GCommunication d GREC ONCOG
R
EC
Odu GREC-ONCO
et ONCONEUROTOXE
CN
C Lille – 18 juin 2013
ÉCHELLES SUBJECTIVES
CO
COGNITIVES EN CANCÉROLOGIEDamien RICARDHervé TAILLIAService de NeurologieHIA du Val-de-Grâce - PARIS
Pourquoi parler de tests subjectifs pour évaluer GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
la cognition lors d’un cancer ?
C l t t itif « l i » tt t t j Car les tests cognitifs « classiques » ne permettent pas toujours de mettre en évidence un « chemobrain », malgré des preuves de plus en plus solides (expérimentations animales, imagerie anatomique ou fonctionnelle) :
Pour : VAN DAM, 1998 : 17% (OR : 3,5 aux doses standards et 8,2 pour hautes doses); BENDER, 2006 : 25%; SCHAGEN, 1999 : 28%; SHILLING, 2005 : 34%; WIENEKE, 1995 : 75%WIENEKE, 1995 : 75%
Contre : DONOVAN, 2005; JENKINS, 2006; MEHLSEN, 2009; HERMELINK, 2007 (27% de déclin, 28% d’amélioration); HERMELINK, 2010 (quelque soit les doses)
Troubles très limités : PHILIPS, 2012; STEWART, 2008 (pas d’échelles subjectives)
Troubles préexistent à la CT : WEFEL 2004 VARDY 2009 35 36% AVANT chimiothérapie (CT)WEFEL, 2004, VARDY, 2009 : 35-36% AVANT chimiothérapie (CT),dépend du stade du cancer stade 0 : 0%, stade 1-3 : 22%, (AHLES, 2008)
Pourquoi parler de tests subjectifs pour GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
C l l i t iti s’améliore l i h é d t ti
évaluer la cognition lors d’un cancer ?
Car la plainte cognitive s’améliore avec la prise en charge réadaptative MAAT : Memory and Attention Adaptation Training, FERGUSON, 2007 (chemobrain) ENGELBERTS, 2002 (épilepsie)
Car la plainte cognitive est particulièrement liée au pronostic fonctionnel voire plus que les troubles objectifs (REID-ARNDT, 2010) QLQ-C30 / BN20 : TAPHOORN, 2010 : très bon facteur pronostique
La question ne se pose pas dans les mêmes termes pour les autres situations où les tests cognitifs sont indiscutablement déficitaires : Métastases cérébrales Gliomes : pas d’échelles subjectives : DOUW, 2009 : effet RT sur cognition dans gliomes; SHEN,
2012 : revue de la littérature une seule étude montrant un lien entre troubles objectifs et subjectifs cognitifs dans les
gliomes : GIOVAGNOLI, 2005
D l i é à Donc la question se résume à : « échelles subjectives de plainte cognitive et chemobrain »
GREC-ONCO et ONCONEUROTOXÉtudes utilisant les tests subjectifs (questionnaires ou interviews) :
Et pourtant
CULL, 1996Van DAM, 1998 SCHAGEN, 1999AHLES 2002 Et pourtant …
les recommandations de l’ CC
AHLES, 2002CASTELLON, 2004 POPPELREUTER, 2004 CIMPRICH, 2005
l’ICCTF restent muettes ! Jeannette VARDY,
HARDER, 2005DOWNIE, 2006MEHNERT, 2007SHILLING 2007 Workshop de Venise, 2008
Jeffrey WEFEL, 2011 : recommandations
SHILLING, 2007AHLES, 2008SCHAGEN, 2008JANSEN, 2008SCHAGEN, 2009BOYKOFF, 2009HERMELINK, 2010JEAN-PIERRE 2011JEAN-PIERRE, 2011SCHILDER, 2012SCHAGEN, 2012
PlanGREC-ONCO et ONCONEUROTOX
Plan
Les interviews Les questionnaires
Liens entre tests cognitifs et les questionnaires (QdV, état psychique, fatigue)
Liens entre plainte cognitive et : le bilan cognitif le bilan cognitif l’état psychique la qualité de vie l f ti la fatigue
Comment les soignants comprennent-ils la plainte ?g p p Comment les soignants répondent-ils à la plainte ?
