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Fils de Puck N°1 (Ou tout ce qui fait la vie d’un élève aux Cours Florent…)

2 Edito

Qui se souvient de sa première fois ?

Au moment ou mes doigts tapotent sur le

clavier cet édito, une émotion m’étreint, cette

émotion des premières fois, mélange de peur

et d’excitation, ou le « mieux » pourrait être

l’ennemi du « bien »…A trop vouloir bien faire !

Suite à une anecdote du potentiel futur « patron », qui avec ses petits

comparses de l’époque ont déjà fait une parodie du PUCK, en le renommant trivialement le FUCK, je

décide à mon tour de m’illustrer dans ce joyeux exercice !

Anciennement misanthrope forcené, jouer Alceste, lors de ma dernière échéance, a ravivé ce coté peu glorieux en société, qui a le don d’énerver tout le monde et de blesser inutilement.

Alors pourquoi ne pas joindre l’inutile à l’agréable ? Car la ligne éditoriale de Fils de Puck se veut anti-politiquement correcte, le tout à prendre, par pitié, au 1000ème degré ! Mais les artistes que vous êtes savent faire preuve d’autodérision, j’en suis sur…. Ce journal « des élèves » pourra être aussi une tribune pour divers problèmes, projets en cours, déclarations, revendications, ou simplement parler des petites choses qui font FLORENT là ou le PUCK s’occupe surtout des évènements majeures de l’école. La pérennité de ce journal dépendra surtout du temps ou je pourrais m’y consacrer, ce numéro 1 pourrait bien être le dernier, un « collector » mort-né ! Au programme de ce premier numéro, une enquête sur une option de l’école : Dancin’. Un de ces jours derniers, je naviguais sur You Tube à la recherche de vidéos sur l’école. Bien qu’il soit interdit de filmer ou de prendre des photos, on trouve un florilège d’œuvres théâtrales plus ou moins glorieuses, qui nous font comprendre pourquoi on ne rend pas service à nos petits

camarades à les filmer en plein travail, proposant ainsi des ébauches de scènes clairement pas présentables à la vue de tous. Mais deux ou trois clip attirèrent mon attention, cela semblait confectionné de façon professionnelle, on sentait que des moyens avaient été mis sur la table pour les mettre sur pied. Mon sens artistique avisé ne m’avait pas trompé, cette « mascarade » avait

bien été produite par une boite de Prod’ : DOZY PRODUCTION ! J’essaierais d’en apprendre un peu plus en tentant de rencontrer Héloïse, que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam, qu’on voit en « vocal leader » dans les clips, et que j’ai aussi aperçu dans une autre vidéo, au coté de FX Hoffman lors d’une interview pour IDF1. Une fille au relent de « première de la classe » qui a le vent en poupe, ou de sérieuses relations… La soirée Florent aura-t-elle lieu ? Une question, je présume, sur toutes les lèvres. Car qui louperait une soirée entière à écouter de la mauvaise techno, ou l’on passe les trois quart du temps à chercher ses potes qu’on ne retrouve plus, et le reste du temps à tenter de pouvoir commander un verre à des barmans plus que blasés ? L’Elysée Montmartre, lieu historique des nuits parisiennes, est partit en fumée, nous plongeant dans d’inquiétantes questions existentielles : soirée ou pas soirée, est-ce qu’elle sortira avec moi à la nuit Florent, me sucera-t-elle dans les toilettes ? Cessons immédiatement ce calvaire en répondant à toutes ces questions dans ce numéro 1.

