2016
Normandie
1
-2016
Etude de la qualité des réseaux d’eau potable et
d’assainissement
2016
Sommaire
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Etude de la qualité des réseaux d’eau potable et d’assainissement
Analyse des performances des réseaux d’eau en Normandie
1. Contexte…………………………………………………….………………………………………………......... p3
1. La ressource en eau
2. Les enjeux de l’entretien des réseaux d’eau
3. L’encadrement réglementaire et les contraintes associées
4. L’activité de la filière d’adduction d’eau et assainissement en Normandie
2. L’objectif et la méthodologie de l’étude ………………………………………………………………….. p9
1. Quels sont les objectifs de cette étude ?
2. La méthode• Les étapes clés • Choix des variables pour l’échantillon théorique • Recueil des données • Détermination de l’échantillon théorique et résultats de l’apport des données manquantes
3. Définition des indicateurs et variables utilisés dans l’étude• Réseau d’eau potable • Réseau d’assainissement• Calcul du rendement seuil d’un service selon le décret n°2012-97 du 27 janvier 2012• Eléments d’appréciation et de classement de la performance du réseau en fonction de l’indice
linéaire de perte et de l’indice linéaire de consommation
3. Résultats de l’étude sur l’eau potable…………………………………………………………………….. p19
1. Etat des lieux des services
2. Résultats régionaux
3. Résultats départementaux
4. Caractérisation et typologie des services
5. Analyse qualitative de la valeur patrimoniale des réseaux d’eau potable
4. Résultats de l’étude sur l’assainissement………………………………………………………………….. p37
1. Etat des lieux des services
2. Résultats régionaux
3. Résultats départementaux
5. Conclusion…………………………………………………………………………………………………….… p44
6. Annexes ……………………………………………………………………………………………................... p50
7. Bibliographie …………………………………………………………………..…………….…………………. p61
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1. Contexte
2016
1. La ressource en eau
1. Contexte
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La qualité de l’eau distribuée au robinet du consommateur dépend d’une part de la qualité de l’eau de la
rivière ou de la nappe souterraine dans laquelle l’eau est prélevée, d’autre part des traitements effectués après
le prélèvement. Il est donc nécessaire de préserver la qualité de la ressource en amont du prélèvement afin de
réduire le degré de traitement nécessaire pour sa potabilisation.
Que ce soit pour des raisons environnementales ou économiques, la préservation de la ressource est aujourd’hui
un enjeu majeur mobilisant un nombre important d’acteurs. Cette préservation correspond d’ailleurs à une
exigence reprise dans l’article 7 de la Directive Cadre sur l’Eau : « réduire le degré de traitement de purification
nécessaire à la production d’eau potable ». C’est pourquoi le ministère de l’Ecologie, du Développement
Durable et de l’Energie développe une politique volontariste afin de préserver la ressource en eau.
Cet objectif inscrit dans la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 a été renforcé par les
mesures du Grenelle de l’environnement et confirmé par le Plan National d’Adaptation au Changement
Climatique (PNACC) présenté le 20 juillet 2011.
Pour répondre à ce besoin de préservation de la ressource en eau, l’Etat travaille à la mise en place et à la
poursuite de nombreuses politiques de gestion de la ressource qu’elles soient qualitatives ou quantitatives via :
- la poursuite de la mise en place des périmètres de protection contre les pollutions accidentelles ;
- la mise en place de zones de protection et de plans d’actions contre les pollutions diffuses sur les captages
"grenelle" ;
- l’incitation à l’entretien et au renouvellement des réseaux d’adduction vétustes (fuites, teneur en plomb
importante...).
Concernant ce dernier point, on estime aujourd’hui que le volume des pertes d’eau dans les réseaux publics de
distribution d’eau potable est estimé, en moyenne, à 20% en France (source : Eau France). Les causes des fuites
sont nombreuses et variées :
• corrosion des tuyaux, dans lesquels l’eau transite, ou par les terrains dans lesquels ils sont posés ;
• tassements, vibrations et déformations subis par les terrains ;
• vieillissement des joints entre les canalisations ;
• fragilité des points de piquage des branchements individuels sur le réseau public.
Sources : Eau France, Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie
Schéma des volumes mis en œuvre dans un réseau de distribution d’eau potable
(source : Observatoire national des services d’Eau potable et d’assainissement)
(Cf. définition des volumes Annexe 2, p.55)
Volume produit
Volume acheté
Volume mis en distribution
Volume vendu
Volume consommé
autorisé
Volume comptabilité domestique
Volume comptabilité
non domestique
Volume consommé sans
comptage
Volume de service du
réseau
Pertes
2016
1. Contexte
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• Limiter les prélèvements sur le milieu naturel
Réduire les fuites dans les réseaux d’eau potable contribue à la diminution des prélèvements sur le milieu
aquatique naturel. L’eau potentiellement destinée à la consommation humaine provient de ressources de plus
en plus difficiles à exploiter, étant plus lointaines, plus polluées ou déjà très sollicitées.
• Maîtriser le coût du service
L’enjeu est également largement financier. Différents frais très variables d’une collectivité à une autre sont pris en
compte dans le prix de l’eau potable tels que le pompage, traitement de l’eau pour la rendre potable, et
l’entretien des réseaux de distribution. Ainsi, produire de l’eau potable qui repart dans le milieu naturel (fuites) est
une perte directe et sèche.
Les enjeux sont différents concernant les réseaux d’assainissement. Des réseaux d’assainissement de mauvaise
qualité compromettent la performance des systèmes d’assainissement, nuisent à la pérennité des ouvrages, ainsi
qu’à la qualité du milieu naturel (cours d’eau et nappes). En effet, la mauvaise qualité des réseaux conduit à un
accroissement du prix de l’eau :
D’une part, elle engendre des surcoûts d’exploitation générés à la fois par l’entretien, le transport et le traitement
inutile par des interventions plus fréquentes pour entretien et par le transport et le traitement inutiles. D’autre part,
elle génère des surcoûts d’investissement liés à la réhabilitation et au renouvellement précoce des ouvrages.
• Assurer le confort de l’usager
Un bon entretien des réseaux d’eau permet également de prévenir les risques de rupture d’approvisionnement
en eau potable en cas de rupture de canalisation.
A ce jour, en France, environ 99% des logements sont desservis en eau et près de 85% en assainissement collectif.
L’équipement du territoire en réseaux d’eau et d’assainissement étant pratiquement achevé, la qualité du
service aux usagers dépendra de plus en plus dans les prochaines années de la bonne gestion du patrimoine en
réseaux d’eau et d’assainissement.
• Anticiper le financement du renouvellement des réseaux malgré une baisse (légitime) des consommations et
donc des recettes
Le principe de l’eau paie l’eau semble malmené en raison notamment de la baisse tendancielle des
consommations. La tendance de diminution des consommations d’eau potable observée depuis une dizaine
d’années a pour effet de réduire les recettes des collectivités, rendant la problématique du financement du
renouvellement des réseaux d’eau d’autant plus prégnante.
Nota bene : En 2013, au niveau national, ce sont 12 milliards d’euros qui ont été facturés aux consommateurs
(ménages, entreprises, hôpitaux …) pour l’eau et l’assainissement. En termes de volume, ce sont 3,9 milliards de
m3 d’eau potable facturés la même année et 3,2 milliards de m3 d’eaux usées collectées.
Concernant les ménages, la dépense annuelle par ménage pour l’eau se porte à 327€ (source INSEE), ce qui
correspondrait à un volume de 102 m3. Avec l’assainissement, ces dépenses représentent 0,83% du budget des
ménages, contre 4,4% pour l’énergie.
2. Les enjeux de l’entretien des réseaux d’eau potable et d’assainissement
Sources :
• Eau France,
• Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie,
• Rapport BIPE 2015 6ème étude sur les services publics d’eau et d’assainissement
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1. Contexte
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La gestion patrimoniale des systèmes d’alimentation en eau potable repose en grande partie sur le Code
général des collectivités territoriales et le Code de l’environnement. L’article 161 de la loi n° 2010-788 dite
« Grenelle 2 » complété par le décret d’application du 21 juillet 2015 sont venus modifier ces codes :
• l’ensemble des services d’eau doivent disposer d’un descriptif de leur réseau (ouvrages de transport et de
distribution d’eau potable). Ce descriptif doit être réalisé pour toutes les collectivités depuis fin 2013, sous
peine de se voir pénalisées par un doublement de la redevance « prélèvement de l’Agence de l’eau » .
• en cas de pertes supérieures à un taux fixé dans un nouveau décret du 27 janvier 2012 prenant en
compte les caractéristiques du service et la disponibilité de la ressource en eau, les services doivent
mettre en place un plan d’action. Il comprendra, si nécessaire, un programme pluriannuel de travaux
d’amélioration du réseau.
De plus, l’instruction M49 pour les services de distribution d’eau et d’assainissement apporte des règles
budgétaires et comptables pour le financement des travaux de renouvellement du réseau d’eau potable. Elle
oblige les services d’eau ayant n’importe quel mode de gestion d’avoir l’amortissement comme source
d’autofinancement. L’amortissement devrait permettre de prendre en compte la dégradation du réseau et
donc de prévoir les fonds nécessaires au renouvellement par autofinancement.
3. Quel dispositif réglementaire encadre cette problématique ?
Les réseaux d’eau potable
Les réseaux d’assainissement
Poursuite de la mise en conformité des systèmes d’assainissement avec la directive européenne EauxRésiduaires Urbaines, transposée en droit français par l’arrêté du 21 juillet 2015 relatif à la collecte, au transport et
au traitement des eaux usées des agglomérations d’assainissement :
- desservir l’ensemble des immeubles raccordables inclus dans le périmètre d’agglomération
d’assainissement,
- éviter tout rejet direct ou déversement de temps sec de pollution non traitée,
- éviter les fuites et les apports d’eaux claires parasites risquant d’occasionner un dysfonctionnement des
ouvrages,
- acheminer à la station d’épuration tous les flux polluants collectés, dans la limite au minimum du débit de
référence.
Obligation pour les maîtres d’ouvrage de conduire une procédure de réception des réseauxd’assainissement (arrêté du 22 décembre 1994, repris dans arrêté du 22 juin 2007 – Article 7), c'est-à-dire faire
procéder par un organisme de contrôle accrédité, indépendant de l’entreprise chargée des travaux, à :
- des tests de compacité (fonction de la nature des matériaux des canalisations et du remblai mis en œuvre),
- une inspection visuelle ou télévisuelle sur l’ensemble du linéaire réalisé,
- des essais d’étanchéité sur la totalité des ouvrages construits.
A ce jour, le COmité FRançais d’ACcréditation (COFRAC) est l’unique instance nationale d’accréditation
(décret du 19 décembre 2008). La liste des organismes de contrôle des réseaux d’assainissement accrédités
peut être consultée sur le site www.cofrac.fr (Domaine Inspection – Secteur Environnement – Eau).
Source : Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie
2016
1. Contexte
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4. L’activité de la filière d’adduction d’eau et assainissement en Normandie
On compte en France 1300 entreprises* de canalisation dont 4,4% se trouvent en Normandie, soit 57
établissements. Ces entreprises ont généré un chiffre d’affaire de 225 M€ en 2014.
En Normandie, le secteur des travaux publics a subi une plus forte dégradation de son chiffre d’affaire depuis
2008 (-15,2%) qu’en France (-3,5%). Celle-ci a été progressive entre 2008 et 2012 puis s’est accrue en 2013 et
2014. Elle est principalement localisée sur les départements du Calvados, de l’Orne et de la Manche (-15% sur 6
ans).
L’activité des entreprises de canalisation d’eau a été elle aussi impactée par la crise de 2009 au même titre que
l’ensemble du secteur des travaux publics. Le chiffre d’affaire de ces entreprises est en baisse de 11,9% depuis
2008 que ce soit dans la région ou sur l’ensemble de la France.
Sources : Fédération Régionale des Tavaux Publics de Normandie, Canalisateurs de France
*nombre d’établissements d’après les données UCF 2013
Les chiffres clés du secteur d’activité
Le secteur des canalisations d’eau représente une production annuelle en 2014 de 5,3 Milliards d’€ en France,
soit 13,3% du chiffre d’affaire global du secteur des travaux publics réalisé en France Métropolitaine. En
Normandie, cette proportion est un peu moins importante et se situe à 10,8%.
Le chiffre d’affaire réalisé par les entreprises de canalisation d’eau en Normandie pèse 4,3% du chiffre d’affaire
de l’ensemble des entreprises de canalisation en France.
Chiffre d'affaire en M€ en 2014 Normandie France Part Normandie/
France
Canalisation d'eau 225 5 277 4,3%
Travaux publics 2 081 39 587 5,3%
Part canalisation d'eau / travaux publics 10,8% 13,3%
2016
1. Contexte
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La durée de vie moyenne d’un réseau réalisé dans les règles de l’art se situe entre 50 et 60 ans.
Les paramètres qui influent sur le renouvellement des réseaux et sur son coût sont nombreux :
- Les caractéristiques géotechniques des sols
- Le niveau d’encombrement du sous-sol en réseaux existants (eau, électrique, gaz, numérique, etc…)
- Le matériau des canalisations, au regard de sa durée de vie (la fonte est un matériau plus coûteux à l’achat
mais sa durée de vie est plus longue que le PVC par exemple)
Pour respecter cette durée de vie estimée en moyenne à 50 ans, il serait nécessaire de renouveler les réseaux
selon un taux de 2% par an. Ce qui signifie le doublement du rythme actuel de renouvellement qui est estimé
inférieur à 1% par an.
