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Les stratégies « Business »
Cours de management stratégique – MSG 2
------------Module 3
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I. Les facteurs de performanced’une activité
B. L’accumulationd’expérience La position
de leader
La maîtrise du temps
C. L’approche parles
compétences
A. La maîtrise du cycle de vie
FACTEURS DE PERFORMANCEDANS UN DAS
Les facteurs de performances dépendent souvent du secteur d’activité
Les connaître permet de mieux structurer le diagnostic et d’orienter la prise de décision stratégique
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I.A : La courbe de cycle de vie :1. la relation volume des vente/temps
I. Les facteurs de performance d’une activité
Utilisateurs / acheteurs
Émergence Croissance Maturité Déclin
Conditions concurrentielles
Peu nombreux
Précurseurs
Plus nombreux
Sélectivité des achats
Saturation de la demande.Achats de
remplacement
AbandonUtilisation de
substituts
Peu nombreux
Innovateurs
Nombreuses entrées
Bataille pour les parts de
marchésOffres
indifférenciées
Beaucoup de concurrents
Réduction des prix
Disparition des plus faibles
Bataille pour les parts de
marchéDifficultés de croissanceAccent sur
l’efficience et les coûts
Sortie de quelques
concurrentsDistribution
sélective
Tx decroissance
< 10%
Tx decroissance
>> 10%Tx de
croissance< 10%
Tx decroissance
négatif
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I.A. : La courbe du cycle de vie :2. les implications stratégiques
I. Les facteurs de performance d’une activité
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I.A. : La courbe du cycle de vie :3. Agir sur le cycle de vie
I. Les facteurs de performance d’une activité
Émergence Croissance Maturité Déclin
4. Seconde jeunesse
1. Raccourcir la phase
d’introduction
2. Raccourcir la phase
d’introduction
5. Retarder le déclin
3. Allonger la phase de maturité
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I.B. : La courbe d’expérience1. Représentation
I. Les facteurs de performance d’une activité
Co
ût
un
ita
ire
Production cumulée
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Conditions de vérifications : Raisonnement en volume cumulé : l’expérience croit même si la production annuelle stagne ou
diminue L’effet ne joue que sur les coûts sur lequel l’entreprise joue un rôle direct : production, distribution,
etc. Côuts en monnaie constante Effet d’expérience plus conséquent au début quand l’accumulation de production est plus
conséquente S’applique à une technologie précise. Un changement de technologie changement de courbe
d’expérience Causes de l’expérience :
L’effet d’apprentissage : Amélioration de l’expertise individuelle Amélioration des procédés de fabrication et des processus administratifs Simplification des produits
Les économies d’échelles : réduction du coût unitaire (investissements ne croissent pas de manières proportionnelles)
Etalement des charges fixes sur des quantités produits plus importantes Diminution des frais variables unitaires du fait du recours à de meilleurs procédés permis par la taille des
installations L’effet d’innovation :
Innovation permet de produire à moindre coûts. (Si innovation importante : on change de courbe d’apprentissage
I. Les facteurs de performance d’une activité
I.B. : La courbe d’expérience2. Implications
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Dans les domaines d’activités où les entreprises utilisent les mêmes technologies de productions, l’entreprise qui possède la production cumulée la plus élevée, c’est à dire en pratique la part de marché la plus élevée, possède un avantage concurrentiel en terme de coûts.
L’entreprise qui souhaite se développer doit descendre la courbe d’expérience plus rapidement que ses concurrents
L’acquisition de l’expérience implique une augmentation de la part de marché qui reposera sur une politique de prix aggressive, elle-même anticipant souvent la baisse des côuts.
Limites : l’intérêt de la courbe d’expérience est réduit notamment lorsque :
La valeur ajoutée dans le produit est réduite L’innovation technologique est rapide Un concurrent dispose d’avantages déconnectés de la courbe
d’expérience : (approvisonnements à bas prix, brevets, etc.) Les expériences peuvent être partagées entre plusieurs entreprises.
