau qui sont nour-ris avec des cornets entiers de pain sec jeté dans l’eau. Leur estomac n’est pas adapté à cette nourriture qui fi-nit par les rendre malades, voire les tuer.
IMPORTANT : l’eau !On oublie trop souvent que l’eau est également vi-
tale pour les oiseaux. En période de gel, trouver de quoi s’hydrater relève du défi. Pensez à leur laisser une petite écuelle d’eau tiède (maximum 2-3 cm de hauteur, sinon ils risqueraient de s’y noyer !). N
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Nourrir les oiseaux en hiver :OuI ou NON ?
aider les animaux à passer l’hiver : OuI
En faire des assistés ou les rendre malades : NON
L’hiver, lorsque le sol est enneigé ou gelé, les oiseaux ont beaucoup de mal à trouver leur nourriture et subissent de plein fouet les rigueurs hivernales.
Saviez-vous que les oiseaux perdent jusqu’à 10 % de leur poids durant la nuit ? La journée, c’est donc la course contre la mort pour trouver les calories nécessaires pour couvrir leurs dépenses caloriques.
A partir de quand peut-ton nourrir les oiseaux ?En fait, dès les premières gelées et ceci jusqu’au prin-
temps.
Quelle mangeoire choisir ?Vous avez la possibilité de fabriquer vous-même une
mangeoire, mais pour les non-bricoleurs ou ceux qui n’ont pas le temps, les commerces en proposent de toutes sortes et de toutes grandeurs. A vous de voir en fonction de la place disponible.
Attention toutefois à ne pas installer des mangeoires accessibles aux chats ! Ces derniers feraient alors un vé-ritable carnage.
Quelle nourriture pour les oiseaux ?Les graines de tournesol sont la nourriture de base
d’une mangeoire car elles sont très riches et nutritives. De plus, la plupart des oiseaux en raffolent.
Sinon vous trouverez dans les commerces des mé-langes adaptés aux oiseaux de chez nous (mésanges, rouges-gorges, sitelles, pics, grives, merles, moineaux, etc.).
Pluvier doréPhoto Kate Amiguet
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FONDATION - REFUGE CHATS DES RUESReconnue d’utilité publique par l’Etat du Valais
Francine et Claude POSCIO Route de l’Eglise 50 – 1897 Le Bouveret Tél. 024 481 18 14 – CCP : 17-142098-8 CHATS DES RUES est reconnue d’utilité publique mais ne touche aucun subside de l’Etat ni des communes. Seuls les dons privés permettent d’assumer les frais concernant les chats.
Chatons à placer
La droguerie des sportifs
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Droguerie Garrone Av. Industrie 4
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024/471.23.73
www.droguerie-garrone.ch
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Le chat ne peut pas être un cadeau de Noël...La plupart d’entre nous sommes conscients que le chat ou n’importe quel autre animal n’est pas un objet-cadeau à offrir, mais un être vivant faisant partie intégrante de la famille qui l’accompagnera durant de belles années.
L’adoption d’un chat doit être une décision réfléchie par les parents avec leurs enfants ou par toute autre personne désirant vivre pour une longue période avec cet ami à 4 pattes.
Cette décision est réservée uniquement au noyau familial. Même partant d’une bonne intention, personne ne peut imposer, ni choi-sir un chat pour quelqu’un d’autre, car c’est un engagement avec des contraintes et des res-ponsabilités.
On adopte un animal par affection, pour lui donner une vie heureuse et avoir auprès de soi un animal vivant qui apportera beaucoup d’amour. Ce sera un compagnon fidèle pour 15 ans et non pas pour l’abandonner au moindre souci dans un refuge ou au coin d’une rue.
Pour un départ réussi avec le petit félin, les propriétaires devront être présents, beaucoup s’en occuper, être attentifs à ses besoins, jouer avec lui, le dorloter. Mais en cette période de fin d’année, ce ne sera pas possible : repas fa-miliaux, visites, invitations, séjours à la mon-tagne, journées à ski, si bien qu’il n’y aura plus de temps disponible pour le minou !
