Un joyau du patrimoine italien endommagé
Pompéi dévoile un baiser romain pour la Saint
Valentin
Luciano Baietti, l’homme le plus diplômé du
monde
La guerre du loup gagne l’Italie.
Vatican. Le pape appelle les jeunes à lâcher
leurs smartphones
Séisme – le SOS des éleveurs
Milan – des palmiers peu académiques
L’armée veille sur le cannabis thérapeutique.
Le petit journal Novembre 2016
Février 2017 J’ai lu pour vous
Publié le 31 octobre 2016
Un joyau du patrimoine italien endommage dans un nouveau se isme
Un nouveau séisme
a frappé, hier, le
centre de l'Italie,
mais sans faire de
morts.
Le bilan humain apparaît presque miraculeux, compte tenu de la
puissance de 6,5 de cette nouvelle secousse, la troisième en un
peu plus de deux mois. Il s'agit du plus puissant tremblement de
terre qu'ait connu le pays depuis 1980. Il a détruit plusieurs
bâtiments, dont une grande partie de la célèbre basilique San
Benedetto de Norcia, une bourgade pittoresque, classée parmi les
150 plus beaux villages d'Italie, située en Ombrie, tout près de la
région des Marches. L'édifice religieux, dont la construction
remonte au XIIe siècle, est particulièrement réputé pour sa
splendide façade gothique, sa rosace et les frises des quatre
évangélistes. Le séisme d'hier a été ressenti dans une grande
partie de la péninsule, y compris à Florence et à Naples.
Italie. Pompéi dévoile un baiser romain pour la Saint-Valentin Publié le 11 février 2017 à 00h00
La maison des chastes amants, exceptionnellement préservée
pendant près de 2.000 ans sous les cendres et la lave du Vésuve,
rouvre pour quelques jours à Pompéi à l'occasion de la Saint-
Valentin. Cette habitation d'un riche boulanger, avec un jardin, un
moulin, des étables et la somptueuse fresque d'un tendre baiser,
se trouve sur la Voie de l'Abondance, jadis une rue animée de
l'ancienne cité romaine. On y voit aussi les squelettes pétrifiés
des mules, piégées par l'éruption du volcan en 79 après J.-C. Ce
week-end, les visiteurs pourront admirer les lieux qui fermeront
à nouveau au lendemain de la Saint-Valentin pour quatre années
de restauration.
Luciano Baietti, l'homme le plus diplo me au monde, est italien
L'Italien Luciano Baietti, l'homme le plus diplômé au monde au livre Guinness des records, devant
quelques-uns de ses diplômes universitaires, le 7 février 2017 à Velletri, au sud de Rome - © Alberto
PIZZOLI
"Grâce aux livres, je me sens plus libre. D'ailleurs, les deux mots ont la même étymologie", confie à l'AFP.
Dans le bureau de sa maison au décor un peu kitsch de Velletri,
petite localité au sud de Rome, il les a accrochés au mur autour
d'une reproduction d'un portrait de l'écrivain Louis-François
Bertin, peint par Ingres en 1832.
"C'est un homme de culture et de savoir", explique cet ancien
principal de collège à la retraite, qui avait fait son entrée au livre
Guinness des records en 2002 grâce à sa huitième "laurea",
l'équivalent italien d'une licence ou d'une maîtrise, selon les cas,
obtenue en "sciences de la motricité" à l'université La Sapienza
de Rome.
A l'époque, son CV alignait déjà des titres en sociologie, lettres,
droit, sciences politiques et philosophie. Depuis, il en a ajouté
sept autres, dont un en sciences stratégiques à Turin, un autre en
criminologie à Rome et le petit dernier, obtenu le 1er février, en
sciences touristiques à Naples.
"A chaque fois, c'est un nouveau défi que je me lance à moi-même. Je veux savoir jusqu'où mon corps et mon cerveau sont capables d'aller", explique ce bon vivant, volubile et gouailleur, qui
a aussi été professeur de sport.
C'est d'ailleurs par le biais de son diplôme d'éducation physique
qu'il avait mis le pied dans le monde universitaire, en 1972, pour
ne plus en sortir.
"A côté des épreuves sportives, nous suivions des cours théoriques qui me plaisaient et qui ont fait naître en moi le goût pour les études", se souvient le septuagénaire, marié et père d'un
fils de 22 ans.
15 diplômes
"De la pédagogie, je suis naturellement passé à la sociologie, aux lettres et à la psychologie puis au domaine juridique, avant de m'orienter vers des disciplines plus ,professionnelles, comme les sciences de l'investigation ou les sciences stratégiques", ajoute-
t-il.
Le diplôme en sciences stratégiques est d'ailleurs celui qui lui a
donné le plus de fil à retordre: "Il était organisé conjointement par le ministère de la Défense et l'université de Turin, abordait des sujets sensibles liés à la sécurité nationale et il fallait se rendre aux examens en uniforme".
