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Projet coopératif de l’association L’Arbre Bleu
Janvier 2015
« Un espace d’innovation sociale, économique et solidaire »
Photo: Daniel Perdriau, festival de l’Arbre Bleu 2010
Table des matières : I. Défis et piliers du projet 3 II. La CABANE dans son environnement 3 III. La CABANE : un espace pour agir 4 IV. Le premier µprojet de la CABANE : la CUMD 5 V. Autres exemples de µprojets envisagés 7 VI. La CABANE : un lieu de vie 8 VII. Gouvernance de la CABANE 9 VIII. Modèle économique de la CABANE 10 IX. Annexe 1 : éléments de contexte 11 X. Annexe 2 : présentation de l’association l’Arbre Bleu 13
LA CABANE
Remettre l’humain au centre
Consommer autrement
Lien social
Education
Economie circulaire
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I . Déf i s e t p i l i e r s du p ro je t Le projet s’appuie sur des valeurs que nous avons reliées à deux défis qui sont les objectifs de la Cabane : remettre l’humain au centre et consommer autrement. Les actions du projet s’articulent autour de trois piliers : l’éducation, l’économie circulaire et le lien social. D1 – Remettre l’humain au centre Le premier défi du projet est de contribuer à mettre le citoyen en position d’acteur. Les approches « macroscopiques » ou « globales » ne permettent plus une appropriation des enjeux et problématiques qui impactent le quotidien des habitants. Les actions locales envisagées dans la CABANE offriront la possibilité à des collectifs d’être acteurs de leur territoire en réaffirmant les valeurs de solidarité et d’innovation sociale et économique. D2 – Consommer autrement Le deuxième défi repose sur une autre façon d’aborder la consommation, en complémentarité (voire opposition dans certains cas) avec les modes de consommation traditionnelle. Consommer autrement signifie lutter contre le gaspillage, mutualiser des achats, défendre une consommation responsable et solidaire. Consommer autrement veut dire aussi remettre du lien social dans l’acte de consommer (le faire ensemble). On est bien loin ici de l’image des centres commerciaux. Consommer autrement signifie encore, agir en complémentarité avec les commerces de proximité de notre milieu rural. P1 – L’éducation Nous croyons que l’éducation est essentielle à la construction de nos sociétés et qu’il faut donner à tous les éléments de compréhension de l’environnement pour que chacun devienne acteur et maître de ses choix. Cet axe du projet est un axe fort qui porte des actions ambitieuses. P2 – L’économie circulaire L’économie circulaire est basée sur la boucle production-‐réparation-‐ réutilisation -‐ recyclage. Elle se construit avec des actions locales et solidaires. Elle peut être porteuse d’emplois et c’est le sens des actions qui tournent autour de cet axe. http://www.institut-‐economie-‐circulaire.fr P3 – Le lien social Toutes les actions portées par la CABANE sont articulées sur la construction du lien social : réunir les habitants, porter des micro-‐projets collectivement, échanger, prendre le temps de faire ensemble, construire, etc.
I I . La CABANE dans son env i ronnement Le projet doit s’intégrer en harmonie et entière complémentarité avec les autres actions du territoire, actions de même nature potées par des collectifs et des associations. Nous avons répertorié les collectifs suivants :
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-‐ Le centre social et culturel intercommunal Rives de Loire dont les actions sont soutenues par la CAF et portent sur la jeunesse (animation), la famille (ateliers, sorties), les assistantes maternelles (réseau), l’insertion et l’emploi et la culture (diffusion).
-‐ Le CPIE Loire Anjou dont les missions tournent autour de l’environnement (eau, énergie climat, biodiversité, etc.). Le volet « éducation à l’environnement » du CPIE est un point commun avec la Cabane.
-‐ L’association La Turmelière propose des animations autour de l’environnement, de la nature et du sport (accueil de classes, séjours, formation animateurs, clubs, etc.).
-‐ Le collectif SEL (Système d’Echange Local) est un collectif de partage des savoirs, de biens et de services. Le SEL organise aussi des rencontres, des sorties et loisirs dans un esprit de solidarité
-‐ L’ADMR est un réseau d’aide à domicile dans le milieu rural. -‐ AGIREC est une entreprise d’insertion impliquée dans l’économie circulaire (tri
sélectif, réemploi). -‐ L’ECOCYCLERIE DES MAUGES est un magasin de revente de biens apportés par
les habitants dans les déchetteries ou directement sur site.
