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La classe de 4°6
nous montre
leurs réalisations faites
avec Mme Jacques, profes
seur d’arts plastiques, sur
le thème « LIBERTE ».
Une classe d’ULIS nous présente
ses articles sur un explorateur qui
a traversé à la rame l’Atlantique
en solitaire pour aider les enfants
malades.
Nina Hubinet, dans le C.D.I du collège
Charles de Gaulle est venue présenter
son opinion et ses articles aux élèves
du collège.
Rencontre avec un auteur sur la
jeunesse. Murielle Szac son livre
« l’Expulsion ».
« La voix des jeunes »Rencontre avec Nina Hubinet, une journaliste, reporter.
L’enfance ? Pas toujours facile…
Les auteurs nous le démontrent.
Une classe touchée par les
événements...
« Je suis Charlie » 3mois
après, certaines personnes
contestent toujours.
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Numéro spécial
« Semaine de la Presse Mars 2015 »
publication……. mai 2015
Sommaire
Le petit mot du professeur documentaliste…
Lorsque les 6ème retournent à la maternelle…
Interview de Mr Moulin, directeur et instituteur à l’école de Cordeliers.
Pourquoi rencontrer un auteur ? Les 6ème 6 ont écrit leurs pensées…ils
ont rencontré Claire Mazard…
Interview de Claire Mazard.
Les 3ème 7 rencontrent Isabelle Staes Journaliste sur France 2.
Les 3ème 4 participent à un atelier photo avec un photographe-reporter
journaliste Jean-François Mutzig.
Charlie Hebdo et la liberté d’expression avec les 3ème 8.
Les élèves de 4ème ont aussi leurs mots à dire…
La liberté de la presse et ses limites
Les élèves de 3ème 5 racontent…Sout El Shabab…rencontre avec une
journaliste du web documentaire…Nina Hubinet.
Découvertes géologiques en Luberon au menu de la sortie des 5èmes
Séance de voile avec M.Landier : impressions des élèves d’ULIS.
Interview de Murielle Szac, auteur de « l’expulsion », par les élèves de
l’ULIS collège.
Des petits hommes ont laissé des traces dans le Luberon !
Rencontre avec Bruno Doucey, un poète magnifique…
Rencontre entre la classe de 6ème 5 et Claire Mazard.
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Petit mot du professeur documentaliste….
Dans un premier temps je voudrais remercier l’équipe de direction, Messieurs Clément et Poulain de m’avoir permis de mener à bien
ce projet par un soutien permanent et une collaboration efficace…
Avant que vous commenciez à lire ce journal je tiens à souligner l’implication des équipes pédagogiques dans à ce projet qui me tenait
à cœur…Je remercie les élèves pour leure collaboration et leur motivation pour la création de ce numéro spécial. Je remercie également
les professeurs qui m’ont aidé dans la conception de ce journal.
Le petit concours organisé pour les classes de 4ème qui consistait à construire une « UNE » pour ce numéro du « P’tit Reporter » a
été remporté par les classes de 4ème 9 et 4ème 6, et oui deux « Une » car le travail de ces classes a été jugé très positivement par Mr
Poulain,le Principal adjoint et moi-même, nous ne sommes pas arrivés à départager les classes, notre choix fut donc de les qualifier
gagnantes toutes les deux !!!! En ce qui concerne la construction du titre au niveau graphique, beaucoup de travail a été fourni de la
part des élèves, dirigés par Mr Empereur professeur d’Arts plastiques, j’ai été très satisfaite des propositions faites mais j’ai retenu
le travail de Lilian Grandordy de 3ème 5 qui fait donc gagner sa classe !!
BRAVO à tous !!!
Les élèves de 4ème 9 et 4ème 6 et 3ème 5 seront donc récompensés pour leur travail. Chaque élève gagne une clé USB offerte par le CDI
du collège, la distribution des lots se fera courant mai !!!!
Et pour terminer je souhaiterais mettre en avant le travail mené par Mme Jacques professeur d’Arts plastiques sur ce thème qu’est la
liberté d’expression avec les 4ème 6, en vous offrant quelques-unes des œuvres produites….
J’espère que ce numéro éveillera de nouvelles vocations pour l’an prochain.
Mireille Gaudin Professeur documentaliste du collège
Un petit peu de sable et beaucoup de poésie….
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Quoi de neuf au collège d’Apt ?
Reportage de D. Praisse à la rencontre des 6ème4.
LES ECOLIERS DU 15 MARS 2015
Lorsque les 6ème retournent à la maternelle.
Journaliste : Pourquoi ce retour en maternelle ?
Mohamed et Anna : Notre professeur de Français nous a proposé de rencontrer des petits de l’école des Cordeliers, ça
nous a étonnés.
Théo et Norya: Nous avons trouvé un point commun : Carl Norac.
Journaliste : De qui s’agit-il ?
Alexis, Marie, Iona, Matyas, et Laura : C’est un auteur très connu qui écrit des albums pour les enfants, les petits et
les grands. Et nous l’avons rencontré !
Journaliste : Et avec les petits alors ?
Nouhaïla, Enzo, Hind :
Nous étions dans leur école où Danielle nous a lu des albums de Carl Norac avec un hamster qui s’appelle Lola. Les petits étaient
intimidés, ils nous regardaient comme si on était des géants.
Journaliste : C’est mignon tout ça !
Tarik, Alice, Mansour, Théo D :
Nous avons aidé les petits à fabriquer Lola.
Manon voulait manger la colle,
Martial nous faisait des guili-guili,
Elina partageait ses petits papiers avec tout le monde,
Romain collait à côté du dessin.
Ludivine comptait les petits bouts…
Nessrine, Alekseï, Hamza :
Nous sommes allés à pied avec la neige à la médiathèque : quelle aventure ! Les petits étaient très agités.
Juliette, Jonathan : Ils ont choisi des livres que nous leur avons lus dans les fauteuils de la médiathèque.
Tom, Aymane : Après les petits ne nous lâchaient plus, certains ont même pleuré
Clément, Léa : Oui, c’était émouvant, nous espérons les revoir pour leur raconter des contes. Notre professeur, Mme Olivain
était très contente, elle nous a dit que nous étions très responsables !
Album de Carl Nora
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Interview de Mr Moulin, directeur et instituteur de
L’école des Cordeliers par les élèves de 6°4.
Comment les sixièmes et les maternelles se sont-ils comportés entre eux ?
Les 6ème4 ont bien aidé les maternelles : ils se déplaçaient très bien pour aller à la
médiathèque, les grands étaient très responsables avec le matériel. (Mettre le manteau,
les gants…) J’ai remarqué que les livres lus par les sixièmes quatre intéressaient
beaucoup les petits.
Que pensez-vous que cette aventure a apporté à vos élèves ?
Mr Moulin réfléchit…
Les maternelles ont vécu des moments de complicité avec les 6ème ! Mais je pense que ce
qui restera le plus dans la mémoire des petits c’est quand dans deux semaines nous
irons au CDI du collège.
Quelquefois, des parents viennent me voir et me disent un prénom dont leur enfant leur
a parlé, ils se demandent qui c’est! Je leur explique que c’est un élève de la classe des
6ème4 qui est venu travailler dans la classe.
J’espère continuer d’aussi belles rencontres… termine l’instituteur Mr Moulin.
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Pourquoi rencontrer un auteur ?
Les 6ème
6 avec Mme Olivain ont écrit leurs pensées….
Ils ont rencontré Claire Mazard…….
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Pour faire le portrait de Claire Mazard….à la manière de J.Prévert
Ecrit par Clémence 6°6
Peindre d’abord un livre
Avec un pinceau pour écrire des lignes
Peindre ensuite la couverture rouge
Quelque chose de magnifique
Quelque chose de très simple
Quelque chose qui est très dans l’air
Faire ensuite le portrait de l’arbre
En choisissant une belle branche
Alors vous toucherez doucement le tableau
Et vous écrivez le nom de l’auteur dans un coin du tableau…
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Interview de Claire Mazard
Pourquoi est-ce important pour vous de rencontrer des élèves ?
Il est important de rencontrer des élèves pour…
Avoir un retour sur ses livres et apprendre des jeunes eux-mêmes ce qu’ils en
pensent...
