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Perspectives d'échanges technico-économiques dans le domaine des matériaux naturels pour la construction entre les pays de la Zone sud-ouest de l'océan Indien

Compte rendu de missions en République Fédérale Islamique des Comores

(du 22 au 25/10/2000 et du 25 au 29/6/2001)

Étude réalisée dans le cadre du projet de Service Public du BRGM 01 PIR 500

R Mouron

septembre 2001 Rapport BRGMJRP-51233-FR

2001 SGRIREU 24 -

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Echnnges fechnico-économiques matériaux naturels pour la construcfion Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RF1 des Comores

Mots clés : Matériaux de construction, Etude technico-économique, Contexte géologique, Roches et minéraux industriels, Ressources, Coopération régionale, Zone sud-ouest de l'océan Indien, République Fédérale Islamique des Comores.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

MOURON, R. (2001) - Perspectives d'échanges technico-économiques dans le domaine des matériaux naturels pour la construction entre les pays de la zone sud-ouest de l'océan Indien - Compte rendu de missions en République fédérale Islamique des Comores. Rapport BRGM/RP-51233-FR - 2001 SGRJREU 24,17 p, 4 photographies, 1 annexe.

O BRGM, 200 1

Rappori BRGiWRP-51233-FR - 2001 SGRLREU 24

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Echanges technico-économiques matériaux naturels pour la construction Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RFI des Comores

SYNTHESE

Dans le cadre d'une étude régionale portant sur les perspectives d'échanges technico- économiques dans l e domaine des matériaux de consttuction entre les différents pays de la zone sud-ouest de l'océan Indien, deux missions ont été conduites par un géologue expert du BRGM océan Indien, en République Fédérale Islamique des Comores du 22 au 25 octobre 2000 et du 25 au 29 juin 2001.

Au cours de ces missions des contacts ont été établis avec les professionnels de la filière matériaux de construction. Les informations recueillies ont concerné les matériaux naturels (granulats, pouzzolane, argiles, etc.) et éventuellement transformés (produits céramiques, briques en terre compressée, etc.).

La République Fédérale Islamique des Comores (RFIC) est composée de 3 îles de nature exclusivement volcanique. Les ressources naturelles en matériaux de constmction sont bien évidemment dépendantes de la nature et de l'état d'altération des formations géologiques. D'une superficie de 2 000 km2 pour une population de 0,5 millions d'habitants (à mi-1999), la République Fédérale Islamique des Comores fait partie des pays d'Afrique ayant un PIB (Produit Intérieur Brut) peu important : 193 millions de dollars en 1999 (par comparaison, en millions de dollars la même année, l'Afrique du Sud avait un PIB de 131 127, 1'Ethiopie de 6 439, Madagascar de 3 721, Maurice de 4 244 et les Seychelles de 545. Sources : Banque Mondiale reprises dans le n02112 du 3 au 9 juillet 2001 de Jeune Afiique - l'Intelligent, édition Afrigue subsaharienne). Le secteur des matériaux de consttuction souffre de cet état de fait et les quelques unités industrielles concernées suffisent à satisfaire les besoins du pays.

Dans au moins 3 domaines, les Comores possèdent des réserves géologiques qui pourraient être valorisées plus qu'elles ne le sont actuellement :

- les laves volcaniques saines (basalte) pour la production de granulats concassés ; - les formations à effet pouzzolanique ; - les formations'd'altération de nature argileuse, aptes d'après une étude d'un bureau

d'études allemand à produire des carreaux céramiques.

En RFIC, la mise en valeur des ressources en matériaux naturels pour la construction se heurte au faible développement du tissu industriel (en particulier, celui relatif aux infrastructures), au manque de moyens de transport, ainsi qu'au manque de moyens financiers et matériels, ainsi qu'au non-respect des normes des pays importateurs (une des premières mesures à prendre serait de réactiver le laboratoire des Travaux Publics actuellement fermé).

Les principaux résultats de cette étude portant sur la République Fédérale Islamique des Comores, seront utilisés et repris dans la synthèse générale qui sera faite à l'issue des missions effectuées dans l'ensemble des pays de la COI et en Afrique du Sud. Cette synthèse identifiera les sujets les plus prometteurs dans la perspective d'échanges technico-économiques entre ces différents pays et La Réunion, dans le domaine des matériaux naturels pour la construction.

