la guerre franco-prussienne
le contexte historique
les personnages
les citations
l’auteur
le texte littéraire
les références textuelles
Opinion de Maupassant sur la guerre :
il dénonce la guerre ; elle est barbare,
« abominable , monstrueuse, contre
nature ».
Article “La Guerre”, publié en 1883, dans le Gil Blas
Responsabilité?Les gouvernements
(“les gouvernements meurtriers”)
Au nom de “l’honneur national”
Actes de guerre : “piller les villes,
brûler les villages, massacrer des
hommes, ruiner les peuples, violer les femmes, étrangler
les enfants”
• la mort des soldats et des civils : “des monceaux de
cadavres”• Les civils (vieux, femmes,
enfants) “meurent de faim”• le chagrin des familles
La guerre s’oppose aux temps de paix caractérisée par la prospérité économique et le
progrès scientifique, moral, social et intellectuel
Les premières pages : L.1-L.133
Le narrateur, omniscient, fait référence aux faits historiques et à la situation
social des Français dans le contexte de la guerre.
PROGRESSION SPATIALE ET TEMPORELLE (est/ouest +
chronologique)Est-il pour autant complètement
objectif?
La déroute : L.1-L.25«Des lambeaux d’armée en déroute »Description de l’état physique et mental des soldats français: «accablés, éreintés, incapables d’une pensée » (L.5-6)
L’invasion : L.26-78«Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on. » (L.26)
Réaction de la population rouennaise : « attente épouvantée » (L.41)
Description des envahisseurs : « une masse noire » (L.52) / « des flots envahisseurs » (L.53) /
« hommes victorieux » (L.62)« affolement » (L.64) de la population face à la « brutalité
inconsciente et féroce … de l’armée glorieuse » (L.70)
L’occupation : L.79-133« C’était l’occupation après
l’invasion » (L.80)• Cohabitation : « un calme
nouveau » (L.84) / « les soldats prussiens grouillaient dans les rues »
(L.100-101)• Interactions
a.Argent en échange de la protection « on pouvait, un jour ou
l’autre, avoir besoin de sa protection » (L.86-87) / « les
vainqueurs exigeaient de l’argent, beaucoup d’argent. Les habitants
payaient toujours; ils étaient riches d’ailleurs » (L.111-112)
b.« négoce » (L.129)CEPENDANT, « atmosphère étrange
intolérable » (L.107) car les envahisseurs « assujettissent » la
populationa.Actes patriotiques de
rébellion / » vengeance »(cas isolés) : « Car la haine de l’Etranger arme toujours quelques Intrépides prêts à mourir pour une Idée . »
(L.124-125)b.La fuite (des voyageurs) L.130-133
Les marques de subjectivité du narrateur reflètent les opinions de
l’auteur:• les expressions péjoratives :
« brutalité inconsciente et féroce » / « atmosphère étrange intolérable »• les expressions laudatives :
« héroïsmes inconnus » (L.121)
Le discours de Mme Follenvie (L.647- 677)
5 arguments développés
la médiocrité des soldats prussiens (sales et fainéants): aversion naturelle du peuple vaincu envers les envahisseurs (marque de nationalisme / patriotisme passif)
la barbarie des actes de guerre: "massacrer" / "tuer"Peu importe la nationalité - remarque générale sur les soldats
constraste paix / guerre - progrès "découvertes [...] utiles" / la barbarie de la
guerre "nuisibles"
"on extermine nos garçons comme du gibier": barbarie +
conséquence de la guerre : le chagrin, la
désolation, notamment des familles qui ont
perdu un être cher au front (un père / un frère /
un mari / un fils)
"mais si l'on ne devrait pas plutôt tuer tous les rois qui font ça pour leur plaisir?"la responsabilité des gouvernements
En réalité, qui parle?L’auteur car les opinions
présentées par Mme Follenvie sont celles exprimées par
Maupassant lui-même dans son article « La Guerre » (1883) et la nouvelle Deux Amis (L.139-144).
Le discours du bedeau (L.742-751)
4 arguments développés autour
du thème de l’égalité Égalité des soldats devant la guerre :
qu’ils soient prussiens ou
français, ils vivent la même
expérience - loins de leur famille et
de leur patrie (L.743-746)
Le chagrin des familles à la suite de l’absence ou de la mort des soldats : « je suis sûr qu’on pleure bien aussi là-bas après les hommes »
La « misère » des populations civiles
La responsabilité des gouvernements et des
gens de pouvoir qui déclarent la guerre : « C’est les grands qui
font la guerre »
En réalité, qui parle?Encore une fois, l’auteur car les
opinions présentées par le bedeau sont celles exprimées
par Maupassant lui-même dans son article « La Guerre » et la
nouvelle Deux Amis (L.139-144) .
