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La Charte89e ANNÉE AVRIL-MAI-JUIN 2018 N°2

ORGANE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE ANDRÉ-MAGINOT

LES ANIMAUX DANS LES GUERRES

2e partie

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La Charte

Ancienne FĂ©dĂ©ration Nationale des MutilĂ©s, Victimes de guerre et Anciens Combattants.L’aĂźnĂ©e des associations, crĂ©Ă©e en 1888 et reconnue d’utilitĂ© publique le 28 mai 1933.

SIÈGE SOCIAL ET ADMINISTRATION :24 bis, boulevard Saint-Germain, 75005 ParisTĂ©l. : 01 40 41 71 40 - Fax : 01 40 41 71 41Email :[email protected] internet : www.federation-maginot.comCCP FĂ©dĂ©ration Maginot Paris 714-96U

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La direction de La Charte ne peut ĂȘtre tenue pour responsable de la perte ou de la destruction des documents qui lui auraient Ă©tĂ© spontanĂ©ment confiĂ©s

Sommaire

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

ÉDITORIAL

ACTUALITÉS

DOSSIER

HISTOIRE

MÉMOIRE

24e PRIX DE LA MÉMOIRE ET DU CIVISME

LA GRANDE-GARENNE

LES GROUPEMENTS

LECTURE

RECHERCHE

1re page de couverture :Complicité rare entre un rapace, Malizia, mascotte du 17e Régiment du Génie Parachutiste, et son soigneur, le caporal-chef Fabien, lors de la passation de commandement, juillet 2017. © cellule infocom 17e RGP

4epage de couverture :Un Yak 3 à Toussus-le-Noble (78), avril 2018.© La Charte

Les animaux pendant les guerres 2e partie

Le Centre de Documentation Historique surl’AlgĂ©rie, la Tunisie et le Maroc

Notre action sociale

Normandie-Niemen

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Le Club AĂ©ro des Guarrigues

Un miracle en 1943

Lu pour vous

Ouvrages récents

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Organe de la Fédération Nationale André-Maginot

TRIMESTRIEL - Commission paritaire n° 1218 A 06718.Avril - Mai - Juin - 2018. DépÎt légal à parution.

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La Charte89e ANNÉE

AVRIL-MAI-JUIN 2018 N°2

ORGANE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE ANDRÉ-MAGINOT

LES ANIMAUX DANS LES GUERRES2e partie

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Éditorial

3La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

Française des Jeux et autres évÚnements

L’actualitĂ© du mois d’avril mĂ©rite, de ma part et Ă  destination du lectorat de La Charte, quelques explications et commentaires.

En effet, il apparaĂźt que de nombreux lecteurs de notre pĂ©riodique ne savent pas que nous sommes actionnaires de la Française des jeux (FdJ), que c’est de lĂ  que viennent les ressources qui nous permettent de tĂ©moigner Ă  nos membres toute notre solidaritĂ© (financiĂšre), de doter nos hĂŽpitaux militaires du matĂ©riel qui leur manque, de soutenir les blessĂ©s des OPEX, tant dans leur confort (maisons des familles), que dans leur suivi au-delĂ  de leur engagement militaire, c’est Ă  dire quand ils deviennent, Ă  leur tour, anciens combattants.

Ces activitĂ©s, nous les menons avec les Gueules CassĂ©es et d’autres associations de mutilĂ©s avec qui nous avons, rappelons-le, crĂ©Ă© en son temps la Loterie Nationale (les fameux « dixiĂšmes » que nous avons vendu jusqu’en 1975). Aujourd’hui c’est le Loto, que nous avons lancĂ© en 1976, en accord avec l’État... qui nous a peu Ă  peu Ă©vincĂ©s et qui dĂ©tient, depuis un protocole rĂ©galien1 imposĂ© en 1988, 72 % des parts de la FdJ (plus le quota destinĂ© au personnel de celle-ci, soit 5 %).

Une petite prime sur les mises du Loto nous avait Ă©tĂ© allouĂ©e Ă  l’époque, pour faire passer la pilule et ce, pour 20 ans. Donc en 2008, cette prime a Ă©tĂ© supprimĂ©e ; puis pour faire bonne mesure, l’État nous a rendu imposables sur nos bĂ©nĂ©fices qui, de jour en jour, se sont amenuisĂ©s puis transformĂ©s en un dĂ©ficit, que nous supportons encore, malgrĂ© une politique Ă©nergique d’économies, que nous gĂ©rons depuis quelques annĂ©es.

Aussi, quand un journal parisien est venu me demander ce que nous faisions de nos « bĂ©nĂ©fices colossaux », j’ai vidĂ© mon sac en toute (bonne) conscience : les 200 000 abonnĂ©s de La Charte ont le droit de connaĂźtre tout cela et avec eux, le demi-million de lecteurs, tous Ă©galement Ă©lecteurs, qui constituent leurs familles. Des donnĂ©es plus prĂ©cises seront diffusĂ©es au prochain congrĂšs.

Ce que nous faisons pour nos camarades combattants et pour leurs proches est dans le droit fil que nous a donné autrefois André Maginot. Il avait coutume de dire :1 Régalien : royal en français administratif.

« La Charte, c’est la loi du 31 mars 1919 du "droit Ă  rĂ©paration", plus la retraite mutualiste de 1923. »Il aurait pu ajouter la symbolique qu’il avait crĂ©Ă©e : Le Soldat Inconnu Ă  l’Étoile en 1920 et la Flamme - aujourd’hui de la Nation - qui brĂ»le sous l’Arc de Triomphe depuis 1923, sans aucune interruption.

Tout cela ne serait rien sans la mĂ©moire. Depuis presque 25 ans, nous avons mis en place une organisation de voyages scolaires donnant lieu Ă  comptes rendus devant un jury spĂ©cialisĂ© professeurs-ONAC ; puis Ă  la remise publique de prix, effectuĂ©e dans un espace public de haut niveau et des personnalitĂ©s choisies ; aujourd’hui nous allons dans la salle des fĂȘtes de la mairie de Paris, emplacement Ă©minemment reconnu comme porteur d’Histoire (cf. page 24 de cette Charte).Cette activitĂ© touche entre 12 000 et 15 000 Ă©lĂšves, dans plus de 240 Ă©tablissements. Notre participation porte sur le coĂ»t du voyage et la participation Ă  la distribution des prix. Le nombre d’élĂšves concernĂ©s sur cinq ans peut ĂȘtre estimĂ© Ă  70/75 000 et 1 000 Ă  1 200 collĂšges. C’est cela qui est important ou « colossal » (cf. plus haut, rĂ©fĂ©rence journalistique) et pas nos ressources, hĂ©las !

Enfin, l’objet constant de notre sollicitude, c’est l’entretien de cette mĂ©moire dans son sanctuaire national de Verdun. Notre association locale y entretient l’ensemble du site (les extĂ©rieurs).

Nous sommes ainsi dans la ligne de notre éponyme, le « patrouilleur de Verdun », André Maginot.

Henri LACAILLEPrésident fédéral

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Actualités

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

La clairiĂšre de l’Armistice de Rethondes, haut lieu de notre mĂ©moire nationale.

Avec l’aide financiĂšre de la FĂ©dĂ©ration Maginot, le mĂ©morial de l’Armistice de Rethondes a Ă©tĂ© l’objet de travaux importants.

La clairiĂšre de l’Armistice de Rethondes et son musĂ©e-mĂ©morial prĂ©sentent, depuis leur achĂšvement, un ensemble complĂ©tĂ©, modernisĂ© et rĂ©novĂ©.

Ce haut lieu de notre mĂ©moire nationale, connu du monde entier, comme l’attestent les 50 000 visiteurs reçus annuellement, dont un tiers d’étrangers, constitue Ă©galement un ensemble pĂ©dagogique qui accueille 10 000 scolaires par an.

Un espace de mémoire complété

Il y a quelques annĂ©es, Clara Halter, sculpteur de renommĂ©e mondiale, avait rĂ©alisĂ© « L’alliance de la paix », monument Ă©rigĂ© dans la clairiĂšre Ă  proximitĂ© de l’emplacement du wagon du marĂ©chal Foch et inaugurĂ© par Manuel Valls, alors Premier ministre.

Plus rĂ©cemment, le 11 novembre 2017, l’actuel Premier ministre, Édouard Philippe, a inaugurĂ© un nouvel espace de mĂ©moire, implantĂ© dans la clairiĂšre de l’Armistice.

Neuf stĂšles commĂ©moratives, offertes par des associations d’anciens combattants de la Grande Guerre, pour rappeler le sacrifice de leurs camarades morts au combat, viennent d’ĂȘtre installĂ©es dans ce bel environnement paysager.

Initialement exposĂ©es dans la galerie d’honneur des Invalides Ă  Paris, leur transfert dans la clairiĂšre, leur redonne toute leur valeur de tĂ©moignage, d’autant qu’elle sont situĂ©es Ă  proximitĂ© immĂ©diate du jardin du souvenir

« Augustin TrĂ©buchon », nom du dernier soldat mort Ă  la veille de l’Armistice de 1918.

Au centre de ce jardin du souvenir, un monument en granit, don de la ville et du Souvenir Français de Nantes, en mémoire des soldats morts en 1870, en 1914-1918 et en 1939-1945, est entouré de stÚles évoquant les conflits de 1945 à nos jours : Corée, Indochine, Afrique du nord, opérations extérieures.

Ce jardin est un symbole fort des sacrifices demandés à la Nation.

Un musée-mémorial modernisé et adapté à notre temps

La rĂ©novation et l’extension du musĂ©e-mĂ©morial Ă©taient nĂ©cessaires pour l’adapter aux visiteurs actuels et aux scolaires. Plusieurs points forts marquent cette Ă©volution importante.

Outre le wagon dans un environnement amĂ©liorĂ©, une Ă©vocation de quelques faits marquants, un espace cinĂ©matographique oĂč sont projetĂ©es des images en trois dimensions (film rĂ©alisĂ© en collaboration avec France-tĂ©lĂ©visions) et une salle « entre deux guerres » complĂštent les prĂ©sentations des deux armistices. Une grande maquette de la ClairiĂšre avec les deux trains (en cours de construction) sera installĂ©e dans la salle 1918.

Enfin, une grande salle équipée de moyens modernes interactifs et attrayants sera réservée aux scolaires.

Les travaux achevĂ©s, le musĂ©e a ouvert ses portes au dĂ©but du printemps, en prĂ©alable Ă  l’inauguration officielle, prĂ©vue le 11 novembre 2018.

Marie-France Rodgers4

Notre action sociale

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Actualités

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

Le MĂ©morial de l’Armistice de Rethondes a besoin de vous

Le mĂ©morial de l’Armistice dispose d’un espace-bibliothĂšque permettant de recevoir tout document personnel de nos « poilus ».Alors si, dans vos archives familiales, vous dĂ©tenez encore des lettres ou des rĂ©cits de vos grands-parents et arriĂšre-grands-parents et que vous ne souhaitez pas les conserver, le mĂ©morial serait heureux de les recevoir. Votre mĂ©moire familiale serait ainsi conservĂ©e.

MĂ©morial de l’Armistice Route de Soissons 60200 CompiĂšgne

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ClairiĂšre de l’Armistice, appelĂ©e aussi clairiĂšre de Rethondes. Au premier plan, l’emplacement oĂč se trouvait le wagon de l’Armistice, au second plan, le musĂ©e de l’Armistice qui abrite un wagon identique.

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Actualités

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Normandie - Niemen

Cet Ă©vĂ©nement auquel ont participĂ© le MĂ©mo-rial Normandie-Niemen et le service culturel de l’Ambassade de la FĂ©dĂ©ration de Russie s’est dĂ©-roulĂ© dans les locaux d’HĂ©lixAĂ©ro de l’aĂ©roport de Toussus-le-Noble.

Parmi les sponsors et partenaires, nous retenons l’ArmĂ©e de l’air, la FĂ©dĂ©ration Nationale AndrĂ©-Maginot, BMW, Total


Rappelons que durant les années 1946-1947, le régiment Normandie-Niemen stationnait à Toussus-le-Noble. Réputé pour sa grande combativité, cette unité française acquit une grande estime auprÚs des Russes. Conférences, présentations de maquettes, expositions de photographies, de livres, de timbres et animations dans les stands encadraient les présentations statiques.

Une belle journĂ©e pour les amateurs d’aviation ancienne et les historiens de la Seconde Guerre mondiale, qui ont pu admirer Ă  l’extĂ©rieur les avions d’époque, acteurs majeurs de ce conflit.

Ils ont vu notamment :

Le Stampe SV-4, biplan conçu pour l’entraĂźnement et utilisĂ© plus tard pour la voltige aĂ©rienne. EntrĂ© en service en 1937, cet avion connut une trĂšs grande diffusion dĂšs l’immĂ©diat aprĂšs-guerre. Depuis les annĂ©es 1980, il attire des pilotes privĂ©s, amateurs d’avions anciens.

Le Yak 3 (Yakovlev 3), avion soviétique mis en service en 1944. Il avait une maniabilité et une vitesse supérieures aux appareils allemands et alliés contemporains pour une masse bien inférieure, ce qui lui valut son surnom de « Moustique ».

Cet avion a permis aux Ă©quipages français de s’illustrer sur le front de l’Est.

Et enfin, le North American P 51 Mustang. Mis en service en 1942 L’avion trĂšs aĂ©rodynamique emporte presque deux fois plus de carburant qu’un Spitfire. Chaque aile contenant un grand rĂ©servoir, le rayon d’action de l’appareil est considĂ©rablement augmentĂ© par rapport Ă  celui de son prĂ©dĂ©cesseur : le Curtiss P-40. ÉquipĂ© de moteurs Rolls-Royce Merlin, il est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme le meilleur chasseur Ă  hĂ©lice de tous les temps.

L’Association AĂ©riastory, reprĂ©sentĂ©e par Jean-CĂŽme RiviĂšre et Bernard Finan, a prĂ©sentĂ©, le vendredi 27 avril 2018, une exposition sur le

régiment de chasse Normandie-Niemen à Toussus-le-Noble (78117).

Jules en admiration devant une maquette de Mustang.

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Actualités

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Un Stampe (appareil sur lequel le président fédéral, Henri Lacaille, a « appris » à piloter).

Un P51 Mustang.Un Yak 3, au roulage.

M. Jean-CĂŽme RiviĂšre.

Une maquette de Yak 3.

Pour en savoir plus :

Association AĂ©riastoryblog : http://aeriastory.blogspot.fr/ou email : [email protected]

Association Anciens AĂ©rodromesBase Eolys, AĂ©rodrome de Merville-Calonne LFQTRue de l’Épinette - 62136 LestremEmail : [email protected]

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Dossier

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Jackson, chien de l’US Air Force, sur un vĂ©hicule Bradley M2A3 de l’armĂ©e amĂ©ricaine, avant de partir en mission. Irak, fĂ©vrier 2007.

et article fait suite à celui paru dans La Charte 1-2018 sur « Les animaux pendant les guerres - 1re partie ».

Les chiens

Chiens de combat

Ils furent impliqués trÚs tÎt dans les conflits pour leur puissance meurtriÚre.

Les soldats espagnols ont utilisĂ© des molosses pesant jusqu’à 125 kilogrammes pour combattre les Maures Ă  Grenade (1482-1491). Ils pouvaient facilement dĂ©chirer le cuir, les chairs et broyer les os avec leurs Ă©normes mĂąchoires.

Les animaux pendant les guerres2e partie

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Dossier

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École militaire soviĂ©tique d’entraĂźnement des chiens Ă  Moscou.

Juan Ponce de LeĂłn premier gouverneur de Porto-Rico (1510) possĂ©dait un chien nommĂ© Becerrillo cĂ©lĂšbre pour sa brutalitĂ©. Lors d’un raid nocturne, il tua 33 personnes en une heure et fut remarquĂ© « avec sa bouche dĂ©goulinant du sang de ses victimes ».

Chiens porteurs de bombes

Plus rĂ©cemment, l’URSS en fit des auxiliaires avec des rĂ©sultats mitigĂ©s.

En 1924, le Conseil militaire rĂ©volutionnaire de l’Union soviĂ©tique approuva le programme de l’utilisation de chiens Ă  des fins militaires.

Ce programme comprenait un large Ă©ventail de tĂąches allant du sauvetage, premiers secours, communication, aide au combat, transport de nourriture et de soldats blessĂ©s sur les traĂźneaux, jusqu’à la destruction des cibles ennemies.

À cette fin, une Ă©cole spĂ©cialisĂ©e de dressage de chiens a Ă©tĂ© fondĂ©e dans la rĂ©gion de Moscou1.

Douze écoles régionales ont été ouvertes peu de temps aprÚs, fin du XIXe et début du XXe siÚcle,dont trois ont formé des chiens antichars.

Dans les annĂ©es 1930 on dĂ©cida de les utiliser comme mines mobiles. En 1935, des unitĂ©s de chiens antichars ont Ă©tĂ© officiellement incluses dans l’armĂ©e soviĂ©tique.

Selon le concept initial le chien devait porter une bombe fixĂ©e sur son corps et atteindre une cible oĂč il relĂącherait la bombe en tirant avec ses dents une courroie. Il retournerait ensuite vers l’opĂ©rateur. La bombe serait alors dĂ©clenchĂ©e par une minuterie.

