Transcript
Page 1: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

FRANCE

HORS DU COMMUN

Elles ont faitsensation au

salon de Genève

DOSSIER AUTOS

Rencontre avec lepréparateur motofavori des R icains

LE PHÉNOMÈNEROL AND SANDS

GOTAGADans la peaudu boss françaisde Call of Dut y

E N M O D E C L U B A F FA I R E S C H E ZL E D J S TA R C A L I F O R N I E N

STEVE AOKIMAGAZINE SPONSORISÉAVRIL 2015

DU JAMAISVU EN F1Un pilote de

17 ans at taquela saison

RED

BULL

ETIN

.CO

MCO

NTEN

US IN

TERA

CTIF

S SU

RP

LU

S D

E

Page 2: The Red Bulletin Avril 2015 - FR
Page 3: The Red Bulletin Avril 2015 - FR
Page 4: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Phot

o: R

. Sch

edl

UNE TECHNOLOGIE INCOMPARABLE

QUITTEZ L’ORDINAIRE ET DÉCOUVREZ L’EXTRAORDINAIRE !

*Le

véh

icul

e m

ontré

peu

t être

légè

rem

ent d

iffér

ent d

e la

pro

duct

ion

de s

érie

et p

eut ê

tre é

quip

é d’

acce

ssoi

res

en o

ptio

n.

» Conduisez en toute sécurité - Respectez le Code de la Route » Portez un casque certifié et un équipement de protection complet : gants, blouson, pantalon et bottes

» Toutes les scènes montrées sont réalisées par des professionnels sur routes fermées !

» NE PAS IMITER CETTE SCÈNE !

WARNING !

P our devenir la nouvelle référence des grandes routières, la KTM 1290 SUPER ADVENTURE se targue d’un incroyable moteur - le plus puissant de sa catégorie, au tempérament

ciselé par la nouvelle génération d’assistance électronique. Son design unique dévoile un châssis à la rigueur reconnue, exploité par un équipement avant-gardiste : nouvelles suspensions semi-actives WP, phares d’inclinaison à LED - une 1ère mondiale, système de contrôle de stabilité électronique (MSC) couplé à l’ABS (avec mode Offroad), régulateur de vitesse,… Les motards les plus exigeants feront le voyage !

www.kiska

.com

Page 5: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

LE POINT DE NON-RETOUR La Colombie-Britannique est dotée d’une cascade de 35 mètres de haut, au débit de 3 000 m³ d’eau par minute. Aniol Serrasolses, kayakiste, s’y est jeté.

32

L’EXCELLENCE Ce mois-ci, The Red Bulletin révèle deux couvertures. L’une est dédiée à Steve Aoki, dieu des clubs, DJ star et homme d’affaires avisé. Sur l’autre, le chanteur d’AWOLNATION, Aaron Bruno, venu parler de l’avant et de l’après Sail, méga hit qui a propulsé son groupe sur la scène mondiale. Nos autres guests avaient eux aussi l’étoffe des cover boys : Roland Sands, préparateur moto US du genre premium. Gotaga, un pro français redoutable sur le jeu vidéo Call of Duty. Aussi, les pilotes du Red Bull Air Race, spectaculaire course aérienne qui reprend cette année. Aux platines, au garage, dans les airs ou le virtuel, l’excellence caractérise nos VIP hors du commun. Bonne lecture ! Votre rédaction

« C’est plus quepiloter ; tu fais

corps avec la machine »

MR. MOTO, ROLAND SANDS, P.72

DYL

AN

DO

N (

CO

VER

), R

AM

ON

A R

OSA

LES

(CO

VER

), E

RIC

PA

RKE

R/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L, D

AVID

HA

RRY

STE

WA

RT

THE RED BULLETIN

THE RED BULLETIN 5

Page 6: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

85DANS LA FOULÉE DE RYANPro sud-africain de l’ultra-trail, Ryan Sandes donne 10 conseils pour assurer lors du Wings For Life World Run.

80COMME IRON MANLe flyboard est LA sensation aquatique, à tester d’urgence : nos bons plans du côté de Marseille. L’été sera propulsé !

60

AWOLNATION, C’EST LUIDerrière le méga hit Sail du groupe US AWOLNATION, un artiste entier, Aaron Bruno, a bâti une réussite mondiale.

24LES NUITS D’AOKIElles sont aussi festives côté club, que sont fructueuses ses journées côté business. Visite au DJ star, aux USA.

48

UNE COURSE TOUT LÀ-HAUTLe Red Bull Air Race, championnat du monde de course aérienne, revient en 2015. Présentation par ses top pilotes.

D’UN COUP D’AILES

GALERIE 10 LES PHOTOS DU MOIS

BULLEVARD 17 ELLES CRÈVENT L’ÉCRAN Ces

héroïnes de séries TV qu’on adore

REPORTAGES 24 Aoki en club affaires

La fête est une entreprise sérieuse.

32 KeyholeLe « trou de serrure », la cascade que seul Aniol Serrasolses a osé défier.

40 Max Verstappen Le plus jeune des pilotes de F1 jamais engagés sur la grille de départ.

42 Mara RooneyL’actrice américaine qui donne tout.

44 Toujours en missionLe Français Gotaga est devenu un pro du jeu Call of Duty, en restant cool.

48 Les meilleurs pilotes...… et leurs habiles manœuvres, en introduction au Red Bull Air Race.

60 Le secret de son succèsVous connaissiez la chanson Sail, mettez un visage sur sa voix.

66 Take 5 Sommet de ski freestyle backcountry aux Arcs avec le Red Bull Linecatcher.

72 Machines de rêveOn dit que Roland Sands prépare les motos les plus admirables au monde.

ACTION! 80 VOYAGES Flyboard à Marseille 81 MATOS Bruna y est très attaché 82 MA VILLE On file à Tunis ? 83 MONTRES Tag Heuer aime le carbone 84 MUSIQUE Noel Gallagher, pour de vrai 85 WINGS FOR LIFE Ryan Sandes au top 86 JEUX VIDÉO Deux roues sinon rien ! 89 SPÉCIAL AUTOS Les belles de Genève 94 SAVE THE DATE Nos incontournables 98 INSTANT MAGIQUE Un ouragan de fun ER

IK V

OA

KE, C

RA

IG K

OLE

SKY/

RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL,

BA

LAZS

GA

RD

I, FR

AN

CO

IS R

IGAU

D, R

AM

ON

A R

OSA

LES

AVRIL 2015

6 THE RED BULLETIN

Page 7: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Tous les mardis à 20H45

Du lourdDu clash Du style

Page 8: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

CONTRIBUTEURSNOS ÉQUIPIERS D’AVRIL

Un journaliste musical habi-tué des pages du Los Angeles Times, des magazines Rolling Stone et GQ. Après ses séjours à Los Angeles et Las Vegas en compagnie du DJ Steve Aoki, page 24, il se remémore : « Vous avez intérêt à vous tenir prêts ! Il passe de sa chambre d’hôtel à sa cabine de DJ en un clin d’œil. De là, il mène la danse, et pas le temps de faire un break, Steve enchaîne en entartant son public et en l’arrosant de champagne, avant de terminer attablé au casino du MGM Grand, pour jouer au Black Jack. »

STEVE APPLEFORD

L’auteur et journaliste améri-cain est régulièrement man-daté par The Red Bulletin. Sa précédente mission eut lieu a Hawaï pour suivre l’entraîne-ment de plongée d’une équipe d’e-gamers venus améliorer mental et concentration. Sa rencontre avec Aaron Bruno, le chanteur du groupe US AWOLNATION a lieu chez lui en Californie, à Los Angeles. « L’assurance de Bruno m’a positivement impressionné, explique Palmer. La force de sa musique vient de là. » Le créateur du hit planétaire Sail est à découvrir page 60.

CHRIS PALMER

« Pour conduire un deux-roues, il faut être en mesure d’en accepter les risques, et je pense qu’une large part de la population ne le peut pas »Dixit Roland Sands. Il sera à l’affiche du documentaire On any Sunday: The Next Chapter, dans plus de cent cinémas en France dès le 27 mars, après une avant-première à la Géode, à Paris, le 19 mars.

B AC K S TAG E

Shooting du moisavec Dylan Don

En garde ! Le photographe Dylan Don (à gauche) et Steve Aoki à L.A.

Photographe de mode, le Munichois sait aussi parfaitement y faire avec les divas du cinéma (on

pense à Sienna Miller) et les footballeurs capricieux (Mario Balotelli). L’iconique DJ lui réserve quelques surprises : « Il sautait partout comme un ninja. J’ai eu du mal à le freiner sur le set », raconte Dylan.

En tant qu’ingénieur et fan de sports mécaniques, le photo-graphe David Harry Stewart s’impose naturellement pour tirer le portrait de Roland Sands, le roi des préparateurs sur la scène américaine des motos custom (page 72). Sands, qui compte Brad Pitt parmi ses clients, nous a emmenés sur sa BMW T9 pour rouler sur un lit de rivière abandonné et bétonné à Los Angeles. Derrière son appareil photo, David Harry Stewart : « C’est la première fois que je vois quelqu’un d’aussi à l’aise sur une moto. »

DAVID HARRY STEWART

8 THE RED BULLETIN

Page 9: The Red Bulletin Avril 2015 - FR
Page 10: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

C A STE LLÓ N , E S PAG N E

RAIDE DINGUE DE RALLYEDepuis qu’il est passé du motocross au rallye-raid en 2011, l’Espagnol Joan Barreda est considéré comme la star montante de la discipline. En 2012, il remporte la Baja Aragón et le rallye des Pharaons. En janvier, il arrive au bout du Rallye Dakar dans le top 20. Le secret de ce pilote Honda de 32 ans ? « Un réglage minutieux : je passe mes vacances dans mon garage », s’amuse-t-il. hondaproracing.comPhoto : Sebas Romero

10

SEB

AS

RO

MER

O/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

Page 11: The Red Bulletin Avril 2015 - FR
Page 12: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

MANAMA , BAH R EÏ N

QUAND LE CIEL S’ANIME« Quand j’étais petit, j’étais fasciné par tout ce qui volait », raconte le Norvégien Jokke Sommer. Le wingsuit fut pour lui un plan de carrière logique dans un pays réputé pour ses falaises à pic. Mais quid des étendues désertiques de Bahreïn, alors ? « Ma performance figurait au programme du show en marge d’une course automobile », explique Sommer. D’après notre photo, il s’est bien éclaté.jokkesommer.com Photo : Dan Vojtech

12

DA

N V

OJT

ECH

/RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL

Page 13: The Red Bulletin Avril 2015 - FR
Page 14: The Red Bulletin Avril 2015 - FR
Page 15: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

VI E N N E , AUTR I C H E

L’AUTRICHE ? C’EST RENVERSANT !

Au Vienna Air King, dix vététistes de classe mondiale se disputent le titre en dirt. Et se propulsent dans les airs

devant l’hôtel de ville de Vienne sur trois énormes rampes de saut (à gauche, Antoine Bizet en front flip), sous les

ovations de 50 000 spectateurs. Pour Brett Rheeder, le vainqueur de l’année précédente, c’est « un truc de fou » !

Vienna Air King 2015 : 11 & 12 avril 2015, place de l’hôtel de ville de Vienne. Programme : vienna-air-king.at

Photo : Ale Di Lullo

15

Page 16: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

#MAKES YOU PIONEEr*

Rejoignez 2500 inventeurs, hackers et anti-conformistesà la Hofburg à Vienne. Soyez parmi les premiers à voir le futur.#Pioneers15

TICKETS pioneers.io/festival

28 & 29 MaI, 2015Hofburg, Vienne / AuTriCHe

LIVESTREAM redbulletin.com/pioneers*rapidement. en avant. Vers le futur.

Page 17: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

On est sous le charme de son accent et de son talent. Voilà déjà six années que Sofía Vergara nous gratifie de répliques cultes dans le rôle de la jeune femme du ronchon Ed O’Neill dans la série comique Modern Family. D’après Forbes, elle était en 2014 l’actrice la mieux payée de la télé US. Et de loin. Le ta-bleau ci-contre permet d’analyser le ratio audience/revenus pour six héroïnes stars des séries, selon le caractère comique ou drama-tique de leurs shows. Le rire au-rait-il aussi des vertus lucratives ?

S O F Í A V E R G A R A

ATOUT CŒUR La sculpturale Colombienne de 42 ans embrasse le succès. Sur son bulletin de salaire, comme dans sa vie privée, il n’y a plus de place pour un zéro supplémentaire.

E L L E S C R È V E N T É C R A N

« Je remercie Dieu de m’avoir si bien dotée »SOFÍA VERGARA

L E S M E I L L E U R E S

R A I S O N S D ’A L L U M E R

L A T É L É

L E S

F I L L E SD E L A T É L É

LE R I R E RAPPORTE

On aime les femmes qui ont de l’humour.

COMÉDIES

Total : 51,2 M €33,86 M de fans

DRAMES

Total : 29,1 M €29,2 M de fans

SOFÍA VERGARAModern Family 9,8 M de fans

32,7 M €

MARISKA HARGITAY NY Unité Spéciale

10 M de fans

11,5 M €

KALEY CUOCOThe Big Bang Theory

15,76 M de fans

9,7 M €COBIE SMULDERS

How I Met Your Mother 8,3 M de fans

8,8 M €

JULIANNA MARGULIES

The Good Wife 10,8 M de fans

8,8 M €

VERDICT : Le rire est la meilleure des médecines.

Fans et revenus confortables garantis.

ELLEN POMPEO Grey’s Anatomy 8,4 M de fans

8,8 M €

17

GET

TY

IMAG

ES

Page 18: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

B U L L E VA R D E L L E S C R È V E N T L’ É C R A N

DOMAI NE : l a j u s t i c e

LI EU DE RÉ SI DE NC E :

C h i c a g o

STYLE : w o r k i n g - g i r l

LE S E NFANTS : j ’ e n a i d e u x

SPORT : l e p o r t e r

d e c l a s s e u r s

DOMAI NE : l a s u r v i e

LI EU DE RÉ SI DE NC E :

s a n s d o m i c i l e f i x e

STYLE : m i l i t a i r e

LE S E NFANTS : ç a m e s a o u l e

SPORT : l a f u i t e

l e j o g g i n g

DOMAI NE : l a g e s t i o n d e c r i s e

LI EU DE RÉ SI DE NC E :

W a s h i n g t o n

STYLE : t e n d a n c e

LE S E NFANTS : c ’ e s t b o n p o u r

l ’ i m a g e

SPORT : d é v e l o p p é - c o u c h é

d a n s l e s p a r c s

«   L a i s s e z - m o i ê t r e

v o t r e f r i g o o u v e r t   »

«   P l u s f o r t q u e t o u s l e s a u t r e s   ? M o n

h o m m e i d é a l   »

«   C e l u i q u i m e v e u t d o i t m e

m é r i t e r   !   »

J ’ E X È C R E : « Les CRÉTINS qui

se payent une prostituée et

arrivent à se faire prendre. »

J ’ E X È C R E : « Les INCAPABLES

dont je me suis séparée pour

toujours. »

J ’ E X È C R E : « Les MENTEURS.

Je ne supporte pas les hommes qui n’assument pas leurs erreurs. »

JE CHERCHE : un battant

J’AIME : amis et manigances

SALAIRE CONVOITÉ : assez pour une pension

JE CHERCHE : un homme plein de vie

J’AIME : les armes

SALAIRE CONVOITÉ : peu importe

JE CHERCHE : un homme cool

J’AIME : l’ultraconfidentiel

SALAIRE CONVOITÉ : scandaleusement élevé

Ces personnages de séries, femmes très

occupées, ont-ils vraiment du temps pour une relation ?

La réponse page suivante.

B L I N D D AT E

QUI SERA VOTRE ÉLUE ?Laquelle choisiriez-vous parmi ces trois héroïnes de séries TV ?

Et, plus important encore, laquelle oseriez-vous accoster ? Parce que ces filles-là ne sont pas des anges.

18 THE RED BULLETIN

Page 19: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

T É L É «   É D U C AT I V E   »

RÉTROSPECTIVE DU SEXY À LA TÉLÉLe sexe dans les séries télé : qu’est-ce qu’on nous montre et depuis

quand ? Du timide bisou au marathon des orgasmes sur petit écran.

TATJANA MASLANYPour être encore plus présente à l’écran, elle s’est faite cloner. Dans Orphan Black, elle cherche le secret de ses origines.