Il faut être patient et préparer son arrivée dans le calme, à un autre moment mieux choisi où toute la fa-mille sera disponible et détendue.
Offrir des cadeaux pour la venue du chat serait un beau Noël dont toute la famille garderait un joli souvenir.
Voici quelques suggestions :
• la grand-maman pourrait offrir un bon chez le vétéri-naire pour la stérilisation,
• le tonton le bon d’adoption du refuge dans lequel la famille se rendrait pour choisir un chaton d’après leur feeling,
• le parrain un bon pour 10 jours de pension,
• les parents un grand arbre à chats très apprécié par les minets,
• et même les enfants les jouets du chat.
Longue vie heureuse à cet être vivant dépendant de notre attention et ne jamais oublier :
Par Francine Poscio, spécialiste chats, 22 ans d’expérience
« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé » antoine de saint-Exupéry
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Olivier Koelliker, vous êtes contre toutes les formes d’ex-ploitation des animaux, que ce soit pour les aliments (viande, poisson, œufs, lait), l’expérimentation, les cirques, les zoos, et la fourrure. La fourrure se porte-t-elle encore beaucoup en Suisse ?Malheureusement oui ! On voit moins de manteaux ou de vestes, mais quantité de décorations, cols et bor-dures. On voit réapparaître des gilets de fourrure, et sou-vent les poils sont rasés ou teints en rouge, vert, bleu... Nombreuses sont les personnes qui n’ont même pas conscience de porter de la fourrure, tant elle a l’air fausse.
Dans quelles conditions sont exploités les animaux à fourrure ?D’une part, quelque 7 millions d’animaux proviennent du piégeage. Ils peuvent rester des heures, voire des jours, avec la patte cassée, broyée, dans le piège. Parfois, ils se mutilent pour s’échapper, ou ils se font dévorer par d’autres animaux qui profitent qu’ils soient immobilisés et incapables de se défendre. S’ils sont encore vivants à l’arrivée du trappeur, ils se font matraquer. On a inventé des pièges dits « humains ». En réalité, il s’agit de pièges
dont on a seulement recouvert les dents métalliques de plastique, pour qu’elles ne pénètrent pas dans la chair de l’animal. Mais pour tout le reste, cela ne change rien à son sort. Par ailleurs, les pièges sont posés dans la nature et attrapent tous les animaux qui passent, sans distinction. Donc, il y a également un grand nombre de chiens, de chats et toutes sortes de mammifères ou d’oiseaux qui se font piéger. Comme ils ne sont pas utiles pour leur four-rure, ces animaux sont mutilés ou meurent pour rien.D’autre part, environ 45 millions d’animaux, lapins non compris, proviennent d’élevages. Les animaux sont main-tenus dans des cages minuscules, faites entièrement de grillage, dessus, dessous, de côté, où ils se blessent les pattes, qui s’infectent. Les animaux deviennent souvent fous, au point de se mutiler ou de s’entre-dévorer. Les cages sont exposées aux courants d’air glaciaux afin que leur fourrure devienne très épaisse. Ils sont ensuite tués soit par le gaz, enfermés dans des caissons étanches, où ils se débattent pendant 30 minutes ; soit ils sont électro-cutés, avec une électrode introduite dans l’anus, et l’autre dans la bouche. Comme souvent le courant n’est pas as-sez fort, l’animal meurt brûlé de l’intérieur. Dans d’autres cas, on leur injecte du désherbant, ou un autre produit chimique bon marché, ce qui leur inflige des souffrances atroces.
