LES MOUVEMENTS
ARTISTIQUES AU 19 ÈME
SIÈCLE
Romantisme, Réalisme et Impressionnisme
Mouvements ROMANTISME
REALISME IMPRESSIONNISME
Périodes Fin 18ème s jusqu’en 1850
1830 à 1870 Seconde moitié du 19ème siècle.
Définitions Goût pour dramatisation,
Représentation de la réalité de manière objective : le peintre présente ce qu’il voit. Souci de "coller au vrai" à travers un travail d'expression, de structure, la stylisation. Rendre réel les scènes de la vie courante
Noter des impressions fugitives, la mobilité des phénomènes, Manière particulière de percevoir la nature, non pas comme un appareil photo, mais en mettant en avant la surprise qu’elle suscite et son rayonnement. Pas de détails, mais impression elle-même. Donc part de la sensation de l’artiste prépondérante
Particularités Exprimer par la suggestion, des sentiments intenses, mystiques ou fugitifs.
Transition entre romantisme et impressionnisme
Les repères traditionnels (ombres, contours précis, lignes arrêtées, etc.) disparaissent.
Inspirations unicité à travers les thèmes. Communion avec la nature sauvage et mystérieuses, refus de toute visée moralisante, goût pour l'irrationnel, intérêt porté à l'époque médiévale. Goût pour la dramatisation,
Révolution industrielle et méthode scientifique Paysans et gens du peuple
REJET DE L’ACADEMISME. Manière particulière de percevoir la nature, non pas comme un appareil photo, mais en mettant en avant la surprise qu’elle suscite et son rayonnement. Pas de détails, mais impression elle-même. Donc part de la sensation de l’artiste prépondérante. Les repères traditionnels (ombres, contours précis, lignes arrêtées, etc.) disparaissent. Part couleurs prépondérantes + riches et vibrantes appliquées par couches juxtaposées. Peinture à l’extérieur = couleurs vives et chatoyantes des paysages.
Exemples de peintres Delacroix, Goya
Jean-Baptiste Corot, Gustave Courbet Jean-François Millet
Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Camille Pissarro, Paul Cézanne. Edouard Manet.
Exemples de romanciers Mme de Staël, Georges Sand, Alfred de Musset
Balzac, Maupassant, Stendal, Flaubert.
Zola
Exemples de musiciens Chopin, Liszt, Schumann, Mendelssohn
Beethoven, Berlioz, Wagner Claude Debussy, Erik Satie
LE ROMANTISME est un courant artistique d'Europe occidentale apparu au cours du
XVIIIe siècle en Grande Bretagne et en Allemagne, puis au XIXème siècle en France, en Italie et en
Espagne. Ce mouvement se développe dans le sillage de la Révolution de 1789 dont l'un des acquis a été la
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.
Il se développe en France sous la Restauration (1815- 1830) et la monarchie de Juillet (1830-1848), par
réaction contre la régularité Classique jugée trop rigide et le Rationalisme philosophique des siècles
antérieurs (philosophes des Lumières et la raison). Il conteste la raison au nom de la supériorité du cœur et
de l’imagination.
Les romantiques veulent faire connaître leurs expériences personnelles et faire cesser cet aspect fictif
(faux, imaginaire et donc irréel) attribué aux poèmes et aux romans. Le romantisme explore toutes les
possibilités de l'art pour exprimer les moments forts de la vie et les tourments du cœur et de l'âme : C’est
une réaction du sentiment, des passions contre la raison, cherchant l'évasion et le plaisir dans le rêve, la
mort et le sublime.
Littérature : Victor Hugo, Alfred de Musset, Alexandre Dumas, Charles Baudelaire (France), Baryon
(Angleterre), Pouchkine (Russie)
Peinture : Delacroix, Fragonard, Ingres, Géricault, Delacroix
Musique : Berlioz, Wagner, Chopin, Liszt, Brahms
Le Romantisme est un mouvement littéraire qui laisse une large place à l'expression des sentiments et des
sensations en mettant fin aux règles strictes de la littérature classique. Il propose de jouer sur les
contrastes, les écarts, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il préconise la liberté
et le naturel en art.
DOS ET TRES DES MAYO DE GOYA : Lorsque les troupes françaises de Napoléon 1er envahissent
l'Espagne en 1807 puis prennent Madrid en 1808, Goya a déjà plus de 60 ans. Francophile, adepte de la pensée
libérale des Lumières, il espère que les Français introduiront des réformes politiques en Espagne. Cependant,
comme beaucoup d'Espagnols, il est blessé dans son orgueil et vit mal la domination française.
Le 2 mai 1808, les patriotes espagnols se soulèvent à Madrid et tuent un soldat français arraché à son
cheval. Le lieutenant général Murat décide alors d'arrêter 400 Espagnols au hasard: ils seront tous exécutés le
lendemain, le 3 mai. Ce massacre marque les esprits et est le signal de l'insurrection face à l'envahisseur, le
début du combat du peuple espagnol pour la libération de l'Espagne.
Goya n'a pas directement assisté aux événements mais il a sans aucun doute été marqué par la barbarie
de la guerre. En 1814, menacé par le pouvoir absolu qui met en prison tous ceux qui ont soutenu les Français, il veut
convaincre le nouveau Roi de sa fidélité à l'Espagne et peint le Dos de Mayo (2 mai) et leTres de Mayo (3 mai), 6 ans
après les événements.