S’immerger dans le monde de ceux pour qui on écrit…
« Coller » le plus à leurs préoccupations…
Donner l’envie de lire…
Donner l’envie d’écrire…
Faire comprendre qu’écrire peut aider à se libérer, à mieux vivre…
Faire réfléchir les élèves sur eux-mêmes et sur les autres…
Les aider à « grandir »…
Se rendre compte si les livres écrits leur ont apporté quelque chose…
Leur donner de l’espoir…
Se ressourcer auprès des élèves afin de repartir avec la « pêche » pour de nouvelles
aventures d’écriture…
Mme Claire Mazard remercie « tous les jeunes rencontrés et les adultes » …
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3ème 7 avec Mme Sicard : Rencontre avec Isabelle Staes Journaliste sur France 2
« Le jeudi 26 mars nous avons assisté à une intervention sur le métier de journaliste.
M.Clément (le Proviseur) nous a présenté une journaliste de France 2, qui s’appelle
Isabelle STAES ».
Julia PEREIRA, 3ème7
« Isabelle STAES est une journaliste de France 2 depuis 28 ans. Dans sa carrière, elle a
exercé différentes fonctions : elle s’est occupée des informations générales avant d’être
grand reporter ; elle a été correspondante à Rome. Elle a aussi été en charge des éditions du
week-end et de magazines ; enfin, elle a été enseignante en fac de journalisme. Aujourd’hui
elle est correspondante à Marseille ».
Héloïse PEYRON, 3ème7
« Pour être journaliste il faut savoir garder du recul, pouvoir accéder aux évènements,
avoir des preuves par image, il faut aussi faire attention à ne pas choquer, avoir des
contacts, prévoir des équipes. Pour faire ce métier il faut aller à l’université, passer
des concours, avoir une grande culture générale et surtout être curieux ».
Tessa LUKACS, 3ème7
« Il y a plusieurs journalistes : ceux sur le terrain, dans les studios et les rédacteurs.
Certains journalistes sont spécialisés (politique, économie, sport). Ils doivent toujours
prévoir de se rendre sur les lieux. Ils filment pendant plusieurs heures sur parfois des
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terrains très dangereux ou difficiles d’accès puis ils font des témoignages. Leur
présentation doit durer 1m30. Ils doivent ainsi choisir quelles informations diffuser ou
pas et dans quel ordre (…) Comme dans la plupart des journaux, France 2 utilise des
moyens technologiques récents. S’ils cherchent des informations sur internet, ils
vérifient attentivement les sources. »
Héloïse PEYRON, 3ème7
« Ce métier peut être risqué : les journalistes sont directement pris pour cibles
(Isabelle STAES a été gravement blessée au Rwanda). Cependant, ils ont le choix
d’aller sur le terrain ou pas.
Malgré ces risques, elle adore son métier car il lui permet de donner la parole à ceux
qui ne l’ont pas ».
Ismerlin HURTADO, 3ème7
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Atelier photo au CDI
Avec Jean-François Mutzig photographe-reporter
Mardi 24 mars au matin, les élèves de la 3ème
4 accompagnés de M.Empereur leur professeur d’arts plastiques
ont participé à une rencontre-atelier avec Mr JF Mutzig, photographe-reporter, Journaliste pour le
« Dauphiné » et son collaborateur M.Frédéric Massé. La rencontre s’est déroulée en deux temps : une
présentation des différents travaux de photographie de M.Mutzig avec des notions techniques et des
remarques sur le pouvoir des images, et mise en application avec un atelier : les élèves ont été par alternance
photographe, modèle, ou technicien ! M.Clément, le proviseur de la cité scolaire, a été aussi modèle !
Quelques témoignages d’élèves :
Gaétan : What’s up ? Aujourd’hui, incroyable ! Voici un zoom sur la journée incroyable des 3ème
4 !
« Un photographe c’est avant tout un artiste »….
A l’occasion de la semaine de la presse, le 24 mars, nous avons eu la chance d’être accueillis au CDI du collège
par M.Clément Proviseur, et Mme Gaudin professeur documentaliste pour nous présenter Monsieur JF
Mutzig, photographe-reporter, Journaliste pour le « Dauphiné » et son collaborateur M.Frédéric Massé. Nous
étions accompagnés par M.Empereur notre professeur d’Arts plastique. Les photographes nous ont présenté
leur métier photographe de presse et photographe artistique, pour cela des ateliers ont été mis en place dans
lesquels nous avons pu prendre des photos portraits. Grâce à leurs diaporamas, ils ont pu nous sensibiliser à
l’art et les techniques de la photographie. Et vous aimez vous faire des photos ?
Jérémy : cette intervention a été faite pour nous orienter dans notre futur et pour nous présenter l’art de la
photographie. Les photographes nous ont montré des photos historiques et nous ont sensibilisés sur les photos
pouvant être « arrangées », et nous avons débattu du pouvoir des images et de la manipulation du peuple par
leur intermédiaire…
Nous avons manipulé des vrais appareils à photos de professionnels…
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Gabriel : les deux journalistes ont pu présenter leur métier à une classe très attentive, puis ils ont organisé une
séance photo…pendant cette séance, des élèves de la classe ont pris des photos dans l’objectif de faire un
diaporama pour montrer le déroulement de l’intervention….
Mosaad : pour l’occasion de la semaine de la presse, ces deux personnes ont fait découvrir à ces jeunes leurs
découvertes, leurs articles, leurs aventures et leurs photos au Viêtnam…L’atelier a montré aux élèves en quoi
consiste le métier et comment utiliser un appareil photos « correctement »…
Kévin : cette intervention a permis de démontrer aux élèves que la photo d’art et la photo journalisme sont
très différentes l’une de l’autre…l’objectif n’est pas le même et les techniques différentes…
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Charlie Hebdo, La liberté d‘expression et les 3ème 8…
Les élèves de Mme Olivain ont eu envie d’écrire et ont laissé leur cœur parlé….
La liberté est une des trois grandes valeurs de la République, qui a soudé et créé l’histoire de notre pays.
Je suis révoltée de voir que des hommes puissent encore la contester, l’attaquer, voire aller jusqu’à la faire saigner.
Mon cœur est meurtri devant ce qui détruit nos vies, nous bouclant dans des cages de la peur d’y rester.
On rit, on pleure, on crie mais toujours en silence !!
La seule solution serait-elle de faire une nouvelle révolution ?
Ou braver nos obscures craintes, nos blessures infectées et brandir notre courage en attaquant ensemble et crier haut et fort :
-C’est notre Liberté !
Clémentine Frégosi
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Je dis NON Je dis non aux personnes qui sont condamnés à des années de prison alors qu’elles sont innocentes.
Je dis non aux hommes qui battent leur propre femme et leurs propres enfants
Je dis non aux hommes qui violent des pauvres jeunes femmes justes pour leur plaisir.
Je dis non à ces personnes qui tuent d’autres personnes innocentes justes pour défendre leur religion.
Je dis non aux personnes qui critiquent des gens qui n’ont pas la même couleur de peau qu’eux.
Je dis non aux combats dans le monde.
Je dis non aux interdits de la femme.
Je dis non aux adolescents qui ont peur de traverser la rue par peur d’être jugés.
Je dis non aux personnes qui se font expulser de chez eux.
Et je dis oui à une vie saine, sans guerre, sans problème, sans injustice et sans violence.
Amélie
Je dis non aux femmes battues par leur mari, non à cette violence conjugale, non aux femmes mortes de cette façon.
Je dis non aux jeunes enfants violés par des personnes censées être adultes et responsables.
Je dis non aux personnes moquées car d’autres ont une attirance pour quelqu’un du même sexe.
Je dis non aux personnes recevant des injures, des menaces sur les réseaux sociaux.
Et je dis oui à l’égalité entre les personnes, oui à la vérité, que l’on se dénonce pour un acte que l’on a commis, que l’on
assume et corrige ses erreurs.
Marie
Je dis non à la pauvreté dans le monde. Aux personnes qui meurent de faim et de froid dans ce pays car ils n’ont pas assez à
manger alors que d’autre personnes vivent dans le luxe et ont tellement d’argent qu’elles ne savent même plus quoi en faire.
Je dis non à la violence conjugales, à toutes ces femmes battues par des hommes dont je ne pourrai pas regarder le visage
tellement ils me semblent répugnants.
