Table des matières
Remerciements....................................................................................................................................2
Liste des figures...................................................................................................................................3
Préface.................................................................................................................................................4
Introduction........................................................................................................................................5
Partie théorique : L’information financière et l’analyse financière- Aspects généraux...6
Chapitre 1 : Aperçu sur le CDVM et la direction des émetteurs....................................................7
Section 1 : Historique et missions du CDVM...............................................................................7
Paragraphe 1 : Aperçu historique..............................................................................................7
Paragraphe 2 : Missions.............................................................................................................8
Section 2 : Direction des émetteurs............................................................................................10
Paragraphe 1 : Service des opérations financières..............................................................10
Paragraphe 2 : Service Contrôle de l’information..................................................................13
Chapitre 2 : L’information financière...............................................................................................15
Section 1 : Définitions et typologie..............................................................................................15
Paragraphe 1 : Définitions........................................................................................................15
Paragraphe 2 : Types................................................................................................................15
Section 2 : Caractéristiques et principes de l’information financière......................................17
Paragraphe 1 : Caractéristiques..............................................................................................17
Paragraphe 2 : Principes fondamentaux................................................................................18
Paragraphe 3 : Emergence et évolution de la communication financière..........................20
Chapitre 3 : L’analyse financière.....................................................................................................22
Section 1 : Définitions, buts et missions.....................................................................................22
Paragraphe 1 : Définitions et caractéristiques.......................................................................22
Paragraphe 2 : Buts, missions et méthodologie....................................................................24
Section 2 : Outils de l’analyse financière....................................................................................26
Paragraphe 1 : Les approches de l’analyse financière.........................................................26
Paragraphe 2 : Les techniques d’interprétation.....................................................................28
Remerciements
Liste des figures AGO : Assemblée Générale Ordinaire
APE : Appel Public à l’Epargne
CA : Conseil d’Administration
CDVM : Conseil Déontologies des Valeurs Mobilières
CP : Communiqué de Presse
DFSP : Déclaration de Franchissement de Seuils de Participation
FCPT : Fonds de Placements Collectifs en Titrisation
OPCVM : Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières
OPCR : Organismes de Placement en Capital Risque
TCN : Titres de Créance Négociable
SDB : Sociétés De Bourse
Préface
Introduction générale
Partie théorique : L’information financière
et l’analyse financière- Aspects généraux
Facteur décisif de la transparence et visibilité du marché, la
communication financière constitue le fondement de la crédibilité et de la
confiance des actionnaires et des investisseurs potentiels. Hormis cela
l’information financière est la matière première de toute analyse
financière qui de nos jours, constitue une activité professionnelle, dotée
d’un ensemble d’outils d’investigation, considérée comme un outil d’aide
à la décision, elle permet de caractériser la situation économique et
financière d’une entreprise à partir d’un ensemble d’informations.
Chapitre 1 : Aperçu sur le CDVM et la direction des émetteurs
Avec des marchés financiers qui se développent sans cesse, la mise en place d’une
autorité de marché indépendante visant à contrôler et superviser toutes les
opérations financières s’avérait nécessaire. Communément connu sous l'acronyme
CDVM, le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières est un établissement public
doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière créé pour remplir cette
mission.
Section 1 : Historique et missions du CDVM
Paragraphe 1 : Aperçu historique.
Depuis son institution, le CDVM a connu plusieurs étapes ayant marqué son
évolution tant sur le plan de son organisation et son mode de fonctionnement que sur
le plan des missions qui lui sont dévolues. L’objectif principal étant de doter l’autorité
de marché des pouvoirs nécessaires et de lui fournir les moyens d’actions suffisants
afin d’assurer une surveillance efficace des marchés et des intervenants et plus
globalement accompagner le processus du développement des marchés
Les principales dates qui marquent l’histoire du CDVM sont :
1993
Démarrage du processus de modernisation des marchés financiers au Maroc.Création du CDVM, des sociétés de bourse et des OPCVM.
1994
Tenue dupremier Conseild'Administration du CDVM.
1996
Création du dépositaire central et instauration de régime de dématérialisation des titres.
2004
Renforcement des pouvoirs du CDVM.
2007
Reconnaissance de la conformité du CDVM et de la législation régissant les marchés des capitaux
2008
Election du CDVM comme membre du comité exécutif de l'OICVAdoption de réglement général du CDVM.
Paragraphe 2 : Missions.
En tant qu’autorité de régulation des marchés de capitaux, le CDVM a été institué
par le Dahir portant loi n° 1-93-212 et a pour vocation de :
Protéger l’épargne investie en valeurs mobilières ou tout autre placement
réalisé par appel public à l’épargne ;
Veiller sur l’information des investisseurs en valeurs mobilières en s’assurant
que les personnes morales qui font appel public à l’épargne établissent et
diffusent toutes les informations légales et réglementaires exigées ;
Assurer le bon fonctionnement du marché des valeurs mobilières en veillant
sur sa transparence, son intégrité et sa sécurité ;
Garantir le respect des diverses dispositions légales et réglementaires
régissant le marché financier.
Assister le gouvernement dans l’exercice de ses attributions en matière de
réglementation des marchés.