Rapport BRCIWRP-51233-FR - ZOOl SCR/REU 24

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Echanges technico-économiques matériaux naturels pour la construction Zonc sud-ouest océan Indien . Missions en RF1 des Comores

SOMMAIRE

1 . OBJET DE L'ETUDE ..................................................................................................... 5

2 . RESSOURCES ET VALORISATION DES MATÉRTAUX NATURELS POUR LA CONSTRUCTION EN RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE ISLAMIQUE DES COMORES .... 6

2.1 APERÇU DE LA GÉOLOGIE DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE ISLAMIQUE DES COMORES .... 6

2.2 RESSOURCES POSSIBLES EN MATÉRIAUX NATURELS POUR LA CONSTRUCTION EN RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE LSLAMIQUE DES COMORES .................................................... 7

2.3 FILIÈRES ACTUELLES DE VALORISATION ........................................................................ 7 2.3.1 Laves volcaniques "saines" .................................................................................... 7 2.3.2 Formations d'altération ....................................................................................... 14 2.3.3 Formations pouzzolaniques ............................................................................... 14

A

2.3.4 Chaux ................................................................................................................... 15

3 . CONCLUSIONS ............................................................................................................ 17

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Echanges teclinico-économiques matériaux naturelspour la construction Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RFI des Comores

1. Objet de l'étude

Les besoins en matériaux naturels pour la construction dans les cinq Etats membres de la Commission de l'océan Indien (Réunion, Maurice, Madagascar, Seychelles et République Fédérale Islamique des Comores) ne cessent de croître d'année en année. Leur satisfaction ne peut, dans un grand nombre de cas, être assurée, en totalité, par les productions actuelles des pays concernés et il y a nécessité à rechercher de nouvelles ressources ou de nouvelles sources d'approvisionnement.

Un programme d'étude, sur 3 ans, cofinancé à parts égales, par le BRGM dans le cadre de sa dotation de SeMce public et par le Conseil Régional de La Réunion, se propose d'analyser, pour chacun des états membres de la COI (en raison du fort potentiel de son sous-sol, et de sa relative proximité géographique, l'Afrique du Sud a également été intégrée dans cette étude), les ressources potentielles ou exploitées, les besoins, les technologies mises en œuvre, les moyens de substitution utilisés, etc. La synthèse des données recueillies dans chaque pays conduira à l'issue de ce programme d'évaluation, à l'identification des sujets les plus prometteurs dans la perspective d'échanges technico-économiques entre ces différents pays et La Réunion, dans le domaine des matériaux naturels pour la construction.

En première année (1999-2000), une analyse des potentialités et des besoins de l ' a i que du Sud et de Madagascar a été réalisée (rapports BRGMIRP-50198-FR - 2000 SGR/REU 14 et BRGMIRP-50387-FR - 2000 SGR/REU 32).

Le présent rapport concerne l'industrie des matériaux de construction en République Fédérale Islamique des Comores (RFIC), objef entre autres, des études d'année 2. Deux missions ont été effectuées par un géologue expert du BRGM en RFIC (du 22 au 25 octobre 2000 et du 25 au 29 juin 2001).

Le financement de ce travail a été assuré par la dotation de service public du BRGM et par le Conseil Régional de La Réunion (convention no DEAT3120000644).

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Echanges technico-ésonontipues maîèriam naturels pour la consîruction Zone suhouesi océnn Ituüen - Missions en RFIdes Comores

2. Ressources et valorisation des matériaux naturels pour la construction en République Fédérale Islamique des

Comores

2.1 Aperçu de la géologie de la République Fédérale Islamique des Comores

La République Fédérale Islamique des Comores est située à l'extrémité nord du canal du Mozambique. Elle se compose de 3 îles volcaniques. Il s'agit, d'est en ouest, de la Grande Cornore (N'Gazidja), d'Anjouan (Ndzuwani) et de Mohéli (Mwali) qui sont nées de l'activité d'un point chaud fixe (zone de fusion partielle du manteau supérieur donnant naissance à des magmas). Du fait du déplacement de la plaque ockanique au dessus du point chaud, l'âge des îles de l'archipel géographique des Comores est de plus en plus récent vers l'Est (le territoire français de Mayotte a donc la plus grande ancienneté géologique). La Grande Comore est dominée par le volcan Karthala, (dont le cratère est un des plus grands du monde, avec une largeur de 3 à 8 km) point culminant de l'île à 2 361 m et qui est toujours actif (la dernière éruption du Karthala date d'avril 1977). Du fait de ce volcanisme récent, la Grande Comore se différencie des 2 autres îles par une plus faible altération et érosion de ses formations géologiques (basaltes, scories, pouzzolanes, etc). ïi n'y a aucun cours d'eau pérenne et très peu de ravines.

Photographie 1 : Coulée de iave récente (avril 1977) exploitée pour la production de granulats (région de Hahaya -Grande Comore).

