Sigmund Freud psychanalyste autrichien, 1856-1939
Sigmund Freud, Actes obsdants et exercices religieux. (1907). Traduction franaise de Marie Bonaparte, revue par lauteur, 1932. Texte tlchargeable! Sigmund Freud, L'avenir d'une illusion (1927). Traduction franaise de
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philosophie au Lyce Ango et responsable du site Philotra. Texte tlchargeable!
http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychopathologie_vie_quotid/psychopathologie.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/malaise_civilisation/malaise_civilisation.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/malaise_civilisation/malaise_civilisation.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/malaise_civilisation/malaise_civilisation.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/ma_vie_et_la_psychanalyse/ma_vie.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/nouvelles_conferences/nouvelles_conferences.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/le_mot_d_esprit/le_mot_d_esprit.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/le_mot_d_esprit/le_mot_d_esprit.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/malaise_civilisation/malaise_civilisation.htmlhttp://classiques.uqac.ca/inter/benevoles.php#Anchor-27666http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/nouvelles_conferences/nouvelles_conferences.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/pourquoi_la_guerre/pourquoi_la_guerre.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychanalyse_et_medecine/psychan_et_medecine.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychanalyse_et_medecine/psychan_et_medecine.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychanalyse_et_medecine/psychan_et_medecine.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychanalyse_et_medecine/postface.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychanalyse_et_medecine/postface.htmlhttp://classiques.uqac.ca/inter/benevoles.php#Anchor-Philippe-35281http://classiques.uqac.ca/inter/benevoles.php#Anchor-Philippe-35281http://www.philotra.com/http://www.philotra.com/http://www.philotra.com/Sigmund Freud, Psychopathologie de la vie quotidienne. Application de la psychanalyse l'interprtation des actes de la vie quotidienne. (1901) Traduit de l'Allemand par le Dr. S. Janklvitch, en 1922. Traduction de l'Allemand autorise par l'auteur et revue par l'auteur lui-mme, 1922. Traduction prcdemment publi dans la Bibliothque scientifique. Paris: ditions Payot, 1975. 298 pp. Collection: Petite bibliothque Payot, no 97. Une dition numrique ralise par mon amie, Gemma Paquet, bnvole. Livre tlchargeable! Sigmund Freud, La question de l'analyse profane ou
Psychanalyse et mdecine (1925). Traduction de l'Allemand par Marie Bonaparte, revue par Freud lui-mme. Texte tlchargeable! Sigmund Freud, Postface (1927). Traduite une premire fois de l'Allemand en 1985 et publie chez Gallimard. Nouvelle traduction de l'Allemand (libre de droits) par notre ami Philippe Folliot, octobre 2002. Texte tlchargeable! Psychologie des masses et analyse du moi. Traduction franaise, 1920. Sigmund Freud, Totem et tabou. Interprtation par la psychanalyse de la vie sociale des peuples primitifs (1912). Traduction franaise, 1951. Traduit de l'Allemand en franais avec l'autorisation de Freud en 1923. Rimpression, 1951. Texte tlchargeable !
http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/totem_tabou/totem_tabou.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychopathologie_vie_quotid/psychopathologie.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychopathologie_vie_quotid/psychopathologie.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychopathologie_vie_quotid/psychopathologie.htmlhttp://classiques.uqac.ca/inter/benevoles.php#Anchor-27666http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychanalyse_et_medecine/psychan_et_medecine.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychanalyse_et_medecine/psychan_et_medecine.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/psychanalyse_et_medecine/postface.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/totem_tabou/totem_tabou.htmlhttp://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/totem_tabou/totem_tabou.html1
Sigmund Freud - Esquisse
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Sigmund Freud
ESQUISSE / ENTWURF
(Document de travail : traduction Suzanne Hommel, avec la participation de
Andr Albert, ric Laurent, Guy Le Gauffey, Erik Porge), Extrait de Palea 6,7 et 8.
Sigmund Freud - Esquisse
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Plan Gnral
INTRODUCTION
Le projet de cette esquisse est d'aboutir une psychologie comme science de la
nature c'est--dire reprsentant les processus psychiques comme des tats
quantitativement dtermins de particules matrielles distinguables, ceci afin de les
rendre figurables et non contradictoires. L'esquisse contient deux ides principales :
1) comprendre ce qui distingue l'activit du repos comme une quantit (Q)
soumise aux lois gnrales du mouvement,
2) supposer que les neurones sont des particules matrielles N et Q -Des
tentatives analogues sont maintenant frquentes.
PREMIER PRINCIPE
1 - LA CONCEPTION QUANTITATIVE
Elle est directement tire des observations cliniques de la pathologie, surtout l o
il s'agissait de reprsentations hyperintenses, comme dans l'hystrie et la nvrose
obsessionnelle, o, comme cela s'avrera, le caractre quantitatif ressort plus
nettement que dans le normal. Des processus comme la stimulation, la substitution,
la conversion, la dcharge, qui taient dcrire, ont directement suggr la
conception de l'excitation neuronique en termes d'coulements de quantits. Il
semblait possible de gnraliser ce qui est ici admis. On pourrait poser partir de
2
ces considrations le principe fondamental d'activit des neurones en rapport avec la
quantit (Q), principe qui promettait d'clairer la question puisqu'il semblait
embrasser l'ensemble de la fonction. C'est le principe de l'inertie des neurones ; il
nonce que les neurones tendent se dfaire de la quantit. La structure et le
dveloppement ainsi que le travail des neurones, sont comprendre selon ce
principe.
Le principe d'inertie explique d'abord la structure clive des neurones en neurones
moteurs et neurones sensitifs comme tant un dispositif destin annuler (aufheben)
l'absorption des quantits en les transmettant. On peut ainsi comprendre le
mouvement rflexe comme forme fige de cette transmission de quantits. Le
principe d'inertie fournit le motif du mouvement rflexe. Si nous remontons plus loin,
nous avons le systme neuronique qui, en tant qu'hritier de l'irritabilit gnrale du
protoplasme, se trouve d'abord la surface extrieure irritable qui est morcele par
de larges bandes de ... non-excitables. Un systme neuronique primaire se sert de
cette quantit (Q) ainsi acquise afin de la transmettre, grce l'existence d'une
liaison, aux machines musculaires, et se maintient ainsi en non-stimulation (reizlos).
Cette dcharge figure la fonction primaire des systmes neuroniques. Il y a place
maintenant pour le dveloppement d'une fonction secondaire : la fuite devant les
stimulations. En effet, parmi les voies de dcharge, sont prfres et maintenues
celles auxquelles la cessation de la stimulation est lie. Il y a ici en gnral une
proportion qui s'tablit entre la quantit d'excitation et le travail ncessaire la fuite
devant la stimulation, afin que le principe d'inertie ne soit pas perturb de ce fait.
Mais, ds le dpart, le principe d'inertie est perturb par d'autres facteurs. Quand la
complexit s'accrot l'intrieur, le systme neuronique reoit des stimulations
venant de l'lment corporel lui-mme, des stimulations endognes qui doivent aussi
tre dcharges Celles-ci trouvent leur origine dans les cellules du corps et il en
rsulte les 3 grands besoins -la faim, la respiration, la sexualit-. L'organisme ne peut
3
Sigmund Freud - Esquisse
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chapper ces grands besoins comme il peut chapper aux stimulations venues de
l'extrieur, il ne peut pas utiliser leur quantit pour fuir la stimulation. Ces besoins ne
cessent que dans des conditions dtermines qui doivent ncessairement tre
ralises dans le monde extrieur. Par exemple, le besoin de nourriture. Afin
d'accomplir cette action qui mrite d'tre appele spcifique, il faut un travail qui est
indpendant des quantits (Q) et qui est gnralement plus grand, puisque
l'individu est plac dans des conditions qu'on peut dsigner comme constituant la
Ncessite de la vie (Not des Lebens). Par l, le systme neuronique est forc
d'abandonner la tendance originaire l'inertie, c'est--dire la rduction un niveau
= 0. Il faut qu'il apprenne supporter une rserve de quantit pour satisfaire aux
exigences d'une action spcifique. Dans la faon dont il le fait, apparat nanmoins la
persistance de la mme tendance sous la forme modifie d'un effort pour maintenir
au moins au niveau le plus bas possible la quantit (Q), et pour se dfendre contre
une augmentation de celle-ci, c'est--dire pour la maintenir constante. Tout le travail
du systme neuronique est considrer soit du point de vue de la fonction primaire,
soit de celui de la fonction secondaire qui est impose par la Ncessit de la vie.
2 - LA THEORIE DES NEURONES
Le deuxime pilier de cette doctrine est de combiner cette thorie de la quantit
(Q) avec ce que nous savons des neurones d'aprs la plus rcente histologie. Son
apport principal est que le systme neuronique est constitu de neurones distincts,
de structure analogue, en contact par l'intermdiaire d'une masse trangre. De l'un
l'autre, les extrmits se comportent comme des parties de tissu tranger dans
lesquelles certaines directions de conduction sont prformes ; en effet, ils reoivent
au moyen d'appendices cellulaires et transmettent par des cylindres-axes. A cela
s'ajoutent de nombreuses ramifications de calibre trs diffrent.
