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ogibiehimateutilt,

LIBRAIRIE VICTOR LEMASLE,

téressantes, pour l'an 6 de la Répu-inique Française (1797 et 1798, an vul-gaire), par J. P. L Beyerlé. A Paris, chez l'auteiir et Mlle Durand, 1708,

parties en 1 vol in -18, RELIURE Kti-

C1ENNE, 'MAROQUIN BOUGE, pet. dent. sur les plats, clos orné, dent. int, te. dorées (b.

120 fr. Bel exemplaire de cet almanach,rare et re-

cherché. •

24822 ALMANACH. Etrennes aux amis du Dix-Huit, ou almanach peur l'an de grâce 1798. Paris, Imp. des Théophilan-tropes, An V11, in-18, de,ini-rel. bradel brun, non. rog. (b. . 2O fr.

Avec un beau et curieux frontispice gravé: Mahomet-Théophilarztrope.

24823 ALMANACH DES GENS DE BIEN, pour l'année 1797. Paris, s. d., in-18, demi-rel., bradel rouge, non rog. (b. a.).

12 fr. Avec frontispice gravé : la République

LE MÎME, rel. pl. percal. rouge. 12 fr.

24824 ALMANACH DES GENS DE BIEN, covtt(ma11t de - anecdotes sur des per-sonnages qui se sont rendus fameux dans notre révolution; un précis histo-rique de l'année 1796; la liste des membres de la Convention nationale, qui ont voté la mort, de Jouis XVI; le génie, aventure extraordinaire; des pré-dictions pour tous les mois de l'année, etc., etc.. Paris (1797), in-18, demi-rel. bradel rouge, 000 rogné (b. a.). 12 fr.

Avec frontispice gravé : Attaque du Camp de Grenelle par les Entants perdus de Drouet.

2425 ALMANACH DES HONNÊTES GENS de 97, contenant un Tableau de l'Anarchie, suivi de, plusieurs histoires qui ne sont pas . des Contes, et de plu-sieurs Contes, qui sont des Histoires des diverses Prophéties anciennes et mo-dernes, du Thermomètre du jour, de nouvelles de l'autre Monde, etc., etc., etc., par P. Salles. Paris, 1797, in-18, de,rni-rel. bradel rouge, non rogné (b. a.).

12 fr. Avec curieux frontispiCe, gravé.

24826 ALMANACH DES GENS DE BIEN pour l'année bissextile 1',"96. Contenant des observations histOriques sur le Ca-lendrier; tala précis des évènements ar-rivés depuis le 6 septembre 1795, kW 20 fructidor an 3,' jusqu'au 28 octobre 1795, an 5 brumaire an 4'. Zéphire, les girouettes et les vents, fable, etc... Pa- ris, s. d.. rel. pl. percal. rouge, non rog. (b. a.). 8 fr.

24827 ALMANACH. — Almanac royaliste pour (*année 1795, troisième du règne de Louis XVII. Dédié a Monsieur. Ré-gent de France, à Mgr Comte d'Akois, Lieutenant-Général du Royaume, aux Armées Catholiques et Royales de la Vendé,e et de la Bretagne, et é tous Français qui ont le désir de combat

QUAI MALAQUAIS, PAEIS

sous leurs drapeaux. A Nantes, in 8 de 8 et 56 pag., 11,ir (b. a.). 55 fr.

ALmANACU 11,111E imprime à LondrcH et publié pat- le comte de Puisaye, conynant.

• des éphémérides et des chansons royali›tes, des proclamations aux Vendéens et le Les-tament de Louis XVI.

Artué,es Catholiques et Royales tue et de la Bretagne, et à tous

rrançais qui ont le désir de combat

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248

PREF ACE.

• BRAVES BRETONS, bons Chrétiens, bons Sujets, bons Parents, bons Amis, vous ne pouvez pas être Républi-cains François, car un Républicain Franeois n'cft rien de tout cela.

Ecoutez-moi, je ne vous dirai que des vérités ; des -vérités dont vous êtes témoins. Je ne vous les dirai pas toutes, car il y auroit trop à dire,

Louis XVI aimoit fon peuple.. Lifez fon Tercament, fait au moment de mourir, dans un terris oui l'on ne veut tromper perfonne, Sr vous y apprendrez combien il vous aimoit.

Il vouloit vous rendre heureux, bc c'eft pour y parvenir qu'il vous avoit ditde choifir parmi vous des hommes pour ai repréfenter vos befoins, & lui confeiller la meilleure

_..niere d'y pourvoir.

Eh ! bien, ce font ces mêmes gens que vous lui avez en-. :noyés, qui lui ont ôq um Trône, dont fa famille jouit oit de-puis tant de tièdes, &qui lui ont fait couper le cou comme à un malfaiteur, parcequ'il a mieux aimé fe livrer entre leurs mains, 'que d'ordonner à fes foldats de tirer fur eux.

Ce ne font pas les députés de la Nobleffe, ni du clergé, qui ont commis ce crime inoui : ce font ceux du peuple de petits Avocats, de miférables Procureurs, d'ignorons Médecins, des gens que vous inéprifiez & qui ne vivoient qu'en vous pillant.

Ils ont cbmmencé à crier contre des abus ; comme fi le monde pouvoit exifter fans abus ; comme fi un champ pouvoit toujours être fans mauvaifes herbes. ils ont dit d'abord que ces abus étàient parmi la NobleiTe & le Clergé, & qu'il ne falloir plus ni Nobleffe ni Clergé : comme fi l'on difoit qu'il ne faut plus de bled parcequ'il y a de niauvaifes herbes dans le bled. Enfi2,ite ils ont mati-ocré

chailé tous les bons prêtres, tous ceux qui annulent piteux ttL guillotinés ou mourir de faim, pie de rezior,c::::

A 2,

Dieu. Mais ils ont confervé & favorifé Ies nnav ais, ceux qui vivoient dans le libertinage, qui époufoient leurs conoubines, & qui applaudiffo-ient à toutes leurs im-piétés. Ils en ont fait de marne avec la Nobieffe : ils ont protégé les médians .& forcé les bons à s'enfuir : ils ont brûlé leurs châteaux, & Te font emparés de leurs biens ils ont cruprifonne leurs femmes & leurs enfans, & puis ils leur ont fait un came de s'être enfuis.

Ils détruifoient le Clergé & la Noblele pour aboliteplus facilement la Religion & la Monarchie. C'efl ce qu'ils o'fit fait bientôt. lls ont pillé les vat-es facrés, les calices, les reliquaires : ils ont brifé les croix & les autels : ils ont fouetté les religiieufes hofpitalieres. Ils ont vendu- les égides ; ils ont défendu la meffe : -ils ont careffé les Juifs,. parcequ'ils avoient crucifié jefies-Chriji : ils ont fupprimé 1. priere, les fêtes, les Dimanches même. On les a vu condamner à mort des gens qui n'étoient coupables à leurs yeux, que d'avoir fait le ligne de la croix.

Ils ont dit & enfeigné qu'il n'y avoit pas de Dieu. S'appercevant enfuite que le peupleavoit horreur de ce blafpfrème, ils ont pris une fille publique, ils en ont fait une Divinité qu'ils ont appelle la Raifon ; ils Pont menée en triomphe dans la cathédrale de Paris. Là, -ils fe font pro-ternes devant elle en dérifion de la religion, & ont rendu ,ainfi les François, des Payens & des Idolatres.

Après avoir profcrit jufqu'au nom de Dieu, ils ont afliégé le Roi dans fon Palais ; ils lui ont fait toutes fortes d'outrages ; ils l'ont détrôné, emprifonné; jugé & condam4lê à mort pour avoir refufé conftamment' de figuier tout ce qu'ils venoient de faire contre la religion. Ils ont jette la Reine dans un cachot, &- l'ont fait enfuite conduire. au fupplice dans un tombereau, ainfi que la Prineafe betb, la plus vertueufe & la plus fainte de toutes les Fran-çoifes, à laquelle ils n'ont pu reprocher que d'avoir aimé ibn frçre & là fœur, & de leur être reftée attachée jurqu'à fon dernier foupir.

Pour vous endormir, ils vous promettoient . de vous rendre heureux. Mais pour fatisfairc leur rage contre, les têtes.couronnàs; ils leur ont déclaré la guerre, & en

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excitant contreous toutes les 'autres. natio,ns'i ils ont at-tiré fur vous tous les fléaux qui vous accablent.

Ils ont mis en réquifition vos perfonnes, vos enfans,. vos maifons, vos chevaux, vos beftiaux. Ils ont 4gorgé.: tous ceux ceux qui avoient du bien ;. ils vous ont forcé de prendre du papiet à la place de votie argent, & ils vous ont obligés de vendre vos bleds & vos denrées au prix qu'ils avoient fixé.

Sous prétexte que tous les hommes font égaux, comme fi un homme ignorant, méchant. faible, ou mal-fait, valoit autant qu'un homme bon, lavant, , droit & vigou-reux, ils ont autorifé vos valets à vous faire la loi & à Vous voler. Ils vous ont dit que vous étiez libres, tsc vous n'avez plus la liberté de cultiver vos champs comme vous -le voulez, & vous ne lavez pas fi on vous laittera moiffonner & jouir du fruit de vos travaux. Pour la moindre faute, ils vous ont maffacré. Il n'y en a pas un de vous qui n'ait un voifin, un ami, un parent à pleurer. Voilà la Liberté, PEg,eilite & le Bonheur qu'ils voua an-noncent depuis quatre ans.

Vous êtes pauvres ; les chofes les plus néceffaires à 14 vie vous manquent ; vous les payez cinq. ou. fix fois..plus que fous votre bon R.oi, & vous ne pouvez pas même les. avoir pour votre argent, tandis que vos Repréfentang gagnent 36 francs par jour, qui ne leur fuffifent pas pour le train qu'ils raclent.' Ils ont des carottes, des chevauxt des tables chargées des viandes let plus délicieufes, & des vins les plus exquis ; des maifons avili riches que celle do votre malheureux Roi ; des maitreffes couvertes de dia. mans. Con ment voudriez-vous que des gens que vous avez vus avoir à peine de quoi vivre, pull nt nager dans cette opulence, lorfque le pain eft fi cher, s'ils ne s'étoient en-grain-és de pillage ? ii lieu d'un Roi, vous en avez main-tenant huit cents, & les courts ans de ces huit cent Rois à nourrir. Auffi la dépenfe de l'état eft-elle vingt--fept kis plus confidérable que fous le bon Lotus

Bretons, vos Repréfentans vous ont rendu bien mal-heureux ; mais vous l'êtes cependant beaucoup moins que tous les autres, François, parcequ':Iyant eu te courage de,

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vous dèfendre, ils n'ont point ofé, ou plutôt ils n'ont pu vous faire autant de mal. Aufli aujourd'hui ils cherchent à vous tromper par des paroles de paix. Ils voudroient vous engager à vous féparer, & à leur donner vos armes, afin de vous enlever vos bleds, dont ils ont grand befoin. Ils voudroient que vous leur livraffiez vos chefs, pour vous écarter enfuite plus aifément. Ce font des loups qui cherchent à écarter les bergers & les chiens pour dévorer le troupeau. S'ils avoient de bonnes intentions, que leur importeroit que vous ayez des armes & que vous loyez unis ? Pourquoi ne renvoyent-ils pas leurs troupes ? alors vous feriez tranquilles. Mais encore une fois, c'efl l vos bleds qu'ils en veulent. Ils favent que la France eft menacée de famine. Si vous vous pi ivez de vos bleds, voue mourrez de faim, vous & vos enfans.

Bretons, reftez unis, (sz: armés. Gardez vos bleds & vos chefs. Aimez Dieu, fervez-lc conilamment. N'écoutez que les Prêtres qui n'ont pas juré ; les autres font des apoilats. Demeurez fidèles au Roi ; défiez-vous de tous ceux qui parlent un autre langage. Dieu ne peut nous tromper. Après nous a,7oir éprouvés pour nous pu-nir de nos péchés, il viendra à notre fecours comme il nous l'a promis. Ceux qui mourront dans ces fentimens, cri défendant leur Religion & leur Roi, font sûrs de mourir martyrs & d'aller droit au Ciel.

Bretons, acceptez ce petit préfent. Au moyen de leurs décades, vous ne favez plus comment vous vivez. C'eft pour vous que j'ai fait ce petit Alma nac Chrt'tien. Vous y trouverez des prieres courtes, niais ferventes, & il fervira à vous rappeller vos malheurs & vos devoirs. Dieu vous ait dans fa fainte garde.

( 7 )

LETTRE PASTORALE

;De Monfeigneur l'Elique de D O L, Ficaire Apeollque du Si. Siêe,

à nos très-chers Frères les Ecceeques, non-ermentés, de notre

Diodje, & autres vénérables PrÉires attachés aux, Fondiens du St. Minifière pris l' Armée Catholique & Royale de .Bretagne, Salut &

Béne;didion ei2 noire Seigneur.

CE que la voix publique nous apprend, nies très-chers Frbes, (le vos glorieux & pénibles travaux, ainfi que de votre zèle, retrace à nos yeux l'image confblante des fiècles de l'Eglife naill'ante, où les premiers prédica-teurs de 1'Evangile victimes de l'envie & des fureurs de la Sinagogue, ne connoiffoient pas de plus grande confolation que celle d'être jugés dignes de fouffrir perfécution pour le nom de jesus CHRIST. Riant gaudentes a con-peCiu confilii, Éisaiam digai habiti funt pro asmine jefus contumeliam l'ati. (Ad. AP- v- 5-)

Comme eux vous avez facriflé vos biens, votre liberté, votre vie même pour la défeuce de cette Religion Sainte, dont ils ont jetté les premiers fondemens ; de cette Religion que nos Peres nous ont laiffée comme leur plus précieux héritage, & qui s. 'ait pendant tant de siècles le bonheur & la gloire de la nation, qui nous l'a confervée & qui nous l'a tranfinife. Comme 'eux vous avez eu le courage de vous élever avec force contre cet efprit dci ténèbres, qui fous le mafque trompeur de réforme & de philofophie s'eft répandu fur toute la furface de la France ; & la férocité des tyrans qui ont ofé tremper leurs mains dans le fang du plus biffe & du meilleur des Rois, le nombre incalculable des vinimes qu'ils ont immolées à leurs haines & 3. leurs vengeances ; la nature & la cruauté des fupplices qu'ils mettent est ufage n'ont fait qu'augmenter votre confiance & votre fermeté. Vous vous êtes environnés de ce guerrier généreux, de ce nouveau Judas IV.fachabée, que le zèle de la maifon du Seigneur a armé contre les ennemis de la Reli-gion & du Tre,rfe, & que la pairie compte déjà parmi fes héros & fes libé-rateurs. Vous avez bravé comme lui les élémens, la rigueur des faifons, les cachots, les prifons, les échaffauts, la mort même. Vous avez tout faerifié enfin pour gagner des aines àjESUS-CHRIST & pour le fuivre. Ecce snos reliquimus smala & ficelé ,fumus te. (Math. 19.) Votre récompenfe eft

filirée dans la célefte patrie : c'eft là 'que Ir:sus-CHRIST vous attend pour vous répartir cette couronne immortelle qu'un ffi grand courage vous a méritée. Vos qui reliquiffis 01,171 a Es' fecuti els me, centuplum accipietis vil on etertnam peidebitis. (Math. r 9.)

De quelle confolation notre anse n'a-t-elle pas été reinplie, de quelle fainte joie n'avons-nous pas'été comblés au récit qu'on nous a fait des pro-diges de votre zèle, & des bénédidions dont il a plu à Dieu de couronner vos efforts l Mais d'un autre côté, quel fujet de douleurs & de regrets pour nous de n'avoir pu, comme nous le cléfirons fi ardemment, voler à votre fecours & partager vos travaux, Dieu nous efF témoin que fi du fond de cette terre étrangère, nous foupirons après le moment de voir finir notre exil, ce n'efl ni l'indigence à laquelle nous fommes réduits, ni poir de rentrer clans nos biens, ni l'ambition d'occuper une place émir

qui excite en nous cette extrême impatience ; mais le feul défir de

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( 8 ),

01.rs 'réunir au troupeau que la Di-vine Providence nous a confié, de courir zprès tarot de brebis égarées, qui malgré leur infidélité ne eerfeed pas de nous être clercs ; de confoler par notre préfence ceux qui fouffrent pour la foi de jtoris-enRisr ; de folliciter pour eux fes graces & fes miféricordes,

de nous immoler nous-mêmes, s'il nous en trouvoit dignes, pour un troupeau chéri auquel nous voudrions rendre la tranquillité, le bonheur & la pas): au prix de tout notre fang..

