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INTRODUCTION GENERALE
La santé est conçue comme un ensemble de forces et d’interactions
dynamiques qui s’opposent à la maladie. Avec ce type de conception, la
question de santé déborde le cadre de la biologie et de la médecine pour
s’ancrer dans le social. D’ailleurs, l’O.M.S définit la santé comme étant un
état de bien être physique, mental, et social.
Pour atteindre ce but, il est nécessaire d’avoir un équilibre entre l’individu
et le milieu ou il vit, cet équilibre n’est pas facile à réaliser, il est aussi
difficile à concevoir qu’à observer dans un monde en perpétuelles mutations
et changements sociaux.
Devant cette situation inéluctable, il semble indispensable de disposer
d’un ensemble de moyens complémentaires, organisés et spécifiques pour
permettre aux individus ayant des difficultés d’adaptation, de vivre ces
changements et ces mutations le moins douloureusement possible : cet
ensemble de moyens aussi bien sociologique que psychologique mis à la
disposition des individus constitue bel et bien « le service social »
De nos jours la présence du service social est devenue encore une
déterminante plus nécessaire qu’au paravent au sein de plusieurs dispositifs,
programmes et politiques sociales.
Le service social doit reposer sur des complémentarités des
intervenants et acteurs sociaux selon leurs compétences sans confusions
des rôles et missions.
Cependant les fonctions du service social ne peuvent être dissociées de
l’action sociale.
De cette introduction on peut se poser les questions suivantes :
- qu’est ce que l’action sociale ?
- quelles sont ces origines ?
- quelle est l’évolution de l’action sociale à travers le monde et dans notre
pays ?
- qu’est ce que le service social ?
- quelles sont ses missions ?
- quels sont les principes de base qui régissent l’action sociale ?
- quelles sont les règles d’éthique et de déontologie propres à la profession
de l’assistante sociale ?
Cet ensemble de questions et bien d’autres constitue les grands titres de
notre cours portant sur les concepts du service social.
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CHAPITRE I
L’ACTION SOCIALE
I – INTRODUCTION - DEFINITIONS
1) Introduction :
L’action sociale diffère des « assurances sociales » et de « l’aide
sociale » régie par la loi.
Cette différence réside dans deux éléments :
- l’action sociale est déterminée volontairement et globalement dans le
but de venir en aide aux plus démunis et d’insérer ou réinsérer tous ceux et
celles qui n’ont pas pu répondre aux normes d’une société.
- L’action sociale permet une marge d’activités supplémentaires pour
combler les insuffisances de « l’aide sociale » et des « assurances sociales »
Dans ses origines au 19ème siècle l’action sociale est liée aux initiatives
d’individus et de groupes religieux de bien faisances pour combattre la
misère, conséquence de la révolution industrielle.
Face à cette situation les pouvoirs publics finirent par reconnaître cette
fonction collective en instaurant les premières lois sociales qui permettent
de réorganiser les formes de l’action sociale devenue l’élément principal qui
traduit les politiques gouvernementales en matière sociale à savoir :
- la protection sociale
- l’emploi et le droit au travail
- action en faveur de la famille et de l’enfance
- politique de lutte contre logement insalubre ….etc.
2) Définitions
Le terme « action sociale » revêt plusieurs significations :
- l’ensemble des théories qui portent sur les besoins d’une population et les
modalités de redistributions d’une partie des ressources.
- La politique sociale incluant les institutions qui l’élaborent et la législation
qui en découle
- Tout action mise en œuvre pour promouvoir le bien être générale
- L’activité professionnelle qui vise à promouvoir le bien être.
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En France, l’action sociale dans sa forme moderne date des années 50 – 80.
Bernard Lory ancien Directeur général de la population et de l’action
sociale définissait l’action sociale comme « une fonction collective destinée
à améliorer la qualité de la vie sociale » elle a pour but d’instaurer « un
mieux –vivre ensemble »
3) Formes de l’action sociale
D’abord l’action sociale s’adressait aux personnes démunies pour
atténuer les injustices et s’approcher de la justice sociale, elle combattait la
misère et la pauvreté. Actuellement, avec la dynamique accrue et le progrès
considérables des sociétés, l’action sociale s’adresse à l’ensemble des
personnes en difficulté d’adaptation. Elle vise l’intégration et lutte contre
l’exclusion vue que la notion de « pauvreté » n’est plus la même, elle a
fortement évoluée avec les mutations des politiques sociales.
Vers les années quatre-vingt une nouvelle conception de la pauvreté a vu le
jour : on ne considère plus le phénomène de la pauvreté comme une
insuffisance de revenus mais comme un processus qui entraîne un
affaiblissement voire une rupture de liens sociaux.
Telle qu’elle est conçue aujourd’hui, l’action sociale peut prendre trois
formes :
- ponctuelle : quand elle s’adresse à une personne : cas du case work.
- Catégorielle : quand elle s’adresse à des groupes de personnes, par secteur
(ex. toxicomanes, handicapés …)
- Globale : quand elle agit sur le milieu social.
La mise en œuvre de l’action sociale exige l’intervention
d’institutions collectives à savoir les syndicats la médecine de travail, les
inspecteurs de travail, la sécurité sociale …
Elle exige aussi la participation de l’individu afin qu’il mette en œuvre tous
ce qui est possible en lui, afin d’affirmer sa personnalité, de s’élever en
dignité.
Comme elle exige la participation collective des individus et des
groupes à l’effort social : l’action sociale devient alors l’expression d’une
solidarité qui doit rester constante.
Parmi les acteurs qui mettent en relief l’action sociale on trouve le travail
social et le service social.
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II - LE TRAVAIL SOCIAL MOYEN IMMEDIAT DU CHAMP DE
L’ACTION SOCIALE
1) Introduction :
Le travail social nécessite des personnes qualifiées : «les travailleurs
sociaux »
Les travailleurs sociaux sont des agents facilitateurs du changement, tant
dans la société que dans la vie des personnes, familles et communautés
qu’ils servent. Le travail social est un système complexe de valeurs, de
théories et de pratiques, il aborde les barrières, les inégalités et les injustices
existantes dans la société, il cherche à répondre aux crises et urgences ainsi
qu’aux problèmes individuels et sociaux de tous les jours. Le travail social
utilise une variété de pratiques, techniques et activités compatibles avec
cette orientation holistique concentrée à la fois sur les personnes et sur leur
environnement. La gamme des interventions du travail social passe par des
processions psychosociales basées sur la personne à l’implication dans la
politique, la planification et le développement dans le domaine social.
2) Définitions
En 1955, l’O.N.U. Définit le travail social comme :
« Une adaptation des hommes aux structures et réciproquement une
adaptation des structures aux hommes »
Selon cette définition en peut orienter l’action sociale soit sur les structures
soit sur les hommes.
Mais les études du travail social par les sciences humaines élaborent ces
dernières années l’énoncé d’une définition plus scientifique :
« Le travail social consiste en tout actes qui au moyens d’interactions
d’enseignement ou de service, vise à entretenir ou développer la
compétence sociale d’individus ou de groupe sociaux tombés en dehors des
normes de la société locale » (selon R.O.M.E.)
3) Fonction paradoxale du travailleur social :
Le terme « travail social » est relativement récent, il date des années
soixante dix.
D’abord ce concept se limitait essentiellement à la profession
d’assistante sociale, mais avec les transformations de la société, la
profession de l’assistante sociale n’arrive plus à subvenir à elle seule aux
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nouveaux besoins de la population inadaptée. Il a fallu inventer d’autres
compétences nommées « travailleurs sociaux » comme les animateurs les
éducateurs, les conseillers qui viennent soutenir l’effort de l’Etat pour le
redressement social.
La première réflexion était celle d’un travailleur social unique et
polyvalent, mais l’idée fut abandonner très vite au profit d’une diversité de
travailleurs sociaux (chaque type de problème faisant appel à une
compétence spécialiste) pour former un ensemble professionnel qui est le
« travail social ».
En réalité les bases du travail social sont ancrées dans l’application de
l’action et de la politique sociale menée par l’Etat. Cependant les
travailleurs sociaux sont appelés à côtoyer ces politiques sans pour autant
perdre leur autonomie et leur apport personnalisé, pour pouvoir inventer
d’autres modes d’intervention non prévus par le gouvernement, adaptés à de
nouvelles situations ou à des situations déjà existantes :c’est la fonction
paradoxale du travailleur social.
4) Type de travailleurs sociaux
En France, la professionnalisation de la fonction des travailleurs sociaux
est engendrée par une formation selon leur domaine d’intervention, en
résumé trois types de travailleurs sociaux :
- Travailleurs sociaux chargés de la famille et de l’aide à la personne.
- Travailleurs sociaux chargés des fonctions éducatives.
- Travailleurs sociaux chargés des fonctions d’animation.
Ces différentes catégories de travailleurs sociaux exercent dans une
partie plus ou moins grande de leur profession une fonction d’assistante
sociale. Leurs interventions sociales comprennent donc la fonction de
conseiller, d’éduquer et d’orienter, ils peuvent œuvrer dans tous les
organismes, les institutions ou les services qui viennent en aide aux
membres d’une communauté comme par exemple les sans domiciles fixes
les chômeurs, les handicapés, les personnes âgées… Afin de les aider à
s’approprier le pouvoir sur leur vie.
Les objectifs et le contenu du travail social sont universels et holistiques,
mais les priorités de la pratique du travail social, peuvent varier selon les
pays et les périodes en fonctions des conditions culturelles, historiques et
socio-économique en vigueur.
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Le travail social dans ses formes les plus diverses est confronté aux
transaction multiples et complexes entre les personnes et leur
environnement. Sa mission est d’aider les personnes à développer leur
potentiel, enrichir leur vie et prévenir les disfonctionnements.
Le travail social professionnel à pour but principal la résolution de
problèmes et le changement.
Autrement dit le travail social consiste en un continuum de services
éducatifs qui va du « faire à la place » au « faire faire en autonomie » au
moyen de tout un arsenal de services d’établissements et de professionnels
divers.
