Transcript

Volca

n le

May

on

Carte 2 : Des volcans attractifs

Figure 1 : Représentation multidimensionnelle de l'impactdes catastrophes naturelles sur l'Asie du Sud-Est

0 100 200

Kilomètres

2006, 2011 (Bulusan)1993, 2006 (Mayon)

1991, 1992 (Pinatubo)

Variation (en %) de la population situées à moins

de 20 km d'un volcan (1990 à 2010)

0 100 200

Kilomètres

0 100 200

Kilomètres

Iraya

Babuyan claro

Camiguinde Babuyanes

Taal

Laguna Volc Field

Iriga

Canlaon

Hibok-Hibok

CalayoRagang

ParkerBud Dajo

Biliran

Proportion de mort par

aléas naturels

(1972-2011)

19 cyclones

1984

1991

20042006

2012

1976

2679 mortsCycloneThelma

Cyclone WinnieCyclone Durian

De Juin àDécembre

Éruption du Pinatubo

640 morts60 000 personnesdéplacées

12 Juin 6083 morts19 millions $de dommage

1593 morts14,6 millions $de dommage

4 Novembre

27 - 30 Novembre 1805 morts13,5 millions $de dommage

43 morts

25 Novembre - 5 Décembre

5 Février

6 Août

Séismegolfe

de Moro

Séisme de

Negros et

de Cebu

6000 morts

Catastrophes majeures aux Philippines

Foss

e de

Man

ille

0 350 m Octobre 2007

0 350 m Novembre 2005

Capitale : ManillePop. (2012) :103 775 000 hab.Densité :348 hab./km²IDH (2011) : 0,644

Capitale : ManillePop. (2012) :103 775 000 hab.Densité :348 hab./km²IDH (2011) : 0,644

Nombre d’habitants

IDH< 0,5Entre 0,5 et 0,6

Entre 0,6 et 0,7> 0,7

100 000 00050 000 0005 000 000

0,0001

0,001

0,001

0,01

0,01

0,1

0,1

1

1

10

10

100

100

1000

1000 10000(Nombre de morts par an)

(Nombre de morts par millions d’habitants par an)IndonésiePhilippines

Taïwan

Thaïlande

Micronésie

MalaisieHong Kong

Brunei

Myanmar

Papouasie

Timor

Bangladesh

Vietnam

Cambodge

Laos

Carte 3 : Indice d'expositionphysique à l'aléa cyclonique

Figure 2 : Évolution d’un laharà Padang (Mayon)

Région Ville TCUM PGA IRS

Bulacan San Jose Del Monte 196 3.73591 6.84514Cavite Bacoor 147 3.86285 5.36536Cavite Dasmarinas 280 3.89224 16.5751Rizal Antipolo 189 3.78638 10.7379

Davao Del Sur Davao City 59 3.72574 6.09508

Vill

es à

moi

ns d

e 20

km

de

Man

ille

PGA : Peak Ground Acceleration3,2 ≤ PGA

Manille

Bulacan

Rizal

Cavite

VolcanismeVolcanisme

Mouvement de masse

Mouvement de masse

La Philippines dans l’Asie du Sud-Est.La Philippines dans l’Asie du Sud-Est.

Les chiffres-clefsdes Philippines

Note : la période des données EMDAT s’étend de 1972 à 2011, et les risques pris en compte sont :Séismes, éruption volcanique, inondations, feux de forêt, mouvement de masse(sec et humide), cyclone et les températuresextrêmes.

Carte 1 : Indice de Risque Global sur l'Asie du Sud-Est

CyclonesCyclones

SéismesSéismes

plus de 400

300-400

200-300

100-200

0-100

6 - 18,8

1,4 - 6

0,5 - 1,4

0,1 - 0,5

0 - 0,1

Inondations

Thelma, 1991Trajectoire cyclonique (1848-2011)

Contour des Philippines non déformé

Yann VISSEROT & Julien LAMBERTI 2012 Yann VISSEROT & Julien LAMBERTI 2012

Situées sur la ceinture de feu du

Pacifique, les Philippines sont fortement exposées aux aléas géologiques. La position tropicale de

ce pays en fait une région impactée par les aléas cycloniques. L’application d’indicateurs nous montre sa fragilité face au risque naturels.

Fosse de Java

Fosse des Philippines

Des indices pour comprendre

Cet indice a été construit d’après les travaux menés par Leone et al. (SIG RINAMED, CARAIBSAT). Il reprend la formule classique du risque, à savoir [aléa*enjeux*vulnérabilité]. Cet indicateur permet d’avoir une vision d’ensemble de l’Asie du Sud-Est et comparer l’exposition face aux risques de différents pays. Avec un IRG de 4.15, les Philippines font parties des pays les plus exposés du cadre d’étude.

Formule de l’indicateur : [(FAC/FACmax)*(DP/DPmax)*(InvIDH/InvIDHmax)]*100

En utilisant une autre manière de représenter l’impact des catastrophes na-turelles sur les pays, les résultats peuvent être différents. En s’inspirant des tra-vaux de Peduzzi en 2009, l’exposition aux risques peut être représentée sous forme de graphique multidimensionnel, en choisissant comme variable le nombre de victimes imputables aux catastrophes (Figure 1). Ici encore, les va-riables sont pondérées par le maximum observé sur l’ensemble des pays concernés.Avec cette nouvelle représentation, les Philippines restent un des pays les plus exposés mais les résultats sont différents pour de nombreux pays, notamment Hong Kong et l’Indonésie.