J.K

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3 Palmarès des Oussama

Le 15 novembre 2010 à 19h30, plateau Ophüls à Archereau, a (encore) eu lieu la cérémonie des

Jacques. Un nom de prix « franchouillard » au possible qui mérite d’entre changé, parce que

« Florent » qui remet des « Jacques » cela représente assez

mal la mixité ethnique et sociale qu’il y a maintenant dans

notre l’école, comme dans notre beau pays d’ailleurs (même si

une majorité des élèves ont toujours des gueules de filles et de

fils à papa, avec une coupe à la Justin Bieber); une richesse

certains diront, une abomination diront d’autres ! Alors pour

ces derniers, décernons des Oussama chez Florent, magnifique pied de nez à un racisme latent ou

le (soi-disant) « sang » prime sur l’esprit, le cœur, et le talent…Je remets le premier OUSSAMA à

« Fils de Puck » terroriste annoncé des bien-pensants et des culs serrés !

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4 Rencontre avec Myriam Rahmouni A quoi vous avez échappé en ne prenant pas l’option Dancin’

L’option Dancin’ peut-elle être un plus dans la formation de l’acteur ? Je vous avoue

que bien souvent l’envie de tourner en dérision certain texte ne manque pas mais le rappel à l’ordre du

professeur qui me dit : « faut que ça paraisse crédible » est parfois un peu

frustrante. Suite au visionnage des clips de Dancin ‘, l’option semble être

un bon défouloir qui, finalement, doit être une soupape de décompression

avec le souci de vraisemblance demandé aux acteurs que nous sommes.

Car on ne peut pas dire que le jeu d’acteur soit à l’honneur dans cette option,

sans vouloir dénigrer, ou juger mes petits

camarades, ou sous-entendre que je ferais

mieux ; car ce n’est pas ce qui à l’air d’être

demandé ici…En effet, il est clairement

palpable que cela est voulu et que le travaille

de l’acteur s’axe plus sur sa bonne humeur,

son énergie et bien évidemment ses qualités de danseur et de chanteur. Mais vous avouerez que ça fait un

peu « cheap » quand même, et que ça sent un peu la kermesse de fin d’année de CM1.Ne voulant pas être

accusé d’un élitisme primaire, ou d’être un fieffé salopard, je sais que les comédies musicales ont leur public

et un certain prestige, comment oublier Broadway ? Bien évidemment Dancin’ n’a pas le même budget et a

pour défi de proposer, en peu de temps, des spectacles de qualités avec les moyens qui sont à sa disposition.

Enfin, je me rassure en me disant que vous devez avoir une bonne dose d’autodérision (il en faut, signe

d’intelligence parait-il !?) et que vous prendrez avec légèreté cette petite mise en lumière de votre option.

Stayin’ alive The time wrap

Man of la Mancha

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5 Myriam Rahmouni : l’interview Joachim Kaci : N’ayant pas pu contacter Héloïse Adam qui, apparemment, est

trop occupée en ce moment, Myriam Rahmouni, qui a également fait l’option

Dancin’, veut bien répondre à quelques questions sur l’option. Bonjour Myriam.

Myriam Rahmouni : Bonjour Joachim.

J.K : Parles-nous un peu de ton parcours avant Florent.

M.R : J’ai fait le festival d’Avignon, une pièce de Molière « Le médecin malgré lui », j’ai dansé pendant 3 ans

en Angleterre avec un groupe de jazz, qui s’appelle « The Jive Aces » ; j’ai été championne de rock’n’roll en

2006 à Birmingham, puis en tournée dans toute l’Angleterre, l’Ecosse, l’Irlande, la Norvège, et l’Italie.

J.K : Tu as été championne d’Angleterre ?

M.R : J’ai été championne à Birmingham…

J.K : C'est-à-dire…Ah, au « concours » de Birmingham !

M.R : Voilà, il y avait un grand concours en 2006 à Birmingham…Sinon, en 2009 je suis revenue en France,

ma carrière artistique a du s’arrêter, (à la fin de sa tournée de 3 ans) j’ai été serveuse pendant un moment,

et ensuite, je me suis inscrite aux Cours Florent.