Qisoique dans ce nombre il ne s'en tremve aucun qui ne nous infpire- le plus vif interét, ne vous diflimulerees pas, mes très-chers Frêres,

en cil cependant qui ont des droits particuliers à notre follicitude ; nous ajouterons même à notre reconnoiirance: Nous la devons à ces t- tans intrépide, qui fi sauvent 8.: fi courageufément ont expofé leur vie fous los drapeaux d'une armée qui fee glorifie du titre augufle d'Armée Cath°. iique oyesle, ; «Pi:nuée auffilmpofante par la Valeur & l'adivité des chefs .clui la comum-sdent, .que par fon dévouement à la religion & fa fidélité à ibn le-gitime Souverain. Nous la devons à ces vertueux citoyens, à ces fidèles Bretons, qui fe troisvaot dans l'inipoffibilité de prendre les armes ont rendu d'ailleurs les.fervices les plurefignalés, n'ont pas craint d'ex;- ,poferleur vie en prodiguant aux minifires des autels, & aux détenteurs de a calife du plus malheureux des Rois,_ tous les feco•urs qui étoient en leur pouvoir.

Avant de terminer cette lettre, -mes très-chers Freren, nous vous in-vitons, nous vous conjurons d'unir vOs. prières au x nôtres, pour la con fervation de cc 'rince infortuné, que les 'ei'reonftances les plus malheureufei font appellé au treice. Demandons. à Dirn *écarte d'une tête atsfli rré- cienfe le fer des aflaillns, qu'il prot,.ge- fon enfance, qu'il le préferve de la corruption du fiècle, 'qu'il lui rende' le trône de fes *pères, qu'il fufeite en ià faveur quelque Jofabet qui le dérobe à la fureur des tyrans; que pc een,■re fon ràgnc à jamais mémorable, il ha donne la fagcfreede\ Salomon, la plété de d'Eiéchias, & fur-tout ce sale ardent pour la religion qui anirnoit

de tes auguffes ayeux dont il porte le nom, feul peut affermir la couronne fur la tête, & reappeller :Ces fujets

Enfin, mes très-chers 'Frères, demandons à'r, ieu da-igne conferver ses augulles Princes, fur lerquels sepofe aujourd'hui la deflinée de la.France,' e: latte rentrer dans le foureau le glaive, qui depuis fi longetems fufpendu fur leurs têteS ; afin qu'après avoir cté `éprouvés par les plus grande. - adverfi0e, ils fervent un jour de Modèles à tous les Princes Clsré,

montrent à tout J'univers ce que peut un 'grand courage quand il di :Contenu par la vertu.

OeLioique allient de corps, mes très-Chers Freres, nous fommes toujours en cfprit au milieu de vous, & nous ne eefrons d'adreflér au Seigneur es prières le plus ferventes pour qu'il foutiennevotrecourage, votre confiance & votre fermeté; qu'il confirme & perfcnàlione en vous l'ouvrage que 'vous avez fi heureutement commencé, &, 'que la grata de Dieu, la charité

jEsus-Cistesr, la communicatior. du St. Efprit vous accompagne & di, cille toutes vos adions. Gratta Poudni 7i ri 7efi Chripi & caritas , & comnunicatio &mai S ', frittes fit atm 011721IMS 1.* ;ibis. Corinth. i3.)

Donné Lpnclres le ter Janvier r7.25.

f URBAIN P., Eveque de Dol » Vicaire Apao.lique du St, Siive.:

4 LOUIS XVI, -'3 u_o 1 DE FRANCE ET DE NAVARRE, e;•1/4 C

i MARTYR. Y's'

JANVIER. Le as de cc mois fut fiscrifié à la fureur, à

la rage, à la fcélératefre & à l'impiété des snonfires compofant la convention, dite nati-onale, notre Roi très-chrétien Louis XVI. Les deux premieres aifemblées avoient déjà commencé, bien avancé même fon martyre., Déjà elles l'avoient dépouillé de fon autorité facrée fur fon peuple, autorité inviolable, qu'il tenait de Dieu feuil, & qu'il n'appartenait pas aux hommes de lui ravir. Déjà elles avoienr rempli ion anse d'amertume, par les vexations

I

horribles exercées fur fa perfonne, & plus (05- core par celles qu'il voyoit faire à la religion & à fon peuple qu'il posta toujours dans le coeur, & dont il ne voulut jamais que le bon-heur. Mais il,étoit réfervé à cette convention.

• de tigres, de conlomnser le grand oeuvre du martyre du meilleur des Rois. Elle a ofé, cette ail-emblée d'impies, porter la main fur l'oint du Seigneur. Elle l'a arraché aux pri, ions du Temple, où il a langui pendant long-rems, féparé de fon époufe, de fes enfants, & de toute fa famille, privé de toute confolation, accablé d'injures & de calomnies, pour le con-duire à la guillotine.

Le facrilce de fa vie coûta d'autant m;ins au bon & généreux Louis, qu'il efpéroit que

jefus fa mors pourroit peut-être procurer la paix & le bonheur de fon peuple. Il mourut en héros Chrétien.

Voilà le bon roi que nous regrettons ; c'eff lui que nous .avons .à venger. Hâtons-nous. Le ciel & la ;erre crient vengeance.

22 Jeudi S. Vincent 23 Vend. S. Waninge 24. Satin. S. Thimotëe 25 DIM. Conv. de St. Paul 25 Lundi S. Polycarpe 27 Mardi S. jean Chrifoil 28 Mercr. S. Charlemagne 29 jeudi S, Franç. de Sales 3o Vend. Ste. Batilde 31 Sain. S. Pierre Nolafq

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Jeudi C=,rconcifion 2 Vend, S. Bazile 3 Sam. Ste. Génevive 4 Dim. 5 Lundi S. Telefphore 6 Mardi Les Rots 7 Mercr.Lucien -3 Jeudi Ste. Gudule 9 Vend. S. Julien

Io Sam, S. Paul FIerm. at DIM.

12 Lundi S. Arcade 13 Mardi S. Hygin

Mercr. S. Hilaire 15 Jeudi S. Maur 16 Vend. S. Marcet 17 Sam. S. Antoine 18 DIM. S. Nom de 19 Lundi S. Rémi 2'0 Mar. SS.Fabien& Maf 21 Mercr, Ste. Agnès

Le 30 M. Saives, premier évêque de Poi-tiers, tomba roide n'Ince en prenant la plume pour figner l'interdit-général fur tous-les prê tres du diocèfe, demeurés fidèles à la -vraie religion, en refufaut de prêter le -ferment fchifmatique & hérétique exigé par l'afferribiée nationale.

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( 2 4,>.-.4).......4›....41.....e......‹ ,....4).4)...tre..H.0,.*,4>*...e.....,.›....4>....4 4

f LA ROCHE JACQUELIN, t Deuxieme Généraliffime de l'Armée Catho- +

ligue & Royale de la Vendée, ;.

i NIAIZ 1 Y R. ,."' 44..4)....4›......0, ....4".....4>....4,....0”...4>-.4›....4›....e.....Z›...e....e...4 4.

FEVRIER.

Au commencement de ce mois furent cru,-, ellement égorgés quatorze prares non-affer-mentés. Leur grand âge & leur innocence ne purent leur fauver la vie. Interpellés de pre-ter le ferment, & refulant confiararnent de le faire, ils tombent tout à-coup fous la bâche des b,urrea.ux, & deviennent ainsi martyrs de la foi.

rRIERE,

SEIGNEUR, Dieu de Juftice, ne nous imputez pas la mort

de ce Roi innocent & équitable, que des facrilèges & impies ont

conduit à l'échaffaud. QLie fon fang ne tombe pas fur nos têtes

quoique ceux qui l'ont fait couler fe t'oient fervis pour le con-

damner, du nom de la nation : vous favez que loin d'y avoir par-

ticipé, nous en avons été faifis d'horreur & d'effroi, un faint

tremblement a fuivi dans nos âmes cette horrible nouvelle. Nous

reconnoifiions, en fa perfonne facrée, l'oint du Seigneur, que les fujets doivent toujours honorer, & que nul mortel ne peut outra-

ger, fins contrevenir à l'ordre de votre divine Providence, & fe

rendre coupable du plus grand des crimes. Nous n'avons pas pîi lui fauver la vie; mais nous efpérons, aidés du fecours de

votre bras, Seigneur, remettre fur la téte du fils, la couronne

arrachée au pue. Elle lui eft légitimement dfie, elle n'en: dùe

elLt'à lui. Tel efi l'ordre de la juftice que vous nous prefcrivez;

nous le fuivrons, Seigneur, fous vos aufpices.-----AINsx

Septuag.

2 Lundi Purif. de la Vier.

3 Mardi S. Blaife

4 Mercr. S. Ifidore

5 Jeudi Ste. Agathe

6 Vend S. Amand

7 Sam. S. Romuald

8 Dit. Sexagélitne

9 Lundi Ste. Apolline

I.) Mardi S. Guillaume

I I Mercr. Ste. Scholaftique

12 Jeudi Ste. Eulalie

13 Vend. S. Agab. prop.

14 Sam. S. Volentine

15 Di m. Qj.inquagélime

16 Lundi Ste. Julienne

17 Mardi S. Théodule

18 Mercr. Les Cendres

19 Jeudi S. Boniface

20 Vend. S. Eleutere

21 Sam. S. Pepin

22 D Q.2adragéfime

23 Lundi S. Pier. d'Amiens

24 Mardi S. Mathias, apo.

25 Mercr. Quatre Teins

26 Jeudi S. Neftor

Le 5, l'intrus de la paroilre de VertaifOn tombe roide mort, en montant à l'autel, à la premiere -meffe qu'il voulût dire en l'églife pa-roiffiale. Ce miférable intrus n'est pas le teul fur qui Dieu ait exercé une vengeance fi prompte & fi terrible. Bien d'autres l'ont éprouvée comme lui.

Le 17, en 1792, on commença à fouérer publiquement à Paris, & dans les provinces, les femmes pieufes & autres per(onnes atta-chées à la vraie religion, pour les obliger .à fuivre les offices des intrus. Trois fours de la charité à Paris expirent fous les coups.

Le Mardi Gras, mort de M. de la Roche jaquelin, atraffiné par un prifonnier patriote, auquel il venoit de fauver la vie. Veil: muer qu'un héros, pour avoir écout,'.,' des fentiments d'humanité envers des fcélérats, a péri par la main d'un traitre.

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Le 22, un intrus de Paris va fe noyer de défelpoir. Cell un fecond Judas, qui, ayant trahi fon divin maître, ne trouva d'autre ru-mède à fon crime, que celui de fe pendre.

Le 25, on commença à arrCuer dans le dé-partement des Côtes du Nord, tous les prés.tres demeurés fidèles à la ,religion par le refus du ferment. On les charge de fers, on les trame dans les baffe foires ; On finit par les renfer-

27 Vend. O.,natre Teins mer dans le château de Dinan, ou, journelle- ment pendant l'efpace de près d'un an qu'ils

xb Sam, ibid. y oilt pairé, ils ont été menacés d'une mort violente.

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PRIERE A. L'OCCASION DU CAREME;

SEIGNEUR, vous ufrttes autrefois de miféricorde en faveur de9 Miniilyes, que leurs crimes avouent éloignés de vous. Vous vous difpofiez, à. les frapper de votre bras vengeur, lorfqu'avertis par la voix & les cris redoublés de votre prophête, ils fe livrèrent

la pénitence. A cette converfion des MiniiIres, à ce retour fin-cère de leurs égarements, vos menaces demeurèrent fans effet> votre bras fe retira, votre miféricorde trouva place. Comme eux, éloignés de vous par nos iniquités palées, mais plus eux, accablés des iléaux de votre juitice, nous allons nous livrer, en ce faint teins de Carême, à une vraie & fincère pénitence, re-connoiffant & confeffant ouvertement, que tous les maux quï nous accablent, ne font qu'une punition de la part d'un pere ten. dre, qui ne veut point perdre fes enfants, mais les corriger & les, rendre meilleurs. Telles font nos difpolitions, Seigneur, daignez lei fortifier en nous, & nous les faire exécuter....-AiNsi sine-It.

ne—c)..-o—e-,.<

DELBECQ, Premier Géné me de l'Armée Catholique 3.

& Royale de la Vendée, MARTYR.

M A R S. Dur. Le so de te mois fut le jour mémoraMe

du premier raffernblement de l'Armée Catho- 2 Lundi Ste. Simplice ligue & Royalifle. Le titre que porte cette

armée, CO fait affez par lui-même & la gloire Mardi Ste. armés rê!oge. Elle eft Catholique, c'eft-à-dire, qu'elle combat pour Dieu & la. fainte Reli-gion qu'elle veut rétablir en France. Elle eft Royalifie, c'eft-à-dire, qu'elle combat pour le droit du jeune Roi, qu'elle veut met-tre fur le trûne des François, tronc qui lui cft acquis par la mort de fon pere, & qui lui ap-pai t'eut anfii légitimement, que le champ que je laitfc à ma mort, & que mes ancêtres m'a-voient biffé en héritage, appartient : mon fils. donc la religion, c'ert donc la ju(lice qui conduit cette armée fidèle.

Le sa furcnt guillotinés à Dijon nobles pour leur fidélité au Roi.

Le so, 179t, premier bref du Pape, dé-clarant que la conftitution civile du clergé elt un cahob de fchifine & d'héréfiess

Le 16, 5793, en commence à guillotiner les fameux frélérats qui ont conduit Louis XVI à l'échafFaud. C'eft l'accorripliff- _munt

texte de l'Evangile, qui dit que celui qui frappera de l'épée, périra lui-même par l'épée.

Le 2O, 179e, on rare la tête & on coupe les oreilles aux prêtres & aux femmes, qui ne veulent pas reconnoître. les faux paiteurs. On les promène fur des ânes le long des rues.

Le 15, on maltraite & on incarcères par tout le royaume, les prêtres demeurés fidèles t Dieu & à fa religion. Par-tout ils font obligés de paroitre à l'appel nominal. L'ap-proche de la Pâque eft une raifort de les fer-rer de plus près, de peur qu'au grand rifque de la vir, ils n'adminitIrent les facrements aux perfonncs qui, comme cux, ofesst demeurer fermes dawi, leur rdigioiL,

ra

'4 rviercr.S. Cazimire

- 5 jeudi S. Dauphin 6 Vend. Ste. Collette 7 Sain. Ste. Perpétue 8 Di m. 9 Lundi SS. Mart. d'Alex.

10 Mardi S. via., Mercr. S. Fermin

12 jeudi S. Grégoire 13 Vend. S. Nicephorc 14 Sain. S. Lubin 15 16 Lundi S. Abraham T7 Mardi S. Patrice 18 Mercr. S. Cyrille. 19 Jeudi. S. Jofeph 20 Vend. S. Joachim

21 Sara. S. Bénoit.

22 DIM.

23 Lundi S. Gabriel 24. Mardi S. Eutiches 25 Mercr. Annonciation 26 jeudi S. Gab. [Mart. 27 Vend. SS Eut. 84Comp. 28 Sam. S. Sixte, Pape 29 Dim. Les Ramaux 3o Lundi S. Rieul 3 T. Mardi Ste, Anne

ti

fend ahx chretien:, ce la ..'rance, & cle con a-crer déformais à Dicu, & que l'on permet à. ceux qui fe font déjà confacrés à lui pour toute la vie, de manquer à leurs voeux, &- d'apoflafier ; tandis qu'il n'eff perronne au monde qui puiffe dégager ou difpenfer d'un voeu folernnel, fi ce n'eft le Pape, encore faut:-il des conditions.

Le T3, 179T, fecond bref du Pape., qui fulpend tous les prêtres fermentaires de leur ordre, & les intrus de toute fon Iton a digue.