Je dis non aux femmes qui se sont fait violer par des hommes qui ne peuvent même pas imaginer l’horreur qu’ils ont fait subir
à ces femmes et l’horrible souvenir qui restera gravée dans leurs mémoires à jamais.
Et je dis oui à l’égalité des droits entre les hommes et les femmes en tous lieux.
Lilou
Je dis non à toutes ces personnes qui nous empêchent de nous exprimer car elles ont peur de nos pensées qui disent la vérité.
Je dis non à la solitude, ce sentiment de rejet qui nous laisse seuls dans nos sombres pensées.
Je dis non à la tristesse, qui fait couler nos perles glacées sur nos joues de bébé.
Je dis non à ces attaques répétées sur notre liberté, qui nous font dessiner sur tout ce sang versé.
Clémentine
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Je crois
Je crois à la magie des mots,
A l’amour pour la littérature,
A la liberté de rêver
Je crois au refus de la guerre,
A la désobéissance,
A la trahison entre humains
Je crois à l’absence parentale,
A la souffrance de nos proches,
A la vie si malheureusement faite,
Aux larmes qui coulent,
A l’absence des mots
Et je crois à l’amour pour la vie sans souffrance et tristesse.
Amélie
Je crois en l’amour par-delà les ponts, sous le soleil, enfoui dans l’espoir qui est accroché à la vie.
Je crois en la liberté, refuser d’obéir si quelque chose ne nous convient pas, partir dans un autre univers si on le souhaite.
Je crois en la vie sous toutes ses forme, aux parfums frissonnant sous les narines jusqu’aux orteils gelés quand l’hiver
s’installe parmi nous.
Je crois en la force des souvenirs et aux sentiments de joie comme de tristesse qu’ils nous font parvenir.
Je crois en la force, la force des mots que l’on entend tous les jours, en la force de l’espoir, je crois en la vérité, la vérité des
dictions comme « la nuit porte conseil » ou en la phrase « Je trahirai demain ». J’y crois.
Lilou
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Je crois à l’espoir qui traverse les pensées, je crois à la force de s’accrocher à celui qui fait espérer.
Je crois au savoir, à l’espoir qu’un jour on aura la recette miracle qui soignera ces maladies qui aujourd’hui sont incurables.
Je crois à la liberté, un jour on sera libre et responsable.
Je crois à l’oublie, que l’on en ait envie ou non il est là, bon ou mauvais.
Je crois aux armes qui un jour cesseront d’abattre des personnes innocentes.
Et je crois à la réussite, celle qui donne le sourire à un enfant, celle dont on est fière. Oui j’y crois !
Marie
Je crois à la brume du matin, cette caresse douce et délicate qui nous berce dans sa palme de soie, éveillant nos perles du
regard.
Je crois en un pardon ce ciment de l’amitié qui nous lie comme deux poings fermées. Ce pardon qui nous libère de nos barrots
de l’amertume.
Je crois au printemps cette douce symphonie d’une illusion de paradis, qui fait naître en nous cet arbre de la vie.
Et je crois en mon avenir, ce chemin sans fin sous ce ciel enfin généreux qui me mènera là où mes pensées sont actes, où les
fleurs n’ont plus soif, là où les poèmes prennent vies.
Une élève Clémentine qui croit en la vie.
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« la liberté d’expression ….ça s’apprend »
Quelques élèves de 4ème
ont voulu s’exprimer pour illustrer
Le thème de la 26ème semaine de la presse….
« Innocent dans un bagne, anges dans un enfer » …. Chers citoyens je vous écris cette lettre pour dénoncer un sujet de la plus haute importance. Je vais vous parler de ces petits êtres inoffensifs que l’on envoie travailler tous les jours du soir au matin sous des machines infernales. Pourquoi travaillent-ils ? Pour qui ? Vous le savez déjà… Mais qui se cache derrière ces marques ? Des enfants, de pauvres petits anges que l’on envoie en enfer. Nous sommes heureux avec nos chaussures de marques, eux qui travaillent toute la journée le sont surement moins… On s’amuse, ils travaillent, on étudie, ils travaillent. Comme le disait Victor Hugo dans son poème « Melancholia » : « Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue ». Toutes ces enfances détruites et peut être même des vies pour ceux qui ne résistent pas et meurent. Pourquoi n’ont-ils pas le droit au bonheur eux aussi ? Ils n’ont pas le choix, il faut qu’ils travaillent, pour deux sous par mois pour aider leur famille et vivre dans des bidonvilles. Honte à tous ceux qui les forcent à travailler dès leur plus jeune âge ! Leur santé est négligée. Il devrait y avoir plus d’associations pour les aider. Aidez ces pauvres enfants que l’on exploite sans relâche et sans aucun scrupule. Je remercie tous ceux qui ont pris la peine de lire cette lettre et vous remercie d’avance pour votre solidarité envers ces pauvres enfants.
Mathéo 4°5 Nota bene : Ce titre est un vers tiré du poème « Melancholia » de Victor Hugo, du recueil « Les contemplations ».
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LES GRANDES MARQUES
Je m’adresse au peuple français qui pense que toutes ces grandes
marques de chaussures, de vêtements, ou d’électroménager, gagnant
des sommes monstrueuses, travaillent dans les règles en respectant la
loi alors que non!
Les personnes qui fabriquent les objets sont très souvent des enfants
de moins de 14 ans qui travaillent de longues heures comme des
machines, comme des pions que l’on déplace. Les enfants sont des
arbres qui ne vivent pas mais font pousser de l’argent dans le jardin des
grandes marques.
Aujourd’hui, près de 250 millions d’enfants travaillent dans le monde.
Le continent d’Asie pacifique continue à enregistrer le plus grand
nombre d’enfants qui travaillent sans relâche ; près de 80 millions soit
9,3 % de toute la population des enfants !
Les marques SAMSUNG et APPLE sont les plus grandes marques
d’électroménager au monde, elles emploient des filles de 12 ou 13 ans,
pendant 13 heures par jour dans les usines ou dans des mines d’
approvisionnement de métaux, d’or, d’étain avec des chaleurs
effroyables qui brûlent leurs âmes. Les enfants sont-ils payés et
soignés ? Les enfants sont exploités et pauvres mais le PDG est riche,
est-ce normal ?
Les enfants sont-ils heureux dans cette vie ?
Etienne 4°5
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L'Islam, le terrorisme et la liberté d'expression en France
Lors de l'attentat à Paris à CHARLIE HEBDO, plusieurs personnes sont
mortes à cause des caricatures religieuses sur l'Islam et le prophète
Mahomet. Donc la liberté d'expression a été attaquée mais les
musulmans aussi, pas à cause de ces caricatures mais de ces deux
personnes qui croyaient avoir vengé leur "prophète" mais qui sont en
réalité des assassins.
Ils croyaient aussi avoir gagné une place au Paradis, mais c'est raté, ils
auront une place en Enfer! Car je n'ai jamais entendu dire qu'il fallait
ôter la vie à qui que ce soit, et pour quelles que raisons que ce soient,
pour mériter sa place au paradis…
Maintenant, je voudrais parler des vrais musulmans. Des innocents
vivant paisiblement avant les meurtres et qui sont maintenant qualifiés
de terroristes. Pensez-vous que vous seriez toujours en vie si ces
hommes barbus et ces femmes voilées étaient tous des terroristes?
Moi je ne pense pas car ils représentent le cinquième de la population
mondiale : il y a en effet environ 1,3* milliards de musulmans sur terre!
En conclusion, je voudrais rajouter que c'est une grave erreur humaine
que d'avoir commis des meurtres sur des personnes qui publient juste
ce qu'ils pensent. Chacun a le droit d’exprimer ses opinions mais
« attaquer » des lieux de cultes, c'est une grave infraction à la loi!
Bilal
*Source : R.Stehly, professeur d’histoire des religions, université de Strasbourg
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Le terrorisme et les attentats
Les évènements qui se sont produits le 7 janvier 2015 sont la pire chose au monde. Des milliers de personnes meurent chaque jour et on en rajoute en faisant des attentats pour une raison non justifiable et qui ne le sera jamais !
Mais n’y-a-t-il pas tout de même un peu d’ironie la dessous ? Les personnes qui ont attaqué un journal se font tuer dans une imprimerie ! Ces personnes disent avoir tué au nom de l’Islam. Mais dans l’Islam, rien ne dit qu’il faut tuer !!!