Un groupe de chiens a Ă©tĂ© entrainĂ© pendant six mois, mais les rapports montrĂšrent qu’aucun chien ne pouvait maĂźtriser la tĂąche. Ils rĂ©ussissaient bien sur une seule cible bien spĂ©cifique, mais, dans une situation plus complexe (plusieurs

1 Rappelons, que dĂšs les annĂ©es 1890, Ivan P. Pavlov s’intĂ©resse au comportement animal et au conditionnement.

cibles mobiles, bruits, fumĂ©e 
) ils retournaient souvent Ă  l’opĂ©rateur avec la bombe toujours sur eux, ce qui dans une situation rĂ©elle aurait tuĂ© et le chien et l’opĂ©rateur.

On opta alors pour une simplification. La bombe attachĂ©e au chien explosait au contact de la cible, dĂ©truisant le char ennemi mais tuant l’animal. Les animaux furent entraĂźnĂ©s en ayant faim et leur nourriture placĂ©e sous des rĂ©servoirs de chars d’entraĂźnement d’abord laissĂ©s immobiles.

Une situation proche des conditions de combats a ensuite combiné mouvement (lent) des chars et bruits de tirs sporadiques à tir à blanc pour apprendre aux chiens à courir sous les chars sur les champs de bataille.

Durant les annĂ©es 1940-1941, l’Union SoviĂ©tique mit tout en Ɠuvre pour arrĂȘter l’avancĂ©e des troupes allemandes sur le front de l’Est. 40 00 chiens participĂšrent Ă  cette opĂ©ration qui fut loin d’ĂȘtre un succĂšs.

La cause majeure de l’échec rĂ©sidait dans l’entraĂźnement qui pour des raisons d’économie de carburant et de munitions ne reprĂ©sentait pas la situation de guerre.

Les chars allemands Ă©taient rapides et tiraient Ă  balles rĂ©elles sur les chiens qui refusaient de se glisser sous eux. Ceux qui n’étaient pas effrayĂ©s

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Dossier

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Le sergent Stubby et ses décorations.

étaient tués par les tirs en provenance des chars. Nombreux retournÚrent prÚs de leur entraßneur avec la bombe provoquant alors la mort des soldats soviétiques. Des 30 animaux utilisés lors de la premiÚre attaque, seuls quatre parvinrent à faire exploser leur bombe sous le char allemand. Les dégùts ne furent pas connus.

Une autre cause importante de l’échec concerna l’utilisation du carburant des chars. Les chiens, entraĂźnĂ©s avec des chars soviĂ©tiques fonctionnant au gasoil, n’étaient pas habituĂ©s Ă  l’odeur de l’essence alimentant les chars allemands, se retrouvaient donc en situation inconnue et ne pouvaient rĂ©agir comme il Ă©tait prĂ©vu. Le sens de l’odorat, primordial chez ces animaux, n’avait pas Ă©tĂ© suffisamment pris en compte par l’armĂ©e soviĂ©tique. La propagande allemande utilisa largement cet Ă©chec : « Les soldats soviĂ©tiques refusent de se battre et envoient des chiens Ă  leur place ». De leur cĂŽtĂ©, les soviĂ©tiques affirmĂšrent que 300 chars allemands furent dĂ©truits par ces chiens.

DĂšs 1942, l’emploi de ces animaux anti-chars dĂ©clina mais on conserva les centres d’entraĂźnement pour des fonctions autres comme la dĂ©tection et la reconnaissance des mines ou la livraison de petit matĂ©riel. L’entraĂźnement des chiens anti-chars continuera bien aprĂšs la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’en 1966.

En 1943 les troupes amĂ©ricaines utilisĂšrent le mĂȘme concept avec des chiens dressĂ©s pour pĂ©nĂ©trer les bunkers allemands avec une charge explosive. Les rĂ©sultats furent trĂšs semblables : les chiens revenaient souvent vers leurs dresseurs avec l’explosif. Le programme fut rapidement abandonnĂ©.

Cet emploi de « chiens explosifs », rapidement dĂ©laissĂ©, ne doit pas masquer l’emploi rĂ©gulier et efficace des chiens durant la PremiĂšre Guerre mondiale. Ils dĂ©tectaient les ennemis dans les tranchĂ©es ou dans le no man’s land surtout la nuit ou bien ils transportaient des messages. EntraĂźnĂ©s en Écosse pour les troupes du Royaume-Uni, ils Ă©taient Ă©galement utilisĂ©s par les Français : 20 000 partirent ainsi au front, et pour les Allemands 30 000.

Parmi eux, l’histoire a retenu Stubby, chien amĂ©ricain qui se fit remarquer au Chemin des Dames en retrouvant les blessĂ©s sous les tirs allemands dans le no man’s land. Il participa aussi Ă  la capture de soldats allemands dans l’Argonne

« Les soldats soviétiques refusent

de se battre et envoient des chiens

à leur place ».

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Ravitaillement durant la guerre du Maroc.

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et fut nommé sergent. Chips, chien américain lui aussi, chien le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale vient de recevoir (janvier 2018), 75 ans aprÚs avoir sauvé des vie de soldats américains, la médaille Dickin (médaille britannique)2.

Les chiens de traĂźneau

Un aspect peu rapportĂ© concerne l’utilisation de chiens de traĂźneau canadiens.

Un trÚs bel article leur est consacré sur : http://chiensdetraineau.free.fr/histoire/chron_WW1.php

Quelques extraits sont ici proposés

Hiver 1914-1915, l’un des plus rigoureux de ce dĂ©but de siĂšcle, le premier conflit mondial a entamĂ© son Ɠuvre depuis quelques mois. Sur les crĂȘtes vosgiennes, la neige atteint parfois deux mĂštres de haut et l’accumulation des neiges rend long et difficile le travail des mulets. Les soldats doivent continuellement dĂ©neiger pour leur dĂ©gager le passage. Leur ouvrage s’avĂšre rapidement inefficace.

« La folle proposition de deux officiers français.Au mois de juin 1915, deux officiers demandent Ă  ĂȘtre reçus par le commandement de l’ArmĂ©e des Vosges : il s’agit du capitaine Louis Moufflet, du 62e bataillon de Chasseurs Alpins (
), et du lieutenant d’infanterie RenĂ© Haas. Les deux hommes connaissent bien les difficultĂ©s de vie et de transport dans les rĂ©gions extrĂȘmement froides puisqu’avant la guerre, ils vivaient en Alaska.

Ils suggĂšrent alors de s’inspirer des pratiques de l’Alaska et d’utiliser des traĂźneaux Ă  chiens pour l’acheminement des fournitures. Il existe en France des chiens de « trait » ou de « bĂąt » mais l’activitĂ© de traĂźneau est alors pratiquement inconnue.

2 Washington Post du 25 janvier 2018.

Les arguments de deux anciens chercheurs d’or sont incontestables.À l’inverse des Ăąnes, sur n’importe quelle neige des Vosges, mĂȘme nouvellement tombĂ©e en grande abondance, un attelage de chiens circulerait aisĂ©ment.

Le chien prĂ©sente, de plus, d’autres avantages sur le mulet : il est pratiquement insensible et rĂ©sistant au froid. On le loge dans le moindre abri ; il se nourrit facilement.

Qui plus est, ces chiens-lĂ  sont dociles, n’aboient pas et ne se prĂ©occupent pas des coups de fusil tirĂ©s Ă  cĂŽtĂ© d’eux.

AttelĂ©s Ă  des traĂźneaux ou, quand il n’y a pas de neige, Ă  des voitures lĂ©gĂšres, 10 chiens peuvent traĂźner 250 kilos environ de charge utile.

En haute montagne neigeuse, un mulet transporte lentement et avec beaucoup de difficultĂ©s une charge utile de 80 kilos. Alors qu’un attelage de 10 chiens se dĂ©placerait plus vite et Ă  moindre

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Dossier

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201812

Mitrailleuse belge traßnée par des chiens.

fatigue sur une distance de 50 ou 60 kilomĂštres. Le mulet ne peut faire avec peine qu’une trentaine de kilomĂštres. Un attelage Ă©quivaudrait donc Ă  six bons mulets.Dans un premier temps, l’état-major sourit devant une telle proposition. Tout Ă  son prestige et ses traditions, il juge la solution « Haas & Moufflet » d’autant plus irrespectueuse qu’elle suggĂšre que la Cavalerie, division d’élite de l’armĂ©e française et dont l’échec est avĂ©rĂ© dans les Vosges, serait infĂ©rieure Ă  un bataillon de chiens !

Patients et dĂ©terminĂ©s, les deux officiers sont venus avec des documents et des photos. Ils racontent leurs propres expĂ©riences de dĂ©placements, lĂ -bas Ă  la frontiĂšre de l’Arctique. L’expĂ©rience des Esquimaux, celle des chercheurs d’or du Klondike et bien sĂ»r, des attelages postiers qui sillonnent le grand nord, sur plus de 1 300 kilomĂštres dans la tourmente, et que rien n’arrĂȘte. Rien, pas mĂȘme le blizzard. Environ 400 chiens furent ainsi envoyĂ©s d’Alaska en France. »

Exemple de mission accomplie :« En 4 jours : 90 tonnes de munitions furent acheminĂ©es Ă  une batterie, qu’hommes, mulets et chevaux avaient tentĂ© de ravitailler pendant 15 jours, sans parvenir Ă  apporter un seul obus. (
)

Plusieurs chiens furent dĂ©corĂ©s de la Croix de guerre et de nombreuses mĂ©dailles militaires. PrĂšs de la moitiĂ© des effectifs canins a pĂ©ri sous le feu de l’ennemi. Tous eurent droit aux honneurs de la presse française et amĂ©ricaine qui ne manqua jamais de faire Ă©tat de leurs exploits.

À la fin de la guerre, les Chasseurs Alpins gardĂšrent leurs chiens avec lesquels ils s’étaient liĂ©s d’affection. »

« Le 18 juillet 1918 : une fin hĂ©roĂŻque.L’effectif des SECA (Section d’Équipages Canins d’Alaska), qui Ă©tait de 436 chiens en 1915, Ă©tait tombĂ© Ă  247 chiens. Une Ă©tude a Ă©tĂ© faite pour ramener 250 chiens d’Alaska supplĂ©mentaires en prĂ©vision de l’hiver 1918, afin d’augmenter l’effectif des SECA.

Or l’armistice fut signĂ© peu de temps aprĂšs, alors le service des chiens de guerre dĂ©cida la rĂ©union des deux sections d’équipages canins de l’Alaska en une seule. Cette rĂ©organisation permit de rĂ©duire l’effectif des hommes suite Ă  la diminution du nombre de chiens.

Les chasseurs alpins devinrent d’assez bons conducteurs de chiens qui frĂ©quemment oubliaient la guerre, malgrĂ© la mitraille, tant leurs missions Ă©taient sportives.

Trois des chiens d’Alaska furent dĂ©corĂ©s de la Croix de Guerre.

La guerre terminée, ces chiens finirent leur vie

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018 13Chauve-souris munie d’une bombe.

hĂ©roĂŻque ‘’en pantoufles’’, comme chien de salon chez certains particuliers et militaires. »

Projets sans suite

Les chauves-souris avec bombes

Ce projet naquit dans l’esprit d’un dentiste amĂ©ricain Lytle S. Adams, ami de la premiĂšre dame Eleanor Roosevelt. Il fut adoptĂ© en 1942.

Il s’agissait de larguer depuis un avion des chauves-souris mexicaines de taille moyenne, trĂšs abondantes en AmĂ©rique du Nord. Elles seraient porteuses de petites bombes incendiaires qui pourraient provoquer de nombreux incendies dans les villes japonaises, oĂč les logements sont construits en papier et en bambou.

Le choix de ces animaux s’est fait sur les caractĂ©ristiques de ces chauves-souris, qui iraient se rĂ©fugier sous les toits des habitations.

Tout d’abord, elles existaient en trĂšs grand nombre : sur le seul Ă©tat du Nouveau-Mexique, on pouvait en recenser plusieurs millions. Ensuite, ces animaux peuvent transporter des charges supĂ©rieures Ă  leur propre poids. De plus elles hibernent, ne nĂ©cessitant ainsi aucun entretien

ni nourriture pendant cette pĂ©riode, et enfin elles ne sont actives que durant la nuit et donc invisibles le jour.En mars 1943, Louis Fieser, l’inventeur du napalm militaire, conçut des dispositifs incendiaires de 17 et 28 grammes pouvant ĂȘtre transportĂ©s par les chauves-souris.

Les animaux Ă©taient larguĂ©s de 1 500 m sur des plateaux qui se sĂ©paraient, mais restaient connectĂ©s Ă  un parachute qui se dĂ©ploierait Ă  300 m, libĂ©rant les animaux. On prĂ©voyait que dix bombardiers B-24, en provenance d’Alaska, pourraient libĂ©rer environ 1 000 000 de chauves-souris avec des bombes sur des villes industrielles de la baie d’Osaka.

AprĂšs plusieurs expĂ©riences prĂ©alables, le test dĂ©finitif fut rĂ©alisĂ© sur le « Village japonais », une maquette d’une ville japonaise construite par le Chemical Warfare Service sur le site de tests en Utah. Le comitĂ© de recherche de la DĂ©fense Nationale (National Defense Research Committee – NDRC) conclut Ă  l’efficacitĂ© de l’arme.

Toutefois, bien que d’autres expĂ©rimentations se soient dĂ©roulĂ©es avec succĂšs jusqu’en 1944, le projet jugĂ© trop lent fut abandonnĂ©. Il aurait Ă©tĂ© dĂ©laissĂ© au profit de la bombe atomique.

Les rats explosifs

L’idĂ©e, dĂ©veloppĂ©e en 1941 Ă©tait que, dĂ©couvrant un rat mort dans la chaufferie d’une locomotive, d’une usine, d’une centrale ou d’une installation similaire, le chauffeur alimentant la chaudiĂšre Ă  charbon l’aurait jetĂ© dans le four.

S’il avait Ă©tĂ© chargĂ© d’explosifs, il aurait provoquĂ© l’explosion de la chaudiĂšre. Un rat ne pourrait contenir qu’une quantitĂ© d’explosif certes restreinte mais suffisante pour provoquer l’explosion d’une chaudiĂšre Ă  vapeur Ă  haute pression.

Le SOE britannique (Special Operations Executive - OpĂ©rations spĂ©ciales) remplit ainsi d’explosifs (plastic) des centaines de corps de rongeurs.

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201814

DĂ©barquement des AlliĂ©s sur l’üle de Ramree, janvier 1945.

Ces rats explosifs ne furent jamais utilisés, le premier envoi ayant été intercepté par les Allemands.

Le SOE conclut cependant que l’opĂ©ration fut un succĂšs : la recherche de rats piĂ©gĂ©s, qui en rĂ©sultat, consomma suffisamment de ressources allemandes pour perturber le fonctionnement de

l’armĂ©e. Le rapport du SOE conclut mĂȘme que l’impact sur le moral de l’ennemi fut encore plus grand que si le projet n’avait pas Ă©tĂ© dĂ©couvert.

Intervention fortuite d’animaux sauvages

Les crocodiles de Ramree

L’üle de Ramree se trouve au large de la cĂŽte birmane et, en 1942, l’ArmĂ©e impĂ©riale japonaise envahit rapidement l’üle ainsi que le reste du sud de la Birmanie.

En janvier 1945, les AlliĂ©s lancĂšrent une attaque pour reprendre Ramree avec l’intention d’y Ă©tablir des bases aĂ©riennes.

Cette bataille est associĂ©e Ă  de nombreuses morts de soldats japonais qui, se rĂ©fugiant vers le centre de l’üle devant l’assaut alliĂ©, durent traverser des marais

infestés de milliers de crocodiles marins qui les attaquÚrent.

Le 19 fĂ©vrier 1945, sur le millier de soldats japonais partis, seule une vingtaine fut retrouvĂ©e vivante. Le naturaliste britannique, Bruce Stanley Wright, qui participa Ă  la bataille, affirma qu’il s’agissait de la plus grande attaque de crocodiles de l’histoire comme le mentionne le livre Guinness des records.

Des soldats britanniques, témoins de la prédation, rapportÚrent également le carnage.

L’historien Frank McLynn rĂ©fute cependant, ce qu’il appelle une lĂ©gende contemporaine, sans toutefois nier l’existence de l’agression des reptiles.

L’argumentation est simple : si des milliers de crocodiles avaient participĂ© Ă  ce massacre, comment auraient-ils vĂ©cu auparavant ?

L’écosystĂšme de la mangrove ne pouvait permettre Ă  une population de sauriens aussi importante de vivre.

En 1965, la version officielle retenue par l’histoire britannique fait Ă©tat de « marĂ©cages de mangrove infestĂ©s de crocodiles », sans citer de nombre.

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018 15

L’USS Indianapolis (CA-35), en septembre 1939.

Les requins de l’USS Indianapolis

Le 6 aoĂ»t 1945, l’USS Indianapolis, commandĂ© par le capitaine de vaisseau McVay, venait de livrer une partie des composants essentiels de la premiĂšre bombe atomique opĂ©rationnelle Ă  une base navale sur l’üle du Pacifique de Tinian.

Le 28 juillet, il partit de Guam, sans escorte, pour rencontrer le cuirassĂ© USS Idaho dans le golfe de Leyte aux Philippines et prĂ©parer l’invasion du Japon.