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Eclzanges technico-économiques matériaux naiurelspour la construcfion Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RF1 des Conrores

Dominée par le mont Ntingui (1 595 m), l'île d'Anjouan est percée, en son centre, par un grand cirque, la "cuvette de Bambao" (Bambao M'touni). Les roches (de nature basaltique essentiellement) d'Anjouan sont le siège d'une altération, par argilisation en masse. Le climat tropical est caractérisé par l'alternance de 2 saisons (l'une sèche et l'autre humide), séparées par 2 intersaisons. Ce climat, chaud et humide provoque la transformation des roches, en particulier au niveau de la phase vitreuse, pour donner des formations argileuses pouvant atteindre plusieurs mètres d'épaisseur. Ces formations argileuses sont le plus souvent riches en smectites et la proportion de kaolinite est le plus souvent réduite. Du fait de l'érosion de ces altérites, les reliefs anjouanais présentent de nombreuses ravines, ainsi que des cours d'eau pérennes (Mroni Jomani, Mro Ajaho, Koundré, etc.).

Le point culminant de l'île de Mohéli est le mont Mzé Koukoulé (790 m). C'est sur cette île que l'altération et l'érosion des roches volcaniques est la plus poussée. Comme à Anjouan, on y trouve des rivières pérennes (cette présence a son importance dans la satisfaction actuelle des besoins en granulats de l'île).

2.2 Ressources possibles en matériaux naturels pour la construction en République Fédérale lslamique des Comores

La nature exclusivement volcanique du sous-sol comorien ne permet d'envisager que trois filières de valorisations correspondant aux trois grands types de ressources naturelles présentes : laves volcaniques plus ou moins massives, formations d'altération provenant de l'argilisation des laves volcaniques et formations pouzzolaniques.

2.3 Filières actuelles de valorisation . . :* .

2.3.1 Laves volcaniques "saines"

Ces formations servent actuellement a- Comores à la production de granulats et de pierres dimensionnelles.

n. Pierres dimensionnelles

L'exploitation de ces pierres est faite de façon très artisanale, sans site précis d'extraction, en fonction de la demande. Ce type de matériaux a été pendant très longtemps la principale ressource naturelle utilisée pour la construction des maisons d'habitation. De plus en plus, le béton tend à se substituer à ces matériaux. Il est impossible d'estimer le volume de cette production (non plus que les besoins à venir) car la demande fluctue en fonction des rentrées d'argent de la population.

Les granulats étant des matériaux pondéreux, ne peuvent être transportés, de façon économiquement rentable, que sur de courtes distances. La RFIC étant composée de 3 îles, le Rappori BRG-51233-FR - 2001 SGRBIEU 24 7

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Echanges teclinico-économiques matériaux naturels pour la construction Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RFI des Comores

problème de l'approvisionnement en granulats doit donc être vu séparément pour chacune des 3 entités géographiques.

En RFIC, les granulats utilisés proviennent soit de matériaux basaltiques concassés ou simplement criblés, soit du sable des plages coralliennes (cette dernière pratique, bien qu'interdite, perdure toujours).

9 Granulats d'origine basaltique

Grande Comore

4 stations de concassage sont présentes dans l'île, toutes situées dans le région de Hahaya (à quelques kilomètres au sud de l'aéroport, le long de la RN1 allant vers Moroni). Sur ces 4 stations, 2 fonctionnent régulièrement (EGT et E U ) , une était arrêtée lors de notre visite en 2001 (ID1 Engineering) et la quatrième n'était pas encore totalement opérationnelle (SOCOMI). Lors de notre mission, nous avons visité les carrières EMA et SOCOMI et rencontré le gérant dYEGT. Elles exploitent toutes des coulées de lave basaltique des éruptions du Karthala en 1977 (photos 1 et 2). Il s'agit de matériaux vacuolaires, sconacés, de couleur rouge brique à noire, conférant au paysage un aspect "lunaire". Ces matériaux sont extraits à la pelle mécanique, soit à partir d'un "fiont" ne dépassant pas quelques mètres de hauteur maximum, soit, et c'est le cas le plus fréquent, par simple ramassage en surface. Aucune carrière n'utilise d'explosif, seul EGT "pétarderait" certains blocs (information non vérifiée). Ce mode d'extraction ne permet pas l'exploitation de basalte massif, "sain" et seules les parties supérieures des coulées, plus friables, sont concassées.

Monsieur Aoidi FAHDI, le responsable de la carrière, nous a accompagné lors de la visite de la carrière. La station est composée d'un primaire à mâchoires et d'un secondaire giratoire. Aucun pré-criblage n'est installé. Les granulométries commercialisées sont le 013 mm (sable), le 318 mm, le 8/15 mm (difficile à vendre);'le 10115 mm et le 15125 mm. A l'exception du 10115, utilisé dans le domaine routier, les autres granulométries servent à la fabrication du béton. Aucune indication concernant les quantités produites et la qualité des granulats n'a pu nous être donnée. Toutefois à partir des observations faites lors de la visite de cette carrière, il apparaît que la production doit être faible, de l'ordre de 20 000 m3 maximum.