J. K : Dancin’ alors, tu le vis bien ?

M.R : Alors oui, au début je le vivais très très bien, au début c’était très bonne

ambiance, vraiment j’appréciais énormément ; j’ai appris à faire des pirouettes, que je

ne savais pas faire…

J.K : Cacahuètes…

M.R : Pirouettes cacahuètes voilà (rire)…Et en fait, au fur et à mesure…Bon j’ai fait une 2ème année de la 1ère

année de Dancin’ pour vraiment bien me former ; maintenant je suis à un niveau ou la 1ère année ne me

convient plus, je devrais passer en 2ème année pour l’année prochaine.

Joachim Kaci : Qu’est-ce que t’apporte l’option en plus dans ta formation d’actrice ?

M.R : En comédie musicale, le fait de pouvoir chanter et danser en même temps…C’est une chose que je ne

savais pas faire avant, et que je suis maintenant capable de faire ; pour moi, c’est quand même un grand

pas, étant donné que je ne suis pas chanteuse, et de pouvoir le faire maintenant c’est…C’est énorme…Par

rapport au jeu d’acteur, un acteur doit pouvoir bouger, être à l’aise sur la scène et la danse c’est un peu

comme « le corps en mouvement », ça nous met directement plus à l’aise.

Joachim Kaci : Je n’avais pas eu connaissance de ces clips, leur existence a-t-elle été diffus é dans l’école

ou vous aviez peur qu’un connard comme moi les critique ?

M.R : Ils ont été diffusés sur You Tube…C’est sur You Tube.

(http://www.youtube.com/user/DOZYPRODUCTION )

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J.K : Mais est-ce qu’il y a eu une promotion interne dans l’école, genre « regardez on a fait des clips » ;

parce que, perso, je n’en avais pas entendu parler.

M.R : Je ne sais pas vraiment…Je ne sais pas s’il y a eu une promotion là-dessus, je ne pense pas ; on a eu

un email pour tous ceux qui sont à l’option Dancin’ pour venir faire un clip…C’est Ralph Folio qui a eu cette

idée là, étant donné que les cours s’arrêtaient, normalement, en avril et qu’il y avait un « gros trou »

jusqu’à juin…

J.K : Il voulait prolonger le plaisir… (Rire)

M.R : Voilà, exactement (rire), donc il a eu l’idée de faire des clips, et ça a très bien marché, et François

Florent…

J.K : Il a été content…

M.R : Voilà…

J.K : Bon si monsieur Florent est content…Je m’incline !

Joachim Kaci : J’ai aussi aperçu, dans une vidéo sur You Tube, une interview d’IDF1 Avec François Xavier

Hoffman et Héloïse Adam, tu étais au courant ? Sais tu pourquoi on l’a sollicité ?

M.R : Je n’étais pas du tout au courant.

Joachim Kaci : Enfin pour finir, le ridicule ne tue pas, tu confirmes ?

M.R : Ouais je confirme, ouais… (Rire)

J.K : Merci Myriam.

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7 Pouffe(s) Fuck et Fric par Joachim Kaci

Quel est le quotidien d’un élève aux Cours Florent ? La vie étant bien sur injuste, tous

ne partent pas avec les mêmes chances de réussite. Certains gracieusement financés

par leurs parents, d’autres simplement au chômage percevant assez pour subvenir à

leurs besoins et au financement de l’école, peuvent s’adonner à notre belle passion à

plein temps poussant ainsi jusqu’à plus d’une trentaine d’heures de cours par semaines, avec le jeu des

options et d’une classe parallèle en plus ; mais l’école regorge aussi de beaucoup d’élèves qui

« galèrent » pour se payer leur rêve, et qui souvent travaillent à coté ce qui empiète évidemment sur

le temps ou ils pourraient travailler du théâtre.

Rien que là, la différence est énorme : un élève qui fait une classe parallèle, sur 3 ans de cursus, aura

eu l’équivalent de 6 ans de cours comparé à un élève qui ne suit qu’une classe principale !

Mais est-ce vraiment si important pour la réussite à long terme ? On peut décemment se dire, que plus

on exerce son corps, plus on apprend de texte, plus on passe sur scène, et plus on rencontre de gens à

l’école, plus on sera formé et armé à la fin du cursus pour aller chercher du boulot.