Le soir suivant, à bord de l’USS Indianapolis filant environ 17 nƓuds, les marins au repos jouaient aux cartes, lisaient ou discutaient.

Peu aprĂšs minuit, une premiĂšre torpille japonaise frappa l’Indianapolis Ă  tribord, entamant l’étrave du navire et enflammant un rĂ©servoir de plusieurs tonnes de carburant d’avion.

Puis une seconde torpille du mĂȘme sous-marin, commandĂ© par le capitaine de corvette Mochitsura Hashimoto, atteint le navire, provoquant une rĂ©action en chaĂźne d’explosions des rĂ©servoirs de carburant et de poudre qui dĂ©chirĂšrent la coque de l’Indianapolis en deux.

Le bĂątiment coula en une quinzaine de minutes entraĂźnant avec lui 300 hommes. Environ 900 se retrouvĂšrent dans l’eau. MalgrĂ© les SOS lancĂ©s par le croiseur, aucun navire ne vint chercher les rescapĂ©s. On crut alors Ă  un piĂšge japonais destinĂ© Ă  attirer des navires amĂ©ricains dans le secteur.

Leur Ă©preuve - qui est considĂ©rĂ©e comme la pire attaque de requins dans l’histoire - ne faisait que commencer.

De nombreux requins, attirĂ©s par les explosions et l’odeur du sang, notamment des grands requins (requin ocĂ©anique ou encore requin pointes blanches du large) commencĂšrent par se nourrir principalement des corps des marins morts.

Puis, ce fut le tour des marins survivants isolés puis de ceux en groupe.

Alors que les requins se tournaient vers les vivants, en particulier les blessĂ©s, les marins tentaient de se mettre Ă  l’écart de toute personne ayant une plaie ouverte et, quand quelqu’un mourait, ils repoussaient le corps, espĂ©rant sacrifier le cadavre en Ă©change d’un sursis.

De nombreux survivants Ă©taient paralysĂ©s par la peur, incapables mĂȘme de manger ou de boire les maigres rations qu’ils avaient rĂ©cupĂ©rĂ©es sur leur bateau. Un groupe de survivants commit l’erreur d’ouvrir une boĂźte de Spam (viande en boĂźte) - mais avant qu’ils puissent la goĂ»ter, l’odeur de la viande attira un groupe de requins autour d’eux. Ils se dĂ©barrassĂšrent alors de leurs rations de viande.

Ces prédateurs ne furent cependant pas les seules causes de décÚs des survivants au torpillage.

Nombreux sont ceux qui moururent d’insolation, de dĂ©shydratation ou d’épuisement. D’autres sombrĂšrent dans le dĂ©lire ou les hallucinations et certains en vinrent Ă  tuer leurs propres camarades.

Finalement, quatre jours aprÚs le naufrage, les survivants furent repérés par un avion PV-1 Ventura, en patrouille anti-sous-marine, qui signala « de nombreux hommes à la mer ».

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201816

Les survivants de l’USS Indianapolis à Guam.

Un hydravion PBY Catalina, commandĂ© par le lieutenant Adrian Marks, fut alors dĂ©pĂȘchĂ© sur place pour porter assistance aux naufragĂ©s. Lorsque l’hydravion arriva sur place, le lieutenant jeta des radeaux et des provisions Ă  la mer et transmit l’information par radio, requĂ©rant une assistance immĂ©diate.

Quand Marks vit des hommes attaqués par des requins, il désobéit aux ordres de rentrer à la base et atterrit dans les eaux infestées.

La nuit tombant, l’équipage de l’hydravion continua sa difficile tĂąche de sauvetage, allant jusqu’à attacher des hommes aux ailes de sa machine lorsqu’il n’y eut plus de place dans l’avion, rempli de rescapĂ©s. 56 hommes sont ainsi sauvĂ©s. Lorsqu’il arriva sur place, le destroyer Cecil J. Doyle qui, alertĂ© par l’hydravion, s’était dĂ©routĂ©, rĂ©cupĂ©ra les hommes Ă  son bord.

AprÚs plusieurs jours de recherches aériennes et maritimes, 321 marins vivants furent recueillis par les secours.

Ce naufrage reste à ce jour le plus meurtrier de l’histoire de la marine des États-Unis.

Signalons qu’une partie de l’épave de l’USS Indianapolis vient d’ĂȘtre retrouvĂ©e (aoĂ»t 2017) au large des Philippines.

Poux et rats

Les Ă©pisodes des crocodiles et requins, certes dramatiques n’ont cependant pas eu d’incidences dĂ©cisives sur le sort de la guerre. D’autres animaux de petite taille, les poux et les puces sont peut-ĂȘtre intervenus pour modifier les relations entre les camps ennemis.

Les poux

Les poux font la vie dure aux combattants. Un soldat peut, dÚs les 48 heures qui suivent son arrivée dans les tranchées, se retrouver couvert de poux3 et 4.

Claudius Corneloup s’enrĂŽla, dĂšs 1915, comme volontaire au sein du Corps expĂ©ditionnaire canadien. Il rejoignit les rangs de la seule unitĂ© d’infanterie francophone, le 22e Bataillon, oĂč il connut la routine Ă©reintante de la vie de tranchĂ©es et l’horreur indescriptible des combats.

Dans son livre L’épopĂ©e du 22e, il laisse au patriotisme une place de choix mais dĂ©crit Ă©galement des comportements de soldats qu’il a cĂŽtoyĂ©s dans les tranchĂ©es. Il dĂ©crit en particulier le rĂŽle des poux dans la vie du soldat :

« C’est le grand flĂ©au, le pire des tourments, le supplice. (
) AussitĂŽt que le jour pointait, sous les averses infinissables, les soldats se mettaient le torse Ă  nu, Ă©crasaient cette vermine immonde qui renaissait sans cesse.

Leur corps labourĂ© par des coups d’ongle offrait de criantes et pĂ©nibles cicatrices bleuĂątres. Des gales Ă  peine assĂ©chĂ©es Ă©taient enlevĂ©es d’un coup sec dans les affreuses dĂ©mangeaisons et des filets de sang se mĂ©langeaient aux traces macĂ©rĂ©es et aux empreintes de glĂšbe. »

3 Capitaine abbĂ© Rosaire CrochetiĂšre un vicaire dans les tranchĂ©es, Alain M. Bergeron, 2002. Septentrion (QuĂ©bec).4 Voir l’article sur les « Totos », La Charte N° 3 2017.

« Ce naufrage reste à ce jour le

plus meurtrier de l’histoire de la

marine des États-Unis. »

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018 17

La recherche des poux au 98e RI.

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© Musée de la Carte Postale (Antibes)

Ces « Totos », selon le jargon de l’époque, Ă©taient responsables non seulement de l’inconfort et de la souffrance dĂ©crits par Cornelius, mais provoquaient Ă©galement, par les bactĂ©ries qu’elles transmettaient, de sĂ©vĂšres maladies : la fiĂšvre des poux (bactĂ©rie : Borrelia recurrentis), la fiĂšvre des tranchĂ©es (bactĂ©rie : Bartonella quintana) et le typhus (Rickettsia prowazekii). Les dommages subis par les armĂ©es Ă©taient si importants qu’un groupe du CNRS, relatant les travaux d’une Ă©quipe de recherche franco-lituanienne5 dans un communiquĂ© de presse du 3 janvier 2006, affirmera qu’ils seraient responsables de la dĂ©bĂącle napolĂ©onienne.

« Derniers jours de l’armĂ©e napolĂ©onienne : la biologie rĂ©Ă©crit l’histoire.

Décembre 1812 : ce qui reste des soldats de la Grande Armée de Napoléon quitte Moscou et bat en retraite à Vilnius, en Lituanie.

Automne 2001 : des ouvriers découvrent à Vilnius une fosse commune contenant les ossements de centaines de ces soldats.

La fouille du charnier et l’étude des vestiges sont conduites par des Ă©quipes du CNRS (
). En analysant des prĂ©lĂšvements de terre, de tissus et de dents, les chercheurs viennent de montrer que plus de 30 % de ces soldats de la Grande ArmĂ©e de NapolĂ©on ont souffert et, pour la plupart, sont morts d’infections transmises par des poux lors de la retraite de Russie. (
)

Les infections transmises par les poux auraient donc eu un rÎle trÚs important dans la retraite française de Russie. »

La revue Science et Avenir de janvier 2006 dans son article « Le combat perdu des soldats de Napoléon contre les poux » signale :

« L’infestation des armĂ©es par les poux est connue de longue date, la description des fiĂšvres

5 Evidence for Louse-Transmitted Diseases in Soldiers of Napoleon’s Grand Army in Vilnius - Didier Raoult, Olivier Dutour, Linda Houhamdi, Ri-mantas Jankauskas, Pierre-Edouard Fournier, Yann Ardagna, Michel Dran-court, Michel Signoli, Vu Dang La, Yves Macia and Gerard Aboudharam.

est également ancienne. En revanche le lien entre les bactéries, les poux et les maladies ne date que du début du XXe siÚcle, soulignent les chercheurs du CNRS. La fiÚvre des tranchées a sévi pendant la PremiÚre Guerre mondiale chez les soldats allemands et français.

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201818

Les infections Ă  Bartonella quintana connaissent une rĂ©surgence depuis les annĂ©es 90 chez les populations paupĂ©risĂ©es, notamment les SDF, en Europe ou en AmĂ©rique du Nord. L’infection chronique peut dĂ©boucher sur une endocardite, inflammation des valvules et des parois du cƓur. »

Les rats

Ils ont également causé de sévÚres dommages aux combattants de la PremiÚre Guerre mondiale.

Ces maladies, transportĂ©es par les puces et les poux l’étaient Ă©galement par les rats, qui vivaient dans le no man’s land et les tranchĂ©es et se nourrissaient des corps des soldats tuĂ©s.

Ces corps, qui restaient souvent trĂšs longtemps dans ce no man’s land, n’étaient ensevelis que lorsque cette zone Ă©tait reconquise par l’un ou l’autre camp.

Souvent en état de décomposition avancée, ils étaient partiellement mangés par les rats qui, revenant dans les tranchées, transmettaient les bactéries aux soldats.

L’infestation de rats dans les tranchĂ©es Ă©tait telle que les Poilus leur livraient Ă©galement bataille, les pourchassant sans relĂąche. Parfois, les soldats utilisaient aussi des chiens pour les attraper.De nombreux autres exemples d’utilisation

d’animaux dans la guerre pourraient ĂȘtre ainsi dĂ©crits dans cet article qui est loin d’ĂȘtre exhaustif.

Il ressort toutefois de tous ces emplois quelques grandes lignes.

- L’utilisation d’animaux comme matĂ©riel offensif fut rarement une rĂ©ussite : les rĂ©sultats sont soit faibles, soit nĂ©gatifs. Depuis les Ă©lĂ©phants d’Hannibal jusqu’aux chiens soviĂ©tiques, ils pourraient avoir causĂ© autant de dommages Ă  l’utilisateur qu’à l’ennemi.

- L’emploi comme auxiliaires de surveillance, de sĂ©curitĂ© ou de transmission d’informations se rĂ©vĂšle dans la grande majoritĂ© des cas comme positif, voire trĂšs positif. Depuis l’AntiquitĂ©, les oies du Capitole, jusqu’à aujourd’hui, les chiens protĂ©geant les bases aĂ©riennes ou les pigeons repĂ©rant les naufragĂ©s, ces animaux procurent une aide essentielle aux soldats.

- Leur utilisation future est cependant compromise par l’émergence du concept de « bien-ĂȘtre animal » (animal welfare) dĂ©veloppĂ© par Richard Martin qui proposa, dĂ©jĂ  en 1822 au Parlement anglais, une protection du bĂ©tail contre la cruautĂ© envers les animaux.

La jeunesse amĂ©ricaine et europĂ©enne de la deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle a Ă©tĂ© fortement sensibilisĂ©e Ă  la prĂ©sence animale et Ă  son bien-ĂȘtre, liant avec l’animal une forte relation affective.

Rappelons la grande popularité des chiens Rintintin ou Rex, de Flipper le dauphin, de Tornado le cheval de Zorro, de Croc blanc le chien-loup (début du XXe)


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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018 19

La Nouba du 1er RĂ©giment de Tirailleurs d’Épinal en tenue de tradition.

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Cette imprégnation a fortement incité la civilisation occidentale à la prise en compte du statut des animaux.La directive de 1988 (98/58/CE) du Conseil Européen, concernant la protection des animaux dans les élevages, qui en énonce les rÚgles générales, se résume parfois ainsi :

« L’animal ne doit pas souffrir de faim ni de soif, de peur ou de dĂ©tresse, d’inconfort ou de douleur, de blessure ou de maladie et doit pouvoir exprimer un comportement normal. »

Le traitĂ© de Lisbonne, entrĂ© en vigueur en 2009, introduisit la reconnaissance d’animaux comme ĂȘtres sensibles.

Ces rĂšgles concernent la protection des animaux de toutes les espĂšces destinĂ©es Ă  la production d’aliments, de laine, de peau, y compris les poissons, les reptiles ou les amphibiens. Pourraient-elles s’appliquer Ă©galement aux fonctions offensives ou dĂ©fensives dĂ©volues aux animaux en cas de guerre ?

MĂȘme dans ce cas, les activitĂ©s de surveillance et de sĂ©curitĂ© pourraient rester compatibles avec la directive europĂ©enne.

Toutefois, hors de ces implications directes dans la guerre, ces soldats liaient souvent avec les animaux des relations amicales, en particulier les mascottes.

Les mascottes

AprÚs avoir évoqué les liens des militaires avec les animaux sur le plan de la guerre, intéressons-nous aux relations plus chaleureuses homme-animal.

Certains rĂ©giments ou escadrons utilisaient des animaux – les mascottes – servant de symbole, d’emblĂšme ou de porte-bonheur pour permettre aux soldats d’échapper momentanĂ©ment aux affres de la guerre. Si les animaux sont Ă©galement utilisĂ©s dans de nombreux corps d’armĂ©es, l’armĂ©e de l’air s’est toujours distinguĂ©e par la mise en avant de mascottes, comme pour exorciser quelques

peurs, dans les situations les plus extrĂȘmes.Parmi les mascottes officielles, El-Messaoud, mĂ©rinos de trois ans, est la mascotte du 1er RĂ©giment de Tirailleurs d’Épinal. Dans LibĂ©ration du 14 aoĂ»t 2002 : « Sergent bĂ©lier au rapport » selon une interview du lieutenant : « Il participe Ă  toutes les prises d’armes et Ă  toutes les cĂ©rĂ©monies. (
) Notre rĂ©giment a voulu renouer avec les traditions nord-africaines et nous avons incorporĂ© un bĂ©lier, ce pourrait aussi ĂȘtre un bouc, Ă  notre nouba. » (musique rĂ©glementaire des tirailleurs). El-Messaoud (le chanceux en arabe), seul ovin engagĂ© dans l’armĂ©e de terre, possĂšde son uniforme, un tapis bleu ciel aux armes du rĂ©giment qu’il porte sur le dos. On renouait lĂ  avec la tradition. Le dernier rĂ©giment de tirailleurs, le 7e RTA, avait Ă©tĂ© dissous Ă  Épinal en 1964.

Trente ans plus tard, Philippe SĂ©guin s’employa Ă  convaincre le ministre de la DĂ©fense de l’époque,

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201820

La chĂšvre du Royal Welsh Fusiliers en 1914.

La jeune Malizia avec son aiglier devant le mñt des couleurs de la place d’armes - 2016.

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François LĂ©otard, de l’urgence de rĂ©introduire les tirailleurs dans l’ordre de bataille des armĂ©es. Ce fut fait en 1994, lorsque LĂ©otard signa le dĂ©cret transformant le 170e RI en 1er RTir, recrĂ©ant ainsi le rĂ©giment hĂ©ritier des traditions des tirailleurs algĂ©riens, marocains et tunisiens. Le bĂ©lier faisait partie de l’hĂ©ritage.

Les tirailleurs, principalement recrutĂ©s parmi les bergers et les montagnards d’Afrique du Nord, Ă©taient trĂšs attachĂ©s Ă  la mascotte de leur rĂ©giment gĂ©nĂ©ralement un ovin ou un caprin : bĂ©lier, mouflon ou bouc, choisi pour la splendeur de ses cornes. ConsidĂ©rĂ© comme porte-bonheur, cet animal symbolisait pour eux les qualitĂ©s essentielles du guerrier : dĂ©termination, puissance et surtout virilitĂ©.

L’emploi des ovins et des caprins comme mascottes rĂ©gimentaires se retrouve dans d’autres troupes que celles originaires d’Afrique du Nord.

Ainsi, le Royal Welch Fusiliers (RĂ©giment d’infanterie de ligne de l’armĂ©e britannique, une partie de la division Prince of Wales) avait dĂ©jĂ  sa chĂšvre en 1775 et le rĂ©giment nĂ©erlandais Stoottroepen aligne Ă©galement un bouc. La lĂ©gion Ă©trangĂšre donne Ă©galement un rĂŽle officiel Ă  ses mascottes.

Pour mettre fin Ă  cette liste interminable de mascottes citons celle du 17e RĂ©giment du GĂ©nie Parachutiste (17e RGP) en France : l’aigle royal nommĂ© « Bac Kan », en rĂ©fĂ©rence Ă  la premiĂšre participation du GĂ©nie Parachutiste en Indochine, lors de l’opĂ©ration aĂ©roportĂ©e « LĂ©a » d’octobre 1947.