Sources : Fédération Régionale des Tavaux Publics de Normandie, Canalisateurs de France
Les travaux de canalisation
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2. L’objectif et la
méthodologie de l’étude
2016
2. L’objectif et la méthodologie de l’étude
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1. Quels sont les objectifs de cette étude ?
Caractériser les réseaux d’eau potable et d’assainissement collectif
Enrichir la base de données SISPEA sur l’eau potable et l’assainissement collectif à l’aide de données
récupérées localement.
Concernant les réseaux d’eau potable, l’étude porte plus particulièrement sur les performances du
réseau. Il s’agit :
• d’identifier les exploitants du réseau ;
• de mesurer le volume d’eau potable introduit dans les tuyaux ;
• de mesurer le volume d’eau potable consommé et vendu ;
• d’en déduire le volume d’eau potable ainsi perdu suite à des fuites sur le réseau et de le
rapporter à la longueur du réseau ;
• d’identifier si un plan d'actions pour la résorption de ces fuites a été élaboré par les collectivités
et leurs prestataires ;
• d’analyser le coût de production de l’eau potable.
Concernant le réseau d’assainissement, l’analyse se restreint à la caractérisation du réseau en termes
de :
• Organisation des services ;
• Population desservie ;
• Typologie du réseau ;
• Coût du service de traitement des eaux usées.
Estimer les besoins en renouvellement des réseaux d’eau potable pour les
prochaines décennies à partir de l’analyse de leur valeur patrimoniale.
1
2
Deux grands objectifs :
2016
2. L’objectif et la méthodologie de l’étude
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2. La méthode
L’étude porte sur les réseaux d’eau potable et d’assainissement collectif en Normandie pour l’année
2013, voire 2014. Les indicateurs de connaissance des réseaux n’étant pas connus pour l’ensemble
des services, la méthode proposée est l’analyse d’un échantillon représentatif de la population,
permettant ensuite une extrapolation des résultats au niveau régional.
Quatre étapes sont identifiées :
Le recueil des données ne permet pas forcément d’obtenir un échantillon exactement représentatif
de la population. Par exemple, il peut être difficile de recueillir les données des très petites communes.
En effet, celles-ci ne réalisent pas toutes un suivi de leurs réseaux et les outils de suivi sont très inégaux :
modélisation du réseau, schéma directeur et rapport sur le prix et la qualité du service (RPQS) pour les
services les mieux organisés ; absence de compteur, pas d’estimation des volumes de service ou de
volumes sans comptage pour les autres.
Un redressement de l’échantillon obtenu par recueil des données manquantes permet de représenter
toutes les strates empiriques existant dans la population réelle. L’objectif est d’obtenir, pour les
caractéristiques redressées, des distributions égales à celles de la population. Nous attribuons un poids
à chaque strate de l’échantillon, égal à N/n, appelé coefficient d’extrapolation (avec pour une
strate, N représentant le nombre de services total, et n le nombre de services dont les données ont été
renseignées dans SISPEA).
Une étude complémentaire sur la valeur patrimoniale des réseaux d’eau potable vient compléter
l’analyse. Le processus méthodologique de cette étude est le suivant :
Les étapes clés : analyses des données SISPEA
Les étapes clés : étude patrimoniale des réseaux d’eau potable
Définition d’un échantillon représentatif en fonction du
type de gestion et de la population du service
Recueil des coordonnées des services à enquêter
Administration du questionnaire par courrier et
par mail
+ relance téléphonique
Consolidation et traitement des réponses
Définition d’un échantillon représentatif des services et de la population
Eau potable etAssainissement
collectif
Recueil des données manquantes auprès des syndicats départementaux ou des
services eux-mêmes
Traitement des données régionales et départementales
Extrapolation des données au niveau régional
2016 12
2. L’objectif et la méthodologie de l’étude
Choix des variables pour l’échantillon théorique
Les Variables choisies ci-dessous vont permettre de déterminer une répartition type (échantillon
théorique) des services d’eau potable et d’assainissement servant de base au calcul des coefficients
d’extrapolation.
- Type de service et mode de gestion du réseau (SISPEA) :
D’après l’étude Panorama des services et de leurs performances – Observatoire des services publics
d’eau et d’assainissement Bassin Rhône Méditerranée Corse, l’organisation et le mode de gestion ont
une légère influence sur le rendement de réseau, avec 4 points d’écart en faveur de la gestion
déléguée et de l’intercommunalité. Cette tendance se confirme au niveau national. Le type de service
(commune ou organisation intercommunale-mixte) et le mode de gestion (directe ou déléguée) ont
donc été sélectionnés car ils sont connus et pertinents pour l’étude des pertes d’eau.
Extrait : n°2 de l’étude Panorama des
services et de leurs performances –
Observatoire des services publics d’eau et
d’assainissement Bassin Rhône Méditerranée
Corse
- Densité de population (INSEE) pour les communes :
D’après l’étude Panorama des services et de leurs
performances – Observatoire des services publics d’eau et
d’assainissement Bassin Rhône Méditerranée Corse, la
valeur de l’indice linéaire de pertes (indicateur des pertes
d’eau potable) croît avec la taille ou la densité du service
(nombre d’habitants / km de réseau). Cela étant dit, cette
donnée n’est pas connue pour l’ensemble des services.
Nous avons donc recherché une variable connue et
fortement liée à la densité du service comme par exemple
la densité de population (nombre d’habitants / km²).
L’analyse de cette corrélation sur près de 100 services, pour
lesquels ces deux données sont connues, montre qu’il existe
une relation forte entre elles (coefficient de Pearson = 0,79).
La densité de population des services a donc été utilisée
pour constituer l’échantillon théorique des communes.
- Population desservie (SISPEA) pour les organisations intercommunales ou mixtes :
La densité de population n’est pas identifiable sans doublons pour les organisations intercommunales
ou mixtes. La donnée connue pour les 392 services intercommunaux ou mixtes est la population
desservie par le réseau d’eau potable. L’analyse de la corrélation entre cet indicateur et la densité du
service, qui rappelons-le, est fortement corrélée aux pertes d’eau potable) est moins forte que pour la
densité de population mais tout de même significative. Cet indicateur a ainsi été retenu pour les 392
services intercommunaux ou mixtes d’eau potable et les 244 services d’assainissement. Les tranches de
populations retenues ont été définies selon la nouvelle organisation intercommunale préconisée dans
la loi NOTRe (moins de 200 habitants, entre 200 et 2000 habitants, entre 2000 et 15 000 habitants, plus
de 15 000 habitants).
- Les variables non retenues :
• Nombre d’ouvrages de prélèvement : il n’existe pas de corrélation avec les indicateurs de pertes en
eau potable (rendement, indice linéaire de pertes) ;
• Critère urbain et rural pour les communes : ce critère est redondant avec la densité de population.
Ce critère a été privilégié dans l’étude étant plus corrélé avec les indicateurs de performance liés
aux pertes d’eau potable.
Source : Etude Cellule Economique de Rhône-Alpes, « Analyse des performances du réseau d’eau potable en Rhône-Alpes ». 2013.
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2. L’objectif et la méthodologie de l’étude
Recueil des données
- En complément de SISPEA :
Le nombre de services ayant renseigné la base SISPEA 2013 étant très variable d’un département à un
autre ou d’un type de collectivité à un autre, un échantillon théorique de répartition de ces services a
été défini afin d’identifier les départements ou types de services à cibler en priorité. Cet échantillon
théorique est établi à partir des critères définis à la page suivante.
Le recueil des données supplémentaires à celles présentes dans SISPEA provient en premier lieu des
bases disponibles des syndicats départementaux d’eau potable lorsqu'ils existent.
En parallèle, une enquête a été menée directement auprès de services ciblés en amont. L’enquête a
été administrée soit par mail, soit directement par un appel téléphonique. Il a été demandé à ces
services soit de remplir les questionnaires en annexes 4 et 5 ou bien d’envoyer directement le dernier
Rapport sur le Prix et la Qualité de Service public d’eau potable et d’assainissement (RPQS).
Les habitudes de remplissage de la base pour certains services n’étant pas annuelles mais biannuelles
voire triannuelles, les données ont également été complétées avec la base 2014 (actuellement en cours
de remplissage) et en dernier recours par la base 2012.
- Pour l’étude patrimoniale des réseaux :
Cette partie s’appuie sur la méthodologie utilisée par l’étude réalisée par le Sdeau 50 (Syndicat
Départemental de l’eau de la Manche) : « Etude patrimoniale des réseaux d’eau potable : A la croisée
des chemins » en 2014. Cette étude visait à fournir à chaque collectivité adhérente un état synthétique
de son patrimoine (descriptif et valorisation), évaluer les besoins en renouvellement de réseaux pour les
prochaines décennies et analyser la capacité financière à répondre à ces enjeux.
L’étude vise à répondre aux deux premiers objectifs sur un échantillon de 60 services répartis entre les 5
départements, à savoir :
- Donner un état synthétique du patrimoine
- Evaluer les besoins en renouvellement de réseaux
Une enquête a été adressée à une liste de services d’eau potable dans chaque département. Cette
liste a été constituée grâce à l’apport de différents organismes (Syndicats départementaux, DDT,
Conseils Départementaux) selon l’organisation locale.
Les questionnaires (cf. annexe 6) ont été envoyés par courrier et par mail à l’ensemble de la liste
constituée. Des relances téléphoniques ciblées ont également été réalisées.
5%
37%
45%
13%
2%
33%
54%
11%
0% 20% 40% 60%
Moins de 200 habitants
Entre 200 et 2000 habitants
Entre 2000 et 15 000 habitants
Plus de 15000 habitants
Représentativité de l'échantillon analysé par rapport au nombre réel
de services selon la population desservie par le service d'eau potable
Population réelle Echantillon
Bilan des retours de questionnaire :
La répartition des 60 services en
termes de population desservie est
similaire à la population réelle des
services normands.
2016 14
- Réseaux d’eau potable
Les services d’eau potable étant déjà relativement bien renseignés au niveau normand en 2013 (59%), un effort a
été fait particulièrement sur le département de l’Orne et de Seine-Maritime, pour lesquels la part de services
renseignés s’élevait respectivement à 31% et 43%. Seule une strate n’a pas atteint l’objectif, mais elle concerne un
nombre réduit de très petits services pour lesquels l’information n’est pas disponible.
Les indicateurs de 81 services supplémentaires ont été renseignés dans la base SISPEA du 30 septembre 2015 sur les
indicateurs de 2013 grâce aux apports des syndicats départementaux et à une enquête ciblée auprès de quelques
services.
Ainsi, le taux de renseignement de la base est passé de 59% à 73% avec un minimum de 50% pour chaque strate.
Ce taux de renseignement s’élève à 79% lorsqu'il s’agit de la population de ces services.
340 services ayant répondu dans la base SISPEA
74 services recueillis via les syndicats
départementaux
4 services recueillis via une enquête auprès de
collectivités
3 services recueillis via SISPEA 2014 et 2012
73%Soit 421 sur un total de 575 services
Bilan SISPEA eau potable
Cf. Annexes 4 et 5 : Questionnaires d’enquête
Détermination de l’échantillon théorique et résultats de l’apport des données manquantes :
2. L’objectif et la méthodologie de l’étude
Population Réelle Nombre total
de services
renseignés
pour l'étude
Taux de
renseignementType service Mode de gestion Classe pop adhérente
Nombre de
services%
Commune Gestion déléguée Moins de 28 hab/km² 4 1% 1 25%
Commune Gestion déléguée Entre 28 et 89 hab/km² 22 4% 11 50%
Commune Gestion déléguée Plus de 89 hab/km² 74 13% 50 68%
Commune Gestion directe Moins de 28 hab/km² 14 2% 11 79%
Commune Gestion directe Entre 28 et 89 hab/km² 32 6% 20 63%
Commune Gestion directe Plus de 89 hab/km² 33 6% 20 61%
Commune Non renseigné 4 1% - -
Total Commune 183 32% 113 63%
Intercommunalité Gestion déléguée Entre 200 et 2000 habitants 42 7% 34 81%
Intercommunalité Gestion déléguée Entre 2000 et 15000 habitants 192 33% 163 85%
Intercommunalité Gestion déléguée Plus de 15 000 Habitants 36 6% 25 69%
Intercommunalité Gestion directe Entre 200 et 2000 habitants 47 8% 31 66%
Intercommunalité Gestion directe Entre 2000 et 15000 habitants 53 9% 40 75%
Intercommunalité Gestion directe Plus de 15 000 Habitants 16 3% 15 94%
Intercommunalité Non renseigné 6 1% - -
Total Intercommunalité 392 68% 308 80%
Total Services 575 100% 421 73%
2016 15
- Réseaux d’assainissement :
Le taux de renseignement initiale de la base SISPEA du 30 septembre 2015 pour l’année 2013 étant de 45%, un effort
important a du être fait pour faire remonter les données des départements de Seine-Maritime, de l’Eure et surtout
de la Manche.
Au total, les indicateurs de 117 services supplémentaires ont été renseignés dans la base SISPEA du 30 septembre
2015 grâce aux apports des syndicats départementaux, à une enquête ciblée auprès de services et au
complément des bases SISPEA 2014 et 2012.
