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Page 1: Taïwan petit guide 2013

Taïwan Yi-Syuan JHUANG

L’inauguration d’un nouveau bateau selon le rite Yami, 1991 / Shui-long YEN

Petit Guide 2013 Découverte de l’île Formose avec un regard taïwanais

Page 2: Taïwan petit guide 2013

I Découverte 

II Nature 

III Peuple

IV Culture

V  Arts

Avant-­‐propos

                     Concernant  ce  guide,  j’aimerais  remercier   Mme   Élisabeth   Gilet  (cours  d’écrit  créatif)  -­‐  Université  de  Lorraine.

               Même  si  l’île  de  Taïwan  est  pe-­‐tite   sur   la   carte   du   monde,   son   his-­‐toire  est  riche  et  ses  paysages  variés  méritent   le   détour.   Soyez   donc   bien-­‐venus   à   Taïwan   et   laissez-­‐vous  guider...

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Découverte

TAÏWAN EN 10 MOTS-CLÉS

Taïwan Gia ba muei?

La Patate douce

Bopomofo Quatre enfants

Restaurants de petit déjeuner

Marché de nuit le typhoon

Thé aux perles Le tremblement de terre

Une mobilisation éclair pour antinucléaires le 3 Mars 2013

Source : Le journal taïwanais en ligne NewTalk

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Taïwan est une appellation qui vient d’une tribu abo-rigène Siraya de l’île. Ne confondez pas la Thaïlande avec Taïwan puisqu’il y a 2500 kilomètres par avion entre ces deux pays. «Taï» est beaucoup utilisé pour nommer des villes aux orientations différentes tel que Taïpei au nord, Taï-nan au sud, Taï-chung au centre et Taï-tung à l’est. Aujourd’hui si on veut décrire une personne qui a l’esprit authentique ou typiquement taïwanais on dit : «Il est Taï». Mais qu’en est-il de l’esprit taïwanais  ? Auparavant l’image d’un Taïwanais qui ne connaissait pas le chinois était celle d’un provincial par rapport aux immigrants chinois qui ont possédé le pouvoir politique ainsi que culturel en dépendant du gouver-nement de la République de Chine après la seconde guerre mondiale et la guerre civile chinoise. Depuis une dizaine d’années «Taï» n’est plus péjoratif et représente un esprit lo-cal grâce au mouvement de localisation taïwanaise. Quelqu’un qui apprécie et respecte la culture et la nature de l’île est donc absolument «Taï».

LA CARTE DE TAÏWAN [FORMOSA] 1896

❖ Source : James Geikie et W.A. Taylor, Scottish Geographical Magazine. Royal Scottish Geographical

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MOT-CLÉ 1

«Taïwan»

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La salutation quotidienne à Taïwan est de de-mander  : «Gia Ba Muei  ?» («Avez-vous bourré?») à quelqu’un parce que les anciens taïwanais considèrent qu’un bon repas est une des choses les plus importantes dans l’ancienne société agricole. Cette interrogation est égale au «ça va ?» en France. On pourrait répondre «Gia Ba !» tout simplement. Chez les jeunes on utilise la salutation en anglais comme «Hi!» pour saluer et «Bye Bye !» pour dire au revoir et aussi un sourire ou un hochement de tête comme sa-lut.

MAÎTRE A-GI, LE CHEF DE CUISINE CÉLÈBRE ET AIMABLE À TAÏWAN

❖ Source : www.gohappy.com.tw/shopping/Browse.do?op=vp&sid=14&cid=53400&pid=1089738

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MOT-CLÉ 2

Gia Ba Muei ?

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Presque dans chaque rue en ville, se trouve un res-taurant de petit déjeuner à Taïwan qui propose diffé-rents menus  : galette aux œufs et au bacon, légume ou thon accompagné d’un thé au lait ou d’un café si-non un hamburger, des raviolis, ou des toasts, comme on veut. Il ouvre à partir de 5 heures du matin jusqu’à l’après-midi pour accueillir les gens selon leurs horaires de lever. Il y a les commerces de proximité comme 7-11 (Seven-Eleven) qui sont ou-verts toute la journée et toute l’année. Ce genre d’en-seigne propose différents services tel que le dévelop-pement de photo, la photocopie, l’expédition de colis, la vente de billets de train  etc. On dit que la capitale Taïpei ne dort jamais depuis l’époque de l’industrialisation rapide mais que cela nuirait inévi-tablement à la santé des habitants.

UN RESTAURANT S’APPELLE «C’EST BON MATIN»

❖ Source : http://blog.yam.com/cindy52032/article/49745202

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MOT-CLÉ 3

Restaurants de petit déjeuner

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Il y a beaucoup de marchés de nuit partout qui ouvrent à partir de l’après-midi jusqu’à mi-nuit. On peut y trouver plein de casse-croûtes à des prix dérisoires vendus par les restaurants mo-biles soit les camions d’alimentation, soit des ba-raques ambulantes et les commerçants sont tou-jours dynamiques et éclairent agréablement les rues sombres.