4
Si l'on combine cette prsentation des neurones avec notre conception de la
thorie des quantits (Q), on obtient la reprsentation d'un neurone N investi rempli
d'une certaine quantit (Q), qui d'autres moments peut tre vide. Le principe
d'inertie trouve son expression dans l'hypothse d'un courant dirig, partir des
voies de conduction ou appendices cellulaires, vers le cylindre-axe. Chaque neurone
est ainsi l'image du systme neuronique tout entier avec sa structure clive, le
cylindre-axe tant l'organe de dcharge. Toutefois la fonction secondaire qui exige
un emmagasinement de quantit (Q) est rendue possible si l'on suppose des
rsistances qui s'opposent la dcharge, et la structure des neurones permet de
penser que toutes les rsistances se produisent aux points de contact qui prennent
ainsi la valeur de barrires. L'hypothse de barrires de contact est fconde bien
des gards.
3 - LES BARRIERES DE CONTACT
La premire justification de cette hypothse correspond ce que la conduction
passe par un protoplasme indiffrenci au lieu de passer, comme ailleurs,
l'intrieur du neurone, par un protoplasme diffrenci, vraisemblablement plus propre
la conduction. On obtient ainsi une indication permettant de rattacher la
conductibilit la diffrenciation. On est ainsi en droit de s'attendre ce que, par le
processus de conduction lui-mme, soit cre une diffrenciation dans le
protoplasme, et par l une meilleure conductibilit pour des conductions ultrieures.
En outre, la thorie des barrires de contact autorise d'autres usages. Une
proprit essentielle du tissu nerveux est la mmoire, c'est--dire de faon tout fait
Sigmund Freud - Esquisse
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gnrale l'aptitude tre modifi de faon permanente par des processus qui n'ont
lieu qu'une fois, ce qui contraste tonnamment avec le comportement d'une matire
qui laisserait passer un mouvement ondulatoire, et qui retournerait ensuite son tat
5
antrieur. Une thorie psychologique digne de quelque attention doit fournir une
explication de la "mmoire". Mais une telle explication se heurte toujours la
difficult suivante. D'un ct elle doit supposer que les neurones sont modifis aprs
leur excitation, de faon permanente par rapport ce qu'ils taient auparavant. De
l'autre, pourtant, on ne peut nier que les nouvelles excitations rencontrent en gnral
les mmes conditions de rception que les excitations antrieures. Les neurones
doivent donc tre la fois influencs et inchangs, sans parti pris. A premire vue,
nous ne pouvons imaginer un appareil qui puisse accomplir ce travail complexe. La
solution consiste attribuer la modification permanente rsultant de l'excitation une
classe de neurones, et l'inaltrabilit, donc la fracheur pour de nouvelles excitations,
une autre. D'o la distinction opratoire entre "cellules de perception" et "cellules
de souvenir", bien qu'elle ne s'insre dans rien d'autre et qu'elle ne repose sur rien
de connu.
Si l'on tient compte maintenant de la thorie des barrires de contact, on en vient
reformuler les choses ainsi. Il y a deux classes de neurones. Premirement ceux
qui laissent passer la quantit (Q) comme s'ils n'avaient pas de barrires de
contact, qui sont donc aprs chaque coulement d'excitation dans le mme tat
qu'auparavant ; et deuximement ceux dont les barrires de contact ont pour
fonction de ne laisser passer de la quantit (Q) que difficilement ou partiellement.
Ces derniers peuvent se trouver aprs chaque excitation dans un autre tat
qu'auparavant fournissant donc une possibilit de reprsenter la mmoire.
Il y a donc des neurones permables (qui n'exercent aucune rsistance et qui ne
retiennent rien) qui servent la perception, et des neurones impermables (ayant
une rsistance et retenant de la quantit (Q)) qui sont le support de la mmoire,
donc probablement des processus psychiques en gnral. Je nommerai donc,
partir de maintenant, le premier systme de neurones, le second .
Il faudrait maintenant prciser quelles hypothses concernant les neurones sont
6
ncessaires pour rendre compte des caractres les plus gnraux de la mmoire.
L'argument est le suivant : ils sont modifis de faon durable par le cours de
l'excitation. En faisant intervenir la thorie des barrires de contact : leurs barrires
de contact se trouvent donc dans un tat durablement modifi. Et puisque
l'exprience psychologique montre qu'il y a un sur-apprentissage d la mmoire,
cette modification doit ncessairement consister en ceci que les barrires de contact
deviennent plus aptes la conduction, moins impermables, donc plus semblables
celles du systme . Nous dsignerons cet tat des barrires de contact comme
tant le degr du frayage (Bahnung). On peut dire alors : la mmoire est reprsente
par les frayages existant entre les neurones .
Si nous supposions que toutes les barrires de contact taient aussi bien
frayes les unes que les autres, ou encore qu'elles offraient la mme rsistance, ce
qui est la mme chose, les caractres de la mmoire ne ressortiraient videmment
pas. Car la mmoire est bien videmment, par rapport l'coulement de l'excitation,
une des puissances dterminantes qui indiquent la voie suivre, et dans le cas d'un
frayage partout identique, on ne verrait pas comment il y aurait choix entre
diffrentes voies. D'o l'on peut dire d'une manire encore plus exacte : la mmoire
serait reprsente (dargestellt) par les diffrences de frayage entre les neurones .
Sigmund Freud - Esquisse
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De quoi dpend donc le frayage dans les neurones ? Selon l'exprience
psychologique, la mmoire, savoir la force qui continue travailler aprs un
vnement, dpend d'un facteur qu'on appelle l'intensit de l'impression, et de la
frquence de la rptition de cette mme impression. Ce qui se traduit dans la
thorie par : le frayage dpend de la quantit (Q) qui passe travers le neurone au
cours du processus d'excitation, ainsi que du nombre de rptitions du processus.
Ainsi la quantit (Q) s'avre tre le facteur qui travaille, la quantit et le frayage
7
apparaissent comme l'effet de la quantit (Q), en mme temps comme ce qui peut
remplacer la quantit.
On ne peut pas ne pas penser ici l'effort premier des systmes neuroniques qui
persistent travers toutes les modifications, pour s'pargner la surcharge par la
quantit (Q) ou pour la diminuer le plus possible. Il a fallu que le systme
neuronique fasse provision d'une rserve de quantit (Qn), forc qu'il tait par la
ncessit de la vie. Pour cela, il a eu besoin d'une multiplication du nombre de ses
neurones, et qu'ils soient impermables. Dans le mme temps, il s'pargne, dans
une certaine mesure tout au moins, le comblement par la quantit (Q),
l'investissement, et ce en tablissant les frayages. On le voit donc, les frayages
servent la fonction primaire.
L'application de ce qu'exige la mmoire sur la thorie des barrires de contact
exige autre chose encore : en gnral chaque neurone peuvent tre attribues
plusieurs voies de liaison avec d'autres neurones, donc plusieurs barrires de
contact. C'est bien l-dessus que repose la possibilit du choix qui est dtermin par
le frayage. Il est maintenant tout fait clair qu'il faut que l'tat de frayage d'une des
barrires de contact soit indpendant de celui de toutes les autres barrires de
contact des mmes neurones ; sinon, de nouveau on n'aurait aucune prfrence,
donc aucun motif. De ceci, on peut tirer une conclusion ngative concernant la
nature de l'tat "fray". Si l'on s'imagine un neurone combl de quantit (Q), donc
investi, on ne peut supposer cette quantit (Q) que rgulirement rpartie sur toutes
les rgions du neurone, donc aussi sur toutes les barrires de contact de celui-ci. Par
contre, il n'est pas difficile de se reprsenter que, pour une quantit (Q) qui
s'coule, seule une voie dtermine est emprunte travers le neurone, de faon
ce qu'une seule barrire de contact soit soumise au travail de la quantit (Q) qui
s'coule et en conserve par la suite du frayage. Le frayage ne peut donc avoir son
fondement dans un investissement en rtention qui ne pourrait donner de diffrences
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de frayage entre les barrires de contact du mme neurone.
La question de savoir en quoi consiste le frayage reste par ailleurs en suspens.
On pourrait penser tout d'abord : dans l'absorption de quantit (Q) par les barrires
de contact. Peut-tre la lumire se fera-t-elle ultrieurement l-dessus. La quantit
(Q) qui a laiss aprs elle le frayage est bien dcharge, prcisment en raison du
frayage qui, comme nous le savons, augmente la permabilit. Il n'est par ailleurs
pas ncessaire que le frayage qui subsiste aprs un coulement de quantit (Q)
soit aussi grand qu'il devait l'tre pendant l'coulement. Possible qu'il n'en reste
comme frayage durable qu'une fraction (Quotientbetrag). Dans cette mesure, on ne
peut pas encore voir s'il y a quivalence entre l'coulement d'une quantit 3(Q) en
une fois et l'coulement d'une quantit (Q) en trois fois. Tout ceci est formul sous
rserve d'adaptations ultrieures de la thorie aux faits psychologiques.
Sigmund Freud - Esquisse
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4 - LE POINT DE VUE BIOLOGIQUE
Si l'on suppose deux systmes neuroniques et , dont le premier est constitu
par des lments permables et le second par des lments impermables, une
particularit du systme neuronique, sa capacit de retenir et de demeurer quand
mme rceptif, semble s'expliquer. Toute acquisition psychique reposerait ds lors
sur une organisation du systme caractrise par la leve (Aufhebung) partielle et
topiquement dtermine de la rsistance dans les barrires de contact qui diffrencie
et. Avec le dveloppement de celle-ci, la capacit du systme neuronique de
recevoir trouverait en fait une limite.