Pourquoi avez-vous précisé « lapins non compris » dans la question précédente ?Car ces animaux ne sont pas compris dans les statis-tiques, parce qu’ils sont considérés comme des animaux de boucherie. Et de nombreuses personnes portent de la fourrure de lapin sous prétexte qu’on les mange, ce qui tranquillise leur conscience. En réalité, les lapins « à viande » ne sont pas de la même espèce que les la-pins « à fourrure ». Dès lors, on élève des lapins unique-ment pour leur peau et dans des conditions absolument innommables. A ce sujet, vous pouvez consulter le site www.fourrure-torture.com/fourrure-lapin.html
Olivier Koelliker, juriste, militant antispéciste
Notre invité
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On entend souvent dire que « si les animaux étaient maltraités, leur peau ne serait pas aussi belle » ?En réalité, en ce qui concerne les élevages, il s’agit d’animaux jeunes qui naissent au prin-temps, sont mis dans les
cages et sont tués au printemps suivant, quand la four-rure est devenue épaisse. Il s’agit de leur poil d’hiver. Dès lors, il sera toujours beau, même si l’animal est malade, à moins qu’il ne soit à l’article de la mort.
Que répondez-vous aux personnes qui vous disent qu’il est plus écologique de porter de la fourrure que du syn-thétique et qu’il s’agit d’une production traditionnelle chez des populations comme les Eskimos ou les Amé-rindiens ?La fourrure n’a rien de naturel. Et n’est en tout cas pas écologique. Il s’agit d’une industrie extrêmement pol-luante. 90 % des peaux proviennent d’élevages où sont concentrés des milliers de renards, ou de visons, dont les déjections et les restes de nourriture tombent au sol et le polluent gravement. D’un autre côté, pour le traitement des peaux, on utilise des substances haute-ment toxiques, comme le formaldéhyde, des dérivés du goudron, des teintures et autres produits dont certains contiennent du cyanure et du plomb. Si l’on parle en équivalent pétrole, un manteau en synthétique néces-site environ 5 litres de pétrole, alors qu’un manteau de fourrure, près de 300 litres.En ce qui concerne les Eskimos et les Amérindiens, il convient de préciser que seulement 4 % environ des animaux piégés au Canada le sont par des indigènes. D’ailleurs, on ne trouve pratiquement pas d’indigènes employés dans le secteur de la manufacture de la four-
rure. Les commerçants de fourrure ont utilisé cet argu-ment pour de pures raisons de marketing. On veut faire croire aux Occidentaux qu’en portant de la fourrure, ils se rapprochent un peu de l’esprit des Amérindiens, qui ont la réputation de respecter la nature. Ce n’est que de la manipulation.
Que dire de la fourrure qu’on trouve en Suisse ?Il n’existe à ma connaissance pas d’élevages d’animaux à fourrure en Suisse. Ils ne sont théoriquement pas in-terdits, mais les conditions imposées par la loi suisse de protection des animaux sont trop restrictives, en parti-culier en ce qui concerne la dimension des cages. Cela reviendrait trop cher au producteur de mettre sur pied un élevage qui obéisse aux prescriptions légales. Ce ne serait pas rentable. La Suisse tolère son importation pour ne pas se faire attaquer devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) par les pays producteurs. Les choses ne sont d’ailleurs pas près de changer, car le Parlement suisse vient de rejeter une initiative demandant l’interdiction d’importer des fourrures d’animaux maltraités (autant dire tous les animaux à fourrure). Par ailleurs, il a éga-lement refusé d’interdire l’importation de produits dé-rivés du phoque. La Suisse reste ainsi le seul pays d’Eu-rope à autoriser ces produits provenant des phoques.
Four
rure
Les animaux sont des êtres qui ont le droit de vivre
en fonction de leurs intérêts, et non des nôtres. Ils ne sont
pas inférieurs aux humains, mais simplement
différents.
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Nos besoins en eau
L’eau en chiffres : consommation d’eau pour :WC ~ 80 litresDouche de 25 à 100 litresBain 200 litresBrossage de dents un verre d’eau ou plusieurs litresVaisselle 15 litresLessive 25 litresProduire 1 kg de bœuf 15 000 litresProduire 1 kg de fromage 5000 litresProduire 1 kg de céréales 1500 litresProduire 1 kg de légumes 1000 litresProduire 1 kg de sucre 5 litresProduire 1 kg d’engrais 85 litresProduire 1 tonne de pétrole brut 4500 litres
L’eau
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Le corps humain contient 65 % d’eau soit environ 50 litres d’eau pour un homme de 80 kg.