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III - LES ORIGINES DE L’ACTION SOCIALE ORGANISEE
Les origines de l’action sociale ont été toujours étroitement liées à
l’histoire de la bienfaisance, de l’assistance, les sécurités sociales, mode
d’expression de la solidarité, formes par lesquelles se manifeste l’amour des
prochains, moyens d’améliorer le sort de ceux qui ont besoin d’aide, de
réaliser avec eux et pour eux les efforts qu’ils ne pourraient seuls mener à
bien, selon le temps, le milieu et les circonstances qui engendrent les
besoins humains et sociaux
1 - La bienfaisance
Action de secourir ou de venir en aide pour toute personne dans le
besoin.
Elle se fait soit par des particuliers c à d charité individuelle ou familiale,
soit par des oeuvres privées : ex, au Maroc : CARITAS Rabat, Institution
Bayti etc….
2 - L’assistance
La charité est insuffisante, livrée à elle seule, elle engendre et
encourage le désordre et la mendicité, d’où la nécessité d’une organisation
de l’initiative privée à l’échelon de l’Etat appelée « assistance » qui devient
donc un droit et c’est à l’Etat que revient le pouvoir d’y pourvoir.
La révolution marqua le rejet total de l’idée de charité et la reconnaissance
du fondement social de l’obligation d’assistance. Il a fallut alors près d’un
siècle pour que l’Etat reconnaisse dans la plupart des pays occidentaux
(davantage en Europe qu aux USA) un rôle de promoteur de la protection
sociale selon un principe de solidarité universelle. Cependant l’assistance ne
fut pas éliminée elle change à de nom et devient par ex. en France « l’aide
sociale » qui est un droit pour toute personne en difficulté.
3 - la sécurité sociale
Elle a pour objet d’aider l’employé et sa famille en cas de risque
social ex : accident, maladie, vieillesse ou décès.
Elle ne constitue pas une assistance, c’est aux intéressés eux même que la
loi demande l’effort nécessaire en rendant obligatoire le geste de
prévoyance aux salariés qui doivent accepter la retenue sur leur traitement.
En contre partie ces cotisations ouvrières et patronales versées le travailleur
a droit à des avantages sociaux couvrants des risques bien déterminés.
L’ordonnance de 1945 a posé le principe de la sécurité sociale obligatoire
en France.
Au Maroc il n’est appliqué que depuis Avril 196.
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4 - L’aide sociale légale : Cas de la France
L’aide sociale a succédé à l’assistance publique en 1953. Cette
évolution terminologique traduit une mutation de la conception des secours
aux indigents : on passe d’un droit subjectif à un droit accordé.
Les compétences en matière d’aide sociale ont été réorganisées par la loi du
22 juillet 1983. C’est désormais le département social qui les détient, l’Etat
ne conservant qu’une compétence d’exception, comme c’est le cas de la
lutte contre les fléaux sociaux. Le conseil général mène 3 types d’action
concernant les prestations d’aide sociale, la prévention sociale et les
services sociaux.
Les prestations d’aide sociale constituent quatre domaines :
- l’aide médicale
- l’aide aux personnes âgées
- l’aide aux personnes handicapées
- l’aide social à l’enfance
a) L’aide médicale :
Elle peut être accordée à toute personne dont les revenus sont
insuffisants par rapport au coût des soins nécessité par son état de santé.
L’aide médicale à domicile prend en charge les consultations aux près des
praticiens, les frais pharmaceutiques ou encore les soins de rééducation.
L’aide médicale hospitalière est accordée à toute personne française
ou étrangère si elle n’est pas couverte par une convention internationale, et
prend en charge les frais hospitaliers non couverts par l’assurance maladie.
Une allocation en espèce peut compléter ces aides si le bénéficière est
malade depuis trois mois et ne reçoit aucune indemnité journalière prévue
par la sécurité sociale.
b) L’aide sociale aux personnes âgées :
Privilège dans la mesure du possible le maintient à domicile par une aide
à domicile sous forme de services ménagers ou d’une allocation
représentative des services ménagers et la fourniture de repas soit à
domicile soit dans un foyer.
Si le maintien à domicile ne peut être réalisé, la personne âgée peut être
placée dans une famille ou dans un établissement public ou privé habilité, le
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département prenant alors en charge une partie variable des frais
d’hébergement et d’entretien.
c) l’aide médicale aux personnes handicapées :
Prévoit comme pour les personnes âgées une aide ménagère, la
fourniture de repas et le placement familial. Un placement en établissement
peut être pris en charge sur décision de la commission technique
d’orientation et de reclassement professionnelle. La loi du 30 juin 1975
souhaitait favoriser l’intégration sociale, professionnel et l’autonomie des
personnes âgées, une allocation peut être attribuée si la présence d’une
tierce personne est nécessaire pour les actes de la vie courante ou si la
poursuite d’une activité professionnelle entraîne des frais supplémentaires
d) l’aide sociale à l’enfance :
Elle a pour but d’aider les familles ayant des difficultés matérielles
éducatives ou psychologiques à élever leurs enfants. Les aides vont de
l’aide à domicile (intervention d’un service d’action éducative) au
versement d’aides financières à la prise en charge physique des mineurs par
des services sociaux ou judiciaires ou à des opérations d’insertions dans les
quartiers.
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IV- L’ACTION SOCIALE FACE AUX BESOINS ET
CHANGEMENTS SOCIAUX.
1 - Les besoins sociaux
a) Définition :
- le besoin est une aspiration naturelle et souvent inconsciente.
- le besoin est tout ce qui est nécessaire à la vie et à l’équilibre de l’individu,
il prend naissance dans la nature elle-même, crée dans la vie social il revêt
un caractère subjectif.
En service social, le terme « besoin » recouvre une notion de carence
ou de frustration qui entraîne une souffrance.
La notion de besoins est éprouvée par les hommes, ce sont des besoins
marqués par leur subjectivité. Ils sont possibles d’être déterminés d’une
façon scientifique : ce sont des besoins physiques (ex : nourritures …santé)
qu’il peuvent satisfaire par leur propre travail, tandis qu’un besoin social
pour être satisfait doit traverser plusieurs stades.
b) Quelles sont les caractéristiques des besoins sociaux
- Il faut que ces besoins sociaux soient ressentis par les êtres en très grand
nombre.
- Il faut que la société ou une fraction importante de la société estime que
l’on ne peut laisser la satisfaction de ces besoins à l’initiative de ces
individus, que les possibilités individuelles de chacun soit jugées incapables
de répondre de façon convenable à ces besoins. La société estime donc
nécessaire la mise en place de discipline collective destinée à leur donner
satisfaction.
- Il faut une promotion de ces besoins sociaux par la société afin qu’il soit
pris en considération.
La détermination de ces besoins sociaux s’est faite au cours de l’histoire en
passant par plusieurs stades.
- le stade palliatif :
A ce stade ces besoins sont ressentis d’une façon fruste souvent si brutale
qu’il inspire la résignation ou le fatalisme car les institutions sociales d’aide
qui existent pour pallier à un besoin urgent ne confèrent aux assistés aucun
droit aucune loi.
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- La prise de conscience :
Elle s’opère dans les groupes particuliers pour former simultanément
pression et déterminer la capacité de discuter et d’affronter ces besoins de
façon raisonnable.
- La recherche organisée :
C’est l’œuvre des élites, des intellectuels qui demandent à être informés et
de se faire entendre. La détermination des besoins sociaux s’opère au cours
des affrontements des groupes sociaux en présence. C’est de la que se
créent des institutions ayant à prendre en charge ces besoins sociaux, en
particulier l’action sociale pour ceux qui n’arrivent pas à les satisfaire et à
se réadapter avec les nouvelles situations et circonstances.
2) les changements sociaux
A - DEFINITIONS :
- Le changement :
Il signifie une modification, un remaniement, une variation, un déplacement
dans la nature ou la direction d’une structure ou d’un processus.
- Le changement social :
D’après Guy Rocher, le changement social est :
« Toute transformation observable dans le temps qui affecte d’une manière
qui ne soit ni provisoire ni effèmere la structure ou le fonctionnement de
l’organisation sociale d’une collectivité donnée et modifie le cours de son
histoire » (ex. au Maroc l’exode rural, le travail de la femme…).
- Facteurs de changement :
Un facteur de changement est un élément d’une société donnée qui du seul
fait de son existence, ou par l’action qu’il exerce entraîne un produit de
changement (ex. l’installation d’une usine dans un milieu rural entraîne une
transformation de la marche du travail, produit une mobilité de la
population amène le changement dans les meurs de la culture …).
- Conditions de changement :
Ce sont des éléments d’une situation qui favorisent ou défavorisent l’action
des facteurs.
- Agents de changement :
Ce sont des personnes, des groupes, des associations … qui introduisent le
changement social.
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B) MESURES SPECIFIQUES LIEES AUX CHANGEMENTS SOCIAUX
Les changements sociaux ont toujours marqué la politique sociale qui doit
faire face d’autant plus que les structures sociales évolues, aux nouveaux
besoins sociaux imposant à l’action sociale de modifier son objet, ses
méthodes et ses procédés.
Certains évènements liés aux changements sociaux comme :
- La 1ère conférence internationale du service social à Londres 1922
- La 1ère conférence internationale du travail social 1937
- Création de l’ONU 1945
- Déclaration universelle des Droits de l’Homme 1947
Ont incité les gouvernements et les intéressés dans le domaine à prendre des
mesures sociales spécifiques à l’époque en vigueur telle que le service
médico-social, le service social familial, la protection de l’enfance, le
service sociale du travail :
1. service médico-social :
L’origine vient des USA lorsque le docteur Cabot a affecté en 1905 à
l’hôpital central à Boston une assistante sociale salariée vu l’importance des
éléments sociaux pour compléter le diagnostic médical.
C’est ainsi qu’en Amérique se fut créer le service Work sous sa meilleure
formule à l’époque : service « médico-social » posant ainsi les premières
bases du service social à l’Hôpital dans le monde.
L’expérience se propageait rapidement en Europe en particulier en France,
lorsque Mme Getting fondait une association privée dans ce sens, qui avait
pour but de découvrir toutes les causes sociales qui peuvent influencer le
pronostic vital du malade tant qu’elles sont ignorées par les médecins.
2. le service social en faveur de la famille.
Le premier pas vers un service social familial était « la résidente
sociale ».