Nanmoins, tous ceux qui construisent scientifiquement des hypothses
scientifiques ne commencent les prendre au srieux que lorsqu'elles s'intgrent de
plus d'une faon dans le savoir tabli et lorsque l'arbitraire de la construction ad hoc
s'y trouve tempr. On objectera notre hypothse des barrires de contact qu'elle
9
suppose deux classes de neurones avec une diffrenciation fondamentale quant aux
conditions de fonctionnement et que, pour l'instant, toute espce de fondement fait
dfaut pour soutenir cette sparation. Du moins elle ne s'appuie sur rien de
morphologique, c'est--dire d'histologique.
A partir de quoi doit-on alors fonder cette division en classes ? Si possible partir
du dveloppement biologique du systme neuronique qui, pour le naturaliste, est,
comme tout autre systme, le rsultat d'une volution progressive. Il faudrait savoir si
les deux classes de neurones pourraient avoir eu une signification biologiquement
diffrente, et, dans ce cas, par quel mcanisme elles ont bien pu se dvelopper
jusqu' prsenter des caractristiques aussi diffrentes que celles de permabilit et
d'impermabilit. Naturellement, la solution la plus satisfaisante serait que le
mcanisme recherch puisse rsulter lui-mme de leur rle biologique primitif ; on
aurait alors rsolu deux questions avec une seule rponse.
Souvenons-nous maintenant que le systme neuronique avait ds le dbut deux
fonctions : accueillir les stimulations venues de l'extrieur et dcharger les excitations
d'origine endogne. C'est de cette dernire obligation que rsulta, du fait de la
ncessit de la vie, la contrainte un dveloppement biologique ultrieur. On
pourrait ds lors supposer que ce sont prcisment nos systmes et qui se sont
rpartis sur ces obligations primaires. Le systme serait le groupe de neurones o
aboutissent les stimulations extrieures ; le systme contiendrait les neurones qui
reoivent les excitations endognes. Ainsi nous n'aurions pas invent mais au
contraire trouv les deux systmes et . Il reste encore les identifier quelque
chose de connu. De fait, nous connaissons par l'anatomie un systme de neurones
(la substance grise de la moelle) qui seul est en connexion avec le monde extrieur,
et par ailleurs un systme superpos (la substance grise du cerveau) qui n'a pas de
liaisons priphriques directes, mais auquel se relient le dveloppement du systme
neuronique et les fonctions psychiques. Le cerveau primaire s'accorde assez bien
10
avec notre description du systme si toutefois il nous est permis de supposer que
le cerveau a des voies directes et indpendantes de vers l'intrieur du corps. La
provenance et la signification biologique originaire du cerveau primaire ne sont, il est
vrai, pas connues des anatomistes. Selon notre thorie, ce serait, pour le dire sans
dtours, un ganglion du sympathique. C'est ici la premire possibilit qui s'offre de
mettre la thorie l'preuve l'aide d'un matriel rel.
Sigmund Freud - Esquisse
-7-
Identifions provisoirement le systme la substance grise du cerveau. On
comprend bien alors partir des remarques biologiques qui prcdent, que c'est
prcisment qui est sujet l'volution due la multiplication des neurones et
laccumulation de quantit ; on voit aussi combien il est utile que soit constitu de
neurones impermables, puisque sans cela il serait incapable de faire face aux
exigences de l'action spcifique. Mais par quelle voie a-t-il acquis cette proprit
d'impermabilit ?
a pourtant, lui aussi, des barrires de contact, mais si elles ne jouent aucun
rle, pourquoi celles de en jouent-elles un ? L'hypothse d'une diffrenciation
premire dans la valeur des barrires de contact de et de prsente encore une
fois un caractre fcheusement arbitraire, bien que maintenant, selon le
raisonnement de Darwin, on puisse invoquer le fait que, des neurones impermables
tant absolument indispensables, cela implique qu'ils survivent.
Un autre moyen de s'en sortir semble tre plus fcond et plus modeste.
Rappelons-nous que les barrires de contact des neurones sont finalement, elles
aussi, soumises au frayage et que c'est la quantit (Q) qui les fraie. Plus la quantit
dans l'coulement de l'excitation est grande, plus augmente le frayage, et donc plus
ils se rapprochent des caractres des neurones . Ainsi attribuons-nous les
diffrences, non pas aux neurones, mais aux quantits auxquelles elles ont affaire.
11
On peut donc prsumer que sur les neurones se dversent des quantits pour
lesquelles la rsistance des barrires de contact n'entre pas en ligne de compte,
alors que n'aboutissent aux neurones que des quantits qui sont de l'ordre de
grandeur de cette rsistance. Ainsi un neurone deviendrait impermable et un
neurone permable, si nous pouvions permuter (Verbindung -nouer, joindre,
raboutir- vertauschen : changer-) leur topique et leurs connexions. Ils conservent
pourtant leurs caractristiques parce qu'ils ne sont en connexion, pour l'un, le
neurone , qu'avec la priphrie, pour l'autre, le neurone , qu'avec l'intrieur du
corps. La diffrence de nature est remplace par une diffrence de milieu et de
destin.
Mais maintenant nous avons examiner l'hypothse selon laquelle les quantits
de stimulation atteignant les neurones depuis la priphrie extrieure sont d'un ordre
suprieur celles venant de la priphrie intrieure du corps ; Bien des arguments
plaident effectivement pour cette hypothse.
Tout d'abord, il est indubitable que le monde extrieur est l'origine de toutes les
grandes quantits d'nergie, puisque, selon nos connaissances physiques, il est
constitu par des masses puissantes, violemment mues, qui propagent leur
mouvement. Le systme qui est tourn vers le monde extrieur aura la tche de
dcharger le plus rapidement possible les quantits (Q) envahissant les neurones ;
il sera pourtant de toutes faons expos l'influence de grandes quantits (Q).
Le systme , d'aprs ce que nous savons, est exclu de toute liaison avec le
monde extrieur ; il ne reoit de quantits (Q) que, d'une part, des neurones euxmmes,
d'autre part, des lments cellulaires l'intrieur du corps, et il s'agit
maintenant d'tablir que ces quantits de stimulation sont vraisemblablement d'un
ordre de grandeur infrieur. Il peut sembler gnant au premier abord de devoir
reconnatre aux neurones deux sources de stimulation aussi diffrentes que et
les cellules de l'intrieur du corps; mais c'est prcisment ici que l'histologie rcente
12
des systmes neuroniques nous apporte une aide dcisive. Elle montre que les
Sigmund Freud - Esquisse
-8-
terminaisons des neurones et leurs connexions sont construites sur le mme
modle, que les neurones sont lis les uns aux autres (aneinander endingen),
comme ils le sont aux lments somatiques. Les deux processus ont probablement
le mme rle fonctionnel. Il s'agira vraisemblablement pour la terminaison nerveuse
de quantits similaires celles de la conduction intercellulaire. Nous pouvons aussi
nous attendre ce que les stimulations endognes appartiennent cet ordre de
grandeur intercellulaire. S'ouvre ici un deuxime accs la vrification de la thorie.
5 - LE PROBLEME DE LA QUANTITE
Je ne sais rien de la grandeur absolue des stimulations intercellulaires, mais je me
permettrais de faire l'hypothse qu'tant d'un ordre de grandeur moindre, elles sont
du mme ordre de grandeur que celui des rsistances des barrires de contact. S'il
en est ainsi, on comprend facilement. Avec cette supposition, l'identit des neurones
et est sauve et leur diffrenciation en ce qui concerne la permabilit est
explique biologiquement et mcaniquement
Ici nous manquons de preuves, d'o l'intrt d'autant plus grand de certaines
indications et conceptions qui se rattachent notre hypothse. Tout d'abord,
lorsqu'on se sera fait une ide exacte de la grandeur des quantits (Q) dans le
monde extrieur, on se demandera si la tendance primaire du systme neuronique
maintenir la quantit (Q) zro ne trouve pas se satisfaire par une dcharge
rapide, et si elle n'est pas dj l'oeuvre lors de la rception des stimulations. En
effet, on voit les neurones se terminer non pas librement la priphrie, mais au
contraire dans des structures cellulaires qui reoivent leur place la stimulation
exogne. Ces "appareils nerveux terminaux", au sens le plus gnral, pourraient bien
avoir pour but de ne pas laisser agir sur les quantits (Q) sans diminution de leur
13
intensit, mais de les amortir. Ils auraient ds lors le sens d'crans protecteurs
(Quantittsschirmen: protection contre la quantit (Q), crans(?) travers lesquels
ne passent que des quotients (Quotienten) des quantits exognes (Q).
Ceci concorde avec le fait que l'autre sorte de terminaison nerveuse -celle qui est
libre et sans organes terminaux, la priphrie interne du corps- est de loin la plus
courante. Nul cran protecteur(Quantittsschirme) ne parait ici ncessaire
l'encontre des quantits (Q), probablement parce que les quantits (Q) pouvant tre
reues ici n'exigent pas d'abord d'tre ramenes l'ordre de grandeur intercellulaire
mais au contraire sont de prime abord telles.
