Commission m-Tourisme
Groupe de Travail Open Data TIC et Tourisme
Livre blanc « Open Data, TIC et Tourisme »
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Livre Blanc
« Open Data, TIC et Tourisme »
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TABLE DES MATIERES
Introduction ................................................................................................................................. 4
Informations générales sur l’Open Data ...................................................................................... 5
Première partie : La démarche d’ouverture et d’animation des données touristiques ........ 8
A) Déterminer les données importantes pour un touriste ......................................................... 8
B) Comment ouvrir et animer ses données ............................................................................ 11
C) Les freins potentiels à la démarche d’ouverture des données ........................................... 15
D) Exemples d’ouverture et d’animation des données touristiques ........................................ 17
Deuxième partie : Utilisation, transformation et commercialisation des données publiques
dans le domaine du tourisme ................................................................................................. 23
A) L’Open Data: utiliser et transformer les données pour créer des produits et services
touristiques issus des TIC. ..................................................................................................... 23
B) La commercialisation des données: le marché de l’Open Data ......................................... 27
Conclusion............................................................................................................................. 32
Remerciements ..................................................................................................................... 34
ANNEXES ................................................................................................................................ 35
Glossaire .................................................................................................................................................. 36
Webographie ........................................................................................................................................... 40
Les 10 principes de l’Open Data selon la Sunlight Foundation ............................................................... 45
Organigramme des institutionnels du tourisme ....................................................................................... 46
Répartition géographique des réponses aux questionnaires « Open Data, TIC et Tourisme » adressés
au secteur public et privé ......................................................................................................................... 47
Exemplaire du questionnaire « secteur public » ...................................................................................... 49
Résultats du questionnaire « secteur public » ......................................................................................... 53
Exemplaire du questionnaire « secteur privé » ....................................................................................... 60
Résultats du questionnaire « secteur privé » .......................................................................................... 64
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Introduction L’Open Data, qu’est-ce ; une mode, un enjeu économique, un acte citoyen ?
Quel lien potentiel avec le Tourisme, première ou deuxième industrie de la majeure partie d’un grand
nombre de pays européens et à l’échelle internationale ?
Quel rôle les TIC1 (Technologies de l’Information et de la Communications) peuvent-elles avoir ?
C’est à ces questions simples que nous voulons répondre dans ce livre Blanc dont le but n’est pas d’être
en pointe sur les concepts, technologies et autres débats sur l’Open Data mais de :
Démystifier l’Open Data pour les « novices » de la chose
Montrer ce que cela peut apporter au Tourisme
Inciter les administrations et collectivités concernées à ouvrir sans crainte leurs données
Montrer aux entreprises des TIC que peuvent être leurs rôles et enjeux dans ce domaine
Ce livre blanc a été réalisé dans le cadre de la commission « m-Tourisme © » (*) de l’Association Telecom
Valley qui depuis plus de 20 ans réunit sur Sophia-Antipolis et toute la Région les divers acteurs de la
chaine de valeur des TIC et de leurs usages.
Un groupe de travail, constitué de représentants de Territoires et Institutions, d’Académiques et
d’Entreprises des TIC s’est réuni sur plusieurs semaines pour apporter visions, avis et conseils pour ce
livre blanc et l’importance de l’Open Data et l’usage des TIC dans la promotion du Tourisme ; nous les en
remercions chaleureusement.
Une enquête internationale a été menée auprès des entreprises des TIC et des administrations publiques
et institutionnels du tourisme (CRT, CDT, OT...) en septembre 2012 pour apporter de la valeur ajoutée à
ce Livre Blanc. Vous en trouverez le contenu et les résultats détaillés en annexe de ce document.
Il est à noter que l’open Data étant un mouvement relativement récent, les règles et usages sont en
pleine évolution avec, parfois, des oppositions plus ou moins fortes sur les visions de certains acteurs.
Nous ne prétendons pas avoir la seule vérité mais vous apporter nos réflexions sur ce sujet riche en
potentialité. De nombreuses références vous sont données tout au long du document pour vous permettre
tout approfondissement du sujet.
Bonne lecture !
Jean-Bernard TITZ
Cabinet Dev-Help
Animateur de la commission m-Tourisme
(*) m-Tourisme est une marque déposée par Telecom Valley dès l’an 2000
1 Cf. Glossaire p 37
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Informations générales sur l’Open Data
Depuis 2007, l'humanité produit plus de données que de capacité à les stocker2.
L’information, omniprésente, pose la difficulté de la rendre disponible sous la bonne forme et au bon
moment à toute personne désirant l’exploiter et y apporter de la valeur ajoutée3.
L’Open Data est, justement, la mise à disposition des données de manière à ce qu’elles soient
accessibles, exploitables et réutilisables4 par tous
5.
On sous-entend ici par « données », des données brutes6, qui n’ont pas forcément la valeur d’une
information. Il reviendra aux réutilisateurs de transformer ces données brutes en informations utiles, qui
seront vectrices potentielles de services innovants.
Néanmoins, lors de l’ouverture de ces données brutes, les administrations publiques doivent les rendre
compréhensibles par tous et expliquer leur format par des informations autour des données appelées :
« métadonnées7 ».
Les réutilisateurs pourront, également, croiser des données ouvertes avec d’autres jeux de données8
(ouvertes ou non). L’association de ces données produira de nouvelles informations, plus abouties et qui
répondront au plus proche des attentes et des besoins des citoyens/touristes.
Il faut différencier l’ouverture des données publiques9 de l’ouverture des données personnelles même si
toutes deux peuvent être à la base de la création de produits et/ou de services touristiques. Le partage
des données personnelles existent avec, par exemple, des projets internationaux comme « My Data » ou
encore « Smart Disclosure »10
.
La frontière est souvent ténue entre l’Open Data public et l’Open Data privé. En effet, on peut retrouver
des ambiguïtés dans des bases de données mises en lignes sur des portails Open Data où données
personnelles se mélangent aux données publiques comme le numéro de téléphone personnel d’un
hébergeur en gîte touristique, par exemple.
Pour les administrations publiques, les institutionnels du tourisme et les entreprises des TIC il est
intéressant de se pencher sur leurs perceptions de l’Open Data. Pour eux, l’Open Data est principalement
un moyen d’encourager l’innovation. Ils sont la moitié environ à le penser et comprennent donc que la
finalité de l’ouverture des données est la réutilisation des données pour la création de services innovants.
Dans un second temps, l’Open Data est perçu comme un moyen efficace d’informer les citoyens et les
touristes mais pour un tiers d’entre eux cette démarche, aussi intéressante soit-elle, est compliquée à
mettre en place.
Que ce soit le secteur privé ou le secteur public, tous deux partagent la même vision de l’Open Data.
Cependant, environ une entité sur dix dans le secteur public avoue ne pas connaître le concept Open
Data et environ une entreprise des TIC sur dix considère l’Open Data comme un effet de mode, signe qu’il
2 http://blog.dewost.com/big-data-petites-reflexions
3 http://www.usinenouvelle.com/article/transformer-ses-donnees-brutes-en-informations-strategiques.N140458
4 Cf Glossaire p 37
5 http://www.slideshare.net/libertic/3-axes-de-lopen-data
6 Cf. Glossaire p 37
7 Cf. Glossaire p 37
8 Cf. Glossaire p 37
9 Cf. Glossaire p 37
10 http://123opendata.com/blog/partage-donnees-personnelles/
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est encore important de communiquer sur les services réels créés par l’ouverture et la réutilisation des
données ainsi que les bénéfices de la démarche. D’ailleurs, la majorité des entités ayant répondu à
l’enquête sont demandeurs d’informations sur le sujet11
.
Il est difficile de dater le concept Open Data car il découle d’une philosophie ancienne de partage, de
démocratie et de transparence. Néanmoins, l’année 1999 revient souvent dans les écrits comme son
année de naissance aux Etats-Unis. C’est véritablement en mai 2009 avec le lancement du portail
data.gov par le gouvernement du président Obama que le phénomène Open Data s’amplifiera avec,
notamment, quelques mois plus tard une démarche d’ouverture des données publiques portée par le
Royaume-Uni (data.gov.uk)12
.
La libération des données publiques en France se réalisera un an après son voisin britannique avec la
ville de Rennes. D’autres villes lui emboîteront ensuite le pas.
Le 21 février 2011, la mission Etalab13
est créée par le Premier Ministre François Fillon pour coordonner
la réutilisation des informations publiques du gouvernement. Parmi leurs missions, la création d’un portail
mettant à disposition les données publiques françaises : data.gouv.fr.
La réflexion sur l’open data basée sur la volonté de transparence de la donnée publique s’est réellement
accélérée avec la prise de conscience des enjeux économiques. En effet, d’après un rapport de la
commission européenne de 2006 le chiffre d’affaires généré par l’ouverture des données issues du
domaine public pourrait avoisiner les 27 milliards d’euros en Europe14
.
La Sunlight Foundation15
a énoncé les dix principes de l’Open Data16
. On dit qu’une donnée est « ouverte
» (open data) à partir du moment où il y a :
Utilisation de données brutes et de formats non propriétaires (aspect technique).
Utilisation de licences les moins contraignantes pour le réutilisateur de données avec
clarification des droits et des obligations de celui-ci (aspect juridique).
Mise à disposition gratuite ou à très faible coût des données ouvertes (aspect économique)17
.
C’est sur ce dernier point qu’il ne faut pas faire la confusion entre Free Data et Open Data.
Le terme « free » peut prêter à confusion puisque ce mot anglais peut signifier à la fois « libre » et
« gratuit ». Or, « ouvert » et « libre » ne signifient pas pour autant « gratuit ».
En effet, la loi CADA18
de 1978 et les décrets qui ont permis à cette loi d’évoluer n’imposent pas la
gratuité des données ouvertes. Néanmoins, les redevances19
sont considérées comme un cas particulier
et ne doivent pas dépasser les coûts générés par l’ouverture des données (coûts de production, de
libération ou encore d'actualisation des données)20
.
Les administrations publiques sont donc très largement incitées à ouvrir et diffuser gratuitement leurs
données pour ne pas freiner la réutilisation par, notamment, les petites et moyennes entreprises aux
budgets moins conséquents. Si la réutilisation est freinée, il en sera de même pour l’innovation.
11
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 12
http://blogfr.communes.com/open_data_france.html 13
Cf. Glossaire p 37 14
http://blogfr.communes.com/open_data_france.html 15
Cf. Glossaire p 37 16
Voir « Les 10 principes de l’Open Data selon la Sunlight Foundation » en annexe p 46 17
http://www.blogdumoderateur.com/comprendre-lopen-data-interview-de-simon-chignard-livres-gagner/ 18
Cf. Glossaire p 37 19
Cf. Glossaire p 37 20
http://www.groupechronos.org/index.php/fre/blog/open-data-don-redevance-ou-vente
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De la même manière, il ne faut pas confondre Open Source et Open Data même si ces deux concepts ont
connu à leur démarrage les mêmes problématiques, à savoir : comment partager, selon quel business
model, les aspects juridiques...ils n’ont pas de liens particuliers.
La loi CADA stipule que la mise à disposition des données publiques reste une obligation légale pour les
administrations publiques et un droit pour les citoyens. Un droit opposable en France car l’administration
ne peut refuser de transmettre une donnée publique à celui qui en fait la demande. C’est une particularité
française.
Nous évoquons les administrations mais certaines entreprises privées qui agissent en délégation de
service public (exemple : le service de l’eau...) sont également concernées par ces obligations légales et
doivent donc ouvrir leurs données21
. Un cadre juridique définit les informations qui peuvent être rendues
publiques et celles qui ne le peuvent pas (les données doivent être non-nominatives, ne pas relever de la
vie privée ni de la sécurité)22
.
La libération des données se fait par le biais d'une licence spécifique qui fixe les conditions dans
lesquelles ces données pourront être copiées, diffusées, réutilisées et commercialisées23
.
L’Open Data permet de nouer une relation autour de la donnée entre les collectivités, les entreprises et
les citoyens/touristes24
en encourageant la transparence, le développement de nouveaux usages et la
participation des individus à l’enrichissement des données.
Ainsi, trois acteurs de l’Open Data forment un écosystème autour de la donnée :
le détenteur et émetteur de données caractérisé par les entités qui ouvrent leurs données en les
rendant accessibles pour tous ;
le réutilisateur de données qui développe de nouveaux usages à partir de ces données ouvertes ;
l’usager final qui bénéficie de ces nouveaux usages25
.
Il faut également mettre en évidence que l’émetteur de données peut aussi être réutilisateur de ses
propres données.
Une fois la donnée ouverte, l’utilisateur peut simplement la consulter ou la récupérer, la combiner à
d’autres données et en faire une application26
qui sera le plus souvent la face visible de l’Open Data 27
.
Dans ce cadre, il faut porter une attention particulière aux rôles des TIC dans la démarche Open Data pour le tourisme.
Les moyens pour communiquer et partager ne peuvent se faire sans le recours aux technologies que ce soit par le biais d’un portail internet
28, de sites mobiles
29, ou d’applications.
Les usagers en situation de mobilité, et plus particulièrement les touristes en recherche d’informations en temps réel dans un environnement inconnu, ont besoin de données pertinentes et fraîches fournies par des applications pouvant utiliser les données ouvertes.
Mais pour que cela soit utile pour l’utilisateur final, il faut veiller à ce que des jeux de données soient facilement accessibles et diffusables au travers de supports média issus des nouvelles technologies.
