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Infections nosocomiales
Docteur Catherine HAOND Docteur Catherine HAOND
Hôpital E. HerriotHôpital E. Herriot
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PLANPLAN
- Définitions- Définitions
- Épidémiologie- Épidémiologie
- Chaîne de transmission- Chaîne de transmission
- Conséquences- Conséquences
- Conclusion- Conclusion
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Risque infectieux et soins
Infections nosocomiales = établissements de santé
Latin : nosocomium = hôpitalLatin : nosocomium = hôpital
Grec : noso = maladie/Komein = soignerGrec : noso = maladie/Komein = soigner
Infections associées aux soins (IAS) Établissements de santé (IN) Structures libérales Soins à domicile
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Infection nosocomiale (IN)
Infection acquise dans une structure de santé (CTIN 1999) ni en incubation ni présente à l’admission apparaît au cours ou à la suite d’une
hospitalisation secondaire ou pas à un acte invasif
PATIENT ET PERSONNELPATIENT ET PERSONNEL
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Infection nosocomiale
Délais d ’apparitionDélais d ’apparition
* * MinimumMinimum au moins 48 h après admission au moins 48 h après admission ou supérieur à la période ou supérieur à la période
d ’incubationd ’incubation(( infection communautaire) infection communautaire)
* * MaximumMaximum 30 jours en post-opératoire 30 jours en post-opératoire 1 an si prothèse ou implant1 an si prothèse ou implant (plusieurs années : (plusieurs années : Mycobacterium xenopiMycobacterium xenopi))
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Infection associée aux soins (IAS)
Survient au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique ou préventive)
Ni présente ni en incubation au début de la prise en charge
Concerne les patients, les professionnels et les visiteurs Infection associée à l’environnement de soins Infection associée aux actes de soins
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Épidémiologie des IN
Epidémiologie (OMS) =Etude des facteurs Etude des facteurs déterminantdéterminant
- la - la fréquencefréquence et, et,
- la - la distributiondistribution des maladies dans une des maladies dans une population donnéepopulation donnée
Facteurs de risque intrinsèques liés au patient extrinsèques liés aux soins diagnostiques et
thérapeutiques et à l’organisation des soins
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Facteurs de risques intrinsèques
liés au malade
Pathologies chroniques Diabète - Ins. Rénale - Ins. HépatiqueDiabète - Ins. Rénale - Ins. Hépatique Immunodépression (cancer, leucémie, SIDA, Immunodépression (cancer, leucémie, SIDA,
aplasie)aplasie) Pathologies aiguës motivant l’hospitalisation
Polytraumatisme - brûlures…Polytraumatisme - brûlures… Etat nutritionnel perturbé
Obésité - dénutritionObésité - dénutrition Age
<1 an, > 65 ans<1 an, > 65 ans
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Facteurs de risques lies aux actes diagnostiques
et thérapeutiques (1)
� � Intervention chirurgicale Classe de contamination d’Altemeir (1 à 4)Classe de contamination d’Altemeir (1 à 4) Durée d’interventionDurée d’intervention Score ASA (1 à 5) : Score ASA (1 à 5) : American Society of AnesthesiologistsAmerican Society of Anesthesiologists
Score NNIS (0 à 3)Score NNIS (0 à 3) : National Nosocomial Infections : National Nosocomial Infections
Surveillance Surveillance SystemSystem
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Facteurs de risques lies aux actes diagnostiques et
thérapeutiques (2)
Actes invasifs CathétersCathéters Sondage urinaireSondage urinaire Intubation, ventilationIntubation, ventilation Ponction, dialysePonction, dialyse EndoscopieEndoscopie
Traitements Corticothérapie - chimiothérapie Corticothérapie - chimiothérapie
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Facteurs de risqueslies a l ’organisation des soins ++
+
Hygiène des mainsHygiène des mains
AsepsieAsepsie
DécontaminationDécontamination
Stérilisation (ou désinfection)Stérilisation (ou désinfection)
Antibioprophylaxie et thérapie...Antibioprophylaxie et thérapie...