I I I . La CABANE : un e space pou r ag i r Le concept de la Cabane est d’offrir à des groupes de citoyens une structure pour développer des micros projets (que nous noterons µprojets) en accord avec les trois piliers et les défis de la Cabane. C’est donc un espace vivant et évolutif. Même portés dans un cadre commun coopératif, les µprojets peuvent être indépendants et autonomes de sorte que les difficultés de l’un ne fragilisent pas les autres. La carte ci-‐dessous montre l’articulation des µprojets possibles par rapport aux trois axes du projet : l’économie circulaire, l’éducation et le lien social. Plus les µprojets sont proches du centre de la carte, plus leur périmètre est local (quartier, commune). A l’inverse, plus ils s’en éloignent, plus leur périmètre d’intervention est vaste (intercommunalité, pays). Tout est ouvert, tout est possible dans la Cabane, à deux, à 10 ou 50, tous les µprojets innovants, solidaires, économiques, peuvent trouver leur place dans la Cabane, à la condition qu’ils en respectent la charte définie par ses deux défis et trois piliers. A condition également que les porteurs adhèrent à la coopérative. La carte cible montre de nombreux µprojets qui ne sont que des idées qui permettent d’évaluer l’esprit du projet. Dans la suite, nous les évoquerons rapidement. Nous nous attarderons sur la Coopérative d’Utilisation de Matériels Domestiques qui est un µprojets déjà avancé et en cours de démarrage.
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IV . Le p rem ie r µp ro j e t de l a CABANE : l a CUMD (A5 ) Pour démarrer la CABANE, le collectif Arbre Bleu lance un premier µprojet appelé pour l’instant CUMD pour COOPERATIVE d’UTILISATION de MATERIELS DOMESTIQUES. Le constat est que concernant les matériels nécessaires en jardinage, bricolage, cuisine, transport, de nombreuses réalités sont très souvent partagées :
-‐ de nombreux matériels que l’on a chez soi sont trop peu utilisés, -‐ souvent la qualité, la robustesse d’un matériel a un prix supérieur à notre budget, -‐ tous ces matériels prennent de la place, -‐ certains matériels sont parfois inaccessibles parce que trop chers -‐ on achète du matériel qui sert au début puis qui ne sert plus
Cette réalité a naturellement déclenché des alternatives : -‐ le prêt de matériel entre voisins ou dans la famille -‐ l’achat en commun d’un matériel entre amis -‐ le recours à la location
Les évolutions sociologiques liées aux difficultés économiques montrent que le bien matériel est de plus en plus perçus comme un bien d’usage au détriment du bien de
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propriété. Tout porte à croire que cette évolution rationnelle du rapport à l’objet ne s’accentue encore dans les décennies à venir. Les atouts de la mutualisation sont ici évidents et le secteur professionnel de l’agriculture l’a bien compris. Les CUMA permettent à des agriculteurs d’acheter du matériel en commun en mutualisant les coûts d’achats et d’utilisation. La dimension coopérative est essentielle et une des valeurs que nous voulons défendre : il s’agit de rendre chacun responsable d’une partie de l’investissement collectif. Organisation de l’achat en commun :
-‐ Des personnes intéressées par le même matériel se regroupent. -‐ Ensemble ils choisissent le modèle qui convient à tous. -‐ Chacun détermine le temps d’utilisation dont il a besoin (engagement). -‐ Le groupe fixe une durée d’amortissement. -‐ Un calcul est effectué pour savoir à combien revient l’heure d’utilisation du
matériel. C’est à ce moment que le groupe décide d’acheter ou non. -‐ Les membres du groupe payent l’utilisation à hauteur du nombre d’heures
réservées et durant la durée d’amortissement. Fonctionnement financier:
-‐ Au moins 20% du coût d’achat doit être réglé sous forme de parts sociales par l’ensemble du groupe au moment de l’investissement.
-‐ L’engagement doit être tenu pour assurer l’équilibre financier. -‐ Les engagements doivent être tenus sur la durée de l’amortissement.
Le graphe ci-‐dessous présente le coût horaire estimé avec trois types d’usage pour l’utilisation d’un tracteur tondeuse amorti sur 5 ans.
Cette courbe montre le coût horaire en fonction du nombre d’heures d’utilisation par an. Par ce graphique on constate que plus le nombre d’heures réservées par les membres est important, plus le coût de revient par personne diminue. Cependant à partir d’un certain nombre d’heures les avantages financiers sont moins importants. Il faut parfois limiter le nombre de membres sur un matériel en créant deux groupes d’achats pour que chacun dispose du bien quand il en a besoin.