Pour la réalisation de ces missions, le CDVM est doté des prérogatives suivantes :
Elaboration des circulaires :
A travers les circulaires, le CDVM fixe les règles de pratique professionnelle, les
règles déontologiques et les modalités techniques ou pratiques d’application des lois
et règlements. L’élaboration des circulaires est menée en concertation avec les
professionnels et s’appuie sur les pratiques et les normes internationales en matière
de réglementation des marchés de valeurs mobilières.
Visa, agrément et avis relatifs aux produits :
Selon le cas, le CDVM agrée les produits d’épargne collective ou formule un avis à
leur sujet et vise les notes d’information destinées aux investisseurs. Les produits
concernés sont les OPCVM, les OPCR et les FPCT. A travers cette prérogative, le
CDVM veille à sécuriser l’investissement en s’assurant du respect des exigences
légales et réglementaires relatives aux produits et à l’information des investisseurs et
en vérifiant la capacité des intervenants à gérer lesdits produits.
Instruction des dossiers d’agréments des intervenants :
Les intervenants soumis à la procédure d’agrément sont les sociétés de bourse, les
sociétés de gestion des OPCR et FPCT. Le CDVM instruit les dossiers d’agrément et
transmet un avis au ministre chargé des finances qui octroie ou refuse l’agrément.
Le CDVM vérifie que les intervenants ayant demandé l’agrément présentent les
garanties suffisantes, notamment en ce qui concerne leur organisation, leurs moyens
techniques et financiers et l’expérience de leurs dirigeants.
Visa des notes d’informations des opérations financières :
Le CDVM vise les notes d'information des émetteurs à l’occasion d’opérations
d’appel public à l’épargne, d’offres publiques et des programmes de rachat, après
examen de la pertinence et de la cohérence de l’information destinée aux
investisseurs. L’objectif est de s’assurer que les investisseurs disposent de toute
l’information pertinente pour prendre leurs décisions d’investissement en
connaissance de cause. La note d’information visée par le CDVM est mise
gratuitement à la disposition du public préalablement au début de l’opération.
Contrôle de l’information financière des émetteurs :
L’objectif de ce contrôle est de veiller à ce que le public ait une information régulière
sur les émetteurs qui le sollicitent. Ainsi, le CDVM s’assure que ces derniers
respectent leurs obligations de publication des états financiers annuels et
semestriels et rendent publique toute information importante pouvant avoir une
influence sur les cours en bourse de leurs titres ou une incidence sur le patrimoine.
Il veille à ce que l’information soit précise, sincère, exacte et diffusée, à temps, à
l’ensemble de la communauté financière.
Contrôle des intervenants :
Les intervenants soumis au contrôle du CDVM sont les sociétés de bourse, la bourse
des valeurs, les teneurs de compte, le dépositaire central et les sociétés de gestion.
Ce contrôle se décline sous deux formes complémentaires : le contrôle sur place, à
travers des inspections au sein des locaux des intervenants, et le contrôle sur
pièces, à travers des reportings dont le CDVM fixe le contenu et la périodicité.
La finalité principale du contrôle est de s’assurer que l’intervenant présente en
permanence des garanties suffisantes, notamment en ce qui concerne son
organisation, ses moyens techniques, financiers et humains et de vérifier que les
conditions d’agrément sont maintenues.
Traitement des plaintes :
Le CDVM reçoit les plaintes des épargnants concernant les opérations sur valeurs
mobilières, procède à la vérification du bien-fondé de la plainte et prend les mesures
qui s'imposent.
Surveillance, enquêtes et sanctions :
Le CDVM veille à la conformité des transactions sur les valeurs mobilières aux
règles du marché afin d’en assurer l'intégrité. Le CDVM mène des enquêtes, quand
c’est nécessaire.
Section 2 : Direction des émetteurs
La direction des émetteurs est l’une des six directions du CDVM dont la mission
globale est de veiller sur l’information, toutefois, elle exerce une double mission de :
Contrôle des opérations financières et des informations publiées à cette
occasion par les émetteurs sur les marchés ;
Surveillance de l’information permanente et obligatoire diffusées par les
différents émetteurs.
Paragraphe 1 : Service des opérations financières
A. Rôle et missions du service
Le service des opérations financières est l’une des entités composantes de la
direction des émetteurs, sa mission étant le contrôle de l’information diffusée lors
d’une opération financière, en s’appuyant sur le visa ou validation des dossiers
d’information préalablement à la réalisation de l’opération.
Il convient de définir ce qu’est un visa :
Le Visa du CDVM n’implique ni approbation de l’opportunité de l’opération ni
authentification des informations présentées.
Il est attribué après examen de la cohérence de l’information donnée dans la
perspective l’opération envisagée.
L’information donnée au public doit être : exacte, précise, sincère et comparable
dans le temps, disponible et accessible afin de permettre aux investisseurs de
prendre des décisions en connaissance de cause en s’assurant qu’ils disposent de
l’information nécessaire pour se déterminer sur leurs choix d’investissement
Le service des opérations financières s’assure que le document d’information soit
établi conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur et qu’il ne
comporte pas de contradictions ni d’informations fausses ou trompeuses.
Le document d’information doit contenir :
Précisions sur les modalités de l’opération
Présentation des actionnaires et des aspects relatifs au contrôle de la
société
Description de l’organisation juridique de la société
Présentation de l’activité
Analyse de la situation financière de la société
Perspectives et Business plan de la société
Listing des litiges et des risques inhérents
B. Les domaines d’intervention du service
Le service des opérations financières intervient :
Les appels publics à l’épargne
Selon l’article 12 du Dahir 1-93-212 relatif au CDVM et aux informations exigées des
personnes morales faisant APE.