En France la première maison sociale était ouverte en 1896 dans les
quartiers les plus pauvres de Paris. Les résidentes sociales s’y installaient
dans le but de faire un véritable travail de proximité pour améliorer les
conditions de vie de cette population déshéritée en matière d’hygiène
d’habitat, santé…
En 1921 on assiste à un développement de service social familial par :
- La création du service social de la caisse de compensation.
- Création en 1928 de la première école de l’action sociale.
- Apparition de visiteuses d’hygiène.
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- Service social du tribunal.
- Service social de l’enfance en danger moral (1921).
- Service social de secteur
3. La protection en faveur des enfants :
Au fil des années pour consolider son action sociale le service social n’a
cessé d’élaborer de nombreuses législations pour protéger cette catégorie
d’humains vulnérables :
- 1914 – 18 : adoption d’une institution charitable en faveur des orphelins.
- 1922 : création de tribunaux pour enfants.
- 1931 : commuté de « Natalité –Famille – Education » qui avait pour objet
la protection sanitaire et sociale des nourrissons.
- 1940 : une loi oblige les assistantes sociales du secteur de veiller sur
l’enfance de la naissance jusqu'à la fin de l’âge scolaire.
- Déclaration Universelle des Droits des Enfants votée à l’unanimité devant
l’assemblée générale de l’ONU.
4. le service social du travail :
Les premiers piliers du service social en faveur des travailleurs sont les
« ladies superintendantes » en Angleterre, appeler « surintendantes
d’usines » en France.
Les bouleversements dus à la première guerre mondiale ont poussé
les femmes dans le monde du travail pour remplacer les hommes décédés
ou partis au front. Ainsi, se sont imposés à l’usine les problèmes sociaux
liés à la garde des enfants des mères ouvrières.
Pour pallier à ces problèmes le gouvernement français envoie un groupe de
travail (surintendantes) à l’instar de l’expérience anglaise pour étudier les
mesures possibles à prendre : il s’agissait d’un corps de professionnelles
formées, salariées, et employées dans tous les centres de main d’œuvre
féminine.
Avec l’ouverture en France de l’école de surintendante d’usine, le service
social du travail s’organise, se spécialise et se développe par l’instauration
de « la permanence sociale » où l’assistante sociale se tient à la disposition
du personnel pour résoudre leurs difficultés, les renseigner, guider leurs
démarches, visiter les familles, établir les liaisons administratives.
Cet exposé concernant les changements sociaux et leurs
conséquences sur l’action sociale nous a permis de mettre en valeur l’aspect
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international de l’action sociale en reliant son passé, son présent et son
avenir à une interaction permanente entre les différents phénomènes sociaux
ce qui nous amènes à se poser certaines questions sur la mondialisation qui
est le changement social de l’actualité, et comment les travailleurs ou
assistants sociaux peuvent faire face à ses conséquences et lutter contre ses
effets indésirables.
C) LA MONDIALISATION : CHANGEMENT SOCIAL DE L’ACTUALITE
1) Définition :
La mondialisation est le mouvement d’internationalisation des
économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans
le monde. On dit aussi « globalisation » de l’anglai « globalization »
2) Conséquences de la mondialisation
L’une des conséquences directe de la mondialisation est
l’uniformisation des modes de vie :
Parallèlement aux transformations économiques, la société connaît de
profondes mutations : le niveau de vie s’élève, les comportements changent.
L’uniformisation des modes de vie s’étend dans les pays développés, ainsi
que dans les pays en voie de développement. Quelles sont les principales
caractéristiques de cette uniformisation ?
A - Une évolution démographique et socio-économique marquée par :
a – des populations vieillissantes :
Les progrès de la technologie et de la médecine font réduire le taux
de mortalité et augmentent les espérances de vie.
b – une urbanisation massive :
Dans les pays développés plus de 80% vivent en ville.
Dans les pays en voie de développement la croissance urbaine est
considérable en raison d’un exode rural massif entraînant une certaine
promiscuité et une prolifération de problèmes sociaux.
c – Une tertiarisation des activités :
La modernisation de l’agriculture et l’appel au bénéfice rapide
incitent les paysans à quitter leurs terres entraînant la disparition de tout un
monde traditionnel.
Dans les pays occidentaux l’activité agricole diminue, c’est le secteur
tertiaire qui progresse (commerce, service…)
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Dans les pays en voie de développement le secteur tertiaire est encore limité
à des petits boulots peu qualifiés.
d- Une mobilité accrue :
Les individus devenus de plus en plus mobiles, en particuliers dans
les pays en voie de développement, ils quittent leurs villes ou leurs pays
d’origines pour rejoindre l’Europe ou les USA en recherche de
l’amélioration de leur sort économique et social (l’immigration légale et
clandestine)
B - Une évolution sociale et culturelle caractérisée par :
a - Une cellule familiale bousculée
Avec l’émancipation des femmes (travail, contraception), le rôle de
chacun dans la famille évolue. De plus, la multiplication des divorces fait
éclater le modèle familial traditionnel : le nombre de familles
monoparentales ou recomposées s’accroît. Les rapports entre les jeunes et
les vieux changent
b- Un meilleur enseignement
En 1948, la déclaration universelle des droits de l’homme proclamait :
‹‹toute personne a droit à l’éducation››
Dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement,
le nombre des étudiants ne cesse d’augmenter ceci dit, les études coûtent de
plus en plus cher et le diplôme n’est pas toujours suffisant pour obtenir
l’emploi souhaité.
c- Une ‹‹civilisation de loisirs››
Dans les pays développés, l’élévation du niveau de vie, la diminution
du temps de travail permettent à la population d’avoir plus de loisirs. Le
sport occupe une place de plus en plus grande dans les activités de détente.
L’essor des moyens de transports favorise également le développement du
tourisme de masse.
d- Une consommation et une culture standardisée
Le développement des moyens de communication de masse, les mass
média, élargit l’accès à l’information mais tend à uniformiser les
comportements. La publicité influence la consommation (alimentation,
vêtement, automobile…) On peut ainsi parler d’un village planétaire, dans
lequel les nouvelles technologies de l’information relayent souvent
l’influence du modèle américain ou celle de la société de consommation :
on assiste à une certaine «américanisation » des modes de vie et de la
culture, uniformisation qui reste souvent très incomplète et superficielle.
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3) Moyens de lutte contre les effets de la mondialisation
La formation des professionnels sociaux diffère d’un pays à l’autre
selon le besoin dans le domaine et selon le degré de développement de ces
pays, en lien avec les problèmes sociaux et les politiques sociales existantes.
Cependant les programmes des études ont tous une trame commune qui
garantie un certain caractère international de la profession.
Pour affronter les effets indésirables de la mondialisation, dans sa pratique
quotidien cette formation doit porter sur :
- une déontologie professionnelle solidement ancrée dans les valeurs
éthiques
- des connaissances pour comprendre et analyser.
- Des méthodes et techniques d’intervention.
- Des stages permettant la rencontre des publics en difficultés.
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CHAPITRE II
LE SERVICE SOCIAL ET LA PROFESSION DE
L’ASSISTANT (E) DU SERVICE SOCIAL
I – SERVICE SOCIAL
1) INTRODUCTION
Le service social retrace l’évolution de certaines pratiques qui sont
tributaires des contextes socio-économiques et politiques qui l’ont généré.
Dans toutes les sociétés développées l’ajustement permanant des structures
sociales et économiques crée inévitablement des dysfonctionnements dans
la réalisation du bien être général particulièrement pour les individus.
On peut dire que le service social est aussi ancien que l’humanité
elle-même, car chaque société, chaque époque rencontre des problèmes et
des maux sociaux nécessitants d’être résolus.
Cela signifie que non seulement chaque époque et chaque société présentent
des problèmes particuliers mais aussi la réaction à ces problèmes aura un
caractère spécifique.
Le service social dérive de la structure et de l’organisation d’une
société et d’une culture donnée. Il permet donc une profession qui offre de
nombreuses possibilités à celles et à ceux qui sont concernés par la qualité
de la vie des personnes et de la société.
Il contribue au développement des conditions nécessaire à la promotion et à
la réadaptation des personnes en situation de précarité ou ayant un problème
de réinsertion socio-économique.
2 – DEFINITIONS
a) service social
Il existe de nombreuses définitions de service social. En voici deux
qui se complètent utilement en ce qu’elles abordent à la fois les objectifs et
les rôles
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- Définition de la division des affaires sociales de l’ONU 1959 :
« Une activité organisée, visant à aider l’adaptation réciproque des
individus et de leur milieu social. Cet objectif est atteint par l’utilisation de
technique et de méthodes destinées à permettre aux individus, aux groupes
et aux collectivités, de faire face aux besoins, de résoudre les problèmes que
pose leur adaptation à une société en évolution et grâce à une action
coopérative, d’améliorer les conditions économiques et sociales »
- Définition de la fédération internationale des assistants sociaux 1976 :
« Le service social est né d’idéaux humanitaires et de la philosophie
démocratique il s’applique universellement à répondre aux besoins humains
nés des interactions individus – société et à développer les potentialités
humaines. Les assistants du service social ont pour mission :
- de travailler au bien être et à l’épanouissement des êtres humains
- d’appliquer à bon escients les connaissances scientifiques au
comportement de l’homme et de la société.
- de mettre en valeur toutes les ressources qui répondent aux aspirations et
besoins nationaux, internationaux de l’individu et de groupe
- de promouvoir la justice sociale. »
b) quelques concepts
Il existe de nombreux concepts et termes liés à la fonction sociale,
nous allons nous limiter à quelques exemples les plus utilisés ou les plus
familiers dans ce domaine :
1. Action sociale :
« Action volontaire de la collectivité pour assurer le mieux vivre et la
cohésion sociale de ses citoyens. L’action sociale est par essence d’ordre
politique traduisant toute à la fois un dessein et un effort collectif. »
(Ouvrage : assistante sociale aujourd’hui 1999)
2. La relation d’aide
La relation d’aide est une relation interpersonnelle temporaire, chargée
d’une affectivité limitée quant à sa profondeur, et qui est toujours orientée
vers un but, le sujet principale restant le client.
