Cotonou, le ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, 2019
Direction de la Programmation et de la ProspectiveRisques climatiques et
impacts sur les récoltes de la
campagne agricole 2019-2020
Plan de Présentation
1. Eléments de contexte
2. Agriculture et changements climatiques
3. Tendances pluviométriques
4. Précocité des pluies et implications
1. Eléments de contexte
Agriculture caractérisée par petites exploitations familiales
faible productivité, faible mécanisation
semences améliorées, engrais spécifiques
maîtrise de l’eau
organisation insuffisantes des filières,
encadrement technique à renforcer,
faible financement
2. Agriculture et changements climatiques
Vulnérabilité actuelle et future établie par des
différentes études : exposition élevée, sensibilité
accru et faible capacités d’adaptation
extrêmes pluviométriques,
modification des saisons agricoles,
Cession précoce/tardive des pluies,
réduction/augmentation des totaux pluviométriques,
réduction du nombre de jours de pluie par an
poches de sécheresse,
inondation, température et évapotranspiration en
augmentation
Rendements en baisse:
- maïs /APSIM, Coton
/DSSAT, : jusqu’à -
20% par exemple
Tendance pluviométrique début campagne agricole de 1995 à 2016
5
0
50
100
150
200
250
300
Evolution pluviométrie janv-mars de 1995 à 2016 à Bohicon
Janvier Février Mars
0
50
100
150
200
199
5
199
6
199
7
199
8
199
9
200
0
200
1
200
2
200
3
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4
200
5
200
6
200
7
200
8
200
9
201
0
201
1
201
2
201
3
201
4
201
5
201
6
Evolution pluviométrie janv-mars de 1995 à 2016 à Savè
Série1 Série2 Série3
Les saisons 2003, 2004, 2014 ont connu un
démarrage précoce aux environs de Bohicon
Les saisons 1998, 2003, 2004, 2006, 2014
ont connu un démarrage précoce aux
environs de Savè
Tendance pluviométrique début campagne agricole de 1995 à 2016
6
Les saisons 2003, 2004, 2014, 2015 ont connu
un démarrage précoce aux environs de
Parakou
Les saisons 1997, 1998, 2003, 2008, 2006,
2014, 2015 ont connu un démarrage
précoce aux environs de Kandi
0
100
200
300
400
500
600
700
Evolution pluviométrie janv-juin de 1995 à 2016 à Parakou
Série1 Série2 Série3 Série4 Série5 Série6
0
100
200
300
400
500
600
Evolution pluviométrie janv-juin de 1995 à 2016 à Kandi
Série1 Série2 Série3 Série4 Série5 Série6
7
1997, 2003, 2004, 2014 et 2015 (au
septentrion) ont connu un démarrage plus
anticipé que d’ordinaire
Il n’existe cependant pas une périodicité
apparente
Indice pluviométrique et historique des niveaux de production au plan national
8
Croissance soutenue de la production
maïs avec le boom de 2017 et des baisses
observées en 2008 et 2016 (ne correspond
pas à des années déficitaires)
0
200000
400000
600000
800000
1000000
1200000
1400000
1600000
1800000
Evolution production nationale Maïs de 1996 à 2018
• Tendance globalement stable
• Grande variabilité interannuelle
• Alternance d’années humides et sèches
• Plus d’années excédentaires que
déficitaires
• les forts déficits ont étés enregistrés au
niveau de toutes les stations pour la
période 1981 à 1984
-3,00
-2,00
-1,00
0,00
1,00
2,00
3,00
19
69
19
72
19
75
19
78
19
81
19
84
19
87
19
90
19
93
19
96
19
99
20
02
20
05
20
08
20
11
20
14
Indice Pluviométrique de la
station Bohicon
-2,50
-2,00
-1,50
-1,00
-0,50
0,00
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
19
69
19
73
19
77
19
81
19
85
19
89
19
93
19
97
20
01
20
05
20
09
20
13
Indice Pluviométrique de la
station Parakou
Indice pluviométrique et historique des niveaux de production au plan national
9
Progression positive de la production du riz
(boom en 2012) et de niébé malgré une
légère baisse de cette dernière à partir de
2008 malgré une bonne pluviométrie
En 2015, bonne production de riz au
niveau national malgré une faible
pluviométrie
0
50000
100000
150000
200000
250000
300000
350000
400000
Evolution production nationale Riz et Niébé de 1996 à 2018