Le, 14, 179r., le Roi voulant aller faire fes Pàqu,s à réglife de S'. Cloud, & y rece -voir les facrements de la main d'un prêtre non-aftermenté, fuivant fon ufage, cil arrêté par la populace de Paris, payée pour ce'a par l'AIT mblée Nationale, & ail forcé de rentrer chez lui, fans pouvoir exécuter fun faim projet.

Le 20, on veut baller tous les bais à Vitré à Rennes, pour en déloger les Royalifles

mais ils ont beau faire, ces fcélérats , les Royalifles fubfifieronr, tant qu'il y aura en France quelques honnêtes gens. Ce corps doit être, & fera le refuge & l'afyle alfuré tous ceux qui aiment la religion & la juilice.

Le 25 fut f.y,uillotinC: M. de la Moignon de iMalcfherbt.s, défeufeur de Louis XVI.

Son crime confifte à avoir défendu la caufe de fon Roi, & à avoir démontré fon innocence.

A V R I L.

Mercr.S.Hugues Le sa de ce mois on abolit les voeux ro-

i kruneis, & on donne la liberté aux rcli ;i- 2 Jeudi. jeudi Saint eufes de forcir de leurs clAtres, & de vivre

3 Vend. Vend. Saint dans le monde. C'efi-à-dire, que l'on dé- , •

4 Sam. Sam. Saint

Drac. PAn 'J'ES

6 Lundi Le Lun. de Peiq.

7 Mardi Ste.Waltoude

Muer. S. Gautier

9 jeudi Ste. Marie

Io Vend. S. Macaire

I I Sam. S. Léon, Pape

12 Dim.-Quafimodo

/3 Lundi S. juil:in

14 Mardi S. Tiburce

15 Mercr. S. Paterne

16 jeudi S. Druon

17 Vend. S, Anicet, Pape

1S Sain. S. Apollon

Dum.

20 L'Und. SS. Mart. pour P.

2 r Mardi S. Anfelme

22 Di:tel-cri SS. Sauter & Cai

2 3 Jeudi S. Qeorge

24 Vend. S. Robert

as Sam. S. Marc. Abfiin.

e6 DIm.

27 Lundi S. Polycarpe

28 Mardi S. Vital

29 Merci-. S. Pierre, Martyr

33 Jeudi S. Eutrope

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C 6

,...-•■■■••••■■■■■■•■•■•.-

BONCI-IAMPS,

i Général d'une Divifion oe l'Armée Catho- t ligue & Royale de la Vendée, 4

MAR Ti R. À

PR I E R E.

DIEU, tout-puiffant, Dicu des Armées, qui fîtes autrefois tant

de merveilles en faveur de votre peuple choifi, pour le délivrer

de l'oppreffion & de la tyrannie de fes ennemis, c'efi. à vous que

nous avons recours ; c'efl de votre bras tout-puifrant, que nous

attendons le fecours & la force, dont nos bras de chair ont befoin

pour terraffer, foudroyer, & confondre fes cohortes rébelles

révoltées, armées contre votre faint nom, & contre les vrais acio..

rateurs du Chrift.

Vous rites autrefois arréter le foleil à la voix de Jofué, afin qu 'a

la faveur d'un jour plus long, il pût pourfuivre avec fa petite

armée, fa vi&oirc fur cette armée puiffante de cinq Rois alliés ez

ligués contre votre peuple.

Vous lites tailler en pi :ces l'armée des Madianites, forte de plus

de cent vingt mille hommes, par celle de Gédéon, votre ferviteur,

compofée feulement de trois cens hommes, niais pleine de confies

ance dans le bras de fon Dieu.

Animés, comme eux, de cette memne confiance, comptant peu

fur nos propres fOrces, nous efpérons tout de votre bras tont-

puiffant. n'eft pas moins question ici qu'il n'était alors, de

fauver votre peuple opprimé, & conferver la Maifon de Dieu

vivant. Faites donc aujourd'hui, Seigneur, en notre faveur, ce

que vous rites en la leur, faites éclater en nos bras la force du

vôtre, faites triompher votre peuple. A vous, Seigneur, à vous

feul en reviendra toue la N SI

MME» E7._,ISABETI-1 ifDE FRANCE, SOEUR DU

MARTYRE..

La juftice de Dieu continue à éclater fur les afrafiins de notre infortuné Roi. Depuis le 28 Avril dernier jufqu'au 4 de cc mois, c'efl-à-dire, dans l'efpace de 6 jours, cent neuf fcélérats ont péri fous la guillotine.

AH ! que votre réfurrenion, Seigneur, foit aufli accompagn5e .de la nôtre. Faites-nous refirciter, en ce faint teins de Pâques, faites-nous fortir de l'état malheureux oiî-nous languiiTons depuis fi long-tems. Privée de la fainte Euchariflie, ce pain des forts, privée de tous les facrements, privée de toutes les faveurs & con-folations que votre (ointe religion traille à fa fuite, notre âme

n'a déformais, pour toute nourriture, que le pain de l'afiliâion, de la douleur la plus amère. Ah ! faites revivre, Seigneur,

faites refleurir parmi nous cette religion précieufe, fans laquelle plus de paix pour nous 'en terre, point de bonheur au Ciel. Faites fuccéder à l'empire de Pinjuftice & de l'impiété, le règne doux & aimable de l'équité & de la piété. Bannifrez à jamais, Seigneur, l'anarchie & le defpotifine qui nous défolent, & faites renaître le bon ordre, couronnez le jeune Roi, notre fouverail) légitime ; cc fera le commenceMent de notre bonheur---AIN“ sur Nir-

Vend. SS. Jaeq. & Phil. 2 Sam. S. Athanafe

3 Dim. 4 Lundi Ste. Monique

Le se, on guillotine foixante viitimes iri- s Mardi S.. Ange nocentes, pour avoir leurs biens. C'étoient,

Mercr. S. Jean Port Lat. pour la plupart, dcs ferrnien-gé.néraux.

Le s s, furent inflituées les fhes décadaires, & les Dimanches fupprimés dans toute la France. Mais autant eut-il valu trancher le mot, & décréter purement qu'il n'y avoit plus de Dieu. Car depuis que le monde exifte; toutes les nations qui reconnoiffent un Dieu, reconnoilrent auffi un feptième jour qu'il faut fanétfier, qu'il faut confacrer au Créateur, Malheur donc à ceux des François qui fe mn« droient à un pareil décret contre Dieu.

Le sa de ce mois, 1794, fut guillotinée Madame Elizabeth de France, fceur de Louis XVI.

Célébrons fon anniverfaire, la douleur dans le coeur, & les larmes aux yeux. C'efi: une ange devant D,cu. Sa piété folide, fus vertus éminentes, affurent fun bonheur.

Le 26, 1792, on décréta la cléportatiOn,

;O Mercr. S. Befnardi , hors du royaume', de tous les prêtres demeu- rés fidèles à la religion Catholique, Apoilo.

21 Jeudi S. Venance ligue (Se; Romaine. Le Roi, alors en vie,

Vend. Ste. jolie 22

re- fufa de le fanaionner, nouveau motif de l'in-

veîtiver & de le pourfuivre, 2 Sam. SS.Clet&Marcel.

DIM. PENTECÔTE Lundi S. Urbain Mardi S. AuguitRelig. Mercr. Quatre:rems jeudi S. Germain Vend, Quatre-Tems

Sam. TRINITE'

7 jeudi Ste.MaricEgypt. 8 Vend. Appa. de S. Mich. 9 Sa,m. S. Grég. de Naz

10 DIM. I I Lundi Rogations 2 Mardi Rogations

13 Mercr.Rogations 14 Jeudi Afcenfion

I .; Vend, S. Dymphne 16 Sam. S. jean Népomu.

17 Dtm, 18 Lundi S. Nerant 19 Mardi S. Pierre Caleflin

Le 21, 1790, on commence à faire la :.haffe des prêtres dans le département du Fi-niftere, comme un la feroit aux bêtes fau-vages. On les arrête, même dans les égides, on les charge de fers, on les traîne à Brefl, attachés à la queue des chevaux.

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:i L'ESCURE, é o , s Général d'une des Divifions de l'Armée 11 • i Catholique & Royale de la Vendée, ' 4, ' MARTYR. 4.0.«.0....411.ixt ..0....e.e-e-e-......-o—e—o-e.,..4.

FERME ET SAINTE RESOLUTION.

ToulEs les créatures, Seigneur, font dociles à votre voix ; toutes, elles s'empreffent d'obéir aux ordres du Créateur. La mer refpede les bornes que vous lui avez prefcrites ; dans fa plus grande agitation, elle n'ofe les franchir. Elle fe fépara autrefois en deux colonnes, au premier ordre que vous lui donnâtes de s'ouvrir, pour laiffer paffer, à pied fec dans fon fcin, votre peuple fuyant la tyrannie de fes perfécuteurs. La terre, les rochers mêmes s'ouvrent & fe fendent aupremier ordre que vous leur intimez. Oui, tous les ouvrages de vos mains, Seigneur, reconnoiffent & leur dépendance, & votre fu-préme domination. N'y auroit-il donc que l'homme, cet être privilégié, qui voulût fe rendre fourd à votre voix ? Seroit-ii la feule de toutes les créatures, qui voulût oppofer de la réfiftanee à vos commandements ? Non, non, Seigneur ; décrête- ce qu'- elle voudra, cette affemblée d'impies, nous ne fa fuivrons pas dans fa révolte contre notre Créateur. Vous nous ordonnez de fandifier le Dimanche ; c'ell un de vos faints commandements. Nous le fanitifierons donc, Seigneur, quelque chofe qui puiffe nous en arriver ;, & nous répondrons hardiment à nos perrécu-teurs, ce que répondit autrefois l'Apôtre aux fiens ; voyez &- jugez vous-mêmes, s'il ne vaut pas mieux obéir à Dieu qu'aux hommes. Telle eft, Seigneur, notre réfolution ; à vous feul ap-partient de nous la faire exécuter porkluelletnent---'AIN$

J 5 Lundi S. Marcellin 2 Mardi S. Pothin 3 Mercr. Ste. Clotilde 4 Jeudi Fête-Dieu

Vend. S. Boniface 6 Sam. S. Norbert 7 Dia. 8 Lundi S. Godard 9 Mardi SS. Prime& Féli.

10 Mercr. Ste. Margueritte /I Jeudi S. Barnabé, Apo. 12 Vend. S. Nazaire 13 Sam. S. Ant. de Padoue

Dire. 15 Lundi S. Guy 6 Mardi S. Lys & Ste. Jul.

17 Mercr. S. Adolphe 58 Jeudi S. Amand 59 Vend. SS.Gerv. & Prot. 20 Sam. S. Silvere, Pape 21 DIM. 22 Lundi S. Paulin 23 Mardi S. '‘Vandrille 24 Merci. Nat. de S. Jean B. 25 Jeudi S. Profper 26 Vend. SS. Jean & Paul 27 Sam. S. lrenée 28 DIM. 29 Lundi SS. Pierre & Paul 30 Mardi Coin. de S. Paul

U I N.

Le I$ de ce mois, 5795, on brûla à Paris le faint pere le Pape en effigie, & les deux brefs qu'il avait déjà lancés contre les intrus & les prêtres fermentaires.

Le 19, 179r, notre infortuné Roi .voulant fc fonfiraire à la tyrannie de l'Affemblée qui le vexoit journellement, prend le parti de fe fou, er par la Bite. Il eft arrêté à Varennes Par des scélérats, qui pouffent l'impudence jufqu'à le coucher en joue. Il cil reconduit en criminel à Paris.

A la nouvelle de la fuite du Roi, on donne ordre de déformer, par tout le royaume, les nobles & les perfonties attachées à fon parti. On égorge tous ceux qui veulent oppofer à cet ode d'injutlice, une réfiftance

Le 20, 1792, le château des l'huileries, que le Roi habitoit alors, fut entouré de., vingt mille piques, bayonettes, bâches & ca-nons, à deffem de forcer le Roi à fanéionner le décrêt d'exil contre les prêtres, auquel il avoir constamment réfufé fa fanétion. Ii refufe encore. Portes, fenêtres, tout cit brifé. Le Roi fe préfente en perfonne à cette horde effrénée, fans paraître ému. On lui enfonce infolernment le bonnet rouge fur la tête.

5

b a JAQUES FOCAR D, i ,\ide-de-Camp de l'Armée Catholique &

7Royale ,de Bretagne,

4 MARTYR. 4).....e...0......0......0...e...0....0..«,...>...,e....0...0.«,0.4.....0..,..44

PRIERE A L'OCCASION DE L'OCTAVE .DU SAINT SACREMENT.

AH ! que font devenus, Seigneur, ces teins heureux, ces jours de félicité, où foir & matin, pendant l'o&ave du facre, nous avions la douce confolation d'aller vous rendre nos hommages & nos adorations fur nos autels, & de. recevoir, pour prix de nos hommages, votre fainte bénédidion ? Sommes-nous encore privés pour long-tems, Seigneur, du plaifir ineffable de 'réitérer dans nos églifes nos adorations au très-filint facrement de l'autel ? Ah ! qu'il vienne, qu'il vienne ce moment tant défiré ! qu'ils s'éclip-fent à jamais ces jours d'impiété, qui rempliffent nos aines d'a. inertume ! qu'ils fuyent loin de nous, - qu'ils difparoiffent pour toujours ces fcélérats, ces monftres, ces agens de Satan, ces pré-curfeurs de l'antéchriff, qui nous ont arraché les moyens de rendre à notre Créateur, le culte public & folemnel, a droit d'attendre de .fes créatures. Armez-vouS, Seigneur, d'une fainte colère, contre leurs impiétés, & fouffrez qu'animés & tranfporrés, comme de nouveaux Phinéès, du zèle de votre rnaifon fainte, nous vous offrions le fervice de nos bras pour les exterminer, Heureux, Seigneur, mille fois heureux, pouvoient contri- buer au rétabliffement de votre religion, & au retour de votre

fur ̀̀ i ;é S1 Soi T.U.„

I Mercr. Décol. de S. Jean

2 Jeudi Vifit. deN.Dame 3 Vend. S. Martial 4 Sam. Ste. Elizabeth

s Dim. 6 Lundi Chair de S. Pierre 7 Mardi S. Pentêne

Mercr. Ste, Eliz. Reine 9 Jeudi Ste. Marg. Reine

Io Vend. 7 freres, Martyrs Sam. S. Pie, Pape

12 DIM. 13 Lundi S. Anaclet, Pape

11. Mardi S. Bonaventure 15 Mercr. S. Tilos. d'Aquin 16 Jeu.N.D. duMontCarrn.

/7 Vend. Ste. Claire

IS Sam. S. Camille

19 DIM. 20 Lundi Ste. Margueritte

21 Mardi Ste. Praxede

22 Mercr. Ste. M. Magdel.

23 Jeudi S. Apollinaire

24 Vend. S. Alexis 25 ,Sam. S. Jacques, Apo

26 Dix. Ste. Anne 7 Lundi S. Pantaléon

28 Mardi S. Nafaire 29 Mercr. Ste. Marthe

30 jeudi S. Abdon 31 Vend. S. Ignace

Le 14, 792, on p-opofe à neuf prêtres, renfermes dans lis prifons des Vans, qu'itS ayent à choilir entre le ferment ou la mort. Les neuf faints eccléfiailiques, préférant: la mort, fe jettent à genoux pour la recevoir des mains de leurs bourreaux, qui les égorgent à coups de bâches. Le même jour mouru-rent pour la calife de Jefus-Chriil, plufieurs faints prêtres à Bordeaux & à Limoges.

Le r9, à Nantes, un libraire, ayant fait imprimer de faux brefs, pour les oppofer aux véritables que le faint pere avoir lancés, un de fes enfants les approche d'un poele, pour en técher les feuiPes ; tout-à-coup le feu y prend, incendie toute fa maifon, & étouffe une de fes filles, qui devoit fe marier conititu-tionnelltment le jour fuivant.

Depuis le premier jufqu'au 57 de ce mois, 1794, ont été guillotinés à Paris, fous la ty-rannie de limberfpierre, 88 prêtres, 305 no-bles, & 422 du peuple, & dans tout le roy-aume 36,002 perfonnes.

Le 58, Roberfpierre eft trainé lui-même à la guillotine, foible punition de fes crimes.