MARCHÉ DE NUIT À JONGLI

❖ Source: http://itaiwantravel.com/content/中壢觀光夜市

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MOT-CLÉ 4

Marché de nuit

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La patate douce est un symbole de l’île de Taïwan parce que sa forme peut suggérer celle de notre île. D’ailleurs, elle est facile à cultiver dans les climats de mousson tropicaux en comparaison avec la pomme de terre en Europe. Beaucoup de Taïwanais se nom-ment eux-mêmes les patates douces et ils appellent d’autres immigrants venus de Chine après la guerre : «les taros» .

En effet cette appellation est un peu discrimina-toire puisque tous les peuples s’implantent et s’adap-tent aux différentes cultures depuis plus 50 ans. La patate douce d’aujourd’hui devrait donc être comme un organisme modifié culturellement en mélangeant d’autres nutriments pour sa nouvelle identité.

UN DESSERT SUCRÉ POPULAIRE MÉLANGÉ À LA PATATE DOUCE

(BOULE JAUNE) ET AU TARO (BOULE PARME) PARFOIS AU LAIT AVEC DES

HARICOTS AZUKI

❖ Source : http://easy.sina.com.tw/info/stores/storeinfo_id-5415.html

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MOT-CLÉ 5

La patate douce

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Le thé au lait aux perles de tapioca est de-venu une des boissons nationales dans les années 1990. On appelle ces perles, qui vien-nent du tapioca, zen-zoo ; on en invente de diffé-rentes formes, couleurs, et saveurs pour charmer non seulement les papilles mais aussi le regard. Les commerces de boisson à Taïwan sont toujours prospères sous la canicule.

LE SALON DE THÉ : CHUNSHUI TUNG À TAICHUNG EST CONSIDÉRÉ COMME L’UN DES INITI-

ATEURS DE CETTE BOISSON

❖ Source : http://chunshuitang.com.tw/cold-drink/

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MOT-CLÉ 6

Thé aux perles

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Sur l’île de Taïwan on utilise la méthode syllabique pour l’ap-prentissage du chinois traditionnel qui s’appelle le Bopomofo. Le Bopomofo est un alphabet de transcription pratiqué uniquement à Taïwan par rapport à la Chine qui utilise le Pinyin fondé sur une translittération latine. ㄅcomme le son bo, ㄆcomme po, ㄇcomme mo, et ㄈ comme fo avec d’autre alphabets sont justement les symboles phonétiques sans fonction de l’écriture et chaque caractère chinois est composé d’un jusqu’à trois symboles. Dans l’ancienne époque il existait des langues régionales en Chine conti-nentale : le mandarin s’est fixé au début du XXème siècle et a été transféré dans l’île avec le gouvernement de la République de Chine après la guerre en remplaçant le taïwanais et d’autres langues dans l’île.

Il y a presque 50 ans, le gouvernement a interdit aux étudiants de parler leur langue maternelle. C’est pourquoi les Taïwanais sont gênés de se dire Chinois puisque nous utilisons le chinois mais que nous vivons sur cette île. Heureusement depuis une di-zaine d’années, beaucoup de gens se consacrent à la reconnais-sance et réhabilitation d’autres langues à l’école. Le Bopomofo s’a-dapte peu à peu aux langues locales et aux cultures de l’île et se différencie aussi du chinois simplifié en Chine.

JOUET PÉDAGOGIQUE

❖ Source : http://shopping.windmill.com.tw/bookcomment-2.aspx?BOKNO=10152114

❖ http://shopping.pchome.com.tw/?mod=item&func=exhibit&IT_NO=DJAF0E-A50308721

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MOT-CLÉ 7

Bopomofo

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La figure de quatre enfants est une nouvelle illustration sur le billet de mille Nouveau dollars taïwanais qui équivaut à environ 25 euros. Avant de représenter les quatre enfants, il était frappé du buste de l'homme politique : Tchang Kaï-chek qui symbolisait l’autocratie de l’époque précédente. Ces enfants anonymes rem-placent l’autorité martiale en montrant la nou-velle identité taïwanaise. Quand on doit payer mille dollars on dit aussi : «  Il faut quatre en-fants !».

NOUVEAU DOLLARS TAÏWANAIS

❖ Source : http://zh.wikipedia.org/wiki/第五套橫式新臺幣

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MOT-CLÉ 8

Les quatre enfants

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Chaque années il risque d’y avoir des trem-blements de terre légers à petite échelle. En  taïwanais on décrit le séisme comme une vache que se tourne en dessous de la terre. Il manque souvent une vigilance à cette menace qui pèse sur l’île. On espère l’abolition des cen-trales nucléaires car les habitants vivent toujours dans la crainte de ce danger.