Ainsi, le taux de renseignement de la base est passée de 45% à 60% avec un minimum de 45% pour chaque strate à
l’exception du département de la Manche atteignant 40% mais dont la multiplicité de petits services rend difficile la
remonté d’informations. Cependant, le taux de renseignement global s’élève à 79% lorsqu'il s’agit des habitants
desservis par ces services.
Cf. Annexes 4 et 5 : Questionnaires d’enquête
357 services ayant répondu dans la base SISPEA
31 services recueillis via les syndicats
départementaux
21 services recueillis via une enquête auprès de
collectivités
65 services recueillis via SISPEA 2014 et 2012
60%Soit 474 sur un total de 796 services
Bilan SISPEA assainissement collectif
2. L’objectif et la méthodologie de l’étude
Population Réelle Nombre total
de services
renseignés
pour l'étude
Taux de
renseignementType serviceMode de gestion
Classe pop adhérenteNombre de
services%
Commune Gestion déléguée Moins de 28 hab/km² 5 1% 4 80%
Commune Gestion déléguée Entre 28 et 89 hab/km² 52 7% 33 63%
Commune Gestion déléguée Plus de 89 hab/km² 97 12% 61 63%
Commune Gestion directe Moins de 28 hab/km² 84 11% 56 67%
Commune Gestion directe Entre 28 et 89 hab/km² 236 30% 110 47%
Commune Gestion directe Plus de 89 hab/km² 77 10% 38 49%
Commune Non renseigné 1 0% - -
Total Commune 552 69% 302 55%
Intercommunalité Gestion déléguée Moins de 200 habitants 1 0% - 0%
Intercommunalité Gestion déléguée Entre 200 et 2000 habitants 41 5% 33 80%
Intercommunalité Gestion déléguée Entre 2000 et 15000 habitants 76 10% 63 83%
Intercommunalité Gestion déléguée Plus de 15 000 Habitants 23 3% 14 61%
Intercommunalité Gestion directe Moins de 200 habitants 1 0% - 0%
Intercommunalité Gestion directe Entre 200 et 2000 habitants 46 6% 22 48%
Intercommunalité Gestion directe Entre 2000 et 15000 habitants 38 5% 27 71%
Intercommunalité Gestion directe Plus de 15 000 Habitants 14 2% 13 93%
Intercommunalité Non renseigné 4 1% - -
Total Intercommunalité 244 31% 172 70%
Total Services 796 100% 474 60%
2016
• Taux de desserte par des réseaux de collecte des eaux usées : Pourcentage d’abonnés raccordables et
raccordés au réseau d’assainissement, par rapport au nombre d’abonnés résidant en zone d’assainissement
collectif :
• Prix TTC du service au m3 pour 120 m3 : Le prix au m3 est calculé pour une consommation annuelle de 120 m3
(référence INSEE). Fixé par les organismes publics, le prix dépend notamment de la nature et de la qualité de la
ressource en eau, des conditions géographiques, de la densité de population, du niveau de service choisi, de la
politique de renouvellement du service, des investissements réalisés et de leur financement.
Le réseau d’assainissement
Nombre d’abonnés raccordés X 100
Nombre potentiel d’abonnés de la zone relevant de l’assainissement collectif
16
2. L’objectif et la méthodologie de l’étude
Réseau d’eau potable
3. Définition des indicateurs utilisés dans l’étude
• Rendement : C'est le rapport entre le volume d'eau consommé par les usagers (particuliers, industriels) et le
service public (pour la gestion du dispositif d'eau potable) et le volume d'eau potable d'eau introduit dans le
réseau de distribution :
• Indice Linéaire de Pertes (ILP) en m3/km/jour : L'indice linéaire des pertes en réseau évalue, en les rapportant à la
longueur des canalisations (hors branchements), les pertes par fuites sur le réseau de distribution.
• L’indice Linéaire de Consommation (ILC) en m3/km/jour : Ce ratio est utilisé pour caractériser les réseaux d’eau
potable selon le type rural, intermédiaire ou urbain
• Taux de renouvellement des réseaux : Cet indicateur donne le pourcentage de renouvellement moyen annuel
(calculé sur les 5 dernières années) du réseau d'eau potable par rapport à la longueur totale du réseau, hors
branchements.
• Prix TTC du service au m3 pour 120 m3 : Le prix au m3 est calculé pour une consommation annuelle de 120 m3
(référence INSEE). Fixé par les organismes publics, le prix dépend notamment de la nature et de la qualité de la
ressource en eau, des conditions géographiques, de la densité de population, du niveau de service choisi, de la
politique de renouvellement du service, des investissements réalisés et de leur financement.
CF annexes 2 : définition des variables de l’eau potable
V comptabilisé + V consommé sans comptage + V services du réseau + V vendu en gros
V produit + V acheté en gros
(V produit + V acheté) -V vendu en gros - V comptabilisé - V consommé sans comptage - V service du réseau
Longueur du réseau de desserte
365 jours
V comptabilisé + V consommé sans comptage + V services du réseau + V vendu en gros
Longueur du réseau de desserte
365 jours
(Longueur cumulée du linéaire de canalisations du réseau de desserte renouvelé au cours des 5 dernières années /5) X 100
Longueur du réseau de desserte
2016 17
Rendement
Rendement ≥ 85%
70% + 0,2 ILC 65% + 0,2 ILC
Volume introduit
> 2 millions de m³
en zone de
répartition
des eaux
Rendement seuil à atteindre = résultat du
calcul
Oui
Oui
Non
Non
Extrait du décret n°2012-97 du 27 janvier 2012 relatif à la définition d’un descriptif détaillé des réseaux des services publics del’eau et de l’assainissement et d’un plan d’actions pour la réduction des pertes d’eau du réseau de distribution d’eau potable.Journal officiel, n°24 du 28 janvier 2012, pp. 177.
« Art. D. 213-74-1. − La majoration du taux de la redevance pour l’usage “alimentation en eau potable” est appliquée si le pland’actions mentionné au deuxième alinéa de l’article L. 2224-7-1 du code général des collectivités territoriales n’est pas établidans les délais prescrits au V de l’article L. 213-10-9 lorsque le rendement du réseau de distribution d’eau calculé pour l’annéeprécédente ou, en cas de variations importantes des ventes d’eau, sur les trois dernières années, et exprimé en pour cent, estinférieur à 85 ou, lorsque cette valeur n’est pas atteinte, au résultat de la somme d’un terme fixe égal à 65 et du cinquième dela valeur de l’indice linéaire de consommation égal au rapport entre, d’une part, le volume moyen journalier consommé parles usagers et les besoins du service, augmenté des ventes d’eau à d’autres services, exprimé en mètres cubes, et, d’autrepart, le linéaire de réseaux hors branchements exprimé en kilomètres. Si les prélèvements réalisés sur des ressources faisantl’objet de règles de répartition sont supérieurs à 2 millions de m3/an, la valeur du terme fixe est égale à 70.« Le plan d’actions inclut un suivi annuel du rendement des réseaux de distribution d’eau, tenant compte des livraisons d’eaude l’année au titre de laquelle un taux de pertes en eau supérieur à la valeur mentionnée à l’alinéa précédent a étéconstaté. En application du plan d’actions, le descriptif détaillé des ouvrages de transport et de distribution d’eau potabledéfini à l’article D. 2224-5-1 du code général des collectivités territoriales est mis à jour en indiquant les secteurs ayant faitl’objet de recherches de pertes d’eau par des réseaux de distributions ainsi que les réparations effectuées. »
Le décret n°2012-97 du 27 janvier 2012 donne aux services une obligation de rendement pour chaque réseau
d’eau potable. Le point de départ est soit le rendement de l'année N, soit la moyenne des 3 rendements des 3
dernières années (pondérée avec la somme "produits + importé"), s'il y a eu de grandes variations de ventes
d'eau sur les 3 années N-2, N-1 et N (le choix entre les 2 relèvera de l'appréciation de l'agence de l'eau qui
instruira le dossier). Dans l’étude, le calcul est réalisé sur l’année 2011 uniquement.
Les services doivent atteindre un rendement de 85%. Dans le cas contraire, deux calculs du rendement seuil
doivent être appliqués selon le volume produit et acheté (=volume introduit) et la zone géographique du service.
Les Zones de Répartition des Eaux (ZRE) présentent une insuffisance des ressources en eau par rapport aux
besoins. Ainsi, pour les services qui gèrent un volume de plus de 2 millions de m³ en ZRE, le seuil est un peu plus
élevé.
Cette règlementation est entrée en vigueur pour l'exercice 2013 (donc 1ère instruction par les agences en 2014).
Quels calculs du rendement seuil à atteindre ?Graphique CERC d’après le décret n°2012-97 du 27 janvier 2012
Rendement à atteindre = 85%
2. L’objectif et la méthodologie de l’étude
Calcul du rendement seuil d’un service selon le décret n°2012-97 du 27 janvier 2012
2016 18
2. L’objectif et la méthodologie de l’étude
Consommation
rurale
(<10 m3/j/km)
Consommation
intermédiaire
(10 à 30 m3/j/km)
Consommation urbaine
(>30 m3/j/km)
Bon < 1,5 < 3 < 7
Acceptable 1,5 à 2,5 3 à 5 7 à 10
Médiocre 2,5 à 4 5 à 8 10 à 15
Mauvais > 4 > 8 > 15
ILP Primaire ( en m3/j/km)
Eléments d’appréciation et de classement de la performance du réseau en fonction del’indice linéaire de perte et de l’indice linéaire de consommation :
20162016 19
3. Résultats de l’étude sur
les réseaux d’eau potable
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
20
575 services desservent près de 3,3 millions d’habitants en Normandie.
Ces services représentent 4,23% des services en France et 5,76% de la population desservie en
France. Les services d’eau potable normands desservent en moyenne une population plus
importante que la moyenne nationale avec des situations très contrastées selon les régions. En effet,
les services normands desservent en moyenne 5801 habitants contre 4660 habitants pour la
moyenne nationale.
On remarque un poids du nombre de services en organisation intercommunale en gestion déléguée
nettement plus important que la moyenne nationale.
A noter que des regroupements de services ont eu lieu début 2014, ayant pour effet d’augmenter le
nombre d’habitants par service.
1. Etat des lieux des services d’eau potable en 2013 en Normandie
Une organisation des services contrastée selon les régions.
*Source : INSEE
Gestion déléguée Gestion directe Non renseigné Gestion déléguée Gestion directe Non renseigné
Normandie 100 79 4 272 116 4
Répartition 17% 14% 1% 47% 20% 1%
France 2093 7321 135 2115 1839 92
Répartition 15% 54% 1% 16% 14% 1%
Source : Observatoire national des services d'eau et d'assainissement - Traitement CERHN octobre 2015
Organisation communale Organisation intercommunaleNombre de
serv ices 2013
Gestion déléguée Gestion directe Non renseigné Gestion déléguée Gestion directe Non renseigné
Normandie 278 803 86 561 911 1 740 192 1 228 393 641
Répartition 8% 3% 0% 52% 37% 0%
France 8 191 027 9 394 661 246 195 27 541 300 18 828 143 508 759
Répartition 13% 15% 0% 43% 29% 1%
Source : Observatoire national des services d'eau et d'assainissement - Traitement CERHN octobre 2015
Nombre
d'habitants
desserv is 2013
Organisation communale Organisation intercommunale
945
1 787
2 516
2 786
2 901
3 722
4 660
5 097
5 801
6 124
6 390
7 724
16 592
21 802
- 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000
Corse
Bourgogne-Franche-Comté
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine
Centre-Val de Loire
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Auvergne-Rhône-Alpes
France
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
Normandie
Nord-Pas-de-Calais-Picardie
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bretagne
Pays-de-la-Loire
Ile-de-France
Nombre moyen d'habitants desservis par service par régionSource : SISPEA 2013, Unité : Hab./service
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
21
CALVADOS :
132 services
688 549 hab.
desservis
MANCHE :
110 services
511 830 hab.
desservis
ORNE :
105 services
296 459 hab.
desservis
EURE :
92 services
590 963 hab.
desservis
SEINE-MARITIME :
134 services
1 247 700 hab. desservis
Une organisation contrastée selon les départements Normands
Même si la population desservie dans l’Orne ne
pèse que 9% sur l’ensemble de la population
normande, le nombre de services d’eau
potable est important et représente 18% des
services normands, soit 105 services.
Sur l’ensemble des services normands, 32% sont
à l’échelle de la commune et 68% en
intercommunalité. Une majorité de services
(47%) sont organisés en gestion déléguée en
intercommunalité. Avec des variations pouvant
aller de 56% à 39% selon les départements.
Au niveau des communes, le choix entre
gestion déléguée et gestion directe est moins
marqué et très variable selon les territoires.
*Source : INSEE
Calvados
21%
Eure
18%
Manche
15%
Orne
9%
Seine-Maritime
37%
Répartition de la population desservie par les services
d'eau potable par département
Gestion déléguée Gestion directe Gestion déléguée Gestion directe
Calvados 23% 16% 48% 13% 100%
Eure 8% 14% 51% 28% 100%
Manche 23% 20% 39% 18% 100%
Orne 14% 18% 43% 25% 100%
Seine-Maritime 17% 4% 57% 22% 100%
Normandie 18% 14% 48% 21% 100%
Nombre de
serv ices 2013
Organisation intercommunaleOrganisation communaleTOTAL
(2 services dont le département n’est pas renseigné)
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
22
2. Résultats régionaux
Les graphiques ci-contre présentent
la valeur des rendements moyens et
des Indices Linéaires de Perte (ILP)
moyens pondérés et calculés à
partir des données présentes dans
SISPEA. Le taux de remplissage
moyen de la base SISPEA étant de
31%, il varie d’une région à une
autre (hors Normandie) entre 8%
(Ile-de-France) et 62% (Bretagne).