- Camère SOCOMI (Société Comorienne d'Investissement)

La visite de cette carrière a été faite en compagnie de M. Ali IDGIHADE, responsable commercial et de M. René JIMENEZ, responsable de la carrière. Cette société, dont le propriétaire, M. Marc GAULLIN (également directeur), est français, est en cours d'installation. La roche exploitée est la même que sur le site d'EMA. La station, en cours d'achèvement d'installation, est composée d'un primaire à mâchoires (acceptant des blocs de 0 4 5 0 m), d'un secondaire à percussion, de cribles vibrants (3 dimensions de tamis installées), sans pré-criblage préalable. Le carrier nous a déclaré, que compte tenu de la "propreté" des matériaux, le pré-criblage ne s'imposait pas. Pour rappel, le pré-criblage a pour principal objectif la suppression d'un maximum de fines, en particulier de fines argileuses nuisibles. Même si la fraîcheur des roches exploitées peut paraître justifier cette décision (absence de début d'argilisation), ce procédé permettrait de ne pas retrouver dans les granulats produits (et surtout dans les sables), les poussières et fines d'extraction.

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Echanges technicu-économiques r n a t é h u ~ ~ natureispour la consiruction Zone sud-ouest océan Inden - Missions en RF2 des Comres

Le primaire à mâchoires a été fourni par la direction des Travaux Publics. En contre partie, SOCOMI donne à la direction des TP les granulats produits, à l'exception des sables qu'il garde pour ses propres besoins. Aucun des responsables présents n'a pu nous donner la moindre indication quant aux capacités de production de la station.

Photographie 2 : Matières premières (blocs de lave de la coulée de 1977 du Karthala) pour station de concassage (région de Hahaya - Grande Comore)

- Société EGT (Entreprise Générale de Terrassement)

Nous avons rencontré M. Mohamed SOIDiKI, gérant de la société. La carrière d'EGT exploite les mêmes formations laviques que les entreprises précédentes. Le mode d'exploitation est identique, avec, si besoin est, un pétardage des plus gros blocs. La station de traitement est composée d'un primaire à mâchoires, d'un secondaire giratoire et de cribles, sans pré-criblage.

- Société ID1 Engineering

Nous n'avons pas pu rencontrer un responsable de cette société qui exploite une carrière en tout point identique aux précédentes. Lors de notre visite de juin 2001, l'exploitation était arrêtée suite à des pannes mécaniques.

La Grande Comore étant une île géologiquement "jeune" (la plus jeune de l'archipel des Comores), l'altération des coulées de lave est très peu avancée. De ce fait, l'érosion n'a pu creuser de ravines et aucun cours d'eau pérenne n'existe dans l'île, donc aucune ressource "alluvionnaire" ne peut faire l'objet d'exploitation. Dans la zone des carrières de Hahaya, existent de petites exploitations très artisanales, de production et commercialisation de granulats. Il s'agit de particuliers qui ramassent à la pioche et à la pelle, dans les zones où les roches sont les plus altérées, le tout-venant basaltique et le crible à l'aide d'une toile métallique clouée sur des cadres en bois. Par passages successifs dans différentes toiles, ils R m a t BRGWRP-51233-FR - 2001 SGR/REU 24 9

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Echanges technico-économiques matériaux naturelspour la construction Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RF1 des Comores

Moheli

Le mode d'approvisionnement en grandats de Mohéli est identique à celui d'Anjouan. Un concasseur à mâchoires (actuellement en panne), appartenant à la direction des Travaux Publics, assure le concassage de galets de basalte rodés, ramassés dans le lit des cours d'eau ou sur les plages ainsi que de blocs de scories. Les cours d'eau pérennes fournissent des sables de granulométrie adaptée à une utilisation dans les bétons.

9 Sables coralliens

Bien qu'interdits par la loi, les prélèvements de sables coralliens, sur les plages (photo 4), perdurent, et auraient même tendance à s'accroître, selon certaines sources. La sensibilisation de la population est assurée par des messages écrits sur des panneaux, le long des routes ("Le prélèvement de sable fait disparaître nosplages"). Toutefois, le long de ces mêmes routes (et parfois appuyés au panneau de sensibilisation), on trouve de nombreux tas de sables blancs, d'origine corallienne. Plusieurs de nos interlocuteurs ont a f fmé qu'il s'agissait de tas anciens (avant l'interdiction), mais leur état (sables blancs, sans traces de végétation, peu o u pas poussiéreux) prouve le contraire.