TAYLOR SCHILLINGDans Orange Is the New Black, elle nous prouve qu’une blanche colombe sait se faire respecter en prison.

EVA GREENElle, on l’adore, même en voyante mystérieuse et glaçante dans Penny Dreadful. Quels yeux !

Ces héroïnes sortent enfin du moule de l’éternelle fille proprette du petit écran. Des vedettes d’un nouveau genre, au caractère bien trempé.

F I L L E S D E R Ê V E , PA S C O M M O D E S

BAD (BUT GOOD) GIRLS Stars de séries, elles font peur aux hommes. C’est pour ça qu’ils les adorent.

CAN TALK

Quand je ne bois rien, je deviens automatiquement plus féminine !

1947 – 1950

1993 – 2005

depuis 2013

1976 – 1981

depuis 2011

1966 – 1969

2007 – 2012

1997 – 2003 1998 – 2004

1964 – 1972

1999 – 2000

Ma sorcière bien-aiméeSamantha, la sorcière, a ensor-celé son mari, Jean-Pierre. Avec eux, le couple télévisuel devient moins prude. Magique.

Mary Kay and JohnnyEn couple hors plateau, et c’est seulement pour cette raison qu’ils peuvent partager le même lit dans la série.

Star Trek En 1968, premier baiser entre un Blanc et une Noire à la télé américaine. Bravo au lieute-nant Uhura et au Captain Kirk.

Drôles de DamesLes plus sexy des héroïnes des seventies, aux mœurs

très libres pour l’époque.Classiques et intemporelles.

NYPD Blue De vraies poitrines, et de vraies fesses d’hommes ! Nues. Peut-

être l’une des raisons du suc-cès de cette série policière.

Buffy contre les vampires Amours lesbiennes entre sorcières : Willow et Tara brisent un tabou. Il était temps !

Sex and the City Pour tout savoir sur les ren-contres, les partenaires multi-ples, le safe sex, et les chaus-sures bien sûr. Une révolution.

Queer as Folk Premier épisode : première scène homosexuelle hot diffusée à la télévision européenne.

Gossip Girl Une partie à trois, certains

trouvent cela plutôt sympa. Pour les séries télévisées,

c’est une grande première.

Masters of Sex Les premières recherches

sérieuses sur le sexe re-montent aux années 50. Et il y

a déjà une série sur le sujet.

Game of ThronesÀ peine cinq minutes et on voit une fille nue. Du sulfu-

reux, avec l’un des castings les plus sexy du petit écran.

L’épisode de Star Trek : Les Descen-dants (1968) ou la

fin de l’amour platonique à la télé.

Masters of Sex : plus d’argent pour la recherche ! Game of Thrones : Emmanuelle sauce médiévale.

B U L L E VA R D E L L E S C R È V E N T L’ É C R A N

THE RED BULLETIN 19

GET

TY

IMAG

ES(2

), D

DP

IMAG

ES(2

), B

BC, P

ICTU

RED

ESK.

CO

M, N

ETFL

IXD

IETM

AR

KA

INR

ATH

Page 20: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

LE DÉTECTIVE

Le premier soupçon

Le coupable

JULIANNA MARGULIESDans The Good Wife, l’avocate exemplaire Alicia Florrick se bat contre un mari aussi charmant que le Code pénal.

KERRY WASHINGTONElle cherche les problèmes. Dans Scandal, Olivia Pope, avocate médiatrice, résout toutes les situations de crise.

CHRISTIAN SERRATOSAussi géniale que désinvolte dans The Walking Dead, l’experte en survie Rosita Espinosa s’assure que les zombies suivent leur régime à la lettre.

Q U E L Q U E S A N N É E S P L U S TA R D

LA VIE A PLUSIEURS SAISONS Pour ces trois actrices, un personnage de série est devenu le rôle de leur vie. Et une génération après, ce rôle – pour deux d’entre elles – a aussi marqué la fin de leur carrière télévisée.

B U L L E VA R D E L L E S C R È V E N T L’ É C R A N

SIGNÉ KAINRATH

GILLIAN ANDERSONDe X-Files à The Fall , en passant par Hannibal, l’agent Scully reste un mystère dans l’uni-vers du petit écran.

ANDREA ELSONDans le rôle de Lynn Tanner, elle héber-geait Alf, un martien poilu. Aujourd’hui, elle donne des cours de yoga en Californie.

DANICA MCKELLARLa star des Années coup de cœur écrit aujourd’hui des livres de maths pour les filles. Comme Winnie dans la série.

Q u e s o n t - e l l e s d e v e n u e s   ?

Solution : vous tentez l’aventure avec…

20 THE RED BULLETIN

PIC

TUR

EDES

K.C

OM

, LA

IF, W

AR

NER

, IN

STAG

RA

M, A

BC(2

), C

BS, P

ICTU

RED

ESK.

CO

MD

IETM

AR

KA

INR

ATH

Page 21: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

L E S M A R R A N T E S

POURQUOI PAS VOUS ? Ces filles-là, c’est du top niveau. Mais leurs mecs, incroyablement normaux, pourraient bien en être la preuve vivante : nous aussi, on a peut-être nos chances.

PENNY, la voisine de Sheldon et Leonard dans The Big Bang Theory, la plus adorable des tenta-tions depuis l’apparition de la physique expérimentale.

«   J e s u i s v é g é t a r i e n n e .

S a u f p o u r le

poisson e t les steaks. J ’a d o r e

l e s s t e a k s .   »

KALEY CUOCO JOHNNY GALECKI

LEONARD.Surdoué et naïf. ** Sois plus malin que lui : invite-la à participer à une petite expérience.

«   T u e s s o n p è r e .

T u e s l e v e n t d a n s s o n

d o s , p a s le crachat sur son visage.   »

GLORIA PRITCHETT, épouse bouillonnante et mère aux méthodes d’édu-cation particulières. Pour elle, on voudrait tous faire partie de Moder n Family.

SOFÍA VERGARA ED O’NEILL

JAY. Le mari de Gloria, cynique, avec un petit côté « sugar daddy ». ** Accompagne-la à l’Église. Et prie !

JOSH RADNOR

«   I l a j u s t e besoin de sexe – j e d é c o n n e .

J u s t e d ’ u n e p e t i t e

b r a n l e t t e . J e r e d é c o n n e .

Te d e s t p l u t ô t n i c h o n s .   »

ROBIN SCHERBATSKY de How I Met Your Mother, présentatrice TV et Cana-dienne. Elle adore le hoc-key, les armes et le scotch. Et les blagues pourries.

COBY SMULDERS

TED MOSBY.Architecte (raté), le grand amour de Robin. ** Monte la confrérie du sirop d’érable avec elle !

ADAM SCOTT

«   B e n , t u a s l e c œ u r

s u r l a m a i n . E t tes fesses n e s o n t

p a s m a l n o n p l u s .   »

LESLIE KNOPE, directrice adjointe du bureau parcs et loisirs dans Parks and Recreation, politicienne ambitieuse, elle ferait une excellente vice-présidente.

AMY POEHLER

BEN WYATT.Expert-comptable et banqueroutier. ** Faites-lui pas-ser un audit et embarquez la fille.

«   O n p o u r r a i t p a s

j u s t e s’envoyer en l’air, l à ?   »

JESSICA « JESS » DAY de New Girl, une jeune prof en plein chagrin d’amour et sans projet d’avenir. La co-loc la plus déjantée depuis Phoebe dans Friends.

ZOOEY DESCHANEL JAKE JOHNSON

NICK. Le coloc. Il a arrêté ses études. ** Quittez votre job et elle est à vous.

«   T u n ’e s p a s u n e m a u v a i s e

m è r e . J e m ’ y c o n n a i s

e n mauvaises mères. J e s o r s d e

l ’ u n e d ’e n t r e e l l e s .   »

Avec MAX BLACK de 2 Broke Girls le monde des séries a trouvé la serveuse la plus généreuse depuis que la tasse à café existe. Forte et douce à la fois.

KAT DENNINGS NICK ZANO

JOHNNY. Barman, artiste. N’est presque jamais avec Max. ** Mon-trez-lui ce qu’est la persévérance.

sexy* Symboles party-girl chipie pote futée ** Et comment vous en débarrasser

« Aujourd’hui, les meil-leurs auteurs signent des épisodes de série TV. Une révolution. »SOFIE GRÅBØL, STAR DE FORTITUD E, LA SÉRIE DE SKY EN 12 ÉPISODES

Son personnageLa femme Top répliqueSes qualités * Votre rival **

THE RED BULLETIN 21

SKY

VIS

ION

, FO

X(4)

, WA

RN

ER B

ROS.

TEL

EVIS

ION

(4),

CBS

BRO

AD

CA

STIN

G(2

), P

ICTU

RED

ESK.

CO

M (

2)

Page 22: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

STAHMA TARRLa Castithan de

Defiance, aussi intelli-gente que dangereuse.

NUMÉRO SIX La Cylon humanoïde de Battle star Galactica est très belle et aussi très croyante.

PA’U ZOTOH ZHAAN La Delvienne de

Farscape est d’origine végétale. Une bonne

raison d’arrêter la viande.

SEVEN OF NINE La pulpeuse drone Borg de Star Trek: Voyager.

Son plat favori ? La tarte à la fraise.

Elles viennent d’étoiles inconnues et de galaxies lointaines. Leur anatomie est extraterrestre. La seule chose qu’elles ont en commun avec la femme humaine, c’est leur intérêt pour les hommes : elles aussi souhaitent notre amour. Ou notre mort. Ces filles venues d’ailleurs participent au culte voué aux séries de SF !

V E N U E S D ’A I L L E U R S

MISS UNIVERSSi les « femmes » extraterrestres leur ressemblent, vivement les voyages dans l’espace.

B U L L E VA R D E L L E S C R È V E N T L’ É C R A N

22

THE

KO

BA

L C

OLL

ECTI

ON

(2),

BEN

MA

RK

HO

LZB

ERG

/SYF

Y, C

BS

Page 23: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

L’hôpital de vos rêves

B U L L E VA R D E L L E S C R È V E N T L’ É C R A N

Je vous jure que je suis médecin. Dr. Zoe Hart… On vous croit.

Collez votre photo

ici, petit veinard !

Je suis le Dr. Elliot Reid, endocrino-logue, et pro des

jeux de rôles sexy.

Un cas intéressant ! Meredith Grey, spé-cialiste en anatomie.

Bonjour vous ! Je suis le Dr. Addison. Je suis

chargée de faire grimper votre rythme

cardiaque.

Hello ! Appe-lez-moi « Nu-méro treize ». Je privilégie

des méthodes créatives.

L E S R E I N E S D U P E T I T É C R A N

CES FILLES-LÀ JOUENT AVEC NOUSElles ont conquis nos cœurs et les chaînes de télévision. Tirez une

carte et découvrez vos fantasmes les plus noirs !

EMILIA CLARKECe que Daenerys Targaryen, la mère des dragons dans Game of Thrones,

nous apprend : vous aimez jouer avec le feu mais aspirez à la sécurité.

LEAH REMINICe que Carrie Heffernan, la femme de

Doug dans la série King of Queens, nous révèle : vous jouez les machos,

mais vous appréciez les compliments.

REBECCA FERGUSONElisabeth I, reine d’Angleterre dans la

série de la BBC The White Queen : vous craquez sur les femmes froides.

Celles que vous pouvez sauver.

ADELAIDE KANEMarie Stuart, reine d’Écosse

dans la série américaine Reign : Le Destin d’une reine : vous aimez

les histoires arrangées.

Reine des dragonsAPPELLEZ UN DRAGON+ 5 points en ATTAQUE. Ne tremblez pas si vous

embrassez la fille !

Reine des reinesLA RIPOSTE EST VOTRE ARME+ 2 points en ATTAQUE. Pour

faire taire n’importe qui, il suffit d’un baiser.

Reine blancheMANIGANCEZ UNE INTRIGUE

− 2 points de VIE pour tous vos adversaires. Tenez

vous sur vos gardes.

Reine d’ÉcosseBONUS DE TOLÉRANCE

Augmentez votre FORCE avec une héroïne de votre choix !

La victoire est à vous.

Le pire des scénarios... suivi par le meilleur. Vous vous réveillez dans un hôpital après avoir eu un accident. Et c’est cette équipe-là qui s’occupe de vous !

ATTAQUEATTAQUE ATTAQUE ATTAQUE

MANAMANA MANA MANA

VIEVIE VIE VIE

THE RED BULLETIN 23

HBO

, GET

TY

IMAG

ES, C

OM

PAN

Y PI

CTU

RES

, DD

P IM

AGES

TOM

MAC

KIN

GER

Page 24: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

L’A m é r i c a i n S t e v e A o k i , D J c o n s a c r é à 3 7 a n s e t p a t r o n d u l a b e l D i m M a k , e s t u n h o m m e d ’a f f a i r e s r e d o u t a b l e . T h e R e d B u l l e t i n l ’a s u i v i d e L o s A n g e l e s o ù i l v i t , à L a s V e g a s p o u r u n s h o w X X L d o n t i l a l e s e c r e t .

P H O T O S   : D Y L A N D O N P O R T R A I T S , E R I K V O A K E R E P O R T A G E

T E X T E   : S T E V E A P P L E F O R D

Dans une suite de Las Vegas, ville du Nevada où il est DJ résident, Aoki travaille à son nou-vel album, Neon Futures, Vol. 2. TK TK, son boule-dogue français, mani-feste son approbation.

24

Page 25: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

AO KI EN CLU B AFFAI R ES

Page 26: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Aoki est perpétuellement en vadrouille : il passe plus de 300 jours sur la route.« C’est une éponge, explique Bryan Linares, directeur marke-ting chez Dim Mak. Il voyage beaucoup et je pense que c’est le directeur artistique en lui. Il est toujours sur son prochain coup. »

«   Q UAN D J E PAR LE B U S I N ESS , J E N E PEN S E Q U ’À ÇA   : “ STRATÉG I E, D ÉVELO PPEM ENT   ! ” AU D ÉB UT, I L N ’ Y AVAIT AU C U N PLAN »

Aoki fonde son label Dim Mak Records en 1996, avant même d’être diplô-mé. En 2014, il a déjà édité près de 500 albums .

26

Page 27: The Red Bulletin Avril 2015 - FR
Page 28: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

ÉLEVÉ DAN S U N Q UARTI ER C H I C EN CALI FO R N I E, STEVE S ’ I M M ERG E DAN S L’ U N IVERS STRAI G HT ED G E ET S ES PR ÉC EPTES D ’ABSTI N EN C E

Ces derniers mois, Aoki a consacré du temps à terminer la production de Neon Future, Vol. 2. Un album qui fait côtoyer rythmes et ambiances différentes et invite des pointures comme Snoop Dogg, Linkin Park ou Rivers Cuomo de Weezer. Sur scène, maintenant, le DJ reprend vie. À l’intérieur d’Hakkasan, Aoki déclenche un ouragan de sons dance. Dont un mix de tubes rock des années 90 de Nirvana et Oasis avec son Born to Get Wild créé l’an passé avec Will.i.am sur Neon Future, Vol. 1. Sous les stucs d’un décor chic et chinois et un déluge de lumières, le dancefloor est en fusion. Une fan se glisse jusqu’au DJ, tendant son smartphone à bout de bras. Sur l’écran, elle a écrit : « Je t’aime… Un selfie ? » Pas le moment pour Aoki de s’arrêter pour une photo. Tous les dan-seurs hurlent dans sa direction : « Une part ! Une part ! » Derrière lui, dans la cabine, six grands gâteaux blancs viennent d’être livrés. Ces dernières années, ils sont devenus sa marque de fabrique. Sur chacun, il est écrit « Dim

On approche les 1 heure du matin à Vegas. Dans sa suite luxueuse du MGM Grand, les yeux rivés sur son ordinateur, Steve Aoki fait défiler des centaines de pistes audio. Il prépare une programmation survitaminée pour une longue nuit, rem-plie de champagne, de jets de fumées et de gâteaux glacés à la vanille. « Je vais passer tout ce bordel ce soir », promet Aoki, surexcité. L’Américain de 37 ans bondit et brandit ses poings au milieu des amis et du staff qui l’entourent. Tout le monde attend de rejoindre le Hakkasan, le club de l’hôtel. Il hurle : « Je suis élec-trique ! » Tee-shirt à manches longues, jeans bleu et baskets brillantes, il est en tenue de travail. Deux gardes du corps bodybuildés ouvrent la voie au DJ dans le dédale des couloirs du casino. Direction le club et sa cabine, après avoir traversé les salles de jeux et leurs centaines d’ac-cros. Le Hakkasan est un lieu de fête in-croyable et le repaire des superstars des platines, comme Calvin Harris et Tiësto, dont les noms brillent sur la façade du MGM en aussi grosses lettres que celui du club. Ce dernier, où Aoki est DJ résident depuis avril 2013, ne représente qu’une part minime de son activité. Modelé par la scène punk de Los Angeles autant que par le succès de sa maison de disques Dim Mak Records, Aoki détonne dans le monde parfois lisse des DJ’s. C’est dans la façon dont il gère efficacement son image et ses affaires qu’on comprend qu’il est armé pour durer.