Une relation d’aide est réussie à partir du moment ou l’autre n’a plus besoin
du service social.
La relation d’aide repose sur un ensemble de principes (voir chapitre
principe de base du service social).
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3. Client
Pris dans sa conception la large, le client est toute personne ayant une
attente ou des exigences exprimées ou implicites vis avis de l’assistant (e)
social (e) ou travailleur social.
4. Problème
- difficulté, disfonctionnement ou insatisfaction que l’assistant social ou
travailleur social essaie de résoudre face à une situation sociale (situation
instable ou dangereuse).
Il faut bien distinguer entre un faux et un vrai problème : il se peut que l’on
tombe sur un faux, dans ce cas il est plus facile de modifier l’environnement
dans lequel le problème prend ses racines que de le résoudre lui-même.
5. Demande :
En service social c’est l’action de demander, de faire savoir ce que l’on
souhaite obtenir du service social ou de l’assistante sociale dans l’immédiat
ou à long terme.
6. Intervention :
En service social c’est l’idée d’agir, c’est la volonté de modifier par l’action
sociale la situation du client. L’assistante sociale doit pouvoir mener une
action qui apporte des modifications dans les données du problème du client.
3 - MODES ET DOMAINES D’INTERVENTION EN SERVICE
SOCIAL
Pour cheminer son action le service social est basé sur des modes
d’intervention dans des domaines bien définies.
a) modes d’intervention
comme nous l’avons défini, l’intervention sociale est une action
volontaire située dans contexte légal ou non mené par un personnel qualifié
en particulier les travailleurs ou assistants sociaux. Pour remplir sa tache le
travailleur social ne procède pas de façon instinctive, intuitive ou empirique,
mais soumet son activité à une démarche intellectuelle raisonnée qui est une
méthode. La méthode désigne ici l’ensemble concerté des opérations mises
en œuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs.
D’une façon générale on parle de 3 modes d’intervention en service social :
20
- Intervention individuelle :
Le service social individualisé est mieux connu sous le nom de
‘‘social case work’’. Sa définition la plus cité a été fourni en 1949 par le
père ‘‘Swithun bouers’’, le directeur de l’école de service social de
l’université d’OTTOWA / ‘’le social case – work est un art dans lequel la
science des relations humaines et l’habilité à cultiver ces relations sont
utilisés pour mettre en œuvre les potentialités de l’individu et les ressources
de la communauté, en vue de promouvoir une meilleure adaptation du client
à tout ou partie de son milieu’’.
Cette méthode de travail social, centrée sur la personne ou la famille,
s’attache à la rendre apte à résoudre ses problèmes personnels, et à) prévenir
ses difficultés à venir, à travers l’étude méthodique et systématique de la
situation individuelle, qui vont pouvoir identifiée et analysé correctement
les difficultés d’une personne. Celle-ci n’est pas le simple échantillon
d’une catégorie, puisque toute vie humaine possède une irréductible
singularité.
- Intervention au niveau du groupe
Dans les structures sociales actuelles, nous assistons à un
développement extraordinaire de la vie de groupe : congrès, associations
culturelles,…etc.
Dès la fin de la première guerre mondiale, les écoles sociales
américaines envisagèrent une spécialisation professionnelle, le ‘‘social
groupe-work’’, qui est une méthode spécifique de service social, il repose
sur la relation personnelle de l’assistant social avec la personne qui a besoin
d’aide pour résoudre un problème, mais, de plus, il utilise le groupe pour
favoriser une évolution de la personne.
Le service social de groupe tend à aider les individus à utiliser le
groupe pour leur propre besoin, qu’il s’agisse du développement de leur
personnalité, de leur équilibre ou de leur intégration sociale. D’autre part, il
tend à faire progresser le groupe vers des objectifs socialement désirables :
amélioration des conditions de vie, des ressources sociales existantes,
recherche de bien être…
Les fonctions du travailleur social de groupe viennent avant tout à
donner aux individus la capacité d’arriver aux résultats escomptés. Il va
donc aider le groupe, librement constitué à s’organiser lui-même, à définir
leurs propres efforts, ses objectifs, tout en cherchant à résoudre les conflits
entre les membres.
21
- Intervention au niveau de la communauté :
Le principe du service social communautaire est d’aider la
communauté de base : population villageoise, population urbaine …à se
développer dans un sens précisé avec elle, fonction d’objectifs fixés par elle
et emportant son adhésion active, pour permettre d’assimiler les
changements sans qu’il ait rupture et aussi de les aider à atteindre les
réalisations souhaitées.
L’assistant (e) social (e) à lui seul ne peut évidemment prendre en
charge tous les problèmes de la communauté, il œuvre au sein d’une équipe
multidisciplinaire, pour la réalisation d’un plan susceptible de faire face à
ses problèmes.
b) Domaine d’intervention :
Il existe de nombreux postes de travail social différenciés dans
lesquels le travailleur ou l’assistant (e) social ( e) mène son action
professionnelle en fonction de la prestation qu’il procure, de la nature de la
clientèle qu’il dessert et du milieu où il exerce : nous allons nous limités à
deux exemples :
Selon les prestations qu’il procure et la nature de la clientèle qu’il
dessert on distingue deux formes : le service polyvalent et le service social
spécialisé.
- Le service social polyvalent :
Cette polyvalence peut être de secteur ou de catégorie
Le service social polyvalent est la base du travail social, il est le recours
immédiat de la population. De sa mission polyvalente il joue la fonction de
dispatching et de liaisons avec les autres organismes et départements
sociaux en cas de nécessité.
La polyvalence indique une pluralité d’activités et de milieux
concernés, elle se conçoit sous deux formes :
- au niveau de l’ensemble des familles et des individus d’une zone
territoriale pour tous les problèmes rencontrés.
- Au niveau de certains types de familles et d’individus d’un secteur donné
pour tous les problèmes rencontrés, c’est donc la prise en charge de
l’ensemble des difficultés auxquelles se heurte une famille, ou une personne
qui constitue l’élément déterminant. Dès lors le professionnel du service
22
social polyvalent devient la personne qui doit aider à résoudre les problèmes
dans leur globalité.
- le service social spécialisé :
C’est le complément du service polyvalent s’adressant à des clients
ayant des difficultés particulières pour faciliter leur accès aux prestations,
aux équipements adéquats (handicapées, enfants mal traités …)
Pour résoudre ou prévenir tous les problèmes de la famille et essayer
de les résoudre par une aide partielle. Dans ce cas, il s’agit de cibler le genre
d’intervention à effectuer. Par exemple, le service social de l’entreprise
s’axe sur la vie interne de l’entreprise et a pour but de traiter les problèmes
en rapport avec la situation de ce travail.
Cependant la distinction entre service social polyvalent et service
spécialisé n’est pas toujours simple et peut même être plus théorique que
réelle, par exemple : les assistants sociaux des hôpitaux qui assurent
normalement une tache spécialisée, peuvent être amener à exercer une
action polyvalente, ex. un convalescent à réinsérer dans le cadre familiale
ou a réhabiliter dans le cadre professionnel.
Donc il n’existe pas de rivalité entre service social polyvalent et
spécialisé. Le problème est celui de la coordination. La collaboration entre
les services sociaux doit être efficace de façon à assurer à ceux qui en ont
besoin, la meilleure prestation possible.
4 – LES MISSIONS DU SERVICE SOCIAL
Les missions du service social doivent prendre en considération les
dimensions préventives créatives et les raisonnements liés aux projets, et
politiques sociales d’une société données dans des domaines bien définies.
Du fait de sa position de médiateur entre individu –groupe – collectivité et
institutions politico sociales, le service social participe au renforcement
général des dispositifs de prévention : il s’agit de contribuer par des actions
individuelles personnalisées et ou globales à aider les individus, les groupes
et les communautés en difficulté à participer à leur autonomie et leur
indépendance. De cette mission on peut déduire les buts et les finalités du
service social qui peuvent être résumés en 4 fonctions essentielles.
23
1) Maintenir l’unité de la famille :
Cette fonction se réalise par la recherche des causes de déséquilibres qui
menacent le foyer pour qu’il maintient son rôle sur le plan éducatif,
Familial, civique et social : ces causes peuvent être familiale ou liées aux
changements survenus dans la société :
a) Causes familiales :
- Le passage de la famille type patriarcale où les parents seuls déterminants
des responsabilités, à la famille type couple, peut être à l’origine de rupture
des liens qui favorise l’anonymat et l’individualise.
- le progrès de l’enseignement favorise l’évolution culturelle qui fait
changer les idées et la différence des niveaux d’instruction peut créer des
conflits au sein de la famille.
- le travail de la femme : c’est une décision qui peut être prise soit pour
désir de l’affranchissement, soit par nécessité économique, ou pour
indépendance du mari ou de la famille. Cette décision peut être à l’origine
de certains déséquilibres au niveau du foyer.
- Causes liées aux mauvaises conditions de logement.
- l’instabilité de salaire : elle peut mener au travail des enfants avec toutes
les conséquences qui en découlent.
b) Changements survenus dans la société :
- Industrialisation
- Immigration intra extra territoriale
- L’explosion démographique
- Moyens de culture (Tv – Radio, Internet et information …) qui ont permis
aux individus la prise de conscience des niveaux de vie et de conditions de
leur existence.
- L’accélération du rythme de vie.
2) Contribuer à la promotion sociale.
Ce but consiste à aider une personne, un groupe ou une collectivité en
milieu Social défini à s’élever à s’améliorer par :
- L’éducation sous toute ses formes morale, sociale, sanitaire…..
- Participation aux droits et organisation des loisirs pour enfants,
adolescents, adultes, vieillards…..
- Alphabétisation,
- planification familiale.
24
3) Contribuer à l’organisation à l’adaptation aux familles et aux
individus de toutes les institutions sociales du pays à savoir :
- faire connaître les oeuvres d’assistance existantes,
- Apprendre aux individus à se servir des législations sociales : (mutuelle,
sécurité sociale, assurance etc. …)
- Attirer l’attention publique sur les secteurs défavorisés.
