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Page 1: La conscience littéraire

La conscience littéraire

Les enfants doivent pouvoir exprimer leur

compréhension d’un texte lu en trouvant un juste

équilibre entre le respect qu’ils doivent au texte

et à son auteur et la liberté d’expression et d’interprétation qu’ils peuvent s’autoriser.

Page 2: La conscience littéraire

Littérature et « envie de lire »

Le plaisir lié à la lecture est essentiellement procuré par la littérature jeunesse (les « histoires ») et les activités qui y sont liées.

Le plaisir :

- Construit le fondement essentiel de l’apprentissage de la lecture : l’envie de lire* ;* L’enfant entrera d’autant plus volontiers dans la combinatoire qu’il saura pouvoir en retirer une satisfaction.

- Est le meilleur ennemi de l’illettrisme : les enfants qui aiment les livres, voudront et aimeront lire.

Page 3: La conscience littéraire

De l’espace livres à l’espace tables

Une démarche applicable systématiquement

Groupe classe dans le coin lecture

Groupe restreint (ateliers de langage)

Résolution en bi-/trinôme sur table

Résolution individuelle (évaluation)

Oral

Ecrit

Collectif

Individuel

A ce niveau, il est quasiment toujours inutile de préciser la consigne : les élèves connaissent parfaitement le principe de la tâche.

Page 4: La conscience littéraire

Un préalable :Les mises en réseaux

Différentes entrées Thèmes (ex.: loups) plus ou moins précis (gentils / méchants). Auteurs et / ou illustrateurs Structures : répétitif, randonnée, mise en abîme… Types de livres : album, documentaire, chanson, poème… Types d’écrits : recette, article de journal, affiche, conte,

lettre, poésie, chanson, documentaire… Types de textes : narratif, descriptif, argumentatif, informatif /

explicatif, injonctif, dialogué, poétique, rhétorique…

Attention : ne pas tomber dans le piège des séries (on ne lit que tel ou tel type pendant une semaine). Rappel : c’est l’altérité qui permet de construire le principe de similarité.

Page 5: La conscience littéraire

Programmation des lectures 1er titre de la case = activité espace livres Souligné = poème / comptine ou chant Italique = documentaires / imagiers Langue étrangère

Sept. - Oct

.

L

On ne peut pas ! L'école (Bobos / Bonheurs) Les 100 premiers jours…

Le pt chaperon rouge-1 Un loup ! La chenille qui fait…

Pierre et le loup Maman ! Poème du chat

Le loup et les 7 chevrx Loup, loup y-es tu ? Feuilles d'automne

Les vacances de l'aplhabet 3 sorcières Zoo logique

Melle Sauve-qui-peut Les maisons C. au long des rues

Petit coeur La belle au bois dormant-1 Dans le noir

What a raddish !

Mots récurrents du corpus

M

Moi j'adore, maman... Le loup et l'agneau Papa lapin

Le garçon qui criait au loup Poucet le poussin

Petit bleu et petit jaune Bonjour poussin La naissance

Mon papa Le vent m'a pris La chèvre de M. Seguin

Un chat est un chat Côté coeur Loup gris

Victor et la sorcière Rouge rouge PCR Si tu aimes avoir peur

Le bonh. de pain d'épice-2 Le nuage bleu Le lama

Happy birthday

école / maison

livre

papa / maman bébé

J

As-tu le permis ? Les 3 petits cochons Chhht !

Les poules de Caroline Lundi matin... Je suis comme ça !

Quel radis dis-donc ! Boucle d'Or et les 3 ours Le pt chaperon rouge-2

Le loup est revenu Des souris ds les oreilles Clown

La chevrette qui savait... Dans le loup Pirouette cacahuète

Moi, je n'ai peur de rien ! Les 3 loups Le pt chaperon rouge-3

Le masque H. Burdick #11 Le mouton

 

loup / renard

& autres animauxarbre / forêt

V

Moi j'adore, la maîtresse... Loup, y es-tu ? Rap de la rentrée

Blanche Neige Poussin noir La vache

Homme de couleur Loup Le roi, sa femme et...

Une soupe au caillou Devinettes contes de fées Cracacha la sorcière

Bonjour l'automne Hansel et Gretel-1 La lune

Le bonh. de pain d'épice-1 Deux Le grand imagier

Dans la forêt La soupe au caillou Caché dans ma boîte

 

soleil / nuage

lune / nuit

petit(e) grand(e)

Nov. - Déc.

L

Je suis revenu ! La toute petite dame Zig-Zag

Les 3 petits loups et le gd méchant cochon Hansel et Gretel-2

Noël au zoo Peau d'âne-2 Le renard

Le Noël du bois joli Petit gris C. des inséparables

La princesse au pt pois-2 Le gentil pt loup Solipsisme

Une histoire à 4 voix Chapeau rond rouge Un, deux et toi !

Un poisson est un poisson Docteur loup J'aime le vert

The very hungry caterpillar

moi / toi / roi Noël / zoo

M

Toi grand et moi petit Peau d'âne-1 Je suis comme ça !

La petite poule rousse Les maisons (doc) Zoo (Butor)

Maman était pte avant... La princesse au pt pois-1 Qui suis-je ?