21
http://mobile.bva.fr/data/actualite/actualite_fiche/329/fichier_download22386.pdf 22
http://www.opendata49.fr/index.php?id=127 23
http://www.indexel.net/infrastructure/comprendre-l-open-data-3580.html 24
https://docs.google.com/file/d/0B3t7bI1jhRFTQk1sd2VDRmc0eUU/edit 25
http://donneesouvertes.info/2012/03/12/ou-est-le-marche-de-lopen-data/ 26
Cf. Glossaire p 37 27
http://donneesouvertes.info/2012/03/12/ou-est-le-marche-de-lopen-data/ 28
Cf. Glossaire p 37 29
Cf. Glossaire p 37
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Première partie : La démarche d’ouverture et d’animation des
données touristiques
L’ouverture des données est la première étape à franchir pour permettre la consultation et la réutilisation
des données par tous. Cette démarche est le moteur d’un processus d’innovation sur le long terme.
Nous avons mené une enquête internationale auprès des entreprises des TIC et des administrations
publiques et institutionnels du tourisme (CRT, CDT, OT...) en septembre 2012 pour appréhender leur
connaissance et leurs attentes vis-à-vis de l’open data. Le questionnaire et les résultats détaillés de cette
enquête sont donnés en annexe. Ces résultats permettront d’illustrer les différents éléments abordés dans
le Livre.
Ainsi, plusieurs éléments peuvent inciter les administrations publiques à ouvrir leurs données. Les
principales motivations de leurs démarches vers l’Open Data sont:
Adopter une autre méthode pour promouvoir son territoire (67% des répondants)
Répondre aux nouveaux besoins des citoyens/touristes (65% des répondants)
Dynamiser les acteurs économiques (53% des répondants)
Elargir le champ des idées innovantes (40% des répondants)
Apporter un regard nouveau sur le fonctionnement des collectivités (40% des répondants)
Augmenter la transparence vis-à-vis du citoyen/touriste (35% des répondants)30
Auquel peut s’ajouter la volonté de se conformer aux obligations légales concernant les données.
Nous nous sommes focalisés tout au long de notre étude sur l’Open Data dans le secteur touristique.
A) Déterminer les données importantes pour un touriste
Pourquoi avons-nous choisi de centrer l’étude sur le tourisme ?
Tout d’abord, l’industrie du tourisme représente un des secteurs les plus vastes et les plus dynamiques de
l'économie mondiale. De plus, l’activité touristique a un impact sur d’autres secteurs d’activités qui lui sont
connexes et structure le territoire (réalisation d’aéroports, ouverture de parcs d’attraction...)31
.
Quelques données statistiques nous font prendre conscience de l’importance de cette branche de
l’économie, longtemps délaissée, mais devenue incontournable aujourd’hui:
D'après le baromètre du tourisme mondial publié par l'OMT (Organisation Mondiale du
Tourisme)32
, les arrivées de touristes internationaux se sont élevées à 980 millions en 2011 et le
chiffre est prévu à la hausse pour 2012.
L’industrie du tourisme a généré 1000 milliards de dollars de recettes en 201133
.
En 2011, le secteur touristique représentait 5% du PIB mondial, près de 6% des exportations
totales et employait une personne sur douze dans les économies avancées comme dans les
économies émergentes34
.
En France, premier récepteur de touristes au monde, le tourisme représente actuellement 7% du
PIB et deux millions d’emplois directs et indirects35
.
30
Pour voir en détails les résultats de notre enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 31
http://www.tourisme.gouv.fr/cnt/publications/poids-economique-social-du-tourisme.pdf 32
Cf. Glossaire p 37 33
http://veilletourisme.ca/2012/08/08/internet-de-sejour-bonjour-que-nous-suggerez-vous-aujourdhui-2/ 34
http://www.veilleinfotourisme.fr/tourisme-international-92350.kjsp 35
http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/12795.pdf
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Le voyageur se voit proposer de nombreuses offres numériques avant son départ (portails de destination,
plateformes commerciales, comparateurs de prix, sites d’entreprises, réseaux sociaux, sites d’avis, etc...).
En revanche, arrivé à destination, il se retrouve souvent confronté à un réel manque d’informations
pratiques et pertinentes en adéquation avec son séjour et doit souvent se tourner vers les offices de
tourisme36
.
La circulation rapide de l’information touristique incite les touristes en séjour à circuler, visiter et mieux
consommer l’ensemble de la chaîne touristique locale et donc, intrinsèquement à dépenser plus d’argent
que de temps à la recherche d’information.
Notre enquête a montré que les administrations publiques et les institutionnels du tourisme ou les
entreprises des TIC partagent à peu près la même conception de la qualité d’une donnée. Dans l’ordre
des priorités, une donnée qui soit:
NB : la classification a été réalisée en additionnant les critères jugés comme indispensables ou très importants37
.
Il faut noter que environ les trois-quarts des entités interrogées jugent ces quatre critères comme étant
soit très importants soit indispensables.
Il faut évaluer la richesse de ses données avant d’entreprendre l’ouverture et se poser des questions: mes
données sont-elles encore viables ? Mes données sont-elles intéressantes pour le touriste ?
Pour les trois-quarts des administrations publiques et des institutionnels du tourisme interrogés, des
progrès sont encore à réaliser au sein de leurs services pour avoir des données de qualité et environ une
entité sur dix juge ses données comme peu satisfaisantes.
Seulement 19 % des entités interrogées jugent leurs données satisfaisantes38
.
Lorsque le touriste se trouve dans un lieu inconnu, il est souvent en double situation : en manque
d’information et en mobilité. L’information doit donc être accessible en temps réel et géolocalisée39
.
36
http://veilletourisme.ca/2012/08/08/internet-de-sejour-bonjour-que-nous-suggerez-vous-aujourdhui-2/ 37
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 38
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 39
Cf Glossaire p 37
•
Administrations publiques et
institutionnels du tourisme Entreprises des TIC
Mise à jour régulièrement Mise à jour régulièrement
Facilement intégrée (bons formats)
Géolocalisée
Facilement intégrée (bons formats)
Facilement réutilisée (Licences)
Géolocalisée
Facilement réutilisée (Licences)
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Les applications mobiles ont donc un rôle prépondérant. Le touriste mobinaute40
a besoin de se sentir
autonome à la prise de décision lors de son voyage et en même temps de recevoir des informations
indispensables au bon déroulement de son séjour.
Une enquête réalisée en mai 2011 par TripAdvisor41
auprès des Américains sur leur usage du mobile
durant le voyage montre que pour 38% d’entre eux le mobile est destiné à un autre usage que le simple
fait de téléphoner avec par exemple: la recherche d’itinéraires (52% d’entre eux) ou encore l’obtention
d’informations (48% d’entre eux)42
.
D’autres constats : sur 100 possesseurs de téléphones mobiles, 38 l’ont utilisé pour planifier un voyage et
60 ont téléchargé des applications de voyage. Les informations recherchées sur le mobile dans le cadre
de la planification d’un voyage portent à :
52% sur la recherche de restaurants ;
46% sur les informations sur les destinations ;
45% sur les avis de voyageurs ;
42% sur les hébergements (information ou réservation) ;
34% sur les vols (information ou réservation).
Et pendant le voyage lui-même :
62% utilisent leur mobile pour chercher des restaurants ;
51% pour vérifier leurs informations de transport aérien ;
46% pour trouver des points d’intérêt ;
38% postent des avis sur les réseaux sociaux pour informer leurs amis sur leurs voyages.
Les informations déterminantes restent celles permettant la géolocalisation, l’élaboration d’itinéraires et
l’identification des principaux points d’intérêt d’un territoire. La géolocalisation sur mobile permet
également une meilleure visibilité et accessibilité des offres des prestataires touristiques
C’est souvent lors de séjours courts en ville (city break) que les touristes ont besoin d’une information
immédiate pour optimiser la visite de la ville dans un temps limité.
Cependant, les habitués de la destination, ceux qui reviennent chaque année en territoire connu, sont
peu demandeurs de prestations d’accompagnement comme peuvent en fournir les mobiles.
On remarque que les transports ont une place prépondérante dans l’ouverture des données car le
voyageur est dans une logique de déplacement continu que ce soit pour trouver son hôtel, effectuer des
visites de musées ou bien encore se rendre à un événement. Souvent dépourvu d’un moyen de
locomotion qui lui appartient (surtout si le touriste voyage loin de son lieu d’origine), il doit s’adapter aux
aléas du transport et a besoin d’informations complètes, consultables à tout moment et mises à jour
régulièrement.
Une fois arrivé à destination, le touriste est toujours à la recherche d’informations supplémentaires en
matière d’hébergement, de restauration ou encore de divertissement mais il a également besoin d’être
rassuré sur la pertinence de la donnée43
.
40
Cf Glossaire p 37 41
Cf Glossaire p 37 42
http://www.industrie.gouv.fr/p3e/etudes-prospectives/m-tourisme/m-tourisme.pdf 43 http://www.detailformation.com/les-besoins-dun-touriste/
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Le touriste souhaite vivre une expérience, un changement hors de sa vie quotidienne, il aura donc besoin
d’un maximum d’informations en peu de temps sur les activités susceptibles de l’intéresser sur le
territoire.
Mais nous ne devons pas oublier que le touriste a également les mêmes besoins que n’importe quel
citoyen c’est-à-dire qu’il souhaitera avoir accès, par exemple, aux soins médicaux s’il est dans la
nécessité (une cartographie des défibrillateurs sur l’ensemble du territoire, connaître l’emplacement des
commerces de proximité pour faire de simples courses etc...
Outre les données touristiques à proprement parler (monuments, hébergements, activités sportives etc...)
le touriste vit dans un écosystème de données, indispensables à connaître pour que son séjour soit
réussi.
B) Comment ouvrir et animer ses données
Selon l’étude que nous avons mené, 46% des institutionnels du tourisme et des administrations publiques
pratiquent l’ouverture des données et 55% d’entre eux envisagent d'ouvrir d'autres jeux de données
concernant le domaine touristique44
.
D’un point de vue technique, une démarche de publication des données implique une politique de gestion
des données pour offrir une qualité et une fiabilité des informations.
Il faut par exemple qu’on retrouve des éléments comme:
La date de création
La date de mise à jour (et si possible la fréquence de mise à jour)
Une mention de la langue pour chaque jeu de données45
Des métadonnées permettant d’obtenir des informations autour du jeu de données et d’effectuer
une recherche. Elles servent de guide pour l’usager.
Après avoir recensé les données à partager et les avoir regroupé en différents jeux, les administrations
publiques peuvent entrer dans une démarche d’ouverture de leurs données.
Deux stratégies s’offrent à elles :
Ouvrir des données ciblées en fonction des besoins des touristes et des citoyens.
Cela demande la réalisation au préalable d’une étude sur les attentes en termes d’informations et
donc d’avoir effectué un travail plus long en amont. L’avantage de l’ouverture de données
restreintes est de permettre de traiter à fond un petit nombre de données et de se confronter à
toutes les problématiques juridiques et techniques de la publication avant d'appliquer l'expérience
acquise à d'autres jeux de données.
Ouvrir toutes les données en possession qu’elles soient ou non liées aux besoins des touristes et
des citoyens.
Les retours perçus par les utilisateurs permettront de faire évoluer les jeux de données. Les
usagers des données sont dès lors intégrés dans une démarche qualité en postant leurs avis sur
les jeux de données, leurs attentes, leurs insatisfactions ou encore en suggérant l’ouverture
44
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 45
Cf. Glossaire p 37
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d’autres jeux de données. Cela implique que les administrations gardent une veille sur les retours
et animent leurs données grâce, notamment, à un système de notation des données ou par
simple vérification du nombre de téléchargements réalisés. Plus un jeu de données sera
téléchargé, plus il y aura de forte chance qu’il apporte de la valeur ajoutée. L’administration
publique laissera « parler ses données ». Cette démarche atypique peut révéler quelques
surprises : voir des données, qui ne représentaient a priori que peu de valeur, être utilisées
directement par les entreprises ou les citoyens, chose qui n’aurait pas été le cas si l’ouverture des
données avait été ciblée. Par exemple : une application atypique « Les toilettes de Paris » a été
réalisée grâce à des données ouvertes sur le sujet46
.
Mais une donnée accessible n’est pas forcément une donnée exploitable. En effet, ouvrir ses données
c’est bien mais il faut également veiller à ce que celles-ci soient facilement réutilisables pour tous (du
citoyen au développeur). Ainsi, les administrations publiques doivent ouvrir leurs données dans un format
adéquat (CSV47
, RDF48
, JSON49
, XML50
...) et éviter au maximum les formats PDF qui sont
malheureusement encore trop présents dans les portails de diffusion des données.
En témoigne le format des jeux de données de Barcelone : 45% des données étaient encore sous format
PDF en janvier 201251
.
Pour les organismes en charge de la promotion touristique des territoires qui souhaitent se lancer dans
l'ouverture d'un portail Open Data, de nombreuses questions juridiques se posent et dans toutes les
phases du projet :
Quelle licence de réutilisation choisir?
Quelles sont mes obligations?
Comment me protéger d'une mauvaise réutilisation de mes données?
Les aspects juridiques ne doivent pas constituer un frein mais une aide pour accompagner la collectivité
dans sa stratégie d'ouverture de ses données publiques. Le cadre juridique sert à protéger mais aussi à
faciliter la rencontre entre le détenteur des données et ses réutilisateurs.
Les collectivités doivent donc veiller à ouvrir leurs données sous une licence adéquate, permettant le plus
de liberté pour le réutilisateur.