Cependant, comme nous le rappelle souvent les profs et les chargés de cours, nous avons tous notre

singularité, nous sommes, chacun, unique en notre genre, il n’y a pas

un autre être humain sur terre qui nous ressemble, et ça c’est notre

force, c’est notre chance à tous, mais ils nous préviennent aussi que

nous sommes partis pour un long marathon, ou seuls ceux qui

tiendront la distance pourront prétendre à « être dans le métier » ou

non. Heureusement, la vie d’un élève

ne se résume pas à ça, mais aussi aux

sorties, aux teufs, aux meufs et

sûrement aux broutages de minou…

(Qu’est-ce qui me prend de dire

ça ?)Ah, que j’aurais aimé avoir 20

ans en suivant ces cours, pour avoir

plus de temps, moins de

responsabilités et (peut être) plus de

minou à brouter… (J’y suis, c’est le printemps, c’est surement

hormonale !)

Quoi qu’il en soit, qu’on soit riche, pauvre, jeune ou vieux, il y a une chose essentielle qui nous unis

tous ensemble : la passion du théâtre ! Et nous nous devons tous d’être solidaires les uns envers les

autres ; nous florentin(e)s, nous représenterons l’école et jouirons d’un réseau et d’un soutien qui fait

que, quelque part, nous somme une grande famille !

J.K

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8 Avis de recherche : Qui est « Cours

Florent » sur Facebook ?

Quelques téméraires ce sont déjà risqués à demander, sur le mur de « Cours Florent », qui pouvait

bien se cacher derrière le nom de notre bien aimée école ?! Question restée sans réponse…

N’ayant pas eu le temps de faire une investigation plus poussée, pour cause de bouclage, je m’en

remets à vous, comme d’autres s’en remettent à Dieu ! (rire)

Si quiconque à une info sur la personne, qui peut en être plusieurs d’ailleurs, comme les personnes

du secrétariat par exemple, merci de me contacter sur la page Facebook de Fils de Puck.

Mais pourquoi vouloir nous le cacher absolument ? Parce que, plus on nous le cache, plus on a envie

de le savoir ; de plus je trouve qu’il est quand même plus agréable de savoir avec qui on

communique, surtout pour les élèves qui sont actuellement à l’école !

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9 Ilias Dupuis un franco-marocain

chez Florent

Joachim Kaci : Salut ILias, raconte nous ton parcours jusqu’à ton arrivée à

Florent.

Ilias Dupuis : J’ai grandi au Maroc, à Casablanca ; j’ai fais un peu de théâtre d’impro dans une troupe,

du théâtre un peu à « l’arrache », jusque dans les méthodes d’ailleurs. Ensuite, je suis arrivé à Paris,

passionné de cinéma, j’ai suivi une option cinéma à Paris 8 qui est une bonne Fac spécialisée dans les

arts en général ; j’avais déjà fais quelques court-métrages avant…En 2ème année, j’avais un peu

abandonné le théâtre, j’ai décidé de reprendre et …Moi au départ je ne savais pas trop ce que c’était

les Cours Florent, j’ai voulu faire la Classe libre en apprenant, en fait, qu’on pouvait ne pas payer ses

cours ; je projette donc de faire ce fameux concours. Je m’inscris d’abord à un stage de l’école, dans

lequel je me suis rendu compte qu’il fallait peut être que je suive un petit peu les cours avant de

tenter le concours. Après 2 ans passés à Florent, je n’ai toujours pas tenté la Classe libre, tout

simplement par manque de temps.

(Intervention d’élèves de notre classe qui « chahutent » du fait de l’interview)

J.K : Pourquoi les Cours Florent plutôt qu’un autre Cours ?