Dans le Dos de Mayo (voir tableau ci-dessous), Goya peint une mêlée chaotique : on ne comprend pas qui tue
qui, ni pourquoi ! Les visages des hommes expriment la sauvagerie, leurs regards sont ceux de bêtes.
Paradoxalement, seuls les yeux des chevaux expriment un peu d'humanité. Ainsi le chaos domine le tableau,
autant par la forme que par le fond. La composition est marquée par le désordre : au centre la tache rouge sang
du mamelouk (soldats musulmans ralliés à Napoléon après la campagne d’Egypte et très présent en Espagne pendant
l’occupation) supplicié, un poignard espagnol et un poignard français sont dirigés vers lui.
Dans le Tres de Mayo (voir tableau suivant), Goya se place du côté des martyrs, des fusillés pris au
hasard. Seules les victimes innocentes sont reconnaissables en tant qu'être humain face à la mort : chacun a
une gestuelle propre qui le différencie. Au contraire, les soldats du peloton d'exécution sont de dos,
identiques, telles des machines à tuer: ils expriment la marche inéluctable vers la mort. Au centre, la figure
christ, bras en croix, stigmates au creux des mains, concentre la lumière. A l'arrière-plan, l'Espagne est
plongée dans le noir, symbolisant l’occupation française.
« Le 2 mai 1808 ou Dos de Mayo » Goya en 1814, "perpétuant" les exploits les plus notables et héroïques de l'insurrection glorieuse contre le Tyran de l'Europe
Napoléon 1er.
Au premier plan à gauche, la tête renversée, presque coupée du soldat français est le symbole de la violence de l'évènement.
Toujours représentée, dans la peinture d'histoire, pour glorifier les vainqueurs, la guerre l'est ici pour exprimer sa brutalité. A la moitié de sa carrière, Goya donne
un nouveau sens à la peinture d'histoire : il peint moins un fait qu'un mythe.
Goya utilise des couches de peinture très fines unifiées par une préparation de terre rouge appliquée en fond.
T R E S D E M A Y O 1 8 0 8 D E G O Y A
LE RÉALISME
Le souci d'exactitude dans l'interprétation de la nature,
de la situation accuse des préoccupations réalistes qui
grandissent à mesure qu'on avance dans le XIXe siècle.
Les arts aussi bien que la littérature tendent de plus en
plus vers la vérité, fût-elle laide.
T I V O L I , L E S J A R D I N S D E L A V I L L A D ’ E S T E D E J - B C O R O T
Jean-Baptiste Camille Corot : 1796-1875
LA PAIE D ES MOIS S ONNEURS
( LHERMIT T E )
L’atelier du peintre , Allégorie réelle de Gustave Courbet
Tableau de 6m sur 3m, Au milieu de la toile, l’artiste se reculant orgueilleusement du chevalet pour juger de son esquisse. A quelque distance un
modèle, à côté de Courbet un petit paysan, admiratif ; A sa droite, selon l’auteur ce qui vivent de la vie une femme du monde, donnant le bras à son
mari, visitant l’atelier ; des poètes, des musiciens, des amoureux parlent.
A gauche du peintre ce qui vivent de la mort : exploiteurs et exploités un mendiant, un prêtre, une femme du peuple, un croque-mort, un braconnier,
un marchand, un ouvrier, un chinois…
L’IMPRESSIONNISME : Ecole de peinture française qui apparaît à la fin du XIXème siècle. C’est
une peinture plus contemporaine et plus rapide dans une période où les progrès se multiplient à une vitesse folle.
L'impressionnisme est notamment caractérisé par une tendance à noter les impressions éphémères, ou des détails
plutôt que l'aspect stable des choses. C’est un art réaliste en rupture avec le pouvoir politique de Napoléon III, avec
le style à la mode à l’époque : dit académique.
Quelques exemples :
Politique : la plupart des peintres réalistes ou naturalistes sont républicains et opposants au coup d'Etat de
Napoléon III.
Esthétique : ils détestent les "grandes machines" historiques ou mythologiques des peintres académiques, et
souhaitent exprimer les beautés simples de la nature, la vie de leurs contemporains les plus humbles, le peuple, les
ouvriers.
Sociologique : les nouveaux venus sont issus de milieux populaires et ne sont plus liés à la noblesse au pouvoir
Géographique : ils sont en quête de sites préservés de la révolution industrielle (Barbizon, Normandie, la Provence de
Cézanne)
L’impressionnisme donne une vision propre à chaque peintre d’un même site ou autre en tenant compte des
sentiments personnels de l’auteur, de la lumière naturelle, des éléments du paysage (vent, saison…).
Exemples : « La grenouillère »de Renoir, « Le déjeuner sur l’herbe » de Manet, « Impression soleil levant » de
Monnet, »La repasseuse »de Degas, « Pommes châtaigniers et faïence sur une table » de Pissarro, « Montagne Ste
Victoire vue de Bellevue » de Cézanne, « Le calvaire de la côte de Grâce Honfleur » de Corot.
LE D ÉJEUNER S UR L ’HERBE D ’ED OUARD MANET
I M P R E S S I O N S O L E I L L E V A N T D E C L A U D E M O N E T
Les Nymphéas de Claude Monet