I. Les facteurs de performance d’une activité
I.B. : La courbe d’expérience3. Conséquences et limites
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Le management stratégique est organisé autour de 2 pôles principaux : L’organisation Son environnement.
L’analyse des liens entre l’organisation et son environnement passe par l’analyse des compétences et ressources de l’entreprise pour pouvoir appréhender sa capacité stratégique.
Les compétences et ressources peuvent être différentes selon le DAS Définitions :
Compétence : aptitude, individuelle ou collective, à réaliser certaines tâches (savoir-faire, routines, comportements, etc.) en mobilisant les ressources disponibles.
Ressources : actifs mobilisés et transformés par l’entreprise (hommes, capitaux, temps, marques, brevets, etc.).
Capacité stratégique : Pouvoir dont dispose ou non l’organisation pour déployer ses ressources et compétences en une stratégie donnée dans un environnement donné.
I.C : L’approche par les compétences1. Définition
I. Les facteurs de performance d’une activité
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RESSOURCES
COMPÉTENCES
Identiques à celles de concurrents ou faciles
à imiter
Meilleures que celles des concurrents ou difficiles à imiter*
* Permettent de surpasser les concurrents ou de générer un supplément incontestable de valeur
Ressources nécessaires
Compétences seuil
Ressourcesuniques
Compétences fondamentales
Ressources nécessaires + compétences seuil = FCS.
Ressources uniques + compétences fondamentales = AC potentiels
I.C : L’approche par les compétencesB. Hiérarchisation des compétences
I. Les facteurs de performance d’une activité
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Audit des ressources
Compétences
Dans chacune des fonctions Dans le lien entre les fonctions
Certaines compétences sont des
Compétences fondamentales
Pour distancer les concurrents Pour créer des opportunités
Évaluation de l’équilibre
Ressources Compétences
Compréhension de la capacité stratégique
Comparaisons
Historique Normes de l’industrie Étalonnage
Rigidités
Résistance au changement
Synthèse des points essentiels
Analyse SWOT Facteurs clefs de succès
I.C : L’approche par les compétences4. Démarche
I. Les facteurs de performance d’une activité
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L’audit des ressources vise à recenser et classer l’ensemble des ressources dont dispose ou peut disposer un domaine d’activité stratégique.
4 types de ressources (rappel !) : les ressources physiques les ressources humaines les ressources financières les ressources intangibles ou immatérielles
Les ressources uniques seront alors les ressources générant un avantage concurrentiel et difficiles à imiter ou à s’approprier pour les concurrents.
I.C : L’approche par les compétences :5. L’audit des ressources
I. Les facteurs de performance d’une activité
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L’identification et l’analyse des compétences peut être organisée en deux étapes distinctes :
La mise en lumière des compétences fondamentales et de leurs liens (cf. point I.C.7)
L’analyse des sources des compétences (cf. point I.C.8) la réduction des coûts le surcroît de valeur la gestion des interdépendances
I.C : L’approche par les compétences6. L’analyse des compétences
I. Les facteurs de performance d’une activité
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Les compétences fondamentales sont les compétences sur lesquelles repose l’avantage concurrentiel de l’organisation.
Pour donner lieu à un avantage concurrentiel, les compétences doivent remplir les six caractéristiques suivantes :
apporter de la valeur ajoutée par rapport aux concurrents être rares être non-imitables avoir une longévité relativement importante être non-substituables être appropriées par l’organisation (et non par ses membres
uniquement)
I. L’approche par les compétences7. La mise en lumière des compétences fondamentales (1/2)
I. Les facteurs de performance d’une activité
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L’identification des compétences fondamentales s’effectue par la recherche des causes du succès.