PAPER DOME (UNE ÉGLISE EN PAPIER)

❖ offerte par le Japon pour rendre le courage aux habitants qui ont vécu le grand séisme de 1999

❖ Source : http://www.vrwalker.net/tw/scenery_view.php?tbname=scenerys&serno=1224

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MOT-CLÉ 9

Le tremblement de terre

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Le typhoon qui naît sur la mer tropicale en été est certainement le phénomène atmos-phérique le plus menaçant pour le peuple in-sulaire. Chaque année l’île de Taïwan est at-taquée par 5 phénomènes marins en moy-enne qui causent des accidents avec du vent fort et de l’orage tel que les inondations, les coulées de boue en montagne, le dégâts agri-cole parce que le terrain de l’île est déjà frag-ile et sensible à cause de la détérioration des sols après les activités de l’homme.

L’INDICE D’AVANT LE TYPHOON EST UN CIEL VIOLET OU ROSE.

❖ Source : http://www.ellison.idv.tw/ellisonblog/article.asp?id=210

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MOT-CLÉ 10

Le typhoon

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Nature

L’île de Taïwan se trouve au sud du Japon et au

nord des Philippines. A l’ouest de l’île, c’est la Chine

continentale et à l’est, c’est l’immensité de l’océan

Pacifique. Cette île est aussi un pays qui n’est pas

très grand  ; sa superficie étant d’environ 36000

kilomètres carrés, elle est moins étendue que la

Suisse mais davantage que la Belgique. Entre les

zones tropicale et intertropicale, elle ressemble à une

baleine et sa forme se présente de manière verticale

dans la mer.

SURVOL DE TAÏWAN

Source : http://blog.xuite.net/frank.hgs/GE/10395876-%5B地標下載%5D台灣地區各式套圖

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En été il y fait très chaud, jusqu’à 37 degrés Celsius. En hiver, la température moyenne est de 18 degrés mais en cas de grand froid elle peut de-scendre jusqu’à moins 10 degrés. Normalement, le climat est si doux que la différence entre les quatre saisons n'est pas très marquée et il reste printanier à tel point que les feuilles des arbres tombent rarement. En outre, le climat insulaire est très humide et connu pour sa saison des pluies. Cependant le relief de l’île est montueux parce que l’île est située sur la plaque eurasienne et phil-ippine. C’est la raison pour laquelle la terre insu-laire se déplace légèrement selon les lois de la tec-tonique. Le relief le plus élevé de l’île est la Mon-tagne de Jade avec ses 3952 mètres d’altitude et son paysage glacial et enneigé en hiver.

À cause de la position transitoire de son alti-tude, Taïwan comporte une vraie diversité vé-gétale et animale, par exemple on y trouve des fruits tropicaux et des arbres tempérés en mon-tagne ainsi qu’une espèce spécifiquement taïwa-naise de saumon héritée de la période glaciaire.

Source : http://www.ysnp.gov.tw

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Un des animaux célèbres sur l’île est l’ours noir qui ap-partient à la même famille que l’ours du Tibet mais qui est originaire de Taïwan (classification  : Ursus thibeta-nus formosanus). Il possède une marque caractéris-tique : des poils blancs qui forment un collier, un col en V ou autrement dit un croissant de lune sur le cou, d’où son surnom d’ «  ours à collier  » ou «  ours de lune ». Il n’a pas besoin de passer la période de l’hiber-nation et généralement il reste dynamique la moitié de la journée pour chercher ses aliments ou jouer avec des papillons ou d’autres ours. Il est dommage qu’il soit menacé d’extinction et que des études destinées à son maintien lui soient insuffisamment consacrées. Comme l’a parfaitement exprimé un aborigène Bunun  : « S’il n’y avait pas d’ours dans la montagne, cela équivau-drait à une forêt sans habitants et l’homme se sentirait solitaire. »

❖Source : http://mail.npjh.ptc.edu.tw/~stu90215/index_3.html❖Source : http://iservice.libertytimes.com.tw/IService3/newspic.php?pic=http://www.libertytimes.com.tw/2008/new/dec/26/images/bigPic/180.jpg

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L’ours de lune

NATURE

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Le lys sauvage est une plante spécifiquement taïwa-naise qui s’adapte partout, des collines aux rochers si-tués près de la mer. Ses six pétales sont blancs et ses éta-mines jaunes et il s’épanouit en un mois, d’avril à sep-tembre. Son image signifie souvent la pureté, la paix, la fermeté, la liberté et la justice en tant que symbole populaire. Il peut paraître étrange que l’emblème floral taïwanais soit la fleur du prunier depuis le gouverne-ment fondé en Chine, parce qu’on ne la rencontre pas beaucoup dans la nature même si elle existe dans la nostalgie décalée de l’ancien dictateur chinois. En re-vanche le lys taïwanais est devenu le motif controversé des tableaux du peintre, Wen OU-YANG, prisonnier politique pendant la période martiale car il exprimait dans ses tableaux l’idée que le lys sauvage pourrait re-présenter son courage face aux difficultés et donc une forme de résistance.