La Licence ODbL52
(Open Database Licence, une licence internationale de 2010)53
et la Licence Ouverte
d’Etalab54
(2011), version française simplifiée de l’ODbL et compatible à l’international, sont les plus
utilisées aujourd’hui et permettent une grande liberté de réutilisation des données. Ces licences peuvent
être appliquées aux bases de données et données qu'elles contiennent prises isolément.
La Licence ODbL définit les droits cédés sur la base de données mais ne dit rien des droits afférents au
contenu. Cette licence peut, par exemple, être utilisée pour une base de données contenant des
photographies elles-mêmes soumises au droit d'auteur.
46
http://123opendata.com/acteur/47/les-toilettes-paris 47
Cf. Glossaire p 37 48
Cf. Glossaire p 37 49
Cf. Glossaire p 37 50
Cf. Glossaire p 37 51
http://w20.bcn.cat/opendata/ 52
Cf. Glossaire p 37 53
http://www.opendatacommons.org/licenses/odbl/ 54
Cf. Glossaire p 37
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A contrario, la Licence Ouverte est orientée sur la donnée publique en elle-même55
.
A travers ces deux licences, le réutilisateur est libre de:
Reproduire, copier, publier et transmettre l’information ;
Diffuser et redistribuer l’information ;
Adapter, modifier, extraire et transformer à partir de l’information, notamment pour créer des
informations dérivées ;
Exploiter l’information à titre commercial, par exemple en la combinant avec d’autres informations,
ou en l’incluant dans son propre produit ou application.
Tout ceci s’effectue sous réserve de mentionner la paternité de l’information: sa source (au minimum : le
nom du producteur) et la date de sa dernière mise à jour, le réutilisateur peut notamment s’acquitter de
cette condition en indiquant un ou des liens hypertextes (URL) renvoyant vers l’information et assurant
une mention effective de sa paternité.
Les Licences Creative Commons56
existent depuis fin 2002. Il s'agit en fait d'un groupe de licences qui
définissent différentes manières de faciliter la circulation et la réutilisation d’un jeu de données. Ainsi, le
détenteur de la donnée pourrait préciser l’interdiction de réutiliser commercialement ses données57
.
Leur but est de fournir un outil juridique qui garantisse à la fois la protection des droits de l'auteur d'une
œuvre artistique et la libre circulation du contenu culturel de cette œuvre.
Certaines Licences Creative Commons peuvent constituer un frein à la réutilisation des données mais
d’autres comme la CC-BY (où il est juste demandé de préciser la paternité) ou la CC0 permettent au
titulaire des droits de renoncer au maximum à ceux-ci dans la limite des lois applicables, afin de placer
son œuvre au plus près du domaine public.
Notre livre blanc est, lui-même, délivré avec cette licence CC-BY
Des aspects juridiques sont également en mutation pour rendre gratuite la réutilisation des données et
ainsi offrir une meilleure ouverture.
Lorsque le choix de la licence et le formatage des données sont adéquats, reste à trouver le moyen de
diffuser les jeux de données au travers des outils des TIC.
L’administration publique peut alors utiliser un portail de téléchargement qui donne accès aux données
brutes ou encore choisir une interface de programmation (API)58
. Elle peut également choisir la
mutualisation des plateformes pour avoir une meilleure cohérence territoriale.
Cependant, la publication des jeux de données seule ne suffit pas pour que les touristes, les citoyens ou
les entreprises s’en emparent. Le manque de communication autour des données ouvertes peut expliquer
le nombre de personnes ne connaissant pas ou peu le concept Open Data encore aujourd’hui. C‘est
d’ailleurs l’un des objectifs principaux de ce livre blanc.
Pour aller au-delà de la simple démarche de transparence et s’orienter vers une démarche participative,
les administrations publiques, les collectivités et les institutionnels doivent encourager et stimuler la
55
http://si-management.blogspot.fr/2012/09/open-data-opportunites-et-limites-dun.html 56
Cf. Glossaire p 37 57
http://creativecommons.org/about/licenses 58
Cf. Glossaire p 37
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réutilisation de leurs données par d’autres professionnels du tourisme et des TIC59
. Il est donc nécessaire
d’animer l’Open Data en faisant la liaison entre les données et les réutilisateurs60
.
Cette liaison peut se réaliser par le croisement d’acteurs (collectivités, start-up, laboratoires, grandes
entreprises, associations, étudiants...) lors de la mise en place de concours Open Data incitant à la
réutilisation des données ou encore d’ateliers. Nous pouvons prendre pour exemple la Région PACA qui
souhaite lancer un concours d’applications innovantes pour 201361
.
Selon notre enquête, 40% des organismes du secteur public ont déjà mené ou sont en train de mener une
réflexion stratégique sur la valorisation des données et 25% sont dans une logique de création de
concours visant à promouvoir les données62
.
Les appels à projets permettent également la communication des données en vue d’une réutilisation par
les professionnels ainsi que la rencontre du porteur de projets avec des partenaires potentiels.
L’animation passe également par l’explication du concept d’Open Data sur un portail ou encore la
possibilité d’illustrer par des exemples des réutilisations de données réalisées.
Le schéma ci-dessous récapitule la démarche d’animation des données :
Rappelons également que les entreprises peuvent ouvrir leurs données même si elles ne sont pas
contraintes par la loi comme les administrations publiques.
L’ouverture des données n’est pas réalisée par tous. Pourquoi ? Quels sont les freins à cette démarche ?
Nous avons tenté d’apporter quelques réponses dans le chapitre suivant.
59
http://donneesouvertes.info/ 60
http://donneesouvertes.info/2012/04/06/animer-lopen-data/ 61
http://www.internetactu.net/2012/05/31/open-data-24-animer-animer-et-encore-animer/ 62
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48
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C) Les freins potentiels à la démarche d’ouverture des données
Selon notre enquête, un tiers des sondés (secteur public et privé confondus) considèrent la démarche
Open Data comme intéressante mais compliquée à mettre en œuvre63
.
Parmi les freins à la démarche d’ouverture des données, il faut distinguer les freins réellement existants
des appréhensions fondées sur la méconnaissance du concept Open Data.
En effet, l’Open Data est une démarche récente encore méconnue par les professionnels du tourisme et
certains acteurs du public saisissent difficilement l’utilité de la démarche. Ils sont 42% à avoir rencontré
cette difficulté dans la mise en place de leur démarche Open Data.
Selon l’étude menée par Bluenove en novembre 2011 : « seulement 47% des responsables d’entreprises
de tous secteurs confondus interrogés disent connaître le concept d’Open Data, et seulement 12% disent
le connaître « très bien » »64
. Un tiers d’entre eux déclaraient que leur entreprise n’a pas besoin d’une
démarche d’ouverture de données.
En une année, l’Open Data s’est démocratisé mais il n’en reste pas moins que la publication de jeux de
données implique certaines compétences comme la compréhension des aspects juridiques de l’Open
Data, par exemple, où, avec le foisonnement des licences, les administrations publiques comme les
professionnels privés se perdent fréquemment.
L’ouverture des données amène également à se poser un certain nombre de questions:
Quelles sont les données publiables ?
Ai-je les compétences et le temps nécessaires pour alimenter ces données ?
Une ouverture des données mais pour quels bénéfices ?
Certaines de ces questions restent encore sans réponses du fait de la jeunesse relative du phénomène
Open Data et donc au manque de recul pour observer les externalités positives ou négatives qui en
découlent.
Le diffuseur de données publiques est face à l’inconnu lorsqu’il est question de parler des retours sur
investissement que ce soit en termes de bénéfices économiques pour son territoire ou en termes de
notoriété d’image.
Des freins plus spécifiques existent également comme, par exemple, pour l’ouverture des données
« Transport » car même si de nombreuses données concernant les transports et les déplacements sont
ouvertes, la propriété de ces données peut être un frein important au développement de l’Open Data,
notamment en France. En effet, un transporteur ou une collectivité ne peut ouvrir ces données que s’il en
est propriétaire.
Un autre frein pour la catégorie « Transport » concerne le coût de l’ouverture des données. La création
d’un site Internet et d’une plateforme de publication des données peuvent constituer une dépense de
quelques milliers d’euros.
63
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 64
http://mobile.bva.fr/data/actualite/actualite_fiche/329/fichier_download22386.pdf
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L’alimentation des données (ajout et mise à jour) a aussi un prix ; la Métropole de Rennes débourse par
exemple 30 000 euros par an65
.
Dans le secteur touristique, une autre limite spécifique à la France est celle de l’ouverture des données
culturelles. En effet, les données culturelles jouissent d’un régime dérogatoire où les établissements, les
organismes ou les services culturels déterminent les conditions de réutilisation des données qu’ils
produisent et/ou qu’ils détiennent car ces données sont souvent protégées par le droit d’auteur ou celui de
la propriété artistique66
. Il existe donc un frein à leur réutilisation par rapport à des limites apposées lors
de l’ouverture des données culturelles.
Selon notre enquête, les administrations publiques et les institutionnels du tourisme lors de l’ouverture de
leurs données se sont confrontés à:
Des difficultés de traiter et de mettre à jour les données (53% des répondants)
Des résistances au changement (42% des répondants)
La perte du monopole de leurs données (42% des répondants)
Un manque de moyens financiers (37% des répondants)
Un manque de volonté politique (19% des répondants)
Environ un quart des entreprises des TIC ont également été confrontées au problème du traitement des
données et à peu près la même proportion pour utiliser les données à cause des problèmes de formatage
et/ou de licences contraignantes.
Mais c’est réellement le « comment trouver les données » qui pose le problème aux réutilisateurs
potentiels des données (64% des entreprises des TIC répondantes)67
.
Les acteurs du tourisme rencontrent également des limites après avoir ouvert leurs données. Le manque
de communication autour des données ouvertes est un frein à leur réutilisation et si peu de données sont
réutilisées alors les collectivités et les institutionnels du tourisme ne seront pas incités à ouvrir d’autres
jeux de données.
Les « consommateurs » de données se confrontent également à des freins que l’émetteur/publicateur de
données se doit de minimiser pour faciliter la compréhension et la réutilisation. Par exemple, le diffuseur
de données doit se préoccuper de la fiabilité des données, impliquant un contrôle régulier de sa part et
des rectifications nécessaires comme des changements de nom, d’adresse, de numéro de téléphone
etc... Cette prise de conscience du travail quotidien à effectuer peut constituer un frein important surtout si
la structure manque de moyens humains et de temps.
Les administrations publiques souhaitant ouvrir leurs données doivent à la fois fournir un service
suffisamment standard pour intéresser le maximum d’utilisateurs et en même temps fournir un service
personnalisable pour que chacun puisse se l’approprier.
Il faut également qu’elles évitent l’éparpillement : des données sans cohérence. L’ouverture des jeux de
données demande donc une réflexion poussée car l’agrégation de plusieurs jeux de données pose le
problème de la dispersion des données : sources et formats multiples, fréquences des mises à jour,
évolution des jeux de données, traitements nécessaires à l’intégration, etc...
65
http://123opendata.com/blog/freins-ouverture-donnees-transport/ 66
http://www.latitudefrance.org/L-open-data-culturel-en-debats.html 67
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48
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Un autre frein spécifique concerne les plateformes mutualisées pour économiser des ressources68
et
tenter de créer une ouverture des données à l’échelle d’un territoire plus vaste. En effet, les collectivités
craignent :
Une plateforme collective qui rende leurs actions peu visibles.
Une absence de standards de données partagées par les collectivités.
Pour ce dernier point, il est donc nécessaire de créer des référentiels pour permettre de réaliser des
croisements d’informations.
Ces divers freins, s’ils sont compréhensibles pour certains, ne doivent pas empêcher le développement
de l’Open Data et l’une des meilleures solutions pour cela est de communiquer en expliquant tout l’intérêt
pour un territoire et son économie d’ouvrir ses données ainsi que de faciliter l’échange de bonnes
pratiques.
D) Exemples d’ouverture et d’animation des données touristiques
Les acteurs de l’ouverture des données touristiques peuvent aussi bien être les collectivités territoriales et
locales ou les institutionnels comme les CRT (Comités Régionaux du Tourisme), les CDT (Comités
Départementaux du Tourisme) et les Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiatives ou encore diverses
associations. La liste n’est ici pas exhaustive69
.
Les gestionnaires des données sont ainsi différents d’une région à l’autre ou d’une ville à l’autre. Pour
Montpellier, ce sont la ville, la CCI, l’Association Tela Botanica et l’Insee qui gèrent les données tandis
que pour Bordeaux le seul gestionnaire se trouve être la Communauté Urbaine70
.
Ces acteurs des données touristiques et notamment les institutionnels comme les CRT ou les offices de
tourisme collectent les informations délivrées par les entreprises du tourisme que ce soit les hôtels, les
restaurants ou encore les musées, par exemple.
Les entreprises technologiques réutilisant des données touristiques sont quant à elles plus réticentes à
ouvrir leurs propres données au public d’une part parce qu’elles n’ont pas l’obligation juridique de le faire
et d’autre part pour des raisons stratégiques. En effet, d’après les réponses au questionnaire, seulement
14% des entreprises des TIC nous ont affirmé être prêtes à ouvrir leurs données à tous et 82% à ouvrir
leurs données mais sélectivement (pas à leurs concurrents, par exemple)71
.
Les entreprises pensent souvent qu’elles ont plus intérêt à garder le contrôle de leurs données que de
générer des coûts pour créer des plateformes dont le retour sur investissement est incertain72
.
Pourtant, les entreprises auraient tout à gagner en ouvrant et partageant leurs données pour :
Se différencier ;
Construire une relation client-entreprise basée sur l’échange et la transparence de l’information ;
Améliorer leurs produits et services73
.