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Les enjeux:
-‐ La CUMD ne souhaite pas faire concurrence aux commerçants du territoire mais au contraire elle permet de faire vivre l’économie locale : les achats seront plus importants, les réparations et l’entretien du matériel se feront auprès des commerçants de proximité.
-‐ L’achat en commun permet de créer des liens, de faire des rencontres, d’échanger avec les autres membres. Il permet aussi l’entraide.
-‐ Le matériel appartient à tous les membres du groupe, ce qui implique la promotion du respect du matériel et des autres.
-‐ Certains achats peuvent impacter positivement l’environnement: par exemple le broyeur en valorisant les déchets.
Une réunion publique a eu lieu le 10 janvier à Saint Laurent des Autels et a permis le démarrage de la coopérative avec une trentaine de personnes intéressées par l’achat en commun d’un broyeur de végétaux.
V . Aut re s e xemp le s de µp ro j e t s env i sagés Les exemples sont donnés ici pour illustrer le potentiel de la Cabane. Tous ces µprojets seront échelonnés dans le temps et ne verront le jour que si des collectifs de citoyens veulent bien les porter. Un atelier d’autoréparation (A7) Cet atelier a pour objectif de regrouper des compétences pour favoriser l’autoréparation de petits objets. L’environnement social et économique nous pousse à changer nos appareils électroménagers, nos biens de consommations dès que ceux-‐ci ne fonctionnent plus. Assez souvent, le problème technique associé à la panne n’est pas irrémédiable et l’objet pourrait être réparé. En mutualisant les compétences et les outils, la CABANE veut aider les personnes qui le souhaitent à remettre en état des petits appareils endommagés. Ce µprojet est au cœur de l’économie circulaire et contribue à la diminution des déchets et au développement du recyclage. L’atelier d’autoréparation permettra aux personnes qui le souhaitent de se former à la réparation de premier niveau (démonter un appareil, repérer un problème de
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branchement électrique, etc.). A moyen terme, il est possible d’envisager un emploi autour de cette activité. Une plateforme d’apport volontaire (A8) En relation avec les structures de recyclage et de réemploi des objets dont les personnes souhaitent se débarrasser, La CABANE pourrait être un point d’apport volontaire sur le territoire de la communauté de communes du canton de Champtoceaux. Ce point d’apport permettrait de faire le relai entre les citoyens et les structures de valorisation existantes (AGIREC, ECOCYCLERIE). Cette plateforme permettrait également d’alimenter l’atelier d’autoréparation. Un atelier de valorisation des invendus agricoles (A10) Les invendus agricoles sont assez nombreux, notamment dans le maraîchage. Une valorisation de ces produits est une évidence aujourd’hui. Le lien avec le µprojet A11 est clair. Installation d’un maraîcher bio (A11) Les maraichers sur le territoire intercommunal sont assez peu nombreux. Un seul en agriculture biologique. Il y a un véritable enjeu à maintenir l’activité agricole dans notre milieu rural. Ce µprojet est ambitieux et créateurs d’emploi. Il s’agit de favoriser l’installation d’un ou plusieurs maraîchers bio pour répondre aux demandes de proximité : écoles, collectivités, AMAP, etc. Une conserverie (A12) La volonté ici de mettre en place les moyens matériels qui permettent de mutualiser la fabrication de conserves (fruits, confitures, etc) en gestion partagée (échange).
V I . La CABANE : un l i eu de v i e La Cabane doit être un lieu de vie, de lien social, de rencontres, de proximité, d’échange et de convivialité. L’espace doit donc pouvoir accueillir des groupes pour des réunions, des rencontres informelles. C’est aussi un lieu de stockage et un espace d’ateliers. Un espace ECO et AUTOCONSTRUIT (A1) Cet espace, à lui seul, peut –être également un support éducatif pour sensibiliser autour des problématiques écologiques, notamment la biodiversité et la transition énergétique. Plusieurs pistes peuvent être envisagées :
-‐ Bâtiment neuf ou rénové écologique -‐ Bâtiment énergétiquement autonome -‐ Bâtiment auto-‐construit (chantier de jeunes) -‐ Espace témoin à visée éducative (matériaux recyclés, récupération d’eau,
consommer autrement) Des partenariats autour de ce lieu pourront être étudiés (CPIE, architecte, collectivités, écoles, écocyclerie). Un espace de biodiversité (A2)
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Associé aux bâtiments de la Cabane, un espace « vert » témoin de la richesse de la biodiversité :
-‐ Espace de sensibilisation à la biodiversité pour les écoles, -‐ Jardins partagés de production maraîchère -‐ Animation bénévole (personnes âgées) de l’espace
Un espace d’ateliers éducatifs (A3) La CABANE peut être un espace pour développer et accueillir des ateliers éducatifs en phase avec les idées du projet.