LE LYS SUR L’ÎLE VERTE— LA MANTÉE SUR LA MONTAGNE

❖ Peintre taïwanais Wen OU-YANG❖ Toile à l’huile. 2012.❖ Source : http://www.nan.com.tw/nan0001/

WorkContent.aspx?id=6302

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Le lys sauvage

NATURE

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Peuple

L’histoire de Taïwan n’est pas facile à

raconter parce que son gouvernement, fondé en

Chine, exerce un contrôle étroit sur

l’enseignement de l’histoire depuis cinquante

ans. Jusqu’en 1998, il a bien existé un manuel

scolaire d’histoire taïwanaise mais en réalité,

c’est l’histoire de la Chine qui est enseignée à

Taïwan aujourd’hui encore…

HISTOIRE / POLITIQUE

Manifestation estudiantine en 1990Source : http://www.taiwancon.com/862/野百合學運.htm

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En 1542, une expédition portugaise découvre l’île et la bap-tise : « Ilha formosa ! » (« La belle île !»), exclamation qui rend bien compte de l’émerveillement des nouveaux arrivants. En 1626, les Espagnols s’installent au nord de l’île en raison de sa situation stratégique en Asie. En 1642, c’est au tour des Hollan-dais de les en évincer et de devenir les nouveaux propriétaires de Formose et c’est eux qui ont eu le contact le plus tôt avec les abo-rigènes taïwanais et qui ont commencé à la désigner sous le nom de Taïwan. Il s’agit chaque fois de tirer profit des avantages liés à la position géographique de l’île.

En 1662, l’armée de Koxinga qui veut prendre le pouvoir en Chine, choisit Taïwan en raison de la position relais qu’elle oc-cupe dans le Pacifique et repousse les Hollandais au sud de l’île. Cette armée a recruté des hommes originaires de la côte sud-est de la Chine continentale ; ils formeront la première vague d’im-migrants chinois appartenant au peuple Hans, venus s’implanter à Taïwan. Cependant, cet empire éphémère disparaîtra avec la capitulation du petit-fils de Koxinga face au nouvel empire chi-nois de la dynastie Qing en 1683.

L’ARMÉE FRANÇAISE À KEELUNG. A FORMOSE, 1885

❖ Gravure colorée, 50,5 x 32,8 cm❖ Source : http://www.globalnum.com.tw/

13-2_auction/04_literature/02_webpage/1407~1459.html

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HISTOIRE

Les Grandes Découvertes

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Au début, l’empire Qing ne comptait pas mettre la main sur Taïwan et la traitait un peu comme une orpheline, jusqu’en 1874, année où une attaque des Japonais fait décou-vrir à l’empire chinois l’importance de la position de l’île.

En 1885, au cours de l’une des batailles de la guerre franco-chinoise, qui se déroule au nord de l’île, un Français, l’amiral Courbet (Amédée Courbet, 1827-1885), trouvera la mort à Makung, dans les îles Pescadores situées dans le détroit de Taïwan. On avait d’ailleurs baptisé la plage où l’armée de Courbet avait débarqué  : «  Bord de Mer Courbet  ». La tombe du célèbre amiral se trouve au ci-metière de Makung.

En 1887, à l’issue de la guerre Franco-chinoise, l’empire Qing a nommé un gouverneur provincial à Taïwan parce qu’il a commencé à considérer cette île comme une posses-sion officielle et à vouloir manifester son droit de propriété face au monde.

Malheureusement l’empire Qing n’a pas exercé longtemps sa domination sur ce territoire parce qu’il a été menacé par beaucoup d’ennemis étrangers en raison de la vague impéri-aliste de l’époque. De surcroît, le Japon s’est modernisé avant d’autres pays d’Asie et en particulier dans le domaine mili-taire. Sa voisine insulaire lui apparaît alors comme étant la meilleure passerelle d’accès aux autres pays asiatiques.

En 1895, la guerre sino-japonaise est déclarée en Chine et l’empire Qing est battu. Le Japon exige alors de la Chine qu’elle lui cède Formose ainsi que l'archipel des Pescadores et l’île du Liaodong située en Chine continentale, par le traité de Shimonoseki (appelé aussi traité de Maguan). Formose et l'archipel des Pescadores ont appartenu au Japon la même an-née et jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Dès lors, ces îles n’ont pu échapper aux infortunes liées au nombre des prétendants qui se sont alors pressés autour d’elles.