I.D : Par sécurité, enfin j’entend par là que, lorsque tu viens du Maroc, tu connais un peu les Cours

Florent, de réputation, du fait de son rayonnement médiatique ; et puis honnêtement je n’avais pas

un aperçu général sur les écoles en France, je ne savais pas qu’il y avait des Cours Simon, truc ou

Pierre, ou je ne sais quoi ; par exemple mes parents connaissaient les Cours Florent, et cela a été plus

facile de leur annoncer que je voulais faire cette école, c’est ça que j’entends aussi par « sécurité »,

mes parents ou les personnes a qui je l’annonçais savaient de quoi je parlais…Je ne regrette pas

d’avoir fait le Cours Florent, simplement comme tous les élèves de cette école, on a des moments de

doute : doute sur soi, doute sur l’école, doute sur l’efficacité du « truc »…Non, je ne regrette pas

d’avoir fait l’école, elle m’a d’ailleurs permis de passer des castings sur des projets en préparations,

j’ai été mis au courant sur des projets ou j’ai du faire mes preuves, mais j’ai loupé le coche ; Je n’ai

toujours pas eu de rôle dans un long-métrage, c’est un peu triste (rire).

J.K : Tu parles un peu l’arabe. Dans la France d’aujourd’hui est-ce vraiment une force d’après toi ?

I.D : (rire) C’est la pire question…Comment ça est-ce que c’est une force ? Comme tout les langues,

celui qui parle plusieurs langues dans une société mondialisée, c’est forcément un atout, que ce soit

professionnel ou…Enfin ici (à Florent) c’est professionnel, je veux dire, un mec comme moi qui parle

l’arabe il a peut être une possibilité d’ouverture sur des rôles de maghrébins, de français du Maroc,

etc.…

J.K : …Notamment, il y a toute une partie de l’histoire de France qui a été assez peu traitée au

cinéma, et qui a des chances de l’être dans les années qui viennent…

I.D : Ouais, mais même moi, personnellement après, j’ai pour projets de faire des films, des films…

(Nos camarades continuent à faire les cons). Regarde… Ce que Je pense que tu devrais capter, c’est

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plus mes « fans » qui sont derrière toi, qui sont en train de déclarer leur amour…Qu’est-ce que je

disais ?...Oui, alors personnellement j’ai vécu au Maroc, et avant même de parler de l’Histoire du

Maghreb en France, qui est déjà un truc très précis, il y a l’Histoire du Maroc en générale qui est, plus

ou moins…Pas inexploitée…Mais je veux dire, voilà, c’est tout neuf, c’est un terrain tout neuf et il y a

beaucoup de chose à faire au Maroc d’abord, avant de parler de France ; après, moi je suis partagé,

idéalement je travaillerais en France, je travaillerais au Maroc, ça serait super.

J.K : Bon, la question que tu n’aimes pas…

I.D : Elle est absurde, elle ne veut rien dire…Et bien dis la, dis…

J.K : J’ai l’impression que dans l’école, on ne souffre pas trop de discrimination tant sociale que

raciale…Ce que je veux préciser, c’est qu’il fut un temps, les Cours Florent avait une image d’école

de « fils à papa » notamment parce que c’est assez cher…

I.D : Oui, c’est vrai, c’est vrai…

J.K : Mais j’ai quand même l’impression, dans mon expérience personnelle, que mes camarades de

classe, étaient un grand nombre à galérer, à devoir travailler à coté, à ne pas

avoir leur parents…

I.D : Okay, okay, je réponds…

J.K : …Qui payent derrière, et j’ai aussi l’impression, je suis désolé d’avoir à

te poser cette question, qu’avec la montée du Front National et les relents

de discours un peu discriminatoires qu’il y a en ce moment en France…

I.D : (rire ; nos camarades continuent leur souk)

J.K : Non mais, écoutes…

I.D : Je t’écoute très bien…

J.K : …Par rapport à la Présidentielle qui arrive, il me semblait important aussi de…Juste que tu

confirmes que le théâtre est une des dernières tribunes libres, ou on ne fait pas de différence de

classes ou de races.