En ce mois M. Jacques Focard, Aide-de-camp de M. le Comte Jofeph de Puifaye, fut, guillotiné à Rennes. Il refufa de reconnoi,' tee le tribunal du jury qui le jugea, & de lui répondre. Son dernier cri fut celui de vive la Religion, vive le Rot.

Le 4 de ce mois fut décrétée l'ufure corrime fi des hommes pouvoient rendre licite ce que la loi (le Dieu défend.

Le 7, on défend aux prêtres & à tous leS Chrétiens de la France, d'avoir recours au Pape, pour quelque caufe que ce fait. On ne le reconnoit plus pour chef de l'églife de France, qui pourtant fait partie de l'églife univerfelle, dont il est le premier pafieur : on fe fépare de lui & de fa communion. Bref, la France devient fchifmatique, car le fehifne n'eft autre chofe qu'une féparation de l'unité, laquelle unité figurée & concentrée dans la perfonne facrée du Pape.

À LA TREMOIJILLE, t. IPrince de Talmont, Général de la Cavaler ,ito

de l'Armée Catholique & Royale de la 4 if i Vendée, MARTYR. !

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. A O U T.

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FERME ET SAINTE RESOLUTION.

Non, non, mon Dieu, nous ne nous féparerons jamais de communion d'avec le faint pere le Pape. Jefus-Chrift l'a établi liefvjfible de fon églife ; il lui a confié fpécialement les clefs du

royaume des Cieux, en la perfonne de St. Pierre, chef des Ap6`. tres, dont il occupe & le liège & la place. Il lui a donné la charge de conduire dans les voies du falut, & les brébis, & les agneaux, c'eft-à-dire, qu'il a fournis à fa fcllicitude paftorale, & les pafteurs repréfentés par les éréézr, & les funpli..s fidèles repré. fentés par les agneaux. Nous nous tiendrons donc fidèlement & conftamment à ce q ue l'on nous a toujours prêché fur cet article de notre foi. Nous voulons & entendons vivre & mourir dans la vraie églife de jefus-Chrift ; car hors d'elle, point de falut pour nos an-ies. Nous voulons donc aufli O mon Dieu! & nous le. voulons, au prix noème de notre fang, conferver notre commu-nion avec le faint pere le Pape, chef de cette vraie églife. C'eft t vous, O mon Dieu ! Ait à vous de nous faciliter les moyens

de communiquer avec lui, par le canal de vos fidèles minifires, chaffés loin de nous par la perfécution ; rapprochez-les de nous, Seigneur ; ah ! qu'ils viennent repaitre leurs troupeaux, 8c les ramener à votre bercail,.---AINSI SOI T-IL.

Sam. 2 litm. 3 Lundi Inv. de St. Etien 4 Mardi S. Dominique 5 Mercr. N.Dame desNeig Eit Jeudi Tranf. de N. Seig. 7 Vend. S. Cajetan 8 Sain, S. Juftin 9 Du,' S. Laurent

Io Lundi S. Tiburce II Mardi S. Taurin 12 Mercr. Ste. Claire 13 Jeudi S. Hippolite 14 Vend. S. Staniflas I( 5 Sém. Affompt. de N. D. 16 DIM.

17 Lundi S. Joachim 18 Mardi Ste. Hélène 19 Mercr. S. Donat ao Jeudi S. Bernard 2 t Vend. Ste. Jeanne 22 Sam. S. Timothée

23

25 26

Le ro de ce mois, 1792, une armée de foixante mille brigands, foldée par les clublIe%

l'Afremblée Nationale, affiège„ pour la fe-conde fois, le château (les Thuileries, où le Roi menait encore une vie captive. On tue,

maffacre, on égorge tout cc qui fe préfente. La perfonne fitcrée du Roi, celle de la Reine 8,- de leurs enfanis, ainli que tous ceux qui le'4 rntouroient, courent les plus grands rirques. Louis XVI ne trouve 'd'autre moyen de fe fauver, que celui de fe réfugier à l'Affernblée Nationale. Mais c'eft la brébis qui cherche un afyle dans la gueule du loup. A peine y

entré, qu'il entend prononcer le décrêt de fa déchéance du trône de fes aneétres. Ors l'infulte, on le calomnie, & l'on finit par le confiner, lui & toute fa famille, dans les pri-foris de la tour du Temple, d'où il ne doit plus fortir, que pour être conduit à Pécha& faud.

Le Roi déclart déchu, ils n'éprouveront plus de difficulté de fa part, à fan&ionner leurs décrêts barbares &r. impies ; ils les feront

paffer. déformais fans aucune fanaion. Les voilà abfolument defpotes.

Ils portent donc, le z6, le décrêt fi fouvent porté, mais jamais fanaionné, contre tous les prêtres demeurü'fidèles à la religion Ca- thfilique, poftolique & Romaine. Ils les» obligent à fortir du royaume dans quinzaine, fous les. plus grandes -peines. Les fexagé-naires feuls font exceptés ; ils fe rendiont, chacun au chef lieu de fon département re.

fPeé..-kif, pour y L'tre témoins des impiétés qui s'y commettent, Sc mourir tous les jours de deuleur, en attendant de mourir, pour la dernicre fois, fous la hâche de leurs bour-reaux.

S. Pier. aux liens

DIM. S. Philippe Lundi S. Barthélénii Mardi S. Lou. Roi de F Mercr.S. Zéphirin

27 Jeudi S. Céfàire 22 Vend. S. Auguftin 29 Sain. Ste. Marthe 30 DIM. Stc. Rofe 31 Lundi S.Raym.Nonnate

t

16 ) è. CATELINEAU, i i . L'un des premiers Chefs de l'Armée Catho-+ = .., ligue Sc Royale de la Vendée, Y

. Y. NIA R. T Y 11. j, 4., 0..... e,,..0,.....0.....0.....4.›....G»...1>,......0••••••e.'•••C>•••••?>•••.•0•••••••11.••••4 41••

SPPTEMBRE.

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PROTESTATION.

Oui, mon Dieu, oui, nous déteftons, au fond de naos coeurs, toutes les vexations & violences faites à la perfonne facrée de notre Roi, à celle de la Reine & de la Famille Royale. Nous avons toujours eu, & nous avons encore la plus grande horreur des mauvais traitemens que leurs Majef's ont reçus de la part de leurs indignes fujets.

Nous fommes également affligés des injuiliees criantes, com-mires fur les perfonnes & fur les biens de ces généreux & braves gentilfhommes François, qui ont mieux aimé tout perdre, & tout facrifier, que de manquer de fidélité à leur fouverain légi-time. Nous reconnoiffons en leur conduite, celle que nous de-vons tenir.

Mais, O mon Dieu ! ce qui achève de déchirer nos aines, & nous tranfporte en même teins d'une fainte indignation, ce font les outrages, ce font les infultes fans nombre, faites à votre divine Majeffé, dans ces fpoliations d'églifes, dans ces propha-nations de vos temples, & de tout ce qu'il y a de plus facré dans votre fainte religion. Traitez-nous, Seigneur, dans votre mifé-ricorde, & ne faites pas tomber fur les innocents, les crime3 des ceupablcs.—AINSI SOIT-IL.

I Mardi S. Gilles, Abbé

2 Mercr. S. Etienne, Roi 3 jeudi S. Gregoire 4 Vend. Ste. Rofalie

Sain. S.Laur. J uflinien

6 DIM. 7 Lundi S. Cloud 8 Mardi Nat. de N. Dame 9 Mercr. S. Orner

lo jeudi S. Nicolas 1 I Vend. S. Théodore 12 Sain. S. Guydon 13 14 Lundi Ex. de la Ste. Cr. 15 Mardi S. Nom de Marie 16 Mercr. Quatre-Teins 17 Jeudi. S. Mathieu 18 Vend. Quatre-Teins

-19 Sam. ibid. 20 DIM. 2i Lundi S. Lo 22 Mardi S. Maurice 23 Mercr. Ste. Thécle 24 Jeudi N. D. de la Merci 2; Vend. S. FirmiA. 26 Sain. S. Cyprien 27 Dim. 28 Lundi S. Vinceflas 29 Mardi S. Michel

30 Mercr. S, jorômc

Les premiers jours de ce mois,- en 179r, l'Air emblée Nationale fit mettre toit à feu & à fang dans Avignon & le comtat, pour les obliger à fe fouaraire à l'autorité légititn du Pape, & à s'unir à la nation Françoife. Toutes les ég,lifes y font pillées & propha-nées, les faintes hoflies mêmes foulées au pied. Six cens perfonnes innocentes tombent fous la hâche du mot-die Jourdan & de feà compagnons de fang & de carnage. Prélude funefre de ce qui fe clevoit paffer en France.

Le 4, en 1792,, 00 maffacra dans l'ég-life, cour & jardin des Carmes de Paris, cent qua-tre-vingt prêtres, dans l'efpace de deux ou trois heures.

Le jour foivant on en égorgea, au férrti-' naire de St. Firmin à Paris, quatre vingt.

Le 8, fut faerifiée la perfonne de la Pria-eefre de Lamballe. On promena fa tête fur une pique on la préfenta au Roi & à la Reine. A cc fpe,',1a.cle la Reine tombe en défaillance.

Le Ta, furent martyrifécs 600 viaimes in-nocentes, renfermées dans les priions de la Force à Paris, tant prêtres que laïques.

On porte à 1,200 individus, le nombre perfonnes innocentes, égorgées à41Paris, duz au 5 Septembre.

Les affaffins étoient aux gages de l'Afrem-buée, qui leur payoit 52 livres par jour à chacun.

Le s e, furent maffacrés à Verfailles performei, du nombre defquelles étoient M. le Duc de Brifl'ac & 2,7 braves officiers du ré-giment de Cambrais, martyrs de leur fidélit6 à leur Souverain légitime.

De ce nombre émit aufri M. de Caflallane, évêque de Mendes.

Le 26, 1795, troeme bref du Pape, clé-!'endant aux fidèles de fe fervir du rniniftere

t des intrus & des ,i-êtres fermt4taires.

D

P It I E R E.

LAISSEZ-VOUS toucher, Seigneur, à la vue de tant de fang répandu pour vous. Laiffez fléchir votre juftice par tant dc Saints Martyrs qui ont &fi défendre fi couragement votre caufc

& celle de votre églife. Nous vous en conjurons par ce fang pur

& fans tâche de tant de victimes innocentes, immolées en ce mois, arrêtez votre bras, fufpendez vos vengeances, écartez vos coups de deffus nos têtes. Faites miféricorde à vos enfants. S'ils ont été rébelles & indociles, comme l'enfant prodigue dans fes écarts, ils réviendront, comme lui, à la maifon de leur pere, rame pénitente de s'en être écartés. Oui, Seigneur, ramenez nous la religion, ramenez-nous la vraie églife, cet héritage pré-cieux, cette maifon de falut, cette arche de Noé, nous nous y tiendrons fidèlement à l'avenir ; rien ne pourra nous en féparer, —AINSI SOITIL

MARIE ANTOINETTE D'.AUTRICHE, 6. .i. i

Reine de France & de Navarre, • ,, .e' MARTYRE.

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OCTOBRE. ï Jeudi S. Rémi Le décrYt de déportation des prêtres fidèles,

Vend. Les SS. An. Gar. hors du royaume etc ms par-tout en exécu

I -

tion. Tous les ports de mer font pleins de ces miniftres du Seigneur, qui, à l'exemple dm Apôtres, fuyent une terre ingrate & perfécu-trice, mais ladent it cette terre leur coeur, leur repos, leur bonheur. La force feule a pu les arracher à ce malheureux peuple, if)Ur lequel, malgré leur éloignement, ils ne ceifent de prier & de gémir ; toujours ils les portent dans leurs coeurs ; toujours ils foupirent après le moment tant déliré de lui être utile, & de lui prouver, par leur attachement inviolable aux préceptes de l'Evangile, que s'ils ont fçkt t,ut perdre & tout facrifier à leur confcience, & à la religion, ils fçauro,nt aufii tout pardon-ner à leurs ennemis.

e2 Jeudi S. Sévére

14 Mercr. S. S. Callifle, Pa.

15 Jeudi Ste. Théréfe

12 Lundi S. Wilfrid

16 Vend. S, Gall, Abbé

20 Mardi Ste. Maxime

17 Sam. Ste. Hedwige

13 Mardi S. Edouard, Roi

23 Vend. S. Hilarion

18 D tm. S. Luc, Evang. 19 Lundi S. Pier. d'Alcant

at Mercr. Ste. Urfule

captif à Paris.

ciateur ne tarda pas à fubir la punition de fois

feènes tragiques, qui ont rempli d'amertume

alors. Ils affiègent fon palais & l'emmènent

tuné Roi. Ce jour tous les bandits de Paris,

Amiens, un prêtre non-affermenté, âgé de 8o

hommes & femmes, foldés & armés d'effron-terie par l'AIremblée Conflituante, fe portent

le prêtre fut brûlé vif ; mais l'infâme dénon-

les de,rnieres années de la vie de notre infor-

en foule à Verfailles, où le Roi demeuroit

crime. Il fut lui-même brûli vif le jour fui..

ans. Malgré Con grand âge & fon innocence,

vant, prompte, mais juive vengeance d'un Dieu terrible pour les méchants.

Le 6, 5790, fut le commencement des

Le s'a, un fcélérat jacrlin dénonça à

24 Sain. S. Raphael Le 16, 1793, Marie Antoinette d'Au-

25 Dim. triche, Reine de France le de Navarre, fournit fa tête précieure à la guillotine. Elle fut ti- 26 Lundi S. Evarifle rée de la prifon, où clic avoit langui l'efpace de quinze mois, & conduite clans un tombe- 27 Mardi S. Vincent reau, à la place des exécutions publiques, les 28 IVIerer.SS. Simon & Jude mains flics derriere le dos, comme sine fa- mcufe 29 Jeudi S. Narciffe

30 Vend. S. Lucain 31 Sam. S. Quentin

D 2

3 Sam. 4 DIM. s Lundi S. Placide 6 Mardi S. Bruno 7 Mercr. S. Marc, Pape 8 Jeudi Ste. Brigitte 9 Vend. S. D. nis

10 SaITI. S. Fra.nç. Borgias I

S. Gérard

' , _

zo GAULTIER,

Prêtre, Cure de llrutz Aun linier de l'Arrnéel% Catholique & Royale de Bretagne,

M A U.'1' Y R

+mi

NOVEMBRE.

)12

I Drus. La Touffaint

2 Lundi Les Trépaflés 3 Mardi S. Hubert 4 Merce. S. C. Borromée 5 Jeudi S. Zacharie 6 Vend. S. Leonard 7 Sam. S. Erneft S 9 Lundi S. Théodore

Io Mardi S. André Avellin I I Mercr. S. Martin, Evan, 12 Jeudi S. Martin, Pape 13 Vend. S. Didace 14 Sam. S. Laurent, d'An.

15 Dim. 16 Lundi S. Edmont, Abbé 17 Mardi S. Greg. Thaum.

Mercr. S. Romain, Mart. 19 Jeudi Ste. Eliz. Veuve

20 Vend. S. Felix de Valois

21 Sam. Préfent de N. D.

22 DIM.

23 Lundi S. Clément 24. Mardi S. Jean de la Cr. 25 Mercr. Ste. Catherine 26 jeudi S. Pierre d'Alex.

27 Vend. S. Grégoire, Pape 28 Sam. S. Maclouçl 29 DIM. ler de l'Avent

3Q Lundi S. André, Apôtrc

PRIERE AUX SAINTS ANGES GARDIENS,

SAINTS ANGES, qui aviez jufqu'ici témoigné une proteCtion fi marquée fur cet empire, & qui aviez autrefois arraché nos Rois au couteau de leurs affafruns, venez, venez à notre fecours. Rap-peliez-vous que ce royaume fut mis, il y a des tièdes, fous votre tutèle, & fous votre afifflance fpéciale. Vous l'avez fauvé. en différentes rencontres, en fauvant fes Rois. Ah ! il n'eut jamais plus befoin de votre protection particuliere, que dans ces teins malheureux, où une cohorte de rebelles & de fcélérats a juré fa deftrudion totale. Employez, nous vous en conjurons, em-

ployez tout votre crédit auprès de Dieu, pour le retirer des maux & des malheurs qui l'accablent. Parez-le des coups,que Dieu voudroit encore lui porter dans fa colère; mettez-vous entre fon bras vengeur & lui, pour le mettre à l'abri de fa fureur. Sauvez-nous le jeune Louis, defcendant de ce Roi, que vous fauvâtes autrefois. Aidez-nous i le mettre fur le trône de feî ancêtres. Il n'aura pas pour vous moins de vénération, paz moins de confiance dans votre puni:ante prottélion, que n'en ont

fes augufies ayeuis.---Anrs1

Dans le courant de ce mois furent mati -crés 30,000 royaliflea, au Mans, à Nort

javenay. On a vu des patriotes porter des enfants au bout de leurs bayonnettes. Age, fexe, rien ne fut refpcdé. L'humanilé» fré-mit au récit de ces horreurs.