La tombe de l’amiral Courbet

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Avant la domination japonaise, l’île de Taïwan était composée de différentes peuplades abo-rigènes ressemblant en tout point aux peuples de l’Asie. Ensuite, les immigrants chinois appar-tenant au peuple Hans, arrivés en masse du fait de la guerre, ont été recrutés à partir du 17ème siècle dans les exploitations agricoles et aussi la recherche des ressources halieutiques. Quand le Japon a débarqué sur l’île pour la première fois, il s’est heurté aux groupes armés locaux. Ces derniers ont défendu l’île fermement. En revan-che le gouverneur a fui et a regagné la Chine, ig-norant l’obligation morale contractée vis-à-vis du peuple insulaire.

ANCIENNE POSITION DU GOUVERNEUR-GÉNÉRAL DE TAÏWAN TELLE QU’ELLE EXISTAIT PENDANT L’OCCUPATION JA-

PONAISE DE L'ÎLE (1895 À 1945).

❖ Source : [email protected] http://www.panoramio.com/photo/19718534

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HISTOIRE

La domination japonaise et la modernisation

Page 22: Taïwan petit guide 2013

La colonisation japonaise a procédé à l’im-plantation d’infrastructures modernes  : chemin de fer, port, routes, réservoirs, favori-sant ainsi l’exportation de produits agricoles au Japon et jusqu’en Europe, tels que le thé, le sucre, le riz etc. En ce qui concerne l’éduca-tion, ce sont les Japonais qui ont introduit la médecine, la science et le sport ainsi que l’art occidental, et l’architecture baroque dont le Palais du président taïwanais actuel en est l’il-lustration. Ils ont donc indéniablement con-tribué à la modernisation et à l’évolution de Taïwan. D’ailleurs, la culture, le vocabulaire, les règles de civilité, en somme la civilisation japonaise, furent en vigueur sur l’île dès cette époque. C’est aussi la raison pour laquelle il existe un complexe plutôt positif des Taïwa-nais vis à vis du Japon. On observe encore de nos jours chez les personnes âgées une cer-taine nostalgie de l’époque où Taïwan était sous domination japonaise.

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Palais présidentiel taïwanais aujourd’hui.

Source : http://www.backpackers.com.tw/forum/gallery/index.php?n=61660

Page 23: Taïwan petit guide 2013

Il faut rappeler que la République de Chine a été fondée en 1912 mais qu’elle a par la suite été confrontée constamment à différentes forces militaires, et surtout au pouvoir du Parti communiste chinois dès 1927. Même si elle a dépendu des bombarde-ments atomiques américains d’Hiroshima et Nagasaki et a finalement gagné la guerre en Asie, elle a perdu toute la Chine à cause de la guerre civile. D’un côté la République de Chine a été obligée de se retirer de l’île de Taïwan, mais d’un autre côté elle a obtenu le droit de revendiquer le territoire perdu du fait de la guerre précédente puisque les Alliés ont autorisé l’armée de Tchang Kaï-Chek

L’INSPECTION SANGLANTE, GRAVURE, 1947

❖ Jung-Tran HUANG, peintre fusillé par le gouvernement de la République de Chine en 1952, pendant la Terreur Blanche Taïwanaise.

❖ Source : http://zh.wikipedia.org/wiki/File:228_by_Li_Jun.jpg

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HISTOIRE

Après la Seconde Guerre Mondiale

Page 24: Taïwan petit guide 2013

qui représentait la Chine, à prendre en charge Taïwan.

C’est alors que le gouvernement de la République de Chine a dépêché sur l’île des troupes qui se sont livrées aux massacres du 28 février 1947 pour étouffer d’une part l’as-sassinat par la police d’une vieille marchande fusillée arbitrairement et d’autre part pour faire taire l’opinion publique. Il ne faut pas oublier pour autant que Tchang Kaï-Chek et son parti, le Guomindang, ont abusé de leur pouvoir, exploitant la population insulaire, ex-torquant l’argent du peuple, confisquant les biens pour enrichir la Chine continentale.

Ce gouvernement a ignoré la culture taïwa-naise héritée du Japon ou de l’empire Qing, a procédé à l’incendie de nombreux monu-ments, à la destruction des documents officiels relatifs à la domination japonaise, le but ul-time étant de réduire la population à l’état de

« chinois liges  » de ce pouvoir. Pendant cin-quante ans, les Taïwanais ont subi une poli-tique d’oppression, ont été obligés de parler le chinois à l’école et de se soumettre à la dic-tature de cette république superficielle. Jusqu’à aujourd’hui, un grand nombre de Taïwanais ne peuvent pas se débarrasser des cauchemars liés à leur passé et à cette auto-rité, ce qui se traduit dans les faits par un re-fus de parler politique. Paradoxalement, beau-coup de monuments à la gloire de Tchang Kaï-Chek se dressent toujours sur l’île.

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Page 25: Taïwan petit guide 2013

A la fin des années 1980, Taïwan se choisit un nou-veau dirigeant, Lee Teng-Hui, qui s’attache à instaurer la démocratie dans le pays. À

la même époque, les mouvements d’étudiants se développent et exigent le départ des anci-ens députés à vie de l’Assemblée Nationale, selon la Constitution de la République de Chine. Ces changements profonds dans la vie politique ont nécessité une réforme complète du gouvernement de l’île, ainsi en 1996, les Taïwanais ont obtenu le droit d’élire directe-ment leur président de la République de Chine et d’autres députés mais le Guomin-dang a été élu à la majorité.