4) Développer l’esprit social et communautaire
- Chez l’enfant : activité scolaire, loisirs, coopérative
- L’adolescent : club, bénévolat
- Adulte : motivation
D’une façon générale les mission du service social dépendent du
champ d’intervention de l’assistante social (e) ou travailleur social ex :
Hôpital, école, Centre de santé …. On peut distinguer aussi :
- missions individuelles (cas de case work)
- missions collectives (cas du service social en entreprise de groupe … en
faveur étudiant, personnel, élève,
II – LA PROFESSION DE L’ASSISTANT DU SERVICE SOCIAL
1) Introduction
La profession de l’assistante sociale est le noyau du travail social. C’est le
fruit d’une longue évolution en passant par la bienfaisance des dames d’œuvres
d’autre fois (issues de la bourgeoisie) par les résidentes sociales, les infirmières
visiteuses, les surintendantes d’usines pour arriver aux assistantes sociales
proprement dit. C’est en 1938 que se fut crée le 1er diplôme d’assistante sociale.
(Diplôme d’Etat en 1932).
Le travail de l’assistante sociale consiste à utiliser des techniques, une
méthodologie destinée à permettre aux personnes, aux groupes, aux
collectivités de faire face aux besoins, de résoudre les problèmes que pose
leur adaptation à une société en évolution ceci grâce à une action de
coopération pour améliorer les condition économiques et sociales.
Dans ce profil l’action de l’assistante sociale qui est une professionnelle du
service social n’est pas seulement exécutante mais qui conçoit son action,
recherche, innove et évolue.
Elle exerce sa profession dans un large éventail d’organismes et
d’établissement avec une grande variété de clientèle.
Celles et ceux qui se spécialisent en politique sociale peuvent élaborer et
concevoir des programmes sociaux. Ils étudient toute la gamme des
25
problèmes sociaux en déterminant les causes de déséquilibres, et évaluent
les méthodes d’intervention et formulent les prises en charge en fonction
des possibilités existantes.
2) Définitions :
- « L’assistante sociale est une professionnelle oeuvrant au sein d’un groupe
de travail au moyen d’une méthodologie précise à analyser des situations
particulières est à identifier le moyen de venir en aide à la demande est en
fonction de la personne en difficultés, elle veille à faire participer le client à
la recherche des solutions et assurer son indépendance de service social, par
la même, elle veille à l’éducation des personnes et accompli une tache
d’orientation et de prévention :
Par ailleurs, sa connaissance des problèmes sociaux permet d’adapter des
solutions d’urgence ou l’aide par groupe, au sein de l’équipe à laquelle elle
est intégrée pour concrétiser ou réaliser l’action sociale »
- En l’an 2000 l’A.N.A.S. Adopte une nouvelle définition de l’assistante
sociale :
« La profession d’assistant social ou travailleur social cherche à promouvoir
le changement social, la résolution de problèmes dans le contexte des
relations humaines et la capacité de libération des personnes afin
d’améliorer le bien être général. Grâce à l’utilisation des théories du
comportement et des systèmes sociaux, le travail social intervient au point
de rencontre entre les personnes et leur environnement. Les principes de
droit de l’homme et de la justice social sont fondamentaux pour la
profession ».
- 1959, la division des affaires sociales de l’ONU définit la fonction de
l’assistant (e ) social ( e) de la manière suivante :
« rechercher les causes qui compromettent l’équilibre physique,
psychologique, économique ou moral d’un individu, d’une famille ou d’un
groupe et mener toute action susceptible d’y remédier »
- la commission de déontologie de l’ANAS définit les objectifs du corps
professionnel : « faire en sorte que l’action menée auprès des personnes, ou
groupes de personnes, les aide à atteindre le plus haut degré d’autonomie et
d’indépendance possible, compte tenu de leur contexte psychologique et
social. Ceci exclu dans la pratique toutes les interventions à but de contrôle
ou de domination »
26
4) Fonctions de l’assistant (e) de service social selon la F.I.T.S
Les fonctions des assistant (es) de service social ne peuvent être dissocier de celle
de l’action sociale, elle concourent à :
- aider les individus et les groupes à faire face aux carences et aux
dysfonctionnements de la société
- en rechercher les causes et tendre à les prévenir.
- Apporter une aide aux groupes et aux communautés, afin de favoriser leur
autonomie et leur développement en vue du meilleur service des personnes qui
les composent
- Faciliter les relations entre les personnes, les groupes d’une part, et les manages
institutionnels d’autre part.
- Participer à l’élaboration des structures susceptible de favoriser l’équilibre,
l’épanouissement la promotion de chaque individu et chaque groupe.
Au yeux de l’opinion publique, l’assistant social (e ) est considéré (e )
comme une personne qui facilite l’accès aux secours matériels en instruisant des
dossiers administratifs. Cependant il ne faut pas minimiser ses fonctions à de
simples prestations comme aide matérielle et secours, pour cela la CNSS (comité
Nationale des Ecoles du Service Social) élabore en 1991 une décision dans ce
sens : la fonction de l’assistante sociale vise « à restaurer l’autonomie et à assurer
l’insertion dans le respect des personnes. Les assistants de service social
conçoivent et participent à la mise en œuvre des projets socio-éducatifs de la
collectivité ou de l’établissement public dont ils relèvent. Ils conseillent, orientent
et soutiennent toute personne connaissant des difficultés sociales en analysant sa
demande, en l’aidant dans ses démarches et en informant les services dont elle
relève pour l’instruction d’une mesure d’action sociale. Ils apportent leur
concours à toute action susceptible de prévenir les difficultés sociales ou médico-
social rencontrées par la population ou d’y remédier ».
4) Les services employeurs :
Trois types des services :
- publics : Ministère, Ecole, Commune….
- Semi-publics : ONCF, CNSS…….
- Privés : Société, Banque….
5) Conditions d’exercice de la profession :
Elles sont tributaires des législations en vigueur (déontologie et éthique de la
profession)
27
Chapitre III
L’EVOLUTION HISTORIQUE DU SERVICE
SOCIAL DANS LE MONDE
Introduction :
L’existence de citoyens nécessiteux on désintégrés est une
caractéristique commune à toutes les sociétés. De tout temps, il y a eu des
individus inaptes soit pour des causes physiques (ex. : maladies accidents,
handicape …) soit pour des causes économiques (ex. Chômage, faiblesse
des pouvoirs d’achat, manque de qualification etc…)
La plupart des civilisations antiques se sont basés sur des conceptions
religieuses pour aider autrui, des mots de charité, aide sociale, service social
sont attachés à un sens qui est à peu prés toujours le même.
Il est intéressant pour l’assistant (e) social (e) de connaître l’évolution
historique du service social, d’une part, pour qu’elle sache de quoi elle est
l’aboutissement, d’autre part pour qu’elle puisse se situer et situer son
action et son rôle vis-à-vis du nombre considérable de personnes avec les
quelles elle est en relation et qui sont de milieux très différents.
A/ AVANT L’ERE CHRETIENNE :
1/ les civilisations pré- chrétiennes :
- civilisations assyro babyloniennes :
Ont connu néanmoins vers l’an 1000 avant J-C sous le règne du roi
Amourai (très libéral) les premières lois pour protéger le travailleurs et
réprouver certaines fautes, la peine prévue est proportionnelle à la faute.
-En Egypte :
Les travaux de Champollion ( 1822-1831 ) permettent de déchiffrer des
hiéroglyphes dont la lecture montre des règles pour le bien à faire aux
prochains et l’apparition des premiers médecins chargés de soigner aussi
bien les pauvres que les riches sans district ion.
-Civilisation de l’Iran- l’Inde- Chine :
Les livres bouddhisme et du confucianisme font apparaître une
pensée d’amour du prochain, aider les hommes était un devoir s’il n’y a
28
guère d’institution sociale, il y a l’action individuelle des riches envers les
pauvres. Cette civilisation à un grand rayonnement grâce aux échanges
commerciaux nombreux.
- Athènes et la Grèce :
Première réalisation nettement sociales : Hôpitaux, organisation pour
enfants abandonnés, asile, société de secours mutuels.
- Rome :
Famille de type matriarcal, les hommes étant le plus souvent en guerre
embryons d’organisation sociale pour venir en aide des enfants abandonnés.
2/ L’église chrétienne primitive.
Création de Diaconat :
a) soins et visite aux malades.
b) Surveillance et assistance aux orphelins (école, apprentissage,
dotation et mariage).
c) Assistance aux indigents.
d) Libération des esclaves et placement des travailleurs.
e) Asile pour les voyageurs – hôpital.
f) Assistance aux prisonniers.
B/ L’ERE CHRETIENNE.
En France création de léproseries ou maladreries, les premiers Hôtel de
Dieu, 7ème siècle. 8ème siècle création d’hospice pour vieillards.
Les ordres religieux se multiplie, sont à l’origine de nombreuses initiatives
sociales.
12 ème siècle révolte contre la richesse de l’église qui néglige la misère des
pauvres, le pays est déchiré par les excès de la féodalité.
Début 13 ème siècle création d’Hospice destinés à abriter les aveugles, la
loi de l’Hospitalité est à l’honneur, elle joue chez les seigneurs comme dans
les monastères.
Début du 14 ème siècle sous les règles de Louis XII et François 1er
réorganisation administrative pour but :
a) La réforme des hôpitaux
b) Le recensement et la classification des indigents
c) La répression de la mendicité.
d) L’obligation du travail pour les adultes.
e) La révision des fondations charitables.
29
f) L’établissement d’une taxe pour les pauvres.
g) Ce sont des mesures d’ordres plutôt d’assistance qui a un côté plus
administratif que charitable.
C) LA FIN DU MOYEN AGE :
Elle voit la disparition de la féodalité avec une progression sociale
due à la valeur personnelle.
Début du 16 ème siècle création d’une confrérie de la charité qui
prend le titre de (dames et sœurs de charité) avec différente réalisation :
- pour les malades : hospitalisé et à domicile (visite régulières)
- pour les indigents : aide en nature.
- Prisonniers -délinquants.
- Fin du 17 ème siècle grande enquête sur la situation générale (1697)
du royaume pour servir à des réformes sociales.
- 1780 : Fondation de « la maison philanthropique » (prostituées,
asile).
- 1784 : Fondation de « la charité maternelle ».