Vers le commencement de ce mois, en 1790, furent ufurpés, par l'Affemblée, tous les biens de l'églife. Elle porta un décrêt, déclarant que tous les biens & domaines du clergé étoient à la difpofition de la nation. Ce décrêt, outre qu'il viole les canons de l'égide,

aufii injufte que celui qui déclareroit, que l'héritage que votre pere a légitimement ac-quis, & qu'il vous a laiffé à fa mort, ne vous appartient pas, à vous fon fils, mais à la nation.

Les biens du clergé envahis, ceux des no-bles l'ont été auffi avec la même injufliee. Oil les a forcés d'émigrer, Se on prend leurs biens, parcequ'ils ont émigré. Jugez quelle conduite.

Tous les acquéreurs de ces biens feront bien mal reçus, à l'heure de leur mort, au tribunal d'un Dieu qui hait l'injuflice, & qui la punit, dans ceux qui l'ont commise, juf-qu'à la derniere obole.

Le 7, un fils, un montIrc de fils, oubliant tous les fentiments de la nature, qu'il facrifie au Jacobinifme, égorge fon pere & fa mure, parcequ'ils étoient ariftocrates. Il leur tranche la tète, qu'il va préfenter à PMI-em-blée Nationale, qui lui prodigue de grands appIaudiffements, & le comble d'éloges. Elle l'honore du titre de vrai & de zélé citoyen, S.: l'on décrète qu'à fa grande gloire, les deux têtes feront enterrées dans la falle même de l'Affenablée, derrière le fauteuil , de M. le pré- fident. O te de barbarie & d' (- inhumanitt! difparois au ',lek de deffus la furface de ce royaume, avec les monftres qui l'ont enfanté.

Le z7 de ce mois fut décrété le fameux fer-ment, qui a été fi funefle à quelques eccléfi-;Agiles, & fi glorieux pour le grand nombre. Flanelle à ceux qui l'ont prêté, parccqu'ils ont apollafié. Glorieux pour ceux qui l'ont réfufé, parceou'ils ont tout facrifié à la caufe de Jéfus qui leur en tiendra grand uom p te.

5

›umsemseuteso13.1.,<-5...,()“4,..0■1.

CROSSON, 4 :.:. i Prtre, Curé de Chatillon, .Aumônier de l'Ar- ? ? mie Catholique & Royale de Bretagete, i,

MARTYR. i ..4›....0.....41...4›.......4).«,0..”*..,4•...."....,4›...,4›.-o—o....(+

Qszz, frœaacle I quelle défolation ! de quelque ct'jt,_ que fe tournent les

yeux, ils ne voient que des objets d'horreur. Partout ils ne rencontrent

que IAChes, piques, bayonnettes, & guilio ires. Partout ils n'apper-

çoivent que des ruiffcaux de fang humain, tries têtes 'tranchées, & des

monceaux de cadavres enfanglantés, entall'és par milliers. La Nature

elle-mène eft outragée, tous fes droits font méconnus & violés. Le fis

.égorge le pare, & reçoit des éloges & des applaudiffernents de ceux qui fe

flattent de dicter des loix au gente humain.

I Mardi S. Eloi 2 1VIercr.Ste. Bibiane 3 jeudi S. Franç. Xavier 4 Vend. Ste. Barbe 5 Sam. S. Birin, Evéque 6 Dim. 7 Lundi S. Ambroife

A Laval, trois fcélérats, qui avoient déc-pouillé les églifes, périrent le lendemain tous trois de mort fubite. Terrible punition de Dieu, & propre à ramener leurs imitateurs, s'ils étoient fufceptibles de la crainte ries jugements d'un Dieu vengeur.

Dans le courant de ce mois, ig,000 roya.. liftes de la Vendée, invités par les républi-cains à mettre bas les armes, fous la promelfo d' one amniflie générale, fe rendirent à

Paris, Lyon, Marfeilles, Bordeaux, Nantes, Lemans, Rennes, Toulon,

Brefl, flottent dans le fang, toutes les rues en font pleines, pas une pierre

qui n'en fuit teinte. Du levant au couchant, du Septentrion au Midi, pas

une ville, pas un bourg, pas un village peut-étrc, dans toute l'étendue de

!a France, qui n'ait été le théatre du meurtre & du carnage. Pas une

feule famille peut-être dans tout le royaume, qui n'ait à regretter &

pleurer quelques-uns des liens.

Ici on affomme à coups de bâches, là- on tombe baigné dans fon fang,

percé de coups de piques & de bayonnettes. Ici on efl fufillé, là on di

englouti dans les eaux, & partout on voit des tétes par milliers tomber

fous la laiffant là leurs troncs tous couverts de fang,. Femmes,

enfants, vieillards, tout efl égorgés, tout eft maffacri avec le même

acharnement;

Grand Dieu l où en fommes-nous donc arrivés ? Où eft donc cotre

Fiance, autrefois tant vantée pour la douceur & J'aménité des moeurs de

fes habitants ? Qu'eft donc devenu cet amour, que les François eurent

toujours pour leurs Rois ? Q:_!'eft enfin deventie cette crainte de Dieu,

qui fçait contenir les hommes dans les bornes du devoir ? Ah ; Seigneur,

les vrais François font demeurés conflarnment François. Ils ont conferve

& la douceur de leur caraélère, & l'amour de leur Roi, & la crainte de vos jugements. Ceffez donc, Seigneur, de les pourfr;ivre. Vous nous avez éprouvés, 8e vous nous retrouvez fidèles ; que votre juflice faire donc place

défbrmais à votre miféricorde en notre faveur, & que votre bras ne s'ap-péfantilre' que fur les fcélérats & impies, qui ont tant provoqué votre juf-'ice. Que dis-je ? Ah ! plutôt vilitez-les dans votre bonté, touchez leurs eee'ezrs, con-vertifi-ez-les & faites-en de vrais Fran ,;:oi$.---Ammu soir-sa,

8 Mardi Concep. de N. D.- Nantes, avec des fini-conduits de Cariier 8e. de Irefierma.wz. A peine arrives, ils font fu-

9 Mercr. Ste. Lèocade tillés ou précipités dans la Lôire. On peut. juger d'après cela, quel fond l'on peut taire fur les promettes (1,2 ces fcélérats.

'Le nombre des viitimes englouties dans la Loire durant ce mois, ell fi grand, que l'on eft obligé de publier une défeufe de boire Sc de faire boire aux animaux, des eaux de ce fleuve, tant la corruption, produite par la multiplicité des cadavres, donne lieu de craindre une épidémie.

Les récits de ces fcènes atroces font con-lignés dans tous les rapports faits à roccafion cli protes des malheureux Nantois. La Con-venrion a crû s'abfoudre de tant de forfaits, en facrifiant l'horrible Carrier, qui n'a été Glue l'exécuteur de fes ordre,. C'eti ainfi qu'elle a fait difpar.ître fucceflivement Brif-lot, Danton, Roberfpierrc, 4< les autres mon-ftres vomis de fon fein, pour rc.fpi,ce humaine, qui cependant n'ont agi qu'en eonfiquenc de fes infâmes déerts.

Les fcélérats qui avoient condamné à mort l'infortuné Charles I, Roi d'Angleterre, ont tous péri miférablement.. Grande leçon, qui va fe renouveller de nos jpurs, 8r qui annonce à ces infâmes régicides le fort qui leur eft te- ferv

Io Jeudi S. Melchiade Il Vend. S. Damafe, Pape 12 Sam. S. Pire 13 DIrq. 14 Lundi S. Nicaire 15 Mardi S. Maximin 16 Mercr.Quatre-Toms 17 Jeudi Ste. Olympiade 1S Vend. Quatre-Toms 19 Sam. 20 Dias.

Lund. S. Thomas, Mardi S. Sévérin

23 Mercr. Ste. ViEIoire #24 Jeudi Ste. Eugénie 2.j Vend. Noël 26 Sam. S. Etienne 27 Dum. S. jean Evans. 28 Lundi SS. Innocents 29 Mardi S. Thou. de Cant. 30 ridercr.S. Uriin t t Jeudi S. Sylveare

Nombre d'Or Cycle Solaire Epa&e -

VIERGE SAINTE, Mere de Miféricorde, nous terminons nos prières, en vous fuppliant de plaider vous-même notre caufe au-près de Dieu. Nous nous addreffons à vous, avec d'autant plus de confiance, que nous favoris que vous pouvez tout auprès de lui, & que vous faites vos délices de confoler les affligés, & de foulager les opprimés. Plus d'une ibis nous avons déjà fenti les merveilleux effets de votre puiffante proteélion; mais jamais, non jamais, nous n'en eumes plus befoin. Vous voyez l'abimc horrible où nous nous trouvons plongés, & les calamités fans nombre qui ménacent de nous faire fuccombér fous leurs poids ; nous voulons en fortir, fecondez nos efforts; tendez-nous une main charitable : fuccurre cadenti, jargere lui carat

Vous avez écrafé la tète du ferpent, en mettant au monde le Sauveur de nos aines ; écrafez de même celles du fchifme, de l'héréfie & de l'impiété qui affligent & dévaflent l'églife de ce divin fils.

Vous êtes, par excellence, la confervatrice & la protearice des empires ; verrez-vous donc, d'un oeil indifférent, la deilruc-tion totale du nôtre ? Non, non, Vierge Sainte, vous ne dé-laiffez pas ainfi vos fidèles fervitcurs ; il n'eit pas d'une mere tendre d'abandonner fes enfants à leur trille fort.

Efpérans donc, & pleins de confiance dans votre fainte protcc..

tion, nous nous jettons entre vos bras, vous laiffant le foin de plaider notre caufe auprès de Dieu, & d'attirer fur nous fa mifé-ricorde.—AINSI SOIT-IL.

E C L I P S E S. Il y aura cette année quatre Eclipfes, deux de Soleil & deux

deLune. La premiere Eclipfc de Soleil arrivera le 21 Janvier,

la feconde le 16 Juillet. Aucune de ces deux Eclip,fes ne fera

vifible ni dans la Bretagne, ni dans le mile de la France.

La premiere Eclipfe de Lune arrivera le 3 Février. Elle fera vifible en Bretagne, pendant toute fa durée. Elle commencera

à Io heures 59 minutes du foir, ez finira il une heure 48 minutes

du matin.

La feconde Eclipfe de Lune arrivera le 3 Juillet. II n'y

aura que le fin qui pourra être apperçue au lever de la Lune, Elle commencera à 6 heures sz minutes du foir, & finira à 8

heures 29 minutes.

L'année ordinaire cil compofée de douze mois, de cinquuute

deux femaines, & de trois cens foirante cinq jours.

Chaque jour e1 compof de vingt-quatre heures, chaque heure de foirante minutes, & chaque minute d^ foixante feçondes.

Pleine Lune le 5 à 9 heures 42 minutes du matin. Dernier Quartier le 13 à 5 heures du matin. Nouvelle Lune le 2I à minuit 18 minutes.

Premier Quarticr le 27 à 9 heures 12 minutes du foir.

Du premier au 26 de ce mois, le jour croit de 50 minutes.

Le Soleil fe lève le ter de Jan. à 8 h. r m, & fe couche à 3h. 59 tn. Le 26, il fe lève à 7 h. 35 m. & fe couche à 4 h. 25 m. Ce qui fait qu'il gagne le matin 25 m.& le Loir 26 nt.

Pleine Lune le 4 :à . rninuit 41 minutes.

Dernier Quartier le 12 à 2 heures 1.7 min. du matin.

Nouvelle Lune le 19 à r heure T4 min, du foir. Premier Q2uarticrlc 26 à 7 heuroie i2 miM du matin.

Du ter au 26 de ce mois, le jour croit d'une heure & demie

Le ter de Fév.. le Soleil fe lève à7 h. 25 m. & fe couche à ;111.35 in.

Le 26, il fe lève à b h. 39 rn. & Le couche à 5 h. 21 in.

Cc qui fait qu'il gagne trois-quarts d'heure le matin & autant

le -foir.

CHANSON,

Sur l'Air, O ma tendre Me6rette.

Quand l'humble violette Rouait dans nos vergers,

Quand ma tendre fauvette Reprend fes chants légers,

Renais,. douce efpérance, . Viens efruyer nos pleurs,

Et promets à la France •

La fin de fes malheurs.

CHANSON,

Sur l'Air, je viens te voir, ebter'madte .14è, &c.

Je vois que toute la nature Partage le deuil de mon coeur,

Nos champs ont perdu leur verdure,, Tout n'ell que froid & que langueur;

Janvier me défole & m'accable, Tout m'y rappelle avec effroi,

Ce jour à jamais détcftable, 0à l'on mairacra notre Roi,

Il cil puni ce crime horrible, Ses indignes perfécuteuis

Tombent fous l'infiniment terrible, cbbi fer-vit fi bien leurs fureurs.

Mais, grand Dieu, qui dans ta juflice A3 ereue,s leurs afrreux tombeau:,,

Faut-il que l'innocent

Pdur le crime de ces bourreau •.?

D'un trop malheureux pere, Enfitnt tendre & chéri,

Inflruit dans la mifère, Dans les cachots nourri,

Louis, tu peux encore Compter fur notic amour,

D'une fi trifle aurore; 11 peut naître un beau jour.

Non, il n'en plus de plaifir pour la France, Pas même, hélas ! les plaifirs du printems,

Ce doux plaifir qu'embellit l'innocence,

Eft inconnu fous les loix des méchants.

Pleine Lune le 5 à 5 heures 15 minutes du foin Dernier Quartier le 13 à 9 heures 28 minutes du foir. Nouvelle Lune le 20 à II heures 51 minutes du foir. Premier Quartier le 27 à 2 heures 3 î minutes du foir.

Le Printems commence le 20 Mars, par l'entrée du Soleil dans le ligne du Bélier, à 9 heures 3/ minutes du foir. Le Soleil, ce jour, fe lève à 5 heures 57 minutes, & fe couche à 6 heures 3 minutes. Et le i er du mois il fe lève à 6 heures 34 minutes, & fe couche à 5 heures 26 minutes,

Pleine Lune le 4 à lo heures 17 minutes du matin. Dernier Quartier le 12 à z heure 16 minutes du foir. Nouvelle Lune le 19 à S heures 34. minutes du matin. Premier Quartier le 26 à z heure 42 minutes du matin.

Du Ler au 26 de ce mois, te jour croit d'une heure & demie & 2m. Le Ler jour d'Avril, le Soleil fe lève à 5 h. 34.m. & fc couche à

6 h. 26 m. Le 26, il fe lè,ve à 4 h. 4 111. & fe couche à 7 h. L 2 Mo

Ce qui fait que le jour gagne 46 m. le matin & autant fe foir.

al- l'Air, Taus les Golits font d: la Nature,

Voici la radon des combats, jeunes gens, volez à l'armée,

Dieu même conduira vos pas, Vengez fa fagefTe outragée ;

Suivez l'étendart de la foi, Contre le meurtre & le parjure,

Vengez les droits de la Nature, De Dieu, des Peuple & du Roi.

Pleine Lune le 4, à 2 heures 51minutes du matin. Dernier Quartier le 12 à 111111(1i1 58 minutes.

Nouvelle Lune le 18 à 3 heures 58 minutes du foir. Premier Quartier le 25 à .2 heures =4z minutes du fuir.