Les interviews (1)GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
Les interviews (1) Pascal JEAN-PIERRE Tim AHLES 2011 : Pascal JEAN-PIERRE, Tim AHLES, 2011 :
National Health And Nutrition Examination Survey (NHANES), Miami, New York
9818 i > 40 d 1305 hi i d (K ) (13 3%) 9818 patients > 40 ans dont 1305 avec histoire de cancer (Kc) (13,3%)
Des dizaines de questions dont ces 2 questions que l’on croise ensuite : « Un professionnel de santé a dit que vous aviez un cancer » « Vous êtes limités par un trouble de mémoire ou de confusion »
O % d h K % K ( f f) Réponse : OUI dans 14% des cas chez Kc vs 8% non-Kc (significatif) 40% de plainte mnésique en plus chez Kc vs non-Kc (significatif)
D’autant plus: Chez les jeunes Kc (et les plus âgés chez non-Kc) Niveau culturel bas Niveau social bas État général dégradé
Les interviews (2)GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
N ll BOYKOFF 2009 UCLA
Les interviews (2)
Nelly BOYKOFF, 2009, UCLA Entretien d’1 à 3H, chez patientes traitées pour Kc sein (> 1 an après RT ou CT, certaines
poursuivant Tamoxifène). « Do you currently experience any sensation you believe may be related to your treatment
like fatigue, arthritis, memory loss, pain, or others? » 70% ont des plaintes cognitives
SHILLING et JENKINS, 2007, Sussex : 142 Kc sein Tr mémoire (slips and lapses erreurs/bévues) 71% à 6 mois 60% à 18 mois Tr. mémoire (slips and lapses : erreurs/bévues) : 71% à 6 mois, 60% à 18 mois Tr. Concentration : 64% à 6 mois, 42% à 18 mois
University of Rochester Medical Center, 2006 : 76%, 6 mois après la fin du traitement d’un Kc
interviews rapportent de 14 à 76% de plainte cognitive
Supériorité ou limites de l’interview ?GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
SHILDER et Sanne SCHAGEN 2012 Amsterdam:
Supériorité ou limites de l interview ?
SHILDER et Sanne SCHAGEN, 2012, Amsterdam: Comparaison de la plainte par questionnaire et par interview (hormonothérapie post-traitement d’un Kc sein vs contrôles sains) Questionnaire : pas de différence Kc sein traité vs sains Questionnaire : pas de différence Kc sein traité vs sains Interview : plus de plaintes cognitives Kc sein traité vs sains
Sanne SCHAGEN, 2009: interview 261 Kc sein dont :La moitié est informée au préalable que la chimiothérapie (CT) peut être à l’origine de troubles mnésiques (A)Et l’autre moitié est naïve (B) Plus de plaintes dans le groupe A vs B (p<0,001) Plus de plaintes chez patientes qui avaient déjà eu une CT auparavant
Sanne SCHAGEN 2012 : questionnaire (CFS du QLQ30) Sanne SCHAGEN, 2012 : questionnaire (CFS du QLQ30) : mêmes résultats (p = 0,032) qu’avec l’interview : plus de plainte cognitive Kc sein traité vs sains
A RETENIR : « l’information induit la plainte »
Les questionnaires (1)
GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
Les questionnaires (1)
A 1993 EORTC QLQ C30 lité d i Aaronson, 1993, EORTC : QLQ-C30 : qualité de vie Très largement utilisé (McLACHLAN, 1998; VAN DAM, 1998; SCHAGEN,
1999 et 2002; TAPHOORN : QLQ-C30 + BN20 en 2010) 1999 et 2002; TAPHOORN : QLQ C30 BN20 en 2010)
305 patients, 13 pays européens, 11 minutes
9 échelles : transformation en score/100 10 points ou + : changement significatif
20 points ou + : « large effect » : effet marqué
5 échelles fonctionnelles : physique rôle professionnel et privé émotion social cognition (2 questions) physique, rôle professionnel et privé, émotion, social, cognition (2 questions)
3 échelles symptomatiques : fatigue, douleur, nausées/vomissements
1 échelle globale (qualité de vie et état général)
Les questionnaires (2)GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
Beaucoup d’autres questionnaires :
Les questionnaires (2)
Beaucoup d autres questionnaires : Tim AHLES, 2010, New York :