La vérité sur l'affaire… Un tout pt coup de main J'aime le jaune

Le petit lapin de Noël Un grand bol de lait Mon gd imagier d. animaux

Drôle de Noël pr Mouska Les 3 ours (Rascal) Du coq à l'âne

L'ogre, le loup la pte fille... Le loup sentimental Il est beau

Compleaňos feliz

Tout / toutoubonjour

bon / non

J

Bon jour ! Bon soir ! Avant la télé Un loup génial

L'alphabet zinzin Plouf ! Je suis perdu

Une histoire sombre… Les chocottes 7 chansons pr le hérisson

L'apprenti loup Au village des pères Noël Mimi va nager

La petite souris Tremolo Si (Moreau)

Les dix petits harengs H. Burdick #13 Un grand cerf

La pêche à la queue 1ers mots en image Si (Pierre Coran)

 

Chiffres Couleurs primaires

V

Je suis là La belle au bois dormant-2 Loulou

Le petit Poucet Le télévore La chasse à l'ours

Les 3 ours (Barton) Mon 1er livre d. transports Le tunnel

Le loup rouge Je suis parti ! Le lapin

Petit lapin rouge Ami-Ami Les machins qui roulent

3 tours de Renart L'Ogre (Douzou) Le hérisson

Le déjeuner des loups Bonjour l'hiver L'oiseau bleu

 

Codes structures R : Répétitifs

Jan. -

Fév.

L

10 chiens dans la vitrine Toujours rien ? Le poisson arc-en-ciel

Bon appétit M. Renard J'ai froid Dans Paris

Chien bleu Les crêpes Tt le monde a une maison

Moi, ma gd-mère… Le coq qui voulait voyager 1 2 3 4 5 6 7

Petite poule rousse & renard rusé Toutou dit tout

Le diable des rochers Cendrillon-2 Flix

Maisy goes swimming

Petits motsAutres mots

"fonctionnels"

R+ : répétition cumulative

M

Plante John Chatterton d. Le courant d'air

Comment c'était avant Neige Vingt voitures

Toi grand et moi petit Lilas Le mot

Mimi l'oreille Les animaux familiers Il y avait une fois (Ysac)

Les deux maisons Où est le rectangle ? La cour couleurs

La grenouille à grde b. La moufle Dans Paris, il y a...

Chaf !

un / une dansR- : répétition soustractive

J

Dans la forêt profonde Je ne suis plus un bébé J'aime le rouge

L'autruche auto-stoppeuse Cinquième Je vis la nuit

Comment les girafes... Les deux goinfres Où sont les ronds ?

Le roi et le roi Le chat botté La poule

Les habits neufs de l'empereur Harris Burdick #10

Un pour l'escargot, dix pour le crabe Poupoule

Little green mouse

le / la sur / sousA : réécritures et allusions

V

Roule galette Les loups Dans les livres

Les trois brigands La ferme J'aime le bleu

Cendrillon-1 Le musée des couleurs Je vis dans la neige

Patatras ! Deux grenouilles Où est le triangle ?

Le grand sommeil Ma maman Ah bon !

La coccinelle mal lunée Libérez Lili Le chien

 

les / des je suis / c'est P : point de vue

Mars -

Avr.

L

Moi je déteste, maman adore Sur les traces de maman

Les 3 ours (Barton) Jean Toutou et Marie Pompon

Le vilain petit canard Le zinz'imagier Je construis ma maison

Le bonh. de pain... (Rowe) Gustave est un arbre Les animaux de l'eau

Balthazar Bébé dauphin découvre...

Alice au pays des merveilles Rendez-moi mes poux !

The bad-tempered ladybird

de / du qui / queZ : zoom & mise en abîme

M

L'arbre à Kadabras Les trois cochons Mon papa

Dents d'acier Papa loup A Paris sur un cheval gris

Un beau livre Compère, vous mentez Mon poémier

La voix de maman Harris Burdick #8 Le papillon

Les deux arbres Les pierres de lune

Ma vallée Le livre des peut-être

Zum geburtstag viel glück

au / en avant (0) : récit dans le récit

J

Le p'tit bonh. des bois Papa ! La fête

Le petit chaperon noir L'arbre sans fin La ferme

Le roi et la poule (et la…) La licorne

Le soleil et la lune Je suis dans ma maison Non non non non

Qui est au bout du fil ? La forêt des pas perdus Le hibou

La petite poule rousse (Barton) Pas assez noir

 

et / est commeJ : randonnée juxtapositive

V

Raoul Mon jardin, mon potager A papa

La chaise bleue J'aime les pommes

La naissance du dragon Au revoir, papa ! Le porc

Dans la forêt vierge La maison de Matthias La fleur

Le palefroi Tout change

Elmer et les chasseurs Le boulanger

 

ma / ta / sa mon / ton

/ sonpour

C : randonnée cumulative

Mai -

Juin

L

Qui tire la langue ? Mots de tête Tom Pouce

Le démon de la forêt Tout en couleur Je vis dans un arbre mort

Sables émouvants Les musiciens de Brême Les animaux sociaux

La pêche Le livre disparu / créatures C. des sables

Chloé l'araignée Lian Il y avait une fois

La Salamandre Le loup et la mésange Dites donc, un poète

Toi et moi petit ours Peut-on faire confiance à un crocodile affamé ?

Billy se bile La légende du cerf-volant

L'ogresse et les sept chevreaux Harris Burdick #3

The true story of the three little pigs

M

Pays sages Non, Titus, non ! Un sou est un sou

La ligne d'horizon Camille la chenille Le tamanoir noir

Le navet Dragon de feu Je te donne ce poème

Disputes et chapeaux Jacques et le haricot... La Nature

Le petit cheval vert Marcel la mauviette Etoile

Les fonds de poche L'abeille

La querelle Magasin zinzin Des poussins à la ferme

Au petit bonheur la chance Marcel et Hugo

L'Afrique de Zigomar Les lutins et le cordonnier Le colvert

La pequeňa oruga glotona

J

Chasse au trésor Zoom Les insectes

La nuit du gd mt loup Le réveil

Non, je n'ai pas peur. Non, non C'est ma carotte !