Construction de l’indice de risque global - IRG (carte 1) :

Les cyclones sont les risques les plus re douté aux Philippines, causant plus de 26000 morts en 39 ans (quasiment 30000 si on ajoute les inondations). Même si le nord du pays reste la partie la plus exposée à l’aléa (Carte 3), les cyclones peuvent frapper partout (hormis l’île de Mindanao, au sud,qui n’a pas été touché pendant la période d’observation (1848-2011)). En calculant l’indice d’exposition physique à cet aléa (Peduzzi,

2009), la région de Manille est la plus exposée à cause du grand

nombre d’enjeux.

Construction de l’indice :[(NbTrajectoire/NbTrajectoireMax)*(Pop/PopMax)*100]

Ici les enjeux et la vulnérabilité sont confondues. Seules les trajectoires des cyclones sont prises en compte (vent supérieur à 118 km/h sur l’échelle de Saffir Simpson). Le maillage est de 0,25°. La carte ne représente pas les tempêtes tropicales qui sont pourtant très dom-mageables (Winnie 2004).

D e par sa p o s i t i o n géologique, les Philippines sont très exposées au risque sismique, notamment les zones urbaines. La carte en anamorphose met en évidence le grand nombre d’enjeux humains sur la métropole de Manille (Carte 4). Cette fragi-lité urbaine dans cette zone est également souli-gnée par l’indice de risque sismique (Leone et Dey-mier, 2012). Après avoir calculé cet indicateur sur l’ensemble des villes de plus de 1000 habitants, on peut extraire classification des cinq villes de plus de 100 000 habitants les plus exposées (Tableau 2)

Indice d’exposition à l’aléa sismique : [(Pop_dans_Aléa) / (Surface_Aléa)]

Carte 4 : Expositionde la métropole

de Manilleau séisme

Tableau 2 : Classification des villes à risques

(Représentation de l’indice en anamorphose)

La fertilité des terres peut expliquer

cet attrait pour ces zones à risques. En l’an 2000, 9 vol-

cans actifs présentent un pourcen-tage de terre agricole supérieur à la

moyenne du pays dans un rayon de 20 km (32% de la surface du pays sont des terres agricoles en l’an

2000) (Figure 3).

SOURCE

Aléa sismique : GSHAP, 1999Population 2012 : census.gov, 2012IDH: PNUD/ONU, 2011Population 2008 :landscan/ORNL, 2008Population1990 :GRUMPv.1/SEDAC, 2011Limite administrative :GADM v2.0, 2012Localisation volcan :GVP/SI & NGDC, 2012BD catnat : EMDAT/CRED, 2012Ville : GPW3/SEDAC, 2011Surface agricole : LUGE, 2008Dommages, victimes : reliefweb.int

BIBLIOGRAPHIE

P. Peduzzi et al. - Assessing global exposure and vulnerability towards natural hazards, 2009Leone et Deymier - Consitution d’indicateurs géographiques de risques naturels, 2012Leone et Gaillard - Implications territoriales de l’éruption du Mont Pi-natubo pour la minorité autochtone aeta. Cas des bassins-versants des

rivières Pasig et Sacobia(provinces de Pampanga et Tarlac, Philip-pines).

Ramankutty et al. - Global Agricultural Lands In 2000, 2008

Cyclone Elena

Les Philippines comptent une vingtaine de volcans actifs ayant eu une éruption historique. Ces volcans sont répartis sur tout le pays, à l’arrière des différentes zones de subduction (fosse des Philippines, fosse de Manille). Bien que très impressionnantes, les éruptions ne font pas autant de victimes que les cyclones ou les séismes.

Cependant, les risques induits (glissements de terrain, lahars,…) ont un impact considérable sur la vie locale (Leone et Gaillard, 2000). L’impact des lahars est considérable (Pinatubo en 1991) et peuvent prolonger la crise des années après l’éruption.

L’analyse diachronique (Figure 2) sur un quartier de la ville de Padang met en évidence le pouvoir destructif des lahars. Ces der-niers suivent les talwegs mettant en péril les terrasses agricoles fortement anthropisées. Suite à l’éruption du Mayon en 2006, de nombreux lahars se sont écoulés sur les flancs du volcan, parfois jusqu’à la mer (à l’Ouest du volcan).

Malgré ce risque potentiel, les volcans restent attractifs pour les populations (Carte 2) et pour l’agriculture. Sur les îles prin-cipales du pays, la population n’a cessé de croître lors des 20 dernières années autour de 8 volcans.

Figu

re 3

: L

es z

ones

agr

icole

sau

tour

des

vol

cans

Iriga 57.2243Parker 56.3194Mayon 53.7081Calayo 47.4476Biliran 44.1882Bulusan 41.155BudDajo 38.2901Canlaon 38.0554

Taal 32.6763Pinatubo 31.1955

LagunaVolc Field 29.0737Ragang 25.0749

BabuyanClaro 11.8998Smith Volcano 11.8998

10.9912Camiguin de Babuyanes 10.4854

DidicasIraya

Nom du volcan Terre agricole (%)

00

Hibok-Hibok

Goo

gle

earth

Goo

gle

earth

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