Selon une étude du PNUD (Tilot, 1998), 90 % des plages de sable corallien auraient dispam. Ce chifiîre paraît énorme et plutôt que de raisonner en nombre de plages, il vaudrait mieux parler du linéaire de plages disparu. De toute façon, quelque soit le pourcentage retenu, de nombreuses plages de sable corallien ont totalement dispam (Hahaya, Malé, etc.), avec de multiples conséquences : appauvrissement de la ressource, dégradation du cadre de vie, dommage écologique et économique (les plages sont des sites de ponte des tortues, le poisson semble plus rare), béton de médiocre qualité (présence de coquilles d'organismes marins, sables non lavés, . . .), etc.

Ces problèmes sont encore plus d'actualité à Anjouan et Mohéli, îles où les unités de production de granulats sont rares (et souvent en panne). A Mohéli, la plage de Moihani a été totalement exploitée pour la construction du lycée de Foumboni. A Anjouan, l'exploitation des ressources minéraies du lagon ne s'est pas arrêtée aux seuls sables de plage. Des.blocs de corail ont été prélevés par des plongeurs, et transformés en moellons utilisés pour la construction des maisons. Cette technique semble être actuellement abandonnée.

La concentration des zones de production de granulats concassés basaltiques (région de Hahaya en Grande Comore, région de Moutsamoudou à Anjouan), les nombreuses pannes affectant certains matériels (second concasseur d'Anjouan et celui de Mohéli), rendent dificile et onéreux l'approvisionnement en sables et graviers des autres régions du pays (de plus, les Comores soufient d'un cruel manque de camions de transport). Pour espérer pouvoir arrêter les extractions de sables de plage, il est impératif de produire un sable concassé de qualité à un prix équivalent à celui des sables coralliens (prix incluant le transport).

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Eckanges technicc~&nom~ques mafériaux nainrehpour ta constrrrction Zone surGouest dCPM Indien - M i i n s en RFIdes Çonwres

Photographie 4 : Plage de sables coralliens non encore exploitée (nord de la Grande Comore)

k Problèmes vos& Dar le mode d'exuloitation actuelle des eranulats aux Comores

Qualité

Le mode d'abattage actuel de la roche, sans mise en œuvre d'explosifs, privilégie les faciès rocheux fissurés, voire en début d'altération, car exploitables directement à la pelle hydraulique (les zones indurées étant laissées en place). Les caractéristiques géo-mécaniques des granulats en sont le reflet, du moins quand on peut les obtenir. En effet, le Laboratoire des Travaux Publics installé en Grande Comore, est actuellement fermé, le matériel regroupé et stocké dans l'attente d'une reprise d'activité (un nouveau directeur vient d'être nommé.. .). Les quelques données ci-dessous ne sont données qu'à titre d'information :

O LA : 12 sur la roche saine, massive (non exploitée actuellement) ; 32 à 38 pour les granulats actuellement produits ;

O Teneur en fines : pouvant atteindre 17 % (mais à dominante inerte, donc non argileuse) ;

O Densité : 2,2 maximum.

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Echanges technico-économiques matériaux naiurehpour la construction Zone sud-ouest océan Indien - Misions en RFI des Comores

Disponibilité

Entre le moment de la commande de granulats à un producteur et la livraison, il peut s'écouler plusieurs mois. Ce problème de délais a été soulevé plusieurs fois lors de nos rencontres et la raison principale invoquée est toujours la même : le manque de moyens de transport (la société SOCOMI, en cours d'installation sur sa carrière de Hahaya ne disposera pas de camions mais a créé une société associée, MATRACOM qui se chargera du transport). La rareté des moyens de transport participe à la cherté des granulats aux Comores (cf. ci- dessous). Les capacités de production installées dans l'île permettraient de satisfaire les demandes locales en granulats (sauf peut être pour ce qui est des sables) ; les problèmes de pénurie ne proviennent donc pas des carriers mais du manque de moyens de transport.

Prix des granulats

D'après nos sources, les prix actuels des différents types de granulats produits en RFIC, sont les suivants :

- Sables et graviers départ carrière (Grande Comore) : 7 225 Fc le m3 (environ 96 FF le m3) ; Prix du transport, au m3 : 2 625 Fc (environ 35 FF) ou 5 250 Fc (environ 70 FF) selon les zones ; Prix des granulats rendus chantier: de 9 850 Fc le m3 (environ 131 FF) à 12 500 Fc le m3 (environ 166,5 FF) selon les zones ;

- Granulats à Anjouan : environ 1 000 Fc le m3 (environ 13 FF) plus une taxe de 500 Fc par camion (environ 6,5 FF) perçue par la préfecture ;

- Sables et graviers basaltiques produits artisanalement (Grande Comore) : inférieur à 1 500 Fc le m3 (environ 20 FF), hors transport ;

- Sables coralliens : de 1 500 à 1 875 Fc le m3 (de 20 à 25 FF). Dans ce dernier cas, les fiais de transport sont mindes, les prélèvements étant effectués au plus près des zones d'utilisation.