Dans certains organismes, cette masse d’eau peut aller jusqu’à 80 %, notamment chez les champignons, tandis que pour les graines des végétaux on descend à 20 %.
Si la plupart des êtres humains n’ont qu’à ouvrir le robinet pour avoir de l’eau potable, les plantes, elles, prélèvent l’eau dont elles ont besoin dans le sol, à tra-vers leurs racines.
Chez l’être humain, une perte trop conséquente d’eau (15 %) provoque la mort. Nous perdons en moyenne chaque jour 2 lt d’eau, dont 1,5 par l’urine, et le reste par la transpiration et la respiration). Il est donc important de compenser cette perte en buvant au minimum 2 litres d’eau par jour.
En Suisse, la consommation quotidienne d’eau po-table par personne varie entre 200 et 250 l soit entre 70 et 90 m3 d’eau par année. C’est énorme !
La plus grande partie de cette consommation est consacrée à l’hygiène (sanitaires, douches, bains). Seul 1 % de l’eau potable est effectivement bue. Vous vous rendez donc bien compte du gaspillage que nous fai-sons, surtout si l’on songe que certains pays doivent se contenter de quelques litres par jour.
L’industrie utilise quant à elle une énorme quantité d’eau. Cette dernière est alors utilisée pour refroidir des installations, diluer ou dissoudre des composants, pour son pouvoir caloriporteur, comme agent de net-toyage ou de lavage de produits ou de machines.
Elle sert également à produire de l’électricité, mais sur-tout à évacuer toutes les substances nocives des indus-tries dans la nature. L’eau, source de vie... et pourtant...
En conséquence, ce n’est pas parce que nous sommes bien lotis en Suisse, avec des glaciers, des sources et des nappes phréatiques encore gorgées d’eau que nous avons le droit de la gaspiller. L’eau est le bien le plus précieux sur terre. Quand on part quelques jours dans la nature avec son baluchon et seulement quelques litres d’eau à sa disposition, on apprend très vite à acquérir les bons gestes écologiques qui peuvent également s’avérer être des gestes de survie dans certains cas.
Préférez la douche au bain, ne laissez pas cou-ler l’eau inutilement, votre voiture n’a pas be-soin d’être lavée aussi souvent, en général une bonne pluie suffit, remplissez complètement votre machine à laver le linge ou la vaisselle avant de l’enclencher.
saviez-vous que l’eau est une richesse dont
l’accès est interdit à 1,3 milliard
d’êtres humains ?
Nat
ure
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Certains d’entre vous n’aiment pas l’hiver, tandis que d’autres se réjouissent de voir arriver les premiers flocons pour s’adonner aux sports d’hiver. Quoi de plus magnifique que des pentes enneigées à perte de vue et des sapins saupoudrés de blanc ? Business et tourisme obligent, les stations proposent de nombreuses possibi-lités de loisirs en relation avec la nature : pistes de skis, pistes de luge, ski de fond, balades en raquettes de jour ou au clair de lune, toboganning, scooter des neiges, quad, etc. En bref, la montagne est prise d’assaut par des hordes de sportifs, vacanciers, et touristes.
Tout cela paraît bien exaltant pour qui veut de l’adré-naline ou du fun. Mais, pour les animaux sauvages c’est nettement moins rigolo.
En effet, durant la saison froide, la faune est en sursis. Ceux qui ont survécu à la chasse doivent alors affronter le froid et le manque de nourriture, subissant ainsi une sélection naturelle.
Pour les herbivores, la nourriture est moins présente (pâturages recouverts de neige) et moins riche. Ils per-dent beaucoup de poids en cette période.