Avec les orques Mon imagier chinois Le métro mais pas trop

Le joueur de flûte de H. Le plus féroce des loups Ernesto

Monsieur l'ogre et la rainette Du chat à la souris

Le magasin de mon père Margot l'escargot

Pourquoi le tigre ne grimpe pas aux arbres Le fermier

La grenouille qui avait une grande bouche Linh

Old Mc Donald

V

Cro-mignon Le plus féroce des loups Je vis dans le désert

De la petite taupe… Harris Burdick #2 Le sanglier

Non, je n'ai jamais mangé ça ! Les chasseurs

Le cheval magique de Han Gan Le petit cochon têtu

Les Animélos L'oiseau à miel La couturière

Verdurette cherche un abri Les oiseaux

Le tout petit os Petit aigle La tortue

Mireille l'abeille Grodino

Je voudrais être… Une ou deux bosses ? Petits haïkus des saisons

 

Il faut programmer les lectures pour :

- Satisfaire l’exigence minimale de 2 lectures

magistrales par jour ;

- Équilibrer les types d’écrits proposés ;

- Organiser dans le temps les mises en

réseaux et activités associées.

Rappel : il existe une liste de référence C2

Page 6: La conscience littéraire

Les mises en réseaux

La méthodologie

Soit les élèves perçoivent eux-mêmes les similitudes et effectuent eux-mêmes des rapprochements (ex.: « c’est pareil que… / ça me fait penser à… / ça se répète comme… »)

Soit l’enseignant les provoque par simple exposition à un corpus. La seule observation suffit souvent à trouver un point commun ou un intrus…

Page 7: La conscience littéraire

Les mises en réseaux

Le plus simple : les thèmes.

Les plus simples seront gérés en maternelle (ex.: les loups, Les ogres, Les histoires de sorcières, L’Afrique…) et plus ou moins affinés (ex.: loups gentils…)

Mais des thèmes plus ambitieux peuvent être repérés au cycle 2 (ex.: les histoires de pirates, Abandons et orphelins, les livres qui parlent du blé, de la farine et de la fabrication du pain…)

Les livres de lapin

Page 8: La conscience littéraire

Des mises en réseauxde plus en plus précises

Pour affiner les mises en réseaux…

Le personnage principal fait des rencontres, mais dans ce livre là, ceux qu’il rencontre ne le suivent pas.

Dans les trois autres, à chaque page, il y en a un de plus qui suit le personnage principal.

Consigne : « il y en a un qui ne va pas avec les autres, pourquoi ? ».

Feuilleter les livres si nécessaire.

Page 9: La conscience littéraire

Les mises en réseaux

Pour affiner les mises en réseaux…

Il y a toujours de plus en plus de personnages, mais dans ce livre-là, ils ne se déplacent pas.

Ils ne suivent pas le personnage principal.

Consigne : « il y en a un qui ne va pas avec les autres, pourquoi ? ».

Feuilleter les livres si nécessaire.

Page 10: La conscience littéraire

Les mises en réseaux Sur un type d’écrit (ex.: l’album numérique)

L’enfant découvre « les réseaux » tissés entre les livres.

La Chevrette… est à la fois un album numérique et une randonnée cumulative.

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Activité sur tables dérivéeGroupe de langage, binôme, individuel Sur papier, en groupe ou individuellement, les élèves se

voient proposer de classer des albums connus.

Les livres à compter Les livres où les personnages se suivent

Il y a de plus en plus de personnagesDIFFERENCIATIONS

Qualitative :- Plus ou moins de catégories ;- Plus ou moins de livres pouvant être classés dans plusieurs catégories ;- Les couvertures entières, seulement les titres, certains titres à écrire en se

repérant sur les référents de classe ;- Plus ou moins de pièges (ex.: des photocopies de couverture d’un album en

plusieurs exemplaires alors qu’il n’entre que dans une catégorie ou même aucune !)

Quantitative :- Nombre d’images à placer / déjà placées.

Page 12: La conscience littéraire

Les mises en réseaux Sur un type d’écrit

Idem avec les imagiers, les documentaires…

ATTENTIONIl faut avoir espacer ces

lectures dans sa programmation pour

permettre aux élèves de constater des points

communs et de faire des liens entre types d’écrits.

Je sais ! C’est les livres avec les lettres de l’alphabet à

chaque page !

Ce sont des « abécédaires »

Page 13: La conscience littéraire

Les mises en réseaux Sur un type d’écrit (ex.: le documentaire)

Celui-là ne va pas avec les autres parce que ça ne raconte pas

une histoire.

C’est un livre qui explique des choses sur le renard

(définition -à reformuler- du documentaire)

Page 14: La conscience littéraire

Les mises en réseauxDes réflexions de plus en plus fines

Imaginez les remarques des élèves…

Ce sont toutes des histoires de poule

rousse. Il y a toujours les deux mots « poule »

et « rousse »

Toutes ces remarques sont recevables, d’où la nécessité de bien définir

ses objectifs et de sélectionner en

conséquence le corpus proposé.

Il y a quatre histoires qui ont exactement le même

titre : La petite poule rousse

Il y a des histoires qui racontent l’histoire du renard qui veut manger la poule et celles

qui racontent la fabrication du pain.

Page 15: La conscience littéraire

Les mises en réseaux

Elaborer des panneaux sur :- Des thèmes plus ou moins précis: les loups (gentils), les histoires d’ogre, - Les types d'écrits (conte, documentaire, imagier, abécédaire, livre à compter… plus ou moins)- Typologies de personnages, thèmes, auteurs- Structures : Répétitifs, cumulatifs, randonnée, réécritures, récits croisés…

Toujours utiliser les mots des enfants dictés au maître, qui les reformulera si besoin. Ainsi, on n’aura jamais « Les albums de littérature jeunesse de randonnée cumulative » ni « les où y’en a qui suivent le premier » mais, par exemple : « Les histoires où les personnages se suivent ».