Mais faites comme bon vous semble, tuez les dessinateurs qui font
des caricatures, tuez et tuez encore puis quand ils seront tous morts que ferez-vous ? Ne vous inquiétez pas, je vous laisse le temps d’y réfléchir. Mais réfléchissez aux conséquences de vos actes et posez-vous les bonnes questions.
Cette lettre n’est pas adressée qu’aux terroristes du 7 janvier mais à tous ceux qui voudraient faire un acte terroriste.
Rien au monde n’est plus grave que de tuer des dizaines voire des centaines de personnes. C’est un acte indéfinissable !!!
JE SUIS CHARLIE !
Clément 4°1
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Toujours pas de changement ?! A nos chefs d’Etats….
Je parle au nom de toutes ces personnes qui sont en ce moment même dans le
froid. Tous ces gens qui n’ont pas de maison. Qui sont là, assis dans la rue. Nous
leur passons devant sans leur prêter attention. On est tous dans notre petite
bulle et à cause de cela, on ne voit pas la misère qui nous entoure. Même un
seul petit sourire pourrait leur faire plaisir. Certains piétons se moquent d’eux,
d’autres en ont peur comme s’ils ressemblaient à des monstres. Croyez-vous
qu’ils soient heureux ? Que toute la planète est heureuse ? Pourquoi favorisez-
vous ceux qui ont déjà tout pour nager dans le bonheur, plutôt que ceux qui
n’ont plus rien ? Vous fermez les yeux sur ce problème.
La vie, c’est fait pour être heureux en général, mais ce qu’ils vivent, c’est un
véritable enfer. Plutôt que de dépenser de l’argent n’importe comment, créez
des emplois. « C’est vrai que les pauvres aiment bien vivre comme ça…! » C’est
drôle. Avez-vous déjà pensé à ces personnes ? Elles vous demandent de l’aide
depuis tellement longtemps, mais vous faites comme si vous étiez sourds. Tous
ces hommes et toutes ces femmes vous détestent car vous ne bougez même pas
« le petit doigt » pour arranger les choses, pourtant vous êtes leur seul espoir.
Et les enfants ? Vous y avez pensé aux enfants ? Parfois, leurs parents les
abandonnent-ils en pensant qu’ils auront une meilleure vie !
Tous les hivers, il y a des centaines de personnes qui meurent dans le froid !
Vous, le gouvernement. Vous, les chefs. Vous, les maîtres, vous ne faîtes rien ! Et
c’est pire d’années en années…
Si vous étiez à la place de ces pauvres humains, vous n’aimeriez- pas être aidés ?
Alors je vous en supplie, faites quelque chose. Au moins, allez voir dans les rues
comme ils sont malheureux et tristes. Et peut-être que vous prendrez
conscience de la pauvreté, de la faim dans notre pays.
Cloé 4ème5
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« J’ACCUSE » ……Une pure constatation
Très chers dirigeants des pays européens, voici mon faible point de vue, sur un sujet accablant : "Accuser" est un bien grand mot, qui dénonce bien des choses .Pour ma part, je me contenterai de constater.
Les évènements qui ont eu lieux ces derniers temps ont marqué bien des personnes .Je n’ai, pour ma part, aucune conscience religieuse, il est donc compliqué pour moi de comprendre les motivations de ces terroristes ,ainsi que de me mettre à leur place. On dit que la raison de leur attaque est religieuse, le journal Charlie Hebdo a représenté le prophète de la religion musulmane, il est écrit dans le Coran que cet acte est interdit, mais il est aussi écrit qu’ôter la vie l’est tout autant .Leur lecture de ce livre saint est certainement très personnelle, et pour moi incompréhensible. « Félicitation messieurs ! Retirer la vie de quelqu’un n’est pas un acte héroïque et quelle récompense vous a-t-on promise ? » .Chers terroristes, était-ce vraiment la réaction à laquelle vous vous attendiez ? Faisons abstraction d’une raison acceptable ou même dotée d’un minimum de bon sens : avant d’être juif , avant d’être musulman ,avant d’être chrétien ,avant d’être bouddhiste nous sommes des êtres humains et à ce titre cette cause doit passer avant la religion. Ces terroristes ont trahi, en commettant ces crimes, leur part d’humanité ainsi qui leur foi religieuse. (Les propos que je tiens restent ma vision des choses, et ne doivent affecter personne.)
Pensez-vous que la liberté d’expression a été atteinte ou en est sortie grandie ? Les articles présents dans l’hebdomadaire Charlie Hebdo ne sont pas odieux envers une religion en particulier ; ils le sont envers chaque sujet(s) qu’ils jugent critiquables et se placent dans l’autodérision la plus totale .Le journal paru après les attentats n’a fait que mettre en valeur ce dernier point .En effet, Antonio Fichetti, rédacteur rescapé du journal, a dédié quelques lignes à un éloge funèbre pour les victimes .Elles n’ont rien de triste et sont pleines de
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seconds degrés. Les propos satiriques et caricaturaux n’ont lieu d’être que pour les vivants …
La liberté d’expression ne connaitra pas de résurrection, car elle ne s’éteindra jamais ! L’art ne se vainc que par l’art, et les balles qui ont été lâchées, qui le sont et le seront malheureusement encore, ne l’atteindront jamais !
L’encre que je fais couler n’épongera jamais tout le sang versé, et ne réparera aucune vie brisée. Car n’oublions pas le deuil engendré par la perte de ces rédacteurs et autres, et le fait que plusieurs vies sont à présent à reconstruire. La France s’est toujours battue pour la liberté d’expression, et en a fait un droit fondamental .C’est grâce à ce droit que l’on peut exprimer ses opinions religieuses, entre autres.
Une citation de Voltaire m’a interpelée : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire »…
Certaines personnes passent leur vie à travailler, réfléchir et dessiner, d’autres à appuyer sur une détente et à fuir …
Malgré tout, chaque personne a le droit d’exprimer son opinion sur cette affaire et les propos que je tiens restent ma vision des choses. Si quelqu’un n’est pas d’accord avec la rubrique de ce journal, je l’invite fortement à ne pas en tenir rigueur.
Romina 4ème 5
« J’accuse » est le titre d’un article rédigé par Emile Zola publié le 13 janvier 1898 dans
« L’Aurore » et qui dénonce l’erreur judiciaire.
Source : histoire-image.org
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la liberté d’expression
et ses limites….. C’est un sujet très intéressant pouvant être étudié suivant de multiples critères, droits et lois….Vous trouverez à la suite de mon
petit mot, une série d’articles vous démontrant que la liberté d’expression a des limites.
A partir de ces informations citées ci-dessous (sources précises et validées), je n’ai pas pu publier tous les articles que les élèves
m’ont fournis, en effet certains élèves n’ont pas respecté ces règles et lois, notamment le plagiat, le copier-coller excessif et le
droit d’auteur…
Il est très important de lire les articles qui suivent afin de se rendre compte que nos actes ne sont pas toujours sans
conséquences. En ce qui concerne les articles des élèves publiés dans ce journal, nous devons tous être capables de les lire et
d’accepter leur publication sans pour autant adhérer aux idées et opinions exposés.
Mireille Gaudin Professeur Documentaliste
DROIT DE LA PRESSE
La loi du 29 juillet 1881 a substitué aux systèmes de contrôle préalable d'autorisation et de censure un système de simple déclaration et de contrôle a posteriori, supprimant par ailleurs les délits d'opinion.
Les conditions, restrictions, infractions sont multiples mais la loi a offert une première garantie en fixant très précisément les limites de la liberté de la chose écrite, en définissant elle-même les abus qu'elle entendait sanctionner et en organisant la responsabilité de ceux qui les commettent.
S'agissant des personnes poursuivables, la loi a organisé une "responsabilité en cascade" : sont considérés comme auteurs principaux d'abord les directeurs de la publication ou les éditeurs, à défaut les auteurs, à défaut les imprimeurs, à défaut les vendeurs, distributeurs ou afficheurs. Ainsi il y a pratiquement toujours un responsable.