D) DE LA REVOLUTION A LA FIN DU 18ème SIECLE :
- époque pleine de contradiction ou chaque gouvernement cherche à
mieux faire que le précédent.
- Déclaration des droits de l’homme et du citoyen 1798.
- 1790 : Louis 16 signe un décret portant sur la réorganisation de
l’assistance à paris.
L’Hôtel–Dieu prend le nom de « grand hospice d’humanité ».
- La constituante nomme un comité de mendicité pour élaborer un
programme d’assistance. Elle prépare un projet de réforme répartissant
les dépenses entre :
1. l’Etat
2. le département
3. la commune
- l’Assemblé législative continue l’œuvre de la constitution elle
supprime le personnel religieux et le remplace dans tous les
hôpitaux par un personnel civil.
- La convention : elle pose les bases de l’assistance publique
actuelle ;
- 1794 : lois
- sur assistance aux malades.
- sur assistance aux vieillards.
- Secours pour tous ceux qui ont souffert de « l’ancien régime »
30
- Exige de chaque commune un bureau d’assistance et de chaque
département un budget d’assistance
- 1796 : lois permettant au bureau d’assistance de répartir les
ressources de la façon suivante :
- Secours aux indigents, malades et vieillards
- secours filles mères et secours préventifs d’abandon.
- Secours d’allaitement
- Aide aux familles nombreuse par « le secours de la nation » à partir
du 3ème enfant.
* Les bureaux d’assistance, devenus bureaux de bienfaisance, sont autorisés
à créer des ateliers de charité. Ils fournissent des services, des outils du
travail, et donnent des secours en nature plutôt quand en espèce.
* Le comité de mendicité : crée par la constituante pour élaborer un
programme d’assistance est organisé. Il est chargé de lutter contre la
mendicité et il interdit aux particuliers de donner l’aumône à l’individu
isolé.
* Autre mesure de prévoyance : les enfants abandonnés sont pris en charge
par la nation, placés en hospices instruits et mis en apprentissage puis au
travail et sont suivis pendant 2 année .
Ainsi à la fin de période révolutionnaire, de solides bases
d’assistance sont posés. Le cataclysme a déplacé la richesse et aboli la
persécution religieuse.
E) LE 19ème SIECLE : (développement de la législation du travail
et de la prévoyance)
- la grande révolution industrielle
- le début de l’exode rural.
- L’exploitation des travailleurs adultes et le travail des enfants.
- Le service social n’existe toujours pas mais l’esprit social devient de
plus en plus conscient et les mesures qui sont prises ne sont plus de
charité, elles essaient de tenir compte de l’individualité de l’homme
- L’assistance privé, laïque fait un grand pas en avant. Elle n’est plus
uniquement le fait de l’église comme sous l’ancien régime, ex :
1816 : création de la caisse des dépôts et consignation.
1830 : création de secours mutuel
1843 : première loi sur la protection des enfants qui travaillent.
1886 : premier congrès ouvrier international à Paris
1884 : loi sur l’organisation des syndicats.
31
1886 : création de la direction générale des services d’assistance qui
sous bien des noms et des modifications est devenue actuellement
ministères des affaires Sociales.
1889 : premier congrès international d’assistance publique et privée.
Fondation de l’office central des œuvres de bienfaisances.
1894 : création du musé social
1895 : organisation légale des caisses d’épargne
Première coopérative de consommation.
1898 : loi sur les accidents du travail.
F/ 20ème SIECLE :
Jusqu’en 1938
- Action éducative.
- Centre sociaux : animation … action sociale
- Monde du travail : surintendante d’usines
- Service social à l’hôpital
A partir de 1938 :
- la suppression du corps d’infirmières visiteuses. la profession en
ce qui concerne la polyvalence s’apparente a celle d’infirmières
visiteuses( PMI, Tuberculose, maladie veneiriennes) .
De 1940-1950 :
L’action sociale = médico-sociale mais aussi garante de la législation et
dispensatrice de secours image de l’assistante sociale qui contrôle, qui
enquête.
Aux alentours de 1950 :
Evolution du service social en profondeur,
Sous l’influence de l’Amérique et pays anglo-saxons, découverte du
case-work, désir d’un service social plus développé : naissance de la
supervision.
On peut caractériser cette époque par :
- essai de structuration des services, de la profession constamment
remis en question par la réalité extrêmement mouvante.
- Peu de création de service nouveaux mais développement
remarquable de tous
- Evolution importante dans les méthodes
32
- Naissance et développement de nombreuse profession à caractère
social.
- Importance de plus en plus grandes données à l’action sociale en
général qui s’amplifie dans tous les secteurs
Une dizaine d’année plus tard
L’action sociale se concrétise par de nouvelles techniques du service
social :
- le service social de groupe ;
- les techniques psychosociales (dynamique de groupe) orientent le
service social vers une action plus collective
- plus tard découverte du service social communautaire (en France
ce type de service social est encore marginale) mais il est pratiqué
plus couramment en Suisse, Belgique, Luxembourg, Amérique
latine ….
- En effet, les professions à caractère social vont en se multipliant et
le service social est appelé à les côtoyer quotidiennement et
l’efficacité de son action exige de plus en plus un véritable travail
en équipe avec ces autres travailleurs sociaux
Dans cette période en cours l’évolution du service social se manifeste
spécialement par le dynamisme des groupements professionnels.
33
Chapitre IV
EVOLUTION HISTORIQUE DE L’ACTION SOCIALE MENEE
PAR LE MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
I/ Avant protectorat
Pays musulman le Maroc menait son action sociale depuis l’avènement
de l’Islam par l’intermédiaire de l’obligation comme à toutes les sociétés
musulmanes : la « ZAKAT »
Cependant nous allons nous pencher sur 2 institutions qui présentaient
par excellence l’action sociale avant le protectorat, il s’agit de la
« Zaouia » et des Habous »
A/ La Zaouia
1) Définition
2) Rôle social de la Zaouia
a) Nourriture
b) Gite
c) Nursing et soins
d) Prière pour la pluie
e) Rôle de développement
f) Paiement de dette
g) Intervention
3) Les ressources de la Zaouia
- la Zakat
- les cadeaux en nature et en espèces
- subvention de l’Etat/ sultan (pour la baraka)
lot de terrain
une part des impôts
des arbres fruitiers
B/ les biens de Habous
1/ Définition
2/ Historique
3/ Bienfaisance et assistance
4/ œuvres des Habous
5/ Rôle social des Habous
34
2) Période allant de 1912 à la veille de l’indépendance.
Au début du protectorat en 1912, un service appelé service de santé et
de l’assistance publique fut crée par arrêté vizirat relatif à la mise en
application du règlement du 19 Avril 1913 sur le service de santé et de
l’assistance publique au Maroc ( B.O année 1912 page 138) et le 21
OCTOBRE de la même année fut crée par un arrêté, l’assistance médicale
indigène (B.O année 1912 page 18)
L’année suivante 1913 des médecins ont été nommés pour s’occuper du
service de santé et de l’assistance publique (nomination du 20 Août 1913).
Le 1er Octobre de la même année un corps d’infirmiers a été crée pour
s’occuper de l’assistance publique.
En la même année, un arrêté viziriel du 10 Octobre réglemente les
conditions de recrutement des médecins civils s’occupant de l’assistance
publique, ce qui a valorisé l’assistance au regard des autres départements.
Le 3Décembre 1913, le directeur de la santé et de l’assistance publique a été
nommé, ce qui a permis au service de l’assistance de devenir une direction
comme le mentionne l’arrêté viziriel modifiant les articles 38 et 39 du
règlement du 19 Avril 1913 sur le service de la santé et de l’assistance
publique (B.O page 572)
Parmi les activités de ce service de santé et de l’assistance publique à
l’époque à l’époque, on peut citer en particulier celles qui se faisaient dans
le cadre de campagne de masse notamment :
- La lutte contre les maladies contagieuses et épidémiques (tache
sanitaire plus que sociale).
- Les soins aux citoyens
- La lutte contre les vecteurs et les hôtes intermédiaires (rongeurs
etc…).
En 1915 une modification a porté sur le règlement du 19 Avril 1913
concernant le service de santé et l’assistance publique.
Le 20 mars de la même année d’autres modifications ont été apportées aux
dispositions du règlement du 19 avril 1913 sur le service de santé et de
l’assistance publique. Ces modifications ont été mises en applications grâce
à l’arrêté viziriel du 24 Mars 1915 (b.O 1915 page 167)
Le dahir du 1916 réglemente les professions de médecins,
pharmaciens, dentistes et sages femmes sans faire allusion à l’assistante
sociale, ni a son travail alors que ce dernier existe et s’effectue.
Même l’ordre du 5 Août (1916) portant nomination du chef de la section
des services de santé et santé et d’assistance et de son adjoint (B.O) page
824)
35
L’année 1920 a vu la création et l’organisation du personnel du service de la
santé et l’hygiène publique au lieu de l’assistance publique.
Le 16 Octobre 1923 circulaire relative à l’assistance Médicale gratuite mise
à jour le 1er juillet 1950.
Le dahir du 18 Mars 1928 concernant l’assistance aux enfants (B-O page
1127) a été promulgué.
Une allocation mensuelle pour les visites à domicile effectuées par les
assistantes sociales a été fixée par l’arrêté viziriel du 27 Août 1940 (B-O
page 907).
Le 18 Janvier 1943 une circulaire concernant les secours aux malades
apparaît ; et ce n’est qu’en 1945 que les traitements des assistantes sociales
ont été fixé par l’arrêté viziriel de 3 Août (B-O page 499)
L’arrêté viziriel du 27 février 1950 concernant l’accident du travail a été
mis en application.
Le statut des assistantes sociales de la direction de la santé publique et de la
famille a été défini par un arrêté viziriel du 05 Juillet 1952) (B-O du 25
Juillet 1952 page 1050) portant modification de l’arrêté viziriel du 23 Juin
1926 formant statut du personnel de la santé et l’hygiène publique.
En 1953, les municipalités ont été amenées à participer aux dépenses
occasionnées par l’hospitalisation des marocains admise au bénéfice de
l’assistance sociale par l’arrêté viziriel du 04 Novembre 1953
En la même année, le 29 Novembre 1953 apparaît le décret concernant
l’aide médicale.