68
http://pro.01net.com/editorial/567381/pourquoi-les-collectivites-rechignent-a-mutualiser-leurs-plates-formes-open-data/ 69
Cf. en annexe : Organigramme des institutionnels du tourisme p 47 70
http://www.opendata-map.org/map 71
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 72
http://www.internetactu.net/2012/06/07/open-data-44-le-monde-de-lentreprise-face-au-defi-de-louverture/
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D’autant plus que leurs données sont généralement riches (mesures, données transformées ou modèles
permettant la prise de décisions...)74
.
La libération des données par les territoires progresse considérablement. Les cartes ci-dessous
témoignent de l’évolution rapide de l’ouverture des données en France :
Janvier 2012 Septembre 2012
http://libertic.wordpress.com/2012/01/02/carte-de-france-de-lopen-data-v4/ http://www.opendata-map.org/map
A l’échelle internationale, on observe le même phénomène avec une ouverture des données généralisée
(schéma en date de janvier 2012) :
73
http://123opendata.com/blog/open-data-entreprises-privees-donnees/ 74
http://www.zdnet.fr/blogs/green-si/opendata-week-a-nantes-c-est-aussi-pour-les-entreprises-39772086.htm
www.data.gov
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L’ouverture des données s’est réalisée dans 28 pays, répartis sur les 5 continents et plus de 119 localités
réparties en Europe, Amérique et Océanie75
.
De nombreux exemples d’ouverture de données touristiques existent dont voici différents cas de figure :
1. Ouverture des données touristiques d’une ville : Paris.
2. Ouverture des données touristiques d’un département : Les Bouches-du-Rhône.
3. Ouverture des données touristiques par le biais d’un portail mutualisé : Chicago, Seattle, New
York et San Francisco.
4. Ouverture d’un SIT (Système d’Information Touristique)76
: Seine-et-Marne Tourisme.
5. Ouverture des données touristiques d’une entreprise publique : la SNCF.
Nous allons entrer plus dans le détail pour chacun de ces exemples.
1. Ouverture des données touristiques d’une ville : Paris.
La ville de Paris a ouvert son site opendata.paris.fr en janvier 2011. De nombreux jeux de données sont
ouverts dont des données sur les lieux de tournage de films dans la capitale.
Ces données sont soumises à la Licence ODbL et disponibles sous les formats CSV et XLS.
Exemple de données brutes enregistrées sur ce site :
Ces données, une fois répertoriées et géolocalisées, permettent d’obtenir une visualisation comme le
montre la capture d’écran ci-dessous77
:
75
http://fr.slideshare.net/ferdi05/open-data-tat-de-lart-introduction-lopen-data 76
Cf. Glossaire p 37 77
http://opendata.paris.fr/opendata/jsp/site/Portal.jsp?document_id=110&portlet_id=106
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Ces données pourraient offrir la possibilité aux réutilisateurs de créer, par exemple, des applications
smartphone avec la possibilité pour le touriste de découvrir la ville en réalisant un circuit sur le thème du
cinéma.
2. Ouverture des données touristiques d’un département : Les Bouches-du-Rhône
L’association Bouches-du-Rhône Tourisme a rejoint la démarche Open data en ouvrant son portail
data.visitprovence.com en avril 2012. Une centaine de jeux de données liées au tourisme furent alors
libérés. Les données portent sur l’ensemble du secteur touristique (hébergement, événement,
restauration, transport, tradition...) et sont accessibles et réutilisables par tous grâce à la licence ODbL. Le
portail permet la consultation et le téléchargement des données.
Aussi, le citoyen a un accès rapide au jeu de données recherché grâce au moyen de recherche par
thèmes (voir flèche orange sur la capture d’écran ci-dessous).
Une fois avoir sélectionné le thème recherché et avoir trouvé son jeu de données, le citoyen/touriste
accède à de nombreuses informations importantes autour des données (date de mise à jour, licence,
brève description...) et aux données téléchargeables. Ici, par exemple la liste de tous les restaurants sur
le département des Bouches-du-Rhône78
:
78
http://data.visitprovence.com/les-donnees/fiche-donnee/donnees/liste-des-restaurants/
http://oten.fr/IMG/pdf/cp_data.visitprovence.com.pdf
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3. Ouverture des données touristiques par le biais d’un portail mutualisé : Chicago, Seattle, New
York et San Francisco
Ces quatre grandes villes américaines ont décidé de publier en commun leurs données sur le site internet
Cities.Data.Gov en août 2012. Le but est d’éviter la multiplication des portails et de rassembler l’ensemble
des données en un site internet pour faciliter leur consultation et leur réutilisation. A terme, le site devrait
accueillir d’autres villes.
Comme le montre le schéma ci-dessus, le site internet Cities.Data.Gov regroupe différents jeux de
données et chaque jeu converge vers le site de la ville concernée possédant les données (ici, le jeu de
données « museums and galleries » converge vers le site de la ville de New York).
4. Ouverture d’un SIT (Système d’Information Touristique): Seine-et-Marne Tourisme79
.
Seine-et-Marne Tourisme a ouvert en août 2012 son propre Système d’Information Touristique (SIT) à ses
partenaires locaux (municipalités, communautés de communes et offices de tourisme) pour, notamment,
développer le tourisme de proximité à long terme. Le but d’un SIT est de fournir une information
touristique fiable et toujours actualisée sur des supports en ligne aux citoyens/touristes.
C’est l’une des premières Agence de Développement Touristique française à proposer ce type de
services.
Six thématiques ont été sélectionnées : les évènements, les restaurants, le patrimoine culturel et naturel,
les prestataires touristiques et les hébergements. Fédérer les partenaires offre la possibilité de:
Rentrer directement les informations propres à la zone de compétences des acteurs locaux ;
Enrichir le fond de la base d’informations ;
Récupérer sur les supports de leur choix les données ainsi entrées.
79
http://www.veilleinfotourisme.fr/paris-ile-de-france-seine-et-marne-tourisme-ouvre-son-systeme-d-information-touristique-s-i-t-a-ses-partenaires--94312.kjsp?RH=1223377672109
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Le croisement des données et la base de données enrichie (avec données géolocalisées) permettront
l’essor de circuits thématiques et la diffusion d’informations hyperlocales80
pour le touriste.
5. Ouverture des données touristiques d’une entreprise publique : la SNCF.
Le transport fait partie intégrant des données touristiques. La SNCF, entreprise de service public, a mis en
ligne les données de son réseau ferroviaire depuis mars 2012 sur son site data.sncf.com avec des
licences Open Data spécifiques qui varient selon le jeu de données.
Ces données peuvent permettre aux réutilisateurs
de créer des applications smartphone utiles au
touriste désirant choisir le meilleur itinéraire ou
encore accéder à des informations en temps réel
sur le trafic ferroviaire.
C’est le cas avec l’application «Tranquilien »,
réalisée grâce aux données ouvertes de la SNCF
qui sera bientôt proposée aux usagers. Elle
permet de connaître l'affluence dans les trains et
donc la probabilité d'y trouver une place assise.
80
Cf Glossaire p 37
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Deuxième partie : Utilisation, transformation et commercialisation des
données publiques dans le domaine du tourisme
L’ouverture et l’animation des données doivent pouvoir déboucher sur une utilisation, que ce soit de la
simple consultation des données à une réutilisation à des fins commerciales. En effet, l’une des finalités
de la démarche Open Data est bien la création de services et de produits innovants dont la matière
première est la donnée elle-même.
A) L’Open Data: utiliser et transformer les données pour créer des produits et services
touristiques issus des TIC.
Notre enquête a fait l’analyse de la nature des données publiques collectées et les besoins exprimés par
les entreprises. Les administrations publiques et les institutionnels du tourisme collectent de nombreuses
données touristiques portant principalement sur:
Les événements, spectacles et manifestations (79%)
Les hébergements (77%)
Les musées et monuments (72%)
Les autres données ne sont pas en reste avec, par exemple, des données portant sur les activités
sportives (60%) ou encore sur les offices de tourisme et syndicats d’initiatives (65%).
Ces données sont nécessaires pour que les entreprises des TIC puissent créer des produits et des
services touristiques innovants.
Ils ont besoin de données portant principalement sur :
Les transports et déplacements (74%)
Les événements, spectacles et manifestations (71%)
Les musées et monuments (54%)
D’autres données leur sont bien évidemment nécessaires (restauration, hébergement, météo etc.). Les
données « transports » sont assez peu collectées finalement par le secteur public (49%) alors que c’est le
principal besoin des réutilisateurs de données potentiels81
.
L’ouverture des données publiques portant sur le tourisme dans sa globalité a permis aux entreprises des
TIC de créer des produits et services à l’usage des touristes et/ou des professionnels du tourisme.
31% des entreprises proposent déjà des produits et/ou des services réutilisant des données publiques.
14% d’entre eux ont déjà créé entre 5 et 15 produits/services exclusivement en lien avec le tourisme.
65% des entreprises des TIC interrogées réutilisant les données publiques envisagent déjà le lancement
de nouveaux projets touristiques grâce aux données collectées par les administrations publiques et les
institutionnels du tourisme.
Comme l’indique l’étude réalisée par BlueNove en 2011, le caractère immatériel des données qu’elles
soient ouvertes ou non conduit généralement au développement de services plus que de produits82
.
L’industrie touristique est elle-même basée en majorité sur des activités de services.
81
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 82
http://mobile.bva.fr/data/actualite/actualite_fiche/329/fichier_download22386.pdf
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Ces services doivent répondre aux besoins des touristes et tournent le plus souvent autour de questions
fondamentales pour garantir le bon déroulement du séjour comme:
Où manger ?
Où dormir ?
Qu’il y a-t-il à voir/à faire ?
Quelles manifestations ?
Des projets Open Data visent justement à délivrer des informations essentielles aux touristes voir même à
apporter une analyse en délivrant des informations annexes pouvant également servir aux prestataires
touristiques.
C’est le cas du projet espagnol « Ponceus » qui propose de réaliser des stratégies marketing pour les
prestataires de services touristiques (restaurants, hôtels, voyagistes, agences de voyages) grâce à la
gestion d’information sur les comportements du touriste. Des informations provenant de l’ouverture des
données qui permettent, par exemple, de définir la popularité d’événements qui ont lieu dans une ville83
.
D’autres projets sont issus du crowdsourcing84
où une communauté de citoyens/touristes créent eux-
mêmes de la valeur aux données en les agrémentant et en améliorent leur qualité (données mises à jour
etc...). Ces contributeurs sont majoritairement volontaires.
Donner un avis sur une prestation, développer ou améliorer un produit ou un service, toutes ces
démarches font partie du crowdsourcing.
Comme le préconise le blog « Hotel Marketing Strategies », le crowdsourcing pourrait permettre à
l’industrie hôtelière d’accroître sa visibilité en ligne. Le voyageur peut se faire agent de voyage, guide,
critique ou agent de marketing. On peut alors parler de « guestsourcing85
». Étant donné que la personne
qui planifie son voyage accorde plus d’importance à l’opinion des autres voyageurs qu’à la publicité de
l’entreprise, le « guestsourcing » est tout indiqué pour l’entreprise touristique86
.
Des exemples de « guestsourcing » : les sites web hotels.com ou encore booking.com présentent des
hôtels classés basés sur les avis des internautes.
En Turquie, Wizard Istanbul, une organisation supportée par le ministère de la culture et du tourisme a
créé le site wizardistanbul.com, un guide touristique online où les habitants répondent rapidement aux
questions que se posent les touristes venus effectuer leur séjour à Istanbul. Le concept est simple et
personnalisé : le touriste peut directement demander conseil et poser des questions (le prix du ticket pour
visiter le musée, les meilleurs salons de cafés de la ville, etc...) sur le site web fixe ou via les réseaux
sociaux (Facebook et Twitter) pour une utilisation mobile du service87
.
Les habitants participent à la création du contenu
touristique et peuvent promouvoir ainsi leur
83
http://www.ponceus.com/ 84
Cf. Glossaire p 37 85
Cf. Glossaire p 37 86
http://veilletourisme.ca/2009/09/04/le-crowdsourcing-quand-des-milliers-de-tetes-valent-mieux-qu%E2%80%99une/ 87
http://webmarketing-territorial.tumblr.com/post/17760393077/un-guide-touristique-on-line-ou-les-habitants-repondent
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territoire. Le service est entièrement basé sur le crowdsourcing et gratuit pour les touristes.
Les services issus des TIC et de l’ouverture des données permettent également d’enrichir l’expérience
touristique. Grâce à des données en temps réel, le temps de visite est optimisé et le touriste peut adapter
son séjour suivant le contexte (la météo, par exemple)88
.
On peut également jouer sur les opportunités durant la visite de la ville que ce soit des opportunités
commerciales (offre promotionnelles sur des produits en lien avec le tourisme) ou non (des événements
ponctuels : le marché de noël dans une ville, par exemple) grâce à des alertes sur le smartphone.
Le touriste peut avoir accès à des thématiques caractérisant ses besoins comme visiter les lieux
exclusivement gratuits si son budget est peu conséquent ou encore réaliser un parcours spécialisé si la
personne est à mobilité réduite grâce à des informations sur les zones accessibles en fauteuil roulant.
Prenons le cas d’un couple avec enfants souhaitant visiter une région en amoureux. Les services crées
grâce à l’ouverture et la réutilisation des données pourraient leur permettre de :
Accéder à la liste des lieux de garderie pour faire garder leurs enfants.
Recevoir sur leur smartphone une alerte concernant un événement ponctuel qui se déroule à
proximité de leur localisation (des cours de salsa en plein air, par exemple).
Economiser du temps à trouver une place pour s’y rendre en choisissant le parking dont la
fréquentation est la plus basse et situé le plus près de l’événement en question.