Puisqu'on peut calculer les quantits (Q) qui sont reues par les terminaisons
nerveuses des neurones , on a peut-tre ici le moyen de se donner une
reprsentation des grandeurs qui s'coulent entre les neurones et qui sont donc du
mme ordre que les rsistances des barrires de contact.
On pressent ici en outre l'existence d'une tendance qui pourrait bien dterminer la
structure du systme neuronique en tant que compos de plusieurs systmes :
tendance carter toujours plus la quantit (Q) des neurones. Ainsi la structure du
systme neuronique pourrait servir tenir l'cart des neurones la quantit (Q),
tandis que sa fonction pourrait tre de les en dcharger.
Sigmund Freud - Esquisse
-9-
6 - LA DOULEUR
Tous les dispositifs de nature biologique ont leurs limites d'efficacit en dehors
desquelles ils refusent (Versagen: refuser) de fonctionner. Ce refus (Dies
Versagen: ces dfaillances, ces rats) s'exprime dans des phnomnes frisant le
pathologique, qui fournissent pour ainsi dire les modles servant de normes pour le
pathologique. Nous avons dcouvert dans le systme neuronique une organisation
telle que les grandes quantits extrieures (Q) sont maintenues l'cart de et plus
14
encore de ; les crans des terminaisons nerveuses et la liaison purement indirecte
de avec le monde extrieur servent ce but. Y a-t-il un phnomne que l'on puisse
faire correspondre au refus (Versagen) de fonctionner de ces dispositifs ? Je crois
que c'est la douleur.
Tout ce que nous savons de la douleur s'y accorde. Le systme neuronique a la
tendance la plus radicale la fuite devant la douleur. Nous y voyons l'expression de
la tendance primaire viter l'augmentation de la tension de quantit (Q), et nous
en concluons que la douleur consiste dans l'irruption de grandes quantits (Q) dans
. Ds lors les deux tendances n'en constituent plus qu'une seule et unique. La
douleur met en mouvement les systmes et , sa conduction ne rencontre aucun
obstacle, elle est le plus imprieux de tous les processus. Les neurones semblent
donc lui tre permables, elle consiste dans l'action de quantits (Q) d'un ordre
suprieur.
La douleur peut rsulter d'une part d'une augmentation de quantit; toute
excitation sensorielle tend devenir de la douleur avec l'accroissement de la
stimulation, et ceci mme lorsqu'il s'agit des organes sensoriels suprieurs. Ceci est
comprendre tout simplement comme un refus (versagen) de fonctionner. D'autre
part, s'il y a de la douleur l o les quantits extrieures sont faibles, elle est alors
rgulirement lie une solution de continuit, c'est--dire des quantits extrieures
(Q) qui agissent directement sur les terminaison. des neurones , et non pas
travers les appareils nerveux terminaux, donnent de la douleur. Ainsi la douleur estelle
caractrise par l'irruption de quantits excessives (Q) dans et , c'est--dire
de quantits (Q) dont l'ordre de grandeur est encore plus lev que celui des
stimulations .
Que la douleur emprunte toutes les voies de dcharge est facile comprendre.
D'aprs notre thorie, selon laquelle la quantit (Q) produit du frayage, la douleur
laisse bien derrire elle en des frayages permanents, comme si la foudre tait
15
tombe, frayages qui peuvent supprimer compltement la rsistance des barrires
de contact et y tablir une voie de conduction telle qu'il en existe en .
7 - LE PROBLEME DE LA QUALITE
Toute thorie psychologique -cela n'a pas t dit jusqu' prsent- doit
ncessairement, en plus du programme qui est le sien en tant que science de la
nature, satisfaire une autre exigence importante. Elle doit nous expliquer ce que
nous connaissons de la faon la plus nigmatique par notre "conscience", et, puisque
cette conscience ne sait rien des suppositions faites jusqu' prsent -quantits et
neurones- cette thorie doit aussi nous expliquer ce non-savoir.
Sigmund Freud - Esquisse
-10-
Nous commenons maintenant comprendre une hypothse qui nous a conduit
jusqu' prsent. Nous avons trait les processus psychiques comme quelque chose
qui pourrait se passer de cette connaissance par la conscience, quelque chose qui
existe indpendamment de celle-ci. Nous nous attendons ne pas trouver
confirmes par la conscience quelques-unes de nos hypothses. Si nous ne nous
laissons pas drouter par cela, c'est parce que nous supposons que la conscience
ne fournit une connaissance ni complte ni fiable des processus neuroniques. Ceuxci,
envisags dans toute leur tendue, doivent tre considrs avant tout comme
inconscients et ils doivent tre infrs comme d'autres choses de la nature.
Le contenu de la conscience est alors ranger parmi nos processus quantitatifs
. La conscience nous fournit ce que nous appelons des qualits, des sensations qui
sont autres en prsentant une grande multiplicit de diffrences et dont l'altrit est
distingue suivant les relations au monde extrieur. Dans cet autre il y a des sries,
des analogies, etc., mais point de quantits proprement parler. On peut se
demander comment se forment les qualits et o elles se constituent. Ce sont l des
questions ncessitant un examen des plus attentifs, mais qui ne peuvent tre traites
16
ici qu'approximativement.
O les qualits se forment-elles: pas dans le monde extrieur, car, d'aprs notre
conception des sciences de la nature sur laquelle la psychologie elle aussi doit se
rgler, il n'y a l'extrieur que des masses en mouvement et rien d'autre. Serait ce
dans le systme ? Ceci s'accorde avec le fait que les qualits sont la perception,
mais est contredit par tous les arguments lgitimes situant le sige de la conscience
dans les tages suprieurs du systme neuronique. C'est donc dans le systme .
Cependant une objection importante va l'encontre de cela. Lors de la perception,
les systmes et ont une activit solidaire; et ce, alors que s'effectue un
processus psychique unique qui s'accomplit bien exclusivement en , la
reproduction ou remmoration: ce processus est, pour le dire en termes gnraux,
sans qualit. Normalement la remmoration ne fait rien apparatre de la particularit
propre la qualit de la perception. Ainsi trouve-t-on le courage de faire l'hypothse
de l'existence d'un troisime systme de neurones -neurones de perception en
quelque sorte- lequel est coexcit lors de la perception, mais non lors de la
reproduction, et dont les tats d'excitation fournissent les diffrentes qualits, c'est-dire
des sensations conscientes.
Si l'on maintient fermement que notre conscience ne livre que des qualits, alors
que les sciences de la nature ont affaire des quantits, il en rsulte comme par une
rgle de trois une caractristique des neurones de perception. Tandis que la science
s'est en effet donne pour tche de ramener toutes les qualits constitutives de la
sensation la quantit extrieure, la structure du systme neuronique laisse
prsager que ce troisime systme consiste en dispositifs destins transformer la
quantit extrieure en qualit, en quoi la tendance originaire tenir l'cart la
quantit apparat de nouveau victorieuse. Les appareils forms par les terminaisons
nerveuses constituaient un cran, afin de ne laisser agir sur que des quotients de
la quantit extrieure, cependant que accomplit simultanment le gros de la
17
dcharge de la quantit. Le systme tait dj protg contre des quantits
d'ordre suprieur, il n'avait affaire qu' des quantits intercellulaires Si l'on poursuit, il
faut supposer que le systme P est m par des quantits encore moindres. On
devine que le caractre distinctif de la qualit (donc la sensation consciente)
n'apparat que l o les quantits sont dans toute la mesure du possible mises hors
Sigmund Freud - Esquisse
-11-
circuit. Elles ne sont pas susceptibles d'tre entirement limines, car nous devons
penser ces neurones de perception comme investis de quantit (Q) et s'efforant de
la dcharger.
Mais c'est alors que surgit une difficult apparemment norme. Nous avons vu
que la permabilit dpend de l'action de la quantit (Q), et que les neurones
sont dj impermables. Alors qu'il y a passage d'une quantit (Q) encore plus
petit, les neurones de perception devraient tre encore plus impermables. Mais
nous ne pouvons pas attribuer ce caractre aux neurones-supports de la conscience.
La variation de leurs contenus, la fugacit de la conscience, le nouage ais de
qualits simultanment perues, tout cela ne peut s'accorder qu'avec une complte
permabilit des neurones de perception accompagne d'une totale restitution in
integrum. Les neurones de perception se comportent comme des organes de
perception, et nous ne saurions que faire, en ce qui les concerne, d'une mmoire.
Donc la permabilit allie un frayage complet qui ne provient pas de quantits.
Mais alors d'o rsulte-t-il?
Je ne vois qu'une issue: rviser l'hypothse fondamentale sur l'coulement de la
quantit (Q). Jusqu'ici je ne considre celui-ci que comme un transfert de quantit
(Q) d'un neurone l'autre. Mais il faut encore qu'il prsente un autre caractre, de
nature temporelle, car la mcanique des physiciens a laiss galement aux autres
mouvements de masse du monde extrieur cette caractristique temporelle. Je
18
l'appelle en un mot la priode. Je supposerai donc que toute rsistance des barrires
de contact ne s'applique qu'au transfert de quantit (Q), mais que la priode du
mouvement neuronique se propage dans toutes les directions sans tre tombe,
comme s'il s'agissait d'un processus d'induction.