Elle peut être structurée en hiérarchisant les raisons de la réussite :
Pourquoi vendons-nous plus que nos concurrents ? ‘ parce que nous sommes moins chers’ ‘ parce que nos produits sont plus fiables’
Pourquoi nos produits sont-ils plus fiables ? ‘ parce que nous utilisons des matières premières de meilleure qualité’ ‘ parce que nos ingénieurs sont très attentifs à la qualité ’
Pourquoi nos ingénieurs sont-ils très attentifs à la qualité ? ‘ parce que nous avons un système de formation très performant’ ‘ parce que nous recrutons les meilleurs’
Pourquoi recrutons-nous les meilleurs ingénieurs ? ‘ parce que nous avons une compétence distinctive dans le recrutement
et une très bonne connaissance des formations’
Facteurs primaires de succès
Facteurs secondaires de succès
Facteurs tertiaires de succès
Compétence fondamentale
I.C : L’approche par les compétences7. La mise en lumière des compétences fondamentales (2/2)
I. Les facteurs de performance d’une activité
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Les coûts L’efficience, c’est à dire le niveau de ressources nécessaire à l’obtention
d’une valeur donnée, peut naître de quatre éléments distincts : les économies d’échelle l’expérience les coûts d’approvisionnement l’innovation
Les compétences liées au développement d’économies d’échelle (monétaires ou réelles) sont essentiellement des compétences de gestion : capacité à mobiliser des capitaux, capacité à nouer des relations commerciales optimales, etc.
Les compétences sous-tendant l’effet d’expérience sont principalement liées à la capacité de l’entreprise à rendre tacites les connaissances implicites et à organiser le transfert des savoirs.
Les compétences liées à la réduction des coûts d’approvisionnement sont souvent issues d’un excellent savoir-faire commercial.
Les compétences liées au renouvellement de l’innovation sont des compétences de gestion pour les innovations de processus, plus souvent des compétences technologiques et/ou commerciales pour les innovations de produit.
I.C : L’approche par les compétences8. Les sources potentielles des compétences (1/2)
I. Les facteurs de performance d’une activité
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Le surcroît de valeur La deuxième source de compétence fondamentale réside dans l’analyse de la valeur
des produits, c’est à dire dans l’efficacité : niveau de valeur qui peut être obtenu à partir d’un niveau de ressources donné
Les compétences liées à l’efficacité sont principalement de trois ordres : le marketing amont et l’analyse socio-économique les compétences technologiques (fonctionnalités, design, …) le marketing aval (communication, services, …)
La gestion des interdépendances La troisième source potentielle de compétences fondamentales (dont sont issus les
avantages concurrentiels) réside dans les liens existant entre les différentes fonctions de l’organisation.
Les exemples les plus frappants sont souvent des désavantages concurrentiels : la mauvaise coordination des équipes de production et des équipes commerciales peut entraîner de graves dysfonctionnements.
Ces compétences peuvent prendre plusieurs formes : capacité à coordonner les efforts des différentes fonctions de l’entreprise avoir une vision systémique de l’organisation dans son ensemble maîtriser l’organisation en projets et les structures transversales etc.
I.C : L’approche par les compétences8. Les sources potentielles des compétences (2/2)
I. Les facteurs de performance d’une activité
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La notion de compétence est extrêmement volatile et relative. Il faut donc, pour distinguer les compétences fondamentales et les développer, les comparer à un certain nombre de normes :
Normes sectorielles Normes concurrentielles Normes financières Normes historiques, etc.