Pour les prédateurs, les déplacements sont plus diffi-ciles et la nourriture plus rare (les rongeurs par exemple sont cachés sous un épais manteau blanc).
Des mouvements qui, le restant de l’année, se font ai-sément et sans effort requièrent le double, voire le triple d’énergie durant l’hiver. Les animaux brûlent beaucoup de calories et s’épuisent beaucoup plus vite.
Et la situation tourne parfois en hécatombe pour cer-taines espèces, les années où la neige et le froid perdu-rent trop longtemps. La plupart des animaux se trou-vent alors en constante position de survie. Il faut alors impérativement que nous nous montrions respectueux de leur espace vital en évitant tout dérangement ou in-trusion dans leur territoire.
De nombreux sentiers, pour raquettes notamment, sont également empruntés par les animaux sauvages. C’est déjà un dérangement non négligeable. Il faut donc
Sports d’hiver
Hor
s pi
ste
absolument éviter de sortir des pistes balisées et auto-risées. Le hors-piste est non seulement dangereux pour les autres usagers des lieux, mais il met gravement en danger la vie des animaux sauvages car, en vous intro-duisant hors des sentiers ou des pistes, vous les faites fuir et vous les obligez à s’épuiser dans la haute neige.
aimer et respecter les animaux, c’est s’abstenir
de vouloir le grand frisson à tout prix au mépris
de leur vie.
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Le temps s’écoule doucement sur la forêt. Le vent souffle, em-portant dans un tourbillon les feuilles des arbres. L’entrée du nouveau terrier de Marty se re-trouve vite recouverte de belles feuilles rouges et jaunes. Il fait encore nuit, mais Marty est déjà bien réveillé, prêt à affronter cette nouvelle journée.
Affronter, oui, c’est le mot… pense le petit renard tris-tement. Dire qu’il y a encore deux jours je m’amusais à courser mon copain lièvre. Qu’est-ce qu’il me faisait rire!
Bien planqué derrière une vieille souche, il observait le jeune lièvre se rassasier des touffes d’herbes qu’il dé-nichait sous les feuilles mortes. Il attendait patiemment que le museau de son ami Baloo soit bien enfoui pour jaillir d’un bon.
Marty visait toujours la petite boule de poils qui fré-tillait entre les deux pattes arrière de Baloo. Cela faisait détaler le lièvre à tous les coups ! Ils se poursuivaient à
travers les buissons, mais Baloo finissait toujours par gagner les courses-poursuites. Il zigzaguait trop rapi-dement et sautait bien trop haut pour que Marty ait une quelconque chance de le rattraper. Ils finissaient toujours par se retrouver dans une petite clairière. Là, ils rigolaient de leurs échauffourées et profitaient d’étan-cher leur soif à la rivière. Mais tout cela était fini. Le jour précédent, Marty avait vainement attendu Baloo à la clairière, après une énième course.
Il s’était presque endormi tant il avait attendu. Il som-nolait quand brusquement un gros bruit, comme un claquement très fort, avait raisonné dans la forêt. D’un bon, Marty avait été sur ses quatre pattes, les oreilles dressées sur la tête. Il entendait des voix qui sortaient des fourrés. Plus loin, des chiens aboyaient avec force. Le cœur de Marty n’avait fait qu’un tour. Il repensait aux
bonnes paroles de sa maman: surtout ne pas se faire voir. Il de-vait absolument trouver une ca-chette rapidement. Il s’était rap-pelé cette vieille souche pourrie dans laquelle il se cachait et qui se trouvait non loin de là.
Elle aurait l’avantage de cou-vrir aussi l’odeur du petit renard. Prenant tout son courage, Marty
s’était décidé à s’y rendre, le plus silencieusement pos-sible. Les voix se faisaient de plus en plus fortes. Les yeux grands ouverts, il regardait ce groupe d’hommes en vert passer juste devant lui. Il n’avait pas réussi à retenir ses larmes quand il avait reconnu le corps sans vie de Baloo dépasser d’une besace que portait un des chasseurs…
Affronter cette nouvelle journée, c’est bien le cas de dire… repense tristement Marty.