Depuis 2014, la mascotte est un pygargue Ă  tĂȘte blanche, du genre Aquila, nommĂ© Malizia, offert par la princesse Caroline de Monaco, marraine du 17e RGP. Alors que l’aigle vit d’ordinaire dans les massifs forestiers et les montagnes, le pygargue prĂ©fĂšre les lacs, les riviĂšres et les zones cĂŽtiĂšres. À ce titre, il est parfois nommĂ© « aigle de mer » ou « aigle pĂȘcheur » amĂ©ricain. Signalons que ce pygargue est Ă©galement l’emblĂšme national des États-Unis.

Cinéma et télévision

Cinéma et télévision ont participé à la célébrité des mascottes.

La cĂ©lĂšbre sĂ©rie des « TĂȘtes brĂ»lĂ©es » dif-fusĂ©e en 1977 et 1979 sur Antenne 2, relate les exploits quelque peu romancĂ©s de pilotes anti-confor-mistes et tĂ©mĂ©raires pilotant leur Corsair durant la guerre du Pacifique. Le comman-dant Greg « Pappy » Boyington possĂ©dait un chien Bull Terrier, appelĂ© Mascotte puis

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018 21

Photo de groupe du 135e escadron aéronautique et sa fa-meuse mascotte « Rin Tin Tin », aérodrome Gengault, Toul, France, novembre 1918.

Un renard, mascotte officielle de la Royal Air Force, sur un avion avec un pilote.

Barback (« Meatball » dans la version originale). Ce chien tient un rÎle certes secondaire mais im-portant par son implication dans les « bons ou mauvais coups » du quotidien, mais également dans le rÎle de confident auprÚs de Greg ou de ses équipiers.

D’autres sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es donnent mĂȘme le rĂŽle principal Ă  des animaux dans l’armĂ©e ou la police.

À la fin du XIXe siĂšcle, le 101e rĂ©giment de cavalerie de Fort-Apache recueille un jeune garçon, Rusty, et son berger allemand, Rintintin, uniques survivants d’un convoi de pionniers attaquĂ© par des Indiens.

À la suite d’une de leurs aventures, Rusty est promu caporal honoraire et Rintintin mascotte du rĂ©giment. Ils obtiennent tous deux l’autorisation officielle de rester au fort.

Cette sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e s’inspire sans doute de la mascotte Rin Tin Tin du 135e escadron aĂ©ronautique de l’armĂ©e amĂ©ricaine, prĂ©sent Ă  Toul en 1918, qui nomma les deux chiens qu’il avait recueillis Ă  partir des poupĂ©es porte-bonheur Rintintin et NĂ©nette, crĂ©Ă©es par Poulbot en 1913.

« Rex » ou « Rex, chien flic » dans la version française change de grade dans la version originale germano-autrichienne « Kommissar Rex » et devient « Inspector Rex » dans la version anglaise.

Il connaĂźt un franc succĂšs sur les Ă©crans de tĂ©lĂ©vision europĂ©ens. L’animal obtient lĂ  aussi le rĂŽle clef, sinon dans l’intrigue mais dans les fonctions indispensables qu’il remplit avec la coopĂ©ration voire la connivence de son maĂźtre.Les animaux ont Ă©tĂ© d’insĂ©parables compagnons d’armes de l’homme durant les guerres, depuis l’AntiquitĂ© jusqu’à nos jours.

Cette relation homme-animal a commencĂ© trĂšs tĂŽt. Les animaux ont toujours cĂŽtoyĂ© l’Homme : ours, lapins, tigres
 les ont accompagnĂ©s depuis leur enfance dans le berceau, plus tard dans les publicitĂ©s : Vache qui rit, lapins Duracell, ensuite dans leurs rĂȘves : Lion Peugeot, Jaguar, ou cheval cabrĂ© Ferrari mythiques et les ont parfois cotoyĂ©s jusqu’à la fin de leur vie.

Jean-Marie GUASTAVINO

Remerciements :La rĂ©daction tient Ă  remercier chaleureusement les entitĂ©s qui lui ont gracieusement prĂȘtĂ©es les photos pour illustrer cet article :- Le 17e RĂ©giment du GĂ©nie Parachutiste ;- Le MusĂ©e de la Carte Postale (Antibes) ;- La bibliothĂšque Clermont-MĂ©tropole (Overnia) et Mme Brare.

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MĂ©moire

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201822

Le Centre de Documentation Historique sur l’AlgĂ©rie, la Tunisie

et le Maroc (CDHA)Le CDHA est nĂ© en 1974 pour assurer la conservation de documents Ă©voquant l’histoire de l’AlgĂ©rie jusqu’en 1962 et la consultation de ceux-ci par les personnes dĂ©sireuses de mieux connaĂźtre cette pĂ©riode. Mme Charles Vallin (ancienne vice-prĂ©sidente de l’AssemblĂ©e AlgĂ©rienne) et Melle Pasquier-Bronde sont Ă  l’origine de la concrĂ©tisation de cette Ɠuvre mĂ©morielle et une association loi de 1901 a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e avec, comme premier prĂ©sident, MaĂźtre Ciccolini, sĂ©nateur-maire d’Aix-en-Provence. Son but est de « rechercher partout en France et hors de France, rassembler, rĂ©pertorier, conserver, pĂ©renniser et faire connaĂźtre la documentation sous toutes les formes d’expression (histoire, littĂ©rature, art plastique, documents sonores, musique...) concernant l’AlgĂ©rie avant et pendant la prĂ©sence française ainsi que les suites de cette prĂ©sence ». Reconnu d’utilitĂ© publique le 30 septembre 1985, le CDHA est installĂ© dans la Maison MarĂ©chal Juin, 29 avenue de TĂŒbingen Ă  Aix-en-Provence et possĂšde une dĂ©lĂ©gation Ă  la Maison des RapatriĂ©s de Nice. La bibliothĂšque a Ă©tĂ© inaugurĂ©e le 27 octobre 1975.

Ses missions : collecte, conservation et valorisation des documents détenus

Les documents arrivant au CDHA sont inventoriĂ©s et enregistrĂ©s. Par ailleurs le centre Ă©labore des expositions, mises Ă  disposition des collectivitĂ©s. Il coorganise des confĂ©rences et participe Ă  l’édition d’ouvrages ou de films documentaires, mettant gracieusement Ă  disposition des documents.L’équipe bĂ©nĂ©vole est prĂ©sente Ă  diverses manifestations et aux rencontres pieds-noirs et harkis (Salon des Écrivains Ă  Antibes, commĂ©morations, Au Soleil des deux Rives Ă  Nice).

Le but premier est de sensibiliser les visiteurs pour Ă©viter la disparition de cette page d’histoire de l’Afrique du Nord, aussi il met l’accent sur l’importance du tĂ©moignage Ă  travers le groupe « Histoire de Paroles Â» et sur la valeur des archives familiales.

Le CDHA a mis en place un service de presse pour intégrer les ouvrages parus récemment. Les acquisitions se font principalement par le biais de dons.

La crĂ©ation d’un fonds « d’archives orales » recueille sous forme d’interview audio ou vidĂ©o les tĂ©moignages. Ces fonds sont ouverts aux particuliers, aux Ă©tudiants et aux chercheurs. Le groupe « Presse quotidienne et iconographie » a constituĂ© une importante collection de la presse Ă©crite de l’époque. Le Centre a aussi lancĂ© une opĂ©ration de numĂ©risation de ses documents et traite les films de particuliers pour les transformer en CD.Outre la ville d’Aix-en-Provence et la mĂ©tropole Aix-Marseille, le Conseil gĂ©nĂ©ral 13, le Conseil rĂ©gional PACA et le ministĂšre de la Culture sont partenaires du CDHA oĂč le bĂ©nĂ©volat est la rĂšgle de fonctionnement pour promouvoir et pĂ©renniser l’histoire de l’AFN durant la prĂ©sence française. Le Conservatoire National de la MĂ©moire des Français d’AFN aura la double fonction de prĂ©server l’intĂ©gritĂ© des documents collectĂ©s et d’accueillir des visiteurs dans un centre d’activitĂ©s culturelles.

PrĂ©sident : M Joseph Perez Site internet : www.cdha.fr / [email protected] Tel 04 42 52 35 89 adresse postale : BP 30502 13091 Aix-en-Provence cedex 02

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24e PRIX DE LA MÉMOIRE ET DU CIVISME

HORS-SÉRIE N°1 - 2018

La Charte89e ANNÉE

ORGANE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE ANDRÉ-MAGINOT

© École de l’Avenue de Choisy (Paris 13e)

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201824 Hors-série 1-2018

24e PRIX

Extraits de l’Allocution de Mme Catherine Vieu-Charier,adjointe Ă  la maire de Paris, chargĂ©e des anciens combattants

et de la mémoire et correspondant Défense

Allocution d’ouverture de M. Henri Lacaille, prĂ©sident fĂ©dĂ©ral

Dans son allocution, le prĂ©sident fĂ©dĂ©ral a accueilli les invitĂ©s, dĂ©roulĂ© le programme de la journĂ©e puis remerciĂ© les laurĂ©ats de leur venue, malgrĂ© les grĂšves de transports.Puis il fait un rapide rappel historique de ce lieu de prestige qu’est l’HĂŽtel de Ville de Paris, en ciblant, actualitĂ© oblige, la « Place de GrĂšve », ancien nom donnĂ© Ă  la place de l’HĂŽtel de Ville, avant NapolĂ©on en 1806. Lieu de rencontre des Parisiens et des bateliers, sorte de marchĂ©s de diverses denrĂ©es parmi lesquelles une fort prĂ©cieuse : le travail. « Faire grĂšve » au Moyen-Âge, c’était aller louer ses bras ou ses talents Ă  la journĂ©e et Ă  la criĂ©e sur la place en question.Comme cela attirait du monde, les rois et leurs ministres dĂ©cidĂšrent d’y pratiquer les exĂ©cutions capitales dans un but d’exemple public. La grĂšve actuelle a pris des formes modernes : on n’y cherche plus du travail, on le suspend volontairement. La « PLace de GrĂšve » a vu d’innombrables Ă©vĂšnements s’y dĂ©rouler, notamment la Fronde,

(...) Cette remise des prix Ă  l’HĂŽtel de Ville, rencontre qui nous rĂ©unit chaque annĂ©e, nous montre l’importance de travailler ensemble dans un mĂȘme esprit de partage des valeurs qui nous animent. (...)Je voudrais remercier particuliĂšrement les enseignants, qu’ils soient du premier ou du second degrĂ©, pour leur rĂŽle essentiel dans la transmission de notre mĂ©moire. Vous ĂȘtes les passeurs de relais de notre histoire auprĂšs des nouvelles gĂ©nĂ©rations. Et ce quel que soit votre matiĂšre, quels que soient les supports utilisĂ©s – la musique, les mots, le dessin
 - les valeurs qui nous unissent et notre mĂ©moire collective les transcendent dans leur ensemble. (...)À travers les visites que vous avez pu effectuer au cƓur des hauts lieux de mĂ©moire, ce sont les valeurs de la RĂ©publique qui transparaissent pour notre jeunesse. (...)

Quels que soient les lieux que vous avez choisis de cĂ©lĂ©brer dans vos travaux, vous participez, dans cette pĂ©riode de doutes, Ă  un renouveau et Ă  la perpĂ©tuation des valeurs qui sont les nĂŽtres, pour lesquelles certains sont allĂ©s jusqu’au sacrifice ultime, comme le colonel Arnaud Beltrame auquel je veux rendre hommage, ainsi qu’aux victimes de ces actes terroristes rĂ©cents. Tous croyaient, comme nous y croyons, en la libertĂ©, l’égalitĂ© et la fraternitĂ©.

Retrouvez l’intĂ©gralitĂ© de ce discours sur notre site internet :www.federation-maginot.com

la RĂ©volution de 1789, la Commune de Paris, puis l’incendie de cet HĂŽtel de Ville, qui sera reconstruit Ă  l’identique et agrandi.En ce samedi 7 avril 2018, on y parlera des guerres mondiales, et le commentateur en chef, le colonel Schwindt sera suivi, en finale, par le discours apocalyptique du prĂ©sident de la Mission du Centenaire, le gĂ©nĂ©ral Irastorza, qui exposera le bilan en vies humaines de cette folie communautaire, ces tueries guerriĂšres de 1914 Ă  1918, sur terre et sur mer.

En conclusion, le président fédéral a félicité à nouveau les lauréats et laissé la parole aux intervenants.

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24e PRIX

Le prix Ă©tait remis par Mme Rose-Marie Antoine, directrice gĂ©nĂ©rale de l’ONAC.

PalmarĂšs 2016 - 2017CatĂ©gorie « Ă©coles Ă©lĂ©mentaires Â»

Prix du centenaireÉcole Ă©lĂ©mentaire avenue de Choisy de Paris (13e arrondissement)

ÉlĂšve : Mathilde BassiProfesseures : Mmes CĂ©cile Nowicki et Mathilde MariezHaut lieu visitĂ© : Verdun

École Robespierre de Rueil Malmaison (Hauts-de-Seine)

ÉlĂšve : Élodie FioreseProfesseures : Mmes CĂ©line Ginieys et Sophie ThielenParrain : M. Michel Bailly (Gr 166)Haut lieu visitĂ© : La Normandie

1er Prix Prix de l’ONAC

2e Prix Prix de la DPMAÉcole primaire d’Amoncourt (Haute-Saîne)

ÉlĂšve : Laura ClaudeProfesseure : Mme Marie-Aude PierronParrain : M. Daniel Varney (Gr 95)Haut lieu visitĂ© : Verdun

3e Prix

École Ă©lĂ©mentaire de Fresnes-en-Woevre (Meuse)

ÉlĂšve : Jules BassuelProfesseure : Mme AngĂ©lique GervasoniParrain : M. GĂ©rard Prince (Gr 92)Haut lieu visitĂ© : Verdun

Le reportage photographique de ces 24e prix a été réalisé par SNAPP Reportages - BP 27 - 92250 La Garenne-Colombes.

Le prix Ă©tait remis par M. Laurent Bellini, chef de cabinet de Mme Vieu-Charier.

Le prix était remis par François Jacquet, représentant le président du comité de la Flamme.

Le prix était remis par Mme Eveline Piffeteau, représentant la directrice de la DPMA.

Prix du ComitĂ© de la Flamme sous l’Arc de Triomphe

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24e PRIX

CatĂ©gorie « collĂšges Â»Prix du centenaire

Axel Savary et Lucas SourtiCollĂšge Henri-Wallon de Varennes-Vauzelles (NiĂšvre)

Professeures : Mmes Émilie BouchĂšre et Barbara CassorlaParrain : M. Jean Diez Pomares (Gr 127)Hauts lieux visitĂ©s : MusĂ©e de Meaux, Reims et Verdun

Bastien LefĂšvre du collĂšge Saint-Joseph de Derval (Loire- Atlantique)

Professeur : M. Damien GirardeauParrain : M. Michel Marsollier (Gr 89)Hauts lieux visitĂ©s : Oradour-sur-Glane et l’Espagne.

1er Prix Prix de la mairie de Paris

2e Prix Prix de l’INIPaul Mombelet du collùge Jean-Rostand de Neuville-de-Poitou (Vienne)

Professeure : Mme Muriel AudebrandParrain : Général Daniel Gérard (Gr 131)Hauts lieux visités : La Normandie et la Grande-Bretagne

3e Prix Prix de l’ECPADVictoria de Just du collĂšge Notre-Dame de Bedarieux (HĂ©rault)

Professeure : Mme Corinne VillaespesaParrain : M. Jean-Pierre Orsini (Gr 163)Hauts lieux visités : Londres et la Normandie

Le prix était remis par M. Alexandre Jevakhoff, écrivain, lauréat du prix Sergent Maginot 2017.

Le prix Ă©tait remis par Mme Catherine Vieu-Charier, adjointe Ă  la maire de Paris.

Le prix Ă©tait remis par Mme Martine de Boisdeffre, prĂ©sidente du conseil d’administration de l’Institution Nationale des Invalides.

Le prix Ă©tait remis par le contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral Christophe Jacquot, directeur de l’ECPAD.

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24e PRIX

Le prix Ă©tait remis par le contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral Jacques BonnetĂȘte, prĂ©sident de l’ANAPI.

Le prix Ă©tait remis par le sous-prĂ©fet JĂ©rĂŽme Normand, de la prĂ©fecture Île de France.

CatĂ©gorie « lycĂ©es d’enseignement gĂ©nĂ©ral Â»Prix du centenaire

Laurine Auffray du lycĂ©e Notre-Dame de Guingamp (CĂŽtes d’Armor)

Professeure : Mme HélÚne BourdonParrain : M. Guy Tanguy (Gr 113)Hauts lieux visités : Notre dame de Lorette, la carriÚre de Wellington et le mémorial canadien de Vimy

Guillaume Houdant du lycée Malraux du Mans (Sarthe)

Marraine : Mme Marie-France Rodgers (Gr 152), représentée par M. Jean-Marie Guastavino, vice-président fédéralHaut lieu visité : Le camp de concentration de Mauthausen

1er Prix Prix du président de la République

2e Prix Prix du SénatTu Duyen Nguyen du lycée Charles-Despiau de Mont-de-Marsan (Landes)

Professeures : Mmes Marielle Tanguy Le Jossec et Sabine BiémaParrain : M. Jean-Pierre Brethes (Gr 217), représenté par M. Michel CorderandHauts lieu visités : Les champs de bataille de la Somme et la Normandie

3e Prix

Mathilde Jaillard du lycée Romain-Rolland de Clamecy (NiÚvre)

CPE : M. Jacky HollandParrain : M. Jean Diez Pomares (Gr 127)Haut lieu visité : La Normandie

Le prix était remis par le général Elrick Irastorza, président de la Mission du Centenaire.