28

Page 29: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

EN 2014, STEVE AO KI R EJ O I NT

LE C LASS EM ENT D U MAGAZI N E

F O R B E S D ES DJ ’ S LES M I EUX

PAYÉS AU M O N D E   : 23 M I LLI O N S D E

DO LLARS AN N U ELS

Le club Hakkasan de Las Vegas est le foyer de DJ’s stars comme Tiësto ou David Guetta. Aoki y est en résidence depuis 2013. « Ce qui me divertit est aussi ce qui me fait vivre, déclare Aoki. Ces deux domaines se recoupent naturellement. »

Mak » avec un glaçage bleu. Mais, le pâtis-sier a écrit « Dim Mack » et le manager d’Aoki s’efforce d’effacer ce C qui n’a pas sa place. Il n’y a pas d’heure pour penser au business. Qui se rendra compte de la faute d’orthographe quand les parts de gâteau seront balancées aux fans ?

Dans la foule agglutinée à ses pieds, Aoki aperçoit un gars assis sur les épaules de son pote. Il a reçu le gâteau en pleine figure et on dirait qu’il porte un casque blanc sur la tête. La situation le fait mar-rer, pas question de se nettoyer. Les vir-tuoses des platines viennent de connaître une décennie extraordinaire. La dance music a consacré des personnalités comme Calvin Harris, David Guetta ou Aoki, devenues de véritables marques avec des tournées mondiales et des cachets exorbitants. L’an dernier, Aoki s’invitait pour la première fois dans le classement du magazine Forbes des DJ’s les mieux payés au monde : 23 millions de dollars annuels (20,5 M€) pour le natif de Miami. Les raisons de sa réussite dépassent largement ses seules presta-tions de DJ. C’est là qu’Aoki fait la diffé-rence. « Mon plaisir vient essentiellement du business. C’est dans mes gênes. »

Il a été à bonne école. Son père, Rocky Aoki, a fondé Benihana, une célèbre chaîne de restaurants japonais teppanyaki. As du marketing, ce dernier sait mettre en scène tout ce qu’il conçoit. Comme l’expé-dition qui lui permet en 1981 d’être le premier avec son équipage à traverser en ballon le Pacifique d’ouest en est. Aoki père adore les bateaux, les voitures de sport et les toiles d’Andy Warhol, mais n’a jamais gâté son fils. Élevé à Newport Beach, un quartier chic en Californie, Steve Aoki s’immerge dans l’univers straight edge et ses préceptes d’abstinence. Tour à tour, il est membre de plusieurs groupes de punk hardcore et apprend sur le terrain tout de la vie et du business. Il n’est pas encore question d’argent, il n’y en a pas. Steve organise et donne des concerts dans des sous-sols, devant quelques di-zaines de spectateurs. Le côté anarchique de ces soirées et l’hystérie des chanteurs au plus près du public lui vont à merveille.

Étudiant à Santa Barbara, Aoki n’a que 19 ans quand il fonde le label Dim Mak dans son appartement. Lui et trois co-pains mettent en commun quelques centaines de dollars. Son père ne verse pas un seul cent. « Il voulait que j’ap-prenne à me débrouiller seul », déclare Steve aujourd’hui. Le jeune homme veut se prouver qu’il peut réussir sans l’aide paternelle. « Son père était un gars à l’an-cienne, raconte Matt Colon, son manager de longue date. Steve, lui, a étudié le

29

Page 30: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

LA DAN C E M U S I C A C O N SAC R É D ES PERSO N NALITÉS C O M M E CALVI N HAR R I S , DAVI D G U ETTA O U AO KI , D EVEN U ES D E VÉR ITAB LES MARQ U ES

Aoki devient DJ alors qu’il organise les très branchées Dim Mak Tuesday’s parties à Hollywood, tremplins de jeunes groupes bourrés de talent.

féminisme, est végétalien et a même créé une antenne du Parti communiste à Santa Barbara. » Le groupe The Skills sera l’une des premières découvertes du label Dim Mak, avant de se lancer aux États-Unis le quatuor rock anglais Bloc Party. Son in-tuition et ses compétences s’étoffent, et les soirées Dim Mak à Hollywood sont très attendues. « Elles étaient le meilleur endroit pour lancer tranquillement des groupes », se souvient Colon, alors directeur marketing du magazine spécia-lisé BPM. Dans ces soirées, Aoki se fait la main comme DJ, et se surnomme pour rire « Kid Millionnaire ». Mais à l’époque, il roule encore dans sa vieille Isuzu.

Aoki a vu des labels concurrents, plus gros que le sien, décliner pour s’être spé-cialisés dans un seul style. Lui, depuis 2008, a fait évoluer les productions de son label vers les univers bigarrés de la dance, du dubstep, de l’électro. Et ça marche. Depuis l’an passé, Dim Mak a produit 500 albums. La règle de la mai-son, c’est de ne signer que « des gens que l’on s’arrache et qui donnent le meilleur d’eux-mêmes », commente Aoki qui leur demande d’être en permanence à la re-cherche de nouvelles sonorités. C’est lui qui donne le ton avec cette insatiable curiosité qui le conduit 300 jours par an en voyage d’affaires. « C’est une éponge, ajoute Linares. Il est tout le temps en déplacement. Toujours en quête de quelque chose de nouveau. » Aoki : « Maintenant quand je parle business, je ne pense qu’à ça : “Quelle stratégie ? Quel développement ?” Au début, il n’y avait aucune stratégie. »

Page 31: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

hauteur. Il file ensuite dans le bureau de Colon qui l’informe de la marche à suivre pour récupérer les morceaux validés pour le nouvel album. Certaines autorisations mettent du temps à arriver, dont celle pour le titre folk Home We’ll Go. Un mé-lange de frustration et de lassitude barre le visage d’Aoki. « La paperasserie, c’est ce qui fout en l’air ces moments magiques de création, et l’ensemble du planning. » L’après-midi touche à sa fin, la fatigue se fait sentir. Steve peine à garder les yeux ouverts. Il commence à se mettre en boule dans le canapé du bureau. Dans peu de temps, un chauffeur va venir le chercher. Puis le boulot sur Vol.2 reprendra. « Si j’arrive à tout faire, je pourrai m’offrir un break pour aller faire du snowboard », espère-t-il un peu fataliste, puis se marre.

Derrière ses platines ce samedi soir au Hakkasan, les réunions et le business sont oubliés. Outre sa réussite en tant que patron de label et la promotion de son image, ce soir, c’est dans cette cabine qu’il s’éclate. Libre. Dans la nuit de Las Vegas, deux canons crachent des flots de fumée sur le dancefloor. On est loin des livres de compte. Aoki bondit sur le devant de la scène et à l’aide de ventilateurs fait surfer des canoës gonflables sur la foule. Puis, débouche des bouteilles de champagne et arrose les premiers rangs. Ce genre de prestations très « show off » peut déplaire, Aoki s’en moque.

À la fin de ses trois heures de show, le club s’est désempli. Ne restent que les plus résistants. Il leur lance : « Vous avez envie d’aller dormir ? » Et confie, en regar-dant les derniers danseurs : « J’aime mon public, je fais ça pour lui. »

Le groupe Autoerotique sort en 2011 un clip dans lequel on voit des gâteaux exploser au ralenti. C’est de là qu’Aoki tient l’idée d’entarter son public.

Aoki a brisé les codes du DJ set dès le départ, en se jettant dans la foule

sur des radeaux gonflables avant d’ajouter le lancer de gâteaux dans

son répertoire de jeux de scène. Pour rester focus, il évite l’alcool

et pratique le snowboard et le base-jump dès qu’il le peut.

Son dernier album témoigne quant à lui de l’évolution créative d’Aoki. Neon Futures Vol. 1, sorti à l’automne 2013, offrait l’ambiance d’une soirée déjantée. Avec ce Vol. 2, Aoki ajoute des airs de ballades et même quelques larmes. Home We’ll Go mêle un son électronique aux nuances acoustiques du groupe rock canadien Walk off the Earth, comme si Mumford & Sons tapait le bœuf avec les Daft Punk. « La principale différence de cet album, c’est la charge émotionnelle un peu plus sombre, plus profonde. J’ai voulu mettre les gens dans l’ambiance festive de Neon Future et les rendre heureux. Une fois qu’ils y sont, ils se lâchent. »

Quelques jours après cette nuit au Hakkasan, Aoki est de retour dans le centre de Los Angeles pour une longue journée de réunions avec son staff, au siège de Dim Mak. Le lendemain, il s’en-vole en Inde pour plusieurs shows. Dans ses bureaux de Beverly Hills, Aoki ren-contre les organisateurs de l’événement Air + Style, en compagnie du snowboar-deur vedette Shaun White. Le projet tient à la fois du festival de Coachella et des X-Games, une journée de sports d’hiver et de concerts à Los Angeles, avec Aoki aux platines. Ils lui proposent de s’installer à 50 mètres de hauteur, au sommet de l’im-pressionnante rampe verglacée qui domi-nera le Rose Bowl Stadium. Le DJ regarde en silence le plan sur le bureau, et écoute les conversations. Puis il se rend sur le balcon, perché à 15 mètres au-dessus de Wilshire Boulevard.

La rampe devrait faire plus de trois fois cette hauteur. « 50 mètres ?, questionne Aoki, amusé. Personne ne va pouvoir me voir d’en bas. » Snowboardeur enthou-siaste et base-jumper néophyte, Aoki a l’habitude des sensations fortes. Mais la scène a ses exigences. Le DJ va avoir besoin de bien plus que les caméras de la télé pour offrir une prestation à la

Un Tweet au chef pâtissier : @steveaokisteveaoki.com

31

Page 32: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

N O N - R E T O U RLe p o i nt d e

Aniol Serrasolses, 23 ans, kayakiste de l’extrême (ci-contre). Son passe-temps

favori : faire du kayak là où personne d’autre ne le peut.

ERIC

PA

RK

ER/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L(2)

A n i o l S e r r a s o l s e s e s t n é d a n s u n e v i l l e a p p e l é e C a s c a d e e t c ’ e s t d a n s u n v i l l a g e d u n o m d e C h a n c e q u ’ i l a t r o u v é l e b o n h e u r . A u j o u r d ’ h u i , i l d e s c e n d d e s c h u t e s d ’ e a u e n k a y a k . E t i l n e p o u r r a i t p a s ê t r e p l u s h e u r e u x . S o n d e r n i e r p r o j e t   : u n e c h u t e d e 3 5 m à K e y h o l e Fa l l s , s u d d e l a C o l o m b i e - B r i t a n n i q u e . Te x te   : A l e x a n d e r L i s e t z

32

Page 33: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

N O N - R E T O U R

Page 34: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Il s’est nourri d’un sac de pommes de terre et d’un peu de riz, il a rencontré quatre per-sonnes et a passé douze heures par jour dans son kayak. « J’étais fauché, mais j’étais heu-reux », raconte-t-il. Pour cet Espagnol de 23 ans, le bonheur se mesure en coups de pagaie et en mètres cubes par seconde. Il a 12 ans quand il fait du kayak pour la première fois. À 17 ans, il quitte son job payé 23 euros par jour dans une usine de textile pour avoir plus de temps à consacrer au kayak. En 2011, à 20 ans, il remporte un prix de 400 euros au Whitewater Grand Prix, les X Games des kayakistes. Ces 400 euros ont financé la période qu’il a passée en ermite le long de la rivière des Outaouais au Canada.

« En fait, déclare Aniol Serrasolses, dans la vie, on n’a besoin que d’une seule chose pour être heureux : une passion qui nous fait vraiment vibrer. » Cette passion, Serrasolses l’a trouvée. « Je préférerais encore renoncer à faire l’amour pour toujours plutôt que d’abandon-ner le kayak. » Serrasolses est déjà une légende dans le milieu. « Il est le seul que je connaisse à prendre des lignes aussi radicales », déclare Patrick Camblin, l’organisateur du Whitewater Grand Prix. Camblin sait de quoi il parle : cet événement fait se mesurer les kayakistes les plus talen-tueux et les plus casse-cou du monde.

Serrasolses est né à Salt (« cascade » en espagnol), dans le nord de la Catalogne, et il a grandi à 150 kilomètres de là, à Sort (« chance »), haut-lieu des sports en eaux vives. Un sacré bon présage. Depuis qu’Aniol fait partie des meilleurs kaya-kistes au monde, il y a une

chose qu’il aime encore plus que faire du kayak : en faire là où personne d’autre ne le peut. Sa spécialité ? Les descentes extrêmes sur d’immenses chutes d’eau. Son dernier projet est l’un des plus dingues qui soient : se rendre en Colom-bie-Britannique, Canada, et se jeter du haut de la chute de Keyhole, sur la rivière Lillooet.

« Depuis que j’ai vu cette cascade en photo, je voulais la descendre en kayak. » La chute de Keyhole, ce sont 35 mètres de haut – soit plus de dix étages – et, dans ses jours calmes, un débit de 3 000 m³ d’eau par minute qui traverse une étroite crevasse en « trou de serrure ». Et pour ne rien arranger, elle est si difficile à atteindre qu’y monter est déjà une entreprise risquée en soi.

Pour une descente comme celle de la chute de Keyhole, il faut 50 % de courage et 50 % de technique. « Le courage, on en a besoin pour faire avancer le kayak jusqu’au bord, explique Aniol Serrasolses, et la tech-nique, c’est pour arriver en bas en vie. » Les éléments clés de l’art de la survie : étudier la cascade pour déterminer la ligne parfaite et le point d’at-terrissage le plus sûr. Miser sur une approche lente pour que le kayak reste bien dans l’eau et suive le courant et pour éviter ainsi de décoller et d’atterrir à plat. Adopter la bonne posture et faire d’ultimes ajustements dans l’angle de chute pendant la descente. Jeter la pagaie et plonger tout droit au point le plus profond de la vasque natu-relle. « Le meilleur moment, raconte Serrasolses, c’est le point de non-retour au bord, impossible de changer d’avis et de reculer. À ce moment-là, je pourrais exploser de joie et hurler de bonheur. Mais je dois rester concentré. »

La suite du programme pour Serrasolses ? Des projets en Russie et au Pakistan, et peut-être bien un record du monde. Est-ce qu’il lui arrive d’avoir peur ? « Oui, bien sûr. Mais si tes rêves ne te font pas peur, c’est qu’ils manquent d’audace. »

Pendant les six meilleurs mois de sa vie, Aniol Serrasolses n’a dépensé que 400 euros.

34

Page 35: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Le ministère du tourisme canadien ayant omis de construire une confor-table passerelle sur le Lillooet, Aniol

Serrasolses a dû faire face à quelques petites difficultés pour accéder à la

rivière (à gauche). Il s’élance vers son deuxième saut d’essai sur la Stikine

(en bas à droite).

ERIC

PA

RK

ER/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L(3)

, JU

LES

DO

MIN

E/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

Page 36: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

« E N F A I T, D É C L A R E A N I O L S E R R A S O L S E S , D A N S L A V I E , O N N ’A B E S O I N Q U E D ’ U N E S E U L E C H O S E P O U R Ê T R E H E U R E U X   : U N E P A S S I O N Q U I N O U S F A I T V R A I M E N T V I B R E R   »

Serrasolses a fait 35 tours d’entraînement dans le canyon d’Ashlu Box, idéal pour se préparer pour le jour J : la chute de Keyhole.

Page 37: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Juste avant d’arriver au bord de la chute de Keyhole, Serrasolses

ralentit avec le kayak et se concentre pour adopter la bonne

posture. C’est le point de non- retour (en bas à gauche).