L'explication physique a ici encore beaucoup faire car l aussi les lois gnrales
du mouvement doivent s'appliquer sans contradiction. Mon hypothse va encore plus
loin: les neurones de perception, incapables d'assurer la rception des quantits
(Q), assimilent en revanche la priode de l'excitation, et cet tat au cours duquel ils
sont affects par une priode moyennant un comblement minime par la quantit,
{Q) constitue le fondement de la conscience. Les neurones , eux aussi, ont
naturellement leur priode, mais celle-ci est dpourvue de qualit, pour mieux dire :
monotone. Les carts par rapport cette priode psychique propre surgissent sous
forme de qualits dans la conscience.
D'o proviennent les diffrences de priode ? Des organes des sens, tout
l'indique. Leurs qualits doivent tre reprsentes par diffrentes priodes du
mouvement neuronique. Les organes sensoriels agissent non seulement comme des
crans contre la quantit (Q) de mme que tous les appareils de terminaison
nerveuse, mais aussi comme des tamis: en ne laissant passer que la stimulation de
certains processus de priode dtermine. Vraisemblablement, ils transfrent
ensuite cette diffrence en communiquant au mouvement des neurones des
priodes dont les diffrences sont de quelque faon analogues (nergie spcifique).
Ce sont {de telles} modifications qui, au travers de , puis de , se transmettent vers
P, et qui, en y aboutissant presque dpourvues de quantit, produisent des
sensations de qualits conscientes. Cette propagation de la qualit
(Qualittsfortpflanzung) n'est pas durable, elle ne laisse derrire elle aucune trace,
elle n'est pas reproductible.
Sigmund Freud - Esquisse
19
-12-
8 - LA CONSCIENCE
Ce n'est qu'avec de telles hypothses, complexes et peu concrtes, que j'ai russi
jusqu' prsent faire entrer les phnomnes de la conscience dans l'difice de la
psychologie quantitative.
Nous ne tenterons naturellement pas d'expliquer pourquoi les processus
d'excitation dans les neurones de perception (N) entranent la conscience. Il ne
s'agit que de faire correspondre aux proprits de la conscience qui nous sont
connues divers processus qui se droulent paralllement dans les neurones de
perception (N). Cela ne marche pas si mal que a dans le dtail. Un mot
concernant les rapports entre cette thorie de la conscience et d'autres. Selon une
thorie mcaniste moderne, la conscience est un simple accessoire qui vient
s'ajouter aux processus pycho-physiologiques et dont l'limination ne changerait rien
au droulement psychique. Selon une autre doctrine, la conscience constitue l'aspect
subjectif de tout vnement psychique, est donc insparable du processus psychophysiologique.
La doctrine dveloppe entre les deux thories se situe ici. D'aprs
elle, la conscience constitue l'aspect subjectif d'une partie des processus psychiques
dans le systme neuronique, c'est--dire des processus de perception (processus ),
et l'limination de la conscience ne laisse pas inchang l'vnement psychique mais
implique l'limination de la contribution qu'apporte le systme P ().
Si l'on reprsente la conscience par des neurones de perception (N), cela a
plusieurs consquences, Il faut que ces neurones aient une dcharge, si petite soitelle,
et il faut qu'il y ait un moyen de combler les neurones de perception par les
quantits minimes (Q) requises. La dcharge, comme toujours, prend la voie de la
motilit et ce propos il faut remarquer que dans la transposition motrice chaque
caractre de qualit, chaque particularit de la priode se perd manifestement. Le
comblement par la quantit des neurones de perception ne peut, il est vrai, se
20
produire qu' partir de , puisque nous ne voudrions attribuer ce troisime systme
aucun nouage (Verknpfung) direct avec . On ne peut pas indiquer ce qu'tait la
valeur biologique originaire des neurones de perception.
Cependant nous n'avons donn jusqu'ici qu'une description incomplte du contenu
de la conscience. Il montre, outre les sries des qualits sensorielles, une autre srie
qui en est trs diffrente et dont il nous faut maintenant donner une interprtation :
celle des sensations de plaisir et de dplaisir. Puisqu'une tendance de la vie
psychique, celle viter du dplaisir, est certaine, nous sommes tents de l'identifier
avec la tendance primaire l'inertie. En ce cas, le dplaisir conciderait avec une
lvation du niveau de la quantit (Q) ou une augmentation de la pression exerce
par les quantits; la perception serait la sensation lie l'augmentation de la quantit
(Q) en . Le plaisir serait la sensation de dcharge. tant donn que le systme P
doit tre combl partir de , il s'ensuivrait l'hypothse que, lors d'une lvation de
niveau en , l'investissement en P augmente; lors d'une baisse de niveau, en
revanche, il diminue. Plaisir et dplaisir seraient les sensations de l'investissement et
du niveau propres P.
P et reprsenteraient en quelque sorte des vases communicants. C'est aussi de
cette manire que les processus quantitatifs en parviendraient la conscience,
encore une fois en tant que qualits.
Avec la sensation de plaisir et de dplaisir s'vanouit l'aptitude percevoir des
qualits sensorielles qui se situent pour ainsi dire dans la zone d'indiffrence entre
Sigmund Freud - Esquisse
-13-
plaisir et dplaisir. Ceci serait traduire comme suit: les neurones de perception (N
), lors d'un certain investissement, atteignent un point optimum dans la rception de
la priode du mouvement des neurones, ils produisent du dplaisir lors d'un
investissement plus fort, du plaisir lors d'un investissement plus faible, jusqu' ce que
21
la capacit de rception disparaisse avec le manque d'investissement. Pour
complter ces donnes, il faudrait construire la forme de mouvement
correspondante.
9 - LE FONCTIONNEMENT DE L'APPAREIL
On peut maintenant construire la reprsentation suivante du travail de l'appareil
form par . De l'extrieur, les grandeurs d'excitation assaillent les extrmits du
systme , se heurtent d'abord aux appareils de terminaison nerveuse et sont
fractionns par ceux-ci en quotients qui sont probablement d'un ordre suprieur
celui des stimulations intercellulaires (peut-tre quand mme du mme ordre ?). Il y
a ici un premier seuil : en-dessous d'une certaine quantit, on n'obtient pas de
quotient efficace, de sorte que l'efficacit des stimulations est pour ainsi dire limite
aux quantits moyennes. De plus, la nature des gaines des terminaisons nerveuses
agit comme tamis de manire que ce ne soit pas n'importe quelle stimulation qui
puisse agir sur chacune des terminaisons. Les stimulations qui atteignent
effectivement les neurones y ont une quantit et un caractre qualitatif, elles forment
dans le monde extrieur une srie de qualit gale et de quantit croissante, du seuil
jusqu' la limite de la douleur.
Tandis que dans le monde extrieur les processus reprsentent un continu dans
deux directions, la quantit et la priode (qualit), les stimulations qui leur
correspondent sont, quant la quantit, premirement rduites, deuximement
limites par une coupure, et quant la qualit, elles sont discontinues de sorte que
certaines priodes n'agissent nullement comme stimulations.
Le caractre de qualit des stimulations se propage maintenant sans entrave
par travers jusqu' o il produit de la sensation. Il est reprsent par une
priode particulire de mouvement neuronique qui n'est certainement pas la mme
que celle de la stimulation, mais qui a toutefois avec elle une certaine relation suivant
une formule de rduction qui nous est inconnue. Cette priode ne se maintient pas
22
longtemps et s'vanouit vers le ct moteur : du fait qu'elle puisse passer, elle ne
laisse pas non plus de mmoire.
La quantit de la stimulation excite la tendance la dcharge du systme
nerveux en se transposant en une excitation motrice proportionnelle. L'appareil de la
motilit est appendu directement et les quantits ainsi traduites crent un effet
qui leur est quantitativement largement suprieur lorsqu'elles pntrent dans les
muscles, les glandes, etc..., donc elles y agissent par dliaison (Entbindung), tandis
qu'entre les neurones il n'y a que du transfert (Ubertragung).
Les neurones se terminent en outre dans les neurones , une partie de la
quantit (Q) leur est transfre, mais seulement une partie, peut-tre bien un
quotient qui correspond une grandeur de stimulation intercellulaire. D'o la
question: la quantit transfre sur ne croit-elle pas proportionnellement la
quantit s'coulant en de sorte qu'une stimulation plus grande exercerait un effet
psychique plus fort? Ici, il semble y avoir un dispositif particulier qui de nouveau
carte de la quantit (Q) de . La conduction sensible est, en effet, construite
d'une faon singulire, elle se ramifie continuellement et prsente des voies plus ou
Sigmund Freud - Esquisse
-14-
moins grosses ou minces qui aboutissent de nombreuses terminaisons, avec
probablement la signification suivante: une stimulation plus forte emprunte d'autres
chemins qu'une stimulation plus faible. (Q) 1, par exemple, n'empruntera que la
voie I et transfrera un quotient en la terminaison . (Q) 2 ne transfrera pas un
quotient double en , mais pourra aussi emprunter le chemin II qui est plus troit et
ouvrir une deuxime terminaison en . (Q) 3 ouvrira la voie la plus troite et est
aussi transfre par . C'est ainsi que chaque voie est dleste, et qu'une plus
grande quantit en s'exprimera en investissant en plusieurs neurones au lieu
d'un seul. Chaque investissement des neurones peut en cela tre
23
approximativement identique. Si Q en donne un investissement en , (Q) 3
s'exprime par un investissement en 1 + 2 + 3. La quantit en s'exprime donc
par la complication en . En cela, la quantit (Q) est carte de , au moins jusqu'
certaines limites. Ceci rappelle beaucoup les rapports de la loi de Fechner qui se
laisserait ainsi localiser.