I.D : Ce n’est pas simplement le théâtre, je pense que c’est le rôle de l’art en général, d’être tolérant

et…D’avoir l’intelligence… De l’ouverture, et de l’humain, je veux dire, l’art va au-delà de tout ça, et

le théâtre aussi ; le théâtre est un art sincère. Pour revenir sur l’idée des « fils à papa », etc., l’image

de l’école…L’école c’est le « bordel », il y a de tout, c’est un gros cocktail. Il y a beaucoup de « fils à

papa », qui effectivement sont là mais ce n’est pas un problème, c’est plutôt les « branleurs », ceux

qui sont là et qui ne bossent pas, ça c’est chiant ! Ceux pour qui c’est un « petit hobby », là ouais.

(Emilie Bouchet : « Prout ! ») Mais, en définitive, « fils à papa », ça ne veux rien dire…

J.K : Tu fais un peu « fayot » du prof. Tu en as conscience ?

I.D : Ca veut dire quoi…Je suis le chouchou du prof, c’est ça ?! Ca veut dire que je suis le chouchou du

prof !

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J.K : Non tu fais un peu « premier de la classe » quoi !

I.D : Je fais un peu premier de la classe !? Ben écoute, j’ai toujours été le dernier de la classe, je

n’étais pas très scolaire, et je me rattachais à tout ce qui était « extrascolaire » et il fallait,

absolument, que je m’y sente le « premier » ; Simplement, je ne suis pas « premier de la classe », je

veux juste faire bien parce que j’ai conscience des enjeux, et du sérieux que cela demande, de la

concentration. Si je suis concentré c’est que je n’ai pas envie de louper 10 minutes de cours, à savoir

7,50 euros de l’heure… (Rire).

J.K : Parle-nous de ta passion pour les bâtons. Quelque chose à compenser ?

I.D : Alors, les bâtons, les bâtons…Ca fait juste une semaine, je pense que tous les acteurs ne savent

pas quoi faire de leurs mains, moi le premier ; tu demanderas à Marlon Brando ce qu’il faisait de ses

mains pendant les prises : il se grattait, il regardait sa montre, il bouffait…

J.K : D’ailleurs ça me gratte le cul là…

I.D : Voilà, ben…Tu peux, tu peux…

J.K : Si je suis un bon acteur, normalement…

I.D : En tant qu’acteur tu peux, mais pendant une prise ! Hors prise, on va te soupçonner de quelque

chose.

J.K : D’accord…

I.D : Mais, voilà, les bâtons c’est pour me donner une contenance, c’est pas mal ; j’ai quelque chose

de gracieux avec ce bâton, non ?

J.K : Mouais…Ben ouais.

I.D : Quand je marche avec, tu trouves que c’est pas mal ?

J.K: Hum…

I.D: D’accord.

J.K : Je trouve que ça te donne…Non, Ca va bien avec ton

coté “sévère” et condescendant.

I.D : Mon coté sévère et condescendant !?

J.K : Ouais.

I.D : Ca c’est faux, ça c’est faux, ça c’est…

J.K : …Et sec ! (rire)

I.D : La discrimination, c’est toi qui l’as fait en fait. (Rire)

J.K : Ouais, voilà (rire) ! Merci Ilias.

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12 A l’affiche …

Bien que j’ai tiré à boulet rouge sur L’option Dancin’ dans les pages précédentes, l’actu

spectacle du moment c’est « The Producers » ! Une nouvelle tentative de comédie musicale

dont j’irais personnellement voir le résultat, non pas

pour critiquer mais pour soutenir (ils en auront

besoin) des amis que j’aime beaucoup qui s’y

(fourvoient) illustrent surement avec talent, du

moins avec plus de talent que moi, c’est certain !

Heure

jeudi 28 avril, 18:00 - 30 avril, 21:00

Lieu

Plateau Max Ophüls

Cours Florent, 44 rue Archereau

75019 Paris

En savoir plus

Dancin'1 et Ralph Folio présentent : The

PRODUCERS !

