La Métropole présente
votre futur plan local d’urbanisme
COMPTE-RENDU de la réunion publique
Le Mesnil-Esnard le jeudi 20 septembre 2018
La réunion publique d’information et de présentation du futur Plan Local d’Urbanisme
(PLU) intercommunal s’est tenue le jeudi 20 septembre 2018, de 18h30 à 20h15, à la
salle des fêtes du Mesnil-Esnard, en présence de 170 personnes.
La réunion a été animée par la Direction de la Planification Urbaine de la Métropole avec la participation de Madame GUILLOTIN, Vice-Présidente de la Métropole en
charge du PLU, et Monsieur VENNIN, Adjoint au Maire de la commune.
La présentation s’est déroulée en trois temps : le rappel de la démarche, la
présentation du contenu du futur PLU, l’explication des principales nouveautés de ce
PLU. Le support de présentation est disponible en annexe de ce compte-rendu et sur
le site plu-metropole-rouen-normandie.fr.
Le présent compte-rendu restitue les échanges avec le public en reprenant les
questions des participants et les réponses apportées. Il retrace également les
questions posées par écrit sur la plateforme internet slido.com pendant la réunion,
auxquelles des réponses écrites sont apportées par la Métropole rouen Normandie
dans ce document.
1. Questions-Réponses pendant la
réunion publique
- Comment peut-on participer en ligne et où se trouvent les éléments présentés ce
soir ?
o Françoise Guillotin : Les éléments que nous vous présentons ce soir seront mis en
ligne sur le site internet : http://plu-metropole-rouen-normandie.fr/publications/
Sur ce site vous pourrez tout trouver sur le PLUi et la démarche de concertation. Vous
pourrez aussi télécharger l’exposition PLUi, en version PDF. Vous verrez également le
bouton « participez » en haut à droite. Vous pouvez poser vos questions et nous
donnons une réponse dans les 48h. Vous pouvez également encore faire des
propositions que l’on étudiera. Des plans sont exposés au siège de la Métropole et s’ils
ne sont pas assez détaillés, n’hésitez pas à nous interpeller sur vos situations pour
nous demander les règles qui pourraient s’imposer. Par exemple, il y a des personnes
qui nous ont demandés de protéger un arbre qui se trouvait chez eux et effectivement
c’est quelque chose que nous pouvons faire.
- C’est la première fois que je peux donner mon avis et je trouve que la ville est
meurtrie par tous les projets qui poussent. Lorsque vous êtes riverains d’un
projet en construction, vous n’êtes informé du détail du projet que quand le
permis de construire est accordé. Seulement, quand vous êtes une commune, si
vous écoutez les riverains et annulez le permis de construire, le pétitionnaire qui
avait obtenu le permis peut se retourner contre vous pour demander des
compensations financières. Donc lorsque l’on prévient trop tard les gens d’un
projet de construction, on s’expose à ce genre de risque, c’est un gros problème.
- Ensuite, le PLU ne reconnait pas l’impact des projets sur les riverains. C’est le
même traitement pour tout type de projet. Il faudrait que dans le PLU on ait une
reconnaissance de ce que les riverains peuvent penser du projet. Il faudrait
favoriser les projets les moins impactant.
- Le PLU devrait être mis régulièrement à jour car il y a de la jurisprudence presque
tous les ans. Les tribunaux administratifs sont très clairs sur ces sujets, alors
pourquoi ça ne parait pas dans les PLU pour que les pétitionnaires sachent ce
qu’ils peuvent faire et ne pas faire ? Ce serait mieux de faire ça, comme ça les
pétitionnaires n’attaqueraient pas les communes. Les communes perdent
beaucoup de temps et d’argent dans les projets.
- Les communes n’ont pas conscience de leurs performances énergétiques. C’est
un problème car dans le PLU on insiste sur l’écologie. Pourquoi ne pas mesurer
les performances énergétiques ?
- Dans le PLU on parle d’une limite maximale au niveau de la hauteur mais des
dérogations sont prévues à certains endroits. Cela signifie-t-il que vous voulez
densifier massivement dans certaines communes ? Vous ouvrez la porte aux
pétitionnaires en leur disant « il y a une hauteur maximale de 11m mais on peut
négocier des hauteurs de 13m à certaines conditions ».
Françoise Guillotin : Concernant l’information des riverains avant la délivrance des
permis de construire et l’impact des projets, nous essayons de plus en plus d’informer
les habitants, notamment via la concertation publique. La loi tend d’ailleurs à imposer
plus de concertations préalables. Vous soulevez des questions sur la communication
des projets. Il y a aussi des règles de confidentialité sur les projets portés.