Il garde aussi un souvenir particulier de sa spécialisation en
criminologie, pendant laquelle il avait dû interroger des détenus
en prison. "En les écoutant, je me surprenais parfois à être convaincu par leurs arguments, à m'interroger sur ce qui était juste ou pas, avant de réaliser que je faisais fausse route".
Pour son 15ème diplôme, Luciano Baietti s'était lancé un défi
supplémentaire: suivre les cours en ligne, auprès de l'université
télématique Pegaso de Naples.
"Outre le fait qu'internet ne soit pas une chose évidente pour quelqu'un de ma génération, ma motivation était de démontrer qu'une formation à distance n'a rien à envier aux méthodes traditionnelles d'enseignement, contrairement à un préjugé tenace", explique-t-il.
Le 16ème est en route
Et il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin puisqu'il prépare
déjà un 16ème diplôme, cette fois en sciences de l'alimentation.
Comme pour les précédents, il travaillera dans le silence de son
bureau, entre trois heures et cinq heures du matin.
"Un moment que je mets à profit pour étudier parce ce qu'à cette heure-là, le cerveau est plus disponible pour assimiler des connaissances et aussi parce que cela me permet de garder une vie de famille normale", explique ce petit dormeur, qui trouve
aussi le temps d'être bénévole à la Croix-Rouge.
Le Chiffre du jour vendredi 3 février 2017
5 % La proportion de loups qui devraient e tre abattus en Italie. Une mesure qui provoque un tollé dans un pays où la présence de
ces animaux, pourtant plus marquée qu’en France, faisait peu
débat.
6 février 2017
La guerre du loup gagne l’Italie
La mesure consistant à abattre des loups est contenue dans un plan plus global, dans lequel figurent la mise en place de clôtures électriques, l’accélération des procédures de remboursement pour les agriculteurs lésés ou la lutte contre les croisements entre chiens et loups. Photo Le DL/V.O.
Le gouvernement a présenté un plan qui prévoit d’abattre
entre 75 et 90 loups par an. Jusqu’alors, l’Italie était
pourtant présentée en exemple de cohabitation réussie.
Présenté cette semaine, un plan ministériel prévoit en Italie
d’autoriser l’abattage de 5% des loups. Des attaques contre le
bétail sont à l’origine de cette réaction des autorités dans un
pays où le prédateur a, jusqu’ici, peu fait débat.
En France, l’exemple italien a d’ailleurs longtemps été mis en
exergue par les pro-loups pour souligner que la cohabitation entre
ce prédateur et l’élevage est possible. La démarche transalpine
vient remettre en cause cette idée.
Protégés depuis 1971, les loups italiens sont entre 100 et 150
dans les Alpes et entre 1 070 et 2 472 dans les Appenins - contre
300 en France -, selon les estimations fournies dans le plan.
L’autorisation d’abattre jusqu’à 5% des loups de la péninsule,
pourrait représenter entre 75 et 90 animaux par an. Rappelons
qu’en France, le quota était de 36 jusqu’au 30 juin mais pourrait
passer à 40.
Les pro-loup se mobilisent Les défenseurs des animaux sont vent debout contre cette
mesure. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a lancé une vaste
mobilisation sur les réseaux sociaux au cri de «SOS Loup» et des
pétitions circulent. Quelque 138 militants d’EcoRadicali
(EcoRadicaux) ont même annoncé mardi entamer deux jours de
grève de la faim contre le projet.
Face à la polémique, la conférence Etat-régions italienne, qui
devait valider avant-hier à Rome ce «Plan de protection et de
gestion» avant un passage au Parlement, a reporté le vote au plus
tôt au 23 février.
En France, les défenseurs du loup montent aussi au créneau. À
l’image de l’association Ferus pour qui « l’Italie, pourtant
exemplaire jusqu’à présent en matière de gestion de cette
espèce, vient de faire un formidable bond en arrière, suivant le
triste exemple de la France. » Et Ferus considère que les tirs
sont improductifs, et que seules les techniques de protection des
troupeaux sont efficaces.
Une analyse que ne partagent pas les syndicats d’éleveurs,
lesquels réclament depuis des années des mesures radicales face
aux dégâts considérables causés par les loups sur leurs
troupeaux. L’État français renforce et durcit d’ailleurs, d’année
en année, ses dispositifs face au loup. Sans pour autant apaiser la
colère et le désarroi du monde agricole.
Publié le 17 février 2017 à 15h17
Vatican. Le pape appelle les jeunes à lâcher leurs smartphones
Le pape François a demandé aux jeunes, ce vendredi, de
moins être accros à leurs portables. Le souverain
pontife argentin estime que lorsque l'''on parle avec un
autre sur son téléphone, c'est le début de la guerre".