Ce mécanisme a été repris par d'autres textes, en matière d'enregistrement audiovisuel (article 93-3 de la loi du 29 juillet 1982), d'atteintes à la vie privée, à la protection des mineurs, à l'autorité ou à l'indépendance de la justice lorsque les infractions qu'ils créent sont commises par la presse écrite ou audiovisuelle, mais aussi dans des domaines différents et donc avec des responsables différents comme celui des infractions en matière de publicité (article L. 121-5 du Code de la consommation).
Différentes rubriques sont développées dans le site :
Abus de la liberté d’expression Atteinte à la présomption d’innocence Procédure en matière de presse Liberté d’expression Présomption de mauvaise foi Exception de vérité Droit de réponse Diffamation Respect de la vie privée Protection de l’image de la personne Journalistes professionnels
Dignité de la personne humaine
http://www.lexinter.net/JF/droit_de_la_presse.htm
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Le saviez-vous ?
Liberté d’expression : quelles limites ?
Publié le 09.02.2015 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Il n’y a pas de pensée libre sans la possibilité de connaître les idées d’autrui, d’y confronter sa réflexion et donc aussi de faire connaître et discuter son opinion.
C’est pourquoi la Convention européenne des droits de l’homme dispose que « toute personne a droit à la liberté d’expression ». Ce droit comprend « la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière ».
La liberté d’expression n’est pas pour autant absolue et doit se concilier avec d’autres libertés ou droits fondamentaux. Ainsi on ne peut pas accepter, au nom de la liberté d’expression, que quelqu’un crie « au feu ! » dans une salle de cinéma bondée, alors qu’il n’y a pas de feu. Il y a donc dans les sociétés démocratiques des limites à la liberté d’expression. Citons plusieurs exemples d’abus que la loi française a prévu de sanctionner :
les diffamations et les injures,
la transmission sans son consentement d’images d’une personne prises dans un lieu privé,
la diffusion ou la reproduction de fausses nouvelles,
la diffusion, sans son accord, de l’image d’une personne identifiée ou identifiable portant des menottes alors qu’elle n’a pas fait l’objet d’un jugement de condamnation,
la publication de tout acte de procédure criminelle ou correctionnelle avant qu’il ait été lu en audience publique,
la diffusion d’informations permettant l’identification d’un mineur ayant quitté ses parents ou victime d’une infraction, sauf demande des personnes ayant la garde du mineur ou des autorités,
l’apologie ou la provocation à commettre certains crimes ou délits, telles l’apologie des crimes de guerre ou contre l’humanité, des actes de terrorisme ou la provocation à ces actes,
les diffamations et injures envers les personnes à raison de leur appartenance, réelle ou supposée, à une nation, une ethnie, une race ou une religion déterminée.
Quelle différence alors entre sociétés démocratiques et non-démocratiques ? Dans une société démocratique, la liberté d’expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent le gouvernement ou une fraction quelconque de la population.
Les restrictions éventuelles à la liberté d’expression doivent donc satisfaire à plusieurs conditions strictes pour ne pas y porter atteinte. En Europe, ces conditions ont été précisées et sont garanties par les tribunaux :
les restrictions à la liberté d’expression doivent être prévues par une loi et énoncées de manière claire et précise ;
elles doivent être motivées par la poursuite d’objectifs légitimes dans une société démocratique, comme par exemple la protection de la réputation d’autrui, la nécessité d’empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou celle de garantir l’impartialité du pouvoir judiciaire ;
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elles doivent être réellement nécessaires et les mesures ou sanctions proportionnées au but.
Les restrictions doivent satisfaire ce triple test. A contrario, ne serait pas justifiée une restriction à la liberté d’expression
énoncée par une loi claire et poursuivant un objectif légitime mais qui ne serait pas réellement nécessaire à la protection de cet
objectif. C’est ainsi que le délit d’offense à un chef d’État étranger a été abrogé suite à un arrêt de la Cour européenne. Non pas
qu’on ait le droit de l’injurier ou le diffamer. Simplement, la Cour a jugé que créer ce délit spécifique « n’était pas une mesure
nécessaire dans une société démocratique (...), d’autant plus que l’incrimination de diffamation et d’injure, qui est proport ionnée
au but poursuivi, suffit à tout chef d’État, comme à tout un chacun, pour faire sanctionner des propos portant atteinte à son
honneur ou à sa réputation ou s’avérant outrageants ».
http://www.service-public.fr/actualites/007473.html
Définitions : plagiat…
Partons des définitions données par différents dictionnaires et encyclopédies :
Plagiat : « Action du plagiaire, copie »
Le petit Larousse Illustré, 1997 : Plagier : « Piller des œuvres d'autrui en donnant pour siennes les parties copiées »
Dictionnaire Larousse en ligne : Plagiat : « Acte de quelqu'un qui, dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour
sien ce qu'il a pris à l’œuvre d'un autre » [1]
Wikipédia : Plagiat : « Faute morale et/ou commerciale consistant à copier un auteur ou créateur sans le dire, ou à
fortement s'inspirer d'un modèle que l'on omet délibérément ou par négligence de désigner » [2]
Que dit la loi ?
En France, le Code de la propriété intellectuelle protège les œuvres de l'esprit. En cas de faute avérée, le plagiaire peut être
condamné à de lourdes amendes pour «atteinte aux droits patrimoniaux» et/ou «atteinte au droit moral» :
consulter le code de la propriété intellectuelle (version consolidée au 6 mai 2012) :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=AB5F7ABCD3439701D6C
072C4FF999E3B.tpdjo06v_3?cidTexte=LEGITEXT000006069414&dateTexte=20120511
Dans les universités, le Décret n°92-657 du 13 juillet 1992 prévoit des sanctions pouvant aller du simple avertissement à
l'exclusion définitive de l'université :
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consulter le Décret n°92-657 du 13 juillet 1992 relatif à la procédure disciplinaire dans les établissements publics
d'enseignement supérieur placés sous la tutelle du ministre chargé de l'enseignement supérieur (version consolidée au
17 novembre 2008) :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000528286
Quand parle-t-on de plagiat ?Le plagiat n'est pas apparu avec l'arrivée d'Internet. De tout temps, et encore plus avec la
découverte de l'imprimerie (1436) et du papier (1440), la notion de plagiat est présente dans le milieu artistique, que ce soit en
littérature, art ou musique.
Plagiat et milieu artistique :Comme le souligne Hélène Maurel-Indart [3], comment l'écrivain devant la page blanche ne va-t-il
pas s'inspirer ici ou là de ses lectures antérieures ? Dans quelle mesure va-t-il réussir à produire une œuvre entièrement
originale ?
On connaît la déclaration de Jean Giraudoux, écrivain et dramaturge français : « Le plagiat est la base de toutes les littératures,
excepté de la première, qui d'ailleurs est inconnue » [4]. Même si la limite entre inspiration et plagiat n'est pas toujours évidente
à définir, il reste néanmoins des cas avérés et célèbres de plagiat. On peut citer par exemple le cas de Régine Desforges avec le
roman La bicyclette bleue (Ramsey, 1981) face au roman de Margaret Mitchell Autant en emporte le vent ou encore le livre de
Thierry Ardisson Pondichéry qui fut tout bonnement mis au pilon par son éditeur, Albin Michel, suite aux accusations de plagiat
des livres de Georges Delamare Désordre à Pondichéry (Ed. de France, 1938) et d' Yvonne Robert-Gaebele Créole et grande
dame (1956). Exemple de recopiage [5] :
ARDISSON, Thierry. Extrait de Pondichéry
ROBERT-GAEBELE, Yvonne. Extrait de Créole et grande dame
« Étendue sur une bergère, près de la cheminée, ramenant frileusement sur elle les couvertures qui devaient réchauffer ses pauvres jambes percluses de douleur, son regard s’arrêtait aux vitres closes, battues de pluie ou constellées de givre, par où l’on apercevait les silhouettes dénudées des hauts tilleuls qui bordaient l’avenue du jardin. »
« Étendue sur une bergère près de la cheminée dans la grande chambre à alcôve tendue de velours cramoisi, ramenant frileusement sur ses pauvres jambes percluses de douleurs une couverture qui ne la réchauffait plus (…). Seule, à travers un carreau martelé par la pluie ou constellé de givre, la silhouette des hauts tilleuls qui bordaient l’avenue du jardin (…). »
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Dans le milieu de la peinture et de la photographie, donc plus largement de l'image, l'appropriation de La Joconde par le peintre
Marcel Duchamp va être le point de départ d'un nouveau concept : l'Appropriation Art. Ainsi Marcel Duchamp s'approprie-t-il
l’œuvre de Léonard de Vinci en dessinant des moustaches sur une reproduction de La Joconde (cf. L.H.O.O.Q.)On remet dès
lors en cause la notion de droit d'auteur, partant du principe que « lorsqu'une image est connue, elle appartient à tout le
monde » [6].