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Fréquence Environ 5 à 10 % des hospitalisésEnviron 5 à 10 % des hospitalisés
500 000 à 800 000 hospitalisés par an500 000 à 800 000 hospitalisés par an
4000 décès par an4000 décès par an
Variation de la fréquence des I.N. selonVariation de la fréquence des I.N. selon
* Activité* Activité (court, moyen, long séjour) (court, moyen, long séjour)
* Spécialité* Spécialité : :
- Réanimation - USI- Réanimation - USI- Chirurgie (/spécialités)- Chirurgie (/spécialités)- Médecine- Médecine
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Enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales
Principe Principe : relevé un jour donné des I.N. par un : relevé un jour donné des I.N. par un
enquêteur chez tous les patients présents ce enquêteur chez tous les patients présents ce
jour là.jour là.
Etablissements concernésEtablissements concernés : tous les Centres : tous les Centres
Hospitaliers : publics, privés… tous les types Hospitaliers : publics, privés… tous les types
de séjours (sauf maisons de retraite).de séjours (sauf maisons de retraite).
PériodicitéPériodicité : tous les 5 ans (1ère en 1996). : tous les 5 ans (1ère en 1996).
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Enquête Nationale de Prévalence 2006
Etablissements participants
• • 2 337 établissements
• dont 42 % d ’établissements publics 41 % d ’établissements privés
17 % de PSPH
• soit 95 % des lits hospitaliers privés ou
publics.
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Les Patients
• • Nombre total : 358 467
• Age Médian : 69 ans (55.7 % > 65 ans)
• Sexe : F : 56 % M : 44 %
• Immunodépression : 9.5 %
• Indice de gravité :
Mac Cabe 0 : 66.5 %
Mac Cabe 1 ou 2 : 29.2 %
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Résultats (1)
• • Patients infectés 4.97 %
• En fonction de l’âge :- moins de 65 ans 3.5 %- plus de 65 ans 6.14 %
• En fonction de la gravité- Mac Cabe 0 3.18 %- Mac Cabe 1 7.4 %- Mac Cabe 2 13.1 %
• En fonction de l’immuno-dépression- Oui 10.5%- Non 4.3 %
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Prévalence des I.N.
• Infections = 5.38 %
• Principales localisations des infections
Inf. urinaires 30.3 %
Inf. respiratoires 14.7 %
Inf. sites opératoires 14.2 %
Peau et tissus mous 10.2 %
Septicémies 6.4 %
Résultats (2)
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Types d’infections nosocomiales
Source : Enquête Nationale de Prévalence 2006
(2337 hôpitaux – 358 467 patients)
I Urinaire30%
Autres8%
Catheter3%
I Site Opératoire14%
Peau/T Mous10%
Pneumopathie15%
Inf Resp Haute7%
Bactériémie6%
ORL/Stomato4%
Tractus GI3%
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Micro-organismes
Identifiés dans 70 % des infectionsIdentifiés dans 70 % des infections
Les plus fréquentsLes plus fréquents
Escherichia coliEscherichia coli
Staphylococcus aureusStaphylococcus aureus
Pseudomonas aeruginosaPseudomonas aeruginosa
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Chaîne de transmission IN
MicroorganismesRéservoir
Mode de transmission
Porte d’entrée Hôte réceptif
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Micro-organismes
Bactéries+++
- - Gram - : Enterobactéries (Gram - : Enterobactéries (E. coliE. coli, , Klebsiella, Klebsiella,
SerratiaSerratia))
Pseudomonas aeruginosa, Pseudomonas aeruginosa, AcinetobacterAcinetobacter
- Gram + : - Gram + : Staphylococcus, StreptococcusStaphylococcus, Streptococcus
Virus (sous-estimé)
- Rotavirus, adénovirus- Rotavirus, adénovirus
- HIV, CMV, virus hépatites B, C- HIV, CMV, virus hépatites B, C
Bactéries
Virus
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CHAMPIGNONS ET LEVURES Aspergillus, Candida
PARASITES Gale, puces, poux
PRIONS
Micro-organismes
Champignons
Parasites
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Réservoir humain Flores commensales des patients,
personnels, visiteurs…
Réservoir environnemental Naturel Ou lié à une contamination à partir d’un
réservoir humain Air, eau, surfaces, textiles…
Réservoirs de micro-organismes
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Flores commensales
Un être humain = 1013 cellules, 1014 micro-organismes
Bouche : 108/ml
Estomac : 101- 102/ml
Duodénum : 102 - 104/ml
Int grêle : 107 – 108/ml
Colon : 1011/g
Nasopharynx : ++++
Trachée bronches : stérile
Peau : 102-105 /cm2
Urètre : 103 /mlVagin : 109/ml
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Réservoirs de micro-organismes
Milieu favorable pour le développement microbien Humidité Température Matière organique
Durée de survie variable selon les micro-
organismes et le type de surface ou de
réservoir
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Survie des microorganismes
Staphylococcus aureus et Acinetobacter baumannii plusieurs semaines sur des surfaces sèches
Pseudomonas aeruginosa 1 semaine sur surface humide
Rotavirus : 1 à 10 jours sur les surfaces
plusieurs jours sur les mains Virus respiratoire syncytial
jusqu’à 6 heures sur surfaces et linge 30 mn à 1 heure sur mains
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0 10 20 30 40 50 60
poignée porte chambre
seringue electrique
poignée porte sdb
barrière lit
table nuit
adaptable
chemise patient
dessus de lit
Pourcentage de surfaces contaminées
Fréquence de contamination de l’environnement des patients
porteur de S. aureus résistant à la méthicillne (SAMR)
Les soignants peuvent contaminer leurs mains par le biais de l’environnement proche des patients
Contamination de l’environnement
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Mode de transmission
Endogène
Le patient est infecté par ces propres germes au cours de certains soins (actes chirurgicaux, sondage urinaire, respiration artificielle,…).