Le prix était remis par M. Maurice Gambert, président honoraire de la FNAM.

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24e PRIX

CatĂ©gorie « lycĂ©es d’enseignement professionnel Â»

Prix du centenaireAdrien Giguet du lycée technique Claude-Lehec de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche)

Proviseure adjointe : Mme Gwénaëlle GodronParrain : M. Jean-Charles Poulain (Gr 206)Hauts lieux visités : Musée de Meaux et Verdun

Adrien Gasteau du lycée professionnel privé Pasteur de La Grande-Combe (Gard)

Proviseur : M. Thierry PretotProfesseure : Mme Christine Thomas-LopezParrain : M. Henri Talhouët (Gr 198)Hauts lieux visités : Les plages du Débarquement

1er Prix Prix de la Française des Jeux

CĂ©rĂ©monie Ă  l’arc de Triomphe

À 18h30 se tenait le ravivage de la Flamme sur la tombe du Soldat Inconnu sous l’arc de Triomphe. Les laurĂ©ats, les invitĂ©s et les autoritĂ©s ont remontĂ© l’avenue des Champs-ÉlysĂ©es et traversĂ© la place de l’Étoile. Les laurĂ©ats ont dĂ©posĂ© une rose blanche ; Adrien Giguet et Bastien Lefebvre ont portĂ© la gerbe.Puis Élodie Fiorese et Laurine Auffray et ont procĂ©dĂ© au ravivage avec le prĂ©sident fĂ©dĂ©ral, Henri Lacaille.

Le prix était remis par Vincent Perrotin, représentant la directrice de la Française des Jeux.

Le prix Ă©tait remis par le mĂ©decin-gĂ©nĂ©ral Christian Plotton, directeur de l’Institution Nationale des Invalides.

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24e PRIX

Extraits du discours de M. Henri-Pierre Schwindt, vice-président fédéral et président de la commission de la mémoire

(...) Depuis dĂ©jĂ  24 ans, la fĂ©dĂ©ration Ɠuvre pour la prĂ©servation et la transmission de la mĂ©moire combattante et pour l’initiation au civisme auprĂšs de la jeunesse. [...] Cette action, clĂ© de voĂ»te de ses missions, constitue bien l’une de ses prioritĂ©s. (...)

Avec l’appui de nos reprĂ©sentants locaux [...], les Ă©tablissements scolaires du 1er et du 2nd degrĂ© du territoire et ceux de l’AEFE, ont la possibilitĂ© de visiter des hauts lieux historiques en France ou Ă  l’étranger. (...)

Les Ă©lĂšves qui, par la rencontre avec des acteurs de terrain et autres, abordent des conflits qui les conduiront, au-delĂ  de l’émotion, Ă  la construction d’un savoir et d’une rĂ©flexion humaniste et citoyenne.

Extraits de l’allocution de clĂŽture du gĂ©nĂ©ral Elrick IrastorzaprĂ©sident du conseil d’administration de la Mission du Centenaire

Les Ă©vĂ©nements comme celui qui nous rassemble aujourd’hui, conduisent inĂ©vitablement Ă  nous poser une question que l’on ne peut balayer d’un revers de main : À quoi bon passer du temps Ă  nous souvenir du passĂ© alors que toute notre Ă©nergie, toutes nos aspirations sont tournĂ©es vers le futur, un futur que nous voulons tous sinon radieux du moins aussi paisible que possible dans un monde dont nous savons tous qu’il ne le sera jamais ? (...)

C’est qu’il en va des peuples comme de chacun d’entre nous. Quoi que l’on fasse, nous nous souvenons des grandes Ă©preuves que nous avons subies et des grandes ruptures qui ont marquĂ© notre existence. Et pourquoi le faisons-nous ? Pour en tirer les leçons et se garder de reproduire les erreurs qui ont conduit Ă  de tels dĂ©sastres. (...)

Ainsi sont développées des compétences du socle commun : formation de la personne et du citoyen. (...)

Au total, ce sont donc 14 laurĂ©ats que nous accueillons aujourd’hui : quatre Ă©lĂ©mentaires, quatre collĂ©giens et six lycĂ©ens. (...)

Nous allons passer [...] à la remise des récompenses aux lauréats du 24e prix de la Mémoire et du Civisme.

Retrouvez l’intĂ©gralitĂ© de ce discours sur notre site internet :www.federation-maginot.com

Tirer les leçons des mauvais jours c’est tout l’enjeu de nos dĂ©marches mĂ©morielles. (...)La der des ders ne la fut donc pas mais elle reste Ă  ce jour la plus grande effusion sanglante qu’ait connu notre pays. (...)C’est Ă  tout cela qu’il nous faudra penser, jeunes et moins jeunes, unis dans une mĂȘme ferveur, en ravivant dans quelques minutes la flamme sur le tombeau du Soldat Inconnu, cette flamme qui nous rappelle que « Seuls ceux qui ont la mĂ©moire longue sont capables de penser l’avenir ».

Retrouvez l’intĂ©gralitĂ© de cette allocution sur notre site internet :www.federation-maginot.com

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Histoire

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018 31

Le Club AĂ©ro des Garrigues

Les BlĂ©riot, Farman, Wright vont crĂ©er leurs propres Ă©coles ; des pilotes vont parcourir le monde et dĂ©montrer que le plus lourd que l’air est bien une rĂ©alitĂ©.

Les records du monde vont tomber


Au dĂ©but du siĂšcle, St-Hippolyte-du-Fort (Gard) est une bourgade de 3 500 habitants.C’est sous la direction du notaire, maĂźtre Elie Coularou (mon grand-pĂšre), prĂ©sident du « ComitĂ© d’aviation des CĂ©vennes », que la commune va recevoir les plus grandes fĂȘtes de l’aviation de la rĂ©gion.

De 1912 Ă  1914, les Cigalois (habitant de St-Hippolyte) vont accueillir les meilleurs pilotes du monde (Hanouille, Legagneux, Guillaux, Galtier ainsi que les Ă©poux Pelletier et leur parachute
) avec des appareils français (BlĂ©riot, Caudron, Goupy-GnĂŽme
) qui dĂ©tenaient tous les records et dominaient toutes les compĂ©titions.

En juillet 1914, c’est 13 000 personnes qui se dĂ©placent pour voir Madame Pelletier sauter en parachute ; un mois plus tard l’Europe est en guerre.

L’écho des grands meetings cigalois se perd dans le fracas des combats de la Grande Guerre.

À St-Hippolyte, le rĂȘve s’est Ă©vanoui, en 1924, un meeting d’aviation a lieu, mais le cƓur n’y est plus


Il faudra attendre 1975 pour que l’on reparle aviation à St Hippolyte.

L’AĂ©ro-Club des Cigales crĂ©e l’aĂ©rodrome de Conqueyrac, de nouveaux appareils volent dans le ciel cigalois.

En 1979, la crise a eu raison de l’engouement des membres de l’AĂ©ro-Club.

2006, création du Club Aéro des Garrigues.

Pascal Coularou

L e 25 juillet 1909, Louis Blériot traverse la Manche avec son Blériot XI. Cet événement va avoir un retentissement mondial, plus de 600 aéroplanes

seront vendus dans les mois qui ont suivi cet exploit, et pour comble il n’existe pas d’école de pilotage.

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Histoire

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

Emblùme du 414e Squadron aprùs l’aventure du All American.

Ralph Burbridge.

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Un miracle en 1943

Le All American était un B-17F-5-BO (bombardier appelé forteresse volante), du 97th Bomb Group, 414th Bombardment Squadron.

Le 1er février 1943, des bombardiers du 414th Bombardement Squadron quittÚrent leur base prÚs de Biskra, en Algérie, pour attaquer les ports maritimes de Bizerte et de Tunis en Tunisie, contrÎlés par l'armée allemande.

AprÚs avoir largué leur chargement de bombes et de retour à leur base, les bombardiers furent attaqués par des chasseurs allemands, des Messerschmitt Bf-1093. Deux chasseurs attaquÚrent respectivement le B-17 leader et le All American qui volaient cÎte à cÎte dans la formation. Les mitrailleurs du bombardier abattirent le premier chasseur, mais le deuxiÚme appuya son attaque contre le All American.

Apparemment frappé par les balles des

mitrailleurs, le deuxiÚme chasseur ne put boucler son virage et tirer vers le bas pour s'éloigner du All American, le pilote de chasse ayant été tué ou griÚvement blessé. Ce pilote allemand a été identifié comme étant l'as aux 16 victoire Erich Paczia de Ia Jagdgeschwader 53 (53e escadre de chasse).

L'avion ramena son équipage à la base, malgré les dégùts importants sur la partie arriÚre de son fuselage.

Le groupe de bombardiers maintint sa formation afin de protĂ©ger le B-17 en difficultĂ© jusqu'Ă  ĂȘtre hors de portĂ©e de l'ennemi.

De par son aspect extraordinaire, l’histoire de cette collission a fait l’objet de nombreux articles, mais divers forums sur internet indiquent que certains d’entre eux sont erronĂ©s.Un exemple flagrant est la prĂ©sence de chasseurs P-51 protĂ©geant le B-17 au-dessus de la Manche alors que ce bombardier avait dĂ©collĂ© de Biskra en AlgĂ©rie et Ă©tait parvenu Ă  retourner Ă  cette mĂȘme base.

Le rĂ©cit de Ralph Burbridge, bombardier Ă  bord du B-17 lors de cette mission historique, permet d’avancer la version rĂ©elle.

Lors d’une interview accor-dĂ©e Ă  Ralph Nichols du Waterland Blog, il raconta la mission et corrigea les erreurs concernant le retour Ă  la base de l’avion endom-magĂ©.

L e 1er février 1943, la collision entre le B-17 41-24406, nommé All American et un chasseur allemand au-dessus du port de Tunis (Tunisie), devint

l’objet de l’une des plus cĂ©lĂšbres photographies de la Seconde Guerre mondiale.

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Histoire

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

Le B-17 " All American " en vol.

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Ainsi donc le 1er février 1943, la mission du 414th Squadron avait comme objectifs les ports de Bizerte et de Tunis (Tunisie).

Les unitĂ©s dĂ©collĂšrent d’une base prĂšs de Biskra, dans le dĂ©sert du Sahara en AlgĂ©rie.

Les Messerschmitt (Me-109) allemands es-sayĂšrent d’empĂȘcher l’approche des bombar-diers amĂ©ricains, y compris le All American.

En approchant de l’objectif, les B-17 volĂšrent Ă  travers un effrayant feu d’armes antiaĂ©riennes.AprĂšs avoir larguĂ© leurs bombes, les B-17 firent demi-tour et les chasseurs ennemis les poursuivirent dans les limites de leur rayon d’action. Mais aprĂšs avoir quittĂ© l’objectif depuis longtemps et avoir subi plusieurs attaques de chasseurs, nous vĂźmes deux autres Messerschmitt grimper Ă  deux miles (environ 3,5 km) sur notre droite.

Ils vinrent vers nous en effectuant une attaque frontale, le premier directement vers le nez de l’avion de tĂȘte et l’autre vers notre avion. Je visai celui qui venait vers nous avec la mitrailleuse avant. Harry Nuessle, le navigateur, visa l’autre chasseur avec la mitrailleuse de 50, du cĂŽtĂ© avant droit.

Nuessle et moi n’étions que des mitrailleurs occasionnels, nous essayĂąmes de toucher l’ennemi visant l’avion de tĂȘte. Le chasseur fut aperçu pour la derniĂšre fois descendant en flammes dans le lointain.L’autre chasseur continua vers l’avion de tĂȘte et ses ailes semblaient en feu Ă  cause de ses mitrailleuses en action. Lorsque le pilote allemand fut Ă  environ 300 yards (un peu moins de 275 mĂštres), il vira en piquant pour s’éloigner du All American aprĂšs son attaque. Mais, arrivĂ© Ă  environ la moitiĂ© de sa manƓuvre, mes tirs ou ceux de l’avion de tĂȘte devaient avoir tuĂ© le pilote ou endommagĂ© l’avion. Il ne rĂ©ussit jamais sa manƓuvre de virage rapide pour passer sous notre avion.

Durant un horrible instant, il fut juste à quelques pouces1 de la partie supérieure avant de notre B-17. Il passa au-dessus de nous avec un « swoosh » bien audible couvrant le « roar » des 1 Le pouce: unité de mesure américaine, anglaise et canadienne. Un pouce équivaut à 2,54 cm.

moteurs Wright Cyclone de notre avion, suivi d’un Ă©norme choc et d’un « whoomp ».

Bragg informa rapidement l’équipage qu’il y avait un trou Ă  l’arriĂšre et sur le cĂŽtĂ© de l’avion. L’avion allemand avait entaillĂ© la moitiĂ© de la partie arriĂšre de l’avion. L’autre cĂŽtĂ© et la dĂ©rive semblaient devoir se dĂ©tacher Ă  tout moment.

Miraculeusement, personne ne fut blessĂ©, mais durant ces incidents, l’avion de tĂȘte fut perdu. Les 10 hommes Ă  bord de notre B-17 mirent leur parachute et s’apprĂȘtĂšrent Ă  sauter au cas oĂč le restant de la queue commencerait Ă  se dĂ©tacher.

Lorsque les autres Ă©quipages virent que nous Ă©tions toujours en vol, ils se mirent en formation autour de notre All American et restĂšrent avec nous jusqu’au-delĂ  du territoire ennemi tandis que des chasseurs amĂ©ricains assuraient notre protection.

Une fois hors de portĂ©e des avions ennemis, le reste des avions accĂ©lĂ©ra et retourna Ă  la base. Une fois seuls, il nous sembla que le trajet de retour dura 10 ans, mais ce ne fut pas aussi long en rĂ©alitĂ©. Sans trop savoir comment, le pilote prit soin de l’avion endommagĂ© et nous ramena Ă  la base bien aprĂšs tous les autres.

Bien que le All American ait atterri en toute sĂ©curitĂ©, la roue arriĂšre n’était pas descendue et l’avion dĂ©rapa sur une centaine de yards (un peu plus de 91 m). Notre Ă©quipe au sol avait perdu tout espoir et ils furent vraiment trĂšs heureux de nous revoir. Le chef mĂ©canicien avait les larmes aux yeux.

AprĂšs l’arrĂȘt de l’avion, la porte s’ouvrit et l’équipage sortit en sĂ©curitĂ©. L’ambulance avait Ă©tĂ© renvoyĂ©e au moment de l’atterrissage, elle n’était pas nĂ©cessaire.

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Histoire

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201834

L’équipage du All American. Debout, de g. Ă  d. : Elton Conda, mitrailleur ventral, Mike Zuk, mitrailleur latĂ©ral, Hank Hyland, chef de l’équipe au sol, Joe James, mĂ©canicien de bord, Sam Sarpolus, mitrailleur arriĂšre, Paul Galloway, opĂ©rateur radio.À genoux, de g. Ă  d. : Harry Nuessle, navigateur, Godfrey Engle, co-pilote, Ken Bragg, pilote, Ralph Burbridge, bom-bardier.

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On prit plusieurs photos de la queue endomma-gĂ©e, celle-ci s’affaissa finalement lorsque l’équipe au sol entra Ă  bord pour une inspection.

L'ouvrage The B-17 Flying Fortress de Steve Birdsall et Roger Freeman cite un tĂ©moignage du pilote expliquant que le mitrailleur arriĂšre put revenir vers l’avant de l’avion :

Lorsque j’ouvris la porte du compartiment radio et regardai dans le fuselage, je fus stupĂ©fait. Une masse de mĂ©tal dĂ©chirĂ© me

sauta aux yeux. Des fils pendaient et des feuilles de mĂ©tal claquaient dans l’air entrant par les dĂ©chirures du fuselage. Les trois-quarts de l’avion avaient Ă©tĂ© cisaillĂ©s par l’avion ennemi et une large section d’aile de Me-109 s’était fichĂ©e dans la queue de notre avion. La queue ne tenait plus que par quelques minces longerons et une Ă©troite bande mĂ©tallique.Rampant le long de cette bande Ă©troite, le sergent Sam Sarpolus, mitrailleur arriĂšre, ramenait avec lui son parachute et quatre Ă©couvillons.

La photo en vol fut prise au dessus du dĂ©sert nord africain par un Ă©quipier d’un autre B-17. Burbridge raconte qu’ils n’auraient jamais pu faire croire Ă  quelqu’un qu’ils avaient volĂ© avec un demi stabilisateur horizontal et un gouvernail trĂšs bancal.

Ralph Burbridge Ă©tait le dernier survivant de l’équipage du All American.Il est dĂ©cĂ©dĂ© le 3 fĂ©vrier 2013.