Concernant la mise à jour régulière du PLU, le futur PLUi pourra être modifié de
manière très régulière pour s’adapter à la jurisprudence.
Concernant la performance énergétique c’est surtout le code de la construction qui va
poser des règles sur les performances énergétiques du bâti. Dans le PLU on réfléchit
au développement et au raccordement au réseau de chaleur. Pour les nouveaux
quartiers, nous faisons plus attention à l’orientation des bâtiments pour bénéficier des
apports solaires.
Concernant les hauteurs, nous portons une grande attention car ce sont des points
sensibles. Nous voulons préserver des hauteurs qui ont du sens.
Jean-Marc Vennin : Le PLUi, impliquant toute la Métropole va permettre de faire
évoluer certains modes d’organisation et d’aménagement. Ici, au Mesnil-Esnard, nous
avons des particularités et les hauteurs seront limitées à 9m. En plus de cela,
l’autorisation pour monter sur les étages supérieurs n’a pas été retenue. Une
construction ne pourra pas être surélevée. Il y a de nombreux points comme ceux-ci,
concernant Mesnil-Esnard, qui ont été intégrés dans le nouveau PLUi.
Nous voulons réussir, par l’investissement de tous les élus, à trouver un cadre global
et cohérent en fonction de la typologie des communes. Mais nous tenons compte
également des particularités des communes, nous respectons les singularités et
spécificités de chacune d’elles. Nous ne voulons pas d’un territoire avec des
communes « copiées/collées » et similaire du nord au sud, de l’est à l’ouest. Nous
voulons prendre le meilleur de ce qui a été fait dans toutes les communes. Les élus
ont tous essayé des choses auparavant et en ont tiré des enseignements qu’ils ont
partagés pour construire de nouvelles règles.
- Je suis surpris que dans le PLUi que vous proposez on ne parle pas du projet
d’agrandissement d’une piste de l’aéroport. Pourquoi certaines zones agricoles
apparaissent encore alors qu’elles seront impactées par ce projet ?
Françoise Guillotin : Le PLU n’est pas figé. On l’arrête à un moment donné sur ce que
nous savons de manière certaine. Le PLU est un document vivant. A peine l’aura-t-on
voté que nous réfléchirons déjà aux premiers ajustements et modifications. Nous
ajusterons le document en fonction des projets. Nous ne pouvons pas encore inscrire
ceux qui ne sont pas suffisamment aboutis. Les règles et le zonage sont précis. Donc
le PLU sera adapté en fonction des avancées des projets.
- Je suis allé sur le site du PLU qui est très vaste. Je n’ai pas bien compris
comment poser des questions ? En accédant à la trame verte et bleue, je n’ai pas
pu zoomer sur le plateau ouest. Est-il protégé ? Comment savoir dans nos
communes quels sont les arbres, zones végétalisées et habitations qui ont
demandé une protection lors des ateliers ?
- Sur Mesnil Esnard, par rapport au Manoir, qu’avons-nous comme garantie par
rapport à la zone végétalisée de 40%. Quand on demande au promoteur ce que
deviendra la zone boisée, ils ne savent pas si elle sera gardée ou rétrocédée à la
commune. Je ne comprends pas, quel est l’avenir de la partie boisée et comment
demander sa protection ?
Jean-Marc Vennin : « Pour le Manoir, la partie boisée n’intéresse pas la commune. Le
promoteur sera obligé de la prendre, sinon le permis de construire sera caduc. De plus,
toute demande de permis de construire ou tentative qui mettrait en péril la partie boisée
passera forcément par la commune et sera refusée. Elle ne pourra pas non plus être
vendue. »
- Il y a une donnée très importante qui touche la plupart des habitants du plateau,
ce sont les déplacements. Il y a des zones plus ou moins denses mais les
infrastructures en matière de déplacements devraient être plus cohérentes.
Comment réfléchit-on là-dessus ?
Jean-Marc Venin : « Les infrastructures sont de la compétence de la métropole. Depuis
le début de la concertation, j’insiste sur le fait qu’il ne suffit pas de construire, il faut
aussi prévoir le nécessaire en termes d’infrastructures. Nous avons été entendus par
la Métropole et il y a un projet pour réfléchir à l’échelle du Plateau. »
- Pour la protection des zones agricoles, nous avons fait des propositions qui sont
restées lettre morte sur de nombreux points. Mille deux cents hectares ont
disparu sur la Métropole. La Métropole propose de réduire cette consommation
mais la loi du 27 mai 2010 demande une baisse de 50% de la consommation de
terres agricoles. On en est loin. On a aussi demandé à la Métropole de sauver les
dernières fermes qui existent. Sur le Plateau, on a écrit, on a fait des recours. Il
y a la Ferme de la Basilique, la Métropole a voté l’aménagement de cette zone.