Exogène Contact direct ou indirect Gouttelettes Voie aérienne Véhicule commun : eau, alimentation,
dispositifs, médicaments Vecteurs vivants
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Transmission par contact
Direct ou indirect La plus fréquente Mains ++++ VRS, Rotavirus, herpes, entérobactéries,
gale…
CONTACT
direct
CONTACT indirect
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GOUTTELETTES
Transmission par gouttelettes
Sécrétions respiratoires ou salivaires
Produites pendant la toux, les éternuements, certaines manœuvres…
Se déposent sur la muqueuse conjonctivale, nasale, buccaleou respiratoire de l’hôte
Grippe, rhinovirus…
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Transmission par voie aérienne
Sécrétions respiratoires < 5 m
Suspension dans l’air
Diffusion à distance de la source
BK, rougeole, varicelleAIR
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IN : principales portes d’entrées
Tractus respiratoire Conjonctive Peau lésée Dispositifs invasifs
Cathéter, sonde urinaire, trachéotomie… Chirurgie
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IN : Hôte réceptif
Facteurs de risques
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Conséquences des infections nosocomiales
Infection nosocomiale
Suites judiciaires indemnisations
Morbidité 5 à 10 %
Mortalité
Coût socialProtection
professionnelle
Coût individuel
Réduction qualité de vie
Perte de confiance
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Conséquences (1)
Prolongation durée séjour (3-7 jours)Prolongation durée séjour (3-7 jours)
Échec d’un acte de soin :Échec d’un acte de soin : Réintervention chirurgicaleRéintervention chirurgicale Invalidité : temporaire, permanenteInvalidité : temporaire, permanente Évolution létaleÉvolution létale
Entretien des réservoirs pathogènesEntretien des réservoirs pathogènes
Augmentation charge travail du personnelAugmentation charge travail du personnel
Fermeture de servicesFermeture de services
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Surcoût pendant et après hospitalisationSurcoût pendant et après hospitalisation
Coûts directs, indirects, sociauxCoûts directs, indirects, sociaux
coût en relation avec l’allongement de séjour coût en relation avec l’allongement de séjour (5-7 jours)(5-7 jours)
Coût élargi des I.N. : difficile à évaluerCoût élargi des I.N. : difficile à évaluer
Conséquences (2)
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Phénomène mal vécu :Phénomène mal vécu :
PAR LE PATIENTPAR LE PATIENT Préjudice fonctionnel, voire vitalPréjudice fonctionnel, voire vital
PAR LE SOIGNANTPAR LE SOIGNANT Culpabilité, réputation entachéeCulpabilité, réputation entachée
PAR LE FINANCEURPAR LE FINANCEUR Coût additionnelCoût additionnel
Conséquences (3)
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IN = une réalité
1 malade sur 10 est concerné Chaque soignant est concerné
Origine multifactorielle
Chaque hôpital doit mettre en place des mesures de prévention
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Outils de prévention
Surveillance épidémiologique
Prévention du risque infectieux = respect des bonnes pratiques d’hygiène et des précautions standard
Evaluation des pratiques
Formation
Vaccination des professionnels
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Conclusion
Les IN existent: certaines sont évitables, d’autres non
Prévention repose sur le respect des précautions standard et hygiène de base
Démarche institutionnelle avec l’ensemble des acteurs des structures de soins