À droite de la photo on peut lire qu’elle a Ă©tĂ© prise par Cliff Cutforth. Le lieutenant Cutforth Ă©tait navigateur sur le B-17 41-24412.

La photo de l’avion en vol (photo ci-dessus) fut envoyĂ©e par le navigateur Harry Nuessle Ă  son Ă©pouse dans une lettre qu’il adresse d’abord au censeur avec le commentaire suivant :

S’il existait des lois, rùgles ou filtrages contre le fait d’envoyer la photo ci-dessous à ma femme, s’il vous plait

refermez le pli et retournez-le moi ; c’est une prise de photo unique et je dĂ©testerais la perdre.

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

BDLes aventures de l’arriùre-grand-pùre de notre auteur, Maadiar.

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DOMAINE DE LA GRANDE-GARENNE :

SituĂ© au cƓur de la forĂȘt du Cher, Ă  2 h de Paris, 18 km de l’A71 et 30 km de Bourges, Ă  Neuvy-sur-Barangeon, "bourgade mystĂ©rieuse aux confi ns de la Terre", le domaine de La Grande-Garenne a su prĂ©server l’équilibre subtil entre l’Homme et la nature. Le domaine off re aux familles d’anciens combattants et aux vacanciers de France et d’Europe un cadre exceptionnel pour se ressourcer.

TĂ©moin de l’Histoire et des traditions du Berry et de la Sologne, propriĂ©tĂ© de la FĂ©dĂ©ration Nationale AndrĂ© Maginot (FNAM) et lieu de mĂ©moire, l’ancien relais de chasse du XIXe siĂšcle a Ă©tĂ© restaurĂ© et amĂ©nagĂ© avec soin. Ici au pays des cinq riviĂšres, chacun peut vivre Ă  son rythme et profi ter des grands espaces selon ses envies. Dans ce cadre unique et prĂ©servĂ©, posĂ© dans un Ă©crin de verdure de 103 ha, les vacanciers peuvent s’off rir une pause bien-ĂȘtre en toute quiĂ©tude. Le domaine de la Grande-Garenne invite Ă  dĂ©couvrir les lĂ©gendes et les mystĂšres de la nature solognote, les terroirs gĂ©nĂ©reux du Berry, ses villes animĂ©es au riche patrimoine culturel et touristique.

Un havre de paix dans un Ă©crin de verdure en Sologne berrichonne

Votre village vacances en Sologne 90 chambres climatisées tout confort : 12 singles, 41 doubles, 21 twins et 16 familiales

1 restaurant de 300 couverts (pension, demi-pension, chambre + petit-déjeuner)

1 bar

1 parc de 103ha classé refuge LPO (Ligue pour la protection des oiseaux)

1 théùtre de 310 places

Des infrastructures sportives : mini-golf homologué, volleyball et tennis de table, parcours santé, piscine, sauna, location de vélos et de voiturettes électriques.

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Grande-Garenne

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

« Genouilly en pastel », une toute nouvelle association

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Cette association a vu le jour le 6 janvier 2016, Ă  Genouilly (18), au grand bonheur du maire.

Son objectif : donner la possibilité aux habitants de Genouilly et des alentours de pratiquer une activité artistique, accessible à tous.

À ce jour, l’association compte 16 adhĂ©rentes qui sont initiĂ©es aux diffĂ©rentes techniques par l’animatrice Evelyne Fouju.

Chaque adhérente est libre de choisir la technique et son modÚle.

Le Pastel se pratique le mercredi et le jeudi aprĂšs-midi, pendant trois heures, Ă  la maison des associations, dans une salle, mise Ă  disposition, gracieusement, par le maire de Genouilly, Michel Legendre.

Depuis la rentrĂ©e de septembre s’est ouvert le lundi aprĂšs-midi, un cours dĂ©diĂ© Ă  l’acrylique et au cobra (peinture Ă  l’huile Ă  l’eau).

L’association a dĂ©jĂ  exposĂ© Ă  l’office de tourisme de Graçay, Ă  la salle de la communautĂ© de communes de Vierzon Sologne Berry.

Nos tableaux agrĂ©mentent Ă©galement le foyer rural de Genouilly lors des voeux de M. le maire.Actuellement, nous exposons Ă  Nançay, Ă  l’office de tourisme des villages de la forĂȘt, et ce, du 1er novembre au 26 novembre 2017.

Le vernissage a eu lieu le vendredi 3 novembre à 17 h et les personnes présentes ont pu apprécier la diversité et la qualité des tableaux exposés.

N’hĂ©sitez pas Ă  venir dĂ©couvrir l’exposition de l’association « Genouilly en Pastel », vous serez agrĂ©ablement surpris.

DOMAINE DE LA GRANDE-GARENNE :

SituĂ© au cƓur de la forĂȘt du Cher, Ă  2 h de Paris, 18 km de l’A71 et 30 km de Bourges, Ă  Neuvy-sur-Barangeon, "bourgade mystĂ©rieuse aux confi ns de la Terre", le domaine de La Grande-Garenne a su prĂ©server l’équilibre subtil entre l’Homme et la nature. Le domaine off re aux familles d’anciens combattants et aux vacanciers de France et d’Europe un cadre exceptionnel pour se ressourcer.

TĂ©moin de l’Histoire et des traditions du Berry et de la Sologne, propriĂ©tĂ© de la FĂ©dĂ©ration Nationale AndrĂ© Maginot (FNAM) et lieu de mĂ©moire, l’ancien relais de chasse du XIXe siĂšcle a Ă©tĂ© restaurĂ© et amĂ©nagĂ© avec soin. Ici au pays des cinq riviĂšres, chacun peut vivre Ă  son rythme et profi ter des grands espaces selon ses envies. Dans ce cadre unique et prĂ©servĂ©, posĂ© dans un Ă©crin de verdure de 103 ha, les vacanciers peuvent s’off rir une pause bien-ĂȘtre en toute quiĂ©tude. Le domaine de la Grande-Garenne invite Ă  dĂ©couvrir les lĂ©gendes et les mystĂšres de la nature solognote, les terroirs gĂ©nĂ©reux du Berry, ses villes animĂ©es au riche patrimoine culturel et touristique.

Un havre de paix dans un Ă©crin de verdure en Sologne berrichonne

Votre village vacances en Sologne 90 chambres climatisées tout confort : 12 singles, 41 doubles, 21 twins et 16 familiales

1 restaurant de 300 couverts (pension, demi-pension, chambre + petit-déjeuner)

1 bar

1 parc de 103ha classé refuge LPO (Ligue pour la protection des oiseaux)

1 théùtre de 310 places

Des infrastructures sportives : mini-golf homologué, volleyball et tennis de table, parcours santé, piscine, sauna, location de vélos et de voiturettes électriques.

Vous qui venez Ă  la

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La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

Grande-Garenne

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Belle représentation à la salle Saint-Exupéry

À l’initiative de Mme Marine Pellerin, un spectacle complet a Ă©tĂ© proposĂ© aux spectateurs, venus salle Saint-ExupĂ©ry, le samedi 24 mars 2018.

PassionnĂ©e de danse contemporaine, elle a invitĂ© d’autres artistes sur scĂšne.

La reprĂ©sentation a dĂ©butĂ© par la troupe de thĂ©Ăątre des Complices avec sa piĂšce Coeurs Ă  corps, transportant le public, Ă  travers l’humour, dans la vie mouvementĂ©e des couples et dont la fin, inattendue, a beaucoup fait rire.

Des instants de poésie ont ensuite agrémenté cette représentation.

Des chants, interprétés par Mme Lorena Bossuet, ont également ponctué cette soirée dédiée à la danse :- contemporaine avec des prestations de Mme Marine Pellerin, seule ou accompagnée de M. Valentin Gilberton, - et hip-hop avec la troupe Up 2 Dance, qui a fait découvrir à de nombreux spectateurs ce style de danse.

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Grande-Garenne

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Des jeunes de l’établisssement pour l’insertion dans l’emploi (EPIDE) d’Osmoy (78) ont passĂ© la journĂ©e du 22 mars 2018 dans notre domaine.

Accueillis par MM. Maurice Gambert, prĂ©sident honoraire de la FNAM, et Michel Preud’homme, administrateur, ils ont ainsi visitĂ© le musĂ©e Historimage puis participĂ© Ă  la levĂ©e des couleurs et au dĂ©pĂŽt de gerbe au pied de la stĂšle AndrĂ©-Maginot.

Cette journĂ©e s’inscrivait parfaitement dans le cadre de leur parcours Ă©ducatif au sein de l’EPIDE. Ce centre accueille, en internat, 180 jeunes volontaires. EncadrĂ©s par des formateurs, ils construisent ainsi un projet professionnel et bĂ©nĂ©ficient d’une formation, leur permettant de prendre confiance en eux.

Des stages de remise Ă  niveau et le sport contribuent Ă©galement Ă  sortir ces jeunes de l’exclusion et de la spirale de l’échec.

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Hommage

Le GR 167 a rendu hommage au lieutenant-colonel Beltrame et aux victimes de l’attentat de TrĂšbes, lors de la levĂ©e des couleurs et de la minute de silence, Ă  la stĂšle AndrĂ©-Maginot.

Des jeunes en quĂȘte de repĂšres

À l’issue, M. Michel Preud’homme, administrateur fĂ©dĂ©ral, a remis des dĂ©corations aux membres du groupement, dont le prĂ©sident, Jean-Marie Misraki.

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Chambre + Petit DĂ©jeuner 1/2 Pension Pension

ComplĂšte

Pension ComplĂšte PROMO HIVER

Chambre + Petit DĂ©jeuner 1/2 Pension Pension

ComplĂšte

Pension ComplĂšte PROMO HIVER

Chambre + Petit DĂ©jeuner 1/2 Pension Pension

ComplĂšte

44 € 51 € 60 € 49 € 62 € 83 € 100 € 84 € 24 € 38 € 42 €

Nom et prénom : 































..Adresse : 































.

Code Postal : 














.Ville : 


































.Téléphone : 



















..

e-mail : 













































N° AdhĂ©rent : 





























.

qSeul q Couple

Arrivée le : 



































..q Pour déjeuner q Pour dßner

DĂ©part le : 



































.q Matin q AprĂšs midi

q Nuit + petit déjeuner q 1/2 pension (déjeuner ou dßner) 
























..q Pension complÚte

Accompagnant(s) :

Nombre d'enfants (jusqu'à 9 ans) : 




















..Nombre d'adultes (à partir de 10 ans) : 


















..

Chambre(s) :

q Simple q Double (grand lit ou lits jumeaux) q Familiale q Personne handicapée

PossibilitĂ© de navette en gare de Vierzon (21 € par trajet) q OUI q NON Si oui, ArrivĂ©e Ă  : 








 heures

DĂ©part Ă  : 




..



.

. heures

Extrait des conditions générales de vente :

Par le train :Gare de Vierzon Ă  15 kms.Le Domaine peut assurer une navette(coĂ»t 21 € par trajet, par personne ou par couple)

Par la route :Autoroute A71 (Paris Clermont-Ferrand) - Sortie Vierzon : suivre la directiond'Auxerre (D926) jusqu'Ă  Neuvy-sur-Barangeon (15 kms)

Autoroute A20 (Limoges) ou A85 (Tours) - Sortie Vierzon : suivre la direction d'Auxerre (D926) jusqu'Ă  Neuvy-sur-Barangeon.

Tous repas rĂ©servĂ©s non pris vous seront facturĂ©s. Tous nos repas sont servis hors boissons. Le cafĂ© est compris le midi. Nous ne fournissons pas les gants de toilette. L'attribution des chambres se fait le jour d'arrivĂ©e Ă  16h00 et la restitution des clĂ©s le jour du dĂ©part Ă  10h00. Votre sĂ©jour est Ă  rĂ©gler sur place le jour de votre dĂ©part. En cas d'annulation, les acomptes ne seront pas remboursĂ©s. Vous avez la possibilitĂ© de souscrire une assurance annulation de 9 € pour une personne seule, 13 € pour un couple. Les animaux ne sont pas admis dans les chambres et les bĂątiments.

Le centre de vacances de la Grande-Garenne se trouve à Neuvy-sur-Barangeon dans le département du Cher (18).

- Sortie Salbris : suivre la direction de Bourges (D944) jusqu'Ă  Neuvy-sur-Barangeon (20 kms)

DEMANDE D'ACCUEIL DOMAINE DE LA GRANDE GARENNE

La Grande-Garenne CS 9062418330 Neuvy-sur-Barangeon

TĂ©l : 02 48 52 64 00Fax : 02 48 52 64 02

Email : [email protected]

Tous nos prix sont hors assurance annulation - Souscription 9 € pour une personne seule et 13 € pour un couple

COUPLE ENFANT JUSQU’À 9 ANSVeuve titulaire carte ONAC1 PERSONNE SEULE

TARIFS 2018

Pour trouver le chemin de la Grande-Garenne :

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Groupements

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

Note Ă  l’attention des prĂ©sidents

Nous rappelons aux prĂ©sidents de nos groupements qu’ils ne bĂ©nĂ©ficient que d’une seule parution par an dans la revue ; le texte Ă©tant limitĂ© Ă  1 500 caractĂšres espaces compris et une photo de bonne qualitĂ© (imprimĂ©e sur papier photo brillant ou en haute rĂ©solution). Les photos sur papier simple ou de mauvaise qualitĂ© ne pourront pas ĂȘtre exploitĂ©es. Comme indiquĂ© lors du sĂ©minaire des prĂ©sidents 2012, une parution supplĂ©mentaire est possible pour rendre hommage Ă  un prĂ©sident de groupement disparu.

Par ailleurs, les parutions sur notre site internet sont illimitĂ©es (textes de 4 000 caractĂšres et quatre photos), la nouvelle parution venant remplacer l’ancienne.

Par courrier postal comme par courrier Ă©lctronique, les documents doivent ĂȘtre adressĂ©s Ă  la rĂ©daction de La Charte ([email protected]), accompagnĂ©s d’une demande explicite de parution contenant l’accord du prĂ©sident du groupement.

Les comptes rendus des assemblées générales sont à adresser directement au secrétariat général.Nous remercions nos présidents de bien vouloir se conformer à ces quelques rÚgles qui faciliteront la transmission et la parution des documents.

Les prĂ©sidents, vice-prĂ©sidents et secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux qui ont une adresse email peuvent la communiquer Ă  la rĂ©daction de La Charte : [email protected]

Des effectifs en augmentation

Notre groupement a tenu son assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, Ă  MorlaĂ s, en prĂ©sence de Mme Jouhandeaux, reprĂ©sentant M. François Bayrou, maire de Pau, et de M. Jean-François Vergez, directeur dĂ©partemental de l’ONAC-VG.AprĂšs une minute de silence, en hommage aux camarades disparus et aux militaires tombĂ©s en OPEX, le prĂ©sident Christian Pianetti ouvre la sĂ©ance.

Le prĂ©sident a signalĂ© la bonne santĂ© des effectifs, grĂące Ă  l’affiliation de deux associations. 82 adhĂ©rents nous ont rejoint. Il a rappelĂ© que les policiers, pompiers et anciens militaires engagĂ©s ou appelĂ©s du contingent peuvent adhĂ©rer au Gr 55 sans conditions particuliĂšres.Au cours de son rapport moral, le prĂ©sident a soulignĂ© les actions de la FNAM auprĂšs des Ă©tablissements scolaires. Cette annĂ©e, le GR 55 a parrainĂ© un collĂšge et un lycĂ©e pour un voyage sur un lieu de mĂ©moire et a participĂ©, comme les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, Ă  la dotation du Rallye Citoyen des LycĂ©es et au Concours de la RĂ©sistance et de la DĂ©portation.

Puis, le secrĂ©taire-trĂ©sorier, AndrĂ© Panoff, a prĂ©sentĂ© les rapports d’activitĂ© et financier. L’assemblĂ©e a donnĂ© quitus au prĂ©sident et au trĂ©sorier.Cette assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale a Ă©tĂ© close par un vin d’honneur, suivi d’un repas dans une excellente ambiance.Un compte rendu plus complet est consultable sur le site internet de la FNAM.

Christian Pianetti

GR 55SECTION FÉDÉRALE ANDRÉ-MAGINOT DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUESPrĂ©sident : M. Christian PianettiAdresse : 15 Rue du Muguet64140 Lons

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Groupements

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

GR 65LES ANCIENS D’ÉCORCHEBOEUFPrĂ©sident : Adresse : Mairie76890 Brive-la-Gaillarde

Rappel intense de la mémoire

« Le prĂ©sident, Jean Larson, muni de son brassard FFI de 1944 et du calot CV, accompagnĂ© de son Ă©pouse, de ses deux fils et de petites-filles, a participĂ© aux cĂ©rĂ©monies du 70e anniversaire de l’inauguration par le gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny du MĂ©morial, Ă©levĂ© sur la colline de Beaubery (71), en mĂ©moire des 93 patriotes fusillĂ©s ou morts au combat ou en dĂ©portation.

Pendant deux jours, l’armĂ©e, la gendar-merie, les pompiers, les personnalitĂ©s, les lycĂ©ens, les en-fants des Ă©coles, les anciens du batail-lon du Charollais et les collectionneurs d’engins de guerre ont bravĂ© la pluie, le vent et le froid pour leur rendre hommage.