Pour pouvoir évoluer, ces mises en réseaux doivent être transmises d’une classe à l’autre, d’une année sur l’autre.

Variante énonciative fonctionnant à l’oral et à l’écrit

Page 16: La conscience littéraire

Traces écrites De là, les traces produites peuvent être diverses sur la forme

(affichages, intercalaires de classement, compte-rendu pour le cahier de vie, liste des lectures…).

Sur le fond, on peut y associer les élèves (en bi/tri-nômes).- PS-MS : dictée à l’adulte en atelier de langage- GS-CP : (co)-écriture durant l’accueil (responsabilité)- Fin CE1 : écriture autonome (ex.: les livres de pirates)Les producteurs peuvent ensuite « exposer » leur affiche au groupe.

Page 17: La conscience littéraire

Traces écrites et co-écriture L’évolution des affichages (ex.: la liste mensuelle des livres lus)

Maternelle Cycle 2septembre Septembre

Titre

Le petit chaperon rouge

Un grand cerf

La pomme

Plouf !

Zoo

Auteur

Frères Grimm

Martine Bourre

GALLIMARD

Philippe Corentin

Anthony Browne

Les livres de septembreExemple de situation ritualisée d’exploration des supports : « j’ai mis dans la boîte mystère l’image d’une histoire de loup, écrite par les frères Grimm, qu’on a lu au mois de septembre ». Démarche déductive (enfant récepteur)

Démarche inductive (enfant producteur)Même principe mais en laissant les élèves poser des questions. Ex.: « est-ce qu’on l’a lu au mois de septembre ? » / « Y a-t-il le petit mot LE dans le titre ? » / etc.

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La « présentation » d’un livre

Il n’y a rien de pire qu’une lecture magistrale suivie d’un questionnaire pour dégoûter les enfants des livres !!!!

Durkin (1986) : « Auparavant, on semblait croire que le fait de poser des questions sur le contenu d’un texte amenait les élèves à mieux comprendre le texte. Cette position a eu comme conséquence pédagogique d’inciter les enseignants à évaluer constamment en classe ce qui n’avait pas été enseigné ».

Les situations problèmes de lecture

En réalité, il existe assez peu de situation problème où l’on lit d’abord intégralement le texte pour réfléchir après… à part les AQT…

Dans de nombreux cas, on posera la problématique avant ou pendant la lecture. La lecture ne sera donc pas effectuée de manière « traditionnelle » mais pourra être juste entamée, interrompue, commencée par la fin, etc.

La lecture magistrale qui suivra les réflexions des élèves viendra confirmer ou infirmer leurs hypothèses.

Les élèves seront donc d’autant plus attentifs qu’ils auront un intérêt personnel à écouter : savoir si oui ou non, leur hypothèse (même silencieuse) est validée par le texte.

C’est la première étape du « respect de l’auteur » : « ai-je la même idée que lui ? ».

Page 19: La conscience littéraire

Lire ou ne pas lire…

Lorsque la situation problème est proposée avant ou pendant la lecture, celle-ci n’est donc pas effectuée de manière « habituelle » et « classique »…

Le texte peut être mis en suspens, être lu partiellement, être juste initié, ne pas être lu, être découpé, être interrompu, être lu conjointement, être séquencé, être repris, être commencé par la fin, etc.

TOUT EST POSSIBLE !!!Une lecture, une histoire peut être…

Mise en suspens > deviner la fin pour l’écrire (lecture le lendemain) ;Lue partiellement > proposer une fin validée par la lecture ;Initiée > la première page ou juste la première phrase pour enclencher le récit (ex.: il était une fois trois petits cochons qui…) ;Non lue > émettre des hypothèses suite à un simple feuilletage ;Lue conjointement > le PE lit une page sur deux : les élèves se chargent du reste (ex.: Lundi matin…) ;Commencée par la fin > par exemple en présentant le livre par sa 4ème de couverture, en le feuilletant à l’envers, en devinant le reste de l’histoire d’après l’ (les) illustration(s) de la chute / fin ;Séquencée > on découvre l’histoire (plus longue) par épisodes, une séquence n’est pas dévoilée (voir la situation sur Petite poule rousse et renard rusé).Etc. etc. etc.

Page 20: La conscience littéraire

Le temps de la lecture magistrale

Elle valide ou invalide les hypothèses. Les enfants y sont donc particulièrement attentifs. Beaucoup plus que lorsqu’ils n’ont rien à en tirer personnellement en termes de satisfaction, de compréhension, de défi relevé…

Sur la forme, la lecture magistrale peut également être très variée (en montrant les illustrations, en les montrant après lecture page à page, en ne les montrant pas, ou seulement certaines…). Elle doit être préparée.

Les techniques de lecture sont également indispensables pour faciliter pour tous l’accès au sens du texte :

- interprétation, intonation, théâtralisation ;- indications ou digressions lexicales ;- captation et observation de l’auditoire.

Page 21: La conscience littéraire

Les 10 obstacles à la lecture

Reconnaître l'énonciateur, appréhender les notions d’auteur, d’illustrateur et de narrateur, comprendre la notion de point de vue, distinguer fait et opinion, contenu objectif (tout ce que sait l’auteur ou le lecteur) et perception subjective (ce que chaque personnage sait).

Reconnaître les référents (reprises anaphoriques) Reconnaître les substituts lexicaux. Dégager l'essentiel du texte, résumer, interpréter Identifier une relation sémantique explicite Interpréter les éléments grammaticaux (temps des

verbes, affirmation/négation, énonciation…) Exploiter le paratexte. Identifier une relation sémantique implicite Extraire l'information cachée. Se servir du contexte pour inférer.