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POLITIQUE

Face à la démocratie

TAIWAN POUR LES NATIONS UNIES, 2009

❖ Manifestation revendiquant la volonté d'entrer dans les Nations Unies au nom de Taïwan et non de la République de Chine et pour protester contre l’intervention du gouvernement de la République populaire de Chine.

❖ Source : http://www.epochtimes.com/b5/7/9/16/n1835726.htm

❖ http://www.flickr.com/photos/seven3289/1388468743/

Page 26: Taïwan petit guide 2013

C’est alors qu’en 2000, la population a élu Chen Shui-Bian, le candidat du Parti Démocrate Progressiste. Ce dernier considé-rait que Taïwan était un État indépendant et voulait abandonner la domination de la République de Chine affirmant haut et fort que la Chine est dans la Chine et Taïwan est dans l’île de Taïwan. Malheureusement, avant que le référendum ait lieu, le gouvernement de Chine a procédé à l’intimidation du peuple taïwanais en l’avertissant d’une série de tests de missiles. En outre, la majorité du Guomin-dang a toujours insisté sur l’identité chinoise des Taïwanais afin de maintenir le statut légal de la République de Chine et sa supériorité culturelle.

En 2008 le candidat du Guomindang a re-pris le siège de président et en 2012 il a été réélu dans le but de servir de soutien financier au gouvernement communiste chinois. En

outre, d’un côté le Guomindang voulait col-laborer avec le Communiste chinois au profit d’une économie prospère en Chine et d’un autre côté, la Chine voulait unifier l’île de Taïwan pour renforcer et prolonger son pouvoir dans l’océan Pacifique. C’est aussi la raison pour laquelle le Parti Communiste chi-nois réprime en permanence toute manifesta-tion au nom de l’État de Taïwan dans les ren-contres internationales, recrute des Taïwanais pour travailler en Chine ou soutient les orga-nes de presse taiwanais. Il est évident que la démocratie taïwanaise est actuellement à l’épreuve de l’envahissement chinois qui a in-vesti tous les rouages de l’économie taïwa-naise. Ainsi, la population taïwanaise, si elle est obligée de parler chinois ( de l’apprendre dès l’école primaire) jouit tout de même d’une relative démocratie et peut élire son propre président.

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Page 27: Taïwan petit guide 2013

Culture

LA POPULATION

qui se marient avec les Taïwanais parce que de

plus en plus, les Taïwanaises délaissent le

mariage au profit de l’indépendance et de leur

réussite professionnelle. Ces nouvelles

habitantes occupent 1,6% de la population et

favorisent les échanges culturels entre Taïwan et

les pays d’Asie du Sud-Est.

Depuis 1949, dès le retrait de la République

de Chine à Taïwan, il existait une barrière

culturelle entre Taïwanais et immigrants chinois

qui ne savaient pas parler taïwanais et cela a

donc façonné une idéologie selon laquelle on

pouvait classer la population grossièrement

mais imparfaitement, en deux catégories.

Aujourd’hui, tous les Taïwanais apprennent peu

à peu à se respecter mutuellement et se

prononcent en faveur de la diversité des

opinions sur l’île.

Il y a environ 23 millions d’habitants sur

l’île, dont le peuple Han qui occupe 98% de la

superficie  ; différentes peuplades aborigènes

occupent le reste. Le peuple Han comprend

85% d’immigrants originaires du sud-est de la

Chine et présents à partir du 16ème siècle et

13% d’immigrants chinois qui ont suivi le

gouvernement de la République de Chine après

la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, l’île

accueille aussi des femmes étrangères telles que

les Indonésiennes, Vietnamiennes, Chinoises

Page 28: Taïwan petit guide 2013

La plupart de la population insulaire pratique une religion qui mélange le taoïsme et le boud-dhisme de l’ancienne Chine. Ce syncrétisme en-richit la civilisation taïwanaise. En ce qui con-cerne les habitants aborigènes, ils pratiquent la religion catholique ou protestante parce qu’ils ont eu des contacts plus tôt avec les occiden-taux. Le temple traditionnel sur l’île représen-tait auparavant le centre de la communauté et proposait la consolation morale aux habitants. Dans la société laïque de nos jours il est devenu un lieu de formation culturelle en préservant l’histoire des ancêtres du peuple Han.