La Normandie présente un
rendement inférieur de 3 pts à la
moyenne nationale. Cependant
l’indice linéaire de perte est meilleur
que la moyenne nationale.
La région Ile-de-France présente un
ILP beaucoup plus élevé que la
moyenne directement liée à sa
forte densité de population et à son
réseau très dense.
Par extrapolation des volumes
renseignés dans SISPEA 2013, les
pertes d’eau potable en France
sont évaluées à près de 1,5 milliard
de m3. Cette valeur reste très
approximative étant donné le risque
d’erreur important dans le calcul
des volumes extrapolés.
Des pertes d’eau proches de la moyenne nationale
Le réseau d’eau potable
Un patrimoine de canalisations d’eau potable estimé à 1 050 000 km en France *
En Normandie, on estime ce patrimoine à 65 000 km de réseaux, soit 6,2% du patrimoine national.
*Source : Canalisateurs de France
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Bourgogne-Franche-Comté
Auvergne-Rhône-Alpes
Nord-Pas-de-Calais-Picardie
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
Centre-Val de Loire
Normandie
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine
France
Pays-de-la-Loire
Bretagne
Ile-de-France
65%
74%
77%
78%
78%
78%
80%
80%
80%
83%
87%
88%
90%
Rendement moyen par région(Sur la base des données renseignées dans SISPEA 2013)
Bretagne
Pays-de-la-Loire
Centre-Val de Loire
Normandie
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
Bourgogne-Franche-Comté
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Auvergne-Rhône-Alpes
France
Nord-Pas-de-Calais-Picardie
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Ile-de-France
1,5
1,7
2,0
2,4
2,6
3,4
4,2
4,3
4,5
4,8
4,9
13,3
13,4
Indice Linéaire de Perte moyen par région(Sur la base des données renseignées dans SISPEA 2013)
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
23
Les pertes d’eau potable en
Normandie correspondent à un peu
plus de 60 millions de m3 en 2013, soit
19,8% du volume introduit dans le
réseau.
A noter que les pertes sont calculées à
la fois sur les volumes facturés aux
abonnés mais aussi sur les volumes
consommés sans comptage (les essais
de poteaux incendie par exemple) et
les volumes de services. La part de ces
deux derniers volumes est cependant
marginale avec 2% du volume
consommé et vendu.
Le rendement moyen en Normandie
est estimé à 80,2%. L’intervalle de
confiance associé à celui-ci nous
indique, avec un degré de confiance
de 0,95, que le rendement des services
serait compris entre 79% et 81,4%.
L’indice linéaire de pertes en réseau
est estimé en Normandie à 2,43
m3/km/jour. Avec un degré de
confiance de 0,95, il se trouverait dans
une fourchette allant de 2,21 à 2,65.
Seuls 40 services sur les 421 dépassent
un ILP de 5 m3/km/jour.
61 millions de m³ de pertes
Rendement moyen des
réseaux : 80,2%
L’indice linéaire de pertes en réseau : 2,43 m³/km/jour
Taux moyen de renouvellement du réseau :
0,47% du réseau renouvelé par an depuis 5 ans
Des pertes d’eau potable estimées à 19,8% en Normandie
Le décret n°2012-97 du 27 janvier
2012 donne aux services une
obligation de rendement pour
chaque réseau d’eau potable de
85%. En cas de non atteinte, un seuil
est recalculé en fonction des
caractéristiques du service (cf. page
17).
Définition des volumes : Voir annexe 2 p.55
Volume introduit (produit et acheté) 308 millions de m3
Volume consommé ou vendu 247 millions de m3
Pertes d'eau potable 61 mi l l ions de m3
Les volumes d'eau potable estimés par an en Normandie
Volume consommé ou vendu247,5 Millions de m3
80,2%
Pertes d'eau potable 61,3 millions de m3
19,8%
Part des pertes d'eau potable dans le volume introduit dans les réseaux en Normandie
Rendement du réseau d'eau potable
Rendement moyen 80,2% ± 1,16 pts
Rendement minimum 36,0%
Rendement maximum 99,9%
Indice linéraire de pertes en réseau (m3/km/jour)
ILP moyen 2,43 ± 0,22 pts
ILP minimum 0,0
ILP maximum 23,8
Taux moyen de renouvellement du réseau (%)
Taux moyen de renouvellement moyen 0,47% ± 0,29 pts
Taux moyen de renouvellement minimum 0,0%
Taux moyen de renouvellement maximum 3,5%
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
24
La performance des réseaux selon l’organisation et le type de gestion des services
3,73 3,44
3,18
1,91
-
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
3,00
3,50
4,00
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Commune Intercommunalité
ILP
(m
3/k
m/j
ou
r)
Indices linéaires de perte moyens selon l'organisation
des services
79%
83%
76%
82%
72%
74%
76%
78%
80%
82%
84%
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Commune Intercommunalité
Re
nd
em
en
t
Rendements moyens selon l'organisation des services
Les principaux indicateurs de performance des réseaux d’eau potable, que sont le rendement et l’Indice
Linéaire de Pertes (ILP), varient selon le type de collectivité territoriale.
CommunesOrganisations
intercommunalesTotal
302 932 1 348 998 1 651 929
42 22 24
82% 80% 80%
3,54 2,30 2,43
0,74% 0,44% 0,47%
Analyse des performances du réseau d'eau potable
selon le type de collectivité territoriale
Taux de renouvellement moyen
ILP Moyen
Rendement moyen
Densité (Abonnés/km de réseau)
Nombre d'abonnés aux services
Gestion directe Gestion déléguée Total
587 709 1 064 220 1 651 929
27 22 24
77% 82% 80%
3,24 2,06 2,43
0,51% 0,45% 0,47%Taux de renouvellement
Analyse des performances du réseau d'eau potable selon le
type de gestionNombre d'abonnés aux services
Densité (Abonnés/km de réseau)
Rendement moyen
ILP Moyen
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
25
L’indice linéaire de perte en réseau et la densité sont fortement corrélés. En effet, plus le réseau est
dense, plus l’ILP est élevé. La taille des bulles représente le volume perdu par service. Les ILP sont
également corrélés avec des volumes d’eau perdues plus importants.
L’augmentation des branchements liée à la densification du réseau va avoir pour effet de multiplier les
risques de fuites. Les services urbains vont donc avoir tendance à présenter un indice linéaire de pertes
plus fort mais un rendement meilleur, d’où l’intérêt de combiner ces deux indicateurs pour obtenir une
meilleure estimation de la performance d’un réseau.
y = 0,0792x + 0,332
0
5
10
15
20
0 20 40 60 80 100 120 140
Ind
ice
Lin
éa
ire
de
Pe
rte
(m
3/k
m/j
ou
r)
Densité (abonné/km de réseau)
Comparaison de la densité et de l'ILP selon les différents services d'eau potable de
Normandie
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
26
Classement des services selon l’ILP
Les services en gestion déléguée ont globalement un ILP inférieur quelle que soit la typologie (rural,
urbain, intermédiaire). 32% des services en zone intermédiaire et en gestion directe ont un ILP
supérieur à 8 m3/km/jour. 17% des services urbains en gestion directe ont un ILP supérieur à 15
m3/km/jour.
Classement des services selon l’atteinte ou non du rendement seuil *
Même constat que pour l’ILP, le rendement est globalement supérieur pour les services en gestion
déléguée. Seuls 3% des services en zone intermédiaire n’atteignent pas le seuil réglementaire et 10%
pour les services ruraux. Tous les services urbains atteignent au moins le seuil recalculé dont une
grande partie le seuil de 85%.
* Cf. définition réglementaire des rendements p.16
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
27
Quel impact du renouvellement des canalisations sur les performances ? *
Cet indicateur, renseigné par les services, est à prendre avec précaution. En effet, la valeur
demandée dans SISPEA est la longueur de réseau renouvelée sur les cinq dernières années. Cette
valeur sert ensuite à calculer le taux de renouvellement moyen annuel des réseaux. Un service peut
avoir effectué des travaux d’entretien et de résorption de fuites juste avant cette période.
Ci-dessous, le croisement entre l’ILP et le taux de renouvellement aboutit au même résultat:
*Analyses effectuées sur 295 services ayant répondu à cet indicateur
** Cf. définition réglementaire des rendements p.16
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
28
Quel est le prix de l’eau potable ? *
De fortes disparités de prix du service d’eau potable selon l’organisation des services
Le prix moyen de l’eau de l’échantillon extrapolé à l’ensemble des services est de 1,70 €HT /m3 avec
une marge d’erreur de 0,06 pour un indice de confiance de 0,95. Le coût moyen de l’eau potable en
Normandie est donc compris dans une fourchette allant de 1,64 à 1,76 €HT/m3.
Les taxes, qui comprennent la TVA et les diverses redevances, n’ont pas été prises en compte dans
l’analyse afin d’obtenir des résultats comparables entre eux. En effet, le montant des taxes et
redevances peut être très variable d’un service à un autre.
Le coût annuel moyen d’une facture d’eau potable a été calculé pour une consommation
moyenne de 80m3/abonné correspondant davantage à la réalité que la base de 120m3
actuellement utilisée sur les factures. Ainsi le coût moyen de l’eau potable en Normandie est de
135,71€ HT par an et par abonné sur la base d’une consommation de 80m3 et de 203,57€HT sur la
base d’une consommation de 120m3.
La part fixe correspond à l’abonnement annuel au service et doit être inférieure à 40% du montant
de la facture hors taxes. Elle est un peu plus élevée dans les services en gestion déléguée que dans
les services en gestion directe avec une moyenne de 26% du montant de la facture HT.
Sur le graphique ci-dessous, le mode de gestion et d’organisation des services semble avoir une
influence sur ces deux paramètres. Les services communaux en gestion directe ont un coût moyen
HT plus bas que la moyenne (1,35 €HT/m3). Inversement les services intercommunaux en gestion
déléguée ont un coût de l’eau potable plus élevé (1,76 €HT/m3).
Résultats pondérés en fonction du nombre d’abonnés et extrapolés au niveau régional
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Coût €/m3 HT 1,35 1 ,48 1 ,71 1 ,76 1 ,70
Coût annuel d'une facture de 80m3 (€/an) 107,98 118,04 136,59 141,13 135,71
Dont part fixe (€/an) 21,04 26,90 27,67 36,27 31,77
% part fixe 19% 23% 20% 26% 23%
Coût annuel d'une facture de 120m3 161,96 177,06 204,89 211,70 203,57
TOTAL
Commune Intercommunalité
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
29
3. Résultats départementaux
Rendement par département
Une extrapolation a permis d’obtenir des résultats représentatifs au niveau départemental.
Les deux départements ayant l’ILP le plus faible (la Manche et l’Orne) ont également une faible densité
linéaire d’abonnés, ces deux indicateurs étant fortement corrélés (cf. graphique page 25).
Pertes d’eau potable
Volume d’eau consommé et vendu
Eure 74%
Manche 83%
Seine-Maritime78%
Calvados86%
Orne 81%
Les indicateurs de performance par département
Calvados Eure Manche Orne Seine-Mari time Normandie
Nombre d'abonnés aux
services320 115 300 678 282 278 199 580 549 278 1 651 929
Densité par abonné
(Abonné/km de réseau)24 25 18 14 42 24
Rendement moyen 86,2% 73,9% 83,2% 80,7% 77,9% 80,2%
ILP Moyen 2,02 3 ,63 1 ,36 1 ,16 4 ,42 2 ,43
Taux de
renouvel lement0 ,7% 0,3% 0,7% 0,2% 0,4% 0,5%
Pertes d'eau
potable (m3) 10 022 985 16 184 506 7 781 677 6 225 673 21 060 386 61 275 227
2016
3. Résultats de l’étude
30
Un prix de l’eau potable variant entre 1,52€HT/m3 et 1,93€HT/m3 selon la localisation
On observe une forte disparité du prix de l’eau potable entre les départements mais également
entre les services. La part fixe fluctue elle aussi de façon importante d’un département à un autre
entre 17% pour l’Eure et 30% pour l’Orne.
Le coût de l’eau potable par département
Le graphique ci-dessous montre qu’il n’y a aucune corrélation entre le prix de l’eau et le taux de
renouvellement des réseaux selon la localisation.
1,55 1,40
1,70 1,66
1,97 1,88 1,80 1,72 1,70 1,61 1,72 1,66
-
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Calvados Eure Manche Orne Seine-Maritime Normandie
€H
T/m
3
Distinction des prix de l’eau potable par département et par mode de gestion du service d'eau
potable
Calvados Eure Manche OrneSeine-
MaritimeNormandie
Coût €/m3 HT 1,52 1 ,69 1 ,93 1 ,79 1 ,66 1 ,70
Coût annuel d'une facture de
80m3 (€/an) 121,49 134,86 154,49 142,87 132,62 135,71
Dont part fixe (€/an) 34,53 23,43 42,18 43,05 25,25 31,77
% part fixe 28% 17% 27% 30% 19% 23%
Coût annuel d'une facture de
120m3 (€/an) 182,23 202,30 231,74 214,31 198,92 203,57
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
31
4. Caractérisation et typologie des services
Le graphique à bulles ci-dessus est divisé en 4 cadrans au niveaudes moyennes régionales du rendement et de l’indice linéaire deperte (ILP). Chaque bulle représente un service et sa taillecorrespond au volume d’eau potable perdu.