Consulter les avis d’internautes sur les restaurants alentours.
Etre alerté (une heure à l’avance) que le temps change. En cas d’annonce d’averses pour l’après-
midi, le couple peut donc modifier son programme de visite pour se diriger vers des zones
touristiques couvertes.
L’exemple ci-dessus montre l’ampleur des possibilités de services touristiques qui peuvent être réalisés
via l’ouverture des données et la création d’applications ou même la consultation des informations sur un
site mobile.
Le voyageur est guidé numériquement et des
applications comme « Tour-e-stique »89
en Saône-et-
Loire présentent sous la forme d’une carte, toutes les
informations touristiques à proximité du lieu où la
personne est située (hébergements, hôtels,
restaurants, activités, balades vertes...) avec la
possibilité d’avoir accès à des photos, notamment
concernant le patrimoine de la ville.
[http://opendata71.gronux.org/mobile/index.html]
Toujours en Saône-et-Loire, des SSII (Société de Services en Ingénierie Informatique)90
se sont aussi
spécialisées dans le développement d’applications pour smartphone utilisant des données publiques dans
88
http://actionsopendata.org/2011/12/05/louverture-des-donnees-peut-elle-ameliorer-lexperience-touristique/ 89
http://123opendata.com/acteur/154/tour-stique 90
Cf. Glossaire p 37
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différents domaines comme le transport et la mobilité. C’est le cas de Gfi informatique91
qui a lancé trois
applications mobiles open data pour le tourisme disponibles sur l’AppStore et l’Android Market :
« EZ. Sorties », par exemple, permet d’avoir accès à toutes les adresses des sorties de la région Saône-
et-Loire et informe des lieux, horaires et des contacts pour accéder facilement à une sortie.
Le citoyen/touriste a la possibilité de consulter :
L’annuaire.
La carte.
Tout ce qui se déroule autour de lui.
En règle générale, les sites et applications mobiles sur les territoires se présentent avant tout comme des
annuaires qui organisent des listes de points d’intérêt et fournissent pour chacun d’eux des fiches
descriptives plus ou moins détaillées.
Dans une logique de mobilité pour le touriste, les entreprises des TIC réutilisent les données publiques
par le biais :
De plateformes (API) pour 66% d’entre eux
D’applications smartphones (55%)
De sites mobiles (45%)
Comme nous pouvons le constater, les réutilisateurs de données multiplient les supports de diffusion des
données. Il faut évidemment prendre en compte la réutilisation des données par le site web classique92
.
Plus les données seront croisées et plus l’application, le site mobile ou encore l’API pourront permettre
une réelle valeur ajoutée pour son utilisateur.
Si le touriste prépare son voyage, il aura besoin d’informations détaillées et donc de services
complémentaires tandis que le touriste qui doit faire face à un imprévu sera peut-être plus tenté à recevoir
une information plus simplifiée, allant droit au but.
Le rôle des transformateurs de données est primordial. Des entreprises, des chercheurs, des
développeurs, ou même des étudiants donnent du sens aux données ouvertes, produisent des services et
créent des outils. Cette ré-exploitation se transforme physiquement en applications smartphone, en sites
web, ou en infographies93
permettant de consulter et de faciliter la lecture des données par tous les
usagers94
.
Captain Dash, Antidot ou encore Yakwala en font partis. Ce dernier centralise les informations
hyperlocales sous forme de carte ou de fil d’informations permettant la création de services de proximité95
.
91
http://www.gfi.fr/gfilabs/apps_ez.php 92
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 93
Cf Glossaire p 37 94
https://docs.google.com/file/d/0B3t7bI1jhRFTQk1sd2VDRmc0eUU/edit 95
http://123opendata.com/acteur/78/yakwala
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Grâce à la géolocalisation apportée par les nouvelles technologies, ces informations hyperlocales
répondent au plus proche aux attentes du touriste dans son périmètre.
Des concours comme le Hackathon96
, par exemple, ont la vertu de permettre à des réutilisateurs, le plus
souvent des développeurs, de produire concrètement des services en peu de temps et à l’aide de
données ouvertes par un organisme public97
. Les concours se réalisent dans le cadre d’une stratégie
d’animation des données pour inciter à la réutilisation des données et s’assurer l’appropriation par tous98
.
Les entreprises et les concours permettent la réutilisation de données ouvertes par les administrations
publiques. La multiplication des smartphones dans le monde et le besoin d’une information qui suit la
mobilité du touriste poussent les administrations publiques à faire un choix stratégique :
Financer elles-mêmes les applications.
Nouer des partenariats avec des entreprises chargées de créer des applications.
Mettre à disposition les données pour que la communauté et les entreprises créent des
applications99
.
Il est préférable pour les administrations publiques de rentrer dans une démarche d’Open Data si elles
souhaitent développer des applications sur leurs territoires. Les réutilisateurs privés considèrent ces
données ouvertes comme une opportunité commerciale directe (vente de nouveaux produits et services)
ou indirectes (services gratuits visant à attirer ou fidéliser les clients).
Les prestataires de services touristiques comme les hôtels, notamment les hôtels haut de gamme,
peuvent utiliser l’application mobile comme un outil d’appel permettant de mettre en valeur la qualité des
services qu’ils proposent.
B) La commercialisation des données: le marché de l’Open Data
Alors que les estimations de la Commission Européenne porte à 27 milliards d’euros les retombées
économiques de l’ouverture des données, la question se pose pour les administrations et les entreprises
sur les bénéfices financiers ou non que soulève cette démarche. Peut-on réellement parler de marché de
l’Open Data ? Existe-il un modèle économique prédéfini ?
Business model pour les administrations publiques et les institutionnels du tourisme:
Il est souvent difficile de déterminer les bénéfices économiques perçus grâce à l’Open Data, pourtant ces
gains sont bien réels. Le gouvernement national du Danemark en pratiquant l’Open Data peut témoigner
d’un retour sur investissement exemplaire avec 2 millions d’euros de coûts mais des gains estimés à 62
millions d’euros100
.
Ce tableau ci-après présente les résultats après huit années d’expériences de l’exploitation des données
d’adresses au Danemark servant à l’automatisation de 1.3 million de GPS. Il monte les coûts et les
bénéfices directs pour l’économie Danoise avant et après une démarche d’Open Data101
:
96
Cf Glossaire p 37 97
http://123opendata.com/blog/open-data-hackathon-programmez/ 98
http://donneesouvertes.info/tag/concours/ 99
http://www.needocs.com/document/nouvelles-technologies-informatique-web-l-opendata-tout-savoir-ou-presque,1786 100
http://www.adresse-info.dk/Portals/2/Benefit/Value_Assessment_Danish_Address_Data_UK_2010-07-07b.pdf 101
http://www.internetactu.net/2011/03/09/pourquoi-la-reutilisation-des-donnees-publiques-a-des-fins-commerciales-doit-elle-etre-gratuite/
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Autre exemple, la Catalogne qui avait créé une plateforme internet en 2002 pour promouvoir la
réutilisation de ses données géographiques a eu un retour sur investissement en 4 mois seulement.
Ces bénéfices pour les administrations publiques sont basés le plus souvent sur des économies réalisés
mais certaines d’entre elles décident également de pratiquer une ouverture des données payante ou
semi-payante avec l’accès gratuit à certaines informations mais la demande de rétribution pour des
informations plus complètes ou spécifiques.
D’après l’enquête réalisée auprès des administrations publiques et des institutionnels du tourisme, ils ne
seraient que 5% à pratiquer une ouverture des données semi-payante contre 95% d’ouverture gratuite102
.
Même si la gratuité des données s’est largement répandue, les données de météo France, par exemple,
qui concernent indirectement les données touristiques restent entièrement payantes103
.
Il existe même en France des données vendues entre administrations, créant des coûts supplémentaires.
Partant du principe que l’accès à l’information est un droit et non un privilège puisque c’est le contribuable
qui finance, le Conseil national du numérique (CNNum)104
a publié un avis en juin 2012 pour apporter des
modifications au cadre législatif français avec comme objectif d’obliger les administrations publiques à
ouvrir gratuitement leurs données et de minimiser les demandes de redevances par des démarches de
validation contraignantes105
.
102
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 103
http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/07/10/l-acces-reste-payant-pour-certaines-donnees-publiques_1731714_823448.html 104
Cf Glossaire p 37 105
http://owni.fr/2012/06/07/l%E2%80%99open-data-a-la-croisee-des-chemins-juridiques/
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Au-delà de bénéfices financiers qui peuvent être perçus par un accès payant aux données, l’Open Data
permet aux administrations publiques de:
Améliorer l’image du territoire (pour 72% des répondants) ;
Satisfaire le citoyen/touriste (pour 65% des répondants) grâce des services personnalisés et au
plus près des nouveaux usages ou encore grâce à un accès rapide aux informations ;
Réaliser des gains de temps et d’efficacité (pour 65% des répondants) ;
Des retombées économiques sur le territoire (pour 53 % des répondants)106
;
Ou encore de:
Développer une administration performante et innovante ;
Une plus grande transparence démocratique107
.
Cela peut également aboutir à la création de partenariats à l’échelle du territoire entre des universitaires et
des PME, par exemple.
A Rennes, la création de 47 applications à partir de données ouvertes n’a coûté que 50 000 €, financé par
des partenaires, alors que le coût pour la collectivité aurait été de 940 000 € si elle avait financé elle-
même ces applications108
.
De plus, les détenteurs de données perçoivent un bénéfice direct : ils sont parfois eux-mêmes
réutilisateurs de leurs propres données109
.
Business model pour les entreprises des TIC:
46% des entreprises des TIC voient en la vente d’applications la possibilité de générer du revenu110
mais
la majorité des sondés semblent diversifier leur système de rémunération pour arriver non pas à un mais
à des business models.
On a tendance à penser que l’open data ne sert qu’à produire des applications mobiles, et il ne faudrait
pas restreindre le modèle économique de l’open data à la seule vente de ces applications. Quelques
applications ont du succès et permettent de générer des revenus suffisants mais de nombreux
développeurs ont du mal à rentabiliser leurs investissements car le taux de pénétration du marché est
souvent faible. Quelques éléments de réponse :
L’ouverture des données sur un territoire ou une localité donne une zone de chalandise restreinte.
Les cibles sont les détenteurs d’un smartphone ou d’une tablette numérique. Même si ce nombre
est en constante hausse, l’application ne cible qu’une partie de la population.
Faut-il encore que le mobinaute télécharge l’application qui réponde le plus souvent à un besoin
du moment.
Néanmoins, l’application est souvent la face visible de l’Open Data et permet de montrer tout le potentiel
de l’ouverture et de la réutilisation des données. Ainsi en témoigne l’application "Promenade au Thabor"
développée par 40degree.com dans le cadre du concours organisé par Rennes Métropole en 2011111
.
106
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 107
https://docs.google.com/file/d/0B3t7bI1jhRFTQk1sd2VDRmc0eUU/edit 108
http://www.internetactu.net/2011/03/09/pourquoi-la-reutilisation-des-donnees-publiques-a-des-fins-commerciales-doit-elle-etre-gratuite/ 109
http://donneesouvertes.info/2012/03/12/ou-est-le-marche-de-lopen-data/ 110
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 111
http://blogs.orange-business.com/usages-entreprise/2012/05/illustrer-les-possibilites-de-lopen-data-par-lexemple-la-realite-augmentee.html
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L'application est disponible sous Androïd et permet d’apporter de la valeur ajoutée au parcours nature du
touriste. En effet, le smartphone superpose une information à l'image et le simple fait de pointer un arbre,
par exemple, permet d’avoir une information détaillée. Le touriste peut d’autant plus apprécier le parcours
grâce à cet aspect ludique convié par l’utilisation à bon escient des technologies et combiné à des
données riches.
Cette application pourrait générer du profit en proposant un
business model112
basé sur la monétisation de l'application pendant
la durée de la promenade. Les tours opérateurs pourrait intégrer
cette application de réalité augmentée dans leurs packages, par
exemple.
Des serious games113
pourraient également compléter l’offre ou faire
figure d’option avec un supplément financier à la charge du touriste.
Mais, comme nous l’avons vu précédemment, la vente d’applications mobiles ne permet que très
rarement à l’entreprise de pouvoir en vivre. Ainsi, des modèles économiques se développent autour de la
consultation de données touristiques par le voyageur.
Pour environ la moitié des entreprises des TIC interrogées, l’abonnement plateforme est un moyen de se
rémunérer.
Des modèles freemium114
voient le jour où certaines données sont accessibles gratuitement et d’autres
moyennant paiement de la part de usagers115
.
L’ouverture des données payantes de l’entreprise doit poser la question de la tarification. Les données
peuvent être vendues « au poids » c’est à dire en fonction du volume. Les prix peuvent varier en fonction
des types de données (fraîcheur des données…). On peut aussi envisager un système hybride
volume/type de données et même des solutions d’abonnements.
L’entreprise peut également générer du revenu grâce à la publicité ou lors du développement d’API. Ce
dernier répond au plus près à la demande des usagers qui peuvent puiser les données au fur et à
mesure de leurs besoins. Selon ce modèle, il serait possible de facturer un droit d’accès forfaitaire
complété par des prix au volume réellement consommé.
Des entreprises réussissent en combinant plusieurs types de rémunérations à vivre de l’exploitation des
données touristiques.