Le pape François aime les nouvelles technologies. Présent à la fois
sur Twitter et sur Instagram, il est pourtant loin d'être un
inconditionnel des smartphones. En déplacement, ce vendredi,
dans une université publique de Rome, il a lancé un appel à la
jeunesse concernant l'utilisation des téléphones portables.
"Quand on est à table, qu'on parle avec un autre sur son
téléphone, c'est le début de la guerre car il n'y a pas de dialogue
!", a-t-il exhorté dans son discours, ajoutant que "tant de fois,
nous oublions à la maison de dire bonjour".
"Le dialogue est un médicament contre la violence"
"Le même phénomène s'observe tant de fois durant les
campagnes électorales : avant que l'autre ne finisse de parler, la
réponse arrive déjà !", a poursuivi le pape argentin.
Pour le souverain pontife, "le dialogue qui rapproche les coeurs"
est "un médicament contre la violence". "Quand je ne suis pas
capable de m'ouvrir aux autres, de respecter les autres, de
dialoguer avec les autres, la guerre commence", a-t-il souligné en
insistant sur le fait que l'université est justement un endroit
pour "dialoguer", pour "faire un chemin ensemble, sans crier, sans
insulter, chercher la vérité, la bonté et la beauté."
Un cœur jeune ne supporte pas l’injustice et ne peut se plier à la
culture du rebut, ni céder à la globalisation de l’indifférence.
Se isme. Le SOS des e leveurs italiens Publié le 01 février 2017
Dans la région d'Amatrice, cette cité du centre de l'Italie
ravagée par un séisme meurtrier l'été dernier, neuf étables sur
dix sont détruites. Les éleveurs, qui doivent également faire face
à de fortes chutes de neige, tirent la sonnette d'alarme.
De notre correspondante en Italie. Depuis une semaine, la neige
ne tombe plus. Mais à Saletta, une petite commune nichée dans la
partie du Latium détruite par le violent séisme qui a ravagé une
partie de la région le 24 août, il fait très froid. Les prés sont
recouverts d'une épaisse couche de neige qui s'est consolidée et,
pour les petits éleveurs, la situation est devenue insoutenable.
Les étables sont soit détruites, soit fissurées, et les structures
provisoires promises par les autorités n'ont pas encore été
montées. Les cochons et les brebis tentent de trouver quelques
brins d'herbe sous la neige glacée et les vaches se serrent les
unes contre les autres pour se protéger du froid.
Une catastrophe pour les 1.000 petits éleveurs de cette partie
du Latium qui risquent de perdre tout ce qui leur reste, c'est-à-
dire le bétail épargné par le tremblement de terre.
« Pas le choix »
« Seulement 15 % des étables provisoires qui nous ont été
promises ont été livrées, soit 70 sur un total de 670. Et l'hiver
est loin d'être fini. Si ça continue comme ça, entre le froid et les
secousses, il ne va rien nous rester », se désole Francesca. Cette
paysanne à la cinquantaine très éprouvée n'a plus que deux
vaches, une vingtaine de brebis et de chèvres, quelques poules et
une portée de cinq chiots qui gambadent dans la neige. Il y a deux
semaines, la structure provisoire, une bâche fixée sur deux
piliers métalliques que lui a offerte la Région, s'est effondrée
pendant la tempête. Alors Francesca et son fils, Daniele, ont
rafistolé l'étable avec du ciment et ont enfermé leurs bêtes
dedans. « C'est dangereux car à la moindre réplique un peu forte,
l'édifice risque de s'écrouler mais nous n'avons pas le choix. »
Pas le choix, une phrase qui revient dans tous les discours des
éleveurs installés aux pieds de la chaîne des Appenins. Ici, il n'y a
plus rien. Plus de fourrage pour les bêtes, plus d'étables, plus de
maisons, plus rien. Lentement, l'économie locale basée sur la
production de cochonnailles, de viande bovine et de produits
laitiers, et connue dans le monde entier pour ses spécialités, se
meurt, et les petits éleveurs avec.
Milan. Des palmiers peu académiques Publié le 17 février 2017
Les palmiers ne font partie ni
du passé ni de l'avenir du nord
de l'Italie », estime
l'architecte et paysagiste
italien, Paolo Pejrone.
La soudaine apparition de palmiers sur la « piazza del Duomo », à
Milan, face à la célèbre cathédrale de la ville, a déclenché une
polémique sur le recours à des plantes « tropicales » devant un
monument national.