Page 22: La conscience littéraire

Le récit de point de vue (« je »)

Percevoir les caractères énonciatifs du récit (qui raconte ?)

Comme on peut le faire avec n’importe quel album, connu ou inconnu, on peut demander aux élèves de « raconter » une histoire écrite à la première personne.

1. Repérer - même démarche de mise en réseau : présenter ces livres et laisser les élèves trouver le point commun (relire la première page de chaque livre si besoin).

2. Poursuivre – interrompre une (re)lecture et laisser les élèves la terminer en respectant le « je ».3. Créer un récit de point de vue à partir d’une histoire écrite à la 3ème personne (ex.: Les trois ours).4. Transformer un récit de point de vue en histoire à la troisième personne en l’initiant par « il était une fois… »

Page 23: La conscience littéraire

Mises en réseaux et montée en compétence Casser les implicites…

Parfois certains critères de mise en réseau se superposent et se confondent (ex.: le thème du rêve et la structure du récit dans le récit). Il est donc nécessaire de casser ces fausses représentations en affinant les classements (ici, trouver un récit dans le récit qui ne soit pas un rêve).

Ex.: les récits enchâssés de souvenirs…

http://www.ien-antony.ac-versailles.fr/spip.php?article77

Page 24: La conscience littéraire

Présentation juste initiée d’un album inconnu d’un récit connu. Objectif : réactiver les différentes péripéties en utilisant les contraintes

du récit sur la base des illustrations feuilletées.

Reconnaître l’énonciateur / comprendre l’essentiel du texte

En devenant le narrateur

C’est le degré le plus simple d’émission d’hypothèse. Puisque celles-ci sont immédiatement validées par les illustrations.

L’objectif est surtout de s’approprier le récit.

Plusieurs variantes possibles selon le niveau des élèves :A.Seulement la couverture puis feuilletage.B.Lecture magistrale une page sur deux pour relancer les élèves.C.Couverture puis lecture de la première page puis feuilletage.D.Couverture puis lecture de la première phrase puis feuilletage.

Page 25: La conscience littéraire

Activité sur tables dérivéeGroupe de langage, binôme, individuel L’individualisation progressive de la tâche doit amener

chaque élève à être capable de reformuler le récit. Pour cela, plusieurs approches sont possibles :

- Compléter en dictée à l’adulte un récit dont seules les illustrations sont placées (ex.: écrire le texte manquant sur un livret photocopié en atelier de langage). La mise en commun finale permet de comparer les versions des différents groupes pour en conserver les meilleures formules.

- Remettre en ordre, en binôme ou seul, les illustrations d’un récit connu aux péripéties bien ordonnées (ex.: les trois petits cochons) et justifier sa réponse par la restitution orale de ce récit.

DIFFERENCIATIONS

Qualitative :- Des péripéties déjà placées.- Certains événements sont narrés par le maître (en atelier de langage) pour initier et

contextualiser l’activité dans le discours caractéristique du récit (ex.: « Il était une fois… » + passé simple / imparfait…).

Quantitative :- Nombre d’images à placer / déjà placées

Page 26: La conscience littéraire

Emettre des hypothèses sur une partie du récit

Sur une suite…

Cette réflexion peut être engagée en demandant aux élèves d’imaginer une suite, ou en initiant la lecture de la première page de cette suite et, éventuellement, en feuilletant l’album.

Page 27: La conscience littéraire

Le coup de téléphone, la lettre au personnage

Distinguer narration et point de vue

Cette activité prolonge le récit en demandant aux élèves d’endosser le rôle d’un des personnages.

Ex. C1: Tu es Boucle d’Or et tu appelles les trois ours pour t’excuser.

Ex. C2: Le petit chaperon rouge (de Grimm) reste en vacances chez sa grand-mère. Elle va écrire une lettre à sa maman pour lui raconter ses aventures.

L’enfant est amené à réinvestir les éléments du récit en adoptant un point de vue différent de celui -classique- de narrateur (utilisation du « je »)

Eventuellement, afin d’exclure toute tentation de recours à un langage de connivence, on pourra installer un paravent empêchant le(s) récepteur(s) de voir l’émetteur, ce dernier devant donc se faire comprendre avec des mots. Ex.: « j’ai cassé cette chaise-là » > « j’ai cassé la plus petite chaise ».

Gestion des contraintes d’écriture de la lettre dans le cadre d’une dictée à l’adulte.

Page 28: La conscience littéraire

Les notions d’auteur et d’illustrateur

L’auteur-illustrateur Cas extrêmement fréquent dans la littérature de

jeunesse, c’est la notion la plus simple pour permettre aux élèves cette première approche du « qui a fait le livre ? ».

C’est la permanence plastique qui permet aux élèves de lier la régularité des images à celle du nom.

Commenter et émettre des hypothèses à partir d'une illustration inconnue d'un album dont l'auteur-illustrateur est connu (à partir de 3 albums lus).

Aboutir à une exposition sur un thème donné. Ex.: les collines de Sally Hobson

Page 29: La conscience littéraire

Les loups…de Philippe Corentin

de Geoffroy de Pennart

1.Les élèves vont aller chercher les livres dans lesquels ils croient pouvoir trouver l’image.

2.Ils ne la trouvent pas car l’image présentée est tirée d’un album inconnu et non disponible dans la classe.

3.Cependant, ils ont sorti tous les albums de l’auteur-illustrateur : on en lit les titres et le nom de l’auteur (on constate qu’ils sont tous de…).

4.On dévoile l’album inconnu en demandant aux enfants « pourquoi ce loup ressemble aux autres ? ».