Mais, pour survivre, Marty doit sortir de son terrier et éviter les chasseurs. Il le sait parfaitement. Alors, doucement, il pousse les feuilles qui ont recouvert
son terrier pendant son sommeil, hume l’air du bout de son museau et inspecte les environs. Tout semble tranquille. Marty se risque dehors à la recherche d’un peu de nourriture. Il pense à Betty et Rocky qui doi-vent vivre de semblables aventures.
A défaut d’avoir perdu un ami, j’espère recroiser mon frère et ma sœur au printemps.
Sur ces pensées, le cœur de Marty se réchauffe. Il observe avec attention la splendeur de la nature qui l’entoure.
Affronter la journée, certes, mais dans un endroit aussi magnifique, c’est un pur bonheur ! Pourvu que cette forêt puisse rester telle quelle et ne soit pas ha-chée par les gros bulldozers...
La chasse
L’histoire de Martypetit renardPar Damaris Lütolf-Awad
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Alternative au foie gras ! Pour des fêtes sans cruauté... (voir article foie gras en page 4 et 5)
(Les toats ci-contre sont 100% végétal et ne proviennent pas de l’horreur du gavage.)
Vous souhaitez proposer des menus de fêtes qui ne proviennent pas de l’horreur du gavage et manger « éthique et sans cruauté » ?
C’est possible !
TerrAnimo vous propose une recette délicieuse à consommer en entrée et sans modération (2x moins calorique que du foie gras).
Pâté VEgAN de marque TARTEX (disponible dans les magasins BIO ou chez Sun Store par ex.), une vingtaine d’arômes à votre choix :
Truffe champagne – champignons – poivre vert – tomate/basilic – herbe – olives – tournesol – nature – Méditérannée – Mexique – pesto – ratatouille – exquise – délice, etc.
Ces assortiments sont disponibles en boîtes, en bocaux ou en tubes (très pratiques pour le sac à dos lors de randonnées)
Pour notre recette, choisir votre pâté en boîte.
Démouler le produit bien froid en bloc de sa boîte à l’aide d’un ouvre-boîte, décalotter le fond de la boîte, vous pourrez ainsi progressivement et délicatement pousser le contenu et couper des tranches au fur et à mesure avec une lame de couteau glissant le long du rebord de la boîte.
Il est préférable de former des tranches plutôt que de l’étaler.
Servir à température ambiante en médaillon sur des toasts croustillants de pain complet avec une salade et des petits légumes de saison. Rajouter quelques épices au-dessus et le tour est joué.
Les rayons biologiques offrent un large choix d’alternatives aux produits animaux. Pensez-y !
Bien que nous reviendrons sur le sujet des régimes alimentaires dans un prochain numéro de TerrAnimo, voici quelques liens utiles :
http://vg-zone.net/
http://www.vegetarisme.ch/
http://www.tartex.com/welcome.html
http://www.petafrance.com/vegkit/default.asp
Vegan(e), qu’est-ce que cela veut dire ?
Le végétarisme est un régime alimentaire qui exclut la chair des animaux (y compris celle des poissons et crustacés).Le végétalisme exclut tout produit d’origine animale de l’alimentation (œuf et lait).Le véganisme exclut toute exploitation des animaux.Le véganisme ou veganisme est un mode de vie fondé sur le refus de l’exploitation et de la cruauté envers les animaux. Au-delà de l’adoption d’un régime alimentaire végétalien, le véganisme condamne la consommation ou l’achat de tout produit issu d’animaux ou testé sur eux (cuir, fourrure, laine, soie, cire d’abeille, cosmétiques, loisirs, etc.). Par rapport au végétarisme et au végétalisme, qui désignent stricto sensu des régimes alimentaires, le véganisme vise plus largement un mode de vie rattaché à des choix moraux. On nomme communément vegan (ou végane) la personne qui opte pour le véganisme.Foie
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