Les 42 palmiers, dont certains dépassent les cinq mètres de haut,
sont les premiers à être installés dans le cadre d'une initiative
qui prévoit aussi l'installation de bananiers, à l'ombre du Duomo,
bijou de l'architecture gothique du XIV e siècle et monument
emblématique de Milan. Au plus grand dam de certains puristes et
défenseurs du goût national, l'opération a été sponsorisée par le
groupe américain Starbucks qui tente, cette année, une percée au
pays de l'espresso, le café serré dont les Italiens ne peuvent se
passer. « Les plantes dans les espaces verts urbains ne doivent
pas être nécessairement d'origine locale mais planter ce genre
d'espèce sur la "piazza del Duomo" me semble être une folie
néogothique », a commenté l'architecte et paysagiste italien,
Paolo Pejrone.
Le maire « verra quand ce sera fini »
« Des palmiers et des bananières «piazzas Duomo", tout ce dont
on a besoin maintenant ce sont les singes et les chameaux pour
avoir vraiment l'Afrique en Italie », a commenté, pour sa part,
Matteo Salvini, le chef de la Ligue du nord, parti anti-immigration
et anti-euro. Le leader de la Ligue avait aussi clairement indiqué
qu'il voyait d'un mauvais œil l'arrivée de Starbucks en Italie. Le
maire centre-gauche de Milan, Giuseppe Sala, s'est prudemment
tenu à l'écart de la polémique en déclarant réserver son
jugement à la fin de l'opération. « En tant que citoyen, je
suspends mon jugement. On verra quand ce sera fini », a-t-il
déclaré. Les palmiers qu'on trouve un peu partout dans la
péninsule, mais surtout dans le sud ou à Rome, ont été importés
en Italie. Cependant, même si les palmiers de Milan sont d'une
variété résistante au froid, ils n'ont rien à faire dans cette ville
du nord de la péninsule, selon Paolo Pejrone. « Les palmiers ne
font partie ni du passé ni de l'avenir du nord de l'Italie », a-t-il
lancé, cité par les médias italiens. « La place du Duomo est vide,
c'est ce qui la rend célèbre. C'est comme ça qu'elle a été conçue
par son architecte Piero Portaluppi, et cette vision doit être
préservée », a-t ’-il insisté.
Italie. L'armée veille sur le cannabis thérapeutique Publié le 03 février 2017
Le colonel Antonio Medica (à
droite) assure n'avoir jamais
tiré sur un joint mais il n'en est
pas moins convaincu de la qualité
de ses plants : « Nous avons fait
les tests », insiste-t-il. Dans une grande serre à
Florence, une centaine de plants de cannabis poussent paisiblement sous le regard de militaires attentifs : ce sont désormais eux qui produisent le cannabis thérapeutique disponible dans les pharmacies italiennes.
À l'entrée de sa salle de culture, le colonel Antonio Medica enfile
une blouse de chirurgien par-dessus son uniforme en s'amusant
de son travail insolite. « On a passé 40 ans à essayer d'empêcher
les troupes de fumer dans les casernes et, maintenant, c'est nous
qui produisons la marchandise », raconte-t-il. Mais sa mission est
tout ce qu'il y a de plus sérieux. La qualité doit être bonne et
surtout constante, parce que la production est destinée à des
personnes malades. « Produire dans cet environnement stérile et
fermé est très important parce que c'est la seule manière
d'obtenir un produit constant et sans les éléments toxiques, en
particulier les métaux lourds comme le mercure, que les plantes
absorbent facilement dans les champs », explique-t-il. Vendus
uniquement sur ordonnance, les premiers lots de cet exemple
très particulier de l'expertise « made in Italy » viennent
d'arriver dans les pharmacies du pays. Le produit est d'ailleurs
très différent du cannabis récréatif parce que, dans le domaine
médical, ce qui compte n'est pas tant le principe actif qui fait
planer les fumeurs, le THC, que les autres cannabinoïdes, en
particulier le CBD, un anti-inflammatoire.
2.000 à 3.000 consommateurs
La marie-jeanne de l'armée italienne a donc beaucoup moins de
THC et bien plus de CBD que ses équivalents en vente dans les
rues, ou même que le cannabis fabriqué aux Pays-Bas, sur lequel
les médecins de la péninsule s'appuyaient jusqu'à présent. Selon
les estimations, entre 2.000 et 3.000 personnes en Italie
prennent du cannabis thérapeutique. Il peut soulager la douleur
des malades de sclérose en plaques ou la nausée de ceux
subissant une chimiothérapie, mais les directives du ministère de
la Santé citent aussi son efficacité contre le glaucome ou pour
redonner de l'appétit aux anorexiques ou aux malades du sida. La
consommation de cannabis pour raison médicale est autorisée en
Italie, depuis 2007, mais beaucoup de médecins hésitent à le
prescrire, redoutant que les dosages ou le mode d'administration
ne soient pas respectés. Le colonel Medica déconseille fortement
aux patients de rouler des joints à partir de cannabis
thérapeutique : « La combustion dégrade les principes actifs »,
explique-t-il. Le ministère recommande une nébulisation par
aérosol. Ou une bonne vieille tisane.