L’appel public à l’épargne est constitué par:
L’admission d’une valeur mobilière à la bourse de Casablanca ou sur
tout autre marché réglementé au Maroc
L’émission ou la cession des valeurs mobilières dans le public (par
démarchage; pub; entremise des SDB…) »
L’Appel Public à l’Épargne est constitué par les opérations de financement direct par
les marchés, opérations par lesquelles un émetteur, public ou privé, collecte des
fonds auprès d’un public plus ou moins large sous forme de titres dettes ou de titres
de capital.
Appels publics à l'épargne
Offres publiques
Programmes de rachat
On distingue trois types d’opérations concernant l’APE :
1. A travers des émissions ou cessions de titres de capital
Augmentations de capital ;
Cessions d’actions ;
Introductions en bourse par émissions ou cessions d’actions.
2. A travers des émissions de titres de créance
Émissions d’obligations.
3. A travers des émissions de TCN
Certificats de dépôts ;
Bons de sociétés de financement ;
Billets de trésorerie.
Les offres publiques
Les offres publiques sont soumises au Dahir portant loi n°1-04-21 portant
promulgation de la loi n°26-03 relative aux offres publiques sur le marché boursier
telle que modifiée et complétée par la loi 46-06
Une offre publique correspond à la procédure qui permet à une personne physique
ou morale, dénommée l’initiateur, de faire connaître publiquement qu’elle se propose
d’acquérir, d’échanger ou de vendre tout ou une partie de ses titres donnant accès
au capital social ou aux droits de vote d’une société dont les titres sont inscrits à la
cote.
Il existe trois types d’offres publiques :
1. Offre Publique d’Achat : Elle se propose d’acquérir contre rémunération en
numéraire les titres donnant accès au capital social ou aux droits de vote
d’une société dont les titres sont inscrits à la cote.
2. Offre Publique d’Echange : Elle se propose d’acquérir, par échange de titres
donnant accès au capital social ou aux droits de vote d’une société dont les
titres sont inscrits à la cote
3. Offre Publique de Retrait : Elle se propose de racheter les titres donnant
accès au capital social ou aux droits de vote d’une société dont les titres sont
inscrits à la cote afin de permettre aux personnes physiques ou morales
détenant des titres de cette société et n’appartenant pas au groupe précité de
se retirer du capital de ladite société.
Les programmes de rachat
Consistent à racheter ses propres actions en bourse en vue de régulariser le marché
financier.
Paragraphe 2 : Service Contrôle de l’information
A. Missions et principes d’intervention du serviceLe service contrôle de l’information est le deuxième service de la direction des émetteurs, sa principale mission est d’assurer la transparence et la bonne visibilité à travers le contrôle de l’information financière de toute nature :
Celle des émetteurs : Informations périodiques, importantes et celles qui rentrent dans le cadre d’un programme de rachat.
Celle des actionnaires des sociétés cotées : DFSP
La deuxième mission de ce service est d’assurer le contrôle et l’encadrement des opérateurs à travers :
Des règles déontologiques applicables aux sociétés cotées Des règles déontologiques applicables aux analystes financiers
Principes d’intervention du service
Précision des règles / Normalisation des pratiques : Circulaires didactiques (01/04, 01/05, 05/05, 04/08, 07/09) ;
Contrôle, analyse et suivi ; Sensibilisation / Accompagnement ; Réunions thématiques régulières ; Proposition de sanctions : Sanctions administratives, pécuniaires et pénales.
Le service du contrôle de l’information met en place des actions visant à renforcer la transparence du marché à savoir :
Renforcement de l’information obligatoire
Développement de la communication financière et des pratiques de bonne gouvernance.
Ces deux actions sont menées en collaboration avec les différents intervenants (Commissaires aux comptes, émetteurs, analystes financiers, journalistes…)
Le CDVM contrôle l’information financière permanente, périodique et occasionnelle délivrée par les sociétés cotées, elle autorise les opérations comme les introductions et les OPA. Le service de contrôle de l’information effectue deux sortes de contrôle :
Information annuelle et semestrielle( délais et exhaustivité de la publication)Information importante(contrôle de la forme et délais de publication)Déclaration mensuelle de rachat(exhaustivité de l'information et délai de transmission au CDVM)
Contrôle quantitatif
Analyse des réserves et observations des CAC Identification des évolutions importantes nécessitant des explications.Analyse de l'information importante.Analyse des déclarations mensuelles.
Contrôle qualitatif
Chapitre 2 : L’information financière
L’information financière est considérée comme étant l’unique source pour l’analyste
externe, par conséquent détenir une information traduisant l’image réelle de
l’entreprise devient une nécessité. Au Maroc, comme dans d’autres pays, les
entreprises sont dans l’obligation d’établir des comptes annuels, périodiques et
sincères reflétant la réalité économique de la compagnie.
Section 1 : Définitions et typologie
Paragraphe 1 : Définitions
Restée restreinte aux entreprises, l’information financière ne s’est développée qu’à
partir de 1800 en Angleterre qui fut considérée comme étant le premier essor de la
presse financière, chose qui a donné au marché boursier un élan considérable, pour
après devenir réglementée et obligatoire pour toutes les sociétés faisant appel public
à l’épargne dans les autres pays.