ERIC

PA

RK

ER/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L(2)

, JU

LES

DO

MIN

E/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

37

Page 38: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

D E P U I S Q U E S E R R A S O L S E S F A I T P A R T I E D E S M E I L L E U R S K AYA K I S T E S A U M O N D E , I L Y A U N E C H O S E Q U ’ I L A I M E E N C O R E P L U S Q U E F A I R E D U K AYA K   : E N F A I R E L À O Ù P E R S O N N E D ’A U T R E N E L E P E U T

ERIC

PA

RK

ER/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L, J

ASP

ER G

IBSO

N/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L(2)

Le « trou de serrure », un débit de 3 000 m³ d’eau par minute.

Serrasolses ne doit rien laisser passer pour survivre à cette chute

de 35 mètres. « Il faut accepter d’être à la merci de l’eau, ne pas

lutter contre sa puissance. »

38

Page 39: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

De l’obscurité du canyon à la lumière de la vallée de Lillooet :

un Aniol heureux, quelques secondes après avoir réussi ce projet, peut-être le plus fou de

toute sa carrière. Il est le premier homme à avoir dévalé la chute de Keyhole en kayak.

Page 40: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Pour ses débuts en Formule 1, le Néerlandais va établir un premier record... Et ce ne sera pas le dernier, nous assure-t-il.

Entretien : Werner Jessner

« 17 ans, ce n’est pas trop jeune pour la Formule 1,

Max Verstappen ? »

de la course. Et moi, depuis mon plus jeune âge, je n’ai qu’une idée en tête : devenir pilote de course.Pour suivre les traces de ton père ?Ça faisait partie de mon plan de carrière : profiter de son expérience pour progres-ser plus rapidement. Au début, je suivais ma scolarité dans le public, normalement, puis on a dû passer à l’école à domicile, car j’étais souvent en voyage. En fait, je suis professionnel depuis mes 12 ans, ce

qui a ses bons et ses mauvais côtés. Ça ne t’a pas manqué, d’avoir une enfance « normale » ?Mon père était sévère et me répétait tou-jours qu’on n’atteint jamais la perfection, qu’il y a toujours moyen de s’améliorer. C’est ce qui m’a poussé à tout faire pour passer en F1, et devenir un jour champion du monde.Ton père t’a-t-il déjà dit qu’il était content de toi ?Oui, quand j’ai remporté les champion-nats du monde de karting. À ce stade-là, plus aucune critique n’était possible !Tu étais courtisé par les plus grandes écuries. Pourquoi avoir choisi Toro Rosso ? Chez Red Bull, grâce au programme

the red bulletin : À l’âge où d’autres révisent leur bac, toi, tu démarres en Formule 1. Es-tu bien certain de ta décision ? Max Verstappen : Oh oui. J’en ai les capacités, et la volonté. Je veux être pilote de F1 depuis mes 4 ans, alors quand l’occasion s’est présentée, je l’ai saisie. Le président de la FIA (Fédération internationale de l’automobile, ndlr), Jean Todt, te trouve trop jeune. On va d’ailleurs exiger, à l’avenir, l’âge mini-mum de 18 ans pour entrer en F1. Une « Loi Verstappen », en somme ?Et alors ? Bon, ça fait de moi le plus jeune pilote de l’Histoire de la F1, voilà. Ça sera mon premier record, et pas le dernier, j’espère !Qu’aurais-tu fait si tu n’avais pas pu aller en F1 cette année ?J’aurais fait un an en GP2 ou en Formule Renault 3,5. Mais pour moi, cela aurait représenté une perte de temps. Comment est venue cette offre ?J’étais à Graz, en Autriche, dans le bureau d’Helmut Marko (ancien pilote en charge du recrutement des jeunes pilotes pour Red Bull, ndlr). Il m’a proposé de m’engager, et j’ai dit oui. Je le voyais un peu venir, mais ça a quand même été le choc. À qui as-tu annoncé en premier la bonne nouvelle ?J’ai appelé ma mère. Mon père se trouvait déjà à côté de moi.Ton père, Jos Verstappen, est connu dans le milieu de la F1 pour ses quelques 108 départs de GP. Mais c’est toute la famille Verstappen qui semble avoir le gène de la course auto.Ma mère était une excellente pilote de karting, ma sœur de 15 ans fait aussi

junior, on a prouvé qu’on savait vraiment prendre les jeunes pilotes en charge et les porter vers le succès sur le long terme. Je pense évidemment à Sebastian Vettel, Daniel Ricciardo, Daniil Kvyat.Lors de tes premiers essais, tu avais l’air confiant et détendu. Ou était-ce juste une apparence ?Pourquoi stresser ? Je me trouvais là où je rêve d’être depuis toujours : assis au volant d’une voiture de F1.Aucune pression ?Non, j’étais bien préparé. La rude école paternelle a porté ses fruits. Ça fait quoi d’être au volant d’une voiture de F1 ?C’est le pied !Qu’est-ce qui te fascine, dans ce sport ?L’équilibre entre montées d’adrénaline et travail de précision. Entre agressivité et mesure. Ta victoire, tu la vois comment ?Doubler tout le monde. Et gagner. Ton style de conduite ?Ça dépend du moment : agressif quand je dépasse, et tout en souplesse quand il s’agit d’épargner la pneumatique. Je ne m’enferme pas dans un seul style.Comment fais-tu pour faire redes-cendre l’adrénaline ?Je dors beaucoup. Je me suis même endormi dans les hangars de Toro Rosso, lors des tests de siège. C’est ma chance : je n’ai aucun problème de sommeil, du coup, mes batteries sont toujours chargées à bloc.Comptes-tu déménager à Monaco ?Non, nous restons en Belgique. Je suis encore mineur, après tout : même si je voulais, je ne pourrais pas.

« Je n’ai aucun problème de

sommeil, mes batteries sont

toujours à bloc »

scuderiatororosso.com

40 THE RED BULLETIN

PHIL

IP P

LATZ

ER/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

Page 41: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

IdentitéMax Emilian Verstappen

NaissanceLe 30 septembre 1997 à Hasselt (Belgique) Nationalité : Pays-Bas

PalmarèsKarting : Champion du monde 2013 Double champion d’Europe 3e place en F3 Europe (10 victoires – Record)

Numéro33

Max suit un pro-gramme de fitness rigoureux pour être au top pour la F1.

Page 42: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

À 30 ans, l’actrice new-yorkaise Rooney Mara est une femme secrète et réservée. Mais en privé seulement. Pour notre plus grand plaisir.

Texte : Rüdiger Sturm

« Vous n’avez peur de rien, miss Mara ? »

autres films avec le personnage de Lisbeth Salander.Ne vous réjouissez pas trop vite ! Il y a certes un scénario, excellent d’ailleurs, mais pas de projet de film en perspective, d’après ce que je sais. Dommage.On vous décrit comme discrète et réser-vée. À l’opposé de ce que vous montrez dans vos films. Je pense notamment aux scènes d’amour avec Catherine Zeta- Jones dans Effets secondaires ou avec Cate Blanchett dans Carol.C’est ce que j’aime dans ce métier : je peux me livrer, me défouler psychique-

ment et physiquement, sans avoir l’im-pression que je me suis mise à nu, car tout cela reste cadré dans un rôle de cinéma.Ça ne vous a pas posé problème, ces scènes d’amour ?En quoi cela peut-il être un problème ? On embrasse une femme exactement comme un homme, cela ne fait aucune différence devant la caméra. Qu’y a-t-il de si embar-rassant ? Pendant le tournage, il y a bien eu quelques personnes que cela troublait visiblement, mais tout le monde n’a pas la maturité nécessaire.Vous dégagez une telle sérénité. Rien ne vous énerve, dans votre job ?

Rooney Mara était encore étudiante en psycho quand sa carrière d’actrice a dé-marré. Une fois son diplôme en poche, le succès est venu très vite, avec en 2011 Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, de David Fincher, où son rôle de gothic girl écorchée vive lui vaut une nomination aux Oscars et son entrée dans la cour des grandes actrices d’Hollywood. Ont suivi plusieurs films comme Effets secondaires de Steven Soderbergh, Her de Spike Jonze, Carol (avec Cate Blanchett) et Trash (avec Martin Sheen). Son prochain rôle sera dans Pan aux côtés de Hugh Jackman cet été.

the red bulletin : On ne peut pas dire que votre prestation dans Les hommes qui n’aimaient pas les femmes soit passée inaperçue : on vous y voit nue comme un ver, arborant moult tatouages et piercings bien placés...rooney mara : N’exagérez pas, seuls six piercings sont bien réels, les autres sont des faux !Peu d’actrices auraient accepté une telle transformation physique.Bah, je me suis demandé quand j’aurais de nouveau l’occasion d’avoir des pier-cings aux seins. D’ailleurs, avec tous ces tatouages et ces piercings sur le corps, je me sentais moins nue : c’était comme un costume que je portais.Pardonnez-moi cette question indis-crète, mais l’avez-vous gardé, ce fameux piercing ?Celui aux seins ? Votre indiscrétion est tout excusée, bien sûr. Mais je ne vous répondrai pas (sourire).Peut-être pourrons-nous bientôt véri-fier par nous-mêmes : on annonce deux

Si. Qu’on n’ait jamais assez de temps pour soi. L’année dernière, avec les tournages de Carol puis de Pan, j’ai travaillé six mois d’affilée sans pause. Après, il m’a fallu me réhabituer à la vie normale, reprendre le contact avec la famille, les amis, payer mes factures, gérer un problème de fuite dans mon plafond. Ce genre de choses.Vous n’avez donc pas réglé vos factures pendant six mois…Elles ont été payées, mais mon courrier s’est accumulé jusqu’à former une véritable montagne de paperasse. Vous ne faites pas que des choses en-nuyantes pendant votre temps libre : l’hiver dernier, vous étiez au Sud Soudan, un pays ravagé par une guerre civile qui a déjà fait plus de 10 000 morts.C’était moins dangereux qu’il n’y paraît. J’y étais non pas à titre personnel mais en tant qu’ambassadrice pour Oxfam, tout était donc très sécurisé. Sinon, je ne l’aurais pas fait. Les scènes de combat de Lisbeth Salan-der sont impressionnantes. Vous n’êtes pas du genre à vous laisser faire ?Lisbeth est une bagarreuse qui fonctionne à l’instinct, sans aucune technique. Pas très efficace pour moi ! Mais je me suis entraînée depuis : dans le film Pan, qui sort cet été, vous aurez affaire à une vraie guerrière, alors vous avez intérêt à vous tenir à carreau (rires) !Vous n’avez peur de rien ?Si. J’ai peur de vous décevoir, tenez : mes craintes sont tellement banales. J’ai un système immunitaire en berne, le résultat d’années de prise d’antibiotiques quand j’étais enfant. Une petite grippe suffirait à me terrasser... que Dieu m’en préserve !

« Dans le film Pan, vous aurez affaire

à une guerrière. Alors tenez-vous

à carreau ! »

42 THE RED BULLETIN

THO

MA

S W

HIT

ESID

E/TR

UN

K A

RCH

IVE

Page 43: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

IdentitéRooney Mara

NaissanceLe 17 avril 1985, à Bedford, New York

Carnet personnel Rejeton de deux illustres familles du football améri-cain : les Rooney fondèrent les Steelers de Pittsburgh, et les Mara les Giants de New York.

Elle fut frustrée de son rôle dans le remake de Freddy – Les griffes de la Nuit (2010), au point de penser mettre fin à sa carrière.

Elle est arrivée au casting du film Les hommes qui n’aimaient pas les femmes avec la gueule de bois.

A une sœur, Kate, égale-ment actrice (journaliste et maîtresse de Kevin Spacey dans House of Cards).

Page 44: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Toujoursen mission

Le Français Corentin Houssein, 21 ans, est l’un des rares professionnels au monde du jeu vidéo Call of Duty. Athlète 2.0, GOTAGA (son surnom) est une crème dans le réel, mais un « tueur » dans le virtuel.Texte : Pierre-Henri Camy Photo : Antoine Doyen

Dédier l’essentiel de ses journées, et nuits, à jouer à un jeu vidéo, voyager pour le plaisir du jeu et être payé pour cela... beaucoup en rêvent. Corentin le vit. C’est Call of Duty, jeu militaire de tir subjectif, vendu à plus de 20 mil-lions d’exemplaires chaque année, qui a permis à Gotaga de devenir un pro-fessionnel. Rencontre avec un cham-pion des jeux vidéo, véritable e-athlète, que les Américains appellent « The French Monster ».

the red bulletin : Bonjour Corentin... pardon, Gotaga ! Peux-tu nous expli-quer ce qu’est Call of Duty ?gotaga : Un First Person Shooter, jeu de tir à la première personne, dans un uni-vers militaire futuriste, ou contemporain. Les personnages, équipements et environ-nements diffèrent selon les opus. Nous en sommes au 11e aujourd’hui. Je suis un joueur professionnel en compétitions. Elles ont lieu entre deux équipes de quatre joueurs, dans différents modes de

jeu : prendre un drapeau et le ramener dans son camp, des missions de destruc-tion où une équipe attaque, et l’autre défend, etc. Quand as-tu commencé les jeux vidéo ?J’avais 10 ou 11 ans, j’ai débuté avec le jeu Dead or Alive. Je jouais 3 heures dans la semaine, puis Call of Duty 2 est arrivé... Je suis passé à 3 heures de jeu par jour ! Les jeux en réseau (via des connexions Internet, ndlr) se sont développés, et des équipes se sont formées. Un jour, un gars avec qui j’avais déjà joué en réseau man-quait d’un quatrième homme pour une partie de CoD, et je l’ai remplacé. Ma « carrière » a vraiment démarré grâce à un chat MSN avec lui.Dès lors, tu t’investis de plus en plus dans Call of Duty, et tu constitues tes équipes… sans jamais rencontrer tes coéquipiers !Exact ! Mais ça a changé avec mes premières LAN (local area network, ndlr), des tournois où les équipes s’affrontent en face-à-face, offline, dans la même pièce.

44 THE RED BULLETIN

Page 45: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

« Ma carrière a vraiment

démarré grâce à un chat MSN »

Page 46: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

« On joue jusque tard dans la nuit, cinq jours sur sept, voire plus »

tes parents étaient OK avec ce rythme ?Ils ont vu que c’était ma passion, que je voyageais. Ma mère n’a pratiquement ja-mais voyagé. Elle m’a soutenu. Au début, mes parents payaient mes déplacements, ils ne m’ont jamais bloqué.Quand t’es-tu rendu compte que le gaming pouvait devenir quelque chose de sérieux ?Quand le premier tournoi à un million de dollars de récompense a eu lieu, à Los Angeles. Je n’ai pas pu y participer car je n’étais pas majeur, à trois jours de l’événe-ment. Les Mythix y sont allés sans moi. Ils ont terminé huitième, et se sont parta-gé 25 000 dollars. À ce moment-là, j’ai fait une pause de plusieurs mois, je ne touchais plus à ma console, c’était la démotivation complète...

Je me souviens de la toute première, elle a eu lieu un cyber café, à Paris, avec mon équipe de l’époque, les Mythix.Est-ce que tu les avais déjà vus en vrai auparavant ?Non. C’était presque émouvant. On a per-du contre des Néerlandais, du coup, on a décidé de participer au plus de LAN pos-sibles. Un jour, des Anglais, les APEX, m’ont contacté, et j’ai bougé partout en Europe avec eux pour des LAN. J’avais 15 ans. Il m’arrivait de louper les cours. Mes motifs d’absence n’étaient pas « com-pétition de jeux vidéo », c’était « maladie », ou autre. J’ai joué 6 mois avec les Anglais, puis je suis retourné chez les Mythix.Ta mère s’occupe de tes contrats au-jourd’hui et suit de très près ta carrière, mais à cette époque-là, pas si lointaine,

46 THE RED BULLETIN

Page 47: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Puis tu t’es remotivé, et tu as participé à ce tournoi, et évolué jusqu’à devenir un professionnel de Call of Duty, grâce à tes gains, aux sponsors et aux béné-fices générés par ta chaîne YouTube avec plus de 800 000 abonnés. J’ai construit ma communauté grâce à elle. Ça a grossi très vite, de 5 000 abonnés je suis passé à 200 000 en même pas un an. Ça a été l’une des plus grosses progres-sions françaises sur YouTube. Au début, je me concentrais sur les cours, la compéti-tion et YouTube, mais j’ai dû faire un choix, j’ai quitté les cours 5 mois avant de passer mon bac. Sur ma chaîne, j’ai mis en avant la compétition, ce qui était nouveau. Tu montres tes parties en direct, ou tu les enregistres, et tu les diffuses avec tes com-mentaires. Je me filme sur fond vert, je mets ma musique, je fais mes montages si besoin. Je peux par exemple proposer un best-of d’un tournoi avec mon équipe. Un peu comme le résumé d’un match de foot. J’ai fait 841 000 vues avec la vidéo d’un tournoi de 2012 avec mon équipe, Vitality, organisé par Activision et Game One. On gagne d’un kill , et à la fin on hurle, ce qui a beaucoup plu à mes abonnés.Parle-nous de Vitality justement, quand est née cette équipe parmi les plus redoutées sur Call of Duty ?En août 2013, à l’initiative de Néo, notre manager, Broken, l’un de mes coéqui-piers, et moi-même. C’est une équipe construite sur des amitiés, qui est parve-nue à fédérer une énorme fan base, en France, et en Europe. Ça fait chaud au cœur, car nous sommes partis de zéro.