C’est le cas du site www.gralon.net , un pure player116
édité par Webelse et spécialisé dans le tourisme et
la culture en France. Il regroupe l’offre touristique, culturelle et de loisir et compte environ 200 000 socio-
professionnels référencés ainsi que plus de 3 millions de visiteurs mensuel. L’entreprise a plusieurs
systèmes de rémunération et donc plusieurs business models :
Un business model basé sur la publicité qui permet de monétiser le trafic une fois les données
récoltées, traitées et enrichies. Selon l’enquête réalisée auprès des entreprises des TIC, ils sont
46% à choisir ce système de rémunération.
112
Cf. Glossaire p 37 113
Cf. Glossaire p 37 114
Cf. Glossaire p 37 115
http://www.capdigital.com/wp-content/uploads/DatAct1_citedonneesservices-2.pdf 116
Cf. Glossaire p 37
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Un business model via la mise en relation téléphonique surtaxée du client (mobinaute ou
internaute) directement vers l’hôtel, le gîte ou le restaurant souhaité.
Un business model fondé sur les commissions perçus lors de la réservation d’un hôtel via un
système d’affiliation.
Cet exemple montre qu’il est possible de dégager des gains financiers et de faire vivre son entreprise en
exploitant les données touristiques ouvertes de plusieurs façons.
Cependant, comme le souligne l’étude Bluenove – BVA117
, ces modèles sont encore rares car la plupart
des entreprises interrogées ne voient pas en l’ouverture des données une nouvelle source de revenus
mais plutôt le moyen de développer de nouveaux services pour améliorer, intensifier, étendre leur relation
clients. En effet, lors de notre enquête, seulement 14% des entreprises des TIC considèrent la réutilisation
des données comme un moyen de dégager des bénéfices financiers.
Les entreprises voient dans l’Open Data et la réutilisation des données, des bénéfices indirects comme :
Répondre plus efficacement aux attentes des clients (pour 69% des répondants) grâce à une
amélioration de la qualité des services et des données ou l’amélioration de la relation-client, par
exemples ;
Rentrer dans un processus d’innovation (pour 46% des répondants) en générant de nouvelles
activités, par exemple ;
Se démarquer des concurrents (pour 40% des répondants) ;
Accroître l’image et la notoriété de la société (pour 37% des répondants)118
;
Ou encore de :
Générer des emplois ;
Générer des économies119
.
La logique d’ouverture des données privées n’est pas antinomique avec une logique commerciale120
.
On peut prendre l’exemple de la SNCF. En ouvrant ses données et grâce à la réutilisation qui en sera
faite sous la forme d’applications ou autres, elle pourrait délivrer des services améliorés et utiles aux
usagers. La satisfaction des usagers pourrait entraîner une hausse de la fréquentation et donc, à long
terme, générer des bénéfices financiers pour l’entreprise publique.
Mais que ce soit pour les administrations publiques et les institutionnels du tourisme ou les entreprises,
les API peuvent également être ouvertes gratuitement pour créer autour des données un écosystème de
services.
On parle alors de modèle communautaire où les bénéfices des usagers sont aussi ceux de la collectivité.
Dans une logique de cercle vertueux, les utilisateurs de données publiques créent des externalités
positives grâce à des services utiles qui incitent les autres usagers à rejoindre le réseau, créant à leur tour
des externalités positives et de nouveaux services.
117
http://mobile.bva.fr/data/actualite/actualite_fiche/329/fichier_download22386.pdf 118
Pour voir en détails les résultats de l’enquête, se rendre aux annexes à partir de la p 48 119
https://docs.google.com/file/d/0B3t7bI1jhRFTQk1sd2VDRmc0eUU/edit 120
http://blogs.orange-business.com/usages-entreprise/2011/05/lopendata-explique-a-mon-responsable-grc.html
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Conclusion
L’Open Data est avant tout un état d’esprit, un moyen, et non une fin en soi et permet de fournir des
nouveaux services touristiques de qualité et proche des attentes du citoyen/touriste.
Pour l’administration collectant et diffusant les données, l’Open Data permet de :
Valoriser l’organisme public ouvrant ses données touristiques.
Promouvoir et valoriser son territoire.
Avoir accès à une information touristique agrégée et plus fiable.
Répondre à une obligation légale.
Réaliser des économies.
Pour les touristes utilisateurs d’applications et consultants les données, l’Open Data représente :
Un accès direct et fiable à l’information touristique.
Un témoignage de transparence de la part du secteur public comme privé.
Le moyen d’avoir des outils à disposition qui répondent à ses besoins dans une situation de
mobilité.
Pour les entreprises réutilisatrices de données, l’Open Data est l’opportunité de :
Créer de nouveaux services touristiques.
Appréhender et de répondre aux besoins des touristes.
Avoir accès à une information agrégée et mise à jour.
Valoriser ses actions et son image.
En obtenir des retours financiers.
Ces trois acteurs sont en interrelation permanente avec comme point central la transmission et l’usage de
la donnée comme en témoigne ce schéma récapitulatif ci-après121
:
121
http://fr.slideshare.net/dClauzel/ecologie-des-donnees-ouvertes
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L’Open Data ne doit, en définitive, pas être perçu ni comme une obligation ni comme un simple effet de
mode mais comme une opportunité et un développement sur le long terme des administrations, des offres
d’entreprises technologiques, des professionnels du tourisme et des usages des citoyens/touristes.
Véritable facteur de production, les données publiques permettent de créer de nouvelles applications, et
surtout d’enrichir et de mettre en valeur les services existants pour répondre à un besoin d’information et
à la situation de mobilité du touriste. Une information souvent hyperlocalisée répondant au « moi, ici et
maintenant ».
Même si un certain nombre d’entreprises, d’administrations publiques et d’institutionnels du tourisme sont
d’ores et déjà inscrits dans une démarche open-data, il reste aujourd’hui différents freins qui en limitent le
développement comme :
La faible notoriété du concept d’open data,
La difficulté à évaluer les enjeux d’une telle démarche et à les faire partager dans l’entreprise,
La difficulté pour le secteur public de traiter les données et pour le secteur privé d’accéder à ces
mêmes données,
Des interrogations sur les cadres juridiques et techniques dans lesquels pourrait s’inscrire une
démarche open data,
Des interrogations sur le business model à adopter.
Sur ce dernier point, il n’existe non pas un mais des business models et les nombreux exemples
d’ouvertures et de réutilisations des données font prendre conscience du potentiel innovant et de la
demande réelle derrière le concept Open Data.
Ce livre blanc a eu pour but d’expliquer modestement le rôle de l’Open Data au cœur de cet écosystème;
nous espérons y être arrivés mais le chemin est encore long mais passionnant !
A suivre ! …
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Remerciements
Ce livre blanc n’aurait pas pu voir le jour sans l’implication de nombreux membres bénévoles de la
commission m-Tourisme de Telecom Valley et plus particulièrement du groupe de travail « Open Data TIC
et Tourisme » avec une mention spéciale pour leur forte contribution à :
Patricia BREGERE Directrice de l’Office de Tourisme et de la Culture de la ville de Villefranche-
sur-mer
Jean-François CARRASCO du cabinet GM Consultants
Georges FRITSCH Président de la société Webelse
Frank LAVAGNA Orange, Directeur des Relations avec les Collectivités Locales Alpes Maritimes
Françoise LELIEVRE Responsable du pôle tourisme de la Chambre de Commerce et d’Industrie
Nice Côte d’Azur
Christian LONGHI Chercheur au Laboratoire CNRS – GREDEG
Véronique LUSINCHI Responsable Pôle Technologies de l'Information et de la Communication du
Comité Régional du Tourisme Côte d’Azur
Isabelle MASSOT Directeur de projets à la Direction Innovation Numérique de la Métropole Nice
Côte d'Azur
Sébastien ROBERT de la société LOGICA
Arnaud SANDERS Consultant
Sylvain THEVENIAUD Président de l’association Riviera Cube
Jean-Bernard TITZ Gérant du cabinet Dev-Help
Cédric ULMER Président de la société France Labs
Lucas VIALLIS Etudiant en Master 2 e-tourisme de l’Université de Nice Sophia-Antipolis
Un grand merci également à toute l’équipe opérationnelle de Telecom Valley pour son support constant.
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ANNEXES
Glossaire
Webographie
Les 10 principes de l’Open Data selon la Sunlight Foundation
Organigramme des institutionnels du tourisme
Répartition géographique des réponses aux questionnaires « Open Data, TIC et
Tourisme » adressés au secteur public et privé
Exemplaire du questionnaire « secteur public »
Résultats du questionnaire « secteur public »
Exemplaire du questionnaire « secteur privé »
Résultats du questionnaire « secteur privé »
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Glossaire
API (Interface de programmation d'applications): sert à faciliter le travail d'un programmeur en lui
fournissant les outils de base nécessaires à tout travail à l'aide d'un langage donné. Par exemple, les API
de Google permettent à d’autres développeurs d’utiliser simplement, au sein de leur propre application ou
service, des fonctions telles que la recherche ou les cartes de Google Maps. C'est par l'intermédiaire
d'API que des sites extérieurs peuvent obtenir des données actualisées disponibles sur des sites dont ils
ne sont pas les éditeurs, par exemple pour interroger une grande base de données ou récupérer des
informations temps réel sur les transports. Les API peuvent être mises à disposition de manière ouverte
(accessible à tous) ou réservée à quelques acteurs, gratuite ou payante.
Application : un programme téléchargeable de façon gratuite ou payante et exécutable à partir du
système d’exploitation du smartphone. Elle est adaptée aux différents environnements techniques des
smartphones et à leurs contraintes et possibilités ergonomiques (écran tactile notamment). L’application
permet généralement un accès plus confortable et plus efficace à des sites accessibles par ailleurs en
versions mobile ou web.
Base de données : une entité dans laquelle il est possible de stocker des données de façon structurée et
avec le moins de redondance possible. Une base de données permet de mettre des données à la
disposition d'utilisateurs pour une consultation, une saisie ou bien une mise à jour, tout en s'assurant des
droits accordés à ces derniers.
Business model : la manière dont un projet ou une activité génère des revenus (vente, publicité, location
données marketing, commissions, services payants, etc...).
CADA (Commission d'Accès aux Documents Administratifs) : une autorité administrative
indépendante dont le rôle est consultatif. Elle peut aider un citoyen à obtenir un document administratif
individuel qui lui a été refusé. Elle répond aux consultations des administrations qui la saisissent sur le
caractère communicable ou réutilisable des documents qu’elles détiennent ou sur les modalités de leur
communication ou de leur réutilisation. Elle intervient pour tous les documents détenus par un service de
l’Etat, une collectivité territoriale, un établissement public ou un organisme chargé de la gestion d’un
service public, que cet organisme soit public ou privé.
CNNum (Conseil National du Numérique) : créé par décret du Président de la République le 29 avril
2011. Il a pour mission d'éclairer le gouvernement et de participer au débat public dans le domaine du
numérique.
Crowdsourcing : le fait d’utiliser l’intelligence, la créativité, le savoir-faire d’un grand nombre de
personnes pour enrichir, alimenter un service, une application, un site web, la conception d’un produit, etc.
Exemple : Open Street Map qui recueille des données par une communauté de volontaires.
CSV (Comma Separated Values): un fichier CSV est un fichier texte consultable sur EXCEL qui permet
d'exporter des données qui sont accessibles sur d'autres applications. Un fichier CSV comprend un
caractère délimiteur de champ de données (valeurs séparées par des virgules d’où le nom).
Données brutes : des informations publiques n’ayant fait l’objet d’aucun enrichissement, d’aucune
analyse, d’aucun apport. Ces données ne présentent aucun caractère d’originalité. Il peut s’agir, par
exemple, d’horaires, de données chiffrées, de listing…
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Données publiques : l’ensemble des données qui sont ou devraient être (légalement ou volontairement)
publiées ou tenues à la disposition du public, qui sont produites ou collectées par un Etat, une collectivité
territoriale, un organe parapublic, dans le cadre de leurs activités de service public. Ces données sont à
caractère non sensibles, respectant la vie privée (donc non nominatives, ne mentionnant pas
d’antécédent judiciaire ou d’information médicale, etc.) et ne portant pas atteinte à la sécurité de l’État.
ETALAB : une mission rattachée au premier ministre, proposée initialement dans le rapport Riester de
novembre 2010 et mise en place en 2011. Elle est chargée de mettre en œuvre la politique d’ouverture
des données de l’administration française, et de mettre en place un annuaire des données publiques
françaises, data.gouv.fr. A défini en octobre 2011 la Licence Ouverte.
Freemium : un modèle économique associant une offre gratuite, en libre accès, et une offre « Premium »,
haut de gamme, en accès payant.
Géolocalisation : un procédé technique par lequel il est possible de localiser un objet ou une personne
sur un plan ou une carte à l'aide de ses coordonnées géographiques.
Guestsourcing : un « crowdsourcing » par les clients (de prestations touristiques, par exemple).
Hackathon : vient de la contraction des termes “hacking” et “marathon”. C’est un concours où les
développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique en équipes sur un sujet
déterminé. Il se déroule sur un ou deux jours, et à la fin de l’événement, chaque équipe réalise une très
courte présentation de son travail et de ses projets créés.
Infographie : l’art de l'image numérique. Elle définit les graphismes créés et gérés par ordinateur.
Information hyperlocale : une information sur un espace géographique délimité qu’un individu juge
pertinent et accessible selon ce qu’il cherche, englobant l’aspect physique (géographie, urbanisation,
population…) qui l’entoure et l’aspect virtuel ou informationnel qui le touche (actualité, horaires,
évènements, administration…), dans un but de consultation et d’interaction via les nouvelles technologies.
Jeu de données : unité de publication qui est soit un fichier soit un ensemble de fichiers se rapportant au
même sujet.