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
32
Le graphique ci-dessous permet de caractériser les services de chaque cadran en fonction de la
localisation en milieu rural, urbain ou intermédiaire.
La quasi-totalité des services du cadran n°3 se situent en milieu rural alors que ceux appartenant au
cadran n°2 sont davantage en milieu périurbain, voire urbain.
Le cadran n°1 compte quasiment autant de services urbains ou périurbains que de services ruraux.
Enfin les caractéristiques du cadran n°4 sont proches de la moyenne régionale.
Zoom sur les caractéristiques des services de chacun des quatre cadrans
La majorité des pertes d’eau potable de la région (56%) sont localisées dans les services du cadran
n°1 bien que ces services ne représentent que 23% de l’échantillon global et 22% des canalisations
d’eau potable. Par ailleurs, le nombre important d’habitants desservis par ces services nous indique
qu’il s’agit plutôt de services desservant des grandes collectivités.
A l’inverse, les services du cadran n°4 comptabilisent 35% des canalisations d’eau potable pour
seulement 14% des volumes d’eau perdus. Le nombre de services est cette fois-ci important par
rapport au nombre d’habitants desservis. Il s’agit donc davantage de services desservant des petites
collectivités en milieu à majorité rural.
2016
Commune Gestion directe
14%
Commune Gestion déléguée
4%
Intercommunalité Gestion directe
16%Intercommunalité Gestion déléguée
66%
R é p a r t i t i o n d e s s e r v i c e s p a r t y p e d e g e s t i o n
e t d ' o r g a n i s a t i o n
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
33
Les services du cadran n°3 :
Les 111 services du cadran n°3 ont un rendement
inférieur à la moyenne et un ILP inférieur à la
moyenne. Il peuvent être qualifiés de services
« ruraux ».
Ces services présentent un patrimoine de réseau
important (34% des réseaux) pour une population
faible. En effet, 99% de ces services sont localisés
dans des zones « rurales » d’après leur indice linéaire
de consommation, ce qui explique la faible valeur de
l’ILP pour un rendement médiocre.
Tous ces services ont des performances acceptables
ou bonnes selon la classification de l’ILP.
70% de ces services ont opté pour une délégation du
service d’eau potable. Parmi eux, une grande
majorité est organisée en intercommunalité.
Chiffres clés :
• Rendement : 75%
• ILP : 1,21 m3/km/jour
• 7,87 millions de m3 perdus
Chiffres clés :
• Rendement : 85%
• ILP : 3,97 m3/km/jour
• 6,38 millions de m3 perdus
Les services du cadran n°2 :
(L’analyse porte sur 111 services, 0,44 million d’habitants, 18 200 km de réseau)
(L’analyse porte sur 44 services, 0,62 million d’habitants, 4 800 km de réseau)
Les 44 services du cadran n°2 ont un rendement
supérieur à la moyenne et un ILP supérieur à la
moyenne. Il peuvent être qualifiés de services
« urbains ou semi-urbains ».
Ils ont un patrimoine en linéaire de réseau faible (9%)
pour une population importante. En effet, 81% des
services sont en zone « urbaine » ou « intermédiaire »,
ce qui implique un mauvais ILP et un bon rendement.
23% des services ont des performances mauvaises ou
médiocres selon la classification des ILP.
La part des services de type « urbain » organisés en
commune est plus importante que pour les services
de type « rural » (46% contre 18%) mais ce sont
souvent des communes de taille plus importante.
Commune Gestion directe
19%
Commune Gestion déléguée
27%Intercommunalité Gestion directe
15%
Intercommunalité Gestion déléguée
39%
R é p a r t i t i o n d e s s e r v i c e s p a r t y p e d e
g e s t i o n e t d ' o r g a n i s a t i o n
Bon; 70%
Acceptable; 30%
C l a s s i f i c a t i o n d e s s e r v i c e s s e l o n l e u r p e r f o r m a n c e
Bon; 36%
Acceptable; 41%
Médiocre; 16%
Mauvais; 7%
C l a s s i f i c a t i o n d e s s e r v i c e s s e l o n l e u r p e r f o r m a n c e
2016
Commune
27%
Intercommunalité
73%
R é p a r t i t i o n d e s s e r v i c e s p a r t y p e
d ' o r g a n i s a t i o n e t m o d e d e g e s t i o n
Commune
27%
Intercommunalité
73%
R é p a r t i t i o n d e s s e r v i c e s p a r t y p e
d ' o r g a n i s a t i o n e t m o d e d e g e s t i o n
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
34
Les services du cadran n°1 :
Gestion
déléguée
59%
Gestion
directe
41%
Les services du cadran n°4 :
(L’analyse porte sur 94 services, 1,24 million d’habitants, 11 800 km de réseau)
Dans les deux cas ci-dessus (cadran n°1 et cadran n°4), l’organisation en intercommunalité à gestion
déléguée est prépondérante.
Cependant, davantage de services ont choisi de déléguer la production et la distribution d’eau potable
à un prestataire externe parmi les services performants (73%) que pour les services non performants( 59%).
Gestion déléguée
73%
Gestion
directe
27%
Chiffres clés :
• Rendement : 73%
• ILP : 5,51 m3/km/jour
• 27 millions de m3 perdus
(L’analyse porte sur 159 services, 0,73 million d’habitants, 18 800 km de réseau)
Chiffres clés :
• Rendement : 91%
• ILP : 0,96 m3/km/jour
• 6,58 millions de m3 perdus
Commune gestion
déléguée
14%
Commune gestion
directe
13%
Intercommunalité
gestion directe
28%
Intercommunalité
gestion déléguée
45%
R é p a r t i t i o n d e s s e r v i c e s p a r t y p e d e
g e s t i o n e t d ' o r g a n i s a t i o n
Commune gestion
déléguée
Commune gestion
directe
8%
Intercommunalité
gestion directe
19%
Intercommunalité
gestion déléguée
54%
R é p a r t i t i o n d e s s e r v i c e s p a r m o d e d e
g e s t i o n e t d ' o r g a n i s a t i o n
Les 94 services de ce cadran ont un rendement inférieur à lamoyenne et un indice linéaire de perte supérieur à lamoyenne régionale. Ils peuvent être qualifiés de services« non performants ».73% de ces services sont classés comme ayant uneperformance mauvaise ou médiocre selon leur ILP.
Les 159 services de ce cadran ont un rendement supérieur àla moyenne et un indice linéaire de perte inférieur à lamoyenne. Ils peuvent être qualifiés de services« performants ».100% de ces services ont des performances acceptables(11%) ou bonnes (89%) selon leur ILP.
Ils représentent 23% des services de l’échantillon et concentrent 56% des pertes d’eau et seulement22% du patrimoine de canalisations. La moitié de ces services est de type rural.
Ils regroupent 39% des services et 35% des canalisations pour seulement 16% des habitants. Lamajorité de ces services (73%) est de type rural.
2016
M€
500 M€
1000 M€
1500 M€
2000 M€
Année
inconnue
Avant 1960 1 960 1 970 1 980 1 990 2 000 2 010
Va
leu
r p
atr
imo
nia
le
Année de pose
Valeur patrimoniale estimée des réseaux d'eau potable
selon la période de pose et le matériauSource : Estimation CERC Normandie/Enquête CERHN
Réseaux en métal Réseaux en ciment Réseaux en plastique
0
5 000 000
10 000 000
15 000 000
20 000 000
25 000 000
Année
inconnue
Avant
1960
1 960 1 970 1 980 1 990 2 000 2 010
Lon
gu
eu
r d
e r
ése
au
x (
m)
Année de pose
Estimation du réseau selon la période de pose et le matériauSource : Estimation CERC Normandie / Enquête CERHN
Plastique Métal Ciment Inconnu
Le réseau d’eau potable constitue un patrimoine historique souvent méconnu mais d’une valeur
considérable à neuf. La connaissance en totalité de ce patrimoine est une opération nécessaire pour
bien élaborer la stratégie de son renouvellement. En effet, aujourd’hui, une majeure partie de ce
patrimoine atteint un stade de vieillissement.
La stratégie de gestion patrimoniale doit être basée sur une connaissance des réseaux à travers un
inventaire de ceux-ci ainsi que sur les indicateurs de performance et de suivi.
Les estimations suivantes se basent sur l’extrapolation des résultats d’une enquête auprès d’un
échantillon représentatif de services en fonction du type de gestion et de la population du service.
L’échantillon est composé de 60 services, comptabilisant 9 372 km de réseau (soit 14% du réseau
normand). Les extrapolations à l’ensemble du réseau pourraient être approfondies par un échantillon
plus conséquent.
A noter que :
10% des réseaux de l’échantillon ont une date de pose inconnue,
2% des réseaux de ces services ont des caractéristiques inconnues en termes de matériaux.
La majeure partie des réseaux d’eau potable a été posée dans les années 60 et 70, soit 56% des
réseaux. 16% des réseaux datent d’avant 1960.
La valeur patrimoniale du réseau ci-dessus est estimée à partir de coûts moyens des conduites selon le
diamètre et le matériau de la conduite. Le coût des conduites d’eau potable est proportionnel au
diamètre de celles-ci (cf. annexe 7).
Sur cette base, la valeur patrimoniale du réseau normand est estimée à 6,2 Md€, dont 3,8 Md€ pour les
canalisations en plastique, 2,3 Md€ pour les canalisations en métal et 0,2 Md€ pour les canalisations en
ciment.
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
35
5. Analyse qualitative de la valeur patrimoniale des réseaux d’eau potable
Valeur patrimoniale estimée
2016
3. Résultats de l’étude sur l'eau potable
36
Projection des besoins en renouvellement des réseaux dans les décennies à venir
Cf. annexe 6 : Questionnaire d’enquête sur le descriptif détaillé des réseaux d’eau potable
Cf. annexe 7 : Bordereau de prix en coût unitaire des conduites d'eau potable
La durée de vie moyenne des conduites varie selon le type de matériau.
La projection en besoin de renouvellement des réseaux tient compte des
durées de vie moyennes du tableau ci-contre :
Etablies à partir des dates de pose et des durées de vie techniques des matériaux, les prévisions
de renouvellement des conduites ci-dessous montrent que :
16% des canalisations sont à renouveler avant 2020,
Un pic important de renouvellement (29% des canalisations) serait à effectuer entre
2020 et 2029, puis entre 2030 et 2039 (33%).
Ces besoins en renouvellement vont représenter un vrai défi pour les services dans les années à
venir afin de :
- Assurer la pérennité économique et de garantir une capacité d’investissement suffisante
sans reporter les coûts sur les générations futures,
- Assurer un accès à l’eau pour tous dans des conditions économiquement acceptables,
- Respecter les exigences réglementaires et obtenir la performance globale du réseau.
MatériauDurée de v ie
(années)
Plastique 60
Métal 70
Ciment 50
0
5 000 000
10 000 000
15 000 000
20 000 000
25 000 000
Avant 2010 2010 2020 2030 2040 2050 2060 2070 2080
Lon
gu
eu
rs d
e r
ése
au
x
(mè
tre
)
Estimation des besoins en renouvellement en longueur de réseauSource : Estimation CERC Normandie / Enquête CERHN
Plastique Métal Ciment Inconnu
M€200 M€400 M€600 M€800 M€
1000 M€1200 M€1400 M€1600 M€1800 M€2000 M€
Avant
2010
2010 2020 2030 2040 2050 2060 2070 2080Mo
nta
nts
de
s c
an
alis
atio
ns
à
ren
ou
ve
ler
(M€
)
Année de pose
Estimation du coût de renouvellement des réseaux en NormandieSource : Estimation CERC Normandie / Enquête CERHN
Métal Ciment Plastique
20162016 37
4. Résultats de l’étude sur
les réseaux
d’assainissement collectif
2016
4. Résultats de l’étude sur l'assainissement collectif
38
796 services desservent près de 2,97 millions d’habitants en Normandie.
Ces services représentent 4,66% des services en France et 4,77% de la population desservie en
France. Les services d’assainissement Normands desservent en moyenne une population légèrement
supérieure à la moyenne nationale avec des situations très contrastées selon les régions. En
moyenne, en France, un service dessert 3553 habitants, soit très légèrement moins qu’en Normandie
où cette moyenne est de 3739 habitants.
1. Etat des lieux des services d’assainissement en 2013 en Normandie
Une organisation des services contrastée selon les régions.