Quel est votre quotidien ?Une bonne partie de l’après-midi, on s’en-traîne en solo. Le soir, jusque tard dans la nuit, cinq jours sur sept, voire plus, on fait des tournois en ligne tous les quatre, dont la plupart peuvent rapporter des gains.Comment intégrer un tournoi en ligne ?Grâce à des sites comme Gfinity.net. Tu t’inscris et tu choisis ton jeu. Tu t’enre-gistres pour une partie, tu confirmes le jour même, et le soir, tu joues. Il y a un prize money (récompense, ndlr) pour chaque tournoi. Tu peux jouer 7/7 jours, 24/24 heures, 365 jours par an à CoD, avec n’importe qui sur la planète. Il te suffit juste d’une connexion Internet.La sensibilité de ta manette fait de toi un joueur très rapide. Les Américains t’appellent le « French Monster »…C’est un réglage particulier de la manette. Pour la plupart des joueurs, faire effec-tuer un 360 ° à son personnage dans le jeu en poussant son bouton à l’extrême droite prend deux secondes. Avec mes réglages, en deux secondes j’ai déjà fait cinq ou six tours sur moi-même. C’est plus dur pour viser l’adversaire, mais je joue ainsi de-puis longtemps, et ça m’avantage dans beaucoup de situations, j’ai l’impression de ne pas être limité. Champion de France avec Vitality en 2013, tu es un habitué des plus gros événements mondiaux. C’est chaud, parfois ? Les joueurs se frittent ?Comme dans tous les sports, ça peut dé-border. Certaines fois, parce que des mecs perdaient, ils allaient attraper les autres. Mais ça a changé. Aujourd’hui, il y a des règles, tu peux être éliminé, ou banni, il faut faire attention à ton comportement. En compétition, entends-tu la foule ?Le casque qui nous permet de communi-quer atténue le bruit, mais tu sens les gens présents. Ça peut te booster. Quand tu loupes une action, c’est autre chose. Avant, le public pouvait influer sur mon jeu, plus maintenant.As-tu des fans ?Sur les gros événements comme le ESWC, genre de championnat du monde des jeux vidéo qui a eu lieu à Paris en 2014, tu as l’impression d’être une rock star. Parfois, au ciné, des gars me reconnaissent et on discute. Ça reste très cool.Un gamer pro et vieux, ça existe ?En général, une « carrière » s’arrête vers 25 ans. Quand je n’aurai plus de réflexes et que j’arrêterai, j’essaierai de rester dans le domaine du jeu. Peut-être aux côtés de mon frère, surnommé « Carbon », qui a 15 ans. Il est bien meilleur à Call of Duty que je ne l’étais à son âge...

« Sur ma chaîne YouTube, je suis passé de 5 000 à 200 000 abonnés en un an »

« Tu peux jouer 7/7 jours, 24/24 heures, 365 jours par an à Call of Duty. Avec n’importe qui sur la planète. Il te suffit d’une connexion Internet »

Retrouvez Gotaga en live chat le 12 mars ! Rendez-vous sur redbulletin.com/gotaga

THE RED BULLETIN 47

Page 48: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

En février à Abu Dhabi, le Red Bull Air Race a repris, avec des avions plus rapides, plus légers et plus maniables que les bolides de Formule 1. Ses pilotes d’exception vous présentent ce championnat du monde de course aérienne, mêlant vitesse et précision, où négocier des pylônes flottants de 25 mètres de haut est un art.Photos : Balazs Gardi

48

Page 49: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Pour Matthias Dolderer et son Zivko Edge

540 V3, l’air est une piste propice à toutes

les performances.

LES MEILLEURS

PILOTES…

Page 50: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

«À l’arrière de l’avion. » Ce n’est pas une parole que les pilotes aiment entendre. Cela signifie qu’ils n’ont pas vraiment la situation sous contrôle et qu’ils réa-gissent plus qu’ils n’anti-cipent. C’est l’instant où ils ne pilotent plus

l’avion. C’est ce dernier qui les pilote. Les as du manche à air fuient autant que possible ce renversement de pouvoir, particulièrement dans le monde à grande vitesse de la course aérienne. L’esprit le plus clair a toujours l’avantage dans cet exercice de style. Les pilotes du Red Bull Air Race passent des heures à visualiser leur course. Certains restent assis, le nez pointé vers le ciel à tenter d’imaginer les portes. D’autres, depuis leur hangar, construisent une maquette de la course à venir, qu’ils arpentent indéfiniment.

Dernière tendance : les « can dance », autrement dit la danse des canettes. Des canettes de Red Bull figurent les pylônes et sont disposées en reproduction du tracé de la course, bien accrochées à la charpente du hangar. Les pilotes les enroulent par la droite ou par la gauche, dans une danse rituelle. À cha-cune des huit étapes du championnat, la danse change car l’environnement géogra-phique impacte sur la perception que les pilotes ont de l’espace. Bien sûr, chaque course requiert la même recherche d’ex-cellence. Le pilote se prépare mentale-ment pour atteindre l’ultra-performance

dans ses manœuvres, malgré la vitesse et les G (force gravitationnelle) encaissés. Les runs d’entraînement servent à éprou-ver la mémoire musculaire, tout en re-poussant la pression du chronomètre et l’angoisse du temps d’avance sur les autres. Les meilleurs pilotes sont ceux qui ont la capacité de visualiser leur tour au détail près. Entrez dans leur préparation.

L’Anglais Paul Bonhomme, double champion du monde, autour d’obstacles posés sur le lac Putrajaya (Malaisie).

50

Page 51: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

PRED

RAG

VU

CK

OV

IC/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

… ET LEURS MANŒUVRES

Page 52: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

« IL Y A BEAUCOUP À FAIRE : COMPTE-TOURS, CAMÉRA, VENTS, FUMÉE… ET IL FAUT AUSSI ÉCOUTER SON AVION » Paul Bonhomme

LA PORTE DE DÉPART

LE TOUR PARFAIT COMMENCE AVANT L’ENVOL. Le bout de route qui mène à la porte de départ est la dernière chance offerte au pilote de visualiser son run. C’est aussi un moment où il y a beaucoup à faire, à commencer par rester sous la vitesse maximum autorisée au départ, soit 370 km/h. Beaucoup de pilotes ont terminé leur

compétition avant de l’avoir commencée, faute de ne pas avoir su respecter cette limitation de vitesse.

NE PAS SE PRÉCIPITER

52

Page 53: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

PAUL BONHOMMECHAMPION DU MONDE RED BULL AIR RACE EN 2009 ET 2010. Quand les séries ont fait leur retour la saison passée, l’Anglais a remporté deux victoires et pris la troisième place du classement général. Deux places de moins que la seule qui le satisfait. Le pilotage est une histoire de famille dans laquelle Paul Bonhomme est entré par le bas, en commençant par balayer le sol du hangar du club local avant de passer à

la voltige, puis l’instruction en vol et l’aviation civile. Ensuite, il est devenu

pilote de 747 pour la British Airways. Paul s’excite

aussi sur des avions de la Seconde guerre mon-

diale et joue parfois avec la Matadors

Aerobatic Team de Steve Jones.

Page 54: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

« POUR ÊTRE EFFICACE, IL FAUT ÊTRE PRÉCIS, SANS PENSER QUE VOUS DEVEZ

ALLER PLUS VITE QUE LES AUTRES » Nigel Lamb

LA CHICANE

MAÎTRISER SON ALTITUDE

LA SÉQUENCE DE LA CHICANE, AVEC TROIS PYLÔNES ÉQUIDISTANTS, est l’une des épreuves les plus dures. Elle impose au pilote de changer vivement d’appui, un peu comme un motard, tout en gardant la même altitude. « Pour les débutants, la chicane est un moment de lutte intense, raconte Nigel Lamb. Elle induit une utilisation rapide des commandes, et si vous surexploitez ou

sous-exploitez le gouvernail, vous faites piquer ou grimper l’avion. Or, le corridor aérien dans lequel nous volons à ce moment-là est très étroit. Un peu trop bas, vous êtes disqualifié ; un peu trop haut, vous prenez une pénalité. Vous devez faire preuve d’une incroyable précision sans même y réfléchir. Il est impératif d’être dans l’anticipation à chaque seconde. »

54

Page 55: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

NIGEL LAMBLE CHAMPION DU MONDE EN TITRE A APPRIS À VOLER EN AFRIQUE AUSTRALE, au sein de la Rhodesian Air Force avant de changer d’hémisphère pour rejoindre l’Angleterre et une carrière de voltigeur professionnel. Lamb a remporté huit fois d’affilée le titre de champion d’Angle-

terre d’Unlimited Aerobatic. Enthousiaste, il aime créer

des figures, et dévelop-per son avion. Il est l’un des pilotes les plus novateurs du Red Bull

Air Race. Tous ses efforts ont été récompensés

l’an dernier avec une première victoire en Malaisie et son premier titre de champion du monde.

Page 56: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

AU RED BULL AIR RACE, CE SONT LA VITESSE ET LE CHRONOMÈTRE QUI FORCENT LE CLASSEMENT, contrairement à la voltige, qui s’appuie sur un jury et une note artistique. La boucle verticale voit les pilotes passer à travers une porte en vol en palier, avant de tirer fortement sur le manche pour prendre de l’altitude – attention à ne pas dépasser les 10 G, le maximum supportable. S’ensuivent une boucle et un retour au vol en palier, dans la direction opposée. « Les G les plus forts se cumulent

à toute allure quand vous entamez le virage, raconte le pilote allemand Matthias Dolderer, un as. Pour nous, virer à la verticale n’est pas plus dur qu’à l’horizontale, mais c’est dans le vertical qu’on encaisse le plus de puissance. »

BIEN ENCAISSER LES G

56

Page 57: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

MATTHIAS DOLDERERUN AUTRE PILOTE ISSU DE L’AVIATION CLASSIQUE. Ses parents dirigeaient une école de pilotage et un aérodrome privé à Tannheim (Allemagne). On dit qu’il aurait effectué son premier vol à l’âge de trois ans. Quarante ans plus tard, il a pris les manettes de plus de 150 avions, et a gagné les championnats d’Allemagne d’aerobatics et d’ULM. Aujourd’hui, aux côtés de sa sœur, il dirige l’entreprise familiale dont la réputation est portée par le Tannkosh Air Show et son fly-in (un regrou-pement aéronautique). L’an dernier, il a connu une de ses plus belles saisons, avec un podium sur le Red Bull Air Race en octobre, à Las Vegas.

« NOUS POUVONS ENCAISSER LES G ; NOS CORPS NOUS PARLENT ET NOUS

APPRENONS À LES ÉCOUTER » Matthias Dolderer

LA MANŒUVRE DE BOUCLE VERTICALE

Page 58: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

HANNES ARCHL’AUTRICHIEN EST MONSIEUR ADRÉNALINE. Le champion du monde du Red Bull Air Race 2008 est un pilote de voltige et un acrobate qui vole aussi en hélicoptère et en del-taplane. Il est aussi un parapentiste de talent, un alpiniste, et un passionné de base-jump. Il se dit plus heu-reux quand il est loin de tout, perché dans les airs au milieu de la nature. Il a commencé à courir le Red Bull Air Race après en avoir été le directeur de course. Rookie en 2007, il a « regardé et appris », avant de rejoindre rapidement l’élite de l’exercice. Depuis, il s’impose régulièrement, comme l’an dernier en Croatie et en Pologne. Pour la troisième fois consécutive, il a terminé le championnat en 3e position.

58

Page 59: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

« LA COURSE AÉRIENNE, C’EST COMME UNE DESCENTE À SKI, VOUS DEVEZ TROUVER LA BONNE LIGNE » Hannes Arch

LA PORTE FINALE

LES PILOTES ASSEMBLENT LEUR TOUR, SECTION APRÈS SECTION, cherchant en permanence l’équilibre entre prises de risque et gratifications. Parfois, on peut oublier sa prudence mais il faut d’abord finir proprement son tour pour espérer gagner. « Je veux rester calme et fin dans mon pilotage avant d’être rapide et précis, explique Hannes Arch. Voler à travers ces pylônes repose sur une sensation : il faut sentir nos ailes attachées à notre corps. Arracher un nœud de vitesse supplémentaire au détriment de la précision ne sert

strictement à rien. La course aérienne, c’est comme une descente à ski : il faut prendre la bonne ligne, ne pas trop se déporter, ne pas brusquer les virages. Piloter tout en douceur, en profitant de l’énergie cinétique. »

UTILISER SES SENSATIONS

Page 60: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Son tube Sail fut une réussite commerciale et le premier album de son groupe AWOLNATION une révélation. Aaron Bruno, qui connaît si bien la galère, espère le même accueil pour Run, le 2e album de son band électro-rock.

T E X T E C H R I S P A L M E R P H O T O S R A M O N A R O S A L E S

L E S E C R E T D E S O N S U C C È S

60

Page 61: The Red Bulletin Avril 2015 - FR
Page 62: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

a silhouette d’Aaron Bruno semble s’effa-cer dans ce vieux sofa vert d’un studio de Los Angeles où on le retrouve. Mais dès que cet Américain de 36 ans se laisse aller à la confidence, son regard bleu acier s’éclaire. Galères en tout genre, engueu-lades avec la maison de disques, concerts pourris, il parle de tout. Autant de péripé-ties qui racontent le parcours de cet éter-nel perfectionniste.

Après des années de doute, l’artiste a trouvé sa voie. Et sa gloire fulgurante sus-cite en retour une attente vertigineuse. « J’ai peur de décevoir les gens, confesse Bruno alors que sort le second album d’AWOLNATION. C’est la première fois qu’on a de la popularité, de l’exposition, des milliers de fans. Comment un mec comme moi peut-il encore écrire une chanson après avoir produit un tube six fois disque de platine? » Bruno et AWOLNATION ont débarqué bruyamment dans le paysage musical américain et ont surpris avec le succès inattendu du tubesque Sail, tiré de l’album Megalithic Symphony, en 2011. Bruno prend alors position comme auteur-compositeur et commence à faire des envieux. « C’est juste une chanson, assure-t-il. Je ne pense pas réussir ça une nouvelle fois. Je ne peux pas expliquer pourquoi elle a plu, c’est sans doute quelque chose que les gens n’avaient encore jamais entendu. »

S E S A T I S -F A I R E D U

C O N F O R T E S T U N L U X E

Aaron Bruno a du mal à croire en sa bonne étoile, parce qu’il a connu l’échec. À deux reprises. Cerveau de Run, deu-xième album attendu d’AWOLNATION, Bruno se doit d’être à la hauteur de l’attente en évitant de répéter les erreurs de ses débuts.

Se satisfaire du confort, c’est un luxe. Bruno l’a connu dans son enfance passée à Westlake Village, à une demi-heure de voiture au nord de Los Angeles. Une ville sans âme, avec pour décor des rues bor-dées d’arbres et de pavillons de banlieue. L’ennui. Son père Jim, conseiller finan-cier, et sa mère Diane, professeure des écoles, influencent son éducation musi-cale. La collection de cassettes funk de son paternel, de James Brown à Herbie Hancock, s’ajoute aux hits pop des années 80 que sa mère écoute au volant de sa voiture. À 11 ans, les vinyles de son frère lui permettent de découvrir le rap. Sa quête de découvertes artistiques diverses se développe, mais sans jamais éclipser une autre passion : le surf. Gamin, son père l’emmenait sur tous les spots califor-niens, de Malibu à Santa Barbara. Dès que Bruno surfe ses premières vagues, il attrape le virus. « Je passais tout mon temps à surfer pour fuir l’ennui de West-lake. » Bientôt, il découvre le straight edge et la scène punk hardcore de Los Angeles qui influence profondément sa vie et le son d’Insurgence, son groupe d’alors. La musique est un passe-temps de plus en plus prenant, mais pas encore rentable. « À cette époque, mon père me prenait

LL62

Page 63: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

« J’ai peur de décevoir les gens, a voue l’auteur de Sail. Comment un mec comme moi peut-il encore écrire une chanson après un titre pareil ? »

63

Page 64: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

«   J ’ A V A I S 3 0 A N S , S E R A P P E L L E - T - I L . E T Q U ’ E S T - C E Q U E J ’ A V A I S F A I T À M O N Â G E   ? R I E N   !   » très souvent à part pour me demander ce que je voulais faire dans ma vie, rembo-bine Bruno. Mes parents étaient désespé-rés. » Pour dissiper leurs craintes, il s’ins-crit à l’université Moorpark Community College, non loin de Westlake, mais pré-fère le surf à ses cours de théorie musi-cale. Il s’éloigne aussi du punk hardcore – « plutôt que de hurler, j’ai eu envie de chanter » – et fonde Home Town Hero par envie de créer quelque chose de plus ren-table. Une maquette de six chansons offre au jeune groupe post-grunge un manager crédible et un premier contrat chez Maverick.