Riz Niébé
-3,00
-2,00
-1,00
0,00
1,00
2,00
3,00
19
69
19
72
19
75
19
78
19
81
19
84
19
87
19
90
19
93
19
96
19
99
20
02
20
05
20
08
20
11
20
14
Indice Pluviométrique de la
station Bohicon
-2,50
-2,00
-1,50
-1,00
-0,50
0,00
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
19
69
19
73
19
77
19
81
19
85
19
89
19
93
19
97
20
01
20
05
20
09
20
13
Indice Pluviométrique de la
station Parakou
• Tendance globalement stable
• Grande variabilité interannuelle
• Alternance d’années humides et sèches
• Plus d’années excédentaires que
déficitaires
• les forts déficits ont étés enregistrés au
niveau de toutes les stations pour la
période 1981 à 1984
10
Principales cultures maraîchères en croissance
avec des chutes en 2008, 2010, 2012 et 2016
pour la tomate malgré une pluviométrie
acceptable , et 2011 pour le piment
Progression positive de la production de
manioc avec les chutes remarquable de 2006
et 2016 qui ne sont pas des années
déficitaires sur l’étendue du territoire
Pour le l’igname baisse en 2016
050000
100000150000200000250000300000350000400000450000
Evolution production nationale de tomate, piment et oignon de 1996 à 2018
Tomate Piment Oignon
0500000
100000015000002000000250000030000003500000400000045000005000000
Evolution production nationale d'igname et de manioc de 1996 à 2018
Igname Manioc
Indice pluviométrique et historique des niveaux de production au plan national
11
Il n’existe donc pas de façon claire une
corrélation entre les années de démarrage
précoce de campagne ou de variabilité
pluviométrique et l’augmentation ou la chute
des niveaux globaux de production au plan
national.
12
0
20
40
60
80
100
120
140
160
JI J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1 A2 A3 MA1 MA2 MA3 JU1 JU2 JU3
Evolution décadaire des niveaux de précipitations à Cotonou et Bohicon de janvier à juin 2019
Cotonou Aeroport bohicon
2019 a connu a Cotonou un démarrage des pluies à partir du 3ème décade, avant de
connaitre une période sèche entre la 1ère et 3ème décade de mars puis à redémarrer
A Bohicon, même scénario mais une succession de période sèche (2ème et 3ème décade de
février, 1ère décade de mai)
4. Précocité des pluies et implications
• Pluies précoces à partir 3ème décade janvier 2019, rien d’extraordinaire
• Exemples en 1978-1979, 1982, 1988, 1991, 2004 : pas de périodicité apparente
• Elles ne sont pas directement liées aux changements climatiques
• Ce sont des poussées de l’anticyclone polaire de Sainte-Hélène sur le continent, Ouest vers l’Est, occasionnant des pluies qui donnent l’impression de début de la saison pluvieuse
13
Effets sur la répartition spatiale et temporelle des pluies au cours de la
campagne
• Pas de phénomène de compensation
• On ne peut affirmer qu’il y aura une saison déficitaire ou excédentaire au regard des données historiques
• Il n’était donc pas question de se lancer dans les semis précoces si ce n’était envisagé comme système de production agricole
• Des effets peuvent être ressentis au niveau des exploitations agricoles prises isolément
14
15
98%
2%
Mono
Emblavuresprévisionnellesmaïs
superficiesemblavuresprécoces
Constats terrain
• Faux départ, poches de sécheresse de 1, 2 ou 3 décades par endroit (Mono, zou, Donga, Atacora) préjudiciable aux céréales surtout
• Mais les emblavures précoces ne sont pas significatives
La sécheresse
• Anomalie climatique temporaire, qui résulte de l’insuffisance des
précipitations par rapport aux valeurs prévues ou normales
• Des déficits pluviométriques au Bénin se sont soldé par des impacts
négatifs sur la production agricole : Boko (1988), Afouda (1990) et
Houndénou (1999)
16
La sécheresse
17
0
500
1000
1500
2000
2500
197119721973197419751976197719781979198019811982198319841985198619871988198919901991199219931994199519961997
Ren
de
me
nt (K
g/h
a)
Années
Riz Maïs Sorgho
baisse de rendement
des principales
cultures céréalières est
plus remarquable au