Nous défendons les projets maraichers et de qualité. Les citoyens doivent
rejoindre nos associations car il n’est pas possible de continuer à consommer
autant des terres agricoles.
Jean-Marc Vennin : Pour Mesnil Esnard, le nombre de mètre carré qui sera pris sur les
terres agricoles est de 0.
Françoise Guillotin : Il est possible de considérer que ce qui a été fait est insuffisant.
Nous sommes sur la construction d’un premier document commun, le PLUi, ce qui est
considérable pour 71 communes qui doivent partager leurs problématiques et trouver
des solutions ensemble. Il faut être attentif aux règles et permettre le développement
des territoires qui ont besoin d’être attractifs sur un certain nombre de domaines. On
pourrait dire « 0 consommation d’espace partout » mais le territoire ne se développerait
pas. Nous avons donc trouvé des solutions consensuelles car l’ambition est que ce
PLUi soit co-construit et partagé sur les éléments essentiels. Nous avons fait un choix.
Dans un premier temps nous avions posé une réduction de 30% par rapport à l’habitat.
Cette diminution sera finalement de 50%. C’est un premier pas vers une grande victoire
car nous avons tous parfaitement conscience qu’il faut protéger nos territoires et
favoriser l’agriculture de proximité, les circuits courts. Nous nous y employons. En ce
qui concerne la consommation d’espaces dédiés à des activités économiques, nous
n’atteignons pas une réduction de 50% mais nous allons reconvertir de très
nombreuses friches pour les mettre à disposition. Cela permettra de créer des emplois
sans empiéter sur de nouvelles terres agricoles. C’est un choix politique que nous
assumons, il faut reconvertir les friches, mais cela prend du temps. Il faut beaucoup de
temps car nous devons lancer des études et dépolluer les sites. Nous ne pouvons pas
reconvertir une friche en 3 ans, c’est plus complexe et plus long. En attendant que les
reconversions se fassent, nous ne pouvons pas dire aux entreprises qui veulent
s’installer d’attendre plusieurs années, certaines ont besoin de s’implanter rapidement.
C’est pour cette raison que la diminution de la consommation d’espace agricole ne sera
pas aussi forte avec l’activité économique qu’avec l’habitat.
- Quelle est aujourd’hui la proportion d’habitat groupé sur le plateau Est et quel
est l’objectif dans 20 ans ? Car il va falloir densifier mais j’aimerais savoir
combien de petits immeubles vont pousser à droite et à gauche ?
Françoise Guillotin : Nous n’avons pas le chiffre précis. Un PLU ce n’est pas quelque
chose qui va fixer des chiffres précis. Le PLU va définir des zones sur lesquelles les
élus vont prioriser des objectifs.
Les communes n’ont pas attendu la Métropole pour réfléchir à leur projet d’évolution
d’aménagement. Nous avons donc repris les projets existants pour le moment et nous
avons commencé à définir des projets nouveaux en commun. Le PLU définit des zones
et ne donne pas des chiffres précisément. C’est en avançant qu’on verra comment les
chiffres évoluent.
- Y a-t-il des actions réalisées pour faciliter la circulation des vélos dans le PLU ?
Françoise Guillotin : Oui, aujourd’hui tous les projets du PLU sont réfléchis en pensant
à cette dimension, les élus sont très attentifs pour favoriser les cheminements doux et
les possibilités de circuler différemment.
Il existe beaucoup de projet de pistes cyclables hors PLU. Ce n’est pas le PLU qui crée
directement les pistes cyclables. En revanche, il peut réserver un emplacement futur
pour relier un quartier à un autre, il permet à la commune d’acquérir cet espace pour
faire une piste cyclable. Il y a des projets de pistes cyclables sur la Métropole avec une
augmentation des investissements mais cela est porté en dehors des règles du PLU
puisque très souvent il s’agit de travaux sur des voiries, des espaces publics, dont la
collectivité a déjà la maîtrise du sol.