Les querelles permanentes entre Bruno et son label, comme la susceptibilité du groupe face aux remarques, fragilisent vite les relations. Fidèles à leur identité punk, ils ruinent leur passage au mythique House of Blues de La Nouvelle Orléans, où étaient présents plusieurs pontes de l’industrie musicale. Maverick les laisse tomber et le groupe disparaît en 2004. « À ce moment-là, ma carrière est au fond du trou, reconnaît Bruno. On avait signé beaucoup trop tôt un contrat avec un label, c’est certain. » Il ne doit compter que sur lui, une fois encore, pour se relever. Ce sera avec Under the In-fluence of Giants, un groupe de pop indé.

Cela ne suffit pas à gommer sa frustra-tion de toujours galérer pour trouver sa place. Et souvent, son âme rebelle le des-sert. Le label Island Def Jam repère le groupe sur la scène des clubs, mais le succès n’est pas au rendez-vous. Une seule radio américaine, dans le Michigan, programme leur premier single. Trop peu. Bruno et ses potes sont débarqués par leur maison de disques. Nouvel échec. Son amour-propre en prend un coup. Il ne gagne toujours pas d’argent et n’a

aucun projet. « J’avais 30 ans, se rappelle-t-il. Et qu’est-ce que j’avais fait à mon âge ? Rien ! »

Le tableau n’est pas si noir. En dépit des échecs, Bruno a du talent. Il joue de la guitare, du piano, de la batterie et s’af-firme comme auteur-compositeur. Il lui faut chasser ses doutes et créer ce qu’il a envie d’entendre. Sans se soucier du reste. Il aspire à monter un groupe et don-ner des petits concerts « où tout le monde a envie de chanter », tout simplement.

Sa définition du succès. La rencontre avec un producteur change tout. Celui-ci s’in-téresse à son travail et lui propose de l’ai-der. En parallèle, il lui dégote un boulot d’auteur pour d’apprenties pop stars.

Bruno enregistre Sail en deux heures. Son ingénieur du son lui demande de faire une autre prise, décelant une distor-sion dans la maquette. « Qui va s’en rendre compte ? lui répond Bruno. Personne n’en aura rien à foutre de cette chanson. » Erreur. Ellen devient le 2e titre

64 THE RED BULLETIN

Page 65: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

leur de son talent avec des tons chauds, des rythmes hypnotiques et un mélange de styles vocaux qui rendent le tout plutôt séduisant. Avec un son étouffé et envoû-tant, le titre Run, qui donne son nom à l’album, sonne comme une révolte, un nouvel élan musical.

Autre pièce majeure de l’album, le titre Hollow Moon (Bad Wolf), porté par un rythme rapide, est une réflexion sur l’égoïsme et le mépris vis-à-vis des atti-tudes médiocres observées dans l’indus-trie de la musique. Le petit bijou de l’album se nomme Windows, dont les sons vous envahissent rapidement la tête. C’est une chanson qui prend aux tripes, flirte avec le désespoir et finit en ode

à l’épanouissement. “ But I’m aware/And I don’t care” (« Mais j’en suis conscient/ Et je m’en fous »), lance triomphalement Bruno. Cet album, c’est son heure de gloire. « Je me suis construit comme un auteur-compositeur, s’exclame-il, reste à savoir si tout le monde me perçoit ainsi. »

En attendant l’espérée confirmation, Aaron Bruno, sirote un thé brûlant pen-dant qu’un photographe patiente dans la pièce voisine. Tout roule pour lui. Ce qui devait arriver arrive maintenant. Désor-mais un musicien exposé, il a trouvé seul le style qui lui convient. Et la frime n’est toujours pas son truc. Ses amis louent sa fidélité, son père gère ses affaires et sa mère continue de s’inquiéter pour lui. Les vieux copains du collège sont restés les fidèles compagnons de surf. Il y a toujours quelque chose de Westlake en lui. Mais pas question de rester dans un cocon. Pour Aaron Bruno, il reste encore beaucoup de chapitres à écrire.

«   P O U R L A P R E M I È R E F O I S , J E P O U V A I S

E X P R I M E R C E Q U E J E R E S S E N T A I S S A N S E N A V O I R H O N T E   »

le plus longtemps présent au classement US du Billboard Hot 100. Un triomphe. Tout change. « Pour la première fois, je pouvais exprimer ce que je ressentais sans en avoir honte », résume-t-il.

L’an dernier, Bruno se retire pendant quatre mois dans une ferme isolée, au nord de Santa Barbara, pour enregistrer Run, le deuxième effort électro-rock d’AWOLNATION. Cette nouvelle aventure transcende Bruno comme jamais. Porté par ses angoisses, Bruno donne le meil-

« Personne n’en aura rien à foutre de cette chanson », répond Bruno à l’ingénieur du son. Erreur. Elle devient omniprésente au classement US du Billboard Hot 100. Un triomphe. Tout change.

Run, le nouvel album d’AWOLNATION est disponible sur redbullrecords.com

THE RED BULLETIN 65

Page 66: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

UNIQUELe 18 janvier 2015, la station des

Arcs accueillait le 7e Red Bull Linecatcher. Une compétition unique, associant le caractère

naturel du ski backcountry à des éléments artificiels de sauts

propres aux parcours de freestyle. Un spectacle de haute tenue, grâce

à seize des meilleurs freeriders mondiaux, parmi lesquels

l’Américain Tanner Rainville, ici en action. Star des vidéos de freeski,

très rare en compétition, il gâte les spectateurs en contrebas.

166

Page 67: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

JER

EMY

BER

NA

RD

/RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL

TAKE 5R E D B U L L L I N E C A T C H E R

TEXTE : PIERRE-HENRI CAMY

Page 68: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

LE LOCALParmi les six Français engagés, voici le local des Arcs, Romain

Grojean. « Même si c’est ici chez moi, la face dédiée au Linecatcher

ne fait pas partie de mon terrain de jeu habituel », précise le skieur de

28 ans qui voit sa présence au Red Bull Linecatcher comme une recon-

naissance. « C’est un événement exclusif », dit celui qui, trois jours

avant l’event, se trouvait au Japon, sur l’île d’Hokkaido, pour y tourner

quelques séquences vidéo.

2

Page 69: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

DO

M D

AH

ER/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L JE

REM

Y BE

RN

AR

D/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L DE L’AIRNicolas Vuignier, 24 ans, dans ses œuvres, exécute un 720 grab. « Un classique de ma discipline, qui permet énormément de variations, explique le Suisse vainqueur de l’événement. À ce moment-là, je suis déjà en train de regarder par-dessus mon épaule, en direction de la réception, une pente située 6 ou 7 m plus bas. Une fois que j’ai repéré la réception du regard, je sais le temps que je vais pouvoir rester en l’air. » Et au top de la compétition.

3THE RED BULLETIN 69

Page 70: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

SÉQUENCETroisième participation de

l’Autrichien Fabio Studer, fils de moniteur, qui exploite au mieux ce

kicker conçu par Julien Régnier, directeur de course, et son équipe, qui ont dû s’adapter cette année à

de faibles précipitations neigeuses. « On est ici au cœur de l’événement, avec un saut dans un milieu naturel

comme on en voit rarement en compétition de freeride », explique

Julien, pionnier français du ski freeride et freestyle.

4

70

Page 71: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

DO

M D

AH

ER/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L, J

EREM

Y B

ERN

AR

D/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

CARRÉ D’ASLe podium : Flo Bastien (France, 3e), Nicolas Vuignier (Suisse, vainqueur), Laurent de Martin (Suisse, 2e), et Léo Taillefer (France, 4e). « Les skieurs qui participent au Red Bull Linecatcher ne sont pas uniquement des compétiteurs, explique Nicolas Vuignier, ce sont surtout des habi-tués des vidéos. Ils sont également là pour se faire plaisir, et faire le show, pas uniquement pour gagner un trophée. Il y a donc une ambiance assez particulière. »

5

Page 72: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

MACHINES

Page 73: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

DE RÊVE

À force de préparer et de customiser des motos,

ROLAND SANDS s’est façonné un empire du

cool, la main sur l’accélérateur.

TEXTE : ANN DONAHUEPHOTOS : DAVID HARRY STEWART

73

Page 74: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

ans la culture pop, la moto a toujours été un signe extérieur de différence. Et celui qui la pilotait a toujours été considéré comme appartenant à la caste des mecs qui font tenir une partie de leur charme dans leur vieux blouson de cuir aux odeurs de viande séchée, le truc qui car-tonne auprès des minettes dont le regard promettait bien plus que celui, réproba-teur, de leur mère. Récemment cette image a mué, laissant place à un arché-type différent de celui de Marlon Brando. Le sens du cool ne tient plus seulement dans le fait qu’on enfourche sa bécane vrombissante, mais dans le caractère de la bécane elle-même.

Il faut voir dans la mutation du code du motard la patte de Roland Sands. Ce préparateur réputé installé à Los Alamitos, en Californie, porte un regard d’artiste sur les machines. On lui accorde l’intelligence d’avoir su lier intimement la nostalgie et la technologie. Soutenu par une équipe de quinze personnes, il custo-mise des motos d’aujourd’hui, majoritai-rement constituées de fibres de carbone, en leur adjoignant des éléments rétro.

Ancien champion national du AMA 250 GP, Roland Sands, 40 ans, est un desi-gner qui maîtrise l’idée que la forme dé-termine la fonction. L’authenticité pour si-gnature. Les grandes marques de moto font appel à son sens du custom : Ducati, BMW, Harley-Davidson et KTM, pour ne citer qu’eux. Sa liste de clients privés laisse rêveur : Tony Hawk, Brad Pitt, Mickey Rourke… Roland Sands, et aussi Marc Márquez, Travis Pastrana et de nom-

breuses autres figures de l’univers de la moto seront à l’affiche du documentaire On Any Sunday: The Next Chapter, propo-sé dans plus de 100 cinémas en France dès le 27 mars, après une avant-première à la Géode, à Paris, le 19 mars. Roland Sands évoque avec The Red Bulletin la fusion de l’homme avec sa machine.

the red bulletin : Dans On Any Sunday: The Next Chapter, on découvre qu’il n’y a rien de semblable au stéréo-type du motard. D’accord avec ça ? roland sands : Ouais et, en même temps, pour conduire un deux-roues, il faut être en mesure d’en accepter les risques, et je pense qu’une large part de la population ne le peut pas. Peut-être, déjà, voyons-nous apparaître un stéréotype. Nous voulons tous prendre des risques à condition qu’ils soient mesurés. Quand la moto est-elle entrée dans votre vie ? Mon père, Perry Sands, a été un pionnier des services après-vente dans le domaine des motocycles. Il m’a aussi toujours poussé à travailler dur. Gamin, j’ai passé des heures innombrables dans sa bou-tique, à faire tous les boulots imaginables, au point d’en avoir ras le casque. J’ai tou-jours voulu faire autre chose que bosser dans un assembly department. J’ai lâché l’affaire et j’ai commencé à livrer des pizzas, mais j’ai récolté trop d’amendes

D « POUR PILOTER UNE MOTO, vous devez accepter une certaine forme de risque »

74

Page 75: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Sands apporte sa touche à tout type de moto, de la Harley aux engins de motocross.

Page 76: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

pour qu’ils puissent me garder. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai compris que j’avais besoin d’aller vers un job créa-tif, la seule option pour que je reste fidèle à mon poste. Je suis retourné vers mon père, qui a eu la gentillesse de me re-prendre et de baisser mon salaire. Comment avez-vous débuté la course ? À mes 18 ans, mon père m’a inscrit dans une école de pilotage, et j’ai adoré ça ! J’ai rapidement compris comment aller vite, et quelque chose s’est déclenché en moi. J’ai aimé le sens de l’objectif, le combat men-tal, les challenges à relever. Je suis inca-pable de calculer le nombre de fractures que je me suis faites, peut-être trente. Je me suis cassé de petits os, des gros, j’ai eu des entorses, le foie écrasé, le dos en miettes, des commotions, des côtes fêlées, les poumons… bref, des trucs stupides. Et combien sont dues à la course ? Les deux tiers. Et pour le reste, c’est le skateboard et le dirt bike. Quand avez-vous arrêté la course ? Il y a douze ans, c’était en 2002. J’avais 28 ans. J’y aurai consacré dix ans de ma vie. Au moment où j’ai quitté ce milieu, j’ai plongé dans une grosse déprime. Pendant

un an, je n’ai pas réussi à réaliser la chance que j’avais d’avoir à prendre une nouvelle direction mais, peu à peu, le design et la customisation des motos a rempli le vide qui m’habitait. La course, c’est une perfor-mance de pilotage, et vous êtes rapide le temps de votre dernière course. C’est très temporaire, tout ça. Quand j’étais pilote, je crois que je me sentais incompétent parce que je ne savais pas ce qui allait me per-mettre de durer. C’est ce que j’ai trouvé dans la culture motocycliste et le design. Quand vous êtes-vous enthousiasmé pour le design ? Je devais avoir 16 ans. Juste après l’aven-ture des pizzas, j’ai dessiné un truc pour mon père. J’ai fait un croquis, comme j’en faisais depuis tout petit, en 2D, sur un bout de papier. Une roue de moto. Je n’ai dé-couvert la 3D que lorsque j’étais pilote, grâce à SolidWorks. C’est vraiment très

« JE ME SUIS BRISÉ PLUS DE TRENTE OS : la moitié en course, l’autre en faisant des choses stupides »

utile pour créer un style unique et progres-sif, et je l’utilise encore aujourd’hui.Ce que je sais de votre univers, pardon de le dire, vient d’un show de télé-réali-té qui lui est consacré aux États-Unis. Mes sentiments sont contradictoires. La télé-réalité a permis à beaucoup de gens de prendre connaissance de l’existence du custom moto, mais elle a aussi cherché à nous faire passer pour des idiots (il y a dix

ans, Sands participait aux émissions Biker Build-Off sur Discovery Channel et Build or Bust sur Speed Channel, entre autres, ndlr). C’est le match du divertissement contre l’information. Les gens veulent pouvoir se divertir quand ils sont à la mai-son. Ils ne cherchent pas spécialement à apprendre, mais la télé-réalité est très forte pour leur faire croire qu’ils ap-prennent des choses tout en se divertis-

76 THE RED BULLETIN

Page 77: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

sant. En fait, elle suce leur âme. Vos passages dans ce genre de shows ont cependant aidé votre business. À l’époque, y participer était la meilleure chose à faire. Aujourd’hui, je regarde les shows avec un peu d’effroi. La télé a fait de nous des pionniers d’un nouveau genre de manufacture de moto, c’est clair, mais elle m’a quand même déguisé en abruti genre : « Oh, trop cool, allons crasher une moto pour le plaisir ! » Aujourd’hui, claire-ment, je le ferais différemment. Êtes-vous un maniaque du contrôle ? Je travaille avec des personnes de talent et cela me facilite énormément la vie, car je peux compter sur eux. Mon travail consiste à faire ce qu’il faut pour que ça ne parte pas en sucette. Je suis le filtre créatif, tout ce qui sort de nos ateliers a été validé par mon œil et ma main. Comment le business marche-t-il avec vos clients les plus célèbres ? Ça dépend de chacun. Pour le projet avec Brad Pitt, on ne s’est pas parlé en dehors du premier rendez-vous et nous avons gardé sa moto au secret, ainsi qu’il l’avait demandé. Avec Mickey Rourke, ce fut plus personnel car on avait besoin de mieux se connaître. Je crois que la moto l’a beaucoup aidé à se reconnecter avec son frère, qui est un grand biker ; il a d’ailleurs beaucoup suivi le chantier. Avec Anthony Kiedis (chanteur des Red Hot Chili Peppers, ndlr), ça a été très cool. On s’est d’abord rencontré chez Jay Leno, où nous avons vu une quantité de machines incroyables. Cela m’a permis d’avoir une idée précise de ce qu’il aimait. Les gens considèrent désormais que vos motos tiennent de l’art. D’un point de vue artistique, je pense que les motos forment un monde à part, telle-ment il y a de choses à faire avec. Il ne s’agit pas que de les construire, mais aussi de les monter, de devenir une part de la machine, de consacrer son talent au deux-roues. Je veux juste dire que ce ne sont pas des voitures. La fonction de la moto est de connecter deux points, mais elle s’expose intégralement au monde, pilote compris. Est-ce que vous testez tout vous-même ? Je ne me sens pas à l’aise à l’idée de laisser partir une moto que je n’aurais pas essayée. Si j’ai la moindre question sur la manière dont a été fabriquée une pièce, je me pose une autre question : « Est-ce que je monterais dessus en sachant ça ? » Si la réponse est non, je fais modifier ce qui doit l’être. Vous arrive-t-il de vous dire que vous auriez bien gardé une moto pour vous ? À chaque fois.onanysunday.fr

Dans son atelier de custom moto,

à Los Alamitos, en Californie, Sands

et son équipe créent des motos spéciales pour les

manufacturiers de deux-roues, mais

aussi pour des clients individuels.