-‐ Ateliers éducatifs enfants sur la biodiversité -‐ Ateliers éducatifs enfants sur le transition énergétique -‐ Ateliers adultes
Ces ateliers peuvent être suggérés et animés par les adhérents eux-‐mêmes, par des bénévoles extérieurs, par des personnels de structures existantes ou par des personnels de la Cabane. Université Populaire (A4) Dans l’esprit des animations proposées par l’Arbre Bleu dans le cadre de son festival, l’objectif de cette action est de mettre en place des temps d’échange et de réflexion sur des thèmes de société, sur des problématiques liées à notre territoire.
V I I . Commun i ca t ion au tou r de l a CABANE -‐ Embauche de Blandine THOMAS, stagiaire de MASTER 2 en Entrepreneuriat à
l’Université de Rennes, financée dans le cadre d’un service civique portée par le CEMEA. Blandine Thomas a 75% de son temps consacré au développement et à la mise en place de la Cabane. L’association bénéficie du soutien de la mairie de Drain qui met un bureau à disposition du stagiaire.
-‐ Présentation de la Cabane lors d’une matinée organisée par l’IRESA sur le thème « Et si on inventait d’autres façons d’habiter dans les territoires ruraux ? ». 90 personnes présentes. Infos sur http://iresa.org/on-‐inventait-‐dautres-‐facons-‐dhabiter-‐les-‐territoires-‐ruraux/
-‐ Réunion publique de lancement de la coopérative d’utilisation de matériels (CUMD) le samedi 10 janvier à Saint Laurent des Autels (articles dans les bulletins municipaux et la presse locale).
V I I I . Gouve rnance de l a CABANE A ce stade du projet, plusieurs structures sont envisagées :
-‐ une structure pour la gestion des biens fonciers et bâtis (de type SCI). -‐ une structure de portage coopératif des µprojets sous la forme d’une SCIC
(société coopérative d’intérêt collectif). La Société Coopérative d'Intérêt Collectif (Scic), créée par la loi 2001-‐624 du 17 juillet 2001, est une entreprise coopérative qui :
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-‐ Permet d'associer autour du même projet des acteurs multiples : salariés, producteurs, bénéficiaires, bénévoles, usagers, collectivités publiques, entreprises, associations, particuliers... tous types de bénéficiaires et de personnes intéressées à titres divers ;
-‐ Produit des biens ou services qui répondent aux besoins collectifs d'un territoire par la meilleure mobilisation possible de ses ressources économiques et sociales ;
-‐ Respecte les règles coopératives : répartition du pouvoir sur la base du principe 1 personne = 1 voix, implication de tous les associés dans la vie de l’entreprise et dans les principales décisions de gestion, maintien des résultats dans l’entreprise sous forme de réserves impartageables qui en garantissent l'autonomie et la pérennité ;
-‐ A un statut de société commerciale SA, SAS ou SARL et, en tant que telle, fonctionne comme toute entreprise soumise aux impératifs de bonne gestion et d’innovation ;
-‐ S'inscrit dans une logique de développement local et durable, est ancrée dans un territoire, et favorise l’action de proximité et le maillage des acteurs d’un même bassin d’emploi ;
-‐ Présente un intérêt collectif et un caractère d'utilité sociale garanti par sa vocation intrinsèque d'organiser, entre acteurs de tous horizons, une pratique de dialogue, de débat démocratique, de formation à la citoyenneté, de prise de décision collective... et garanti aussi par sa vocation d'organisme à but non lucratif.
L’association loi 1901 L’ARBRE BLEU est existante, elle permettra de mettre en œuvre le projet dans la durée.
I X . Modè le é conomique de l a CABANE Le modèle économique de la Cabane n’est pas encore construit. Il doit répondre aux évolutions progressives du projet :
-‐ utilisation d’un local de stockage pour la CUMD, -‐ construction d’un espace de rencontre (salle de réunion, bureaux, espace
d’animation), d’un espace pédagogique (financement à trouver) -‐ recrutement d’un personnel pour aider à la mise en place des µprojets :
quincaillerie collaborative, atelier d’autoréparation, etc. -‐ création d’activité économique directe : installation d’un maraîcher bio.