L’information financière figure donc parmi les principales obligations de toute
compagnie faisant APE. Cette dernière étant régie par des textes réglementaires et
légaux précisant sa nature et les modalités relatives à sa diffusion. Elle est
l’ensemble de documents contenant des informations sur sa situation et santé
financière
Paragraphe 2 : Types
Les obligations d’information qui incombent aux émetteurs sont régies par des
dispositions légales et réglementaires. Il s’agit de :
L’information occasionnelle : est un principe fondamental dans la
réglementation des valeurs mobilières, qui repose sur la règle selon laquelle
les investisseurs et les actionnaires doivent jouir d’un accès égal à
l’information susceptible d’influencer leurs décisions de placement. Elle est
fournie par l’émetteur préalablement à la réalisation d’une opération
financière.
Exemple :
Opérations d’APE, Offres publiques, Mise en place de programmes de rachat.
L’information périodique : concerne en priorité la publication des comptes
selon une fréquence annuelle et semestrielle. Elle revêt un caractère
récurrent, elle regroupe plusieurs composantes d’ordre obligatoire et optionnel
dont la nature et le calendrier de diffusion se présentent comme suit :
Type de
documents/Eléments
Régime Assujettis Règlements
Etats de synthèse
sociaux annuels
Obligatoire Emetteurs soumis
aux dispositions de
la loi sur la S.A
30 jours calendaires
au moins avant la
tenue de l’AGO
Etats de synthèse
consolidés annuels
Obligatoire Emetteurs dont les
titres sont côtés au
1er compartiment
ou qui émettent
des titres de
créances
30 jours calendaires
au moins avant la
tenue de l’AGO
CP post AGO Obligatoire Lorsque les
comptes ont été
modifiés par l’AGO
20 jours suivant la
tenue de l’AGO
Comptes semestriels
sociaux
Obligatoire Tout émetteur
faisant APE
Dans les 3 mois de la
clôture de chaque
semestre
Comptes semestriels
consolidés
Obligatoire Emetteurs dont les
titres sont côtés au
1er compartiment
ou qui émettent
des titres de
créances
Dans les 3 mois de la
clôture de chaque
semestre
Etats de synthèse
annuels
Obligatoire Emetteurs non
soumis aux
dispositions de la
loi sur la S.A
Dans les 3 mois de la
clôture de chaque
exercice
Indicateurs trimestriels Recommandatio
n
Tout émetteur
faisant APE
45 jours suivants la
clôture du trimestre
Commentaire des
réalisations
Recommandatio
n
Tout émetteur
faisant APE
Après la tenue du CA
ou du directoire
Réunion d’analystes Recommandatio
n
Tout émetteur
faisant APE
Après la publication
des comptes ou du
CP
L’information permanente : constitue tout fait intervenant dans l’organisation
ou la situation commerciale, technique ou financière des émetteurs, et
pouvant avoir une influence significative sur les cours en bourse de leurs titres
(en cas de cotation) ou une incidence sur le patrimoine des porteurs de titres
(en cas d’APE sans cotation).
L’influence significative peut être favorable ou défavorable. Elle peut donc se
traduire par un impact positif ou négatif sur les cours en bourse ou sur le
patrimoine des détenteurs de titres.
L’appréciation de la qualité d’information importante incombe aux dirigeants
de l’émetteur et demeure sous leur responsabilité.
Ces obligations d’information sont prévues tout au long de la vie des valeurs
mobilières émises.
Section 2 : Caractéristiques et principes de l’information financière
Paragraphe 1 : Caractéristiques
Aujourd’hui, grâce à la mondialisation des marchés financiers, l'information financière
est devenue Le cœur et le noyau du capitalisme, elle sert de langage commun aux
différents opérateurs économiques même avec des intérêts divergents.
Ceci dit, on ne pourrait traiter le thème de l'information financière, sans aborder ses
caractéristiques. A cet effet, il est jugé utile de présenter comment doit être
l’information donnée au public :
Exacte : exempte d’erreurs ;
Complète et précise : l’exhaustivité et la précision permettent au marché
d’avoir toute la matière pour apprécier la portée de l’information. Une simple
omission peut rendre l’information fausse ou trompeuse ;
Sincère : par sincérité, il faut entendre à la fois exactitude (pour les données
quantifiables) et vraisemblance (pour les données non quantifiables ou
prévisionnelles). L’information doit représenter fidèlement ce qu’elle recouvre.
De plus, elle doit refléter la substance économique des événements (pas
seulement leur forme juridique, comptable ou autre) ; La sincérité implique
que les événements favorables et défavorables à l’émetteur sont portés à la
connaissance du public, de la même manière ;
Pertinente : l’information doit répondre directement aux besoins des
investisseurs dans leur prise de décision. Elle doit les aider à évaluer les
risques et la rentabilité prévisibles de leur investissement ;
Comparable dans le temps : lorsqu’il s’agit d’information chiffrée, l’historique
ou la comparabilité représente un élément essentiel pour comprendre sa
portée ;
Accessible de manière égale : dans un souci d’égalité, l’information diffusée
doit être accessible à l’ensemble des investisseurs au même moment, afin
d’éviter de créer une asymétrie d’information qui avantagerait certains
investisseurs au détriment des autres.