L’union Marocaine de protection de l’enfance a été créée par l’arrêté
Ministériel du 28 Avril 1954
Le 07 Juillet 1955, un arrêté viziriel relatif aux assistantes sociales de la
santé publique a vu le jour (B-O No 2243 du 21/10/1955 page 1602)
3) Après l’indépendance :
En 1955 a été crée et organisé le Ministère de la santé publique par le
décret N 236-223 du 1er août 1956 (B-O n 2290 du 14 Septembre 1956) on
comptait parmi ses services, le service d’assistance.
De même, en cette année des maisons de bienfaisance ont été ouvertes aux
enfants en difficultés (orphelins cas sociaux etc.….)
Le 1er Mai 1958, une note de service se rapportant à la réorganisation
de service de l’assistance en division de l’assistance et de l’aide sociale a vu
le jour
En 1961 il fut procédé à la mise à jour d’une circulaire concernant les
congés de longue durée des fonctionnaires temporaires.
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En 1962, le dahir n 1-61-203 du 30 Juin a été mis en application pour la
prise en charge des frais d’hospitalisation des malades indigents étrangers
(B-O 2594 du 13 Juillet 1962 page 879)
Le 08 Mai 1962 une circulaire relative aux nouveaux nés abandonnés est
mise en application.
Le 14 Avril 1967, une circulaire relative à la gratuité des soins pour
étudiants détenus et résistants a vu le jour.
En 1976, le service d’assistance est mis sous la direction des affaires
générales.
En 1978 (de même en 1972) organisation de 03 journées du travail du
service sociale présidées par le secrétaire général et le chef du service de
l’assistance, puis l’élaboration d’un projet du statut des assistantes sociales.
De même le 7 avril 1978 les soins à l’étranger étaient réglementés par une
circulaire
La circulaire 33 DDA/DAG/ASS du 03 Mai 1979 concernant le transport
des malades indigents est mise en application
L’année 1981 c’est la mise en place des moyens d’action des assistantes
sociales
La création de l’union marocaine d’aide et d’assistance pour les handicapés
mentaux et la création de l’union marocaine concernant les enfants sourds
muets avaient eu lieu en la même année 1981)
En 1982 réouverture de l’école des assistantes (fermeture en 1972 et
réouverture en 1982)
En 1982, réorganisation des asiles de vieillards
En 1984, une circulaire concernant les enquêtes sociales avait été mise en
application
En 1986 apparaît une circulaire concernant l’appareillage des handicapés
physiques indigents. En la même année apparaît une circulaire relative aux
placements et au renouvellement de placements des enfants dans les
garderies, les crèches et chez les nourrices.
Une circulaire en la même date se rapporte à la liquidation de factures
appareillage et placement d’enfants.
En conclusion, on peut se poser la question suivante : -est –ce que le service
social tel qu’il est structuré actuellement et avec les moyens dont il dispose
répond réellement aux nécessites des citoyens ?
Malheureusement, peut être à cause de la poussée démographique que
connaît notre pays comme tous les autres pays du tiers monde, on constate
une carence dans les domaines suivants :
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Protection de l’enfant : nombreux les enfants en difficulté qui
nécessitent encore des secours urgents (cas des enfants
abandonnés)
Protection de l’adolescent contre la drogue, tabagisme,
délinquance
Protection du vieillard par la création de maisons de retraite
répondant aux normes ou le vieillard peut trouver calme
sécurité et bien être
Assistance aux malades et aux infirmes.
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Chapitre V
ACTION SOCIAL DANS L’ISLAM
Avant l’Islam, la prise en charge des problèmes sociaux (misère,
maladie, infirmité physique et mentale …) se faisait par des particuliers,
c'est-à-dire la charité individuelle ou familiale.
Après l’avènement de l’Islam de nouveaux principes se sont instaurés
ex. la Zakat, la Kafala etc… ces principes ont rendu à l’être humain et plus
particulièrement le pauvre sa dignité et sa valeur.
L’Islam est peut être de toutes les religions celle qui le plus évolué au
cours des sociétés s’adaptant à l’esprit des différentes races qui se sont
trouvées vers la mec que et qui habitent depuis le cercle polaire
(Musulmans de Siberie et de Finlande) jusqu’au sud de l’équateur
(Musulmans de Malaisie et de Soudan) et à l’évolution du temps. La
civilisation du moyen orient médiéval n’atteint un stade très avancé que
lorsque l’Islam s’est répondit au 7ème siècle dès lors son évolution, se
confondit avec celle de la culture orientale
a) Fondement de croyance et aspect social,
Si une société était composé d’hommes semblables, elle serait
entièrement édifiée par la bienfaisance et l’amour car parmis les principes
de l’Islam il est dit ‹‹nul d’entre vous n’est vraiment croyant à moins qu’il
ne désire pour son frère ce qu’il veut pour lui même›› ‹‹Les bienfaiteurs,
Dieu est largement mésiricordieux à leur égard›› c’est donc la société
pieuse, charitable de la justice sociale et l’égalité après avoir sortie de
période des après et inflexibles
b) Sens de la charité
Le mot charité «Al Birr » a été exprimé dans le coran et le hadît
plusieurs fois et de plusieurs façons. L’islam oriente la charité vers les
pauvres et ce dans la recherche d’une vie heureuse et confortable pour les
nécessiteux tels que les invalides, les orphelins, les infirmes ou vieillards
ou d’autres incapables,
Cette charité dois être pratiqué sous une aide moralement et
matériellement efficace doit être réelle et non verbale. De plus islam
donne à la charité une structure ou la responsabilité de l’Etat comme celle
de l’individu voire même de la nation entière est engagée non seulement
39
pour son organisation mais aussi en ce qui concerne sa réalisation (la
Zakat)
c) Comment l’Islam considère le problème de la pauvreté ?
Il est dit que l’Islam a fait du pauvre l’être le plus proche du Dieu par
piète.
Le pauvre est considéré comme supérieur à n’importe quel riche et
puissant si celui ci ne souci pas de son voisin qui est vraiment dans le
besoin.
L’Islam fait aussi un distinction entre le pauvre réellement pauvre et
prétendu pauvre c à d pauvre réelle par son incapacité physique ou par son
manque de moyen de production, d’instrument de travail et le pauvre de
profession qui à priori préfère la paresse, la mendicité au travail. L’Islam
admet l’assistance et l’aide comme un devoir imposé à la société soit sous
la forme d’un secours pour assurer un travail à ceux qui en cherchent, on
trouver un moyen de production et un instrument de travail pour ceux qui
en manquent, soit part une aide matérielle directe pour l’handicapé
physique, l’orphelin et le vieillard en vue de les protéger de la misère.
Pour la catégorie des pauvres par profession l’Islam est assez sévère à
son égard, car cette catégorie est susceptible de pratiquer la mendicité qui
est un métier de bassesse et d’humiliation.
L’Islam appelle le vrai croyant à s’en abstenir quelque soit la nécessité, le
prophète ‹‹La main supérieure celle du donneur est meilleure que la main
inférieure celle du mendiant››
Le prophète nous enseigne un exemple : lorsqu’un mendiant lui
donna un Dirhams et lui ordonna tout de suite d’aller acheter une hache et
une corde et d’aller couper le bois pour ne plus s’exposer à la mendicité.
d) Abolir le luxe extravagant et effacer la misère en comptant sur la
conscience et la loi.
L’Islam avait voulu que le standard de vie de tous les croyants, soit à un
niveau sensiblement égal c’est pourquoi il combattait le luxe extravagant
sous les hautes classes. Il utilise pour ce combat deux forces successives :
la conscience et la loi.
L’Islam fait appel à la conscience des riches pour les persuadés
d’apporter une aide efficace aux voisins et frères dans le besoin en
insistant sur les méfaits de l’usure (intérêt et ses aspects négatifs car ceux
qui l’utilisent sont obsédés par l’envie de tout posséder en donnant libre
cours à tout leur désir : le riche devient un simple serviteur de sa richesse,
son esclave au lieu d’être le serviteur de Dieu et de l’humanité.
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e) Réaliser la justice sociale :
C’est le but principal de l’Islam : l’Islam ne prêche pas pour un régime
politique déterminé, l’essentiel est d’établir l’égalité sociale, de
combattre le racisme et la supériorité d’un être sur un autre sans mérite
de compétence, le seul critère est la morale : « tu n’obtiens points un
degrés de noblesse morale précise le Coran si tu ne dispense pas aux
pauvres le meilleurs de tout ce que tu possède »
D’après le coran et le Hadit du profête, les riches doivent donner aux
pauvres et aux incapables leur part de leur bien non comme un don ou
une aumône à des mendiants, mais il s’agit plutôt d’un droit c’est ainsi
qu’est né le « Zakat »
Cette position de l’Islam a eu pour résultat le «Wakf » (bien du Dieu ou
encore Habous dans le monde musulman).
f) Charité basée sur le principe de la justice envers les non musulmans
également.
L’Islam voit la charité à travers ses aspects humains envers tous les
nécessiteux de toutes les religions ou cultes « Dieu ne vous empêche pas
d’être charitable envers tous ceux qui ne vous combattent pas, ni ne vous
chasse de chez vous car Dieu aime rendre justice à tous le monde »
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Chapitre VI
ELEMENT D’ETHIQUE ET DE DEONTOLOGIE PROPRES A
L’ASSISTANT (E) SOCIAL (E)
A/ DEFINITIONS :
1) Ethique : c’est un terme issu de 2 mots latins :
- Ethikos : qui veut dire science de la morale qui enseigne à faire le bien et éviter
le mal.
- Ethos : qui veut dire les mœurs concernant les principes de la morale.
L’éthique professionnelle est l’étude de droit et de devoirs propres à une
profession.
2) Déontologie :
Elle trouve son origine du terme Grec ″Déon″ = ″le devoir, ce qu’il faut″ ou du
terme ″déontos″ = ″comme il se doit″.