Du ler au 26 de ce mois, le jour croit d'une heure & quart. Le ler du mois, le Soleil fe lève à 4 h. 39 m. & fe couche à

7 h. 21 m. Le 26, il fa lève à 4 h. 2 in. & fe couche à 7 h. 5S minutes. Ce qui fait que le jour gagne 37 min, le matin & autant le fo ir,

.le 1

C H A N S O N,

Sur l'Air, La Lueziere la plus pure, &C.

je vois la rofe nouvelle D'un regard indifférent;

La tulippe la plus belle, N 'a pour moi rien d'attrayant';

Un lys penché fur fa tige, A captivé tous nies fent,

Son nom mine qui m 'afflige, Me rappelle un autre teins.,

Jeune lys en ce bel i".,ge D'innocente volupté,

Dont la blancheur eil l 'image, Nous vivions en liberté;

Depuis qu'une main prophane A fouillé ta tendre fleur,

& tige, tout fe fane, Adieu, plaifir & bonlic ur.

Sur l'Air, Paifibles Bois, Fergers decieus,

Je vois briller-dans fon oblique tour,

Cet aftre merveilleux qui porte la 'limier; A peine a-t-il fini foa cours

réeule dans ,fit carriere.

Ainlï dans l'univers Ütr funeile revers

fommet des grandeurs à la mis;:re extrême Conduit les empires divers ;

Mais le Soleil revient, malgré tous les hyvers. Pour la France, grand Dieu, fais qu'il en fait de même.

Repr!fe. je vois briller,' &c.

Pleine Lune le 2 -à 6 heures co minutes du fuir.

Dernier Oej.artier le ro à 9 heures du matin. Nouvelle Lune le 16 à i r heures 17 minutes du fuir. Premier Quartier le 24. à 5 heures 30 minutes du matin.

L'Eté commence le 21 Juin, le Soleil entrant ce jour-li clans le ligne de l'Eeréviffe, à 7 heures 56 minutes du foir. Le Soleil fe lève à 3 heures 44 minutes, & fa couche à S heuresei 6 min. Le 21 j. & le ler du mois il fe Lève à 3 heures. 57 minutes, & fe

couche à S heures 3 minutes.

Le folcil dans la plaine Fait jaunir nos moifrons ;

Efpé rance incertaine; Hélas ! nous le craignons;

D'une loi que j'abhorre,, Les vils exécuteurs,

Raviront-ils encore

Pleine Lune le 2 à 7 heures 53 minutes du matin. Dernier Qpartier le 9 à 2 heures 27 minutes du foin Nouvelle Lune le 16 à 7 heures 40 minutes du foir. Premier Quartier le 23 à 9 heures 54 minutes du foir. Pleine Lune le 3 t à 8 heures 2 minutes du fuir.

Du ler au 26 de ce mois, le jour diminue de 48 minutes. Le Ier de Juil. le Soleil fe lève 3 h. 50 ni, & fe couche à 8 h. tom. Le 26, il fe lève à 4 h. 14 ni. & fe couche à 7 h. 46 ni. Ce qui fait que le jour perd 24 m. du matin & autant du roll-.

Dernier Quartier le 7 à 6 heures 56 minutes du foir.

Nouvelle Lune le T4 à 6 heures 2 minutes du fuir.

Premier Qtartier le 22 ;à 3 heures 35 minutes du foin.

Pleine Lune le 3o à 6 heures 46 minutes du matin.

Du icr au 26 de ce mois, le jour diminue dei heure 26 mi .n.

Le zer d'Août, le Soleil fe lève à 4h. 23 m. & fe couche à 7 h. 37 rn.

Le 26, il fe lève à 5 h. 6 m. & fe couche à 6 h. 54.m. Ce qui fait que le jour perd .4.3 min. le matin & autant le foir.

Sur l'Air, De L'Ode à la Fortune, &c.

Je feus dans mon tune em'orafée, Les feux brûlants du Dieu du jour ;

C'en eft fait, la France eft vengée. Monftres, tremblez à votre tour On verra votre race athée Tomber palpitante, effrayée

Sous le glaive exterminateur, Comme aujourd'hui dans la prairie

Tombe l'herbe aride & flétrie, Au tour d'un vigoureux faucheur.

Dernier Quartier le 6 .1‘ minuit E.3 minutes. Nouvelle Lune le r3 à 7 heures 3 minutes du matin. Premier Quartier le 21 â 9 heures 43 minutes du matin. Pleine Lune le 28 à 4 heures 45 minutes du foir.

L'Automne commence le 23 de ce mois, le Soleil entrant, ce jour-D, dans le figue de la Balance, à 9 h. S m. du matin. Il

- fe lave à s h. 57 m. & fe couche à 6 h. 3 m. Le, 23 & le ter jour du mois, il fe léve à 5 h. 16m. & fe couche * 6 h. 44 in.

Dernier Quartier le 5 à 7 heures 24 minutes Glu matin. Nouvelle Lune le 12 à zo heures 3o minutes du foir. Premier Quartier le 21 à 3 heures 20 minutes du matin. Pleine Lune le 28 à 2 heures 2 minutes du matin,

Du ler au 26 de ce mois, le jour diminue de / h. 34 m. Le ler d'Odo. le Soleil fe lève à 6 h. 13 m. & fc couche :15h.47 m. Le 26, il fe lève à 7 h. t m. & fe couche à 4h. 59 m.

Sur t'Air de l'Op,Ira d'Eglé, Al pie ta voix ligêre,

Pleurez, pletirez, amer. fenfibles, Des tygres altérés du fang de vos pâleurs,' Portant la mort & l'enfer dans leurs coeurs,

Par les tourments les plus horribles, Sur eux déchargent -leurs fureurs.

Mais pourquoi plaindre ces vidimes, C'eft pour leur Dieu qu'ils fouffrent le trépas, Ils font heureux, ils le font par vos crimes,

C'eft vous que nous plaignons, ingrats.

Re5r1/4 Pleurez, pleurez, &c.

Sur l'Air, Certain de la fange' ,Amitié, &r.

Quand un habile vendangeur Va cueillir la grappe choifie,

Je me rappelle avec horreur La fin d'une Reine chérie.

Qu'il foir à jamais déteité, Ce tribunal abominable,

Où la Noblefre & la beautii Suflifoient pour être coupable.

( 37 )

N O V E M 13 R E.

Dernier Quartier le 3 à 5 heures 49 milutes du matin. Nouvelle Lune le r t à 4 heures 20 minutes du foie. Premier Qliartiee le 19 à 6 heures 53 minutes du foie, Pleine Lune le 26 à x 1 heures 53 fecondes du matin.

Du ici- ail 26 de ce mois, le jour diminue de / h. 16111. Le ler du mois, le Soleil fe lève à 7 h. 12 m. & fe couehe à 4 h. 481n, Le 26, il fe lève à 7 h. 52 m. & fe couche à 4 h. 1c) m.

C H A N S O N,

Sur l'Air, Z4e ne fuis-je la .Foregère,

Que les feuilles dirpeef. es Par les fougueux aquilons,

Tombent mortes, deffekhées Sui- nos arides filions,

j'y reconnois la nature, Rien ne naît que pour mourir,

Rien n'est exempt de l'injure :Du tems, qui fair tout-périr.

qu'une. afremblée impie, Dans Les déerêtS criminels,

A fa rage facrifie

Paileurs, Temples, Autels Q.Li'un bon peuple en fait complice,

Et qu'il le veuille fouffrie,

Je n'y vois plus que le vice £t, des forfaits à pulair,

D E C E M B R E.

Dernier Quartier le 3 à 7 heures 48 minutes du matin. Nouvelle Lune le i t à II heures 26 minutes du matin. Premier Quartier le 19 à 7 heures 39 minutes du matin. Pleine Lune le 25 à ro heures 31 minutes du foie.

Du ler au z6 de ce mois, le jour diminue de 18 Le ler jour, le Soleil fe lève à 7 h. 55 rn. & fe couche à 4 h. 5 m.

Le 26, il fe lève à 8 h. 4 m. & fe couche à 3 h. 56 ro.

Le 22 de ce mois commence l'Hyvee, par l'entrée du Soleil dans le figno du Capricorne, à t heure 19 minutes du foie, & finit

au 59 Mars, 1796.

C H A N S O N.

Sur l'Air, Certain de la eflasitié, tee.

PafTer le Printems fans plaifirs, L'Eté fans aucune efpérance,

L'A ut,)mne en regrets, en roupies, L'Hyver en misère, en fouffrance,

Etre tour-à-tour de la mort,

Les minifires & les viaimes, Tel eft notre malheureux fort

Duns ce pays couvert de crimes.

oti

Ser Die 1Voi,:cau pi t fait cirait-,

Lâche François, pourquoi vous plaindre D deux ou trois cens fcélérats

Se peut-il qu'ils foient tant i craindre ? N'avez-vous pas, comme eux, des bras

lis font forts de votre foibleffe,

montrez-vous avec vigueur, jamais le crime Se la baffeffe

NieEt

testi coutre la valeur.

De notre jeune Roi, prend pitié, Dieu puiffale, Dieu bienfaifan t,

Contre fes opprefreurs, que ton bras foudroyant Signale fort pouvoir; c'eft l'effroi du méehaut.,

C'cft le fils de Louis, c'eft le fang de Heur

Ce fang- chéri ; Qr2 ces titres facrés, t'intéreffent pour lui, Dieu juffe, des bons Rois tu dois être l'apv.-11..

11 eft infoi,...tun(:., ce jeune & folle Roi, TU fais pourquoi.

il eft fils de ces Rois, protefteurs de ta loi, Frotege un tel enfant, venge-le, venge-toi.

Grand Dieu! du haut des Cieux écoute lu fu.jets,,

Les vrais François, Dans leurs juftes douleurs ; exauce leurs fouhaitz Seuve le Roi, la France, & leur donne la paig.

3. Voyez, comme en tremblant marchent ces fcélérats,

Le trouble &-ses remords les fulvenr aux combats, C'en pour le feu]. François qu'ils auront des appas,

S'il meurt, l'honneur l'accompagne au trépas.

2. le vil républicain s'avance contre nous,

Montrons à l'univers s'il mérite nos coups. L'opprobre eft dans fes rangs, l'honneur eft parmi nous

Forts de l'honneur, méprifons fon couroux.

r. L'honneur dans les combats appelle les François,

Marchons, volons au camp, cédons A fes attraits; Pour couronner nos fronts, des lauriers font tous pret..,

Dans les combats, ils font pour les François.

A U T R E—Air Martial,

Soldats de la Religion,

Oui,„ nous détruirons la conflitution, Ou nous mourrons. Royauté,

Donne-nous ta fierté eligion,

Fais refpeder ton nom CYcq pour toi que nos bras Vont porter le trépas

Au fein de ces iraitres enragés Députés.

Soldats de la, &c,

( 4r )

HYMNE GUERRIER. Quel deuil a couvert la Patrie !

Quel Tigre a déchiré fon fein! Sur nous quelle aveugle furie

Dirige le fer affallin ! Quoi des l'Oolithes couverts de crimes,

S'abreuveroient de notre fang, On les verroit impur ment

Choa- parmi nous leurs viélimes Aux armes, Compagnons, le Ciel combat pour nous Frappez, un Dieu vengeur, un Dieu conduit vos cou

Frappons, &c.,

Si notre coupable indolence Lai& un champ libre à leurs projets,

Nous ferons par notre filence Complices de leurs noirs forfaits!

Eh quoi ! du malheur qui nous preffe, Nous mêmes ferions les auteurs, L'audace de nos oppreffeurs

S'accroitroit de notre foiblea!

Aux armes, &c.

Ivres de fang & de carnage, Ils ont blafphémé l'Eternel,

Et dans leur facrilege rage, Renverfé le Trône & l'Autel.

Nos enfans, nos femmes, nos meres, Sont égorgés par leurs bourreaux! Ce fang, qui teint leurs échaffauds,

N'nft-il pas le fang de nos freres ?

Voyez s'avancer dans la plaine, Leurs méprifablcs bataillons.

Soldats, vous paroiffez i3 peine, ils vont engraiffer vos filions.

G

( 42 )

Armez-vous d'épieux & de hàches, Pour enfoncer leurs vils effaims, Vous combattez des affallins,

Et des affaffins font des lâches. Aux armes, &c.

Dieu, Proteâeur de cet empire, BénifFez-nous du haut des cieux.

Armez-vous & venez détruire Ces fcélérats audacieux. Nous combattons pour votre gloire,

Daignez veiller fur vos enfans, Accordez à leurs voeux ardens,

Ou le martyre, ou la victoire. Aux armes, &c.

Air.--Dive Henry ! Five Henry 0! vous, généreufes victimes

D'une aveugle férocité, Qpi préférant la mort aux crimes,

L'avez bravée avec fierté. Une autre patrie

A recompenfé votre foi;

Heureux, heureux, d'avoir perdu la vie, Pour votre Dieu, pour votre Roi !

Veillez du fejour de la gloire,

Sur vos amis, fur leurs travaux ; Conduifez-les à la viétoire,

Votre fang produit des héros ! L'Europe en filence

S'étonnera de leurs exploits ;

Elle apprendra tout ce que peut en France,

L'amour d'un Dieu, l'amour des Rois ! (Bis)

(Bis)

(Bis)

(Bis)

(Bis)

( 43 )

Voyez ce Paiteur vénérable, Tranquille au milieu des combats ;

Comme fon zèle infatigable Confolc, anime nos foldats

La mort en furie, Vole, éclate, répand l'effroi !

Il lui fourit, & mourant il s'écrie, C'eft pour mon Dieu, c'eft pour mon Roi. (Bis>

Atteint d'une balle mortelle, Au milieu d'un groupe affaffin,

Si le Royalifte chancelle, Il combattra jufqu'à fa fin ;

Au Dieu qu'il adore, Adreffant fa confiante voix,

L'aine eft au Ciel, & le bras frappe encore ;

C'eft gour fon Dieu, c'eft pour fes Rois! (Bis)

A l'oeil convulfif & farouche, Connoiffez ce républicain ;

Un long blafphème eft dans fa bouche,

(4-tand le fer a frappé fon fein ; Comme il fe tourmente,

Tous fes feus font glacés d'effroi! Le fcélérat que la mort épouvante,

N'a point de Dieu, n'a point de Roi.

Unifions-nous, François Fidèles, N'ayons qu'un feul but, qu'un défir;

Point de Paix avec des Rebelles, Mais pardonnons au repentir !

L'heureux jour s'avance, Où tous les efprits réunis,

On n'entendra qu'un feul cri dans la France,

rive Louis ! Five- Louis

G

o

( 44.

DE PAR LE ROI.

Les Généraux & Chefs Armé Catholique &

Royale de Bretagne,. aux François.

LES circonftances terribles qui agitent depuis trop long-tems ;poire mallieureufe patrie, ne permettent plus à perfonne de der `rneutter incertain & flottant entre deux partis, d'héfitcr entre la fcélérateffe & la vertu.

Les preftiges qui pouvaient faire croire à quelques hommes trompés, qu'il étoit poffible d'arriver au bonheur par le crime, & à la profpérité publique à travers les- débris fumans du fang de leurs freres, font diffipés. Les Scélérats qui fous - und apparence de réformation, & fous le prétexte fpecieux de foulager les peu- ples, font parvenus à ufurper. les pouvoirs du gouvernement, fbrts aujourd'hui de la terreur que leur defpotifme infpire, ont enfin levé le mafque ; ils n'ont. plus befoin de diffimuler leurs perfides intentions.

Le meilleur des Rois lâchement affaffine; fon auguffe Com-pagne & fa Sœur à qui ils n'avoient à reprocher que des vertus, • traînées à l'échaffaud ; fes Freres exilés & profcrits ; fa famille entière abreuvée de douleur & d'humiliation ; fon Fils, l'Héri- tier du Sceptre des François, livré entre les mains d'un artifan groffier, plus nn:iprifable par fes moeurs qu'il n'en inepte par fa profeflion ! Des millions de François égorgés,. toutes les villes du royaume transformées en autant de vaftes prifons qui englou- tiffent chaque jour des vieillards, des femmes & des enfans, qu'un air mal-fain, & une nourritureempoifonnée difputent au fer des bourreaux ; les maris enlevés â leurs femmes ; les ceins arra- chés des bras de leurs parents ; les propriétés envahies ; toutes les loix protedrices déchirées & foulées aux pieds; les autels détruits ; les égides dépouillées & prophanées ; les miniftres de la religion . maffacrés ; une St. Raetbetemiperpetuelle, qui s'exé- cute froidement & fans oppofition ; la France devenue un im-menfe cimetière, où chacun contemple avec effroi la place qui l'attend ; une morne ftupeur reffetrant tous les cfprits, & com-primant tous les coeurs. Voil le foible apperçu de l'horrible fituation d'un royaume qui étoit encore, il y a cinq ans„ le plus puiffant & le plus floriffant de l'Europe.