5.Les élèves formulent l’hypothèse qu’il s’agit encore d’un livre de cet auteur: on lit alors le nom de l’auteur du livre caché (validation).

Page 30: La conscience littéraire

Les maisons de Grégoire Solotareff

Les collines de Sally Hobson

Page 31: La conscience littéraire

Les notions d’auteur et d’illustrateur Quelques auteurs-illustrateurs incontournables :

Geoffroy de Pennart et ses personnagesGrégoire Solotareff et ses maisonsChristian Voltz et ses assemblagesAnthony Browne et ses gorillesPhilippe Corentin et ses loupsSally Hobson et ses collinesClaude Ponti et ses déliresOlga Lecaye et ses lapins

Tomi Ungerer…Mario Ramos…Frédéric StehrByron BartonToni RossEric CarleNadja Voir aussi les fiches auteur sur les sites de maison d’édition, par exemple :

http://www.ecoledesloisirs.fr/php-edl/auteurs/fiche-auteur-nvo.php?codeauteur=33

Page 32: La conscience littéraire

Des auteurs de référence

Les élèves apprennent à reconnaître et apprécier certains auteurs récurrents.

Ils en perçoivent vite certains traits distinctifs (ex. de Claude Boujon) :- Dans les illustrations (dessins encadrés, postures

« humaines » des animaux…)- Dans les textes (richesse des anaphores et substituts…)

- De manière plus ou moins autonome, les élèves peuvent rédiger une (af)fiche auteur (dictée à l’adulte, co-écriture, écriture autonome…).

- Ex.: Sally Hobson dessine des collines arrondies

Page 33: La conscience littéraire

Les maisons de

Activité sur tables dérivéeGroupe de langage, binôme, individuel

Associer l’auteur-illustrateur à ses maisons en référence directe à l’affichage d’exposition.

DIFFERENCIATIONS

Qualitative :- Outil supplémentaire (livres à disposition) ou droit supplémentaire (de se rendre

dans l’espace livres).- Images intruses (ex.: une ou deux maisons de Tomi Ungerer).- Une ou plusieurs maisons tirées d’un album inconnu d’un des deux auteurs.- Affichage d’exposition visible pour tous / caché pour tous / reproduit pour certains

totalement ou partiellement.- GS-CP : trouver et écrire soi-même le nom des auteurs-illustrateurs.- CP : écrire soi-même le nom des rubriques du tableau (les maisons…de Untel)

Quantitative :- Nombre d’images- Classement selon 3, 4, 5 auteurs illustrateurs (ex.: les loups de P. Corentin,

Grégoire Solotareff, Mario Ramos et Geoffroy de Pennart avec ou sans intrus).

Page 34: La conscience littéraire

Les notions d’auteur et d’illustrateur

L’auteur (non illustrateur)

Concept plus difficile à percevoir, il est pourtant essentiel de le construire afin que les élèves ne restent pas sur l’amalgame entre auteur et illustrateur.

L’objectif n’est donc plus de remarquer la permanence plastique, mais la permanence textuelle de certains livres dont le nom de l’auteur est stable.

Page 35: La conscience littéraire

Permanence textuelleConstruction de la notion

d’auteurIl faut nécessairement s’appuyer sur un « grand classique » repris et réécrit de nombreuses fois et qui a conduit à la production d’énormément de livres. 

Le Petit Chaperon Rouge, Version de Charles Perrault

Il était une fois une petite fille de Village, la plus jolie qu’on eût su voir ; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien, que partout on l’appelait le Petit Chaperon rouge.[…]

Le Loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture : Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi. Le Petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa Mère-grand était faite en son déshabillé.

Elle lui dit : Ma mère-grand, que vous avez de grands bras ? C’est pour mieux t’embrasser, ma fille. Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ? C’est pour mieux courir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ? C’est pour mieux écouter, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux ? C’est pour mieux voir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents. C’est pour te manger.

Et en disant ces mots, ce méchant Loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et la mangea.

Page 36: La conscience littéraire

Permanence textuelleVersion des frères Grimm

[…]_ « Eh ! Grand-mère comme tu as une grande bouche »_ « C’est pour mieux te manger »

Á peine l’eut-il dit qu’il bondit du lit et avala d’un coup le pauvre Petit Chaperon Rouge.

Le Loup ayant apaisé son appétit, s’allongea de nouveau dans le lit et commença à ronfler puissamment. Un chasseur venant à passer près de la maison pensa : « Dieu comme la vieille femme ronfle, tu dois voir s’il ne lui manque rien. » Puis il entra dans la maison et comme il se trouvait devant le lit, il comprit que le Loup était couché là. « Je te trouve donc là, espèce de vieil impur » dit-il, « ça faisait longtemps que je te cherchais » Il voulut poser sa gibecière lorsqu’il pensa que le Loup avait pu dévorer la grand-mère et qu’il pourrait encore la sauver : il ne tira point mais prit un ciseau et ouvrit le ventre du Loup qui dormait. Lorsqu’il eut fait une paire de découpes, il vit l’éclat rouge du chaperon puis il fit une autre paire d’entailles. Soudain le Petit Chaperon Rouge bondit et s’écria : « Ah, j’ai été tellement effrayée car il faisait si sombre dans le ventre du Loup. » Puis vint la vieille grand-mère qui ne pouvait presque plus respirer. Le Petit Chaperon Rouge attrapa promptement une grosse pierre et en remplit le ventre du Loup. Lorsqu’il se réveilla il voulut s’enfuir mais la pierre était si lourde qu’il retomba lourdement et mourut sur le coup.