DALONGDONG BAOAN TEMPLE

❖ Construit en 1804❖ En 2003 ce temple est recommandé pour la

liste du patrimoine culturel de UNESCO❖ Source : http://blog.xuite.net/frobo/photography/

64228406-保安宮夜拍

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La Religion

CULTURE

Page 29: Taïwan petit guide 2013

Il est populaire d’entreprendre en bus un voy-age de quelques jours pour se rendre en pèlerinage à un temple célèbre. Généralement, les pèlerins composés principalement de gens du peu-ple prient pour eux-mêmes en demandant la bonne fortune, la bonne santé et le bonheur et comme la délégation du temple propose souvent un festin aux participants, la manifestation perd sa fonction de quête spirituelle. Il est vrai que le tem-ple taïwanais est plus animé que l’église occiden-tale.

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Page 30: Taïwan petit guide 2013

A Taïwan le dieu de terre est un gardien de la population et on l’appelle le grand père de terre. Il symbolise le respect de l'homme envers la terre et la nature à l’ancienne époque, c'est pourquoi de nombreux petits temples lui sont consacrés un peu partout; il est en quelque sorte le propriétaire foncier le plus important de l'île.

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Le Grand père de terre

CULTURE

UNE STATUE DE GRAND PÈRE DE TERRE

❖ Source : http://mare.pixnet.net/blog/post/20726497-【中和】烘爐地健身參拜之旅

Page 31: Taïwan petit guide 2013

Depuis quelques années la danse religieuse mélan-gée avec la musique techno est très répandue sur l’île et cette performance s’incarne surtout dans le dieu qu’on appelle le troisième prince. Certains groupes ont d'ailleurs produit et lancé leur album. En 2012 pendant les Jeux olympiques de Londres, le gouver-nement de Chine avait empêché la commission olym-pique de suspendre le drapeau taïwanais. Un étudi-ant taïwanais est allé à Londres et il a porté tous les accessoires comme le troisième prince qui symbolise le gardien taïwanais afin de suspendre le drapeau taïwanais dans le ciel de Londres. La République populaire de Chine ne peut pas tolérer une autre République de Chine à Taïwan et n’admet pas non plus le statut de Taïwan. Cet étudiant a voulu d’un côté encourager les compétiteurs taïwanais et d’un autre côté, grâce à la force du dieu, revendiquer le droit de participer aux jeux à part entière.

LE TROISIEME PRINCE À LONDRE

❖ Source : http://www.nownews.com/2012/10/02/11874-2841149.htm

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Le Troisième prince

CULTURE

Page 32: Taïwan petit guide 2013

Arts

Les marionnettes taïwanaises comme art de rue

étaient autrefois très populaires avant l’introduction

de la télévision. Les spectacles qui se donnaient

devant les temples attiraient toujours beaucoup de

monde. Les marionnettes obéissent aux doigts de

l’opérateur qui leur prête en même temps sa voix, ce

qui nécessite une grande expérience. Dans les années

soixante-dix, un jeune Français, Jean-Luc Penso,

fasciné par les petites marionnettes taïwanaises dès

qu’il les a rencontrées à Paris, se rend à Taïwan pour

découvrir et apprendre l’art de la manipulation à la

fois subtile et habile de la marionnette taïwanaise.

THÉÂTRE DE MARIONNETTES

Page 33: Taïwan petit guide 2013

Il est formé par un grand maître légendaire de l’île, ce qui lui permettra de fonder un peu plus tard le «  Théâtre du petit miroir  », en France, un théâtre consacré aux spectacles traditionnels taïwanais. Son originalité consiste dans le fait qu’il a marié Guignol et la marionnette taïwanaise, permettant à cet art tradi-tionnel et millénaire d’être connu dans le monde. Au-jourd’hui, un autre théâtre célèbre à Taïwan s’appelle Taiyuan Puppet Theatre Company. Il a créé plusieurs spectacles de Guignol traditionnel français pour les en-fants et propose au choix des histoires originales de Taïwan et d’autres pays et aussi d’autres spectacles re-latifs à la culture taïwanaise et destinés aux adultes.

Source : http://friends.pts.org.tw/pub_actions_file/162/111.jpg

http://www.flickr.com/photos/sunshine_chuang/2663925716/

http://www.tklife.com.cn/home/space.php?uid=11349&do=album&picid=15102&exif (張麗芳1981)

http://activity.pts.org.tw/pts/point/archive2.aspx?story_id=331

Jean-Luc Penso

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Tian-lu LI avec Jean-Luc PENSO en 1981

Page 34: Taïwan petit guide 2013

A Taïwan, certains metteurs en scène qui avaient été inspirés par la Nouvelle vague française dans les années 70, ont réalisé des films taïwanais dans lesquels ils portent un regard réaliste très authentique. Ces films décrivent les problèmes sociaux, les souffran-ces consécutives à l’industrialisation et à la modernisa-tion, les malentendus entre les différentes générations, les changements politiques des moments de l’occupa-tion japonaise à l’installation du gouvernement de Kuomintang, ou les relations affectives humaines. Ming-liang Tsai est sans doute le cinéaste le plus re-présentatif de la Nouvelle vague taïwanaise. Il a en ef-fet introduit l’esprit «  auteuriste  » comme l’a défini François Truffaut, se plaisant plus particulièrement à approfondir le dilemme de la vie. Il a tourné un film en 2009  : Visage, en hommage à la Nouvelle vague française et en collaboration avec le Musée du Lou-vre.