Sigmund Freud - Esquisse
-15-
De cette manire, est investi partir de en quantits (Q) qui, normalement, sont
petites. La quantit de l'excitation en s'exprime en par la complication, la qualit
par la topique; en effet, selon les relations anatomiques, chaque organe sensoriel
n'est mis en rapport par qu'avec des neurones dtermins. reoit pourtant
encore de l'investissement partir de l'intrieur du corps, et il est possible de
dcomposer les neurones en deux groupes, les neurones du pallium qui sont
investis partir de , et les neurones du noyau qui sont investis partir de
conductions endognes.
10 - LES CONDUCTIONS
Le noyau de est en liaison avec les voies sur lesquelles des quantits
d'excitations endognes s'tablissent. Sans exclure de liaisons de ces voies avec ,
il nous faut quand mme retenir l'hypothse de dpart qu'un chemin direct mne de
l'intrieur du corps des neurones . Mais alors est expos de ce ct sans
protection aux quantits (Q), et l se trouve le ressort pulsionnel (Triebfader) du
mcanisme psychique.
Ce que nous savons des stimulations endognes peut se formuler par l'hypothse
qu'elles sont de nature intercellulaire, s'tablissant de faon continue et ne se
transforment que priodiquement en stimulations psychiques. L'ide d'une
accumulation est irrfutable et l'intermittence de l'effet psychique autorise seulement
penser qu'elles se heurtent sur leur chemin conducteur vers des rsistances
24
qui ne sont surmontes que lors de l'accroissement de la quantit. Il s'agit donc de
conductions articulations multiples, avec interposition de plusieurs barrires de
contact jusqu'au noyau . Mais partir d'une certaine quantit (Q), elles agissent en
permanence comme stimulation et chaque augmentation de la quantit (Q) est
perue comme augmentation de la stimulation . Il y a donc un tat dans lequel la
conduction est devenue permable. L'exprience apprend de plus qu'aprs dcharge
de la stimulation la conduction reprend nouveau sa rsistance.
On appelle un tel processus: sommation. Les conductions se comblent par
sommation jusqu' ce qu'elles deviennent permables. Il est patent que c'est la
petitesse de chaque stimulation qui permet la sommation. Il s'avre qu'il y a aussi de
la sommation pour les conductions , par exemple pour la conduction de la douleur,
l aussi seulement pour de petites quantits. Le moindre rle de la sommation du
ct de plaide pour ceci: qu'il s'y agit en fait de plus grandes quantits. De trs
petites quantits semblent tre tenues l'cart par l'effet de seuil des appareils de
terminaison nerveuse, tandis que du ct de de tels appareils manquent, et n'y
agissent que de petites quantits.
Il est noter que les neurones de conduction peuvent se maintenir entre les
caractristiques de la permabilit et de l'impermabilit, et qu'ils reprennent
nouveau la presque totalit de leur rsistance malgr le passage de la quantit (Q).
Ceci contredit entirement la proprit suppose des neurones d'tre frays en
permanence par l'coulement de la quantit (Q). Comment expliquer cette
contradiction ? Par l'hypothse que le rtablissement de la rsistance lors de la
cessation de l'coulement est une proprit gnrale des barrires de contact. Cela
s'accorde sans difficult avec le fait que les neurones sont influencs dans le sens
du frayage. On a seulement besoin de supposer que le frayage qui reste aprs
l'coulement de quantit ne consiste pas dans la leve de chaque rsistance, mais
Sigmund Freud - Esquisse
25
-16-
dans la diminution de celle-ci jusqu' un minimum restant ncessaire Pendant
l'coulement de quantit (Q), la rsistance est leve, ensuite elle ne se rtablit qu'
une hauteur diffrente selon la quantit (Q) coule, ce qui fait que la fois suivante
une moindre quantit (Q) peut passer, etc... Lors du frayage le plus complet, une
certaine rsistance de toutes les barrires de contact demeure, qui exige donc aussi
un accroissement de quantit (Q) jusqu' un certain seuil pour que celle-ci passe.
Cette rsistance serait une constante. Ainsi le fait que les quantits endognes (Q)
oprent par sommation, ne signifie rien d'autre que ceci : ces quantits se
composent de grandeurs d'excitation trs petites se situant en dessous de la
constante ; la conduction endogne est ainsi nanmoins compltement fraye.
Il en rsulte pourtant que les barrires de contact s'lvent en gnral plus haut
que les barrires de conduction, de sorte que dans les neurones du noyau une
nouvelle accumulation de quantit (Q) puisse avoir lieu. Aucune autre limite ne lui
est pose partir de l'galisation de la conduction. est ici livr la quantit (Q), et
l'intrieur du systme s'tablit ainsi l'impulsion qui entretient toute activit
psychique. Nous connaissons cette puissance en tant que volont: le rejeton des
pulsions.
11- L'EVENEMENT DE SATISFACTION (DAS BEFRIEDIGUNGSERLEBNIS)
Le comblement des neurones du noyau en a pour consquence un effort vers
une dcharge, une pousse qui s'vacue vers la voie motrice. Selon l'exprience,
c'est la voie du changement interne qui est d'abord emprunte (expression du
mouvement d'me, cri, innervation des vaisseaux). Toute dcharge de cet ordre
n'aura pourtant, comme notre introduction l'expose, aucun rsultat qui soulage
puisque l'absorption de stimulation endogne persiste quand mme et qu'elle rtablit
la tension . Une leve de stimulation n'y est possible que par une intervention qui,
l'intrieur du corps, interrompt pour un moment la dliaison de quantit (Q). Cette
26
intervention exige un changement dans le monde extrieur (apport de nourriture,
proximit de l'objet sexuel) qui ne peut se produire, en tant qu'action spcifique, que
par des chemins dtermins. L'organisme humain est d'abord incapable de mettre en
oeuvre l'action spcifique. Elle se produit par aide trangre, quand, par la dcharge
par voie de changement interne, l'attention d'une personne d'exprience est attire
sur l'tat de l'enfant. Cette voie de dcharge prend ainsi la fonction secondaire trs
importante de la communication et la dtresse (1) initiale de l'tre humain est la
source originaire de tous les motifs moraux.
Quand l'individu secourable a accompli le travail de l'action spcifique dans le
monde extrieur pour l'individu en dtresse, celui-ci est capable, par dispositifs
rflexes, de raliser sans peine le travail ncessaire la leve de stimulation
endogne l'intrieur de son corps. Le tout reprsente alors un vnement de
satisfaction qui a les consquences les plus marquantes pour le dveloppement
fonctionnel de l'individu. Il se passe trois choses dans le systme . 1) Une
dcharge durable s'accomplit, et il est ainsi mis fin la pousse qui a cr du
dplaisir en P; 2) dans le pallium s'tablit l'investissement d'un neurone (ou de
plusieurs neurone) qui correspondent la perception d'un objet; 3) les informations
sur la dcharge provoques par le mouvement-rflexe dclench aprs l'action
spcifique arrivent d'autres lieux du pallium. Entre ces investissements et les
neurones du noyau se forme un frayage.
Sigmund Freud - Esquisse
-17-
Les informations sur la dcharge-rflexe se produisent parce que chaque
mouvement, par ses consquences annexes, est l'occasion de nouvelles excitations
sensibles (de la peau et des muscles). Le frayage se forme pourtant d'une manire
qui permet de mieux saisir le dveloppement de . Jusqu' prsent nous avons
appris connatre comment les neurones sont influencs par les neurones et les
27
conductions endognes; chaque neurone tait pourtant spar des autres par des
barrires de contact fortes rsistances. Maintenant, il existe une loi fondamentale
de l'association par simultanit qui agit lors de l'activit pure, lors de la
remmoration reproductrice, et qui est le fondement de toutes les liaisons entre les
neurones . Nous constatons que la conscience, donc l'investissement quantitatif,
passe d'un neurone un deuxime neurone , lorsque et ont t une fois
investis simultanment partir de (ou d'o que ce soit). C'est donc par un
investissement simultan qu'une barrire de contact a t fraye. Il en dcoule,
dans les expressions de notre thorie, qu'une quantit venant d'un neurone passe
plus facilement dans un neurone investi que dans un neurone non investi.
L'investissement du deuxime neurone agit donc comme renforcement de
l'investissement du premier. L'investissement se montre ici nouveau comme
quivalent au frayage pour l'coulement de la quantit.
Nous apprenons donc ici connatre un deuxime facteur important pour !a
direction de l'coulement de quantit. Une quantit dans le neurone ne prendra
pas seulement la direction de la barrire la mieux fraye, mais aussi de celle investie
par le ct oppos. Les deux facteurs peuvent se soutenir l'un l'autre, ou
ventuellement agir l'un contre l'autre.