En résumé, Maupassant n’était pas antimilitariste, mais pacifiste (c’est bien la
guerre qu’il dénonce et non l’armée). Par ailleurs,
il ne prônait pas le patriotisme, mais admirait
les actes d’héroïsme et méprisait la lâcheté.
Boule de suifPatriotique et téméraire (elle a agresse un soldat ennemi et refuse de coucher avec l’officier prussien : « Vous lui direz à cette crapule, à ce saligaud, à cette charogne de Prussien, que jamais je ne voudrai[…] . » (L.865-867). Bonapartiste, elle défend la décision de l’empereur de déclarer la guerre : « J’aurais bien voulu vous voir à sa place, vous autres . » (L.503)
Cornudet Patriotique? Assurément lâche – il fuit Rouen envahie pour Le Havre qui est libre - et « inoffensif » envers l’armée ennemie « [..] à l’approche de l’ennemi […] il s’était vivement replié vers la ville. Il pensait maintenant se rendre plus utile au Havre. » (L.292-294).Egalement hypocrite : pourquoi ne se bat-il pas au front malgré ses grands discours? « La guerre est une barbarie quand on attaque un voisin paisible ; c’est un devoir sacré quand on défend la patrie ». (L.671-672)
Les LoiseauLâches – ils fuient la ville occupée. Opportunistes et avides : « Quant à Loiseau. Il s’était arrangé pour vendre à l’Intendance française tous les vins communs qui lui restaient en cave. » (L.328-330) / « Loiseau, sous prétexte de se dégourdir les jambes, alla placer du vin aux débitants du pays. « (l.792-794)
Mme Follenvie / le bedeauAttitude et opinions de certains Français ordinaires et de certains intellectuels, notamment Maupassant.
Les Carré-LamadonLâches – ils fuient la ville occupée. Avides – ils fuient pour protéger leurs intérêts financiers .
Les BrévilleLâches – ils fuient la ville occupée et défaitistes : « il ne faut jamais résister aux gens qui sont les plus forts » (L. 606-607). Avides – ils fuient pour protéger leurs intérêts matériels. Collaborateurs - le comte est prêt à tout pour partir de Tôtes : 1.Négociations avec l’officier prussien « Alors on voulut voir l’officier prussien. Le comte lui envoya sa carte[…]. » (L.807) . 2.Persuasion de Boule de suif « Donc, vous preferez nous laiser ici, exposes comme vous-meme a toutes les violences[…] plutôt que de consentire à une de ces complaisances que vous avez eues sis souvent dans votre vie? » (L.1139-1142)
L’officier prussien« Insolent », il a l’arrogance des vainqueurs : « Il présentait un magnifique échantillon de la goujaterie naturelle au militaire victorieux . » (L.826-827)
Les deux bonnes sœursAltruistes : « On les avait demandées
au Havre pour soigner dans les hôpitaux des centaines de soldats
atteints de la petite vérole. » (L.1111-1113)
Attitudes/ réactions des personnages
face à la guerre
personnages citations signification
Le comte
Cornudet
Le narrateur
Mme Follenvie
« Il ne faut jamais résister aux gens qui sont les plus forts. » (L.606-607)
« La guerre est une barbarie quand on attaque un voisin paisible ; c’est un devoir sacré quand on défend la patrie. » (L.671-672)
« La haine de l’Etranger arme toujours quelques intrépides prêts à mourir pour une Idée. » (L.124-125)
« Quand il y a des gens qui font tant de découvertes pour être utiles, faut-il que d’autres se donnent tant de mal pour être nuisibles ! Vraiment, n’est-ce pas une abomination de tuer des gens, qu’ils soient Prussiens, ou bien Anglais, ou bien Polonais, ou bien Français ? » (L.661-665)
Soumission / défaitisme
Louanges du patriotisme
Héroïsme et témérité
Pacifisme
« La Guerre », article écrit par Maupassant et paru dans le journal Gil
Blas en 1883
Boule de suif, nouvelle écrite par Maupassant et publiée dans le recueil Les Soirées de Sedan en
1880
Mademoiselle Fifi, nouvelle écrite par
Maupassant et publiée dans le journal Gil Blas en
1882
Deux Amis, nouvelle écrite par Maupassant et publiée dans le journal
Gil Blas en 1883
Références textuelles à la guerre franco-prussienne