C'eft donc ainfi que fous les noms profanés de .1Aerté, de yece & de Vertu,. on en parvenu à réduire un peuple généreux, mas trop crédule, fous le joug leplus révoltant, & au plus fan-eant des ceclavages!

( 4.5 )

Mais le moment de fecouer vos fers en arrivé ; François, ofez vouloir être libres, & vous le ferez. N'eft-ce pas avec votre propre puiffanee qu'ils vous ont opprimés ? Refaiffiffez vos droits qu'ils ont méconnus, vos pouvoirs dont ils ont fi indigne_ ment abufé ; relevez vos autels, rappeliez vos 1-mineurs, ferrez-vous autour du Trime, fur lequel vous aurez replacé le jeune Prince, que la Providence éternelle a deftine rè,Tner fur vous ; que vos eglifes, trop long-teins défertes, fe rempliilènt ; que les voeux des fidèles réunis invoquent la protedion du ciel fur une fi fainte entreprife ; alors la vengeance Divine, qui a dta punir l'infoucianee avec laquelle vous avez été fpe&ateurs tranquilles des forfaits inouis, dont une plus longue indifférence vous ren-droit les complices, s'étendra fur vos lâches ennemis ; alors le Dieu qui veille fur cet empire fecondera vos deffeins, & vous verrez reluire encore fur vos familles défolees, les jours de votre antique gloire & -de votre première prefpérité.

Les Généraux & Chefs de l'Armée, &c. . tant en leurs Noms qu'aux Noms des fidèles Sujets du Roi, qui les ont honorés de leur Confiance,

DECLARENT:

Au TICLE Qu'ils font armés pour le retabliffernent de la Re- ligion Catholique, Apoftolique & Romaine; pour le maintien de la Monarchie ; pour la libération & le foulagement des Peuples ; pour le retour de la Paix, de l'Ordre & de la Tranquillité pub•

.

liquc qu'ils ne poferont les armes qu'après avoir réduit les fadieux & puni les rebelles, qu'un retour fincère n'aura pasiait rentrer dans le devoir.

ART. H. Ils font un appel général & folemnel à tous les Fran-çois, & particulièrement s tous Bretons & Habitans des provinces voifines, afin qu'ils aient à fe réunir fous les Drapeaux de la Re-ligion & du Roi, à peine d'être réputés rébelles, & traités comme tels.

ART. III. Seront auffi réputés rébelles, & traités comme tels 10 Le petit nombre des Ndbles qui, oubliant ce qu'ils font, ne

rougiroient pas de facrifier un vil intérêt, l la confervation de quelques propriétés, ou à leur fûrete perfonnélle, les devoirs que la. Religion, l'Honneur & leur Naiffance leur impofent.

2° Tous ceux qui, flottant entre deux partis, oferoient efpérer de pouvoir garder une infâme neutralité, ou 'oui, par leurs pro-pos pufillammes tendroient à détourner les fidèles forts da Roi, de reiramdre l'armée.

Oti

( 46 )

30 Ceux qui exerçant des fonitions à eux confiées par le5 ufurpateurs, refuferoient d'en ceffer l'exercice à la premicre foin-mation qui leur en fera faite, ou les reprendrolent après les avdie quittées.

4° Ceux qui auroient la lâcheté de fe réfufer à celles qui leur feront confiées au nom du Roi.

50 Tous ceux des Sujets du Roi, en état de porter les armes, gui ne marcheront pas au premier ordre qui leur fera intimé par les Officiers chargés des Commiffions des Généraux & Chefs de l'Armée Catholique & Royale.

6° Ceux qui ne prêteront pas les fecours de tous genres qui feront en leur pouvoir lorfqu ils en feront requis.

7° Ceux qui continueront de porter les couleurs Toit-difant ..Nationales, qui feront convaincus d'avoir prêté leur miniffère pour replanter les arbres lignes de la rebellion, ou pour enlever les couleurs Royales des lieux cil elles auront été placées..

8° Toute Ville, Bourg ou Village, dont les Habitans, à l'ap-proche de l'Armée, quitteroient leurs foyers, cacheroient leurs vivres, ou marcheroient contre elle, fans confidération des prin-cipes qu'ils auroient profeffés, des fervices qu'ils auroient rendus, ou même de la violence qu'on auroit employée pour les con-traindre.

9° Toute perfonne convaincue d'avoir exercé des dénoncia-tions, des mauvais traitemens, ou des voies de fait envers les fidèles Sujets du Roi.

ART. IV. La peine de la RAillion el.' la peine de Mort & de çonfifcation au profit du Roi, de toutes les propriétés nobiliaires & immobiliaires.

ART. V. Tous ceux qui défirent de fécouer le joug de la ty-rannie, Se qui auront le courage de le manifeffer, trouveront au-près de l'Armée Catholique & Royale, sûreté, amitié & pro-tefion.

ART. VI. Toute perfonne qui n'étant pas en état de porter les armes, en aura une ou plufieurs en fa poffeilion, fera tenue de les remettre, ainfi que les munitions de tout genre qu'elle pour-roit avoir, ès mains des Officiers Commiffaires, ci-deffus dénom-més, lefquels délivreront des bons de la -valeur convenue à l'amia ble, lignés d'eux, qui feront acquittés dans le plus court délai.

ART. VII. Lefdits Corm9iffaires font autorités à ouvrir des emprunts pour l'armèment, équipement, & fubfiflance des hommes qui lb réuniront à eux.

Tous les fidèles Sujets du Roi font invités à contribuer, fuivant leurs moyens, pour remplir ces emprunts : il leur fera délivré pareillement des bons, qui feront acquittés incefiamment avec L intérêt, s'ils l'exigent.

( 47 )

ART. VIII. Tous les Receveurs & Payeurs des foi-difitnt Municipalités, Diftrits, Départemens, & autres détenteurs de déniers publics, fous quelque dénomination qu'ils foient, font tenus de continuer leurs fonélions jufqu'à nouvel ordre.

Il leur eft défendu, à peine de _Million, de fe deffaifir des fom-mes qui font 'ni leurs mains, • & de les verfer en d'autres qu'en celles des Tréforiers ou Commiffaires de l'Armée cillement auto-rifés, lefquels leur en donneront des récepiffés qui leur feront paffés en compte..

Fait &--slerr.,4,te en Confril; k 26 juillet 1794, P.An Deuxième du Règne tic LOUIS XV IL

Le Comte JOSEPH DE PUISAYE, Maréchal de Camp. Le Marquis de la BOURDONNAYE. Le Chevalier de TINTENIAC, Maréchal de Camp. Le Chevalier de CHANTEREAU, Chef de Divifion, Officier de la Vendée. BOULAINVILLIERS, Chevalier de St. Louis, Officier du Morbihan. Le Chevalier de SITZ, Officier du Morbihan. BELLEVUE, Officier de la Vendée; JARRY, idem. CASQUERAI, Page du Roi, & Officier de la Vendée. FORES FIER, Officier de la Vendée. DUPERRAT, id. DE LA HAVE, Officier des Côtes du Nord. LE ROI, Lieutenant-Colonel. BERTHELOT, Officier de la Vendée & du Morbihan. TOM MELIN, Officier d'Iflc & Vilaine. I3EDE'E DU MOULIN, Ti.soN, id.- Le Chevalier de BUSNEL, PINSEAU, GOUPIL, & BOIT TOTJ, Le Che- valier TROROU, Chevalier de St. LoUis. Le Che-valier de RAMER, Officier d'hie & Vilaine. Le Che-valier de BEDE'E, id. PONCET, id. FABRE, ide GUIGNARD, id. MERCIER, Officier du Morbihan & de la V endee. DE BLONDE!, Officier de la Vendée & des Côtes du Nord. GUILLEMOT, Officier du Mur-bïhan. Le Chevalier de BOISHA R DY-, Officier des Côtes du Nord. Le Chevalier de BOISGUY, Officier d'Ille & Vilaine. FLAUST, Officier des Côtes du Nord.

IVIAUDET, DE LA FORET, Officier d'Ille & Vilaine. BRECHAR D, Commiffaire Civil de l'Armée de la Vendée. PERSOHAIS, Officier d'Ille & Vilaine.

OLERON, id. BOISGUY, id. D'ARGENTIERS, id.

LE TI EIS, Officier du Morbihan. ROSSIGNOL, Officier d'Ille & Vilaine. DUSSY, Officier de la Manche & de la Vendée. LEFEVRE, Officier du Morbihan.. DE THUOLLAIS, Officier d'Ille & Vilaine.

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1)

o

DE PAR LE ROI.

Les Généraux & Chefs de l'Armée Catholique & Royale de Bretagne, aux Généraux, Qfficiers, Ee Soldats des Ar mées& des Gardes dites Républicaines& Nationales.

SOLDATS FRANÇOIS.

CE titre fera-t-il encore long-terns le feul qui puiffe vous donner quelque rapport avec nous ? Si tout ce que le crime a de plus hideux & la fcélérateffe de plus perfide, a fait jouer 'Jur- - qu'ici des relorts monilrueux pour armer les citoyens contre les citoyens, les freres contre les freres, pour faire égorger les amis par les amis, & les peres par leurs propres enfans, la valeur Françoife fi indignement prodiguée, doit enfin nous rapprocher ;

teins de nous entendre. Le Soldat François feroit-il devenu tout coup une vile ma-

chine, dont l'intrigant le plus adroit s'empare, & qu'il fait mou-voir à fon gré ? La liberté de penfer, de raifonner les caufes pour lefquelles vos !sueurs & votre fang font fans cette verfZs, vous eil-elle donc interdite, & la crainte des fupplices empêchera-t-elle l'homme accoutumé à braver la mort, de refléchir fur ce

pe-ur& fur ce qu'il doit faire ? Qui l'a provoquée cette guerre atroce & barbare que nous

nous faifons journellement ? Qui femmes-nous, & pourquoi nous battons-nous ?

D'un côté une République vicieufe, dont le nom vuide de feras ne fort qu'à couvrir aux yeux des hommes grofliers la plus effrayante des anarchies, la (lefiruaion des Principes facrès de Religion, d'Ordre, cle Police, de Refped pour les Individus & les i'ropriàé.s, voilée effrontément fous les noms de Liberté ec d'Egalité dont perfonne ne jouit.

Une Affemblée qui n'agueres votoit des crimes avec acclamation, & qui liurloit de joie dans l'émiflion des dé-crêts cannibales qui lui étoient diEtés par un Scélérat devant le-quel elle fléchiffoit le genou, & qu'un Scélérat plus adroit vient de conduire à Péchaffaud pour faire lui-même bientôt place à un autre; rejetant aujourd'hui la faute de tous fes forfaits fur ce prétendu Tyran dont il y a un mois, nul de fes membres n'eût ofé dévoi ler les crimes. Ainfi pour éviter le reproche de fcéléra-teffe, elle fe prête à celui d'ineptie, de, lâcheté., & ce fent là les hommes qui vous gouvernent !

( 4.9 )

Des fol-difins Repréfentants, auffi ridicules qu'ils font féroces, viennent s'emparer de la conduite de vos Armées. Leur impé. ride, leurs bévues font couler chaque jour des flots de votre fang ; que leur importe ? n'ont-ils pas fous leurs ordres, des généraux qui leurs fervent d'excufe, & la tête de ces malheu reux n'eft-elle pas refponfable de leurs fottifes ?

Tantôt ils vous annoncent des viaoires des armées éloignées. Mais vous favez ce que font ces vidoires ; un poile emporté, une picce de canon emmené coûtent des milliers de François ; votre vie eil.pour eux l'objet d'un calcul arithmétique, & ces vils tyrans chantent des hymnes de triomphe, lori-que vos familles font dans les larmes, lorfque la France cli couverte d'un deuil univerlel.

Tantôt ils cherchent à vous éblouir par des promeffes fp::- cieufes & jamais réalitsées. Voyez comment, placés iniblem-ment entre les tréfors que leur rapacité arrache aux tueurs de vos parens, & vos befoins pour leCquels ceux-ci croyoient avoir fait tant de pénibles !sacrifices, ces Scélérats affichent le luxe le plus barbare, & fe gorgent de richeifes lorfquc vous manquez, même du nécelfaire.

De !'notre côté, la Religion, l'Honneur, le Rcfpeét des Pro-priétés & de la Liberté des Individus, la Paix, la Tranquillité publique, le retour de ces jours heureux où le Soldat François etoit l'admiration des autres peuples, la fauve-garde des Citoyens, & le détenteur des loix. Voilà l'objet de nos voeux, dc nos efforts, & de nos combes.

Rappeliez-vous ce teins, ou marchant fous les drapeaux de la gloire, votre arrivée dans nos cités étoit un jour de fête pour I( s Citoyens ; comme l'habitant paifible s'empreifoit de vous ac- cueillir ; avec quelle cordialité il partageoit avec vous le repas dc fa famille, & les fruits de fes travaux vous étiez alors fes dé-fenteurs & tes amis: la froideur avec laquelle il vous reçoit au- jourd'hui, la difperfion de fes enfans à votre approche, le morne filence qu'il garde avec vous, l'effroi qui fe peint fur fa figure inquiette & confternée, ne vous difent-ils pas :tirz qu'il ne voit plus en vous que les aveugles & trilles initrumens des vexations

de la férocité de fes oppreilions ? Soldats François, qui tont-ils ceux qui veulent faire de vous

des Brigands, des Gcolicrs, & des Bourreaux. ? Que veulent-ils ceux qui Méprifent votre vie, qui égorgent inhumainement les pritonniers qu'ils font fur nous, pour nous provoquer à exercer à votre égard la même barbarie ? De qui tiennent-ils ce pouvoir, au nom du quel ifs vous commandent ; cette - force par

laquelle ils vous contraignent & prétendent même VOUS punir des tentimens d'honneur qui provoquent encore quelquefois vos murmures ? De -y-oust, & de vous feuls.

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( 5° )

Ah ! celiez, cefrez donc de prêter votre miniflère z l'ex-éctt. lion de leurs ordres fanguinaires. Puniffez-les vous mêmes de tant de forfaits qui retombent fur vous. Réunifiez-vous à nous pour replacer fur le Trône notre augufte & légitime Souverain couvrez-vous de toute la gloire qui éclata fur les armées de Henry IV, lorfqu'une fa&ion criminelle voulut renverfer le Trône de fes Peres. Qu'il eft intéreffant le fpeâaele d'un jeune Prince entouré des braves guerriers qui ont replacé fur fon front le bandeau royal que des mains impies avoient déchiré ! Séparez votre caufe de celle des monfires qui vous égarent. Offrez ce fpetacle à l'univers, & que la France, après cinq années de convulfions & de crimes, contemple en vous fes libérateurs.

Les Généraux & Chefs de l'Armée Catholique & Ro.yal,; d' Brétagne,

D E C L A R E N T:

ARTICLE I. Les difpofitions de la Proclamation du 26 Juillet- feront exécutées dans toute leur rigueur.

ART. II. Les Affaffinats exercés fur les fidèles Sujets du Roi, néceffitent de trifles, mais juiles repréfiiilles, comme le feul moyen d'arrêter le cours de cette barbarie inouie; il ne fera plus défor-mais fait de prifonnier.