Paragraphe 2 : Principes fondamentaux
L’information financière repose sur plusieurs principes fondamentaux dont les plus
pertinents sont :
Principe d’égalité d’information entre les investisseurs
Pour un accès équitable à l’information entre les investisseurs, lors de la
communication d’une information privilégiée à une tierce partie exempt d’une
obligation de confidentialité, l’émetteur doit veiller à la transmission effective et
globale de l’information, immédiatement pour une communication intentionnelle et
dans les plus brefs délais pour une communication non intentionnelle.
Sous d’autres rapports, dans la même préoccupation qui est l’égalité, L’ensemble
des investisseurs doivent avoir accès à l’information financière au même temps, pour
se protéger contre l’asymétrie d’information qui privilégierait des investisseurs au
préjudice d’autres.
Pour ainsi dire que dans le cas où l’entreprise émettrice ou l’une de ses filiales est
cotée à l’étranger, les informations doivent être disponibles simultanément au Maroc
et à l’étranger. Ce principe s’applique également pour la communication d’une
information via la presse, pour une simple notification ou bien pour le dépôt d’un
document auprès d’une autorité étrangère.
Il est aussi préférable que les émetteurs diffusent les informations financières avant
l’ouverture de la bourse et après la clôture de la journée, pour donner aux
investisseurs la possibilité de comprendre cette information avant que les cotations
ne reprennent leur activité, et afin d’échapper à l’effondrement du cours.
Principe d’homogénéité de l’information
Au nom du principe d’homogénéité de l’information, l’opportunité de diffuser une
information doit être évaluée par l’émetteur en se basant sur ses réalisations
précédentes et sur l’exposé chronologique de ses communications, tout cela dans
le but de protéger l’investisseur d’être induit en erreur.
Toute information apte à faire varier le cours du titre doit être traitée par l’émetteur
de façon équitable et identique. Selon ce principe, l’ensemble des informations
communiquées doivent être cohérentes et conséquentes peu importe les
destinataires, la date de diffusion et le support utilisé. En conséquence afin de
répondre à cette exigence, l’émetteur doit contrôler préalablement l’information et la
centraliser.
Diffusion d’une information exacte, précise et sincère.
L’information donnée au public doit être conforme à la réalité, authentique et précise.
Ces exigences étant appliquées pour les deux types d’informations, les obligatoires
et celles diffusées à titre volontaire.
L’information financière doit être exacte, c’est-à-dire être exempte d’erreurs et
complète. Elle doit être précise, c’est-à-dire que l’émetteur doit diffuser l’ensemble
des éléments liés à l’événement qui fait l’objet de la communication pour permettre
au marché de mesurer l’influence de ce même événement sur la situation de
l’émetteur et sur ses perspectives. Cette information doit être sincère, c’est-à-dire
que l’émetteur doit divulguer les éléments positifs et négatifs afférents à cette
dernière.
Obligation de communiquer au marché les « informations privilégiées »
concernant l’émetteur.
Quand il s’agit d’une information périodique, ou quand la réglementation prévoit
spécialement une situation dans laquelle un émetteur doit diffuser une information
financière, le fait de communiquer repose sur des critères objectifs, ne donnant
occasion à aucune subjectivité de la part de l’émetteur, qui devra publier un rapport
annuel à la clôture de chaque exercice.
À l’inverse, quand c’est le cas d’une information permanente, l’émetteur est tenu de
déterminer s’il doit communiquer l’information financière au public ou non.
Diffusion effective et intégrale de l’information réglementée
L’émetteur doit être sûr de la transmission effective et globale de l’information
financière qui le concerne. Cette transmission doit être faite par voie électronique
conformément aux lois et règlements en vigueur.
Dans les 7 jours de la publication dans un JAL.
Publications financières ;
Communiqués de presse.
Dans les 45 jours des réunions
PV des réunions des organes sociaux ayant arrêté les comptes.
Dans les 20 jours des réunions
PV de l’assemblée ayant approuvé les comptes de l’émetteur ;
Rapport de gestion.
Langue de la communication financière
Grâce à l’internationalisation grandissante du marché financier marocain à l’aide de
la diversification géographique des actionnaires, de la cotation de quelques
émetteurs sur des marchés étrangers ou plus encore la réalisation d’opérations
financières internationales, Les informations émises doivent être rédigées en français
ou en arabe afin que ces dernières soient accessibles et compréhensibles par les
investisseurs.
Paragraphe 3 : Emergence et évolution de la communication financière
Durant ces 30 dernières années le monde a connu une vingtaine de crises
financières et monétaires, vient s’ajouter à cela des résultats record pour certaines
entreprises, des licenciements boursiers et une augmentation déconcertante des
rémunérations des dirigeants. Tous ces événements amenèrent les entreprises à
communiquer sur un sujet très délicat à savoir l’argent et la répartition de la valeur
ajoutée.
Cet environnement oppressant exerce une forte pression sur les entreprises,
notamment celles cotées en bourse qui connaissent une crise continue, car elles
sont obligées, de façon permanente, de contrôler les informations diffusées à leur
sujet et d’anticiper toutes les prises de parole possibles et répliquer immédiatement à
tout assaut identifié.
L’information financière qui longuement fut l’unique réponse aux attentes des acteurs
des marchés financiers, devient plus économique, plus institutionnelle et plus
généraliste et globale ainsi à la totalité des agents du marché financier.