*Source : INSEE
Gestion
déléguée
Gestion
directeNon renseigné
Gestion
déléguée
Gestion
directeNon renseigné
Normandie 154 397 1 141 100 3
Répartition 19% 50% 0% 18% 13% 0%
France 2594 11525 205 1216 1398 71
Répartition 15% 68% 1% 7% 8% 0%
Source : Observatoire national des services d'eau et d'assainissement - Traitement CERHN octobre 2015
Nombre de
serv ices 2013
Organisation communale Organisation intercommunale
Gestion
déléguée
Gestion
directeNon renseigné
Gestion
déléguée
Gestion
directeNon renseigné
Normandie 259 925 339 013 118 1 342 034 1 025 391 9 633
Répartition 9% 11% 0% 45% 34% 0%
France 7 294 705 11 858 212 264 363 18 813 698 23 565 522 546 413
Répartition 12% 19% 0% 30% 38% 1%
Source : Observatoire national des services d'eau et d'assainissement - Traitement CERHN octobre 2015
Nombre
d'habitants
desserv is 2013
Organisation communale Organisation intercommunale
1 018
1 188
2 260
2 531
2 557
3 041
3 153
3 383
3 433
3 553
3 739
6 075
9 952
15 202
- 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000 16 000
Corse
Bourgogne-Franche-Comté
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Auvergne-Rhône-Alpes
Centre-Val de Loire
Pays-de-la-Loire
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine
Bretagne
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
France
Normandie
Provence-Alpes-Côte-d'Azur
Nord-Pas-de-Calais - Picardie
Ile-de-France
Nombre moyen d'habitants desservis par services par régionSource : SISPEA 2013
2016
4. Résultats de l’étude sur l'assainissement collectif
39
50% des services d’assainissement
collectif sont des communes en
gestion directe
Contrairement à l’eau potable, les
services d’assainissement collectif sont,
dans 1 cas sur 2, gérés directement
par la commune. Ces services sont
généralement très morcelés et sur de
petits territoires ce qui explique la
difficulté de faire remonter
l’information.
A contrario, les services
d’assainissement collectif en gestion
déléguée représentent 37% des
services en Normandie et 39% en
France.
Une prépondérance de communes en gestion directe
Commune en
gestion
déléguée
19%
Commune en
gestion
directe
50%
Intercommunalité en
gestion déléguée
18%
Intercommunalité
en gestion directe
13%
Répartition des services Normands selon
l'organisation et le type de gestion
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Moins de 200 Habitants
Entre 200 et 2000 habitants
Entre 2000 et 15000
habitants
Plus de 15000 habitants
Répartition des services par mode de gestion et par taille de
population
Commune en gestion déléguée Commune en gestion directe
Intercommunalité en gestion déléguée Intercommunalité en gestion directe
La grande majorité des services (69%) desservent entre 200 et 2000 habitants
Ces services de faible population sont à 84% des organisations communales dont 75% sont gérées
en directe. Plus la population des services augmente, plus il y a de services en gestion déléguée
organisés en intercommunalité.
Nombre de services en %
5%
23%
69%
3%
*Source : INSEE
2016
4. Résultats de l’étude sur l'assainissement collectif
40
Typologie des réseaux d’assainissement collectif *
On compte 370 000 km de réseaux d’assainissement collectif en France**
Le réseau normand est estimé à 19 000 km, soit 5,2% du patrimoine Français. La majeure partie des
réseaux est de type séparatif (89% des longueurs de canalisations), le reste étant de type unitaire
(11% des longueurs de réseau).
97% des foyers du territoire sont raccordés à l’un de ces réseaux. Les 3% restants sont raccordés de
façon individuelle à un système d’assainissement non collectif. Ces solutions sont préconisées en
milieu rural pour des habitations isolées.
2. Résultats régionaux
* Résultats issus de l’extrapolation des chiffres de l’échantillon
On distingue deux types de réseaux d’assainissement collectif :
Séparatif : Système d’évacuation composé de collecteurs d’eaux pluviales et d’eaux
usées domestiques séparés. Ce système permet d’éviter de surcharger la station de
traitement des eaux usées en cas de forte pluie.
Unitaire : Ensemble de collecteurs qui véhiculent en mélange les eaux pluviales et les eaux
usées domestiques pour les diriger vers la station d’épuration.
Certains réseaux peuvent présenter les deux types, ce sont les réseaux mixtes.
**Source : Canalisateurs de France
Mixte
13%
Séparatif
84%
Unitaire
3%
Répartition des services d'assainissement
collectif selon le type de réseau
84% des services normands ont un réseau exclusivement séparatif, 3% un réseau unitaire et 13%
possèdent les deux types de réseaux.
Par déduction, le nombre de logements raccordés à un système d’assainissement non collectif est
d’environ 60 000 en Normandie.
Les services en gestion directe ont des taux de desserte un peu plus important que pour les services
en gestion déléguée.
97%
95%
98%
95%
97%
Gestiondirecte
Gestiondéléguée
Gestiondirecte
Gestiondéléguée
Commune Intercommunalité Moyenne
Taux de desserte des réseaux d'assainissement collectif selon le mode de gestion et l'organisation du service
2016
4. Résultats de l’étude sur l'assainissement collectif
41
Quel est le prix du service d’assainissement collectif ? *
Des disparités de prix du service d’assainissement collectif selon le type de gestion
Le prix moyen de l’assainissement collectif en Normandie est de 2,02 €HT /m3 avec une marge
d’erreur de 0,19 pour un indice de confiance de 0,95. Le prix moyen de l’assainissement en
Normandie est donc compris dans une fourchette allant de 1,83 à 2,21 €HT/m3.
Les taxes, qui comprennent la TVA et les diverses redevances, n’ont pas été prises en compte dans
l’analyse afin d’obtenir des résultats comparables entre eux. En effet, le montant des taxes et
redevances peut être très variable d’un service à un autre.
La part fixe moyenne est de 14% du montant total de la facture hors taxes, soit moins que pour les
services d’eau potable (23%). Cette part fixe est très variable selon le type de service où elle oscille
entre 9% pour les intercommunalités en gestion directe et 19% pour les communes en gestion directe.
2,01
2,31
1,84
2,12
-
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
Gestion directe Gestion déléguée Gestion directe Gestion déléguée
Commune Intercommunalité
€H
T/m
3
Coût moyen du service d'assainissement par type d'organisation et mode
de gestion
*Résultats pondérés en fonction du nombre d’abonnés et extrapolés au niveau régional
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Coût €/m3 HT 2 ,01 2 ,31 1 ,84 2 ,12 2 ,02
Coût annuel d'une
facture de 80m3 (€/an) 160,62 185,13 147,58 169,34 161,49
Dont part fixe (€/an) 29,72 32,62 13,27 24,41 22,29
% part fixe 19% 18% 9% 14% 14%
Coût annuel d'une
facture de 120m3 (€/an) 160,62 185,13 147,58 169,34 161,49
Commune Intercommunalité
TOTAL
2016
4. Résultats de l’étude sur l'assainissement collectif
42
3. Résultats départementaux
*Une extrapolation a permis d’obtenir des résultats représentatifs au niveau départemental
La Seine-Maritime et le Calvados sont les départements qui possèdent le plus gros patrimoine de
réseaux d’assainissement collectif mais la typologie est différente.
A noter que 4% des réseaux du Calvados sont unitaires contre 19% en Seine-Maritime.
Eure 85%
Manche 90%
Seine-Maritime81%
Calvados96%
Orne 96%
Typologie des réseaux d’assainissement collectif par département *
Part du réseau de type séparatif
Linéaire de réseau unitaire
Linéaire de réseau séparatif
Longueurs de réseau
d'assainissement collectif Calvados Eure Manche Orne
Seine-
Maritime Normandie
Réseau séparatif 4 473 2 613 3 424 2 426 4 239 17 174
% du total 96% 85% 90% 96% 81% 89%
Réseau unitaire 164 471 368 95 977 2 075
% du total 4% 15% 10% 4% 19% 11%
TOTAL 4 637 3 084 3 792 2 521 5 216 19 250
2016 43
*Une pondération à partir du nombre d’abonnés puis une extrapolation ont permis d’obtenir des résultats représentatifs au
niveau départemental
Le prix du service d’assainissement collectif par département *
De fortes disparités de prix du service d’assainissement collectif selon les départements
D’un département à un autre, le coût au m3 hors taxes du service d’assainissement collectif varie
entre 1,90€HT/m3 et 2,43€HT/m3. Ainsi le coût moyen de l’assainissement collectif pour un foyer
consommant 80 m3/an est de 161,49€ auquel il faut rajouter les taxes et redevances.
La part fixe liée à l’abonnement au service est de 14% en moyenne du prix total hors taxes. Elle varie
entre 10% et 20% selon les départements.
-
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Gestion
déléguée
Gestion
directe
Calvados Eure Manche Orne Seine-Maritime Normandie
2,14
1,69
1,97
2,26 2,27
1,78
2,20
1,83
2,45 2,41
2,18
1,90
€H
T/m
3
Distinction des coûts par département et par mode de gestion du service d'assainissement collectif
Calvados Eure Manche Orne Seine-
Maritime Normandie
Coût €/m3 HT 1 ,90 2 ,13 1 ,97 1 ,91 2 ,43 2 ,02
Coût annuel d'une facture
de 80m3 (€/an) 151,85 170,15 157,76 152,44 194,65 161,49
Dont part fixe (€/an) 20,36 17,75 24,71 30,70 22,90 22,29
% part fixe 13% 10% 16% 20% 12% 14%
Coût annuel d'une facture
de 120m3 (€/an) 227,78 255,23 236,64 228,65 291,98 242,24
4. Résultats de l’étude sur l'assainissement collectif
20162016 44
5. Conclusion
2016
5. Conclusion
45
Pourquoi une telle étude?
Les objectifs de l’étude étaient les suivants:
Evaluer les pertes d’eau potable sur les réseaux Normands
Estimer la valeur patrimoniale de ces réseaux Connaître les principaux indicateurs de performance des réseaux pour le territoire Normand
Aucune étude similaire n’avait été réalisée à l’échelle Normande et à partir de données récentes.
Rappel Périmètre de l’étude : l’étude a été menée à l’échelle de la nouvelle région Normandie.
Les 5 départements sont représentés (Calvados, Manche, Orne, Seine-Maritime, Eure)• 73% des services d’eau sont représentés (par les compléments apportés à la base SISPEA 2013-2014, grâce aux syndicats
départementaux et à l’enquête directe auprès des services).
• 60% des services d’assainissement sont représentés (par les compléments apportés à la base SISPEA 2013-2014, grâce aux
syndicats départementaux et à l’enquête directe auprès des services).
I. Patrimoine et organisation des services
Organisation des services
Patrimoine
La longueur totale de réseaux d’eau est estimée à 84 000 km.
65 000 km de réseaux d’eau potable
19 000 km de réseaux d’assainissement
A titre de comparaison, le linéaire de routes en Normandie représente 68 000 km.Le linéaire de lignes ferroviaires régionales représente 1500 km.
575 services d’eau potable desservent 3,3 millions d’habitants.796 services d’assainissement desservent 2,97 millions d’habitants.
Valeur estimée des réseaux d’eau potable en Normandie: 6,2 milliards d’euros, soit 1 880 €/habitant.
La majeure partie, 48%, de ces canalisations d’eau potable a été posée avant 1970.
Services d’eau potable par département
Les services d’eau potable Normands au moment de l’étude sont majoritairement organisés enintercommunalité et en gestion déléguée. Ce n’est pas le cas de la tendance nationale, où la gestion
communale directe a prévalu pour l’eau potable.A l’inverse, les services d’assainissement Normands sont historiquement gérés directement par les
communes, dans 1 cas sur 2.
2016
5. Conclusion
46
Des performances variables selon le type d’organisation et de gestion
II. Principaux résultats : performance des réseaux d’eau potable
Prix de l’eau
Le prix moyen de l’eau en Normandie est de 3,72€/m3, couvrant la fourniture d’eau potable et le traitement
de l’eau usée, hors taxes et redevances.
Les principaux indicateurs de performance des réseaux d’eau potable sont les suivants :
Le rendement : c'est le rapport entre le volume d'eau consommé par les usagers (particuliers, industriels)
et le service public (pour la gestion du dispositif d'eau potable) et le volume d'eau potable d'eauintroduit dans le réseau de distribution.
L’indice linéaire de pertes, en m3/km/jour : évalue, en les rapportant à la longueur des canalisations (hors
branchements), les pertes par fuites sur le réseau de distribution.
D’après les sources de l’étude (Rapports sur le Prix et la Qualité du Service), la performance des réseaux
d’eau potable est globalement meilleure lorsqu’ils sont gérés en gestion déléguée.
L’indice de pertes d’eau potable (ILP) est fortement corrélé à la densité de réseau. Plus il y ad’habitants reliés au réseau, plus l’indice linéaire de perte augmente. Ceci s’explique par
l’augmentation des branchements liées à la densification du réseau qui a pour effet de multiplier les
risques de fuites.
2016
M€
500 M€
1000 M€
1500 M€
2000 M€
Année
inconnue
Avant
1960
1 960 1 970 1 980 1 990 2 000 2 010
Valeur patrimoniale estimée des réseaux d'eau potable
selon la période de pose et le matériauSource : Estimation CERC Normandie/Enquête CERHN
Réseaux en métal Réseaux en ciment Réseaux en plastique
5. Conclusion
47
Résultats par département
Un taux de renouvellement insuffisant au regard de l’état et de la valeur patrimoniale
A effort constant, le rythme de
renouvellement des réseaux d’eau
en Normandie oblige une durée de
vie de 213 ans du matériau - alorsqu’elle est estimée entre 60 et 80
ans par Canalisateurs de France.
Définition: le taux de renouvellement correspond à lamoyenne annuelle du linéaire de réseau rénové dans
les 5 dernières années, rapporté à la longueur totale
de réseau.