Tous trois se sentirent tout joyeux, le chasseur dépeça le Loup et rentra chez lui, la grand-mère mangea le gâteau et but le vin que le Petit Chaperon Rouge avait apportés et se reposa enfin. Mais le Petit Chaperon Rouge pensa : « Tu n’iras plus jamais seule en dehors des chemins dans la forêt comme ta mère te l’avait recommandé. »

Page 37: La conscience littéraire

Permanence textuelleConstruction de la notion

d’auteurD’après Perrault 

D’après Grimm 

Deux possibilités : Versions parfaitement identiques au niveau du texte mais différentes au niveau des illustrations : permet

de différencier la notion de texte de celle de livre, et celle d’auteur de celle d’illustrateur.  Versions « de » et « d’après » : rapprochements sémantiques permettant d’affiner la notion d’auteur. Les

élèves sont amenés à distinguer les versions qui finissent mal (Perrault et d’après Perrault) des versions qui finissent bien (Grimm et d’après Grimm).

Page 38: La conscience littéraire

Permanence textuelleConstruction de la notion

d’auteurATTENTION : la frontière est parfois subtile entre « version » et « réécriture » selon le degré de respect de l’auteur. De même, il faut distinguer les « réécritures » qui respectent à peu près la trame narrative d’une des versions originales (par exemple en jouant sur le style) des « détournements » et « références » qui en sont très éloignés.

Versions de ou d’après Perrault ou Grimm ;

Réécritures : réinterprétations stylistiques (comme celle de Rascal), ou les versions les moins respectueuses pourtant annoncées comme « d’après Perrault ou Grimm » ;

Détournements (ex.: Chapeau rond rouge, Le petit Chaperon vert),

Allusions ou références (ex. : Le loup est revenu).

Certains albums sont difficilement « classables » dans cette catégorisation. Ainsi, Dans la forêt profonde d’Anthony Browne se situe à mi-distance entre détournement et référence.

Page 39: La conscience littéraire

Les histoires de

Activité sur tables dérivéeGroupe de langage, binôme, individuel Associer l’auteur à ses versions.

Jacob et Willem GrimmCharles Perrault

Montée en compétence :1. En simple référence à l’affichage d’exposition (objectif principal = prise d’indices sur un support écrit).

2. Sans l’affichage mais en écoutant la lecture magistrale de la dernière page (différenciation : un album inconnu) > atelier de langage.

3. Sans affichage ni lecture mais sur la base de l’interprétation des illustrations finales (lecture d’images).

Différenciation pour les plus à l’aise : distinguer les version « bûcheron » des versions « chasseur »

NB : Cette réflexion constitue une trace du parcours culturel / littéraire de l’élève (connaissance de contes de grands auteurs de référence).

Page 40: La conscience littéraire

D’illustres illustrateurs Gustave Doré, Sir Arthur Rackham, Walter Crane et les autres… Voir notamment : http://www.surlalunefairytales.com/illustrations/index.html

Page 41: La conscience littéraire

Les 10 obstacles à la lecture

Reconnaître l'énonciateur, distinguer fait et opinion Reconnaître les référents (reprises anaphoriques). Reconnaître les substituts lexicaux (synonymes,

hyperonymes, périphrases) et les connecteurs. Dégager l'essentiel du texte, résumer, interpréter Identifier une relation sémantique explicite Interpréter les éléments grammaticaux (temps des

verbes, affirmation/négation, énonciation…) Exploiter le paratexte (mise en page, titrage,

marques de ponctuation...) Identifier une relation sémantique implicite Extraire l'information cachée (condensation, sous-

entendus, présupposés, relations entre informations) Se servir du contexte pour inférer (ex.: le sens d'un

mot difficile).

Page 42: La conscience littéraire

Repérage des différents termes désignant un personnage.

Ex.: Le père Noël, le vieux monsieur, le patron des lutins, l’homme en rouge, il, le bonhomme à la barbe blanche…

Combien de personnages y a-t-il dans cette histoire ?

Démarche descendante «  Les dents de la mer », c’est lui. Le grand requin blanc, terreur des baigneurs et des surfeurs. Mais le monstre à la mâchoire infernale ne serait pas aussi vorace qu’il en a l’air. On dit tellement de choses sur ce mystérieux ogre des mers…Consigne : Relevez toutes les expressions qui désignent le requin blanc.

Démarche ascendante Ex.: Qui est « il »?

Reconnaître les référentsAnaphores et substituts

Page 43: La conscience littéraire

Qui est « il »?

Il glisse sur le bassin, comme un traîneau blanc, de nuage en nuage. Car il n'a faim que des nuages floconneux qu'il voit naître, bouger, et se perdre dans l'eau. C'est l'un d'eux qu'il désire. Il le vise du bec, et il plonge tout à coup son col vêtu de neige. Puis, comme un bras qui sort d'une manche, il retire. Il n'a rien.

(…)

Doucement, sur son léger coussin de plumes, il rame et s'approche... Il s'épuise à pêcher de vains reflets, et peut-être qu'il mourra, victime de cette illusion, avant d'attraper un seul morceau de nuage.

Chaque fois qu'il plonge, il fouille du bec la vase nourrissante et ramène un ver. Il engraisse comme une oie.

Le cygne

Page 44: La conscience littéraire

Les textes à sujets neutralisés

Les « Histoires naturelles » de Jules Renard constituent une banque de textes avec des sujets (presque) neutralisés.

Textes libres de droit disponibles sur Wikisource :http://fr.wikisource.org/wiki/Histoires_naturelles

Selon le niveau des élèves, associer les titres aux textes (avec ou sans intrus), ou les titrer directement.

Page 45: La conscience littéraire

La compréhension en lecture (en réception) trouve écho dans les compétences liées à l’écriture (en production). C’est en produisant des textes au sein desquels plusieurs mots désignent une même personne (ou un même objet) que les élèves sauront à quoi s’attendre en lisant.