La communication financière devient alors moins chiffrée, plus complète et plus
globale, et occupe une place majeure dans la communication de l’entreprise jusqu’à
en devenir dans certains cas sa principale communication.
Recommandations du CDVM en matière de la communication financière :
Pour les publications financières
Ecourter le délai de publication des comptes semestriels à 2 mois au lieu de 3 mois à
compter de la date de clôture du semestre ;
Publier des comptes consolidés pour les sociétés qui détiennent des filiales même si
les titres sont cotés au 2ème ou 3èmecompartiment de la Bourse de Valeurs ;
Publier des indicateurs trimestriels, de préférence dans les 45 jours suivant la clôture
de chaque trimestre.
Pour l’organisation de la communication financière
Accompagner les publications financières des commentaires sur les résultats
réalisés ainsi que leur évolution ;
Publier le communiqué de presse également en arabe ;
Tenir des réunions d'information avec les analystes et la presse spécialisée après la
publication des résultats ;
Rendre public un échéancier relatif aux dates approximatives des réunions des
organes sociaux, des publications financières et des réunions d'information ;
Désigner un responsable chargé de la communication financière ;
Diffuser les états de synthèse par le biais du site Internet de l'émetteur (en
complément de la publication dans un JAL) ;
Indiquer dans les publications financières les coordonnées d'un responsable pouvant
renseigner les investisseurs sur le contenu desdites publications.
Chapitre 3 : L’analyse financière
L’analyse financière joue un rôle prédominant en finance, tant au niveau
professionnel qu’académique, Ce concept a connu plusieurs mutations et s’est
nettement développé au fil des années grâce à l’abondance de l’information
financière et au développement technologique. Cette discipline requiert un nombre
conséquent d’informations financières concernant la société cible et son
environnement, tout cela dans le but d’apprécier sa santé financière actuelle et son
potentiel.
Section 1 : Définitions, buts et missions
Paragraphe 1 : Définitions et caractéristiques
L’analyse financière se présente fréquemment comme étant une technique, qui a
recours à des calculs et traitements de l’information financière qui sont plus ou moins
compliqués. Cette simple définition, bien qu’elle soit réductrice englobe l’essentiel et
montre que l’analyse financière est devenue l’épine dorsale des marchés financiers.
L’analyse financière peut être définie comme : « une démarche qui s’appuie sur
l’examen critique de l’information financière fournie par une entreprise à destination
des tiers et ayant pour but d’apprécier le plus objectivement possible sa performance
financière et économique (rentabilité, pertinence des choix de gestion…), sa
solvabilité (risque potentiel pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements,
…) et enfin son patrimoine ».(Jean-Pierre LAHILLE-analyse financière éditions
SIREY 2004).
Selon Samira RIFKI, 2008, l'analyse financière est «la discipline qui englobe les
méthodes permettant d'apprécier les équilibres et les performances des entreprises»
L'analyse financière est une vision carrément globale de l’entreprise. Et quel que soit
le type de l’analyse, interne ou externe, l’analyse doit étudier l’entité à l’aide d’une
approche systémique pour pouvoir établir le diagnostic de l’ensemble des stratégies
adoptées, et de leurs résultats. Elle est donc l’étude de l’activité, de la rentabilité et
du financement de l’entreprise, soit à partir des données historiques et présentes,
soit en faisant des prévisions.
L’analyse financière est rétroactive, elle s’appuie sur le passé et son évolution et sur
les caractéristiques constantes à l’heure de cette analyse, Elle est donc différente
des travaux de gestion prévisionnelle. Dans les faits elle se révèle être une discipline
d’interprétation :
Particulièrement rigoureuse, inscrite dans un cadre conceptuel, reposant sur
une doctrine réfléchie et dotée de normes professionnelles strictes ;
Contingente car conditionnée par l’angle d’observation et devant cerner
l’entreprise au plus près ;
Conjecturale puisqu’elle impose de comparer, vérifier et investiguer ;
Pronostique car elle cherche à anticiper l’avenir de l’entreprise et à renseigner
sur son schéma d’évolution prévisionnel.
On voit très bien l’intérêt :
Pour le dirigeant : l’analyse donne la possibilité aux dirigeants d’apprécier le
succès de leurs gestions, comparer leurs performances à celles des
concurrents, mettre en place des mesures de correction, et surtout de mesurer
la solvabilité des clients et des fournisseurs.
Pour l’actionnaire : l’analyse permet de porter un jugement sur l’efficacité et
la performance, avec la possibilité qu’il soit changé, si les actionnaires ne sont
pas satisfaits de son travail. Le changement répétitif des dirigeants n’est que
signe de fragilité financière.
Pour les co-contractants (tiers exécutant des contrats avec l’entreprise,
clients et fournisseurs) : L’analyse financière nous donne une idée sur le poids
de chacun des partenaires dans une relation commerciale. Un client doit
savoir combien il « pèse » chez un fournisseur, et le fournisseur doit
déterminer son taux de pénétration chez un client.
Pour les prêteurs (catégorie des co-contractants) : L’analyse permet de
mesurer l’aptitude et capacité de l’entité à rembourser les prêts que les
prêteurs vont lui octroyer. Prêteurs signifie bien évidemment les banques et
tout partenaire intervenant dans la chaîne financière.