Jean Larson Ă©tait le seul des maquisards de 1943 lors des attaques allemandes. Une plaque a Ă©tĂ© inaugurĂ©e sur le mur de la boulangerie de Beaubery oĂč Ă©taient accueillis les jeunes avant de gagner le maquis. »

Ultime article du président, Jean Larson, décédé en Loire-Atlantique le 21 février 2018.

Un hommage lui sera rendu le 9 juin 2018 en l’église d’Oudon (44) Ă  10h.

GR 66SECTION FÉDÉRALE ANDRÉ-MAGINOT DES PYRÉNÉES ORIENTALESPrĂ©sident : M. Raymond MallolAdresse : 4 Rue Ronde 66400 CĂ©ret

Samedi 17 mars 2018 s’est tenue notre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale Ă  ArgelĂšs-sur-Mer, prĂ©sidĂ©e par M. Raymond Mallol, en prĂ©sence des autoritĂ©s et des prĂ©sidents d’associations.Étaient prĂ©sents MM. Joseph Lopez, administrateur, Antoine Parra, maire, Michel Moly, vice-prĂ©sident du Conseil DĂ©parte-mental, le lieutenant colonel (ER) Marc Gervais, vice-prĂ©-sident du ComitĂ© d’Entente de Coordination des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, et M. Jean-Claude

Richier, administrateur de la FNCV. Une minute de silence a eu lieu en mĂ©moire d’adhĂ©rents disparus, des victimes d’attentats, des militaires dĂ©cĂ©dĂ©s en OPEX et des officiers disparus dans un accident d’hĂ©licoptĂšres. Un hommage fut rendu Ă  EugĂšne Poirier, porte-drapeau officiel de la FNAM.M. Jean-Marie Le Guillou, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, prĂ©sente le rapport d’activitĂ©s. Mme Marie-ThĂ©rĂšse Mallol prĂ©sente le bilan comptable. Les rapports sont approuvĂ©s. Le prĂ©sident, dans son rapport moral, retrace les points principaux de la Commission des droits, le prix de la MĂ©moire et du Civisme et un hommage aux porte-drapeaux. Le conseil d’administration est rĂ©Ă©lu. M. Joseph Lopez expose les activitĂ©s de la FNAM et de la

Grande Garenne. Puis le maire affirme son attachement au monde combattant et au devoir de mémoire. M. Lopez a remis au maire la Médaille du Centenaire. Cette assemblée se termina par La Marseillaise.

Élection du bureau :PrĂ©sident : Raymond MallolVice-prĂ©sident : Robert CouteauSecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral : Jean-Marie Le GuillouTrĂ©soriĂšre gĂ©nĂ©rale : Marie-ThĂ©rĂšse Mallol

Raymond Mallol42

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Groupements

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

Conformément à une vieille tradition, cette année encore, nous avons participé à de nombreuses cérémonies et commémorations nationales ou parisiennes depuis notre derniÚre assemblée générale.

Les cérémonies les plus mar-quantes ont été mentionnées dans nos différents bulletins.

Citons particuliĂšrement le 18 juin au Mont ValĂ©rien, ainsi qu’à l’arc de Triomphe, lors de notre dĂ©pĂŽt de gerbe sur

GR 127SECTION FÉDÉRALE ANDRÉ-MAGINOT DE LA NIÈVRE

GR 122CLUB DU 18 JUINANVRD

Président : M. Jean Diez-PomaresAdresse : 484 rue Saint Just 58600 Garchizy

Président : M. Alain Bataillon DebesAdresse : HÎtel National des Invalides - Boßte courrier n° 2 75700 Paris Cedex 07

AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du 1er fĂ©vrier 2018Le prĂ©sident, Jean Diez-Pomares dĂ©clare l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ouverte et remercie les autoritĂ©s civiles et militaires de leur prĂ©sence. Il prĂ©sente ensuite ses voeux pour la nouvelle annĂ©e.Le prĂ©sident demande ensuite une minute de silence pour les camarades disparus en 2017.Il fait part ensuite de l’adhĂ©sion de nouveaux membres, donne des prĂ©cisions sur les Pensions Militaires d’InvaliditĂ© et sur leur

attribution et Ă©numĂšre les lieux de mĂ©moire incontournables qu’il a visitĂ© dans les Hauts-de-France en 2017.Le prĂ©sident fait ensuite part du palmarĂšs du 24e Prix de la mĂ©moire et indique que deux Ă©tablissements parrainĂ©s par le GR ont vu leurs Ă©lĂšves gagner un prix.Dans son rapport, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, Maurice GrangĂ©, apporte des informations sur la FNAM, rappelle le fonctionnement du GR 127 et remercie les porte-drapeaux pour leur implication.Le trĂ©sorier, Alain Goumet, prĂ©sente les comptes qui retracent fidĂšlement l’exercice Ă©coulĂ©. Les comptes ont Ă©tĂ© approuvĂ©s Ă  l’unanimitĂ©.

AprĂšs l’intervention de la gendarmerie sur les risques de la vie et celle de M. Éric Lohbrunner, professeur de chant au collĂšge Victor-Hugo, Mme Catherine Jeaunet, directrice de l’ONAC dĂ©partemental rappelle les fonctions de cet organisme.Enfin, le prĂ©sident remercie Mgr Brac, Ă©vĂȘque de Nevers, et l’abbĂ© Jouanin pour le prĂȘt de la salle du presbytĂšre.

Jean Dies-Pomares

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la tombe du Soldat inconnu. Merci à nos camarades pour leur présence réguliÚre lors de ces cérémonies.Notre bulletin paraßt chaque trimestre ; merci à ceux qui nous ont adressé un article.

Lors d’une sortie amicale, nous avons visitĂ© l’exposition « Guerre secrĂšte », oĂč nous avons pu dĂ©couvrir l’espionnage, ses origines, son Ă©volution et des matĂ©riels surprenants.

Enfin, pour information, nous rappelons que notre assemblée générale aura lieu le 23 janvier 2019 et vous communiquons ci-aprÚs des nouvelles de nos amis du Var.

Alain Bataillon Debes

L’association varoise du 18 juin a 30 ans

Le 18 juin 1987, Ă  Belgontier, prĂšs de Toulon, un groupe d’anciens rĂ©sistants et gaullistes crĂ©ait l’association alors dĂ©nommĂ©e « Club varois du 18 juin ».Avec Ă©clat, ce 30e anniversaire a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ© Ă  Belgontier, rassemblant le 25 juin 2018, un grand nombre de personnalitĂ©s civiles et militaires, sans oublier la prĂ©sence d’une vingtaine de porte-drapeaux. DĂ©pĂŽt de gerbes, discours, lecture de l’Appel du 18 juin, remise de dĂ©corations, lĂącher de ballons multicolores... puis repas de clĂŽture.Merci Ă  ceux qui participĂšrent Ă  cette sympathique et mĂ©morable journĂ©e.

Louis Fiori

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Groupements

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

GR 167SECTION FÉDÉRALE ANDRÉ-MAGINOT DE L’INDREPrĂ©sident : M. Jean-Marie MisrakiAdresse : 43/45 rue du Petit Nice36200 Argenton-sur-Creuse

Le dimanche 28 janvier 2018 s’est tenue, Ă  ChĂąteauroux, notre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordi-naire en prĂ©sence de M. Michel Preud’homme, reprĂ©sentant le prĂ©sident Henri Lacaille.

Cette assemblĂ©e a suivi celle de l’ABAOMTD, adhĂ©rente du GR 167, en prĂ©sence de nombreux compagnons.

Lors de cette assemblĂ©e, le rapport moral et le rapport financier ont Ă©tĂ© adoptĂ©s Ă  l’unanimitĂ©.

Le prĂ©sident Jean-Marie Misraki a fait part du nombre d’adhĂ©rents qui malheureusement ne cesse de diminuer, du fait des dĂ©cĂšs et des changements d’adresse.

Il souhaite vivement que la nouvelle gĂ©nĂ©ration d’anciens combattants rejoigne la FĂ©dĂ©-ration Maginot.

M. Michel Preud’homme a donnĂ© des informations sur la FĂ©dĂ©ration Maginot et notamment sur la Grande Garenne.

À cet effet, Jean-Marie Misraki rappelle que le GR 167 orga-nise le 24 mars 2018, Ă  la Grande-Garenne, un dĂ©jeuner amical et convivial, auquel les compagnons, conjoints et amis sont invitĂ©s.

À l’issue de l’assemblĂ©e, le prĂ©sident, Jean-Marie Misraki, s’est vu remettre des mains de M. Michel Preud’homme, Ă  titre exceptionnel et sur dĂ©cision du conseil d’administration, la mĂ©daille d’or AndrĂ©-Maginot.

Jean-Marie Misraki

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GR 132COMITÉ D’ENTENTE DES ASSOCIATIONS D’ANCIENS COMBATTANTS RÉSISTANTS MOBILISÉS ET VICTIMES DE GUERRE DE LA RATPPrĂ©sident : M. Lucien MichinotAdresse : 36 rue Championnet BT n° 4, Bureau n° 3 75018 Paris

Le 22 aoĂ»t 1944, pendant les combats pour la LibĂ©ration de Paris, le commandant Louis Bouchet et ses six compagnons (tous agents de la CMP - future RATP) AndrĂ© Ancelin, Ulysse Benne, Robert Ferrer, Émile Goeury, Marcel Lavigne Burou et Arthur Speeckaert, ont Ă©tĂ© pris les armes Ă  la main et fusillĂ©s par les Allemands dans les fossĂ©s du Fort Neuf de Vincennes.

Chaque annĂ©e Ă  la mĂȘme Ă©poque, le ComitĂ© d’Entente des Associations des Anciens combattants rĂ©sistants mobilisĂ©s et victimes de guerre de la RATP et associations amies viennent rendre un hommage Ă  ceux qui furent leurs camarades de travail et de combat, sur le lieu oĂč fut consommĂ© leur sacrifice.

Cette manifestation du souve-nir, organisĂ©e par le seul ComitĂ© d’Entente, inscrite dans le cadre des cĂ©rĂ©monies commĂ©mora-tives de la LibĂ©ration de Paris, Ă  laquelle participent traditionnel-lement de hautes personnalitĂ©s politiques, civiles et militaires, aura lieu cette annĂ©e le jeudi 23 aoĂ»t 2018.

Le rassemblement des dĂ©lĂ©ga-tions et des porte-drapeaux se fera Ă  17h45 Ă  l’angle de l’avenue des Minimes et du mail des Minimes, cĂŽtĂ© Parc Floral (Paris 12e).

Aucun discours ne sera prononcé, les drapeaux aux couleurs nationales uniquement seront admis.

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Groupements

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

GR 189SECTION FÉDÉRALE ANDRÉ-MAGINOT DES HAUTES-PYRÉNÉESPrĂ©sident : M. Francis IbosAdresse : Le Village 65370 Sost

Notre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale s’est tenue le samedi 20 janvier 2018 dans la salle du renouveau Ă  Lannemezan, sous la prĂ©sidence du commandant Alain Roche.

AprĂšs avoir dĂ©clarĂ© l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ouverte, souhaitĂ© la bienvenue et prĂ©sentĂ© ses vƓux aux prĂ©sents, le prĂ©sident Roche fait observer un instant de recueillement en mĂ©moire des adhĂ©rents disparus en 2017, ainsi que des soldats tombĂ©s en OPEX.

Il a ensuite prĂ©sentĂ© la FNAM et le Souvenir français puis indiquĂ© l’augmentation des effectifs du groupement, pour un total de 178 adhĂ©rents.

La secrĂ©taire, Mme AndrĂ©e Francazal, a donnĂ© lecture du rapport d’activitĂ©s, particuliĂš-rement chargĂ©e en raison des nombreuses fonctions du prĂ©-sident Roche dans divers orga-nismes. Alain Roche en a alors profitĂ© pour expliquer sa dĂ©mis-sion du poste de prĂ©sident du Gr 189 par ses trĂšs nombreuses charges. Beaucoup de cĂ©rĂ©mo-nies, manifestations, congrĂšs et rĂ©unions auxquelles la section doit ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e.

L’élection du conseil d’adminis-tration a eu lieu le 8 fĂ©vrier 2018 et se compose ainsi :

PrĂ©sidents honoraires : Jean Vincent et Alain RochePrĂ©sident : Francis IbosPrĂ©sidents dĂ©lĂ©guĂ©s :Georges Barque et AndrĂ© TheronVice-prĂ©sident : GĂ©rald MartinSecrĂ©taire : Simone Alos-MorenoSecrĂ©taire adjoint : Francis IbosTrĂ©soriĂšre : Chantal FourcadeTrĂ©sorier adjoint : Bernard NiveauPorte-drapeaux : Bernard Niveau, Éric Bomont et Éric LoriotPorte-drapeau des jeunes :Anthony Cazentre

Francis Ibos45

GR 178AMICALE D’EURE-ET-LOIR DES ANCIENS COMBATTANTS D’INDOCHINE - EXTRÊME-ORIENT - MISSIONS MILITAIRES EXTÉRIEURESPrĂ©sident : M. Daniel StandaertAdresse : 52 Route de Longny 28250 Senonches

La 12e assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale mixte des anciens combattants d’Indo-chine et anciens combattants volontaires d’Eure-et-Loir, s’est tenue le 15 avril 2018 Ă  la salle des mariages de la mairie de Se-nonches (28).10h00, accueil des participants, ouverture de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©-rale, allocution du prĂ©sident dĂ©-partemental, Daniel Standaert, suivie d’une minute de silence en l’honneur de nos disparus. Il re-

mercie les adhĂ©rents prĂ©sents avant la lec-ture des rapports de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e suivis des bilans financiers par MM. Machard et Spada.11h00, accueil des autoritĂ©s : Mme Élisabeth Standaert, adjointe au maire de Senonches, MM. Philippe Oudart, prĂ©sident de la 20e section des MĂ©daillĂ©s Militaires de Chartres, et Contour, prĂ©sident de l’Union Nationale des Combattants-AFN de Senonches.Allocution de M. Daniel Standaert, suivi de l’intervention de Mme Elisabtbeth Standaert, adjointe au maire.

À l’issue, dĂ©pĂŽt de gerbe aux monuments aux Morts en

prĂ©sence des autoritĂ©s et porte-drapeaux.Un vin d’honneur clĂŽtura cette cĂ©rĂ©monie.Une bonne trentaine d’adhĂ©rents se sont ensuite rendus Ă  l’auberge « La Pomme de Pin » Ă  Senonches pour un agrĂ©able repas.ActivitĂ©s Ă  venir : repas asiatique en octobre 2018 et distribution de colis Ă  nos veuves pour NoĂ«l.

Daniel Standaert

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Groupements

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201846

GR 206SECTION FÉDÉRALE ANDRÉ-MAGINOT DE LA MANCHEPrĂ©sident: M. Jean-Charles PoulainAdresse: 20 bis rue d’Isigny 50500 Saint-Hilaire-Petitville

GR 190SECTION FÉDÉRALE ANDRÉ-MAGINOT DE LA CHARENTE PrĂ©sident : M. Michel Merle Adresse : Le Bourg 16360 CondĂ©en

Notre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale s’est tenue le 10 fĂ©vrier 2018, salle des fĂȘtes du chĂąteau de la Rochette en prĂ©sence du dĂ©putĂ© de la circonscription, du directeur de l’ONAC et du maire adjoint de la Rochette.Le prĂ©sident, Michel Merle, remercie les adhĂ©rents prĂ©sents. Une minute de silence fut observĂ©e Ă  la mĂ©moire de nos amis dĂ©cĂ©dĂ©s. Lecture du rapport financier puis du rapport moral, tous deux adoptĂ©s Ă  l’unanimitĂ©.

Nous participons aux cĂ©rĂ©monies officielles les 8 mai, 11 novembre et 5 dĂ©cembre avec la prĂ©sence de nos fidĂšles et courageux porte-drapeaux lors de ces cĂ©rĂ©monies et de diffĂ©rentes sorties dans l’annĂ©e.Suite au vote, les membres du tiers sortant sont rĂ©Ă©lus Ă  l’unanimitĂ©.Notre groupement est composĂ© de six associations et amicales d’anciens combattants pour un effectif total de 421 adhĂ©rents. Le prĂ©sident Michel Merle nous fait part de dossiers en cours pour une aide financiĂšre de la FNAM pour deux lycĂ©es de la Charente.

Ces deux lycées préparent un voyage

sur les lieux de combat de la Grande Guerre.Pour terminer cette assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, une gerbe fut dĂ©posĂ©e au monument aux Morts de la Rochette, en prĂ©sence d’une quinzaine de drapeaux, puis suivie d’un vin d’honneur offert par la municipalitĂ©.

Un repas amical a clÎturé cette magnifique journée hivernale.

Tout en accueillant les membres prĂ©sents, le prĂ©sident Poulain remercie M. Aubert, maire de La Haye, pour le prĂȘt de la salle et le vin d’honneur qui sera offert.Le prĂ©sident prĂ©sente ses vƓux de bonne santĂ© et souhaite la sĂ©rĂ©nitĂ© afin de garder notre idĂ©al et nos valeurs.Une minute de silence est observĂ©e Ă  la mĂ©moire des camarades disparus en 2017.En 2018, nous commĂ©morons la fin de quatre annĂ©es de souffrances durant lesquelles toutes les familles furent touchĂ©es.