ART. III. Tous Généraux, Officiers, Soldats des Troupes foldées, ou des Gardes Nationales ; tous Commiffaires Militaires ou Civils ; tous Medécins, Chirurgiens, & autres employés quelconques à la fuite, & pour le fervice des Armées & des Places, qui voudront partager l'honneur de rétablir fur le Trône leur légitime Souverain, & d'en chaffer les Ufurpateurs, feront maintenus dans les Grades, Dignités, Commandemens, • Emplois, FonEtions, Appointemens & Solde, dont ils auroient précédemment joui dans les troupes Républicaines. Ils recevront enoutre, en forme de gratification, un trinieftre dcfditcs foldes

appointemens fans aucune retenue. ART. IV. Tout Village, Bourg, Ville, Place Forte ou Ma-

ritime, qui avant l'approche de l'Armée & fpontanément, arborera I'Etendart Royal, & prendra la réfolution de le . défendre, fera par le fait même, dans un état_ d'amniftic générale, applicable à tous fes Habitans Commandons, Officiers d'Etat-Major, & tous Officiers Militaires & Civils, feront maintenus dans leurs places au nom du Roi. La Garnifon reçevra une gratification ; favoir, le Soldat de toute arme, une année de fa folde, & les Officiers de tous grades fix mois de leurs appointemens ; il en fera de même à l'égard des Vaiffeaux de Ligne, Frégates & Bây einem de tous genres. qui prendront la même. détermination,

( Sr )

ART. V. Tout ()eider, ou Sous-Officier, qui parviendra t rejoindre l'Armée avec moitié, ou plus, des hommes qui font fous fa conduite, recevra une gratification égale à une année d'appointemens ; il lui fera tenu compte, ainfi qu'à fa troupe, des chevaux, équipages, armes, voitures & uflenfilles de guerre qu'ils auront conduits.

Cette difpofition eft applicable à tout individu qui pourra re-joindre avec armes & bagages.

AR T. VI. Tous Généraux, Officiers & Soldats,.&c. qui, n'a- yant pas précédemment trouvé l'occafion favorable de fe fouf-traire à la tyrannie, & qui contraint par les circonstances de marcher contre l'Armée, auront le courage de tourner avant ou pendant l'aEtion, leurs armes contre .les ennemis de la Religion & du Roi, & préviendront ainfi par la punition méritée de quel-ques Scélérats, l'effution ,du fimg François, recevront une grati-fication égale,. favoir, pour le Soldat de toute arme à deux an-nées de -folde, & pour les Officiers de tous grades, à une année d'appointement, & jouiront après la paix de la totalité defdites foldes & appointemens en pention c retraite.

ART. VIL La prenyiere Campaa ne qui fera faite avec l'Armée Catholique & Royale par les individus fpécifiés dans les Articles précéderas, tiendra lieu, à chacun d'eux, de fix années de fer- vice pour l'obtention Cies récompenfes & des décorations mili-taires. Il leur fera compté quatre années, du jour auquel ils au- ront rejoint l'Armée, ou rempli les difpofitions de la préfente proclamation, qui leur feront relatives fuivant leurs grades ou leurs emplois relPeaifs.

Fait & donné en Cmfeil, le 20 Août 1794, l'An Detai7:me du Règne de LOUIS XVII.

Le Comte JOSEPH DE PUISAYE, Général en Chef. Le Marquis de la BOURDONNAYE. Le Baron de CORMATIN, Maréchal de Camp & Major-Général. BOULAINVILLIERS, Maréchal de Camp, Officier du, Morbihan. Le Chevalier de TINTENIAC, Maréchal de Camp. Le Chevalier de SITZ, Colonel Officier du Morbihan. BELLEVUE, Lieutenant-Colonel Officier de la Vendée. Le Chevalier de CHANTEREAU, Aide Major-Général Officier de la Vendée. Le Chevalier de SOLHIEU, idem. JARRY, Lieutenant-Colonel Offi-cier de la Vendée. CASQUERAI, id. FORESTIER, Officier de la Vendée, TDUPERRAT, id. LE ROI, Colonel. BERTHELOT, Major-Officier 'de la Vendée & du Morbihan. TOMMELIN, Officier d'Hie & Vie

BEDE'J DU MOULIN*, TISON, id. Le Che

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• yalier de BUSNEL, Lieutenant-Colonel Officier d'He ti Vilaine. DE JOUETTE, Major. PERSCHAIS, Capitaine Officier d'Ille & Vilaine. GUIGNARD, Officier de la Vendée. BRECHARD, Commiffaire Civil de l'Armée. DE. LA HAYE, Officier des Côtes du Nord. GUILLEMOT, Officier du Morbihan. Le Chevalier de BOISGUY, Lieutenant-Colonel d'Ille & Vilaine. Le Chevalier de RAHIER, Officier d'Ille & Vilaine. PONCET, Officier de la Vendée. Le Che-valier de TROROU, Chevalier de St. Louis. FABRE, Officier de la Vendée. LE THIEIS, Officier du Mor-bihan. FLAUST, Officier de Côtes du Nord. MERCIER, Officier du Morbihan. MAUDET, Offi-cier des Côtes du Nord. Le Chevalier de BOISHARDY, Major, id. DE LANTIVI, Officier' du Morbihan. DU RESTAUT, id. DE ST. REGENT, id. DE TIIIJOLLAIS, Sous-Aide-Major-Général Officier d'Ille & Vilaine. LEFEVRE, Officier du Morbihan. DUSSY, Officier de la Manche & de la Vendée. ROSSIGNOL, Officier (Fille & Vilaine. D'ARGENTIERE, PIN-

. SEAU, id. GOUPIL, & BOITTOU, id. MER- CIER, id. OLERON, Officier des Côtes du Nord. Le Chevalier de BEDET, Officier d'Ifle & Vilaine. DE LA FORET, id. -

TESTAMENT DE LOUIS XVI.

AU nom de la Très-Sainte Trinité, du Père, du Fils, & du, Saint-Esprit, aujourd'hui vingt-cinquième jour de Décembre, 1792, moi Louis XVI. du nom, Roi de France, étant depuis plus de quatre mois enferiné avec ma famille dans la tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes fujets, & privé de toutes communications quelconques, même depuis le z r du courant avec ma famille, de plus impliqué dans un procès dont il eft impoilible de prévoir ?Mie, à caufe des paflions des hommes, eg dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune loi exiftantc, n'ayant que Dieu pour témoin de mes penfécs, & au« quel je puiffe m'adreffer;

Je déclare ici en fa préfence mes dernieres volontés & mes feu-timens.

Je laiffe mon ame t Dieu mon Créateur, je le prie de la rece-voir dans fa miféricorde, de ne pas la juger d'après fes mérites, mais par ceux de notre Seigneur .1d-us-Chi:hl, qui s'cft offert cri

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fkrifiee à Dieu fon père, pour nous autres hommes, quelques indignes que nous en fuflions, & moi le premier.

Je meurs dans l'union de notre Sainte Mere l'Eglife Catho- lique, Apoitolique & Romaine, qui tient fes pouvoirs par une fucceffion non-interrompue de Saint Pierre, auquel Jefus-Chrift les avoit confiés ; je crois fermement, & je conteffe tout ce qui eft contenu dans le fymbolc & les commandemens de Dieu & de l'églife, les facremens & les myilères, tels que l'Eglife Catho- lique les enfeigne & les a toujours enfeignés ; je n'ai jamais pré- tendu me rendre juge dans les différentes manières d'expliquer les dogmes qui déchirent l'églife de Jefus-Chrift, mais je m'en fuis rapporté & rapporterai toujours, fi Dieu m'accorde vie, aux décifions que les fupérieurs eccléfialliques, unis à la Saint Eglifè Catholique, donnent & donneront conformément à la difcipline de l'églife fuivie depuis Jefus-Chrift. Je plains de tout mon coeur nos frères qui peuvent être dans l'erreur, mais je ne pré-tends pas les juger, & je ne les aime pas moins tous en Jefus- Chrift, fuivant ce que la charité Chretienne nous enfeigne ; je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j'ai cherché à les connoître fcrupuleufement, à les détefter & à m'humilier en fa préfence. Ne pouvant me fervir du miniftère d'un prêtre Catho- lique, je prie Dieu de recevoir la confeffinai que je lui en ai faite, & fur-tout le répentir profond que j'ai d'avoir mis mon nom (quoique cela fut contre nia volonté) à des a&es qui peuvent être contraires à la difcipline & à la croyance de l'Eglifc Catho-lique, à laquelle je fuis toujours reffé fincerement uni de coeur; je prie Dieu de recevoir la terme réfolution où je fuis, s'il m'ac-corde vie, de me fervir, auflitôt que je le pourrai, du minifière d'un prêtre Catholique, pour ni accufer de tous mes péchés recevoir le facrement de pénitence.

Je prie tous ceux que je pourrois avoir offcnfés par inadver-tance, (car je ne me rappelle pas d'avoir fait feiemment aucune of fenfe à perfonne,) ou ceux à qui j'aurois pu avoir donné de mauvais exemples Ou des fcandales, de me pardonner le mal cin'- jls croient que je peux leur avoir fait.

Je prie tous ceux qui ont de la charité d'unir leurs prieres aux miennes pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.

Je pardonne de tout mon coeur à ceux qui fe font fait mes enne-mis, fans que je leur en aie donné aucun fujet, & je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m'ont fait beaucoup de mal.

je recommande à Dieu, ma femme Sc mes enfans, ma foeur, mes tantes, mes frères & tous ceux qui me font attachés par les liens du fang ou par quelque autre manière que ce puiffe être ;

prie Dieu particulièrement de jetter des yeux de mitcrworde

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rrva femme, mes enfans & ma foeur, qui fonifrent depuis •Iong.- lems avec moi, de les fouteuir par fa grace, s'ils viennent à MO perdre, 'Ï.,C tant qu'ils reihront dans ce-monde périffable.

Te recommande mes enfans à ma-femme, je n'ai jamais douté tic 'fa tendreffe maternelle pour eux, je lui recommande fur-tout fren faire de bons Chrétiens & d'honnêtes hommes, de ne leur' faire regarder les grandeurs de cc monde-ci (s'ils font condamnés a les éprouver) que comme des biens dangereux & périffables„ & de tourner leurs regards vers la feule gloire folide & durable de l'éternité: je prie ma foeur de vouloir bien continuer.fa tendreffe à mes enfans & de leur tenir lieu de mère, s'ils avoient le malheur de perdre la leur.

le prie ma fen-ime de me pardonner tous les maux qu'elle ibuf-fre' pour moi, & les chagrins que je pourrois lui avoir donné dans le cours de notre union : comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle, fi elle, croyoit avoir quelque choie à fe reprocher.

je recommande bien vivement à mes - enfans, après ce qu'ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de reffer toujours Isinis entre eux, fouillis & obéiiiins à leur mère, & reconnoiflims de tous les foins & les peines qu'elle fe donne pour eux, & en z1- (Moire de moi. Je les prie de regarder ma. Coeur comme une feecnde mère.

Je recommande ) mon fils, s'il avoit le Malheur de devenir Roi, e fonger fé doit tout entier au bonheur de fes concitoyens

qu'il doit oublier toutes haines & tous reirentimens, & nommé- ri-lent tout ce qui a rapport aux malheurs & aux chagrins que j'éprouve qu'il ne peut faire le bonheur des peuples qu'en regnant fuivant les loir ; mais en même toms qu'un Roi ne peut fe faire refpe('ler, & faire le bien qui eft dans fon coeur, qu'au? tant qu'il a l'autorité néeeffàire, & qu'autrement étant lie dans fes oprations, & n'infpirant hoir:( de refpeft, il cil plus nu.ifible

Je recommande à mon fils d'avoir foin de toutes les perfonnes qui m'étoient attachées, autant que les cireonflances ou il fe trouvera lui en .donneront les facults ; de fonger que c'eft une dette famée que j'ai contra&ée envers les enfans ou les païens de ceux qui ont përi pour moi, & enfuite de ceux qui font malheu-reux pour moi. Je fais qu'il y a plusieurs perfonnes de celles qui in'étoient attachées, qui ne fe font pas conduites envers moi comme elles le devoient, & pli ont même montré de l'ingrati tude, mais je leur pardonne (kntvent dans les momens de trouble & d'efferveicence on n'est pas le maitre de fei), & je prie mou fils, s'il en trouve l'occalion, de ne fonger qu'à leur malheur.

Je lioudrois pouvoir témoigner ici ma reconnoilfance à ee9r.

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cita m'ont montré un véritable attachement, & défint&efré ; d'un côté, fi j'étois fenfiblement touché de l'ingratitude & de la dé-loyauté de ceux à qui je n'avois jamais témoigné que des bontés, à eux, à leurs parens ou amis ; de l'autre, j'ai eu de la confola-fion à voir l'attachement & l'intérêt gratuit que beaucoup de perfonnes m'ont montré. Je les prie d'en recevoir tous mes re-mereimens.

Dans la fituation où font encore les choies, je craindrois de Io% compromettre, fi je parlois plus explicitement ; mais je recom mande fpécialement i mon fils de chercher les occafions de pou-voir les reconnoître.

Je croirois calomnier cependant les fentimens de la nation, fi je ne recommandois ouvertement à mon fils, Meffieurs de Cia-

ly Es' Hue, que leur véritable attachement pour moi avoit porté è s'enfermer avec moi dans ce trifIe féjour, & qui ont penfé en être les malheureufes vii unes. Je lui recommande aufli des foins duquel j'ai eu tout lieu de me louer, depuis qu'il e avec moi ; comme c'efl lui qui eft refit': avec moi jufqu'à la fin, je prie Meflieurs de la Commune de lui remettre mes hardes, rues livres, ma montre, ma boude, & les autres petits effets, qui ont été dépofés au Confeil de la Commune.

Je pardonne encore très-volontiers à ceux qui me gardoient, les mauvais traitemens & les gênes dont ils ont cru devoir ufer en-vers moi. J'ai trouvé quelques anses fenfibles & compatie:lets, que celles-là jouiffent dans leur coeur, de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penfer.

Je prie Meilleurs de Maeherbes 73-oncbet, & .11:1,:ze, de rece-voir ici tous nies remercimens, & l'expreflion de ma fenfibilités pour tous les foins & les peines qu'ils fe font donnés pour moi.

Je finis en déclarant devant Dieu, & prêt à paroitre devant lui, que je ne me reproche aucun des çrimes qui font avancés contre MOL

Fait double à la tour da Temple, le 2 Déc. 1792.

(Signé) LOUIS.

Et eft écrj.t BA IJDRA

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loti

LE T

De Alonft.igneur D'ART Ois, L;eutenant-Général du Roy-, lui aume, en vertu des Pouvoirs a tut confiés par MON-

SIEUR, Régent de France, à l'Armée Catholique

Breta-ne. Au Qprt;er-Général de l'Armée Angloife prs de

Arnheim, le 3 de Décembre 1 794. MESSIETIns,

PénétrC jufq u'au fonds de l'aine de tous les fentimens. que je vous dois, je n'ait) erai pas à vous les exprimer, &' NI. le Comte (le PuifaN e, mérite fi jultement votre confiance, celle du Ré-

ent Id mienne, fera eu cc moment ilion organe : .:.;e ne forme vœu, je n'éprouve qu'un défir, c'eft de me trouver enfin

parmi vous, à votre tête, & de partager vos dan :ers autant que votre gloire.

Le fetil ordre que je donne â NI. de Puifayc efl de tout faire, de tout entreprendre pour hâter ce moment glorieux qui affurera non bonheur & nos 1-accès : cet ordre vous dl commun ,à tous,

& je le donne avec d'autant plus de fatisfaàion & de confiance que j'ai la parfaite certitude, que mon vœu cil d'ac-cord avec les intentions de la Puilllince qui nous ante avec tans de g :mérofité, & avec les fentimens de tous les François fiLles.

L':,loignement du Régent m'obligeant d'ètre fon organe, c'ef1 en fon nom; comme au .mien,.que je vous confirme i'affurance de tous mes fentiinens d'eilime, de tendreffe k d'admiration.

CHARLES _PHILIPPE,

Certifié conforme à écrit ru entier de la main de Monfeigneur Comte d'Aurofs, & dépor.ç a1i, archives du }Coln- fèit ce 25 , Décembre, l'an f:coud du rè iic de LaUIS XVII.

(Signés)

Lt, Comte jc,epil r,E des Armée,:. du Roi, Gén.ral en Chef.

Le Chevalier ne ti r: T a L cy M aréchal de Camp. Le Baron DE CO.RMAT1.:`:, Major-Génér.11,

Le Chevaler

Pa, ' P

1

Étude de W GAMBIER, Nota à FONTESAY-LE-COIVITE

h, FORTIN & C", 59, rue des Petits-Champs, PARI.


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