- Je reviens sur la question concernant Mesnil Esnard. Quand on a un problème
avec un permis de construire, on nous dit toujours que c’est la Métropole qui
décide. Vous pouvez édicter des règles, vous allez décider si sur une zone on
peut avoir des bâtiments de telle ou telle hauteur. Il y a 10 projets de construction
de 12m sur Mesnil Esnard. Donc je demande que voulez-vous faire de Mesnil
Esnard ?
Françoise Guillotin : C’est à la commune de faire le choix de l’orientation pour sa ville
à propos de ces projets. Nous, nous verrons si les projets sont conformes au PLU.
Aucun élu n’accepterait une inversion des rôles. Nous sommes là pour aider les
communes sur les projets et instruire la partie réglementaire si les communes le
souhaitent. Mais le permis de construire est signé par le maire. Pour les règles de
hauteur, si vous avez une question précise, nous avons discuté des hauteurs avec
l’ensemble des communes dans un cadre collectif et en essayant d’avoir de la
cohérence avec ce qu’était la commune auparavant.
Jean-Marc Vennin : Aujourd’hui, vous parlez de projets déjà en construction. Ils sont
sur le PLU actuel donc on ne peut pas agir. Et ce sont des projets privés. Quand des
personnes vendent leur propriété à des promoteurs et que ceux-ci font des hauteurs
importantes, nous n’y pouvons rien. S’ils respectent le PLU vous ne pouvez pas agir.
Le PLUi que nous préparons, et qui remplacera l’ancien PLU, a des règles de hauteur
plus strictes. Les projets devront suivre cela.
Thibaut Lecat : Pour la réglementation des hauteurs dans les PLU, on ne parlait
autrefois qu’en « mètres ». Aujourd’hui, dans le PLUi, la hauteur maximale à respecter
sera doublement exprimée, en « mètres » et en nombre de « niveaux ». Cela permet
de mieux cadrer les formes architecturales du bâti, c’est plus précis et cela permet de
limiter la hauteur des constructions en imposant des combles ou des étages en retrait
de la façade principale.
- Pourquoi pour le vélo nous n’avons pas de continuité des pistes en fonction des
communes ?
Françoise Guillotin : Nous avons des communes plus ou moins avancées sur cette
thématique. Les élus se rencontrent et échangent de plus en plus pour que les
communes renforcent les liaisons entre elles, pour qu’il y ait de la cohérence. Cela se
construit dans le temps et on va progresser petit à petit, collectivement.
- Dans le PLU, quelles sont les précautions prises concernant la sécurité des
écoles face au risque terroriste ?
Françoise Guillotin : En matière d’urbanisme, il n’y a pas de règlementation spécifique
sur le sujet. Le PLU ne peut pas imposer des mesures spécifiques qui interdiraient des
constructions autour des écoles. Le code de construction réglemente les questions de
co-visibilité.
- Pourquoi ne tenons-nous pas suffisamment compte des éléments factuels et des
études INSEE qui ne prévoient pas d’augmentation significative de la population
?
Françoise Guillotin : Sur la démographie, il ne s’agit pas juste de prendre en compte la
croissance de la population. Il faut aussi regarder le desserrement des ménages car,
pour loger le même nombre d’habitants, on a besoin de plus de logements. Il y a le
vieillissement et les divorces donc dans des logements où on était 4 ou 5 personnes il
y a 30 ans, aujourd’hui on est 2 personnes en moyenne. Une commune a besoin, ne
serait-ce que pour maintenir son nombre d’habitants, ses écoles, de construire de
nouvelles habitations pour anticiper cette évolution.
- Vous avez dit que le PLUi peut être révisé. Quel est le délai de révision et peut-il
être révisé à la demande d’une seule commune ?
Françoise Guillotin : Nous pourrons engager des « modifications » qui sont des
procédures plus faciles à mettre en œuvre sur l’aspect technique et avec un délai entre
6 mois et 18 mois. La révision relève d’un processus plus lourd, il s’agit pratiquement
de tout revoir. C’est aussi possible mais ce n’est pas ce qui est souhaité pour le
moment.
On verra lors de la mise en œuvre si certaines règles du PLUi, ne sont pas assez
claires ou trop contraignantes. Si c’est le cas, on pourra facilement et rapidement
mettre en place une modification. C’était déjà possible dans les PLU avec les
communes.
2.Questions-Réponses sur la
plateforme slido.com
- Où pouvons-nous voir le projet de PLU ?
Des documents et des cartes de synthèse sont disponibles dans les divers documents publiés sur le site plu-metropole-rouen-normandie.fr/publications/.
Le dossier complet de PLU sera disponible lors de l’enquête publique en mairie, au siège de la Métropole et sur le site internet.