cours des années
1978, 1980, 1983,
1987 qui ont été
reconnues années
sèches
La sécheresse
18
Les changements climatiques n’auront pas d’impact majeur sur les superficies
emblavées des principales cultures
Les années de baisse de rendement (1978, 1980, 1983, 1987) ne traduisent
pas forcément une baisse de la production nationale sauf en 1983
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
140000
Maïs
0
5000
10000
15000
20000
25000
Riz
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
140000
A 1
97
0
A 1
97
1
A 1
97
2
A 1
97
3
A 1
97
4
A 1
97
5
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97
6
A 1
97
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97
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97
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98
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98
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A 1
99
0
A 1
99
1
A 1
99
2
Sorgho
La sécheresse
19
Vulnérabilité à la sécheresse par département
𝑉𝑢𝑙𝑛é𝑟𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡𝑒 = 𝐸 + 𝑆 − 𝐶𝐴Exposition,
Sensibilité
Capacité d’Adaptation
Les résultats des simulations suggèrent que les
changements climatiques n’auront pas d’impact
majeur sur les superficies emblavées
Risques climatiques futurs
20
Risques climatiques
et effets sur la
production des
principales cultures
céréalière a
l’horizon 2050 : très
variable suivant les
modèles, mais des
baisses de
rendement en
perspective en
dehors du Sorgho
Risques climatiques futurs
21
Risques climatiques et effets sur la
production des principales cultures
céréalière a
l’horizon 2050 : changements
climatiques pourraient être
bénéfiques à la production de manioc
et d’igname quel que soit le modèle
climatique, même si les simulations
indiquent que les
changements climatiques ont été
néfastes à la production de ces 2
cultures au cours de certaines
années
Conclusion • La précocité des pluies cette année n’est pas directement liée aux changements climatiques
• La production agricole reste cependant exposée à des risques climatiques certains : perturbations
pluviométriques, hausse de la température entrainant les poches de sécheresse, les inondations,
les érosions etc.
• Ces conséquences biophysiques entrainent pour le secteur agricole, (i) des baisses de rendement
jusqu’à 20% pour Maïs, 10% pour le coton; (ii) apparition de nouveaux ravageurs qui déciment les
cultures (cas des chenilles légionnaires qui ont dévasté les cultures de maïs au Bénin depuis
2016), (iii) perturbation du calendrier agricole, (iv) apparition de nouvelles infections dont la grippe
aviaire et les pestes, (v) réduction de la productivité des parcours dans la zone septentrionale,
dégradation des pâturages et couloirs de transhumance et l’accentuation des conflits y afférents,
(vi) altération des paramètres écologiques propices à la reproduction et à la croissance de
certaines espèces de poissons entrainant la baisse de la production halieutique, (vii) comblement
des cours et plans d’eau et prolifération des plantes envahissantes
22
Conclusion
• Ces impacts sont plus ressentis dans les ménages et les communautés
vulnérables
• Ces risques sont atténués à travers un certain nombre d’interventions (recherche,
stratégique, technique) dont la finalité est de renforcer la résilience des
exploitations agricoles; une quinzaine de projets en cours qui contribuent à cette
résilience à travers la maîtrise de l’eau, le développement de technologies
• Au regard du contexte, il est peu probable que les pluies précoces et les autres
risques climatiques aient des effets significatifs au niveau macro sur les récoltes
de la campagne agricole en cours
• Si on s’en tient rien qu’à ces paramètre, les objectifs de production devraient être
globalement atteints au regard des efforts en cours de mis en œuvre23
Merci de votre attention
Faire du Bénin, une Puissance Agricole
24