Max Bialystock n'est plus le grand producteur qu'il

était autrefois. Léo, un jeune comptable, lui apprend

que monter un flop rapporterait plus d'argent qu'un

succès.

Leur plan : trouver la pire pièce, le plus mauvais des metteurs en scène, et laisser venir le

désastre pour filer avec l'argent !

Comédie Musicale, d'après l'œuvre de Mel Brooks.

Dates des représentations :

Jeudi 28 Avril : 18h et 20H30

Vendredi 29 Avril : 18h et 20h30

Samedi 30 Avril : 15h30 et 18hSpectacle gratuit. Réservation auprès de Ralph Folio.

On vous y attend nombreux !

Copie du groupe Facebook :

http://www.facebook.com/home.php#!/event.php?eid=178442162203078 page évènement

crée par Marielle Jovine, Ralph Folio, Héloïse Adam

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13 Incendie de l’Elysée

Montmartre :

Nuit Florent annulée ?

Riez, allez y ! Riez tout votre soûl…Vous devez surement

déjà savoir que ça sent le sapin pour la soirée de cette

année, et je ne vous apprendrais rien sur le sujet…Mais quand on a un don inné pour le journalisme

d’investigation, on sait, par un habile tour de passe-passe, transformer un article foireux en un un petit bijou

d’innovation, tant sur son contenu, que sur sa forme littéraire proche de la

perfection.

Plaisanterie mise à part, pourquoi n’y aurait-il pas de soirée cette année ?

L’année n’est pas finie ; nous avons 3 sites assez grands, alors pourquoi ne pas

faire une « vraie » soirée de fin d’année, une sorte de bal à l’ancienne, ou on

pourrait, comme suggéré dans l’édito de ce numéro 1, tout de même, aux

« water », faire nos affaires ?!

Je pensais à une vraie soirée digne d’une école de théâtre comme la notre :

ateliers d’écriture, de danse, de chant, d’acting in English, des matchs d’impros, et même pourquoi pas du théâtre

de rue aux abords de l’école ! Une façon de promouvoir l’école (ou non selon le niveau de ceux qui y

participeraient! Rire) et, pour chacun d’entre nous, l’occasion de tester des options payantes, ou non, de l’école,

sans la pression du calendrier et d’échéances à venir !

Vous me direz, il y a « les portes ouvertes »pour ça, oui mais là ce serait en mode « V.I.P. » pour les élèves de

l’école.

Bien sur, on pourrait réservez un site pour « la soirée habituelle »,un savoureux mélange de mauvaise techno

avec un soupçon de transpiration, de noms d’oiseaux qui volent au vent de l’exaspération des serveurs, une

lichette d’odeurs de pisse et de vomi qui se mélange au doux parfum de celle (ou celui) qu’on étreint dans les

sanitaires.

On pourrait ainsi, naviguer entre les sites au gré de nos envies dans l’après-midi, réservant tout de même, pour

des raisons de sécurité, la dite « Nuit Florent » avec musique et alcool, sur un seul site en début de soirée.

Voilà, j’ai foutu ma merde, le bureau de direction va maintenant me haïr ; pour les questions de cout que cela

engendrerait je ne sais pas si cela couterait plus cher

que la location de l’Elysée Montmartre. C’est une

suggestion, peut être qu’il y a d’autres solutions plus

abordables et surtout envisageables, donc si certains

ont des idées à proposer…

Et puis ça serait vraiment sympa d’aller « guincher »,

tous ensemble. Non ?

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Fils de Puck N°1 (Ou tout ce qui fait la vie d’un élève aux Cours Florent…)

14 Xavier Florent : l’interview

exclusive !

Mon illustre professeur de 2ème année, en couverture de ce numéro 1

de Fils de Puck, me fait l’amitié de répondre à quelques questions, et de se prendre au

jeu de ce journal plus que douteux…

Joachim Kaci : (on vient de sortir de cours) Bon, en rigolant j’ai mis « ça va être dure mais il faut tu

me fasses des réponses courtes de préférence » (rire).

