Transcript

18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A155

(18 cas), la ponction pleurale évacuatrice (9 cas), le traitement chi-rurgical (18 cas) et le traitement palliatif (4 cas). L’évolution étaitbonne dans 93 %. On déplore quatre décès. Les étiologies des IHAsont très variées dominées dans notre contexte par les pyopneumo-thorax tuberculeux, les kystes hydatiques et les abcès pulmonaires.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.541

496Souvenirs de Côte d’IvoireJ.-M. Peloni a, B. Delcasso a, O. Bylicki a, J. Miltgen b,J.-M. Dot a, F. Simon b

a HIA Desgenettes, Lyon, Franceb HIA Laveran, Marseille, France

Les étiologies parasitaires restent la première cause mondiale de« poumon hyper éosinophile » mais les atteintes « épidémiques » res-tent rares dans les pays occidentaux.Nous rapportons la prise en charge d’une épidémie de « fièvre desSafaris » concernant 8 militaires francais. Tous ont participé à destravaux en eau douce. 11 jours après, ils présentent une hyper-thermie, des diarrhées, une éruption urticarienne et des douleursabdominales. À un mois, les symptômes respiratoires sont au pre-mier plan : toux sèche (80 %), sibilants (50 %). Tous présentent unehyper éosinophilie.Outre les examens biologiques et parasitologiques, une radiographieet un scanner thoraciques et une EFR ont été réalisées. Le diagnosticde bilharziose est obtenu par biopsies rectales.Trente-sept pour cent présentent un syndrome de Loëffler et1 patient une atteinte avec nodules parenchymateux. 50 % despatients présentent une EFR anormale initialement.La durée globale des symptômes respiratoires est de 37,8j. Les séro-logies spécifiques sont toujours positives et on retrouve un polyparasitisme dans 25 % des cas. Aucune corrélation entre les tauxd’éosinophiles, d’IgE et les signes cliniques n’a été mise en évi-dence.Le traitement des signes respiratoires (en dehors du traitementétiologique) a inclus des anti-histaminiques, une corticothérapieorale (prédnisolone : 0,5 mg/kg) après déparasitage, des aérosolsde salbutamol et des antipyrétiques et antalgiques (paracétamol).Avec 200 millions de cas mondiaux, la bilharziose reste endé-mique, surtout en Afrique, avec des conséquences sanitaires àmoyen et long termes catastrophiques. Les mesures préventives etd’éducation sanitaire sont primordiales et son éradication devraitconstituer un objectif majeur de santé publique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.542

497La plèvre infectieuse (à propos de192 cas)I. Elkard , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakahatar , N. Yassine ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

La pathologie pleurale, motif fréquent de consultation en pneumo-logie, est dominée par l’origine infectieuse dans notre pratique.Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 192 cas depathologie pleurale d’origine infectieuse colligés au service entre2012 et 2013. La moyenne d’âge était de 38 ans, avec une prédomi-nance masculine (59 %). Le contage tuberculeux était retrouvé dans14 %, un antécédent de tuberculose dans 5 % et de diabète dans4 %. La symptomatologie était faite de douleur thoracique (93 %),de dyspnée (60 %), de toux sèche (39 %) et de syndrome bronchique(16 %). L’examen clinique a noté un syndrome d’épanchement liqui-dien (91 %) et d’épanchement mixte (9 %). Le téléthorax a montréune opacité de type pleural (91 %) et une image hydroaérique (9 %).La ponction pleurale a retiré un liquide jaune citrin (89 %), puru-

lent (10 %). L’intradermoréaction à la tuberculine était positive dans60 %. Le diagnostic étiologique était confirmé par la ponction biop-sie pleural dans 88 %, l’isolement de germes banals dans le liquidepleural dans 4 %, les bacilloscopies positives dans le pus pleuraldans 2 %, dans les expectorations dans 1,5 % et par biopsie pleuralesous thoracoscopie dans 1 %. Les étiologies étaient dominées par latuberculose dans 94 %, l’origine bactérienne dans 4 % et hydatiquedans 2 %. Associée au traitement étiologique et à la kinésithérapierespiratoire, l’évacuation de la cavité pleurale par ponctions itéra-tives était pratiquée dans 92 % et par drainage thoracique dans 7 %.La chirurgie était indiquée dans 4 cas. L’évolution était bonne dans90 % avec pachypleurite dans 31 %. On déplore 3 décès. Il ressortde notre étude que la tuberculose est l’infection pleurale prédomi-nante, expliquée par l’endémie tuberculeuse dans notre pays.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.543

PO21 — Tuberculose

498Tuberculose multirésistante, à proposde 93 cas colligés sur une période de1999 à 2012Y. Lahcene , B. Larbani , S. NaftiService de pneumophtisiologie, CHU Mustapha Bacha, Alger,Algérie

La tuberculose à bacilles multirésistants (TPMDR) est une formeparticulièrement dangereuse, elle est due à des bacilles résistantsau moins à l’isoniazide et à la rifampicine, deux antituberculeuxmajeurs. Elle nécessite un régime de 3e ligne, long (2 ans) et parfoisinducteur d’effets secondaires graves.Objectif.—Décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, théra-peutiques et évolutifs des TPMDR.Patients et méthodes.— Étude monocentrique rétrospective de93 cas consécutifs de TPMDR recrutés en 14 ans (1999—2012) auservice de pneumophtisiologie du CHU Mustapha Bacha-Alger.Résultats.— Sur la population étudiée l’extrême d’âge était de 15 à75 ans, la tranche d’âge 15—35 ans était la plus concernée avec untaux de 61 % (n = 57), cette population était de sexe masculin dans57 cas (61,3 %) et féminin dans 36 cas (38,7 %).La résistance a été confirmée par un antibiogramme dans 90 cas(96,7 %), il s’agissait d’une triple résistance à l’isoniazide, la rifam-picine et la streptomycine chez 66 cas (70,9 %).La contamination était familiale dans 05 cas.Le traitement était basé sur un régime standardisé dans 65 cas(69,9 %), et individualisé dans 28 cas (30,1 %). La durée moyennede traitement était de 24 mois.L’évolution est marquée par la guérison chez 60 cas (64,5 %), un tauxde décès de 10,7 % (n = 10) et de perdus de vue de 24,7 % (n = 23).Conclusion.— La tuberculose multirésistante reste préoccupante carle traitement long et non démuni d’effets secondaires font que lesuivi doit être assidu afin d’obtenir la guérison et d’éviter les aban-dons de traitement. La priorité reste donc la prévention et éviterl’émergence de souches résistantes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.544