Par exprience de satisfaction, il s'tablit donc un frayage entre deux images de
souvenir et les neurones du noyau qui sont investis en tat d'urgence. Avec la
dcharge de satisfaction, la quantit (Q) est bien sr entrane hors des images de
souvenir. Avec le retour de l'tat d'urgence ou de voeu, l'investissement passe
maintenant aussi aux deux souvenirs et les anime. C'est probablement d'abord
l'image de souvenir d'objet qui est concerne par la reviviscence du voeu.
Je ne doute pas que cette reviviscence du voeu donne d'abord la mme chose que
la perception, c'est--dire une hallucination. Si l'action rflexe est ensuite amorce, la
dsillusion ne fait pas dfaut.
28
12 - LEVENEMENT DE DOULEUR
est normalement expos la quantit (Q) partir des conductions endognes;
mais il l'est de faon anormale -quand bien mme pas encore pathologique- pour le
cas o des quantits (Q) pas trop grandes percent les dispositifs-cran en , donc
dans le cas de la douleur. La douleur cre en : 1) une grande augmentation de
niveau, qui est ressentie par P comme dplaisir; 2) une pente l'vacuation qui peut
tre modifie selon certaines directions; 3) un frayage entre cette dernire et une
image de souvenir de l'objet provoquant la douleur. Il est par ailleurs certain que la
douleur a une qualit particulire qui se fait valoir ct du dplaisir.
Si l'image de souvenir de l'objet (hostile) est d'une quelconque faon investie de
nouveau, par exemple par des perceptions nouvelles, alors un tat s'tablit qui n'est
pas de la douleur, mais lui ressemble. Il contient du dplaisir et la pente
l'vacuation qui correspond l'vnement de douleur. Puisque dplaisir signifie
augmentation de niveau, la question de l'origine de cette quantit (Q) se pose.
Sigmund Freud - Esquisse
-18-
Dans l'vnement de douleur proprement dit, c'tait la quantit extrieure (Q), faisant
irruption, qui augmentait le niveau. Dans sa reproduction -dans l'affect- n'a t
ajoute que la quantit qui investit le souvenir et il est clair que celle-ci, de mme
nature que la perception, ne peut pas avoir comme consquence une augmentation
gnrale de quantit (Q).
Il ne reste donc que lhypothse selon laquelle, par l'investissement de souvenir,
du dplaisir est dli l'intrieur du corps, nouvellement extrait. On peut se
reprsenter le mcanisme de cette dliaison comme suit: de mme qu'il y a des
neurones moteurs qui, pour un certain comblement, conduisent des quantit (Q)
dans les muscles et les vacuent ainsi, de mme il faut qu'il y ait aussi des neurones
"scrteurs" qui, quand ils sont excits, permettent que s'tablissent l'intrieur du
29
corps ce qui agit comme stimulation sur les conductions endognes vers . Ils
influencent donc la production de quantits endognes (Q), mais loin de les
vacuer, ils les ramnent en passant par des voies de dtour.
Nous nommerons ces neurones des "neurones-clefs". Il est patent qu'ils ne sont
excits que lors d'un certain niveau en . Par l'vnement de douleur, l'image de
souvenir de l'objet hostile a obtenu un frayage exemplaire vers ces neurones-clefs
grce auxquels se dlie maintenant du dplaisir dans l'affect.
Le comportement de la dliaison sexuelle nous fournit un tayage pour cette
hypothse trange mais indispensable. La prsomption que les stimulations
endognes consisteraient ici et l en des produits chimiques dont le nombre pourrait
tre considrable, s'impose en mme temps. Puisque la dliaison du dplaisir pour
un investissement tout fait minime du souvenir hostile peut tre une dliaison
extraordinaire, on peut en conclure que la douleur laisse derrire elle des frayages
particulirement abondants. Le frayage -on le devine- dpend de bout en bout de la
quantit obtenue, de sorte que l'effet de frayage de 3Q pourrait largement
surpasser celui de 3 x Q .
13 - LES AFFECTS ET ETATS DE VOEU
Les restes des deux sortes dvnements ici traits sont les affects et les tats de
voeux qui ont en commun de comporter une lvation de la tension de la quantit en
produite, dans le cas de l'affect, par dliaison brusque, dans le cas du voeu par
sommation. Les deux tats sont de la plus grande importance pour l'coulement en
puisqu'ils laissent des motifs quasi contraignants pour cet coulement. De l'tat de
voeu dcoule directement une attraction vers l'objet de voeu, c'est--dire vers son
image de souvenir; de l'vnement de douleur rsulte une rpulsion, une aversion
maintenir investie l'image de souvenir hostile. Il s'agit ici de l'attraction primaire du
voeu et de la dfense primaire.
On peut facilement s'expliquer l'attraction du voeu par l'hypothse selon laquelle,
30
dans l'tat de voeu, l'investissement de l'image de souvenir- aimable dpasse
largement en quantit (Q) l'investissement ralis dans une simple perception; de
sorte qu'un frayage particulirement bon conduit du noyau vers le neurone
correspondant au pallium.
Il est plus difficile d'expliquer la dfense primaire ou refoulement, savoir le fait
qu'une image de souvenir hostile est toujours le plus vite possible laisse en plan par
l'investissement. Nanmoins l'explication pourrait rsider en ceci qu'il a t mis fin
aux vnements primaires de douleur par dfense rflexe. Le surgissement d'un
Sigmund Freud - Esquisse
-19-
autre objet la place de l'objet hostile a t le signal que l'vnement de douleur
tait fini et le systme , instruit par le biologique, essaie de reproduire en l'tat
qui marquait l'arrt de la douleur. Par l'expression "instruit par le biologique", nous
avons introduit une nouvelle base d'explication qui doit avoir sa validit propre bien
qu'elle n'exclut pas un retour aux principes mcaniques (facteurs quantitatifs), mais
qu'elle l'exige. Dans le cas prsent, ce pourrait bien tre l'augmentation de quantit
(Q) se produisant chaque investissement de souvenirs hostiles qui pousse une
activit d'vacuation augmente, donc aussi l'coulement de souvenirs.
14 - INTRODUCTION DU "MOI"
En fait, avec lhypothse de l' "attraction de voeu" et la pente vers le refoulement,
nous avons dj abord un tat de qui n'a pas encore t discut, car ces deux
processus indiquent qu'une organisation s'est forme en dont la prsence perturbe
des coulements qui, la premire fois, se sont accomplis de manire dtermine.
Cette organisation s'appelle le "Moi" et peut facilement tre figure en considrant
que la rception rgulirement rpte de quantits endognes dans des neurones
dtermins (du noyau) et l'effet de frayage qui en dcoule donneront un groupe de
neurones investis de faon constante, qui correspond donc au magasin provisions
31
exig par la fonction secondaire. Le Moi est donc dfinir comme la totalit des
investissements un moment donn, parmi lesquels on doit distinguer un lment
permanent et un lment transitoire. Comme on le comprend facilement, Le frayage
entre neurones est une caractristique du Moi, en tant que possibilit d'assigner
au Moi modifi son extension, tout moment.
L'effort du Moi doit ncessairement tre de se dbarrasser de ses investissements
par la voie de la satisfaction. Il ne peut le faire qu'en influenant la rptition des
vnements de douleur et des affects par la voie suivante, gnralement dsigne
comme celle de l'inhibition
Une quantit (Q) qui, partir de n'importe o, fait irruption dans un neurone, se
propagera vers la barrire de contact du plus grand frayage et provoquera vers lui un
courant. Plus prcisment, le flux de quantit (Q ) se distribuera vers chacune des
barrires de contact en proportion inverse de la rsistance, et l o une barrire de
contact est atteinte par un quotient qui subit sa rsistance, pratiquement rien ne
passera. Ce rapport peut facilement varier dans le neurone pour chaque quantit
(Q), car les quotients peuvent se former qui dpassent largement le seuil d'autres
barrires de contact. L'coulement est donc dpendant des quantits (Q) et du
rapport des frayages. Mais nous avons appris connatre le troisime et trs
important facteur. Quand un neurone contigu est investi simultanment, alors ceci
agit comme un frayage passager des barrires de contact situes entre les deux
neurones et modifie l'coulement qui, autrement, se serait dirig vers la seule
barrire de contact fraye. Un investissement latral est donc une inhibition pour
l'coulement de la quantit (Q).
Sigmund Freud - Esquisse
-20-
Reprsentons-nous le Moi comme un rseau de neurones investis et bien frays
les uns par rapport aux autres; soit une quantit (Q) qui pntre en partir de
32
l'extrieur ( ) et qui, non influenc, serait all vers ; si elle est influence par
l'investissement latral en a, alors elle ne cde qu'un quotient vers ou,
ventuellement, elle n'atteint pas du tout b. Donc si un Moi existe, il faut qu'il inhibe
des processus psychiques primaires. Or une telle inhibition est un avantage dcisif
pour . Supposons que soit un souvenir hostile, un neurone-clef vers le
dplaisir; alors, l'veil de , du dplaisir sera primairement dli, dplaisir qui sera
peut-tre sans but, qui l'est de toute faon si la dliaison s'effectue selon la totalit de
son montant. S'il y a effet d'inhibition de , alors la dliaison de dplaisir sera trs
faible, et seront pargns au systme neuronique le dveloppement et l'vacuation
de quantit sans qu'il en rsulte d'autre dommage. On peut maintenant facilement se
reprsenter qu'avec l'aide du mcanisme qui attire l'attention du Moi sur le nouvel
investissement intervenant alors de l'image hostile de souvenir, le Moi peut parvenir,
par un large investissement latral renforc au besoin, inhiber l'coulement partir
de l'image de souvenir vers la dliaison de dplaisir. Et mme, supposer que la
dliaison de dplaisir initiale (Q) soit absorbe par le Moi lui-mme, nous trouvons
prcisment en celle-ci la source de la dpense qu'exige l'investissement latral
inhibant venant du Moi.