77

Page 78: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

OFFRE SPÉCIALEABONNEZ-VOUS DÈS MAINTENANT !

12 numéros pour 12 € seulementPassez votre commande ici : getredbulletin.com

TONMOMENT.HORS DU COMMUN

DES PHOTOS À

COUPER LE SOUFFLE

LE MONDE CHANGE

GRÂCE À EUX

AVENTURE SANS

FRONTIÈRES

ADRÉNALINE

INGÉNIEUX

EXTRÊME

TONMOMENT.HORS DU COMMUN

DES PHOTOS À

COUPER LE SOUFFLE

LE MONDE CHANGE

GRÂCE À EUX

AVENTURE SANS

FRONTIÈRES

ADRÉNALINE

INGÉNIEUX

EXTRÊME

Page 79: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

AC T I O N !V O Y A G E S   /   M A   V I L L E   /   M AT O S   /   M U S I Q U E   /   J E U X   V I D É O   /   S P É C I A L A U T O S   /   É V É N E M E N T S

Quoi de neuf en avril ?

Prêts à vous propulser ?

D ÉC O U V R E Z L E F LY B OA R D, L E N O U V E AU S P O RT N AU T I Q U E Q U I FA I T S E N SAT I O N ,

E T AT T I R E B I E N D ES C U R I E UX.VOYAGES, page 80

(Dé)branché : le casque qui recharge

votre smartphone.MUSIQUE, page 84

THE RED BULLETIN 79

FRA

NC

OIS

RIG

AUD

/FR

AN

CO

ISR

IGAU

DPH

OTO

GR

APH

Y.C

OM

Page 80: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

ACTION !VOYAGES

Comme Iron Man  F LY B O A R D   I L S E M E T À L’ E A U P O U R V O S E N V O L É E S . N O S B O N S T U YA U X F LY B O A R D D U C Ô T É D E M A R S E I L L E .

B I E N D A N S L E 1 3QUE FAIRE À

MARSEILLE UNE FOIS REDESCENDU ?

On est en 2015, plus question de voler par-dessus les champs avec un jetpack comme l’a fait Sean Connery dans Opération Tonnerre. Le flyboard existe, et car-tonne depuis une poignée d’années déjà. Les pieds sanglés à la planche d’un jet-ski qui développe 260 cv et rattaché à un tuyau, vous vous élevez jusqu’à 15 mètres au-dessus de l’eau. « Avec le flyboard, je me suis senti plus proche que jamais d’Iron Man, raconte Franky Zapata, champion de jet-ski et père du flyboard en 2011. C’est comme si on volait et se déplaçait de façon totalement instinctive. »

Zapata est basé à Marseille mais ses stimulateurs d’adrénaline sont aujourd’hui disséminés dans 2 000 centres à travers la planète. Une fois que le rider a compris comment maîtriser l’engin, le ciel s’offre à lui. Et les tricks aussi. De sauts spectaculaires en figures aériennes, on retrouve la liberté de mouve-ment des sports de planche, avec un supplément de légèreté : « La gravité n’est pas là pour vous ramener à terre, raconte Jordan Wayment, 26 ans et moniteur d’un groupe de jeunes Américains venus de l’Utah. La sensation d’être porté par ces jets d’eau est très particulière. » Photographe spécialisé dans les sports

extrêmes, François Rigaud découvre ce sport sur le Net. Accro, il a lancé en Floride Atlantic Flyboard. « C’est le jetpack du moment, les sensations sont juste folles. »

Dans le grand bain « Soyez en confiance avec l’eau, restez natu-rel, conseille François Rigaud. C’est un sport d’instinct. Si l’eau ne vous fait pas peur, vous pourrez vous concentrer sur le pilotage. »

PAROLE DE PROZÉRO STRESS

« Vous devez garder les jambes droites, les yeux fixés sur l’horizon. Le plus important de tout, c’est de vous

détendre, explique le moniteur Jordan Wayment. Avec le stress, on perd le sens de l’équilibre.

Faites comme si vous étiez dans une file d’attente, et vous décollerez en souplesse. »

Zapata Racing39 avenue St-Roch13740 Le RoveFrancezapata-racing.comatlanticflyboard.com

DROIT AU BUTAssis dans les

tribunes du Stade-Vélodrome,

vous entendrez plus le chœur des 67 000 supporters

de l’Olympique de Marseille que

les colères de Marcelo Bielsa,

le coach de l’OM.footballclubde

marseille.fr

BALANÇOIREDans le parc natio-nal des Calanques, offrez-vous un saut pendulaire. Comme

la balançoire de votre enfance, mais en mieux ! active-road.com

FREESTYLEÀ Marseille entre le 16 et le 21 juin ? Foncez à la Sosh

Freestyle Cup, gigantesque festi-val où musiques et sports forment un couple heureux !

soshfreestylecup.com

Le flyboard vous donne des airs de superhéros.

Un seul chemin : vers le haut. La force du jet d’eau ne peut que vous aider à vous élever.

80 THE RED BULLETIN

FRA

NC

OIS

RIG

AUD

/FR

AN

CO

ISR

IGAU

DPH

OTO

GR

APH

Y.C

OM

, GET

TY

IMAG

ES

Page 81: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

S U N & F U NTESTÉ ET APPROUVÉ PAR UNE PRO : VOICI

L’ÉQUIPEMENT PRÉFÉRÉ DE BRUNA KAJIYA

ACTION !MATOS

DIVA RASHVEST« Sous un soleil

de plomb, la crème solaire ne suffit

plus. Mon lycra avec un indice de protection de 50+

est alors tout indiqué. »

AIRUSH DIAMOND BK« Le kite conçu pour les filles : 133 cm de long, avec un flex augmenté et un noyau allégé en peuplier et balsa. Pour plus de r éactivité et une glisse toute en souplesse. »

SKINCEUTICALS« Au long de mes onze ans

de carrière, j’ai testé de nombreuses crèmes

solaires. La SkinCeuticals indice 30 tient sur la peau, même

après plusieurs heures dans l’eau. »

Bruna Kajiya, 28 ans,

n° 3 mondiale en kitesurf

freestyle.

« Mes performances sont liées à mon harnais Mystic Diva, sourit la Brésilienne Bruna Kajiya, ex-championne du monde de kitesurf freestyle. Il est spécialement conçu pour les filles. Il me pro-cure sécurité et confort quelles que soient les conditions climatiques. En kitesurf, les décollages

atteignent 20 mètres de haut. Cela nécessite en saut une grande liberté de mouvement et une concentration maximum sur les figures com-plexes. Je dois avoir une confiance totale dans mon équipement car il est l’unique lien entre le kite et moi. » mysticboarding.com

Trapéziste K I T E S U R F I N G  B R U N A K A J I YA E S T U N E C H A M P I O N N E V R A I M E N T AT TAC H É E À S O N H A R N A I S, AU P R O P R E C O M M E AU F I G U R É .

CONFORTLes contours en néoprène

souple assurent un confort maximum pour

de longues heures.

EN URGENCEUn coupe-ligne

rétractable à double lame permet, si

besoin, de sectionner rapidement une ligne.

ÉQUILIBREUn système

d’attache à quatre points pour une

répartition du poids sur

l’ensemble du harnais.

SÉCURITÉLes fermetures

latérales sont protégées pour

empêcher toute ouverture

involontaire.

THE RED BULLETIN 81

TOM

ISLA

V M

OZE

/RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL

Page 82: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

ME

R M

ÉD

I TE

RR

AN

ÉE

S A B K H E T A R I N A

L A C D E T U N I S

N 9

N 1 0

R23

N 8

X 2 0

R 2 1

R13

0

A1

N 8

P 5R O U T E D E L A G O U L E T T E

R U E E L B A S S A T I N E

AV

EN

UE

JA

AF

AR

AV

. D. F

AD

HA

LA V . M O H A M E D 5

RU

E M

. SA

AD

AL

LA

H

TUNIS, TUNISIE

TUNIS

ACTION !MA VILLE

« Tunis, c’est un climat doux, la plage, le kitesurf, le golf, et les palmiers ! Mais aussi les bains orien-taux, les palais, les mosquées, les clubs de jazz, les bars et boîtes techno, sans oublier sa population chaleureuse, insiste Riadh Mnif en évoquant les atouts de sa ville. Sur le plan architectural, Tunis offre un contraste saisissant : la Médina – avec ses ruelles étroites et la grande mosquée Zitouna – est enveloppée par la ville nouvelle, ses boutiques, cafés et l’imposante cathédrale Saint-Vincent-de-Paul. Le port, ses bistrots paisibles et la plage jamais bondée sont tout proches. Toute la ville respire la douceur de vivre, d’autant que Tunis ne souffre pas du tou-risme de masse. Parce que les jeunes sont partout, nombreux, rêveurs, Tunis est une ville qui ne cesse d’espérer, de créer, de bouger ! »bonjour-tunisie.com

Entre modernité et tradition  T U N I S   K I T E S U R F, V I S I T E S D E PA L A I S E T D É C O U V E R T E D E L’A R T I S A N AT L O C A L   : S OY E Z L E S B I E N V E N U S D A N S L’AT T R AYA N T E C A P I TA L E T U N I S I E N N E .

À TABLE 15, rue El Moez« Une épicerie fine, tenue par trois jeunes passionnés. L’huile d’olive, les fromages ou les fruits de mer sont les meilleurs de Tunis, et vous repartirez avec de nouvelles idées recettes. »

ASHKAN Les Berges du Lac 2« Une boutique tendance qui fait la part belle aux looks rétro. On y trouve des vêtements tradi-tionnels que l’on croyait dispa-rus. Décalé, mais ça cartonne. »

L’AGORA 5, avenue Taïeb Mhiri, Marsa« À l’Agora, les amateurs d’art profiteront des concerts de musiciens locaux et des expos d’artistes prometteurs. Une salle de cinéma propose aussi des films tunisiens et des classiques hollywoodiens. »

BLANKO KITESURF CLUB La MarsaUn club de kitesurf où il faut se rendre pour deux raisons. En

5 M A J E U RTUNIS AU TOP

1

2

3

5

FONDOUK EL ATTARINE Médina 1006« Tunis est connue pour son artisanat. Cette galerie propose les créations d’artisans recon-nus : bijoux, tapis, poteries et toilettes raffinées. Il y a aussi un très bon restaurant dans le patio du palais. »

4

Riadh Mnif, 45 ans, organisa-teur de séjours insolites.

journée, c’est le rendez-vous des kitesurfeurs, et le soir il se transforme en club house sur la plage. Et on y déguste la meil-leure caïpirinha de la ville.

P L U S D ’ I D É E SPOUR DE L’ACTION AUTOUR DE TUNIS, MUNISSEZ-VOUS...

D’UNE JEEPPartez trois jours

en excursion motorisée à tra-

vers les dunes du Sahara. Une expé-rience inoubliable.

camp-mars.com

D’UN PARAPENTEUne expédition saharienne en

prenant de la hau-teur ? Parapentes motorisés, et ins-

tructeur sont com-pris dans le prix.

idvoyagetunisie.com

DE PALMESAu large de la côte

d’Hammamet gisent des épaves

de navires allemands datant

de la Seconde guerre mondiale.

Avis aux plongeurs épris d’aventure.

wrecksite.eu

2

3

4

5

1

82 THE RED BULLETIN

FOTO

LIA

(2)

Page 83: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

ACTION !MONTRES

1RÉSISTANCE

À TOUTE ÉPREUVE

Les structures légères et inno-vantes en fibre

de carbone sont devenues incon-

tournables : avions, voitures de course et accessoires de sport utilisent ce matériau léger et

ultra-résistant.

B E A U G E N R E

PLATINE ET TITANE OUT, LA MONTRE DE LUXE EST EN

CARBONE

3COÛTS ÉLEVÉS

Le travail du carbone exige un savoir-faire hors

du commun. Au bout de dix

boîtiers, les outils de fabrication sont usés. Et seulement 85 % de la produc-tion est utilisable.

À coûts élevés, prix élevés.

2DES MODÈLES

UNIQUESPour le boîtier innovant de la

toute nouvelle V4 Phantom, TAG

Heuer utilise des feuilles carbones thermoformées. Les variations au niveau de la sur-

face font de chaque montre

un modèle unique.

TAG Heuer V4 PhantomLa seule montre à roulement à billes avec transmission par courroie, une masse oscillante linéaire et un boîtier en carbone.

L’effet carbone  TA G H E U E R V4   PA R T I S P O U R R É D U I R E L’ É N E R G I E , I L S F I N I S S E N T E N P I O N N I E R S D U C A R B O N E .

La puissance de rotation d’un mouvement mécanique n’excède pas le milliardième de chevaux. Pour réduire davantage la

consommation d’énergie, TAG Heuer s’inspire du moteur automobile et bre-vette un mouvement automatique à cour-roies crantées plus efficace, pour rempla-cer les chaînes de transmission à roues dentées, plus énergivores. En 2004, TAG Heuer sort un premier prototype, le Monaco V4, mais se heurte à des limites de précision et de fabrication, jugées insolubles. Ils font appel au Français Guy Sémon. Ce docteur en physique et ex- pilote de chasse, aujourd’hui vice-pré-sident de Tag Heuer, résout l’équation après avoir analysé avec un super-ordina-teur quelque 2 500 variables. Désormais, la montre n’intègre plus que cinq cour-roies crantées high-tech ultrafines au lieu de 13, et des micro-roulements à billes en zirconium, hautement résistants et à frot-tements faibles. Pari gagnant. TAG Heuer peut compter sur des paliers de rotations au rendement bien plus élevé que ceux des calibres conventionnels. Cette année, le mouvement et le boîtier high-tech sont réunis dans la V4 Phantom en carbone.

Les quatre barillets et la masse oscillante en tungstène ressemblent un moteur automobile.

Guy Sémon et l’intérieur de la V4 : dans l’automobile, la transmission d’énergie par courroies crantées est la norme. En horlogerie, TAG Heuer est l’exception.

THE RED BULLETIN 83

GIS

BER

T L.

BR

UN

NER

Page 84: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

É C O U T E P R O L O N G É EGADGET DU MOIS

Voici le premier casque audio incorporant une batterie. Un avantage

qui permet de porter les basses à quinze décibels et de recharger son

smartphone, tout en écoutant sa musique

préférée. Le Phaz P2 est en fibres de carbone, afin

de minimiser le poids de la

batterie.phazmusic.com

M U S I C B O X

3 APPLIS GRÂCE AUXQUELLES

VOTRE SMART-PHONE DEVIENT UN INSTRUMENT

Durant les années 90, le groupe Oasis était le maître de la brit-pop, avec Blur. Cinquante millions d’albums vendus, des singles restés 765 semaines dans les charts anglais, des concerts à guichets fermés dans des stades. Mais ce succès n’a pas empêché le groupe originaire de Manchester de se séparer en 2009. Les querelles entre le leader Noel Gallagher et son frère

Liam chanteur du groupe, étaient devenues intenables. Le premier mène une carrière solo. Âgé de 47 ans, il sort Chasing Yesterday, son second album avec son groupe, High Flying Birds. Dix morceaux mêlant le génie des textes à des éléments nouveaux pour lui, comme des solos de clarinette ou de planche à laver. Il nous révèle sa playlist fétiche. noelgallagher.com

« Ray Davies est mon héros » P L AY L I S T   L’ E X- L E A D E R D ’O A S I S , N O E L G A L L A G H E R , P R É S E N T E L E S C I N Q M O R C E A U X Q U I O N T FA Ç O N N É S A V I E E T I N S P I R É S O N R O C K .