Production

Les estimations que nous avons pu avoir (il n'existe aucune statistique officielle) correspondent, pour la Grande Comore, à une production annuelle de 90 000 m3 de sables et graviers concassés pour l'année 1998 (la société EGT produisant à elle seule de l'ordre de 80 à 85 % : 38 400 m3 pour l'année 1997, 58 800 m3 pour l'année 1998 et 58 500 m3pour l'année 1999). D'autres sources donnent une consommation totale, pour 1997, égale à 120 000 m3 (ce qui correspond approximativement au volume estimé par nos soins à partir des importations de ciment)

Les granulats sont utilisés à 80 % pour l'habitat et à 20 % pour les infrastmctures routières ou les travaux publics.

Rappori BRGM/RP-51233-FR - 2001 SGRBIEU 24

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Echanges technico-écononziques matériaux naturels pour lu construcfion Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RFI des Comores

2.3.2 Formations d'altération

Les formations provenant de l'altération des laves volcaniques sont de nature argileuse et, à ce titre, susceptibles de pouvoir être utilisées pour la fabrication de briques en terre compressée (stabilisée au ciment) ou de produits en terre cuite. Actuellement, aucune de ces 2 activités n'existe dans l'île (ou alors de façon très anecdotique)

a. Briques en ferre compressée (BTC)

Ces briques sont constituées d'un mélange, de "terre" (graviers, sables, silt et argile), de dégraissant (sable, pouzzolane), d'additifs (ciment) et d'eau. Pratiquée dans les années 1975- 1980, cette production avait pour objectif de développer l'utilisation des matériaux locaux. Cette technique de construction, malgré des qualités du point de vue esthétique et économique, est actuellement abandonnée (les Comoriens préférant les constmctions à base de ciment et de béton).

On peut observer des maisons réalisées avec ces matériaux dans le quartier artisanal de Itsandra, au nord de Moroni.

b. Produits de terre cuite

Il n'existe aucune industrie de la terre cuite (briques, tuiles, carreaux, etc.) en République Fédérale Islamique des Comores. Une petite activité liée aux poteries culinaires existe bien, mais de façon informelle.

D'après M BOURHANE, ancien directeur du laboratoire des Travaux Publics et M BAZI, Industriel à Moroni, il existe au moins 2 gisements d'argile susceptibles de pouvoir être utilisés pour la fabrication de produits en terre cuite : le premier sur le flanc sud du Karthala (sud de la Grande Comore), le second (le plus prometteur semble t'il) à Mohéli. Pour ce dernier gisement, des études auraient été rbalisées par un bureau d'études allemand et auraient conclues à la possibilité de fabriquer des carreaux céramiques (des biscuits émaillés auraient même été produits dans les années 1982-83). Cependant, l'éventuelle création d'une industrie de la terre cuite aux Comores se heurtera au problème de l'énergie (cette activité exigeant de cuire la matière première à des températures voisines ou supérieures à 1 000°C). Pour résoudre ce problème, on peut toutefois, à moyen ou long terme, envisager l'importation d'électricité ou le recours à des sources locales d'énergie (géothermie, solaire, valorisation de produits locaux comme les coques des noix de coco, etc.).

2.3.3 Formations pouzzolaniques

L'île de la Grande Comore est riche en matériaux à effet pouzzolanique (pour mémoire : la pouzzolanicité ou effet pouzzolanique peut se d é f ~ r comme la capacité qu'ont certains matériaux, à température ambiante et en présence d'eau, de fixer la chaux pour donner des composés stables possédant les propriétés hydrauliques du ciment. Rocher, 1992). En RFIC, les pouzzolanes sont exploitées non pour leur propriétés pouzzolaniques mais en complément aux granulats, dans les zones éloignées des centres de production. Il n'y a aucune carrière pérenne exploitant ces matériaux, mais seulement des zones de prélèvement ouvertes en

Rapport BRGhKRP-51233-FR - 2001 SGRCREU 24 14

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Echanges technico4conomiques matériaux nafurelspour la conshucîion Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RF1 des Comores

fonction des besoins. Les utilisations actuelles des pouzzolanes concernent les couches de fondation et de base, les enrobés et enduits superficiels, les agglomérés, les tuiles ciment et le béton banché.