Le compte rendu d’activitĂ©s est prĂ©sentĂ© par le prĂ©sident en l’absence du secrĂ©taire, Claude Pasquier, souffrant.

Le compte rendu financier est prĂ©sentĂ© par le trĂ©sorier, Claude FenouillĂšre. Les deux rapports sont adoptĂ©s Ă  l’unanimitĂ©.Pour l’annĂ©e 2017/2018, trois Ă©tablissements ont fait une demande de parrainage pour leur dĂ©placement sur des lieux de mĂ©moire.

Le prĂ©sident donne ensuite la parole au prĂ©sident honoraire, Pierre Robiolle, qui prĂ©sente ses vƓux, fĂ©licite les membres du Bureau ainsi que le porte-drapeau, AndrĂ© Gauvain, puis donne des prĂ©cisions sur les deux Ă©tablissements qu’il a parrainĂ©s en 2017 par le GR 19.Le prĂ©sident honoraire informe

les participants de l’aide financiĂšre que peut accorder la FNAM aux membres en difficultĂ©s (prothĂšses auditives, optiques, frais d’obsĂšques, etc.), sur la constitution des dossiers, les modalitĂ©s d’obtention et insiste sur la confidentialitĂ© des demandes. Il a ainsi parrainĂ© trois demandes en 2017. L’ONAC apporte Ă©galement une aide financiĂšre aux anciens combattants.

Pierre Robiolle informe ensuite les participants des modifications qui pourraient intervenir dans la gestion du domaine de la Grande-Garenne.Puis il termine son intervention en remerciant les autorités présentes et les organisateurs.

Jean-Charles Poulain

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Groupements

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018

Le gĂ©nĂ©ral VĂ©ron de l’armĂ©e de l’air, MM. Marc Dolez, dĂ©putĂ© honoraire, et Jean-Luc Devresse, reprĂ©sentant le maire de Douai, le colonel ClĂ©ment, commandant d’armes et chef de corps du 41e RĂ©giment de Transmissions, et l’adjudant Bisiaux de la brigade fluviale nous ont fait l’honneur d’assister Ă  notre 99e assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale.Le prĂ©sident, François Millon, a dĂ©butĂ© la sĂ©ance par une minute de silence pour nos camarades dĂ©cĂ©dĂ©s, les combattants de toutes les guerres et les victimes

d’attentats.La secrĂ©taire, Marie-ThĂ©rĂšse Dessaint a rendu hommage Ă  Jacques Desbonnet, 95 ans, der-nier combattant de la RĂ©sistance Voix du Nord et souligne que la salle polyvalente du lycĂ©e Edmond-LabbĂ© porte son nom depuis le 16 janvier 2018.Nous avons distribuĂ© 25 colis. Dans le cadre du devoir de mĂ©moire de la FNAM, nous avons parrainĂ© l’école PainlevĂ© de Douai. La remise de la subvention s’est faite en prĂ©sence du maire, FrĂ©dĂ©ric ChĂ©reau, et du dĂ©putĂ©, Marc Dolez.Le colonel ClĂ©ment, en tant que chef du groupement de Transmissions de l’opĂ©ration Barkhane dans la bande Sahel-Saharienne a fait un exposĂ© remarquable.

L’adjudant Bisiaux, Ă  la tĂȘte de la brigade fluviale, a prĂ©sentĂ© l’importance de cette brigade, installĂ©e en 2016 ; Douai Ă©tant le 2e port fluvial aprĂšs Conflans-Sainte-Honorine.Le colonel ClĂ©ment a remis la Croix du Combattant Ă  MM. Paul Fisinko et Pascal Moreau. Le prĂ©sident a remis le drapeau Ă  notre porte-drapeau depuis 10 ans, ainsi que la mĂ©daille s’y rapportant.L’assemblĂ©e s’est terminĂ©e par le verre de l’amitiĂ©.

GR 228LES MUTILÉS DE GUERREDU DOUAISISPrĂ©sident: M. François MillonAdresse: 107 rue de la Tour de Bourgogne - 59500 Douai

47

Changement de président

Lors de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du 4 avril 2018, le prĂ©sident RenĂ© Hirtz a passĂ© le flambeau Ă  : Christian Hinsinger, 2e vice-prĂ©sident du GR 249.De nombreuses personnes avaient tenu Ă  rendre hommage, par leur prĂ©sence, au prĂ©sident sortant. Ce dernier, prĂ©sident fondateur, a ƓuvrĂ© pendant 11 ans avec dĂ©vouement et efficacitĂ© pour le dĂ©veloppement du Gr 249.

GR 249SECTION FÉDÉRALE ANDRÉ-MAGINOT DU BAS-RHINPrĂ©sident: M. Christian HinsingerAdresse: 20 bis rue d’Isigny 50500 Saint-Hilaire-Petitville

Ce groupement compte Ă  prĂ©sent plus de 400 membres rĂ©partis sur trois dĂ©-partements : le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges.Par sa venue Ă  la tĂȘte du groupement, Christian Hinsinger, ancien officier de gendarmerie ĂągĂ© de 69 ans, amĂšne un souffle nou-veau dans l’équipe.

Dans son allocution de présen-tation, il dit compter sur le soutien de tous les membres, afin de gérer au mieux cette noble et lourde tùche.

Il va s’attacher a aller aux buts essentiels chers Ă  la FNAM « MĂ©moire et SolidaritĂ© ».

Pour appuyer cette maxime, il cite le Maréchal Foch :

Parce qu’un homme sans mĂ©moire est un homme sans vie, un peuple sans mĂ©moire est un peuple sans avenir !

Il conclut avec cette phrase du MĂ©morial de Schirmeck, chĂšre Ă  nous les Alsaciens :L’histoire est le professeur de la vie.

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Lu Pour Vous

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201848

Ennemis et frĂšresJean-Charles Stasi

Des années d'espéranceFrançois Toussaint

VĂ©rone Ă©ditionsPrix : 14,50 €

Né entre les deux guerres mondiales, François Tousaint décrit sa vie d'enfant de mÚre célibataire, il subit les moqueries de ses camarades de classe, qui l'appellent « le bùtard de l'instituteur et du curé ». Récit de son enfance dans le Doubs : la débùcle, l'arrivée des Allemands, les resrictions, le marché noir, la Résistance.Enfui en Suisse, il s'engage dans la 1re Armée. L'auteur relate le débarquement de juin 1944 et décrit les combats de la Poche de Colmar.En parallÚle, il nous montre que la guerre a apporté des avancées technologiques, le bond en avant de la médecine et l'inquiétude face à la génétique et au nucléaire.

E.L.

Au temps de l'OccupationYves Sudry

Éditions L'HarmattanPrix : 25 €

Le destin de ces hommes qui ont servi la France entre 1940 et 1945 est bouleversant. Cet ouvrage dĂ©roule toutes les horreurs depuis l'invasion de la France par les troupes allemandes jusqu'Ă  la libĂ©ration. Au fil des pages, autant de destins d'hommes emportĂ©s dans le tourbillon de ces Ă©vĂšnements tragiques : Ă©lans patriotiques, courage, peur, fĂȘte de la LibĂ©ration, Ă©puration sanglante, retour des prisonniers, puis le retour des dĂ©portĂ©s qui a provoquĂ© un vĂ©ritable choc, dans la population, qui a pris conscience de l'horreur des camps.

H.F.-M.

Éditions HeimdalPrix : 16 €

Voici un ouvrage qui aurait ravi De Gaulle, Adenauer, Jean Monnet et Robert pour la construction de l'Europe;Dans l'enfer des combats de Normandie, deux hommes, l'un Allemand, Johannes Börner, formé dans les Jeunesses hitlériennes, l'autre Français, Léon Gauthier, patriote de famille, se retrouvent face à face dans une clairiÚre, se regardent, baissent leurs armes et retournent chacun dans leurs tranchées respectives.« Ennemis héréditaires », ces deux hommes pensent à ce moment-là à l'absurdité de cette guerre et sont sûrement les pionniers de la réconciliations franco-allemande.Ces deux ennemis d'hier se sont retrouvés. Johannes est devenu citoyen français en 1956.

H.F.-M.

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Lu Pour Vous

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018 49

La bataille des ArdennesHugues-Emmanuel Thalmann

Éditions SuttonPrix : 20 €

La bataille des Ardennes est le nom donné à l'ensemble des opérations militaires qui se sont déroulées en Ardenne du 16 décembre 1944 à fin janvier 1945, soit un mois et demi d'une bataille terrible : affrontements des blindés dans des conditions exécrables pour les hommes et le matériel.

Cet ouvrage nous livre ici un aperçu de cette célÚbre bataille au travers d'une superbe sélection iconographique.

M.-F.R.

Éditions LavauzellePrix : 21 €

DÚs l'avant-propos, l'auteur précise que son récit est présenté comme un journal de marche pour permettre au lecteur de comprendre l'évolution de la mission Serval puis Barkhane, au Mali.Ce récit couvre la période du 22 mai au 24 septembre 2014, date du retour en France de l'auteur. Il nous livre au jour le jour son ressenti sur ce théùtre exigeant, ses réflexions sur ses hommes, son unité mais aussi les désagréments rencontrés.Il évoque également ce pays, le Mali, dans lequel l'armée française a brillamment repoussé une attaque islamiste, étonnant la communauté internationale par sa rapidité d'exécution et la réussite de la mission.

R.H.

Entre mes hommes et mes chefsSĂ©bastien Tencheni

Éditions Les belles lettresPrix : 23 €

Un livre à lire absolument pour avoir une idée sur la vie et la mort de nos militaires en OPEX. Militaires français, ils sont partis combattre en Afghanistan et ne sont pas revenus. Nicolas Mingasson nous livre ici de poignants témoignages, récits de vies bouleversées par des évÚnements lointains qui, une fois les hommages nationaux rendus, laissent les proches seuls aux prises avec le deuil. « J'étais en colÚre de les voir vivre, vivre comme je vivais encore quelques instants auparavant. Mon fils était mort et je ne le reverrai plus » Depuis elle compte... 1929 jours.

R.H.

1 929 joursNicolas Mingasson

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Ouvrages récents

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 201850

Frangin de VerdunBleu, le piĂšge de DouaumontPatrick Bousquet

OREP Ă©ditionsPrix : 7,50 € l’unitĂ©

Dans la suite de cette collection de petits ouvrages destinĂ©s aux plus jeunes, voici venus Frangin de Verdun et Bleu, le piĂšge de Douaumont.L’histoire de l’ñne gris, Frangin, appelĂ© ainsi par un Poilu, au cours de la bataille de Verdun, « ce gigantesque abattoir pour les animaux comme pour les humains » (comme le dit l’auteur). Une histoire pleine de bruit et de fureur mais aussi d’amitiĂ©, d’espĂ©rance et de petits bonheurs.La suite des aventures du labrador, Bleu, se poursuit Ă  Douaumont pour sauver le lieutenant HĂ©lancourt. Une histoire pleine de rebondissements.

L’ArmĂ©e d’Afrique dans les conflits du XXe siĂšclePierre Dufour

Au service de la mémoireBryan Dietz

Éditions EdilivrePrix : 24,50 €

Premier prix du civisme et du dĂ©vouement 2016, prix du prĂ©sident de la RĂ©publique, cet ouvrage livre les tĂ©moignages poignants des plus anciens combattants du Lot-et Garonne et de la Gironde : anciens dĂ©portĂ©s, rĂ©sistants ou combattants d’Indochine et d’AlgĂ©rie. Ce jeune auteur, dĂ©corĂ© de la mĂ©daille du civisme et du dĂ©vouement avec palme d’argent, est engagĂ© dans le milieu associatif anciens combattants depuis quatre ans (porte-drapeau Ă  18 ans et secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de FĂ©dĂ©ration Ă  19 ans). Cet ouvrage a Ă©tĂ© prĂ©facĂ© par M. AndrĂ© BessiĂšre, alors prĂ©sident de l’Amicale des dĂ©portĂ©s-tatouĂ©s du 27 avril 1944, et dĂ©cĂ©dĂ© en janvier 2017.

Éditions GrancherPrix : 22 €

En 130 ans, l’ArmĂ©e d’Afrique a payĂ© un lourd tribut Ă  la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts et des valeurs de la France. Elle a participĂ© Ă  toutes les guerres depuis celle de 1870 jusqu’à celle d’Indochine.La guerre d’AlgĂ©rie marquera la fin inĂ©luctable de cette superbe armĂ©e aux soldats courageux, qui ont toujours rĂ©pondu prĂ©sents sans faillir. On se souvient particuliĂšrement de leur vaillance et de leur mĂ©rite durant la campagne d’Italie. Cet ouvrage, qui retrace l’épopĂ©e de cette glorieuse ArmĂ©e d’Afrique, permet d’apprĂ©cier Ă  sa juste valeur le sacrifice de ces soldats durant les difĂ©rents conflits du XXe siĂšcle et met en lumiĂšre d’autres combats, mĂ©connus mais non moins glorieux.

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Recherche

La Charte N° 2 - Avril - Mai - Juin 2018 51

Représentations les 22, 23, 29, 30 juin, 6, 7, 13, 20, 21, 27 et 28 juillet 2018

Le 21 fĂ©vrier 1916, un dĂ©luge d’obus s’abat sur les positions françaises. DĂ©bute alors une des plus terribles batailles de toute l’histoire de l’humanitĂ©. L’EvĂ©nement-Spectacle « Des Flammes Ă  la LumiĂšre » Ă©voque cette tragĂ©die, rappelant comment des millions d’hommes ont Ă©tĂ© plongĂ©s dans ce cataclysme Ă©pouvantable. Deux d’entre eux, un Français et un Allemand, aprĂšs avoir connu la montĂ©e des haines et des antagonismes durant la Belle Époque, se croisent.Le troisiĂšme personnage constitutif du fil rouge est une jeune Belge engagĂ©e volontaire dans les services de santĂ© français.L’objectif est de montrer cette humanitĂ© qui dĂ©couvre l’indicible.

Des Flammes Ă  la LumiĂšreLe son et lumiĂšres de la bataille de Verdun

Tarifs rĂ©servĂ©s aux lecteurs de La CharteAdulte, tribune normale : une place adulte achetĂ©e, la deuxiĂšme offerte, soit 20 € pour 2.Jeune de 7 Ă  15 ans : 12 €.Enfant de moins de 7 ans (accompagnĂ© d’un parent) : gratuit.

Tarifs tribune d’honneur, tarifs Ă©tudiant, chĂŽmeur, famille : nous consulter au 03 29 84 50 00.

Renseignements pratiquesCarriĂšres d’Haudainville Ă  proximitĂ© immĂ©diate de Verdun (accĂšs flĂ©chĂ©).Parking gratuit. Tribune numĂ©rotĂ©e.Le spectacle dĂ©bute Ă  la nuit noire, mais il est conseillĂ© d’arriver pour 22h00.

Recherche toute personne ayant connu ou ayant des tĂ©moignages sur Joseph Alexandre Mignot, nĂ© Ă  Pont-Ă -Mousson le 11 octobre 1887. Militaire en 1907.Françoise MignotTĂ©l. : 06 82 23 29 42 [email protected]

Recherche la reprĂ©sentation de l’étendard dont le gĂ©nĂ©ral Joffre a fait broder sur le drapeau trico-lore : « CƓur SacrĂ© de JĂ©sus Espoir et Salut de la France ». Cet Ă©ten-dard Ă©tait en tĂȘte des combats de la Marne.Jean Le Friec 6 rĂ©sidence Oucherette 18380 La Chapelle d’Angillon TĂ©l : 06 71 82 40 [email protected]

Recherche toute information sur la mort de mon cousin, Camille Coquillat, nĂ© Ă  St-Amand-en-Pui-saye (58) et Mort pour la France le 22 mai 1940 Ă  Landrecies (59), matricule 825, 95e RĂ©giment d’In-fanterie, prisonnier des Allemands. Daniel ArraultLe Nouveau Paname5 rue Alphonse Baudin 75011 [email protected]

Recherche MdL Georges Launay du 4e RĂ©giment de Cuirassiers Ă  Wittlich (Allemagne), d’aoĂ»t 1955 Ă  octobre 1956.Christian Barral7 rue des Fauvettes47510 FoulayronnesTĂ©l. : 05 53 98 00 74

Recherche insignes, médailles militaires et scoutisme jamboree 1947.Philippe Pellegrin 11 av du Gal De Gaulle 57 970 Yutz

3e Bourse Militaria Ă  l’ouvrage de Villy-La FertĂ©16 septembre 2018 De 7h00 - 15h00

Sur le site historique de l’ouvrage de La FertĂ© (communes de Villy et de La FertĂ©-sur-Chiers, 08370).Inscription gratuite pour les expo-sants mais rĂ©servation obligatoire.L’ouvrage Maginot de La FertĂ© sera ouvert Ă  la visite payante Ă  partir de 10h30 (dĂ©part Ă  la maison d’accueil du site). Route dĂ©partementale 52, route de La fertĂ© Ă  Villy, 08370 La fertĂ©-sur-Chiers.Maison d’accueil : 03 24 52 97 [email protected]

ERRATUMDans l’article TĂ©moignages d’Indo-chine, paru dans La Charte 1 2018, on mentionne « quelques rares pi-liers de bar ». Signalons que, dans certains cas, le bar servait de lieu de rĂ©union pour le dĂ©briefing im-mĂ©diat d’opĂ©ration.

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© La Charte


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