On dit que la déontologie est la théorie des devoirs. C’est l’ensemble des devoirs
qu’impose aux professionnels l’exercice de leur métier, elle est présenté comme
étant la science des devoirs et des droits spécifique à l’exercice particulier d’une
profession (déontologie médicale, déontologie des travailleurs sociaux …)
Elle désigne donc les règles d’application dans l’exercice d’une profession
donnée, ces règles s’appuient sur les valeurs qui font l’idéal de cette profession.
C’est la traduction, par les professionnels, des principes éthiques en règles de
conduite professionnelles, ces élaborées sont consignées d’un code (code de
déontologie)
B/ FINALITES DES PRINCIPES ETHIQUES ET DES REGLES DE DEONTOLOGIE
Elles délimitent les responsabilités professionnelles qui sont d’ordre moral et de
nature légale. Ces responsabilités engagent le professionnel et déjà l’étudiant
envers la société, les clients et envers les autres membres de l’équipe.
L’exercice de la profession d’assistant (e) social (e) exige le travail en équipe et
l’éthique professionnelle vise à nous faire distinguer entre le mal et le bien donc
elle vise à notre formation morale qui est aussi importante que notre formation
technique, car s’occuper des problèmes des autres est un devoir fort élevé, donc
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l’assistant (e ) social (e ) doit accepter sa tache comme un devoir à remplir et s’y
attacher de tout cœur quelles qu’en soient les difficultés.
Lorsqu’on a fait le choix d’une profession il faut se préparer à la bien remplir, il
faut faire son travail avec conscience, bonne volonté et bon cœur.
L’assistant (e ) social (e ) doit savoir qu’une prestation ou service rendu au client
est quelque chose de gratuit qui rend heureux et honorable.
Elles visent aussi à donner une ligne de conduite professionnelle qui vise à
protéger aussi bien les usagers et les professionnels, que la profession elle même
contre les aléas au cours de l’exercice de l’action sociale.
Le travail en service social réclame efficacité, compétence et discrétion.
En service social l’aide doit être menée dans un soucis d’efficacité, doit être
partielle, localisée et progressive dans un cadre de respect de la valeur humaine
dans toute ses dimensions.
- Cette attitude exige de l’assistant (e ) social (e ) des capacités morales,
intellectuelles, mentales et des connaissances des principes de base qui régissent
le service social
C/ QUELQUES QUALITES DEMANDEES A L’ASSISTANT (E ) SOCIAL (E )
1) Morales
- conscience professionnelle
La conscience morale est la faculté que nous avons de reconnaître la loi
morale, elle distingue entre le bien et la mal, appliquée aux actes de la profession,
elle prend le nom de la conscience professionnelle.
Manquer de conscience professionnelle ne signifie pas ne pas en avoir du tout
mais cela veut dire ne pas tenir compte de sa conscience.
Acquérir, entretenir, développer ses compétences est une forme de conscience.
En conclusion, la conscience professionnelle est la qualité qui pousse à
remplir scrupuleusement sa tache sans qu’un contrôle ne soit nécessaire.
- La bienveillance
Le fait de savoir créer un climat aimable, de savoir s’adapter aux conditions, aux
différentes situations et aux différents caractères.
- La loyauté :
C’est l’honnêteté la plus rigoureuse dans toutes les activités : rapport, enquête,
relations dans la vie professionnelle
- L’obéissance :
Indispensable au maintien de la discipline, de la hiérarchie et à l’organisation du
travail, sous les quelles aucune institution n’est durable.
L’obéissance ne doit pas être signe de servilité.
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- Le dévouement
Il consiste à donner et à se donner, à donner son temps, ses forces sans aucune
vue d’intérêt propre des activités de l’assistant (e) social (e) réclamant toujours
du dévouement pour accomplir les taches rebutantes et difficiles.
2) Aptitudes intellectuelle demandées au assistant (e) social (e)
- Pour acquérir les notions indispensable à l’exercice de sa profession, l’assistante
sociale doit avoir une intelligence ouverte et cultivée et une mémoire suffisante,
il (elle) avoir le sens pratique du jugement et la maturité de l’esprit (pas d’esprit
fantaisiste) la maturité est nécessaire pour pouvoir faire face aux responsabilités.
- L’esprit d’observation
La faculté et le pouvoir de reconstitution des faits, des choses ….
La faculté d’utiliser ses (5) sens pour pouvoir réfléchir et déduire une conduite. Il
permet d’assurer les responsabilités majeures de l’activité professionnelle.
- La prévoyance
Nécessaire à l’organisation du travail et la à planification de l’action sociale
- La discrétion
Indispensable à la mise en pratique du secret professionnelle. Maîtrise de soi
pour éviter de se laisser entraîner par la curiosité, le bavardage et la vantardise.
- Le tact
Finesse d’esprit, sens de ce qui convient, intuition qui fait deviner les
comportements, les gestes pour remédier délicatement à une situation.
Le tact est une intuition qui fait comprendre ce qu’il faut faire et ce qu’il faut
omettre.
Le tact est la délicatesse morale qui permet de na jamais blesser un âme par une
parole ou un geste : la souffrance de l’âme peut être aussi douloureuse que la
souffrance physique.
- L’esprit de l’initiative :
Savoir prendre une décision, entreprendre une action en tenant compte des limites
de ses responsabilités, et de ses connaissances.
3) Aptitude mentale
L’équilibre nerveux est indispensable : l’ambiance des services sociaux est en
général assez pessimiste : vivre constamment avec les problèmes des autres
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supporter la fatigue et la tension du travail social est assez difficile surtout avec la
conjoncture socio-économique actuelle.
D) LES PRINCIPES DE BASE DU SERVICE SOCIAL
Le service social est issu d’idéaux humanitaires et démocratiques,
ses principes sont basés sur :
1/ Le respect de la valeur et de la dignité de l’être humain quelqu’il soit
- Le service social est basé sur le respect de la personne humaine et son
libre choix, le respect de sa volonté de son intuitivité, de son droit à
décider et choisir.
- Dans ses relations avec ses collègues l’assistante sociale doit avoir
toujours présent à son esprit ce principe de base. L’absence du client
doit le renforcer puisqu’il n’est pas là pour se défendre, pour imposer sa
volonté ou manifester ses désirs.
2/ Principe d’action qui découle de ce respect :
a) L’acceptation du client
C’est accepter et respecter sa liberté et ses convictions.
Être accepté, c’est donner à une personne le droit d’être elle-même,
l’accepter avec ses difficultés, ses réactions personnelles
- Accepter quelqu’un c’est établir une relation de confiance avec la
personne tel qu’elle est et non comme nous la voudrions voir avec des
attitudes sympathiques.
- Accepter l’autre ne signifie pas approuver ses actes ou ses déviations,
mais les considérer comme des faits à partir des quels vont se manifester
une volonté d’aider et une compréhension efficace, motivante.
- L’acceptation est liée à une attitude de non jugement de non
sanctionner, de non sanctionner ni blâmer.
- Accepter un client permet de le mettre à l’aise.
b) la compréhension du client
- Elle s’appuis sur le respect et l’acceptation du client ; elle n’est pas
uniquement d’ordre intellectuel ou affectif, elle porte sur les faits, les
sentiments et les idées.
- Comprendre le client c’est être sensible à tous ses moyens d’expression,
ses motifs d’angoisse, d’insécurité, savoir reconnaître se réactions de
défense et en saisir la signification.
- Lorsqu’on étudie une situation nous avons au départ une idée globale
des difficultés pour avoir une idée nette du problème fondamental à
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partir du quel s’élabore le besoins d’aider, il faut le rattacher à ses
causes pour envisager le traitement voulu.
c) Appel à la participation du client
- Il est indispensable de demander à la personne en difficulté de coopérer
à la remise en état de sa situation. La simple assistance maintient le sujet,
dans une dépendance qui ne tient pas compte de sa dignité et lui enlève
le sens de ses responsabilités.
- La participation demande tout un travail de clarification pour que la
personne voir la réalité en face et décide ce qu’elle veut.
- Pour faire participer le client, l’assistant (e) social (e) doit être
convaincue du fait que chacun possède en lui-même des possibilités
latentes susceptibles d’être développées.
d) Reconnaître les droits et les devoirs réciproques des individus et
de la société.
Ceci veut dire qu’il faut tenir compte de la législation sociale existante
g) Ne plus imposer une aide lorsque celle-ci n’est plus nécessaire.
C’est reconnaître au client le droit à l’autonomie (pas de paternalisme en
service social) et ne pas chercher la gratitude du client ni de demander
une contrepartie préférentielle.
f) Le secret professionnel :
Le secret professionnel est parmi les principes de base les plus
importants du service social.
Il garantit l’établissement de la relation de confiance entre
l’assistante sociale et l’usager le client afin de le protéger contre tout
dévoilement d’information concernant sa vie privée et afin de respecter
la confidentialité des informations qu’il aurait confiées à l’assistante
sociale au cours du déroulement de l’action sociale.
Cependant il y a possibilité de communication par l’assistante
sociale au collègue et au supérieur des informations recueillies dans
l’intérêt du client dans les limites nécessaires à l’action sociale en
cours.
Le non respect du secret professionnel est une obligation qui
conduit à des sanctions prévues par la loi en vigueur, mais la difficulté
réside dans le fait que la loi prévoit les sanctions sans pour autant
définir comment respecter ce secret professionnel : c’est donc à une
réflexion éthique et déontologique que l’assistante sociale est conduite.
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BIBLIOGRAPHIE ET REFERENCES
- Assistante sociale aujourd’hui de Brigitte Bouquet, Christine Garcette
- Travail social selon R.O.M. E. (Répertoire Opérationnel des Métiers
et des Emplois).
- Principes éthiques et déontologiques pour l’assistant (e ) social (e ) :
(Module préparé par Mr. Boulgana - Institut de Formation aux
carrières de santé Rabat)
- Cours de Mlle Fihri Assistante sociale.
- Cours de Mme Khatib Assistante sociale
- Travail élaboré par Mme Zied Assistante sociale (évolution de
l’action sociale mené par le Ministère de la Santé)
- Mémoire de fin d’étude : Evolution de l’action sociale au Maroc au
sein du Ministère de la Santé Publique (Travail élaboré par Abir
Jamaa et Mme Zouhri Khadija)
- Bibliographie électronique (site sur Internet : Yahoo, Google.)
- Encyclopédie « encarta 2004 »