Différentes analyses comparatives peuvent être mobilisées : l’analyse historique vise à évaluer l’évolution des compétences de
l’entreprise au regard de l’évolution de la performance l’analyse sectorielle vise à comparer les pratiques et résultats de
l’entreprise avec les normes du secteur le ‘benchmarking’ consiste à comparer les compétences de l’organisation
avec le meilleur niveau constaté l’analyse financière peut être un outil mettant en lumière les
dysfonctionnements ou au contraire les bons résultats de certaines fonctions
I.C : L’approche par les compétences9. L’analyse comparative
I. Les facteurs de performance d’une activité
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La stratégie de volume (ou de domination par les coûts) revient à rechercher le coût le plus bas pour pouvoir vendre les quantités les plus importantes possibles
II.A Les stratégies génériques1. La stratégie de volume
II. Les stratégies business
Caractéristiques Implications organisationnelles
Risques
Recherche permanente de coûts faibles Investissements importants en production de masse Simplicité des processus de fabrication Effet d'expérience Économies d'échelle Communication de masse Distribution très large Internationalisation
Définition claire des responsabilités Direction par objectifs Objectifs quantitatifs précis Contrôle de gestion très développé et orienté vers la surveillance des coûts Analyse de la valeur et audit des coûts fréquents
Saturation du marché Obsolescence de l'outil de production Perte de l'avantage concurrentiel du fait du progrès technique des concurrents Concurrence de pays à coût de main-d'œuvre plus faible Perte de la capacité d'innovation technologique du fait de l'obsession des coûts Pouvoir de négociation des distributeurs
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II.A Les stratégies génériques1. La stratégie de volume : ne pas la confondre avec un programme de réduction des coûts
II. Les stratégies business
Stratégie de domination globalepar les coûts
Action de réduction des coûts
Ne concerne que certaines entreprises
Concerne toutes les entreprises
Stratégie générique Action ponctuelle Recherche permanente de réduction des coûts
Apparaît surtout en période de crise
Les baisses de coûts sont répercutées sur les prix de vente
Les baisses de coûts permettent de reconstituer les marges
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II.A Les stratégies génériques1. La stratégie de différentiation
II. Les stratégies business
Facteurs de différenciation Illustrations Fiabilité technique du produit Facom, outillage garanti à vie
Service (avant, pendant, après la vente) Darty, communication axée sur le service après-vente La CAMIF, en vente par correspondance
Esthétique des produits Bang & Olufsen, appareils Hi-Fi
Circuit de distribution Clément, biscottes distribuées en boulangerie exclusivement
Mode de vente Éditions Atlas, CD vendus dans les bureaux de tabac
Marque Cacharel, textile, parfum
Conditionnement Lactel, lait en bouteille plastique
Innovation technologique Sony en Hi-Fi
Qualité, hygiène des produits etc.
Fauchon, traiteur.
Elle vise a offrir au client quelque chose qui est ressenti comme unique par l’ensemble du sectuer. Le but est de tenter de constituer un monopole, aucun concurrent n’arrivant à imiter l’entreprise, et à fidéliser de ce
fait les clients. L’important est le différentiel de prix. (arbitrage coût de la différentiation et perception durable de la valeur du produit)
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II.A Les stratégies génériques2. La stratégie de différentiation : implications
II. Les stratégies business
Caractéristiques Implications organisationnelles
Risques
Intuition et créativité Capacités d'innovation Capacités commerciales Circuit de distribution associé et coopératif Image de marque forte
Coordination importante des activités R&D et marketing Capacité d'attirer et de retenir les compétences clés Structure souple Animation orientée vers des objectifs qualitatifs
Incapacité à limiter le surcoût du à la différenciation Imitation par des concurrents situés dans des pays à coûts faibles Banalisation du facteur de différenciation Perte d'intérêt du facteur de différenciation aux yeux des consommateurs
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II.B Les stratégies de Porter1. Définition
II. Les stratégies business
Avantage stratégique
Le caractère unique du produit est perçu
par la clientèle
La situation de la firme se caractérise par des coûts faibles
Cible stratégique
Le secteur tout entier Différenciation
Domination au niveau des coûts
Un segment particulier Concentration/focalisation
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II.B Les stratégies de Porter2. Implication de la stratégie de concentration
II. Les stratégies business
Caractéristiques Implications organisationnelles
Risques
Concentration sur un groupe de clients, un segment de gamme, un marché géographique Service particulier fourni à la cible Parts de marché limitées
Structure orientée vers la cible Culture de service Souplesse interne pour satisfaire les clients Capacité d'adaptation des produits au besoin des clients
La cible est trop petite pour être rentable Les firmes dominantes attaquent la cible stratégique Les coûts du service deviennent prohibitifs Les attentes de la cible se banalisent Un concurrent segmente la cible visée