Une des figures de ce mouvement, le photographe américain Richard Prince, se contente de re-photographier des images déjà
existantes et de les renommer. Malgré les attaques contre lui, il gagne la plupart de ses procès grâce à une loi américaine qui
autorise l'appropriation d'images d'autrui pour en faire une œuvre d'art, le Fair use, (l'"usage loyal") [7].
Des exemples de plagiat pourraient être donnés dans tous les domaines, que ce soit la musique, le cinéma, la presse ou les
discours politiques. Revenons maintenant sur la forme de plagiat qui intéresse plus particulièrement la communauté éducative.
Le plagiat à l'école
Dans son livre Les dix plaies d'Internet : les dangers d'un outil fabuleux, Dominique Maniez consacre un chapitre entier au copié-
collé qu'il présente comme une nouvelle discipline universitaire [8].
Dans les universités et les grandes écoles, les étudiants sont de plus en plus sensibilisés à ce problème par leurs professeurs. Par
exemple, Rémi Bachelet, enseignant-chercheur à l’École Centrale de Lille, a mis en ligne un cours sur le plagiat :
http://plagiat.ec-lille.fr/Amphi_Plagiat.pdf.
Même si la France accuse un réel retard en la matière comparé aux pays anglo-saxons, particulièrement au Canada, des études
commencent à voir le jour en France, notamment pour l'enseignement supérieur.
Avant de tenter d'analyser les pratiques de quelques collégiens et lycéens français, il est bon de rappeler dans quelles conditions
on peut parler de plagiat dans le cas de l'école.
L'époque où les élèves passaient beaucoup de temps à recopier à la main des paragraphes entiers d'articles de dictionnaires ou
d'encyclopédies fait désormais partie du passé, nouvelles technologies obligent ! L'ère du plagiat électronique est à son apogée
et il semble urgent de prendre conscience que ce phénomène constitue désormais un véritable fléau.
Dans son article "Le plagiat et autres types de triches scolaires à l'aide des technologies : une réalité, des solutions", Nicole
Perreault distingue plusieurs façons de pratiquer le plagiat [9] :
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Tout d'abord le copié-collé, largement utilisé par les élèves, que ce soit pour des textes ou pour des images. Si on ne
mentionne pas ses sources, si on n'utilise pas des guillemets quand on cite une phrase ou une petite partie de texte,
alors on est en situation de plagiat.
Nicole Perreault présente ensuite deux autres formes de plagiat à l'école : la réutilisation de travaux existants et l'achat
de travaux scolaires. Ces deux dernières formes de plagiat concernent davantage les étudiants que les élèves du
secondaire.
o Le plus gros problème pour les enseignants semble donc résider dans l'utilisation abusive d'un geste technique basique
: le copié-collé, qui se trouve totalement détourné de sa fonction initiale.
[1] http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/plagiat
[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Plagiat
[3] Hélène Maurel-Indart. Plagiat et création littéraire. Consultable en ligne à l'adresse :
http://www.fabula.org/atelier.php?Plagiat_et_cr%26eacute%3Bation_litt%26eacute%3Braire
[4] Jean Giraudoux. Siegfried et le Limousin. Paris : Grasset, 1922.
[5] cf. site leplagiat.net. Consultable en ligne à l'adresse : http://www.leplagiat.net/Page014.html
[6] Emmanuelle Anizon. Tous des copieurs? In Télérama n° 3219, 2 septembre 2011.
[7] Définition de Wikipedia. Consultable en ligne à l'adresse : www.wikipedia.org/wiki/Fair_use
[8] Dominique Maniez. Les dix plaies d'Internet : les dangers d'un outil fabuleux. Paris : Dunod, 2008. Ch. 7 "Le copier-coller,
nouvelle discipline universitaire", p.119-131.
[9] Nicole Perreault. Le plagiat et autres types de triches scolaires à l'aide des technologies : une réalité, des solutions. Colloque
« copié-collé... Former à l'utilisation critique et responsable de l'information », Mars 2009, Bruxelles. Consultable en ligne à
l'adresse : http://www.ulb.ac.be/poluniv-bxl/pole/actes.pdf
http://www.cndp.fr/savoirscdi/cdi-outil-pedagogique/reflexion/le-plagiat-a-lecole/le-plagiat-quest-ce-que-cest.html
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Sout El Shabab, la voix des jeunes, ce que la révolution a changé dans la vie de cinq jeunes Egyptiens…
Les élèves de 3e5 racontent.
Vendredi 27 mars, nous avons rencontré une journaliste, Nina Hubinet. Elle nous a présenté un web
documentaire qui s’intitule Sout El Shabab, la voix des jeunes. C’est un reportage que vous pouvez consulter
sur le Net et qui met en scène la parole des jeunes. Ces jeunes ont participé à la révolte des égyptiens et à la
chute de Moubarak au printemps 2011.
Nous avons tous éprouvé des sentiments divers suite à ce reportage documentaire. En voici quelques
uns :
Sur la place des femmes :
- Je suis vraiment indignée par les comportements de tous ces hommes dans la rue qui harcèlent
constamment les femmes.
- Nous sommes époustouflés et admiratifs par cette minorité de femmes qui ont le courage de ne pas
porter le voile.
- Je suis fasciné par le courage de certaines femmes qui ont manifesté dans la rue malgré l’interdiction
de leur famille.
- J’ai été scandalisé d’entendre ces témoignages de femmes qui n’ont pas reçu l’instruction mais qui
aimeraient pourtant trouver un travail.
- J’ai été enthousiasmé de voir que certains hommes soutenaient la cause des femmes et parfois même
combattaient à leurs côtés.
- J’ai été ému par ces femmes fortes qui témoignaient et se battaient car elles avaient envie de
travailler et d’étudier.
- Je suis époustouflée par le courage dont font preuve les femmes qui s’opposent à certaines traditions
bien qu’elles soient en minorité.
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Sur la révolution :
- J’ai été saisi de savoir que autant de personnes se mobilisent pour manifester et qu’ils aient le courage
d’affronter un dictateur pour renverser le pouvoir.
- J’ai été touché par cette jeune fille, Iman, qui a participé à la révolution et qui a réussi à convaincre sa
mère qui n’y croyait pas.
- J’ai été heurté par la violence des manifestations qui font énormément de victimes.
- J’admire les personnes qui sont allés manifester dans la rue pendant la révolution sachant que les
révolutions étaient sévèrement réprimées.
- J’ai été apaisé par le comportement de tous ces jeunes qui protestaient pour que cela change.
-
Sur la corruption :
- je suis rebuté par les policiers qui frappent à mort un jeune car il a voulu dénoncer la corruption.
- J’ai été ulcéré par la mort de cet homme car il avait la preuve que les policiers étaient corrompus.
Sur le pouvoir :
- J’ai été exaspéré de constater qu’en Egypte la liberté d’expression n’existe pas.
- Je suis saisi par la détermination des personnes qui veulent que leur pays soit libre.
- Je suis outré de constater qu’aujourd’hui encore le gouvernement égyptien soit une dictature.
- Je suis révolté par un gouvernement qui torture les personnes qui s’opposent à lui.
Sur le métier de journaliste :
- J’ai été ému par la sensibilité de cette journaliste qui s’est engagée dans l’histoire de l’Egypte. Elle est
pleine d’enthousiasme et c’est cela qui m’a touché.
- Son web documentaire nous a intrigués et captivés : il est créatif et original.
- Je suis enchanté que certaines personnes aient envie de faire des reportages dans pays étrangers.