La dfense primaire est donc d'autant plus forte qu'est plus fort le dplaisir.
15 - PROCESSUS PRIMAIRE ET PROCESSUS SECONDAIRE EN
Il rsulte des dveloppements prcdents que -du point de vue de ses tendancesnous
pouvons traiter le Moi en ~ comme le systme nerveux dans son ensemble. Il
tombe en tat de dtresse et subit des dommages lors de processus non influencs
en , et ceci dans deux cas. A savoir-, premirement quand, dans l'tat de voeu, il
investit nouveau le souvenir d'objet, puis laisse se produire la dcharge alors que
la satisfaction va ncessairement faire dfaut parce que l'objet n'est pas rel, mais
qu'il n'est prsent que dans la reprsentation de fantasme. est d'abord hors d'tat
de faire cette diffrenciation parce qu'il ne peut travailler qu'en s'appuyant sur une
33
srie d'tats analogues entre ses neurones. Il a donc besoin d'un critre provenant
d'ailleurs pour diffrencier perception et reprsentation (Vorstellung).
D'autre part, a besoin d'un signe pour tre attentif au r-investissement de
l'image de souvenir hostile et pour prvenir par investissement latral la dliaison de
Sigmund Freud - Esquisse
-21-
dplaisir qui s'en suit. Lorsque peut raliser cette inhibition temps, la dliaison de
dplaisir, et donc la dfense, tombent un faible niveau; dans l'autre cas, il y a un
norme dplaisir et une dfense primaire excessive.
L'investissement de voeu, comme la dliaison de dplaisir lors du nouvel
investissement du souvenir concern, peuvent tre biologiquement nuisibles.
L'investissement de voeu l'est chaque fois qu'il dpasse une certaine mesure et incite
par l la dcharge; la dliaison de dplaisir l'est au moins chaque fois que
l'investissement de l'image de souvenir hostile ne provient pas du monde extrieur
mais de lui-mme (par association). Il s'agit donc ici aussi d'un signe pour
distinguer la perception du souvenir (reprsentation) (Vorstellung).
Vraisemblablement ce sont alors les neurones de perception qui fournissent ce
signe, le signe de ralit. Pour chaque perception externe s'tablit en P une
excitation porteuse de qualit, qui pourtant est d'abord sans signification pour . Il
faut encore ajouter que l'excitation par la perception conduit une dcharge propre
la perception et que, partir de celle-ci comme partir de toute dcharge, une
information aboutit . L'information de dcharge venant de P() est alors pour le
signe de qualit ou de ralit.
Si l'objet de voeu est investi abondamment, au point d'tre anim
hallucinatoirement, il s'ensuit galement le mme signe d'vacuation ou de ralit
que pour la perception externe. Dans ce cas, le critre fait dfaut. Mais si
l'investissement de voeu a lieu sous inhibition, comme c'est possible pour un Moi
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investi, alors est concevable un cas quantitatif o, l'investissement de voeu n'tant
pas assez intense, il ne donne aucun signe de ralit alors que la perception externe
en donnerait un. Pour ce cas, le critre garde donc sa valeur. En effet, la diffrence
tient ce que le signe de qualit a lieu partir de l'extrieur pour chaque intensit
d'investissement, mais n'a lieu partir de que pour de grandes intensits. C'est
donc l'inhibition pour le Moi qui rend possible un critre pour la diffrenciation entre
perception et souvenir. L'exprience biologique apprendra alors ne pas amorcer la
dcharge avant que le signe de ralit soit arriv et, cette fin, apprendra ne pas
pousser au-del d'une certaine mesure l'investissement des souvenirs sur lesquels
porte le voeu.
D'autre part, l'excitation des neurones de perception peut aussi servir protger le
systme dans le second cas, l'attention de tant alors attire sur le fait qu'il y a
ou qu'il n'y a pas une perception. A cette fin, il faut supposer que les neurones de
perception (N) sont l'origine en liaison anatomique avec les voies de conduction
des diffrents organes sensoriels et dirigent nouveau leur dcharge sur des
appareils moteurs qui appartiennent aux mmes organes sensoriels. Alors cette
dernire information (celle de l'attention rflexe) deviendra, pour , un signal
d'envoyer par la voie biologique des quantits d'investissement dans les mmes
directions.
Donc: lors d'une inhibition par le Moi investi, les signes de dcharge issus de
deviennent de faon tout fait gnrale des signes de ralit, que apprend
biologiquement utiliser. Si le Moi se trouve, lors du surgissement d'un tel signe de
ralit, en tat de tension de voeu, alors il laissera la dcharge s'ensuivre, oriente
vers l'action spcifique; si une augmentation de dplaisir coincide avec le signe de
ralit, alors , par un grand investissement latral appropri l'endroit indiqu,
mettra en place une dfense d'intensit normale. Hors de ces deux cas,
Sigmund Freud - Esquisse
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-22-
l'investissement pourra avoir lieu sans entrave en suivant les rapports de frayage.
Nous dsignons l'investissement de voeu jusqu' l'hallucination, le plein
dveloppement du dplaisir qui entrane avec lui la pleine dpense de dfense,
comme processus psychiques primaires; par contre, ces processus qui ne sont
rendus possibles que par le bon investissement du Moi et reprsentent une
attnuation des prcdents, nous les dsignons comme processus psychiques
secondaires. La condition de ces derniers est, comme on voit, une juste utilisation
des signes de ralit qui n'est possible que lors de l'inhibition par le Moi.
16 - LE PENSER QUI RECONNAIT ET LE PENSER QUI REPRODUIT
Aprs avoir introduit l'hypothse, lors du processus de voeu, que l'inhibition venant
du Moi amne un investissement tempr de l'objet de voeu qui donne lieu , sa
reconnaissance comme non relle, nous pouvons poursuivre l'analyse de ce
processus. Plusieurs cas peuvent se produire. Premirement: l'investissement de
voeu de l'image de souvenir et la perception de celle-ci sont simultanment prsents;
alors les deux investissements concident, ce qui n'est pas utilisable sur le plan
biologique, mais en outre, se produit partir de P le signe du rel aprs lequel,
conformment l'exprience, la dcharge russit. Ce cas est facilement rgl.
Deuximement: l'investissement de voeu est prsent, et ct il y a une perception
qui concide avec celui-ci non pas entirement mais seulement partiellement. En
effet, il est temps de se souvenir que les investissements de perception ne sont
jamais des investissements de neurones isols, mais toujours de complexes de
neurones. Nous avons jusque l nglig ce trait; il est maintenant temps d'en tenir
compte. Supposons que l'investissement de voeu concerne de faon tout fait
gnrale neurone a + neurone b tandis que les investissements de perception
concernent neurone a + neurone c. Comme ce sera l le cas le plus frquent, plus
frquent que celui de l'identit, il exige un examen plus prcis. L'exprience
36
biologique nous apprendra ici aussi qu'il est incertain d'ouvrir la voie la dcharge
quand les signes de ralit confirment non pas le complexe tout entier, mais
seulement une partie de celui-ci. Mais une voie est maintenant trouve pour parfaire
la ressemblance avec l'identit. Le complexe P, par comparaison avec d'autres
complexes P, se dcomposera justement en un lment neurone a qui, le plus
souvent, reste identique lui-mme, et en un second lment neurone b qui, la
plupart du temps, varie. Par la suite la langue instituera le terme jugement (Urteil:
partition originaire) pour dsigner cette dcomposition et trouvera la ressemblance
qui se pose en effet entre le noyau du Moi et l'lment de perception constant, entre
les investissements changeants dans le pallium et l'lment inconstant; elle
nommera le neurone a la chose et le neurone b son activit ou sa proprit, bref son
prdicat.
Le juger est donc un processus qui n'est rendu possible que grce l'inhibition
venant du Moi, et qui est provoqu par la dissemblance entre l'investissement de
voeu d'un souvenir et un investissement de perception qui lui .ressemble. On peut
prendre pour point de dpart que la concidence entre les deux investissements
devient le signal biologique selon lequel il faut mettre un terme l'acte de penser et
laisser s'ouvrir la voie la dcharge. La sparation donne l'impulsion au travail de
penser qui prendra fin nouveau avec la concidence.
On peut pousser plus loin l'analyse du processus: lorsque le neurone a concide,
mais que c'est neurone c qui est peru au lieu de neurone b, alors le travail du Moi
Sigmund Freud - Esquisse
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s'exerce en suivant les liaisons de ce neurone c et fait surgir de nouveaux
investissements au moyen de l'envoi d'un flux de quantit le long de ces liaisons,
jusqu' ce que soit trouv un accs au neurone manquant b. En rgle gnrale, se
produit une image de mouvement qui est intercale entre neurone c et neurone b, et,
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avec la reviviscence de cette image grce un mouvement effectivement accompli,
la perception de neurone b et avec elle l'identit recherche sont tablies. Par
exemple, supposons que