2.3.4 Chaux

Bien qu'exclusivement de nature volcanique, les îles de la RFIC possèdent, en zone littorale, des ressources en calcaire corallien (c'est la désagrégation de ce calcaire qui alimente les plages de sable blanc). Comme cela a été écrit précédemment, des blocs de corail ont servi pour la construction de maisons à Anjouan (tradition semble t'il abandonnée de nos jours). Il n'en est peut être pas de même avec la fabrication artisanale de chaux à partir du corail qui pourrait occasionnellement continuer à exister.

2.4 Importations

En dehors des granulats, la République Fédérale Islamique des Comores importe la totalité des matériaux de construction nécessaires au pays. Les principaux produits importés sont regroupés dans le tableau ci-dessous :

Pour l'année 1999, seuls ont été comptabilisés les I l premiers mois de l'année (la « préparation » au bug de l'an 2000 n'ayant pas permis d'y inclure le mois de décembre).

25-10 ' Produits p&roliers

La lecture de ce tableau amène les remarques suivantes, par type de substance :

- Ciment

CH 68

CH 69

Certains de nos interlocuteurs ont estimés ces chiffres en dessous de la réalité et pensent que les quantités importées doivent se situer entre 55 et 60 000 t/an (1 importateur fait venir en 4 fois 9 000 tlan auxquels s'ajoutent 2 fois par mois 700 t en provenance du Kenya soit 52 000 tlan Il ne nous a pas été possible de vérifier ces chiffres).

.~ource : Direction générale des Douanes. Etat des importations par principazapostes.

16 409 817

2 658

317 743

Pour 1998, les importations de ciment enregistrées à la Direction des douanes (32 509 735 kg) correspondent à environ 108 000 m3 de granulats (estimation basée sur les hypothèses que pour la fabrication du béton, une tonne de ciment mobilise environ 6 t de granulats et que la densité des granulats foisonnés est de l'ordre de 1,s). On a vu que les granulats utilisés dans le domaine de l'habitat (donc avec le ciment) représente 80 % de la totalité des granulats produits dans l'île, ce qui permet d'estimer la production comorienne à environ 135 000 m3.

-

17 736 581

55 407

263 754

Ouwage en pierres ciment, amiante, mica Produit céramique

Le ciment importé ne fait l'objet d'aucune analyse (du fait de la fermeture du ~aborathire des Travaux Publics). Il est souvent de qualité médiocre. Le ciment est soit importé directement par des négociants (le choix du pays exportateur étant uniquement basé sur le prix de vente),

17 736 581

55 407

263 754

Rappori BRGhURf-5I233-FR - ZOOI SGR/REU 24 15

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Echanges fechnico-économiques matériaux naturels pour la consfrucfion Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RFI des Comores

soit proposé par des bateaux revendeurs se déplaçant d'île en île. Les navires restent au large du port de Moroni et le déchargement des sacs de 50 kg (seul conditionnement utilisé) se fait à la main par l'intermédiaire de petites barques.

- Produits céramiques

Les carrelages, faïences, etc., importés, ne font référence à aucune norme ou catégorie (1 - 2 ou 3). Comme pour le ciment, l'unique critère d'importation est le prix. Les carreaux de faïence, en provenance principalement de Dubaï, servent surtout pour le sol et très peu pour les murs. Ils entrent en concurrence avec une production locale de carreaux de sol en ciment qui est actuellement arrêtée, du fait de prix de vente supérieurs et de l'interdiction d'utiliser des sables coralliens (un projet existe d'importer des sables de dragage d'embouchures de rivières depuis Madagascar).

2.5 Exportations

La République Fédérale Islamique des Comores n'exporte aujourd'hui aucun matériau naturel pour la construction.

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Echanges tecl~nico-économiques matériaux naturels pour la construction Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RF1 des Comores

3. Conclusions

La République Fédérale Islamique des Comores renferme un potentiel peu diversifié en matériaux naturels pour la construction. D'origine exclusivement volcanique, ses trois îles n'offrent que des laves massives, des roches scoriacées ou des sables pouzzolaniques, ainsi que des formations argileuses provenant de l'altération hydrothemale ou météorique de ces roches. Ce potentiel peu riche, pourrait, toutefois, être mis en valeur dans les domaines suivants :

- valorisation des formations à effet pouzzolanique en créant une unité de broyage de clinker (importé) avec ajout de pouzzolanes afin d'obtenir un ciment de qualité ;

- valorisation des formations argileuses pour la fabrication de carreaux céramiques destinés au marché local mais également à l'exportation ;

- valorisation des laves saines (et non des laves scoriacées actuellement exploitées) pour la fabrication de granulats de qualité. Bien qu'étant des matériaux pondéreux, une exportation vers des îles voisines (Mayotte par exemple où les gisements accessibles de roches saines sont peu nombreux) pourrait être envisagée.