Pertes d’eau potableVolume d’eau consommée et vendue
86,20%
80,70%
77,90%
73,90%
83,20%
2,02
1,16
4,42
3,63
1,36
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
5
66%
68%
70%
72%
74%
76%
78%
80%
82%
84%
86%
88%
Calvados Orne Seine Maritime Eure Manche
Rendement Indice linéaire de pertes (m3/km/jr)
1960 2020
M€
500 M€
1000 M€
1500 M€
2000 M€
Avant
2010
2010 2020 2030 2040 2050 2060 2070 2080
Estimation du coût de renouvellement des réseaux en
NormandieSource : Estimation CERC Normandie / Enquête CERHN
Métal Ciment Plastique
Afin de respecter leur durée de vie technique moyenne de 60 ans, le coût du renouvellement des
réseaux d’eau potable arrivant en fin de vie d’ici les années 2020, soit 44% des réseaux Normands, est
estimé à 2,3 milliards d’euros.
2016
5. Conclusion
48
III. Quelles perspectives pour le patrimoine Normand? Des pistes pour une gestionpatrimoniale de long terme
La desserte des populations en eau potable a été initiée au XIXème siècle, prioritairement dans lesdépartements à forte densité de population et de fort groupement, pour s’achever au cours desannées 80 avec le raccordement des départements ruraux de faible densité et de forte dispersion.
En France, ces réseaux, dont on parle finalement peu, alimentent plus de 65 millions de personnes.Leur gestion joue un rôle prépondérant pour la protection de la santé humaine (hygiénisation etqualité de l’eau), mais aussi en termes de préservation de la ressource naturelle en eau.
Les réseaux d’eau souffriraient finalement du fait qu’on ne les voit pas, et que leur gestions’appréhende sur une échelle de long terme.Pourtant, comme toute infrastructure, ce patrimoine a besoin d’être entretenu. L’entretien desréseaux, c’est bien-sûr réparer les fuites d’eau, la casse sur les réseaux, mais c’est aussi renouveler cescanalisations parvenues « techniquement » en fin de vie.Avec 48% du réseau posé avant 1970, la question du renouvellement se pose très prochainement,avec le pic de renouvellement dès 2020 que l’étude met en évidence.
Pour les collectivités, la difficulté est de prévoir, par une gestion financière dédiée et de long terme,ces opérations. Et ce sont bien la conservation du patrimoine public, sa valeur, la performance duréseau qui alimente les usagers, et donc leur satisfaction, qui sont en jeu.Dans ce renouvellement des réseaux d’eau, qui comporte des priorités, des spécificités locales, ilparaît nécessaire de dissocier les problématiques urbaines et rurales.
Enfin, si la durée de vie est un facteur de renouvellement, elle n’est pas le seul : les facteurs sont biendivers et surtout exogènes (instabilité des sols, humidité, températures, fuites, matériau decanalisation, taille, profondeur, débit etc.). Ce sont donc, classiquement, la responsabilité et un savoir-faire partagés entre les collectivités maîtres d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre et les entreprises, quigarantissent la pérennité de ces infrastructures.
La construction du réseau en France a été principalement financée par les contribuables, via dessubventions publiques, ce qui n’est plus -ou peu- envisageable aujourd’hui, selon le principe attenduqui veut désormais que « l’eau paie l’eau ». Les dépenses d’exploitation et d’investissement dans lesréseaux d’eau devraient être assurées en facturant le service rendu. Or les consommations d’eaudiminuent aujourd’hui en France (grâce notamment aux campagnes de lutte contre le gaspillage). Etla politique de prix de l’eau n’a pas pris acte de l’arrêt de l’appel au contribuable pour financer leservice. De sorte que la rémunération de l’eau finance aujourd’hui en priorité le fonctionnement et faitl’impasse sur l’investissement, donc l’avenir.
Comment finance-t-on alors ces investissements nécessaires au maintien du bon état des réseaux,leur renouvellement? Comment conduire une gestion financière et patrimoniale adéquate?Autrement dit fixer un tarif de l’eau qui permette d’en financer son service et son entretien, tout enévitant une répercussion trop importante sur les citoyens.
Une étude patrimoniale a été réalisée dans la Manche (publiée en 2015 par le SdEau50), dont une partie dela conclusion pose la question du financement du renouvellement. Pour ce département:
40 % des collectivités pourront assurer le renouvellement de leurs conduites sans augmentation significativedu prix de l’eau (< 0,10 €/m3).Mais pour un tiers des collectivités (25) du périmètre, le poids du renouvellement des canalisations représente
plus de 60% du prix de l’eau actuellement pratiqué. Quelques collectivités (5) présentent un prix de l’eauinférieur au besoin lié au renouvellement (Ratio > 100%).
30 % des collectivités devront consentir une hausse de plus de 0,50 €/m3 pour assurer le renouvellement. Pour10 collectivités, cette hausse sera supérieure à 1 €/m3.
Le regroupement et la mutualisation des moyens qui prennent place suite à la réforme pour laNouvelle Organisation des Territoires de la République- loi NotRe- devraient y contribuer, sous réservede taille adaptée, de pragmatisme et de volonté : fixer les programmes annuels d’investissement –renouvellement, extensions, renforcement ; fixer les priorités, établies de façon à palier l’incapacité decertaines communes à faire face aux besoins de renouvellement.
2016
5. Conclusion
49
La méthodologie de l’étude s’appuie sur le remplissage de la base SISPEA. La connaissance du
patrimoine de réseaux d’eau, même disparate, ne peut qu’être encouragée. Disposer d’une
meilleure connaissance de son patrimoine paraît indispensable pour évaluer le rythme annueldes travaux à entreprendre et leur financement. La transmission de données paraît essentielle au
plan local comme national.
Le décret du 27 janvier 2012 prévoyait que les collectivités aient réalisé l’inventaire de leurréseau à l’échéance de décembre 2013. Au regard de la remontée des informations et du
niveau de connaissance actuelle, il s’agit de s’interroger sur les difficultés de certaines
communes notamment en milieu rural et faire le point sur ces inventaires, sur les difficultés
rencontrées et les raisons pour lesquelles ils n’ont pas pu être faits.
Pour rappel, les outils indispensables au déploiement d’une gestion patrimoniale* :
La numérisation des réseaux, mise en place d’un SIG (historique des casses de
conduite, des renouvellements,…), modélisation du réseau, etc.
Les diagnostics de réseau (rendements faibles ou études diagnostiques anciennes)
La prospective budgétaire permettant de mettre en adéquation : Les besoins financiers liés à des programmes pluriannuels de
renouvellement de canalisations L’évolution du prix de l’eau
(*Etude patrimoniale SdEau50 - 2015)
Encourager les collectivités dans la connaissance de leur patrimoine
20162016 50
6. Annexes
2016
Annexe n°1 : Organisation des réseaux d’eau potable
51
La gestion de l’eau implique la coordination d’un grand nombre de représentants sur une multiplicité
d’échelles géographiques : le cadre européen, le cadre national, les comités de bassins au nombre
de sept en métropole (Artois-Picardie, Rhin-Meuse, Seine Normandie, Loire Bretagne, Adour Garonne,
Rhône-Méditerranée et Corse), les 22 régions, les 96 départements et les communes.
Les collectivités territoriales
Les communes : le maire est responsable de la distribution de l’eau potable et de l’assainissement
des eaux usées. Le maire doit informer les usagers de la qualité de l’eau distribuée par un affichage
en mairie des résultats du contrôle sanitaire. Il présente un rapport annuel sur le prix et la qualité des
services d’eau et d’assainissement.
Les départements : le préfet anime et coordonne la politique de l’eau dans le département.
Le Conseil Général apporte aux communes des aides à l’investissement dans les domaines de la
distribution d’eau et de l’assainissement.
La région : à l’échelle régionale, ce sont les services déconcentrés de l’Etat qui mettent en œuvre la
politique de l’eau. Les services de l’Eau et des Milieux Aquatiques (SEMA) ont des missions qui portent
sur la coordination des services de la police de l’eau, l’élaboration des Schémas d’Aménagement et
de Gestion des Eaux (SAGE) avec les agences de l’eau et les collectivités locales et la surveillance de
la qualité des eaux.
Le Conseil Régional n’a pas de compétences spécifiques dans le domaine de l’eau mais peut mener
une politique volontariste.
Source: Eau France
Le bassin
Depuis la loi sur l’eau de 1964, les instances de bassin sont en charge de la gestion de la ressource en
eau à l’échelle des bassins hydrographiques. Elles regroupent l’Agence de l’eau et le comité de
bassin.
Le comité de bassin a pour rôle d’arrêter les grandes orientations de la gestion de l’eau, en
application des politiques de l’eau nationales et européennes. Plus particulièrement, il élabore le
Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), les programmes d’intervention
des agences de l’eau et les redevances nécessaires pour leur financement.
L’Agence de l’eau a pour mission de :
calculer, établir et percevoir les redevances suivant le principe pollueur-payeur ;
susciter et soutenir financièrement et techniquement les travaux d’amélioration des milieux
aquatiques et de réduction des pollutions ;
assister le comité de bassin dans l’élaboration des SDAGE ;
contribuer à la production des données qualitatives sur l’eau ;
mettre en œuvre la gestion intégrée de la ressource.
Le préfet coordonnateur de bassin, créé par loi sur l’eau du 3 janvier 1992, anime la politique de l’eau
en matière de police et de gestion des ressources en eau et coordonne l’action des préfets des
départements et des régions du bassin. Il assure la cohérence et l’homogénéité des décisions.
Les délégations de bassin assistent le préfet coordonnateur de bassin dans l’exercice de ses missions.
Elles assurent le secrétariat de la commission administrative de bassin, animent et coordonnent
l’action des services déconcentrés de l’Etat intervenant dans le domaine de l’eau et apportent
conseil et assistance technique aux organismes de bassin.
2016
Annexe n°1 : Organisation des réseaux d’eau potable
52
Les acteurs privés
Les usagers sont devenus des acteurs importants dans la gestion de l’eau. Leur place a officiellement
été reconnue dans la cadre de la création des commissions consultatives des services publics locaux
(loi n° 2002-276 du 27 février 2002). Les usagers ont la possibilité d’interroger l’opérateur, de lui
exprimer leurs besoins, leurs réclamations et de donner leurs avis. De plus, ils peuvent transmettre leurs
attentes à la collectivité.
Les associations de protection de l’environnement s’intéressent à la protection de l’eau. Dans ce
cadre, elles exercent des activités diverses, de l’information du public à l’action en justice en passant
par l’éducation à l’environnement, l’entretien ou la gestion des milieux particuliers.
Les associations de consommation qui s’apparentent à des associations de consommateurs
spécialisées sont très souvent locales et s’intéressent à la gestion des services d’eau et
d’assainissement : mode de gestion, prix de l’eau, etc.
Aux associations s’ajoutent les organisations non gouvernementales et les fondations qui militent pour
l’accès à l’eau potable et à l’assainissement à travers le monde.
Le cadre européen et rôle de l’Etat
La politique française de l’eau et l’organisation des acteurs au niveau national s’inscrit dans le cadre
européen. L’Union Européenne a deux grandes missions dans le domaine de l’eau. Elle fixe un cadre
général pour la gestion et la protection de l’eau dans chaque Etat membre et l’obligation d’ici à
2015 d’atteindre « le bon état des différents milieux » sur tout le territoire européen.
La législation européenne concernant l’eau comprend une trentaine de directives, dont la Directive
Cadre sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000, qui tend à donner de la cohérence au cadre législatif.
La direction de l’eau et de la biodiversité du Ministère chargé de l’écologie définit et organise les
interventions dans le domaine de l’eau en liaison avec d’autres ministères compétents (Agriculture,
Santé, Industrie…). C’est également la police de l’eau via ses services déconcentrés. Elle s’appuie au
niveau national sur des instances de concentration (le Comité National de l’Eau et Mission Nationale
de l’Eau), sur des établissements publics (l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie,
l’Agence de Sécurité Sanitaire, le Bureau de Recherche Géologiques et Minières, etc.) et sur des
associations chargées de mission d’intérêt général (Fédération Nationale de la Pêche en France,
Office International de l’Eau, etc.).
Source: Eau France
2016
Annexe n°1 : Organisation des réseaux d’eau potable
53
L’organisation des acteurs
Les services de l’eau et de l’assainissement sont deux services publics, assurant des missions
distinctes. La commune choisit le mode de gestion le plus approprié.
Les communes sont les autorités organisatrices des services publics d’eau et d’assainissement,
services qui relèvent de leur compétence. Les communes peuvent se regrouper et transférer leur
compétence à des organisations intercommunales qui assurent un service commun.
L’organisation intercommunale peut prendre la forme d’un syndicat tel que le Syndicat
Intercommunal à Vocation Unique (SIVU) ou le Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (SIVOM)
ou d’un regroupement comme la Communauté de communes ou la Communauté
d’agglomération.
L’organisation peut être différente pour chacune des activités de l’eau au sein d’une même
commune.
Le service d’eau potable ou d’assainissement sera considéré comme étant en organisation
communale ou intercommunale si les activités existantes qui le composent sont en organisation
communale ou intercommunale ; si l’une des activités est communale et l’autre intercommunale, on
parle d’organisation mixte.