Xavier Florent : D’accord…

J.K : Depuis combien d’années enseignes-tu à l’école ?

X.F : 25..ans !

J.K : Bon…Quelles ont été tes plus belles rencontres, ton meilleur souvenir ?

X.F : (temps) Je ne peux pas le dire.

J.K : (rire). D’accord…J’ai peut être une idée.

X.F : Je ne peux pas le dire !

J.K : Et ton pire souvenir ?

X.F : Je ne peux pas le dire non plus… (Sourire)

J.K : Ah bon d’accord…Bon…

X.F : Je ne peux pas les dire… Les pires et les meilleurs souvenirs, je ne peux pas les dire.

J.K : As-tu des projets en cours ?

X.F : Oui…Tu m’as demandé des réponses courtes, je te dis ouais. (Souriant)

J .K : Arrêtes… (Rire)

X.F : Oui, oui j’ai des projets en cours…Un livre et pleins de films avec ma boite de Prod.

J.K : Donc tu as une boite de Prod ?! Je ne savais pas…

X.F : Oui…

J.K : …Et elle s’appelle comment ?

X.F : HKE

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J.K : Tu as déjà produis des « choses » ?

X.F : Oui, un documentaire sur le 08 mai 1945 à Sétif.

J.K : Xavier Florent qui enseigne à « Florent », tu te doutes bien qu’on se demande logiquement, si

tu prendras la suite après ton père, qu’en est-il ? (je vous avoue que je trouvais cette question

délicate… de parler de « ça »)

X.F : Ce n’est pas d’actualités.

J.K : Mais tu y penses, tu y réfléchis ?

X.F : Non…

J.K : Non, pas du tout ?!

X.F : Non, ce n’est pas d’actualités…Ce sera assez de problèmes quand ça arrivera donc… (Rire) Je

n’ai pas envie d’en avoir avant. Ce n’est pas la peine…

J.K : Connu pour parler beaucoup (trop ?), tu l’es aussi pour ton lien très particulier avec tes élèves.

Comment envisages-tu la relation « profs-élèves » ?

X.F : (temps) On est obligé de s’aimer.

J.K : (rire) D’accord.

X.F : C’est le moindre des professionnalismes de s’aimer.

J.K : Merci Xavier.

Page 16: Fils de Puck N°1

Fils de Puck N°1 (Ou tout ce qui fait la vie d’un élève aux Cours Florent…)

17 Remerciements !

Non je n’étais pas sous drogue lorsque j’ai numéroté les pages de ce Fils

de Puck, malgré le rythme effréné que je me suis imposé pour boucler avant jeudi (j’en aurais surement eu besoin ; j’ai quand même tourné un peu au vin…), puisque je faisais la promo de « The Producers ».

Il existe donc bien des pages 15 et 16, victimes de la pire censure qui soit : l’autocensure!!!

C’est un article sur Dancin’ qui a penché du mauvais coté de la « Force », perdant un peu de son 2ème degré pour traiter d’un sujet de fond, à mon avis trop polémique… Il existera, peut être une version « non censuré » de ce Fils de Puck premier du nom, affaire à suivre… Pour finir, je voudrais remercier Asus, Intel, Logitech, Samsung, Ati, Windows 7 et EDF (qui se « touche » niveau tarifs !) qui m’ont permis de pouvoir écrire et publier ce journal ! Ainsi que « Monsieur » Xavier Florent, merci de t’être pris au jeu, et d’avoir été malgré toi, ma

caution morale, Ilias Dupuis qui ferait se retourner dans sa tombe, « Patrick Hernandez » s’il était

mort, tant il manie bien le bâton, Myriam Rahmouni qui m’a sauvé mon article sur Dancin’ et qui,

pour ne rien gâcher est certainement le plus beau sourire de l’école, et enfin à vous tous qui avez pris

le temps de le lire et j’espère de l’apprécier, vous, qui êtes…De gros Fils de Puck !

Amitiés, Joachim Kaci

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