Toutefois l'appareil industriel comorien, actuellement en place, n'est pas compatible avec ces projets. Le marché local est assuré mais avec des matériaux au coût le plus bas possible (et donc de qualité médiocre comme les ciments). Ce secteur industriel manque de moyens financiers et matériels pour effectuer les investissements nécessaires à un quelconque développement.

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Eclianges teclrnico-économiques matériaux naturelspour In construclion Zone sud-ouest océan Indien - Miwions en RFI (les Comores

ANNEXE : LISTE DES CONTACTS PRIS

Rapport BRGWRP-51233-FR - 2001 SGRLREU 24

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Echanges technko-économiques matériaux naturels pour la construction Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RFI des Comores

a Mission en République Fédérale Islamique des Comores de R Mouron du 22 au 25 octobre 2000

Rapport BRGMZW-51233-FR - 2001 SGR/REU 24

Mardi 23 octobre 2000 - 8h

Mardi 23 octobre 2000 - 10h

Mardi 23 octobre 2000 - 15h

Mercredi 24 octobre 2000 - 8h

Mercredi 24 octobre 2000 - 10h

Mercredi 24 octobre 2000 - 12h

Mercredi 24 octobre 2000 - 16h

R.V. avec M. Jacques GUILLEMM, Service de la Coopération de l'Ambassade de France à Moroni

Tel : (269).73.19.77

RV. avec Mme Fathoumia BAZI, Officier permanent de liaison de la COI au ministère des Affaires Etrangères de la RFIC

Tel : (269).74.41.11

R-V. avec M. Aoidi FAHDI, responsable de la carrière EMA

Tel (siège) : (269).73.06.26

RV. avec M. Mahafizou BOINEHERI, Secrétaire Général de l'Union des Chambres de Commerce des Comores

Tel : (269).73.09.58 R.V. avec M. Naguib BEN DAROUECHE, Président de l'organisation Patronale des Comores

Tel : (269).73.14.18 R.V. avec M. BOURHANE, ancien directeur du Laboratoire des Travaux Publics R.V. avec M Attoumane DAOUD, Chef de division des institutions spécialisées, Département de la Coopération Multilatérale et Bilatérale du ministère des Affaires Etrangères de la RFIC

Tel : (263).74.41.11

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Echanges technico-éfonomiques matériaux nafurel. pour la construction Zone sud-ouest océan Indien - Missions en RF1 des Comores

Mission en République Fédérale Islamique des Comores de R Mouron du 25 au 29 juin 2001

Rapporl BRGM'RP-51233-FR - 2001 SGRB(EU 24

Mardi 26 juin 2001 - 8h

Mardi 26 juin 2001 - 9h

Mardi 26 juin 2001 - 10h

Mardi 26 juin 2001 - 14h

Mercredi 27 juin 2001 - 10h

Mercredi 27 juin 2001 - 15h

Jeudi 28 juin 2001 - 9h

Jeudi 28 juin 2001 - 10h

Jeudi 28 juin 2001 - 13h

Vendredi 29 juin 2001 - 9h

Vendredi 29 juin 2001 - 10h

Contact téléphonique avec Mme Fathoumia BAZI, Offcier permanent de liaison de la COI, au ministère des Affaires Etrangères de la RFIC

Tel : (269).74.41.11 R.V. avec M Attoumane DAOUD, Chef de division des institutions spécialisées, Département de la Coopération Multilatérale et Bilatérale du Ministère des Affaires Etrangères.

Tel : (263). 74.41.11 R.V. avec M. Naguib BEN DAROUECHE, Président de l'Organisation Patronale des Comores

Tel : (269).73.14.18

R.V. avec Mohamed KASSIM, Président de l'Union des Chambres de Commerce des Comores

Tel : (269).73.09.58 RV. avec M ; Ali IDGIHADE, responsable commercial de la société SOCOMI R.V. avec M. Pierre AUTARD, Conseiller Technique au Ministère de llEquipement, Energie et Urbanisme (Service de Coopération et d'Action ~ulturelle de l'Ambassade de France à Moroni)

Tel : (269).73.29.93 R.V. avec M. BAZI, Industriel (carreaux de ciment, projet en terre cuite) RV. avec M. FOUAD, ministère des Finances et du Budget, Direction des Douanes RV. avec M. Mohamed SOIDIKI, Gérant de EGT (Entreprise Générale de Terrassement)

Tel : (269).73.23.39 R.V. avec M. Daniel Dueret de la SECMO 0.1. (Bureau d'études et Ingénieur Conseil) RV. avec M. BOURHANE, ancien directeur du Laboratoire des Travaux Publics

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BRGM Service géologique régional de La Réunion

5, rue Sainte-Anne - B.P. 906 97478 Saint-Denis Cedex

Té1 : 02 62 21 22 14 ; Fax : 02 62 21 86 96


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