Dans les zones à forte densité de population, les collectivités font le choix d’un service
d’assainissement collectif. En milieu rural ou semi rural, les propriétaires doivent assurer eux-mêmes
l’assainissement de leurs eaux usées sous le contrôle du Service d’Assainissement Non-Collectif
(SPANC).
Les différentes activités de l’eau
On distingue cinq activités gérées par trois services : le service public de l’eau potable, le service
public de l’assainissement collectif et le service public de l’assainissement non collectif.
Le service public de l’eau potable, qui gère l’approvisionnement en eau potable, assure trois
activités:
le captage de l’eau dans les rivières, les lacs ou les eaux souterraines;
le traitement de l’eau pour la rendre potable (cela permet d’éradiquer certaines maladies liées
à l’eau telles que le choléra);
La distribution jusqu’au robinet du consommateur.
Le service public de l’assainissement collectif assure deux activités :
la collecte des eaux une fois utilisées (eaux usées);
le traitement avant de les restituer au milieu naturel (pour éviter la dégradation de la ressource et
éviter ainsi des traitements lourds et coûteux).
Le service public de l’assainissement non collectif (ou individuel)
Les différents types de gestion
Il existe plusieurs modes de gestion de l'eau, regroupés en deux catégories : la gestion directe et la
gestion déléguée ou mixte.
1. La gestion directe
La régie directe : la collectivité locale gère directement le service dans un cadre de réglementation
publique. Le service d'eau ou d'assainissement ne se distingue pas de l'autorité sous laquelle il est
placé. Un budget annexe doit être tenu.
La régie autonome : le service ne se distingue pas de l'autorité sous laquelle il est placé et est doté de
l'autonomie financière.
La régie personnalisée : le service est doté de l'autonomie financière et de la personnalité juridique.
Son statut juridique est proche de celui d‘un établissement public, caractérisé par son autonomie,
son rattachement à un niveau de l’administration, Etat, région, département ou commune, et sa
spécialité.
Source: Eau France
2016
La collectivité
(commune ou groupement de communes)
organise le service et fixe le prix
L’usager
(ménages, associations des consommateurs, entreprises,
etc.)
bénéficie du service
L’opérateur
(régie ou entreprise délégatoire)
gère le service
Annexe n°1 : Organisation des réseaux d’eau potable
54
Les différents types de gestion (suite)
2. La gestion déléguée ou mixte
L’affermage : le fermier assure la gestion et l’entretien des équipements d’une exploitation mis à
disposition par la collectivité. Le fermier assure tout ou une partie du renouvellement des installations
qui restent la propriété de la collectivité. La rémunération du fermier est perçue directement auprès
de l'usager après négociation avec la collectivité.
La concession : le concessionnaire réalise et finance des ouvrages neufs et les extensions de réseau. Il
assure l'entretien et le renouvellement des ouvrages correspondants et les remet à la collectivité en
fin de contrat. Sa rémunération est perçue directement auprès des usagers, en percevant une
redevance pour service rendu.
La gérance : l'exploitation du service est confiée à un prestataire extérieur sous la responsabilité
financière de la collectivité. Le gérant n'est pas associé à la détermination du prix et ne perçoit
qu'une rémunération forfaitaire.
La régie intéressée : l'exploitation du service est confiée à un prestataire extérieur sous la
responsabilité financière de la collectivité.
Le régisseur est associé à la détermination du prix et perçoit un forfait et un intéressement.
Les acteurs principaux de la gestion des services d'eau et d'assainissement(graphique CERC)
Exprime des besoins
Réclame
Paie
Fournit le serviceFactureInforme
EvaluePrescritContrôle
Source: Eau France
2016
Annexe n°2 : Définition des variables nécessaires au calcul
des indicateurs eau potable utiles à l’étude
55
Source: Eau France
• Volume produit : volume issu des ouvrages de production du service pour être introduit dans le réseau de
distribution. Les volumes de service de l’unité de production ne sont pas comptés dans le volume produit. Selon
les cas, ce volume est donc celui qui est comptabilisé :
- en sortie d'usine de traitement,
- ou en sortie de station de pompage si simple désinfection,
- ou en sortie de réservoir si alimentation gravitaire avec simple désinfection.
Ce volume peut donc être différent de celui qui est prélevé dans le milieu naturel.
• Volume acheté : volume acheté en gros à un autre service y compris à titre provisoire ou de secours (=volume
importé).
• Volume comptabilisé domestique : volume qui comprend notamment, les consommations des abonnés à
"l'origine d'une pollution non domestique" non redevables directs, car en dessous du seuil, de l'agence de l'eau
(irrigation, branchements "verts"...). Les volumes comptabilisés correspondent à la totalité des volumes passés par
les compteurs abonnés (y compris les éventuels dégrèvements pour fuite après compteur), mais en tenant
compte des éventuels dégrèvements liés à des erreurs de relèves.
• Volume comptabilisé non domestique : volume qui correspond à la consommation des abonnés qui acquittent
la redevance de pollution non domestique directement à l'agence de l'eau du fait de l'importance de la
pollution qu'ils rejettent (la liste de ces établissements est fournie chaque année par l'agence de l'eau lors de la
notification du taux de la redevance applicable l'année suivante).
• Volume consommé sans comptage : volume qui correspond au volume utilisé sans comptage par des usagers
connus, avec autorisation (Source : circulaire n° 12/DE du 28 avril 2008 - Annexe IV). Il s’agit, par exemple, des
essais de poteaux incendie, des bornes fontaines sans compteur, etc. C’est une donnée estimée.
• Volume vendu à d'autres services d'eau potable : volume vendu à d’autres services d’eau potable en gros ou
exporté à un autre service (hors industriel) y compris à titre provisoire ou de secours. (=volume exporté).
• Linéaire de réseau hors branchements : Nombre de km de l’ensemble des équipements publics (canalisations et
ouvrages annexes) acheminant, de manière gravitaire ou sous pression, l’eau potable issue des unités de
potabilisation jusqu’aux points de raccordement des branchements des abonnés ou appareils publics et
jusqu’aux points de livraison d’eau en gros.
Pour les calcul des indicateurs de performance
Pour le calcul du prix du service d’eau potable
• Montant HT de la facture 120 m3 au 1er janvier de l’année N+1 revenant aux collectivités
• Montant HT de la part fixe annuelle revenant à la collectivité sur la facture au 1er janvier de l’année N+1
• Montant HT de la facture 120 m3 au 1er janvier de l’année N+1 revenant au délégataire
• Montant HT de la part fixe annuelle revenant au délégataire sur la facture au 1er janvier de l’année N+1
• Montant total des taxes et redevances afférentes au service dans la facture 120 m3 au 1er janvier de l’année N+1
• Taux de TVA applicable sur l’ensemble de la facture
• Voies Navigables de France prélèvements : Il s’agit de la redevance payée par le service d’eau à la VNF en
contrepartie d’un prélèvement sur le domaine VNF.
• Redevance agences de l’eau (protection e la ressource) : Toute personne dont les activités entraînent un
prélèvement sur la ressource en eau est assujettie à une redevance pour prélèvement sur la ressource en eau.
• Redevance agences de l’eau (pollution) : Sont assujettis à la redevance pour pollution de l’eau d’origine
domestique les personnes abonnées au service d’eau potable, à l’exception des abonnés payant une redevance
de pollution non domestique à l’Agence de l’Eau.
• Autres taxes et redevances applicables sur le tarif (hors TVA)
2016
Annexe n°3 : Définition des variables utiles à l’étude pour
l’assainissement collectif
56
Source: Eau France
• Estimation du nombre d’habitants desservis par un réseau de collecte des eaux usées unitaire ou séparatif :population disposant d’un accès ou pouvant accéder au réseau d'assainissement collectif, que cette
population soit permanente ou présente une partie de l’année seulement.
• Nombre d’abonnés
• Linéaire de réseau hors branchements : Longueur du réseau de collecte des eaux usées (séparatif eau usée ou
unitaire, fonctionnant sous pression, sous vide ou de manière gravitaire), hors branchements, situé à l’amont des
stations d’épuration ou des points de rejet en milieu naturel ou des points de rejet vers un autre service. La
longueur entre la sortie des stations d’épuration et le point de rejet n’est pas prise en compte.
• Linéaire de réseau de collecte unitaires usées (hors branchements) : Ensemble de collecteurs qui véhiculent en
mélange les eaux pluviales et les eaux usées domestiques pour les diriger vers la station d’épuration.
• Linéaire de réseau de collecte séparatif eaux usées (hors branchements) : Système d’évacuation composé de
collecteurs d’eaux pluviales et d’eaux usées domestiques séparés. Ce système permet d’éviter de surcharger la
station de traitement des eaux usées en cas de forte pluie.
Variable de connaissance du réseau
Pour le calcul du prix du service d’assainissement collectif
• Montant HT de la facture 120 m3 au 1er janvier de l’année N+1 revenant aux collectivités
• Montant HT de la part fixe annuelle revenant à la collectivité sur la facture au 1er janvier de l’année N+1
• Montant HT de la facture 120 m3 au 1er janvier de l’année N+1 revenant au délégataire
• Montant HT de la part fixe annuelle revenant au délégataire sur la facture au 1er janvier de l’année N+1
• Montant total des taxes et redevances afférentes au service dans la facture 120 m3 au 1er janvier de l’année N+1
• Taux de TVA applicable sur l’ensemble de la facture
• Voies Navigables de France rejets : Il s’agit de la redevance payée par le service d’assainissement à la VNF en
contrepartie d’un rejet sur le domaine VNF.
• Redevance agences de l’eau (modernisation des réseaux) : Les personnes dont les activités entraînent des rejets
d’eaux usées dans un réseau public de collecte.
• Autres taxes et redevances applicables sur le tarif (hors TVA)
2016 57
ANNEXE n°4 : Questionnaire d’enquête des services d’eau
potable
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2016 58
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2016
Annexe n°6 : Questionnaire d’enquête sur le descriptif
détaillé des réseaux d’eau potable
59
2016
Annexe n°7 : Bordereau de prix en coûts unitaires des
conduites d'eau potable
60
Source : Etude patrimoniale SDeau50 2014
20162016 61
7. Bibliographie
2016
5. Bibliographie
62
Sources gouvernementales
FRANCE : MINISTÈRE DE l’AGRICULTURE ET DE LA PECHE (2008). « Mise en place du système
d’information sur les services d’eau et d’assainissement ; rôle des Directions Départementales de
l’agriculture et de la forêt et des Directions départementales de l’équipement et de l’agriculture ».
Note de service SG/SM/SDPS/N2008 du 9 décembre 2008.
MINISTERE DE L’ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE, DES TRANSPORTS ET DU LOGEMENT.
Décret n°2012-97 du 27 janvier 2012 relatif à la définition d’un descriptif détaillé des réseaux des
services publics de l’eau et de l’assainissement et d’un plan d’actions pour la réduction des pertes
d’eau du réseau de distribution d’eau potable. Journal officiel, n°24 du 28 janvier 2012, pp. 177.
Rapports
Association des Maires de France en partenariat avec la Fédération Professionnelle des entreprises
de l’Eau(FP2E), la Fédération des distributeurs d’Eau Indépendants (FDEI), Syntec Ingénierie, CINOV
et Canalisateurs de France. « Inventaire des réseaux d’eau et d’assainissement – Guide pratique »,
novembre 2013.
Canalisateurs de France. « Fiche mémo n°2 – Gestion patrimoniale des réseaux d’eau et
d’assainissement : Le prix du service de l’eau et de l’assainissement », Avril 2015.
Canalisateurs de France. « Rapport d’activité 2014 ».
ONEMA, Observatoire national des services publics de l’eau et de l’assainissement. « Panorama
des services et de leur performance en 2012 », juillet 2015.
Sdeau50, Bruno CARBONNEL. « Etude patrimoniale des réseaux d’eau potable : A la croisée des
chemins », 10 décembre 2014.
Semah MAJDOUBA, Agroparistech. « Le patrimoine des canalisations d’eau potable :
caractérisation, historique et pathologies », synthèse bibliographique, février 2011.
L’ASTEE, l’AITF et l’ONEMA. « Politiques d’investissement et gestion des immobilisations : cadre et
bonnes pratiques. Une vision à la croisée des approches techniques, comptables et financières »,
2013.
Agence de l’Eau Seine Normandie. « Elaboration de scénarios d’évaluation des besoins en eau à
comparer à la disponibilité en eaux superficielles du bassin Seine-Normandie », décembre 2005
(modifié en juillet 2007).
ONEMA en collaboration avec l’ASTEE, l’IRSTEA et le Ministère de l’Ecologie du Développement
Durable et de l’Energie. « Réduction des pertes d’eau des réseaux de distribution d’eau potable.
Guide pour l’élaboration du plan d’actions (décret 2012-97 du 27 janvier 2012) », Novembre 2014.
BIPE/FP2E. «Les services publics d’eau et d’assainissement en France. Données économiques,
sociales et environnementales ». Sixième édition, Octobre 2015.
2016
63
2016
La Fédération des Travaux Publics de Normandie
L’Agence de l’Eau Seine-Normandie
La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
de Normandie
Cette étude a été commandée
et financée par
RéalisationCellule Economique Régionale de la construction Normandie
6 rue Saint-Nicolas – CS 65446 - 14054 CAEN Cedex 4Tél : 02 31 85 44 71 – Fax : 02 31 85 13 84 - [email protected]
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