Pour les salariés : grâce à l’analyse effectuée, ils peuvent comparer la
politique et stratégie de l’employeur avec celles des concurrents. En termes
de rémunérations, primes …, un simple coup d’œil jeté sur les comptes de
l’employeur serait donc très enrichissant et instructif.
Paragraphe 2 : Buts, missions et méthodologie
L’objectif principal de l’analyse financière est de distinguer la situation financière et
économique d’une société donnée et ce à partir des informations financières
concernant cette dernière.
L’analyse financière se propose comme une aide à la prise de décision en apportant
des réponses aux questions:
L’entreprise est-elle rentable ?
Sa structure financière est-elle équilibrée ?
Quels sont ses points forts, ses points faibles et ses potentialités ?
Il est question d’apprécier ses performances actuelles et son potentiel de
développement et d’évaluer sa santé financière qui peut influencer et affecter la
situation de tous les agents qui entourent l’entreprise qu’elle que soit la nature qui les
relie.
L’analyse financière a pour but d’appréhender, de diagnostiquer et de justifier l’état
financier d’une entreprise donnée, elle consiste à comprendre les activités de
l’entreprise et son métier, de mesurer le niveau de risque lié à ses activités et à son
environnement pour enfin proposer des suggestions et recommandations. L’analyste
financier fait appel à une panoplie de méthodes et d’outils lui permettant de
caractériser la situation financière d’une entreprise, d’anticiper son futur, et de
constituer le point de départ d’une meilleure planification des actions à engager.
Elle doit permettre aux parties prenantes de se construire une idée indépendante et
objective sur la situation actuelle et future de l’entreprise.
Elle est constituée de deux éléments inséparables à savoir:
Le diagnostic financier : qui consiste à caractériser et apprécier la situation
financière de l’entreprise en termes de performance et de risque.
La recommandation : propositions d’actions relatives aux points traités lors de
l’analyse.
En résumé, les principales missions de l’analyse financières peuvent être présentées
comme suit :
Dégager des résultats, des marges, des ratios, et de les apprécier;
Donner des informations sur l’évolution de l’activité, l’évolution de la structure
financière, les performances réalisées;
Interpréter ces informations;
Effectuer des comparaisons entre le passé, le présent et l’avenir de
l’entreprise, et avec d’autres entreprises de même activité.
Méthodologie de l’analyse financière
Les étapes de l’analyse financière se résument comme suit :
La collecte d’information
Par information, on entend toutes les informations économiques, financières et
juridiques de l’entreprise et l’environnement dans lequel elle opère, extraites des
documents fiscaux et comptables des exercices passés.
Le retraitement des documents comptables
Procédure de calcul et de regroupement, le retraitement ou dépouillement des
documents fait ressortir l’information financière dans une optique économique. Son
objectif est de faciliter et optimiser le travail de l’analyste en mettant à sa disposition
des documents synthétisés et conformes aux normes et lois en vigueur ainsi qu’une
panoplie d’indicateurs financiers et économiques.
Plusieurs documents sont dépouillés et retraités, on cite par exemple :
Bilan comptable ;
Compte de résultat comptable et prévisionnel ;
Documents comptables de synthèse et des documents précédemment
établis ;
Tableau des flux ;
Tableau de financement ;
Tableaux de trésorerie.
Section 2 : Outils de l’analyse financière
Afin de diagnostiquer une entreprise et d’émettre des consignes, les analystes
financiers ont recours à certains des outils techniques, qu’ils appliquent aux
informations financières dont ils disposent pour ainsi obtenir une agrégation de
résultats financiers expressifs. On définit deux types d’outils :
Paragraphe 1 : Les approches de l’analyse financière
Ces approches sont utilisées afin de soustraire des résultats des données
financières. Pour se faire trois types d’approches existent, deux statiques (metrics,
ratios) et une dynamique (flux financiers).
o L’approche globale : Les metrics
Les metrics consistent à regrouper des données financières en une suite de
grands agrégats synthétique, rationnellement expressive et immédiatement
retenue par l’analyste financier.
Les metrics peuvent être utilisés tant pour le bilan, pour faire ressortir les
postes importants du bilan, que pour les comptes de résultat afin de faire
paraitre les niveaux de marge. Bien que cette approche soit révolue, elle attise
toujours les faveurs des analystes.
Cependant, la centralisation des données en grands postes n’est pas
anodine, car cela amène à une altération de la qualité de l’information via une
perte du détail, ce qui est problématique car les calculs se baseront sur ces
mêmes regroupements.
o L’approche relative : Les ratios
Instrument de prédilection de l’analyste financier, le ratio est le rapport d’une
donnée chiffrée par une donnée quantitative. Il fournit un aperçu sur la
situation de l’entreprise.
Les données employées proviennent des données comptables et financières
qui expriment des valeurs en termes de stock et de flux. Donc pour construire
un ratio on doit diviser une donnée de stock ou de flux sur une autre donnée
de stock ou de flux.
Fig 2 : Types de ratios
Il doit y avoir une corrélation logique entre le numérateur et le dénominateur :
comparative pour les ratios de structure, explicative pour les ratios de rentabilités et
séquentielle ou temporelle.
Un grand nombre de ratios peuvent être construits dans différentes catégories
thématiques.