JSON (JavaScript Object Notation): est un langage de programmation de scripts principalement utilisé
dans les pages web interactives mais aussi côté serveur.
Licence : conditions d’utilisation d’un jeu de données. Elle a pour but de favoriser le partage
d’informations et la protection des utilisateurs potentiels.
Licence Creative Commons: un ensemble de licences régissant les conditions de réutilisation et/ou de
distribution d'œuvres (notamment d'œuvres multimédias diffusées sur Internet). Elles sont donc centrées
sur le droit d’auteur. À l'exception de la licence CC-0 spécialement conçue à cette fin, les licences de la
famille Creative Commons ne sont pas adaptées à un usage sur une base de données.
Licence ODbL (Open Database License): une licence pour la réutilisation de base de données
favorisant la libre circulation des données. Elle donne la possibilité aux utilisateurs de copier, distribuer,
utiliser, modifier et produire une œuvre dérivée à partir d’une base de données sous réserve de la
redistribuer sous les mêmes conditions imposées par la licence originale. Elle est issue du projet
opendatacommons.org de l'Open Knowledge Foundation. Sa traduction en français est le fruit d'une
collaboration entre l'association VeniVidiLibri et la Mairie de Paris dans le cadre du projet ParisData.
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Licence Ouverte / Open License: une licence française pour la réutilisation de données publiques créée
par la mission Etalab afin d'encadrer l'ouverture des données de l’État français. Cette licence, présentée
le 18 octobre 2011, a été voulue comme une licence compatible OGL, ODC-BY et CC-BY 2.03.
Métadonnée : un ensemble structuré d’informations servant à définir ou décrire un jeu de données. Les
métadonnées sont donc "des données sur les données", qui permettent d'en comprendre le sens et
l'organisation.
Mobinaute : un individu qui accède à des contenus Internet ou à des applications mobiles à partir d’un
téléphone mobile de type smartphone ou par extension grâce à une tablette tactile.
OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) : une institution spécialisée des Nations Unies, siégeant à
Madrid, dont le rôle est la promotion du développement du tourisme responsable, durable et accessible à
tous, en veillant tout particulièrement aux intérêts des pays en développement.
Portail internet (ou portail web) : un site web qui offre une porte d’entrée commune à un large éventail
de ressources et de services accessibles sur l’Internet et centrés sur un domaine ou une communauté
particulière.
Pure player : une entreprise dont l'activité est exclusivement menée sur l'Internet.
RDF (Resource Description Framework): permet de rendre plus "intelligente" l’information nécessaire à
des moteurs de recherche et, plus généralement, nécessaire à tout outil informatique analysant de façon
automatisée des pages Web. Pour ce faire, RDF propose d’associer à toute ressource du Web un
ensemble de descriptifs qui caractérisent au mieux cette ressource (les métadonnées). Il permet
également d’agréger des informations issues de différents éditeurs, sur un même sujet.
Redevance (de réutilisation) : le tarif que l’acteur public impose au tiers réutilisateur pour pouvoir
exploiter les données publiques concernées.
Réutilisation : fait de prendre un jeu de données pour le visualiser, le fusionner avec d’autres jeux,
l’utiliser dans une application, le modifier, le corriger, le commenter, etc.
Serious game : un logiciel qui combine une intention sérieuse, de type pédagogique, informative,
communicationnelle, marketing, idéologique ou d’entraînement avec des ressorts ludiques.
SIT (Système d'Information Touristique) : un ensemble d'éléments participant à l'acquisition, au
classement, au stockage et à la diffusion de l'information dans le domaine du tourisme. Ce type de
système d'information est destiné aux professionnels du tourisme mais surtout au grand public.
Site mobile : un site web spécifiquement optimisé en termes de performance et graphique pour être vu
sur un appareil mobile et non un ordinateur.
SSII (Société de Services en Ingénierie Informatique) : une entreprise spécialisée en services
numériques répondant aux besoins d’externalisation des expertises, des services et des projets
informatiques des directions informatiques des entreprises. Une SSII peut par exemple réaliser un logiciel
ou encore un site web.
Sunlight Foundation : une fondation américaine focalisée sur l’e-gouvernenment et la transparence
démocratique qui a soutenu plusieurs initiatives Open Data et a défini les dix principes des données
ouvertes.
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TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) : Ensemble des produits matériels,
logiciels et services liés à l’informatique et aux télécommunications. Thème principale de l’Association
Telecom Valley et particulièrement sur l’Internet, la Mobilité et leurs Usages.
TripAdvisor : un site web qui offre des avis de consommateurs sur tous types d'établissements
touristiques.
XML (Extensible Markup Language): un langage informatique de balisage générique qui dérive du
SGML. Cette syntaxe est dite extensible car elle permet de définir différents espaces de noms, c'est-à-dire
des langages avec chacun leur vocabulaire et leur grammaire, comme XHTML, XSLT, RSS… Cette
syntaxe est reconnaissable par son usage des chevrons (< >) encadrant les balises. L'objectif initial est de
faciliter l'échange automatisé de contenus complexes (arbres, texte riche…) entre systèmes
d'informations hétérogènes.
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Webographie
http://blog.dewost.com/big-data-petites-reflexions
L’article présente le concept de Big Data avec l’augmentation exponentielle des données et les enjeux
majeurs pour l'ensemble des acteurs économiques dans les dix ans à venir.
http://www.usinenouvelle.com/article/transformer-ses-donnees-brutes-en-informations-
strategiques.N140458
Transformer des données brutes en informations stratégiques : une information omniprésente oblige à
revoir la manière de la gérer au sein des entreprises.
http://www.slideshare.net/libertic/3-axes-de-lopen-data
Une présentation de l’Association Libertic sur les principes et les enjeux de l’ouverture des données
publiques.
http://123opendata.com/blog/partage-donnees-personnelles/
Un article sur le partage des données personnelles.
http://blogfr.communes.com/open_data_france.html
Le blog communes.com revient sur l’historique des initiatives Open Data dans le monde.
http://www.blogdumoderateur.com/comprendre-lopen-data-interview-de-simon-chignard-livres-gagner/
Un retour sur l’interview de Simon Chignard, auteur du livre « Open Data, comprendre l’ouverture des
données publiques ». Il revient notamment sur une définition simplifiée de l’Open Data. Les données
ouvertes sont réutilisables par tous, citoyens comme développeurs.
http://www.groupechronos.org/index.php/fre/blog/open-data-don-redevance-ou-vente
Des interrogations sur les différents modèles économiques possibles des administrations publiques
ouvrant leurs données. Il est notamment question de la redevance.
http://mobile.bva.fr/data/actualite/actualite_fiche/329/fichier_download22386.pdf
Une étude de Bluenove-BVA sur les enjeux et les opportunités de l’Open Data au sein des entreprises.
http://www.opendata49.fr/index.php?id=127
Le cadre légal pour la diffusion des données publiques et exemple de la démarche Open Data en Maine-
et-Loire.
http://www.indexel.net/infrastructure/comprendre-l-open-data-3580.html
Un document sur la compréhension du phénomène Open Data.
https://docs.google.com/file/d/0B3t7bI1jhRFTQk1sd2VDRmc0eUU/edit
Présentation de l’étude de Lecko, Cabinet de Conseil en Organisation et Nouvelles Technologies. Il
présente l’Open Data comme étant au cœur d’une nouvelle relation entre citoyens, collectivités et
entreprises.
http://donneesouvertes.info/2012/03/12/ou-est-le-marche-de-lopen-data/
Article sur les acteurs, les usages et le marché de l’Open Data.
http://www.tourisme.gouv.fr/cnt/publications/poids-economique-social-du-tourisme.pdf
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Un document émanant du Conseil National du Tourisme portant sur le poids économique et social du
tourisme (2010).
http://veilletourisme.ca/2012/08/08/internet-de-sejour-bonjour-que-nous-suggerez-vous-aujourdhui-2/
Un article canadien sur la relation voyageur-internet-professionnels du tourisme.
http://www.veilleinfotourisme.fr/tourisme-international-92350.kjsp
Le baromètre de l’Organisation Mondiale du Tourisme revient sur le nombre d’arrivées de touristes
internationaux dans le monde sur différentes années.
http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/12795.pdf
Dossier de presse sur les priorités du gouvernement pour le tourisme en date du 11 juillet 2012 (Sylvia
Pinel, ministre de l'artisanat, du commerce et du tourisme). Bilan du tourisme en chiffres : nombre
d’emplois crées, part du PIB, fréquentation des clientèles, etc.
http://www.industrie.gouv.fr/p3e/etudes-prospectives/m-tourisme/m-tourisme.pdf
Document provenant du PIPAME (Pôle Interministériel de Prospective et d’Anticipation des Mutations
Economiques) sur le m-tourisme (enjeux, acteurs...)
http://www.detailformation.com/les-besoins-dun-touriste/
Documentation sur les différents besoins des touristes.
http://123opendata.com/acteur/47/les-toilettes-paris
Exemple insolite d’application smartphone : géolocalisation des sanitaires dans une ville.
http://w20.bcn.cat/opendata/
Portail Open Data Barcelone.
http://www.opendatacommons.org/licenses/odbl/
Documentation sur la Licence ODbL.
http://si-management.blogspot.fr/2012/09/open-data-opportunites-et-limites-dun.html
Un document qui compare sous la forme d’un tableau Lcence ODbL et Licence Ouverte.
http://creativecommons.org/about/licenses
Documentation sur les Licences Creative Commons.
http://donneesouvertes.info/
Un site proposant de grands nombres d’articles sur l’Open Data. Idéal pour une veille informationnelle.
http://donneesouvertes.info/2012/04/06/animer-lopen-data/
L’article revient sur la nécessité d’animer l’Open Data. Un schéma récapitulatif permet de comprendre
l’ensemble.
http://www.internetactu.net/2012/05/31/open-data-24-animer-animer-et-encore-animer/
L’Open Data comme moyen d’animer le territoire.
http://123opendata.com/blog/freins-ouverture-donnees-transport/
Un article sur les freins à l’ouverture des données « transport ».
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http://www.latitudefrance.org/L-open-data-culturel-en-debats.html
Un article sur l’Open Data et la culture.
http://pro.01net.com/editorial/567381/pourquoi-les-collectivites-rechignent-a-mutualiser-leurs-plates-
formes-open-data/
Un article sur les craintes des collectivités quand il est question de mutualisation de plateformes Open
Data.
http://www.opendata-map.org/map
Une carte interactive permettant d’observer les différentes communes, les départements et les régions à
en France ayant ouvert leurs données (avec des détails sur la licence utilisée ou encore l’organisme à
l’origine de la démarche...).
http://libertic.wordpress.com/2012/01/02/carte-de-france-de-lopen-data-v4/
L’Association Libertic présente la carte de l’Open Data en France datant de janvier 2012 et dresse un
constat.
http://www.internetactu.net/2012/06/07/open-data-44-le-monde-de-lentreprise-face-au-defi-de-louverture/
Un article sur l’Open Data dans le secteur privé et les motivations possibles des entreprises à ouvrir leurs
données.
http://123opendata.com/blog/open-data-entreprises-privees-donnees/
Un article sur le scepticisme des entreprises concernant la mise à disposition des données mais les
bénéfices potentiels à en tirer.
http://www.zdnet.fr/blogs/green-si/opendata-week-a-nantes-c-est-aussi-pour-les-entreprises-
39772086.htm
Un article sur la valeur et la richesse des données en entreprise.
http://fr.slideshare.net/ferdi05/open-data-tat-de-lart-introduction-lopen-data
Une présentation de l’état de l’art dans l’Open Data.
http://opendata.paris.fr/opendata/jsp/site/Portal.jsp?document_id=110&portlet_id=106
Open Data et visualisation de données sur les lieux de tournage de films dans la ville de Paris.
http://data.visitprovence.com/les-donnees/fiche-donnee/donnees/liste-des-restaurants/
Ouverture de données : liste des restaurants dans les Bouches-du-Rhône.
http://www.veilleinfotourisme.fr/paris-ile-de-france-seine-et-marne-tourisme-ouvre-son-systeme-d-
information-touristique-s-i-t-a-ses-partenaires--94312.kjsp?RH=1223377672109
Un communiqué de presse de l’Agence de Développement Touristique française « Seine-et-Marne
Tourisme » qui a ouvert son SIT en août 2012 à ses partenaires locaux.
http://www.ponceus.com/
Présentation du projet Ponceus en Espagne.
http://opendata71.gronux.org/mobile/index.html
Open Data dans la Saône-et-Loire avec la possibilité de visualiser les activités, les hébergements
touristiques au sein du département.