Multiple Ability Self-Report Questionnaire (SEIDENBERG, 1994)
HERMELINK, 2010, Munich; MEHNERT, 2007, Hambourg :
FEDA : Fragebogen erlebter Defizite der Aufmerksamkeit (SUSLOW, 1998)
TAPHOORN 2004 A t d ( li ) TAPHOORN, 2004, Amsterdam (gliome):
6-items du Medical Outcome Studies Cognitive-function scale (STEWART, 1992)
LEVINE, 2011 (radionécrose/bévacizumab):( / )
MD ANDERSON Symptom Inventory (MDASI) Echelle de Likert en 5 points (0 à 4 ou -2 à 2) : 1 question créée pour l’étude :`
l’ é l i d l i i é i (MEHLSEN 2009 sur l’auto-évaluation de la concentration, attention, mémoire (MEHLSEN, 2009, Aarhus, Danemark, VAN DAM, 1998, Amsterdam)
FACT-G ou –Br (Functionnal Assessment of Cancer Therapy) : répercussions psycho-sociales et pas vraiment cognitives.
Squire Memory Self-Rating Questionnaire (AHLES, 2002)
Les 2 questionnaires disponibles en français : un choix limité (3)
GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
QLQ-C30 traduit en français (QLQ-BN20 : non traduite en français) :
français : un choix limité (3) QLQ-C30 traduit en français (QLQ-BN20 : non traduite en français) :
30 questions dont seules 2 interrogent sur la cognition
20 (concentration) et 25 (mémoire) : appelées CFS (Cognitive Function Scale)
Echelle des Difficultés Cognitives de Mac Nair & Khan (EDC) MAC-NAIR, 1984 : 39 items (de 0 à 4), score sur 156, AUTO-QUESTIONNAIRE
Echelle de Likert (0=jamais; 1=rarement; 2=parfois; 3=souvent; 4=très souvent)
Traductions françaises : sensibles à 3 composantes : oubli, attention, orientation
ISRAEL, 1986 : 39 items, 461 p. se plaignant de troubles mnésiques
POITRENAUD & ISRAEL, 1997, 24 items
DEROUESNE, 1993 : 1628 p. sans troubles cognitifs
Pas de valeur-seuil mais des normes : Pas de valeur seuil mais des normes :
Jeunes nx : 33.86 +/-13.13 - >60 ans nx : 39.3 +/-16.26 - MCI : 53.17,37
LARTIGUES (PAQUID, 1997) : détection du risque de démence
« La plainte mnésique est l’expression d’un risque accru de déclin cognitif même lorsque les tests cognitifs sont normaux »
Les questionnaires: annexes (4)GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
Les questionnaires: annexes (4)
Le Questionnaire de Plainte Cognitive (QPC) : 8 questions, plus court que l’EDC a priori mais est validé comme hétéro-
questionnaire et un entretien semi-dirigé et non comme un auto-questionnaire et un entretien semi-dirigé, et non comme un auto-questionnaire
Intéressant pour être utilisé pour les proches
Pourrait être un sujet pertinent d’étude
Fréquences des plaintes cognitives dans le chemobrain : MEHNERT, 2008 : 46%
SCHAGEN 1999 SCHAGEN, 1999 : 31% plainte attentionnelle 21% plainte mnésiquep q
Liens entre troubles cognitifs (tests) et GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
autres données : NON
HERMELINK, 2007 : pas de lien avec self-report ou avec ié é/dé ianxiété/dépression
POPPELREUTER, 2004 : pas de lien avec self-report ou avec statut ff tifaffectif
SCHAGEN, 1999 : pas de lien avec self-report, anxiété/dépression fatigueanxiété/dépression, fatigue
JENKINS et SHILLING, 2006, Sussex: pas de lien avec self-report, anxiété/dépression qualité de vieanxiété/dépression, qualité de vie
Liens entre plainte cognitive et bilan GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
cognitif : AUCUN LIEN Pré traitement : Pré-traitement :
CIMPRICH, 2005, Ann Harbor; HARDER, 2005, Rotterdam; AHLES, 2008, New York
Hormonothérapie : SCHILDER, Van DAM, SCHAGEN, 2009, Amsterdam
Pendant et après traitement : Van DAM, 1998 et SCHAGEN, 1999, 2008, Amsterdam;
HERMELINK, 2010, Munich;
JANSEN, 2008, San Francisco;
MEHNERT, 2007, Hambourg;
SHILLING, 2007, Sussex;
CASTELLON 2004 Los Angeles; CASTELLON, 2004, Los Angeles;
POPPELREUTER, 2004, Fribourg;
AHLES, 2002;
C 996 CULL, 1996, Edimbourg.