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X . Annexe 1 : é l ément s de con tex te Le projet qui accompagne LA CABANE est un projet ambitieux qui doit s’intégrer dans son environnement social, politique et économique. Dans cette section, nous recensons un certain nombre d’éléments contextuels qui montrent l’environnement du projet et qui légitiment notre action locale. L’objectif est là de montrer en quoi LA CABANE est un projet unique dans un territoire rural spécifique : celui des Mauges (49) et de la Communauté de Communes du Canton de Champtoceaux (4C). C1 -‐ Un projet à taille humaine en territoire rural L’espace d’animation de l’association L’ARBRE BLEU, maitre d’ouvrage du projet, est le territoire intercommunal de la 4C étendu aux communautés de communes voisines du Pays des Mauges. Cet espace de vie a la particularité d’avoir une empreinte rurale très forte: absence de zones urbaines importantes, grands espaces agricoles. La densité de population est de 96 hab/km2, en dessous de la moyenne départementale (110 hab/km2). Le nombre d’habitants par commune varie entre 800 et 2500. L’activité économique du territoire est basée essentiellement sur des entreprises artisanales et des services de proximité (commerces, services à la personne, etc.). Les relations humaines de proximité sont donc une caractéristique forte du territoire. Le territoire de la 4C est également bénéficie également d’un rajeunissement de sa population qui s’explique par l’attractivité foncière des communes. Les jeunes couples aux revenus moyens et qui travaillent sur Angers ou Nantes trouvent des terrains aux prix abordables. Ces jeunes actifs dynamiques apprécient le cadre de vie des communes du territoire et s’investissent dans les structures (écoles, associations). La Cabane est un projet qui veut respecter l’identité du territoire : un projet mesuré à taille humaine. C2 – Une démarche durable de retour à la responsabilisation La Cabane doit s’inscrire dans le temps avec une démarche durable : temps longs, respect des durées d’appropriation, développement progressif, etc. En ce sens, LA CABANE est un projet pour une autre politique, une autre organisation de la cité : celle du retour à la responsabilisation. Cette notion de responsabilisation est le nœud du projet pour que chaque citoyen, chaque individu, chaque groupe d’individus soient acteurs des actions de la Cabane. Le projet ne peut fonctionner qu’à cette seule condition.
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La Cabane n’est donc surtout pas un « projet hypertrophique » centralisé. Au contraire, il veut être un incubateur d’actions de proximité, indépendantes, autonomes, solidaires et éco-‐responsables. Avec des approches différentes, des services de proximité se développent sur notre territoire, soit initiés par les collectivités (Pays des Mauges) soit par des associations (AMAP par exemple dans le domaine agricole). Le pays des Mauges possède un tissu associatif fort caractéristique de l’engagement collectif de ses habitants. La CABANE s’appuiera sur cette énergie associative et sur la volonté des habitants d’être acteurs de leur territoire. La Cabane est en cohérence avec certaines actions portées localement par les collectivités. On peut citer par exemple les plans climat-‐énergie, les actions du CRBV et CTMA, le soutien aux producteurs locaux, l’office de tourisme intercommunautaire, le CPIE, etc. C3 – Un engagement pérenne L’association L’Arbre Bleu a été créée en 2013 pour porter et développer ce projet d’envergure. Par ailleurs, l’association participe à l’animation évènementielle du territoire avec le Festival de l’Arbre Bleu (www.larbrebleu.wordpress.com). Si l’association est récente, le collectif qui la compose est créé depuis 2007 et a déjà montré sa capacité à mettre en place des projets dans la durée : Création de l’AMAP des 4 Vents en 2007, association de soutien à l’agriculture paysanne (50 familles adhérentes achètent des produits à 7 producteurs locaux). Premier Festival de l’Arbre Bleu en 2010 sur le thème de la biodiversité : conférence, théâtre, musique, ateliers, marché. Financement : Région, 4C, Europe. Deuxième édition du Festival de l’Arbre Bleu en 2012 sur l’économie locale et solidaire : conférences, débats, table ronde, ateliers, forum, marchés, concerts, etc. Financement : Région, 4C, Europe, CG49, Réseau Rural. Aujourd’hui, le collectif a la maturité suffisante pour engager un projet ambitieux, pour proposer des actions alternatives aux modes de consommation traditionnels.
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X I . Annexe 2 : p ré sen ta t ion de l ’ a s soc i a t i on l ’A rb re B l eu Voir statuts de l’association joints.