L’utilisation d’anaphores ou substituts se justifie pour éviter les répétitions. Ils renvoient essentiellement à trois catégories de mots :

Les pronoms personnels (et démonstratifs)

Ex.: le crocodile > il, lui, (celui-ci /-là)… Les synonymes Ex.: ami > camarade, compagnon, copain, pote… Les termes génériques et spécifiques Ex.: crocodile > reptile, carnivore, saurien…

Trouver des anaphores et substituts

Page 46: La conscience littéraire

Les élèves sont capables de propositions orales sur la base de leur culture personnelle.

Ex.: AMI > compagnon, camarade, copain, pote… À l’oral (en dictée à l’adulte) les pronoms sont produits

naturellement.

Pour aider les élèves à trouver des synonymes moins « intuitifs », l’enseignant peut s’appuyer sur divers supports :

- C1 : relever les anaphores dans des histoires (par exemple dans les albums de Claude Boujon) ;

- C2 et C3 : utiliser les dictionnaires (éventuellement de synonymes) et les encyclopédies.

Page 47: La conscience littéraire

Tout en attendant, il buvait de l’eau et surveillait la route, mais n’apercevait ni le cheval ni le cerf.Le cerf, qui avait trompé le chameau était entré dans la taïga. On ne l’a jamais revu dans la steppe et …il a gardé les cornes !Le cheval, lui, a gardé la queue, mais depuis, dès qu’il voit un chameau, il prend la fuite !

Les connecteurs : texte puzzle sur un conte des origines

Pourquoi le chameau est-il si laid ?Mise en situation (niveau cycle 3)

Et c’est depuis ce jour que le chameau est devenu l’animal le plus laid et le plus acariâtre de la création.

On dit que jadis le chameau était le plus beau de tous les animaux. Il possédait une queue longue, fournie, superbe et de puissantes cornes.

Un jour qu’il allait boire à la rivière, il rencontra le cerf qui lui dit :- Je vais à la fête ; prête-moi tes cornes frère.Le chameau accepta et l’attendit au bord de l’eau.

Ce même jour, le cheval arriva et lui demanda :- Prête-moi ta queue, je vais à la fête.- D’accord, dit le chameau.Et il se mit à attendre au bord de la rivière.

Page 48: La conscience littéraire

Pourquoi le chameau est-il si laid ?Possible dès la fin du CP avec les mini-contes des origines d’E. Manceau

Et c’est depuis ce jour que le chameau est devenu l’animal le plus laid et le plus acariâtre de la création.

On dit que jadis le chameau était le plus beau de tous les animaux. Il possédait une queue longue, fournie, superbe et de puissantes cornes.

Un jour qu’il allait boire à la rivière, il rencontra le cerf qui lui dit :- Je vais à la fête ; prête-moi tes cornes frère.Le chameau accepta et l’attendit au bord de l’eau.

Ce même jour, le cheval arriva et lui demanda :- Prête-moi ta queue, je vais à la fête.- D’accord, dit le chameau.Et il se mit à attendre au bord de la rivière.

Tout en attendant, il buvait de l’eau et surveillait la route, mais n’apercevait ni le cheval ni le cerf.Le cerf, qui avait trompé le chameau était entré dans la taïga. On ne l’a jamais revu dans la steppe et …il a gardé les cornes !Le cheval, lui, a gardé la queue, mais depuis, dès qu’il voit un chameau, il prend la fuite !

Les connecteurs : texte puzzle sur un conte des origines

Page 49: La conscience littéraire

Les 10 obstacles à la lecture

Reconnaître l'énonciateur, distinguer fait et opinion Reconnaître les référents (reprises anaphoriques) Reconnaître les substituts lexicaux (synonymes,

hyperonymes, périphrases) Exploiter le paratexte (longueur, indices, mise en

page, titrage, marques de ponctuation...) Interpréter les éléments grammaticaux (temps des

verbes, affirmation/négation, énonciation…) Dégager l'essentiel du texte, résumer, interpréter Identifier une relation sémantique explicite Identifier une relation sémantique implicite Extraire l'information cachée (condensation, sous-

entendus, présupposés, relations entre informations) Se servir du contexte pour inférer (ex.: le sens d'un

mot difficile).

Page 50: La conscience littéraire

Reconnaître un titre à sa forme

Silhouette générale et indices écrits

De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête

Loup

Maman !

7 souris dans le noir

La chevrette qui savait compter

jusqu’à 10

Page 51: La conscience littéraire

Une lecture de plus en plus fine

De la lecture de forme à la lecture de fond

Progressivement, les défis lancés aux élèves développent des capacités de lecture – discrimination de plus en plus fines :

Variantes : correspondance terme à terme, titres cachés avec supports référents puis sans…

LoupLoup noirUn loup !Le loup Loup gris

Page 52: La conscience littéraire

Une lecture de plus en plus fine

Dès la fin de la grande section, l’élève doit être capable de distinguer des textes en prenant des informations sur la forme globale de l’écrit et en repérant des indices plus précis (ex.: mots reconnus, longueur du texte, présence d’un titre, de chiffres, formule répétitive…).

Page 53: La conscience littéraire

Source : http://www.cndp.fr/bienlire/02-atelier/document/HOUDON.wmv

Lire le paratexte : des temps spécifiquesMise en page, titrage, marques de ponctuation... Voir la vidéo L’analyse des mots et des phrases

Atelier de préparation à la lecture permettant d’attirer l’attention des élèves sur certains indices formels d’un chapitre (ici : les guillemets, l’incise de dialogue…) dans le but de permettre à tous de mieux comprendre le texte.