DOWNIE, 2006, Toronto : lien qu’entre plainte cognitive (FACT) et mémoire
Liens entre plainte cognitive et état GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
psychique : OUI
SCHAGEN, 2008, Amsterdam
SHILLING, 2007, Sussex
JENKINS, 2006, Sussex
HERMELINK, 2007 et 2010, Munich
CASTELLON, 2004, Los Angeles
CULL, 1996, Edimbourg
Liens entre plainte cognitive GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
et qualité de vie : OUI
SHILLING, 2007, Sussex JENKINS 2006 Sussex JENKINS, 2006, Sussex
Liens entre plainte cognitive GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
et fatigue : OUI
SCHAGEN, 2008, Amsterdam
CASTELLON, 2004, Los Angeles
CULL, 1996, Edimbourg
Comment les soignants il l l i ?
GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
comprennent-ils la plainte ? En lien avec dépression et anxiété
L’ « affectivité négative » (HERMELINK, 2010)
Un élément de la qualité de vie (le CFS fait partie du QLQ-C30) En lien avec la fatigue Un effet nocebo (MEHLSEN, 2009)
Un effet de la (sur ?)-information (SCHAGEN, 2012) : « l’information tue l’informativité » : A MEDITER…
Comme ayant valeur de pronostic péjoratif du Kc (REID-ARNDT, 2010)y p p j ( )
Comme plus sensible que les tests cognitifs ??? (REID-ARNDT, 2010)
Comme un handicap à prendre en charge quoi qu’il en Comme un handicap à prendre en charge quoi qu il en soit !
Comment les soignants é d il à l l i ?
GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
répondent-ils à la plainte ? En ne la cherchant pas ou en la cherchant trop !
En la colligeant sans en tenir compte En ne prenant en compte que les troubles objectivés par les tests
cognitifs
MEHNERT, 2008 : conseils, support, éducation thérapeutique, réhabilitation spécifique : efficacesFERGUSON 2007 l M d A (MAAT) FERGUSON, 2007 : le Memory and Attention training (MAAT) : très efficace
Intérêt de la consultation-mémoire dédiée et de l’ t î t itif t h i é tif t l’entraînement cognitif et physique préventif et secondaire
CSCT GREC-ONCO et ONCONEUROTOX
(Remerciements à Bruno Brochet / Laboratoires Bayer)
415 j i (â i l l) / 100 SEP 415 sujets sains (âge, genre, niveau culturel) / 100 SEP Version informatisée - Reproductibilité > 87% Pas d’effet test – retest à 6 mois Étude de faisabilité puis généralisation aux centres de Étude de faisabilité puis généralisation aux centres de
radiothérapie (G. Noël)BUTS BUTS : Détection de déclin cognitif en relation avec plainte
cognitive Puis quand déclin : bilan plus complet descriptif Et mise sous traitement à la phase précoce et non à la
phase d’état