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Découvertes géologiques en Luberon au menu de la sortie SVT des 5°
Jeudi 12 mars 2015, deux classes de 5° se sont rendues
au hameau de Clavaillan, sur la commune de Roussillon
afin de découvrir et étudier une roche originale : la marne
gris-bleu, qui est une sorte d’argile. La découverte était
au rendez-vous dans des paysages impressionnants
(regardez nos photos !). Cela peut vous paraître un peu
vague ; c’est pour cela que nous allons tout vous
expliquer en détail…
Le bus nous a déposés près de notre première activité : les dunes d’argile. L’argile est une roche
tendre et fragile. Notre professeur, Monsieur Bruna, nous a donné des consignes de sécurité et un
questionnaire sur la géologie à remplir tout au long de la sortie. Nous avons d’abord observé les
différentes roches autour de nous et fait un croquis de la colline. Puis, nous nous sommes
déplacés pour faire une récolte des fossiles que nous trouvions dans cette roche argileuse.
Plusieurs surprises nous attendaient dans le deuxième temps de notre matinée : de la marche et
la découverte passionnante d’un moulin en ruine, d’une grotte naturelle, sans oublier la fameuse
cascade qui ne se manifeste que très rarement, tout cela dans un paysage de falaise formée
d’une roche gris-blanc : le calcaire !
Dix moulins placés les uns au-dessus des autres dans la colline tournaient par le passé au fond
de ces gorges de Véroncle. Leurs roues de pierre écrasaient des céréales, cultivées dans la
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plaine d’Apt. Elles tournaient grâce à la force de l’eau, une retenue avait été construite pour leur
donner plus de puissance. Dix moulins qui fonctionnaient avec la même eau, les uns après les
autres : c’est ingénieux !
C’est la rivière Véroncle, qui a creusé la grotte que nous avons ensuite visitée. Autrefois utilisée
pour stocker le blé et les récoltes des paysans. Fissurée et humide, elle abrite des algues qui
donnent à la pierre sa couleur verte si caractéristique. Les fissures qui recouvrent les parois
laissent passer l’eau et la rendent humide par temps de pluie. Heureusement pour nous ce fut
une belle journée !
Puis, nous avons eu la surprise de voir la cascade de la Véroncle couler abondamment. C’est très
rare et ce spectacle nous a tous enchanté d’autant plus que le soleil embellissait les reflets de
l’eau.
Un dernier mot, notre conseil pour une sortie scientifique réussie : porter des baskets car le terrain
peut être escarpé, et bien écouter les consignes de sécurité notamment lorsqu’on se déplace sur
une falaise ou à son pied.
Les élèves de la 5°6, en collaboration avec Madame Bresquignan et Monsieur Bruna
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Séance de voile avec M. LANDIER :
Impressions des élèves de l’ULIS
Chloé : J’aime bien être sur le bateau, j’ai appris à ramer pour le faire avancer.
C’est un moment calme, formidable.
Dorian : Ca me plait d’être sur la caravelle avec Rémy Landier car j’aime ramer et barrer.
C’est un peu comme une aventure.
Rémi D : J’aime bien faire de la caravelle, ce que je préfère c’est barrer pour diriger le bateau.
Alicia : Je suis contente de faire de la caravelle, car j’aime ramer pour faire avancer le bateau.
En plus, il fait chaud, on voit des petits canards nager.
Rémi M : J’ai aimé faire de la caravelle, car ça me plait de ramer. Je préfère être au plan d’eau qu’en
classe, ici c’est trop bien.
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Tatiana : Ca me plait de faire de la caravelle, j’ai appris à ramer, c’est indispensable car il n’y a pas de vent. Ça fait plaisir de
voir Rémy Landier, on partage de bons moments.
Dylan : J’ai bien aimé ramer, ça fait du bien de faire du sport. C’est plus difficile de diriger un dinghy qu’un fun boat car la
direction est inversée.
Joël : J’ai trouvé que c’était difficile de ramer car je n’ai pas assez de force dans ma main droite. C’était super de pouvoir
découvrir un nouveau bateau.
Hicham : C’est bien de diriger le dinghy et de ramer : ça défoule !
Clémence : C’était bien, j’ai trouvé que c’était plus facile de diriger un dinghy par rapport à un fun boat. J’ai bien aimé ramer,
ça développe mes muscles, il faut de la force.
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INTERVIEW DE MURIELLE SZAC :
Auteur de « l’expulsion »
par les élèves de l’ulis collège.
Cet ouvrage a laissé Thierry : perplexe, Joël a éprouvé de la peine de la colère, Clémence est triste pour ces personnes qui vivent
dans des logements insalubres.
Tom a remarqué l’usage de mots familiers. Cet ouvrage a mis Tatiana mal à l’aise, cette histoire l’a dérangée et mise en colère,
« c’est la honte de vivre comme ça ! »
Dylan trouve que c’est énervant qu’il n’y ait que deux pièces pour vivre, personne n’a d’intimité, de coin personnel.
Thierry : Avant de devenir écrivain, quelles étaient vos passions ?
J’ai beaucoup de passions dans ma vie mais ce que j’aime le plus c’est me mettre dans la vie de mes personnages.
Personnellement, avez-vous déjà vécu cette situation avec votre famille ?
Non, pas personnellement mais j’ai vu dans mon quartier des familles comme Bintou.
Clémence : Pourquoi avez-vous mis des mots familiers dans ce roman ?
J’essaye d’utiliser des mots qui collent à la vie pour toucher davantage mes lecteurs
Avez-vous raconté : « L’expulsion » a des élèves ? Comment ont-ils réagit ?
J’ai rencontré beaucoup de classes, certains connaissent et d’autres ne connaissent pas la situation mais tous sont touchés.
Tatiana : Contre qui est votre colère ? Contre les policiers ?
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Ma colère est contre ceux qui donnent les ordres. Je suis en colère car on ne peut pas loger ces familles dans des conditions
correctes.
Chloé : Où avez-vous écrit ce livre ?
A Paris, chez moi, juste après avoir vu cet incident.
La famille de Bintou va-t-elle rester dans cette maison ?
C’est au lecteur d’imaginer la suite.
Joël : Votre éditeur : Thierry Magnier a-t-il été difficile à convaincre pour publier votre roman ?
Non, c’est facile de la convaincre d’écrire des livres sérieux.
Avez-vous aidé des personnes dans la même situation que Bintou ?
J’ai fait partie d’une association pour empêcher les expulsions « Réseau Education sans Frontière »
Ecrire, c’est aussi une façon d’agir.
Dylan : Savez-vous combien de personnes ont acheté votre livre «L’expulsion » ?
Je suis très mauvaise avec les chiffres, je crois 8000 livres environ.
Tom : Comment faites-vous pour écrire ?
Je travaille sur mon ordinateur, c’est plus facile de me corriger, je passe beaucoup de temps à corriger.
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Pourquoi avez-vous choisi le rouge comme couleur de couverture pour votre livre ?
Le rouge exprime la colère, comme quand on est rouge de colère ; en plus, j’adore le rouge.
Alicia : Ecrivain : est-ce un métier difficile ?
Ce n’est pas difficile car j’ai beaucoup de choses à dire et je ne sais pas faire autre chose.
Rémi M : Pourquoi le roman n’est-il pas illustré ?
M. Magnier (éditeur) a choisi de travailler comme ça car quand il était petit, il n’aimait pas voir des images, il préférait
imaginer.
Rémi D : Qu’avez-vous ressenti, à part la colère en écrivant ce livre ?
J’ai été très émue, cette histoire de cartable m’avait bouleversée, ça m’a fait monter les larmes aux yeux.
Hicham : Avez-vous imaginé une suite à cette histoire ?
Je préfère que ce soit le lecteur qui imagine mais parfois dans les livres suivants, il y a des petits signes pour continuer à faire
vivres certains personnages.
Dorian : Combien de livres avez-vous déjà écrits ?
Je pense que j’ai dû publier 17 livres.
Quels sont les autres sujets qui vous tiennent à cœur ?
Ce sont souvent des sujets comme la discrimination ou la mythologie.
Ulis Collège…Mme Junot
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²Des petits hommes ont laissé des traces dans le Luberon !
Mardi 24 mars 2015, le bus pour Buoux nous attend devant le
collège… Le pique-nique est dans le sac, nous voilà fin prêts pour
l’aventure. Après de nombreux virages, nous arrivons…il était
temps !! Clément a même aperçu un couple de rapaces qui volent
dans le ciel.