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http://veilletourisme.ca/2009/09/04/le-crowdsourcing-quand-des-milliers-de-tetes-valent-mieux-
qu%E2%80%99une/
Le crowdsourcing dans le tourisme.
http://webmarketing-territorial.tumblr.com/post/17760393077/un-guide-touristique-on-line-ou-les-habitants-
repondent
L’organisation Wizard Istanbul propose un guide touristique on line où les habitants guide les voyageurs
dans leurs recherches d’informations.
http://actionsopendata.org/2011/12/05/louverture-des-donnees-peut-elle-ameliorer-lexperience-touristique/
L’ouverture des données vues comme un moyen d’enrichir l’expérience touristique du voyageur. Des
scénarios sont ici explorés.
http://123opendata.com/acteur/154/tour-stique
Présentation de l’application Tour-e-stique.
http://www.gfi.fr/gfilabs/apps_ez.php
Gfi et le lancement de ses trois applications à destination des citoyens/touristes.
http://123opendata.com/acteur/78/yakwala
Présentation de la plateforme d’informations et d’interactions hyperlocales Yakwala.
http://123opendata.com/blog/open-data-hackathon-programmez/
Présentation du concours Hackathon.
http://donneesouvertes.info/tag/concours/
L’animation des données ouvertes par le concours.
http://www.needocs.com/document/nouvelles-technologies-informatique-web-l-opendata-tout-savoir-ou-
presque,1786
Un document récapitulant l’essentiel à connaître sur l’Open Data provenant de l’Association
RegardsCitoyens.
http://www.internetactu.net/2011/03/09/pourquoi-la-reutilisation-des-donnees-publiques-a-des-fins-commerciales-doit-elle-etre-gratuite/ Un article prônant l’ouverture gratuite des données pour les réutilisations commerciales et exemples de bénéfices perçus par les administrations publiques. http://www.adresse-info.dk/Portals/2/Benefit/Value_Assessment_Danish_Address_Data_UK_2010-07-07b.pdf Les bénéfices de l’Open Data pour le Danemark (article en anglais). http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/07/10/l-acces-reste-payant-pour-certaines-donnees-publiques_1731714_823448.html Un article sur des données publiques ouvertes et payantes. Exemple de météo France. http://owni.fr/2012/06/07/l%E2%80%99open-data-a-la-croisee-des-chemins-juridiques/ Un document sur les aspects juridiques de l’Open Data avec les recommandations du CNNum pour des données toujours plus accessibles et gratuites. http://blogs.orange-business.com/usages-entreprise/2012/05/illustrer-les-possibilites-de-lopen-data-par-lexemple-la-realite-augmentee.html Un exemple d’application réutilisant les données ouvertes avec comme valeur ajoutée la réalité augmentée.
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http://www.capdigital.com/wp-content/uploads/DatAct1_citedonneesservices-2.pdf Un document de DatAct, un programme de recherche-action qui vise à élaborer le cahier des charges du partage des données relatives aux mobilités. Ce document permet notamment de repérer les principaux business models possibles. http://blogs.orange-business.com/usages-entreprise/2011/05/lopendata-explique-a-mon-responsable-grc.html Un article sur les bénéfices de l’Open Data pour la relation-client. http://fr.slideshare.net/dClauzel/ecologie-des-donnees-ouvertes Une présentation et un schéma synthétique des interrelations entre les acteurs de l’Open Data. http://sunlightfoundation.com/policy/documents/ten-open-data-principles/ Les dix principes de l’Open Data présentés par la Sunlight Foundation (en anglais) http://stephaniegiraud.over-blog.com/article-2055704.html Organigramme des acteurs institutionnels du tourisme proposé par la MITRA (Mission d’Ingénierie
Touristique Rhône-Alpes) en 2006.
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Les 10 principes de l’Open Data selon la Sunlight Foundation
Source : http://sunlightfoundation.com/policy/documents/ten-open-data-principles/
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Organigramme des institutionnels du tourisme
Inspiré du lien url : http://stephaniegiraud.over-blog.com/article-2055704.html avec remises à jour.
*FROTSI : Fédération Régionale des OTSI, **UDOTSI : Union Départementale des OTSI (excepté dans le département 06 depuis 2010).
Direction du Tourisme
Niveau National
Conseil National du Tourisme Atout France
Niveau Régional
Niveau Départemental
Niveau Communal
Préfet de Région Conseil Régional
Préfecture du Département
Délégation Régionale au
Tourisme
Observatoire Régional du Tourisme
Comité Régional du Tourisme Direction de l’Economie,
de la Recherche, du
Tourisme et de la
Technologie
Conseil Général
Comités Départementaux
du Tourisme
Observatoires
Départementaux du Tourisme
Communes
Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiatives (OTSI)
Communes
Niveau Intercommunal
Métropoles / Communautés d’agglomération
FROTSI*
Offices de
Tourisme de
France
UDOTSI**
Ministère de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme
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Répartition géographique des réponses aux questionnaires « Open Data, TIC et
Tourisme » adressés au secteur public et privé
Deux questionnaires ont été adressés à l’international. Le questionnaire « secteur public » a recueilli 43
réponses contre 35 pour le questionnaire « secteur privé ».
Localisation des réponses dans le monde :
Localisation des réponses en Europe :
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Comme l’indique le schéma ci-dessous, la majorité des répondants qu’ils proviennent du secteur public
(Comité Régional du Tourisme, Conseil Général, Chambres de Commerce et de l’Industrie,
Associations...) ou du secteur privé (professionnels des TIC) sont originaires d’Europe et plus
particulièrement de France, pays qui affiche 82 % des réponses. A noter que 36% des répondants
français proviennent du département des Alpes-Maritimes.
*Non Communiqué
France
Belgique
Espagne
Autriche
Afrique du Sud
Autres (La Martinique et Les Açores)
NC*
82
7
5
1
1
3
1
Répartition géographique des réponses (en %)
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Exemplaire du questionnaire « secteur public »
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Résultats du questionnaire « secteur public »
1. Votre perception du concept "Open Data"
1.1 D'après vous, l'Open Data est...
Autre : une révolution des cultures.
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
1.2 Souhaiteriez-vous obtenir des informations sur le sujet ?
2%
9%
35%
0%
49%
47%
33%
Autre*
Je ne sais pas, je ne connais pas ce concept
Un concept intéressant mais compliqué à mettre en oeuvre
Un effet de mode plus qu'un concept porteur de sens
Un moyen d'encourager l'innovation
Un moyen efficace pour informer les citoyens / touristes
Une démarche importante, je pratique l'Open Data
81%
19%
Oui
Non
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2. Vos données comme source d'innovation
2.1 Quels types de données collectez-vous ? Des données sur les :
Autre : patrimoine naturel, POI touristique...
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
2.2 Quels sont pour vous les critères les plus importants pour la qualité d'une donnée ?
60%
5%
53%
79%
77%
72%
65%
51%
63%
49%
Activités sportives (escalade, canyoning...)
Autre
Balades thématiques (lieux de tournage cinématographique, randonnées découvertes...)
Evénements/spectacles/manifestations
Hébergements (hôtels, chambres d'hôtes, gîtes...)
Musées/monuments
Offices de tourisme et syndicats d'initiative
Parcs d'attraction
Restaurants
Transports et déplacements
2% 0% 7%
26%
65%
Une donnée qui est mise à jour régulièrement
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2% 0%
30% 33%
35%
Inintéressant Peu important Important Très important Indispensable
Une donnée que l'on peut géolocaliser
4% 2%
26%
35% 33%
Inintéressant Peu important Important Très important Indispensable
Une donnée qui peut être facilement réutilisée (grâce à des licences)
2% 2%
20%
28%
48%
Inintéressant Peu important Important Très important Indispensable
Une donnée qui peut être facilement intégrée (grâce à un format standard)
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2.3 Par rapport à la question précédente, comment évaluez-vous vos propres données ?
2.4 Quelles sont ou seraient les cibles de l'ouverture de vos données ?
Autre : les collectivités locales.
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
19%
72%
9%
Satisfaisantes dans l'ensemble Des progrès sont encore à réaliser
Peu satisfaisantes
7%
65%
65%
72%
Autre
Les citoyens
Les entreprises innovantes
Les touristes
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2.5 Quelles sont ou quelles seraient vos motivations à inscrire votre organisme dans une démarche d'ouverture des données ?
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
2.6 Pratiquez-vous l'ouverture de vos données publiques ?
2.7 Si oui, quelle(s) démarche(s) d'Open Data votre organisme a-t-il mis en place ou est-il en train de mettre en place ?
35%
40%
67%
65%
40%
53%
Augmenter la transparence vis-à-vis du citoyen / touriste
Apporter un regard nouveau sur le fonctionnement des collectivités
Adopter une autre méthode pour promouvoir son territoire
Répondre aux nouveaux besoins des citoyens / touristes
Elargir le champ des idées innovantes
Dynamiser les acteurs économiques
46% 54%
Oui Non
20%
25%
50%
40%
Autre
Un concours visant à la promotion des données
Un portail de téléchargement des données
Une réflexion stratégique sur la valorisation des données
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs
cases, donc les pourcentages peuvent
être supérieurs à 100 %.
Autre : délivrance de données à la
demande.
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2.8 Vos données ouvertes sont accessibles et réutilisables de manière...
2.9 Pensez-vous que votre organisme envisage d'ouvrir d'autres jeux de données concernant le domaine touristique ?
95%
5%
...gratuite ...gratuite et payante ...payante
55%
0%
45%
Oui Non Ne sais pas
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3. L'ouverture des données: entre bénéfices potentiels et difficultés de mise en œuvre
3.1 Quels sont ou quels seraient, selon vous, les bénéfices perçus à la pratique d'une ouverture des données ?
Autres : évaluation des performances par les entreprises, créations de nouveaux outils fonctionnels pour le citoyen.
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
3.2 Veuillez noter la ou les difficultés que votre organisme rencontre ou a rencontré dans
la mise en œuvre de cette démarche d'Open Data :
Autres : données sensibles, difficultés de traiter et de mettre à jour les données et manque d'informations
sur les aspects juridiques.
5%
53%
63%
72%
65%
Autre
Des retombées économiques sur votre territoire
Un gain de temps et d'efficacité
Une amélioration de l'image du territoire
Une satisfaction des citoyens / touristes
9%
42%
53%
37%
19%
37%
42%
Autre
Difficulté à comprendre l'utilité de la démarche
Difficulté de traiter et de mettre à jour les données
Manque de moyens financiers
Manque de volonté politique
Perte du monopole et du contrôle de ses données
Résistance au changement
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Exemplaire du questionnaire « secteur privé »
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Résultats du questionnaire « secteur privé »
1. Votre perception du concept "Open Data"
1.1 D'après vous, l'Open Data est...
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
1.2 Souhaiteriez-vous obtenir des informations sur le sujet ?
0
0
37%
9%
54%
46%
29%
Autre*
Je ne sais pas, je ne connais pas ce concept
Un concept intéressant mais compliqué à mettre en oeuvre
Un effet de mode plus qu'un concept porteur de sens
Un moyen d'encourager l'innovation
Un moyen efficace pour informer les citoyens / touristes
Une démarche importante, je pratique l'Open Data
74%
26%
Oui
Non
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Livre blanc « Open Data, TIC et Tourisme »
Octobre 2012 Document sous licence Creative Commons CC-BY 65
2. Votre utilisation des données
2.1 De quelles données auriez-vous besoin pour développer des offres de produits et/ou de services? Des données portant sur les :
Autres : météo, soirées de gala...
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
2.2 Quels sont pour vous les critères les plus importants pour la qualité d'une donnée ?
40%
11%
51%
71%
49%
54%
51%
43%
46%
74%
Activités sportives (escalade, canyoning...)
Autre
Balades thématiques (lieux de tournage cinématographique, randonnées découvertes...)
Evénements/spectacles/manifestations
Hébergements (hôtels, chambres d'hôtes, gîtes...)
Musées/monuments
Offices de tourisme et syndicats d'initiative
Parcs d'attraction
Restaurants
Transports et déplacements
6% 3%
14%
31%
46%
Une donnée qui est mise à jour régulièrement
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7% 7%
19%
40%
27%
Inintéressant Peu important Important Très important Indispensable
Une donnée que l'on peut géolocaliser
3% 6%
23%
31%
37%
Inintéressant Peu important Important Très important Indispensable
Une donnée qui peut être facilement réutilisée (grâce à des licences)
7%
0%
32%
24%
37%
Inintéressant Peu important Important Très important Indispensable
Une donnée qui peut être facilement intégrée (grâce à un format standard)
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2.3 Comptez-vous proposer des produits ou des services utilisant des données publiques?
2.4 Si oui, vous réutilisez ou réutiliseriez les données sur :
Autre : site web classique.
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
31%
52%
17%
Oui, nous en proposons déjà Oui, dans un futur proche Non
10%
55%
45%
66%
Autre
Des applications smartphones
Un site mobile
Une plateforme (API)
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2.5 Combien de produits et de services exclusivement en lien avec le tourisme avez-vous crées grâce à la réutilisation des données publiques ?
*Non Communiqué
2.6 Avez-vous rencontré des difficultés pour :
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
34%
27%
14%
0
0
25%
Aucun
Moins de 5
Entre 5 et 15
Entre 16 et 30
Plus de 30
NC*
0%
23%
64%
27%
Autre
Traiter les données
Trouver les données
Utiliser les données (problèmes de licences et de formats)
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2.7 Pensez-vous que votre société envisage de lancer de nouveaux projets utilisant des données publiques et concernant le domaine touristique ?
2.8 Seriez-vous prêt à ouvrir vos propres données ?
65% 13%
22%
Oui Non Ne sais pas
14%
82%
4%
Oui, pour permettre à tous la réutilisation des données
Oui, mais à un public sélectionné (pas mes propres concurrents)
Non
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3. Votre stratégie Open Data: business model
3.1 Faire de la réutilisation de données publiques vous permet ou vous permettrait de :
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
3.2 Quel(s) est (sont) ou quel(s) serai(en)t votre système de rémunération ?
Autres : affiliation, vente de logiciel créatif, commissions sur réservation...
Les utilisateurs peuvent cocher plusieurs cases, donc les pourcentages peuvent être supérieurs à 100 %.
37%
0%
14%
46%
69%
40%
Accroître l'image et la notoriété de votre société
Autre
Dégager des bénéfices financiers
Rentrer dans un processus d'innovation continue
Répondre plus efficacement aux attentes des clients
Vous démarquer des concurrents
49%
11%
46%
46%
Abonnement sur plateforme
Autre
Publicité
Vente d'applications
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