HILL OF NO RETURN

❖ un film parle de la période de la domination japonaise en 1992

❖ Source : http://tghff2009.pixnet.net/blog/post/1908366-一部渾厚的台灣史詩電影~《無言的山丘》

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ARTS

La Nouvelle vague de cinéma

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Dans les années 90, face à l’impact des films Hollywoodiens, l’industrie du films taïwanais a commencé à décliner. Bien que la période pro-spère du cinéma taïwanais fasse partie du passé, l’esprit de la nouvelle vague continue de se trans-mettre de génération en génération.

Un des metteurs en scène les plus populaires, Ang Lee, né à Taïwan, a obtenu deux oscars avec: Tigre et dragon en 2000 et L’Odyssée de Pi en 2013. Ses œuvres reflètent souvent la relation in-terpersonnelle toute en nuance, même si les scé-narios sont occidentaux. En 2005, Le Secret de Brokeback Mountain aborde le tabou de l’homo-sexualité dans l’Amérique conservatrice et obtient un grand succès international. La complexité des sentiments humains est la préoccupation profonde de ses films.

Source : http://www.metrofrance.com/paris/l-odyssee-de-pi-projete-dans-une-piscine-parisienne/mlkt!Nb0BHNvUylqx2/

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L’Odysée de Pi, 2013

Visage, 2009

Page 36: Taïwan petit guide 2013

Le courant artistique taiwanais le plus apparent s’est formé pendant la domination japonaise parce que ce sont les Japonais qui ont introduit la conception des Beaux-Arts occidentaux sur l’île. Un des maîtres japonais, Ki-nichiro Ishikawa, a enseigné surtout la peinture à l’huile à ses nombreux élèves taïwanais. Un courant d’art moderne s’est donc développé, permettant aux étudiants taïwanais de poursuivre leurs études au Japon à cette époque-là. Le gouverneur japonais encourageait le concours des beaux-arts et a joué un rôle important dans la promotion du goût pour le « pays au sud », c’est-à dire le paysage taïwa-nais qui se distingue du paysage japonais par ses arbres à feuilles persistantes, le bananier, le soleil et les mœurs par-ticulières taïwanaises. Parallèlement, la plupart des peintres ont alors suivi le courant pictural impression-niste, le Fauvisme, l’Expressionisme et le Cubisme du fait que les Japonais se sont adaptés très vite aux idées et à l’art occidentaux du début du 20e siècle.

LA COUR DU BANANIER EN 1928

❖ Source : http://sophieyu09.pixnet.net/blog/post/27620091-名畫作品選粹-─-台灣畫家

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ARTS

La peinture

Page 37: Taïwan petit guide 2013

Quand la domination chinoise fut achevée, les peintres taïwanais n’ont pas pu poursuivre dans cette voie. Il leur a fallu au contraire se plier à la propa-gande politique au service de la République de Chine, fondée sur la nostalgie et le mérite du dictateur Tchang Kaï-chek. La censure et la Terreur blanche s’abattent sur l’île toute entière, entraînant une longue période de sécheresse artistique avant l’abolition de la loi martiale en 1987.

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Au Marché, 1945Source : http://www.aerc.nhcue.edu.tw/8-0/twart-jp/work/c860-1945.htm

Le Grand Général, un tableau créé en 1964 mais caché dans l’atelier de peintre jusqu’à une période récente.

輸入文字

Source : http://nrch.cca.gov.tw/metadataserverDevp/DOFiles/jpg/00/06/32/39/cca100068-fa-pt_li_b24-0004-i.jpg

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Yu-Ting Lin est une jeune artiste taïwanaise, elle a réalisé une série d’œuvres qui s’appellent «  les gâ-teaux maisons ». L’artiste, elle-même, prend intérêt à la pâtisserie et essaie de réaliser ses sculptures en combinant la technique pâtissière et les images ur-baines typiques taïwanaises. La grille bombée de l’immeuble a suivi la mode du bâtiment public et du logement collectif à la fin des années 1970 parce que les habitants ont eu des doutes sur la fiabilité des fenêtres dans les grands immeubles. On a choisi d'in-staller des grilles pour empêcher les enfants de tom-ber et se protéger contre le vol, et ces grilles sont ainsi devenues un détail habituel du décor urbain. L’artiste reprend ces différentes formes de grilles en tant que décoration sur les gâteaux et propose un nouveau regard sur ces grilles considérées parfois comme inesthétiques.

LES GÂTEAUX MAISONS, 2009

❖ Source : http://ichyoije.blogspot.fr/2010/07/blog-post_09.html

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ARTS

La nouvelle génération