Thierry, l’animateur du parc, nous accueille : nous partons sur les
traces de l’homme dans le paysage ! Nous descendons dans le
parc du Château, longeons un bassin rempli d’eau, une ferme
d’où on entend des chèvres, et on arrive sur des roches calcaires grises et beiges pour s’ y
asseoir : les molasses. Quel beau paysage : le château de Buoux se dresse devant nous et juste
au-dessus une petite chapelle. De part et d’autres, des arbres, des routes, des habitations, des
champs cultivés…Des feuilles qui s’envolent car une bourrasque de vent vient de les arracher de
nos mains. Adrien court pour les récupérer.
Thierry nous annonce ensuite que nous allons partir à la
découverte des traces du passage de l’homme dans ce beau
paysage.
Déjà une route , un caniveau, un poteau indicateur pour les
chemins de randonnée, une citerne, une moissonneuse que le
fermier a laissée à l’abri dans un hangar , un tas de fumier .Traces
anciennes ou récentes. Stop ! Voilà une trace qui n’est pas
humaine : des empreintes du passage d’un sanglier. Il était venu
chercher son repas : insectes, glands, petits animaux.
De retour au château, notre animateur nous apprend comment faire de l’encre avec la galle du
chêne…Tout le monde s’applique à dessiner ou écrire à la plume.
L’après-midi, une historienne Marie-Christine devient notre
guide pour nous expliquer les pierres sèches. Les hommes
en ont toujours fait des murs pour retenir la terre, cultiver
dans les collines. Mais aussi, pour construire des
habitations précaires : les bories.
Les paysans s’en servaient pour y déposer leurs outils,
pour s’y reposer car les champs étaient éloignés des
villages, ils pouvaient rester plusieurs jours.
Nous découvrons une borie en ruines : nous entrons à
l’intérieur. On devine les restes d’une mezzanine où les
hommes devaient dormir, leurs bêtes en dessous.
Marie-Christine nous explique qu’elle connait presque toutes les bories de la région et que nous
allons en construire une petite ensemble : car , dans le temps, les hommes travaillaient toujours
en groupe, s’entraidaient.
L’après-midi se finit : nous laissons nous aussi la trace de notre passage avec cette superbe borie
miniature. Les classes de 6è9 et 5è9.
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La poésie, c’est un oiseau qui joue dans
les nuages sombres avant le jour
La poésie, c’est l’oiseau qui joue le matin
merveilleux avant le jour
La poésie, c’est un oiseau qui joue dans
le vent lointain au-delà d’un pont
La poésie, c’est le monde qui joue un
matin précieux sur le dos du vent
La poésie, c’est la barrière qui accueille
l’automne endormi au milieu d’un pré
La poésie, c’est une cerise à grignoter
les lèvres souriantes au milieu d’un pré
La poésie, c’est un oiseau qui se nourrit
de feuilles tendres au milieu d’un pré
La poésie, c’est un monde qui s’aventure
dans le vent nuit et jour
La poésie, c’est une ombre qui escalade
le merveilleux fleuve dans le ciel serein
La poésie, c’est le printemps qui fait
danser les feuilles sucrées avant le jour
La poésie, c’est une source qui rôde et
colore, sucrée comme on respire
La poésie, c’est des mots gravés dans
des champs parfumés nuit et jour
La poésie, c’est un espace pour se
reposer dans un pays merveilleux comme
une forêt enchantée
La poésie, c’est un royaume perdu qui vit
dans un pays des mille et une nuits
La poésie, c’est le brouillard qui interroge
la merveilleuse lune entre lumière et
transparence
La poésie, c’est la récréation qui se
nourrit de nuages muets tout simplement
Poème collectif écrit par les 6e et les 5
e 9
Rencontre avec Bruno Doucey, un poète magnifique
Bruno Doucey est éditeur et poète.
Nous avons découvert son travail dans un atelier d’écriture de
Danielle.
Nous l’avons rencontré au CDI du lycée.
C’est un personnage atypique : quand nous l’avons vu, nous
avons été surpris par son apparence physique, avec ses longs
cheveux et sa longue barbe. Il portait également un chapeau et
des lunettes rondes.
Avec lui, nous avons échangé des poèmes.
Il a un caractère drôle et enthousiaste : dès qu’on lisait nos
poèmes, il s’exclamait « Oh, c’est beau, c’est magnifique ! »
Il nous a raconté qu’enfant, il a perdu des personnes proches de
lui, et il a commencé à écrire dans un carnet qu’il avait toujours
dans la poche. Il se prenait pour un Indien et construisait des
cabanes dans la forêt.
Nous avons aimé sa gentillesse, le plaisir qu’il a eu à écouter nos
poésies.
Nous le remercions.
Les 6e 9
47
Rencontre entre la classe de 6°5 et
de l’auteur claire mazard
Un moment privilégié.
Le jeudi 9 avril à 10h00 au lieu d’aller en cours d’arts plastiques comme d’habitude, nous prîmes la direction du CDI
où nous attendait l’auteur pour jeunesse : Claire Mazard. Nous étions impatients de faire sa connaissance. La
semaine précédente, notre professeur de français nous avait présenté plusieurs de ses œuvres et nous avait lu en
classe bon nombre d’extraits différents. Nous avions fait également un travail de recherche et avions préparé à l’écrit
plusieurs questions qu’il nous tardait de poser à l’auteur.
Le moment tant attendu était enfin arrivé : Claire Mazard nous accueillit au CDI en compagnie de Mme Gaudin et
de Danielle Bruel. L’écrivaine se présenta puis nous demanda si nous avions des questions à poser. Celles-ci
fusèrent : « Combien de temps vous faut-il pour écrire un roman ? », « D’où vous vient votre inspiration ? »,
« Comment trouvez-vous vos idées ? «, « Depuis quand écrivez-vous ? », « Pourquoi écrire et tout particulièrement
pour la jeunesse ? »…
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Claire Mazard nous expliqua que l’envie d’écrire lui était venue très tôt, qu’il lui fallait au minimum six mois pour
écrire une œuvre et qu’elle ne remplissait pas moins de quinze cahiers de brouillon avant de se lancer dans l’écriture
définitive. Elle précisa que son inspiration lui venait de la vie quotidienne, de rencontres, de discussions et que
lorsqu’une idée lui venait à l’esprit, elle la notait immédiatement dans un petit carnet. Elle nous expliqua également
que ses œuvres s’adressaient à la jeunesse mais aussi aux plus grands. Pour notre plus grand plaisir, elle nous en
présenta elle-même certaines d’entre elles.
Puis ce fut à son tour de nous interroger. A la question « A quoi ça pourrait bien servir d’écrire ? », Marius
Mouchard répondit : « A s’ouvrir au monde » «et Dylan Destailleurs répondit à son tour « A se rapprocher des
autres ». A la grande fierté et à la grande joie de nos deux camarades, Claire Mazard leur demanda de noter ces
deux réponses dans son petit carnet.
L’heure est vite passée, il était temps pour nous de prendre congé de Claire Mazard après l’avoir chaleureusement
remerciée pour ce moment privilégié.
La classe de 6°5
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Directeur de la publication : Jean-Paul Clément
Proviseur de la cité scolaire d’Apt
Principal Adjoint : Thierry Poulain
Coordonnateur du projet : Mireille Gaudin
Comité de rédaction :
les élèves de 6ème
4 avec Claudine Olivain
les élèves de 6ème
6 avec Claudine Olivain
les élèves de 3ème
7 avec Laetitia Sicard
les élèves de 3ème
4 avec Vincent Empereur
les élèves de 3ème
8 avec Claudine Olivain
les élèves de 4ème
1 et 5 avec Corine Tribout
les élèves de 3ème
5 avec Blandine Poulain
les élèves de 4ème
6 avec l’équipe pédagogique
les élèves de 5ème
6 avec Christine Bresquignan et Guillaume Bruna
les élèves de l’Ulis collège avec Odile Junot et Cathy Navio
les élèves de 5ème
9 et 6ème
9, et 4ème
9 avec Danièle Lermite, Juliette Plet, Marie-Aude Bodin
les élèves de la 6ème
5 avec Julien Benoît
professeur documentaliste : Mireille Gaudin
Rédaction :
Collège cité scolaire d’Apt / 104 place Charles de Gaulle / 84400 APT
Tél : 04.90.74.11.19