Catégories de
ratios
Signification
Activité Efficacité courante de la gestion de la société (croissance,
créances, rotation)
Liquidité Capacité à faire face à ses engagements à court terme
Solvabilité Capacité à faire face à ses engagements à long terme
Profitabilité Capacité à générer des profits à partir de l’activité
Rentabilité Rémunération des capitaux mobilisés par les profits réalisés
Valorisation Explication de la valeur par des fondamentaux
Fig 3 : catégories de ratios
Toutefois, ces deux approches présentent un point faible commun qui est leur aspect
trop descriptif. Elles consistent à résumer une situation, mais ce sont des mesures
généralement régulières effectuées en début ou en fin de période. Elles se limitent à
résumer l’information comptable et financière. Ces outils, bien qu’ils soient pratiques
Numérateur Dénominateur Type de ratio
Stock Stock Structure
Stock Flux Efficacité
Flux Stock Rentabilité
Flux Flux Marge
et utiles, ne peuvent néanmoins pas répondre aux buts et missions de l’analyse
financière, qui a pour objectif de retranscrire la stratégie adoptée par l’entreprise au
sein d’un environnement pesant et lourd et d’en apprécier les résultats
o L’approche différentielle : les flux financiers
Cette approche dynamique vient compléter les deux autres approches en proposant
une étude poussée des flux de liquidité générée par l’entreprise, ce qui permet à
l’analyste d’avoir les données les plus pertinentes pour mener à bien son analyse.
Analyser les flux de trésorerie, permet de porter un jugement sur le degré d’atteinte
des objectifs fixés et de déceler toute décision prise par l’entreprise, car pour toute
décision, il y a toujours une répercussion monétaire. Par conséquent l’analyse des
décisions tangibles sera pertinente et complète. Le calcul des flux nous permet de
chiffrer le reliquat du solde de trésorerie restant après tous les décaissements.
L’analyse des cash-flows s’avère attrayante puisqu’elle répond de manière efficiente
aux problématiques posées. Elle permet donc d’établir un bilan de la politique
financière. Il est donc devenu possible grâce à cette approche de compléter
significativement les metrics et l’approche par les ratios.
Cependant, l’obstacle majeur provient du fait que la comptabilité n’avait pas pour but
principal de calculer les flux de liquidité générés. Mais au fil des années, les
entreprises ont commencé à établir différents tableaux de flux répondant
partiellement à la problématique car les données fournies restent incomplètes voire
inadéquates.
Paragraphe 2 : Les techniques d’interprétation
Afin d’interpréter les résultats obtenus grâce aux instruments mentionnés ci-
dessous, trois techniques s’offrent à l’analyste financier :
1. La comparaison
C’est la technique la plus utilisé dans l’analyse financière, l’analyste
compare les résultats détenus dans le but de contrôler et d’investiguer. Un
résultat n’a aucune signification ou valeur s’il ne fait pas l’objet d’une
comparaison, d’une explication absolue. On peut comparer les résultats
sur trois niveaux :
a) Chronologique : Très significative, la comparaison chronologique permet
de distinguer une valeur seuil qui correspond à un mélange entre la
médiane et le mode, d’identifier la volatilité autour de cette valeur et de
détecter la tendance et son degré.
b) Sectorielle : Il est pertinent de comparer l’entreprise aux autres sociétés
disposant d’une taille similaire et effectuant la même activité. Elles
permettent de construire un échantillon de comparables, sur lequel on
calcule les mêmes indicateurs en se basant sur une information adaptée
afin d’obtenir la une base de comparaison pertinente.
c) Normative : Elle consiste à comparer un résultat à une norme d’émettre
une interprétation binaire c.-à-d. si le résultat est satisfaisant ou
insatisfaisant. Ces normes se présentent sous forme d’objectifs à atteindre,
des impératifs ou bien des seuils à dépasser.
2. La décomposition
Les techniques de décomposition cherchent à expliciter un résultat afin
d’en déceler objectivement son origine et sa formation. Deux types de
décomposition sont distingués :
a) Décomposition discrète : Le splitting
Le splitting correspond à la décomposition d’un ratio mesurant un
phénomène donné. Ce ratio qui est lui-même décomposé en une
multiplication de facteurs constituant eux aussi des ratios. De cette
manière, on a une procédure explicative et analytique.
Etudier un ratio nous renvoie à l’étude d’autres ratios moins
compliqués, en s’appuyant sur des ratios déjà calculés et traités, ce qui
nous donne un diagnostic logique harmonieux et homogène.
b) Décomposition continue : Le bridge
Le bridge est une technique qui consiste à analyser de façon factuelle,
en se basant sur des faits sans avoir à les interpréter. Cette méthode
est utilisée pour apprécier l’influence de quelques facteurs sur un
indicateur donné.
3. La régression linéaire
Cette analyse nous mène à se poser la question sur le lien qui existe entre
deux variables. Faire appel à la régression linéaire permet une analyse
quantifiée et plus formalisée. Elle permet de réaliser des prédictions
concernant une variable et d’expliciter la performance.
Statistiquement, la régression linéaire est définie par : Y= a. X + b
Y la variable expliquée
X la variable explicative
a et b sont les paramètres du modèle
Cette technique impose de déterminer a et b, sous l’hypothèse de lien
affine entre X et Y. Il s’agit de définir l’équation de la droite qui passe le
plus près possible d’un nuage de points.