ACTION !MUSIQUE

Noel Gallagher, 47 ans, dieu vivant du rock anglais, et l’une de ses plus fortes têtes.

1 The KinksWaterloo Sunset

« Où en se-rions-nous aujourd’hui sans les Sex Pistols ? Ce groupe a exercé une influence majeure sur

l’évolution du rock. Ils ont ressuscité la musique débridée, celle que les hippies avaient enterrée. Pretty Vacant est ma préférée, le riff de guitare est dément. Et l’album Never Mind The Bollocks est le premier que j’ai acheté. »

3 Sex PistolsPretty Vacant

« Les Beatles ont écrit telle-ment de belles chansons qu’il est très diffi-cile d’en élire une et une seule. Hey Jude n’est pas

ma préférée, mais elle a énormément influencé mes textes à l’époque d’Oasis. Aujourd’hui, je ne peux plus l’écouter tellement je l’ai jouée. Mais elle repré-sente pour moi l’une des meilleures chansons de tous les temps. »

2 The BeatlesHey Jude

« Un morceau électro, un genre musical que j’aime énormément. C’est une chose que beaucoup de fans ignorent.

Ce morceau sorti en 1987 et produit par l’Américain Derrick May, un pionnier de la techno, est incroyable. Une écoute attentive permet de sentir l’influence que ce morceau a eue sur AKA ... What a Life, morceau de mon 1er album solo. »

4 The SmithsNowhere Fast

« La façon dont Ray Davies, le leader des Kinks, raconte ses histoires a servi de ma-trice à tous mes derniers textes. C’est

mon héros. Ses paroles sont si belles qu’un livre devrait leur être consacré. J’adore John Lennon et Paul McCartney, mais Davies est au-dessus d’après moi. Il a même reçu le titre de Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique. »

5 Rhythim Is RhythimStrings Of Life

« Les Smiths m’ont profon-dément mar-qué. Le génie de leurs mor-ceaux est in-contestable. Comment rester de

marbre en écoutant leurs morceaux ? En ce moment, je passe Nowhere Fast en boucle, un titre de l’album Meat Is Murder paru en 1985. Ce chef-d’œuvre rock à l’énergie folle reste aujourd’hui encore inégalé. »

PHAZ P2

SMULE OCARINA

L’appli reproduit le son de la flûte. Le souffle se fait

dans le microphone et sur l’écran tac-tile, quatre trous

virtuels permettent de créer la mélodie

avec les doigts.

REAL DRUML’appli affiche sur

l’écran une batterie de 13 pièces pour

jouer et enregistrer des morceaux avec

les doigts. Elle inclut aussi des exercices pour

affiner la dextérité manuelle.

THEREMIN I/OLe thérémine est un synthé qui se

joue sans contact direct avec l’instru-ment. Un concept sur lequel se base cette appli. Le son augmente en rap-prochant la main de l’objectif du

téléphone.

84 THE RED BULLETIN

LAW

REN

CE

WAT

SON

Page 85: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

D R E A M T E A M

RYAN SANDES PRÉSENTE SES PARTENAIRES FÉTICHES DE

COURSE

OAKLEY RADARLOCK

Des lunettes sur mesure grâce à des plaquettes de nez personnalisables.

Les verres s’adaptent aux

différentes intensi-tés lumineuses.

oakley.com

GOPRO HERO4La caméra aux di-mensions réduites (5,8 cm de large et 89 g) est le compa-

gnon idéal pour mes courses dans

la nature. Résultat : des vidéos très

haute définition.gopro.com

ACTION !WINGS FOR LIFE

TOUT DONNER ! W I N G S F O R L I F E WO R L D R U N   L E S 10 C O N S E I L S D U S U D -A F R I CA I N RYA N S A N D E S, S P ÉC I A L I S T E D E L’ U LT R A-T R A I L , P O U R PA RV E N I R À VO U S D É PA S S E R L O R S D E L A P R OC H A I N E C O U R S E P L A N É TA I R E .

COURSE UNIVERSELLEUn top-départ simultané sur six continents : le 3 mai a lieu la deuxième course universelle de l’histoire. Y participent tous ceux qui veulent se mesurer au reste du monde. Plus d’infos sur : wingsforlifeworldrun.com

7 Planifier. Prévoir trois stratégies

répondant à trois situations différentes : idéale, mauvaise et normale. Ensuite, chrono-métrez votre temps au kilo-mètre. Basculez d’une straté-gie à l’autre si nécessaire. La plus grave, et plus répandue des erreurs, c’est de prendre un départ sans aucune straté-gie en place.

8 S’échauffer.Préparez votre corps

avant le départ. Un quart d’heure d’échauffement à petite foulée permet d’échauf-fer et d’assouplir les muscles. Pour éviter de vous refroidir, retirez votre bas de jogging le plus tard possible.

9 Ne rien lâcher. Les mauvaises passes

font la course. Ne laissez pas les imprévus saper votre progression. La victoire en ultra-trail revient à celui qui gère le mieux ses temps faibles.

10 Prendre du plaisir. Courir c’est du bon-

heur. À tout moment, il faut avoir cette idée en tête, même pendant les phases difficiles.

Ryan Sandes, 33 ans, est l’un des meilleurs coureurs d’ultrafond au monde. En 2010, le Sud-Africain réalise le premier grand chelem d’ultra-fond des 4 Deserts (4 courses de 250 km : Atacama, Gobi, Sahara et Antarctique).

1 Connaître le terrain. Savoir ce qui vous attend

donne un avantage psycho-logique non négligeable. Si possible, préparez-vous sur le parcours de la course. Vous évi-terez les mauvaises surprises.

2 Récupérer.Si votre corps a besoin

d’un jour supplémentaire de récupération, accordez-le lui. Accumulez un maximum d’heures de sommeil la semaine précédant la course. Après d’intenses séances d’entraînement, une nourriture saine et des massages facilitent la récupération.

3 Avoir une stratégie.Ne pas s’entraîner sans

but et se fixer des objectifs intermédiaires. Décidez des rythmes et de leur moment. C’est plus motivant et ça aide à maîtriser sa progression. La régularité reste la clé.

4 Ménager votre estomac.Il est important de

ne pas contrarier votre estomac. Pendant la course, mieux vaut ingurgiter ce que votre estomac connaît. Pour moi, du Red Bull dilué dans de l’eau me réussit bien. Par la suite, je prends des électrolytes.

5 Utiliser la même tenue.Entraînez-vous avec

votre tenue de course. Porter des chaussures neuves pour la course n’est pas une bonne idée. Et repérez les parties de votre corps qui ont besoin d’un strapping ou de pommade, pour parer aux douleurs éventuelles.

6 Lever le pied.Pour moi le plus dur,

c’est la baisse d’intensité et de volume à 60 % de mon en-traînement, deux à trois semaines avant la course. Le corps a besoin de ce temps pour récupérer, se régénérer et guérir ses petits bobos.

Ryan Sandes connaît chaque sentier du Lion’s Head, au Cap.

THE RED BULLETIN 85

NIC

K M

UZI

K/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

Page 86: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

FÊTEZ ÇA AVEC SES POTES, OU EN ARCHITECTE DU JEU

MARIO MAKERSous ce titre provisoire, sortira la 3e nouvelle aven-ture de Mario pour Wii U. Une innovation. Construisez vos niveaux avec tous les éléments des classiques de la série, jouez-y, et partagez-les ! nintendo.com

MARIO V DONKEY KONG: TIPPING STARS & MARIO PARTY 10Pour ses 30 ans, le plus gentil plombier italien revient vitaminer trois nouveaux opus d’une série richissime. Deux naissent ce mois-ci : un jeu de réflexion, appelé Mario vs Donkey Kong: Tipping Stars (sur Wii U et 3DS), et la foire multijoueur Mario Party 10 pour Wii U.

Mario Party

M A R I O A 3 0 A N S

Avec plus de cent motos reconstituées avec une infinie pré-cision, Ride propose la plus grande immersion de l’année dans le monde des fourches chromées. Le joueur choisit sa monture parmi les plus grands constructeurs, y ajoute les caractéristiques qu’il souhaite lui associer, customise son look, puis se lance dans un défi online face à onze autres joueurs. Ou face à quinze bots contrôlés par la console : les modes de jeu se démultiplient.

Basé à Milan, le développeur Minelstone signe depuis 1999 des séries de jeux de course sous licences MotoGP, Superbikes, Motocross World Championships et World Rally Championship. Pour créer Ride, Milestone s’est appuyé sur la collaboration de Ducati, Yamaha, KTM, Honda, Triumph, MV Augusta, Aprilia et Energica pour élaborer la plus réa-liste des collections de motos jamais vues dans un jeu vidéo. Il se déroule sur sept circuits d’inspiration Grand Prix,

deux circuits urbains, cinq parcours sur les routes, et une sorte de gymkhana sur lequel vous allez pouvoir taquiner les limites de vos compétences. Les modes de jeu sont classiques (séries, face-à-face, chrono) ou novateurs, comme les modes dragster ou endurance. Un jeu pour passionnés, fait par des passionnés, Ride sera disponible à partir du 20 mars sur Xbox One et 360, PlayStation 3 et 4, Steam et Windows.ridevideogame.com

Ride : le jeu aux cent motos

ultra-réalistes.

Disponible uniquement sur XBox 360

Mettez la gomme ! R I D E   P E U T- I L D E V E N I R L E G R A N T U R I S M O D U D E U X- R O U E S   ?

ACTION !JEUX VIDÉO

M O D E S U R V I E

DE SOMBRES ÉPOPÉES

À L’HONNEUR

BLOODBORNEUne aventure en mode action-RPG

qui se déroule à Yharnam, cité ancienne où les humains sont devenus fous,

et où les monstres pullulent. Dispo

le 25 mars.playstation.com

DARK SOULS IICe jeu qui vous a appris à défier la

mort bénéficie d’une grosse mise

à jour, avec des visuels reboostés

et un gameplay peaufiné. Pour

Xbox 360, PS4 et PC. Sortie le 3 avril.

darksoulsii.com

BATTLEFIELD HARDLINE

Dégainez dans ce jeu à la première personne (FPS)

mais, avant tout, choisissez votre camp : côté loi, ou côté crime ?

Dès le 17 mars sur XBox, PS et PC.

battlefield.com

Mario Maker

86 THE RED BULLETIN

Page 87: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

28 MARS 201514H00 PARIS

EN DIRECT SUR : REDBULLKUMITE.COM

ASSISTEZ A UN TOURNOIE-SPORT DE JEUX DE COMBAT

UNIQUE AU MONDE.

Page 88: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

LA PASSION DE LA MOTO

27 MARS 2015DANS VOTRE CINÉMA

INFORMATIONS ET RÉSERVATIONS AUX CAISSES DE VOTRE CINÉMA OU SUR WWW.ONANYSUNDAY.FR

RED BULL MEDIA HOUSE FREERIDE ENTERTAINMENT DANA BROWNEN ASSOCIATION AVEC PRÉSENTENT UN FILM DE

WWW.ONANYSUNDAY.FR

Page 89: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

THE RED BULLETIN SPÉCIAL AUTOS

V O I T U R E S 2 0 1 5LE SALON INTERNATIONAL DE L’AUTOMOBILE DE GENÈVE ANNONCE UNE

BONNE CUVÉE. POUR PREUVE, THE RED BULLETIN VOUS PRÉSENTE DES CONCEPTS-

CARS AMÉLIORÉS, DES BOLIDES SUR QUATRE-ROUES ET DES SPÉCIMENS QUI FONT

LA PART BELLE À LA TECHNOLOGIE VERTE. NOTRE SÉLECTION DE L’ANNÉE EN QUATRE CATÉGORIES.

Une légende revisitée : plus de 600 CV pour la

nouvelle Ford GT.

THE RED BULLETIN 89

Page 90: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

SPÉCIAL AUTOS

BEST OF

B E A T S B Y D R . D R EL’importance accordée à l’habi-tacle ne cesse de croître, surtout en ville. Le temps passé en voiture doit rimer avec plaisir. Une voiture, on ne fait pas que la conduire, on y passe une grande partie de sa jour-née. Cette tendance mondiale que rien ne semble pouvoir arrêter vient tout droit des métropoles japonaises. Outre l’infotainment et la connectivité (connexion entre voiture et smartphone), la musique tient aussi une place de plus en plus importante au volant. Réputée pour ses casques très portés sur les basses, la marque Beats by Dre a conçu un sound system sur mesure pour la Fiat 500L. Pas moins de 7 haut-parleurs minutieu-sement disposés offrent une qua-lité sonore qui n’a rien à envier à certaines installations de salon.

CITA DINESMANIABLES, ÉCONOMES ET BIEN CONÇUES : DES CARACTÉRISTIQUES AUX-QUELLES ON POUVAIT S’ATTENDRE. MAIS CES VOITURES-LÀ NE S’EN CONTENTENT PAS.

S A F O R C E

S O N S I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Fait passer le de-sign tant apprécié de la Fiat 500 à un niveau supérieur.

Une visibilité par-faite même sur les rampes de garage les plus abruptes.

Le citadin stylé qui veut pouvoir

faire face à toutes les situations.

120 à 170 CV, traction ou transmission intégrale, 4,27 m de long.

F I A T 5 0 0 X

S AF O R C E

S O NS I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

La marque Opel est de retour,

plus cool que jamais.

Jantes 18 pouces, châssis sport, turbo et freins

OPC.

Jeune et urbain, il s’approprie la ville avec

aisance et style.

150 CV, traction, plus de 200 km/h en pointe.

O P E L A D A M S

S A F O R C E

S O N S I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Une Golf qui offre la possibilité de rouler 50 km en tout électrique.

Vitesse de pointe 222 km/h, conso

moyenne de 1,5 l/100 km.

Comme pour toutes

les Golf : tout le monde.

Hybride rechargeable : moteur ess. (150 CV) et e-moteur (102 CV).

V O L K S W A G E N G O L F G T E

S AF O R C E

S O NS I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Célèbre le 30e anniversaire de la légendaire

205 GTI.

Un look qui ne passe pas inaper-çu. La digne héri-

tière de la 205.

L’amateur de virages, et celui

qui aime démarrer au quart de tour.

208 CV, traction, 0 à 100 km/h en 6,5 secondes.

P E U G E O T 2 0 8 G T I 3 0 T H

90 THE RED BULLETIN

Page 91: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

S AF O R C E

S O NS I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Cool et univer-selle, une voiture

qu’on ne peut qu’adorer.

Les coussins d’air de protection sur

les flancs. Une idée géniale !

Avec la Cactus, tout le monde est à égalité dans la

circulation.

Essence ou diesel, de 82 à 110 CV, 4,16 m de long.

C I T R O Ë N C 4 C A C T U S

S AF O R C E

S O NS I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Les qualités qu’on lui connaît,

le look van en moins.

Un toit panoramique qui

s’obscurcit au besoin.

Le père de famille, le pro sur la route, le sportif avec son

équipement.

Essence, diesel et hybride, de 130 à 200 CV.

R E N A U L T E S P A C E

S A F O R C E

S O N S I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

On peut enfin monter à l’arrière d’une Mini sans se

ridiculiser.

Qualité Mini et technologie BMW dans une voiture

ultra-pratique.

Un jeune couple avec enfants,

grâce aux deux portes arrière.

Traction, 192 CV, vitesse de pointe 230 km/h, 3,98 m de long.

M I N I C O O P E R S H A R D T O P 4 P O R T E SL’AV I S D U P R OPourquoi la motorisation hybride s’est imposée en FIA et au Mans ? Parce qu’on doit se contenter d’une certaine quantité d’énergie et qu’on ne peut pas se permettre de re-noncer à l’énergie de freinage.

Qu’est-ce que cela signifie en pratique ? Que sans moteur hybride, on ne pour-rait pas faire un seul tour dans les temps. Les freins ne tien-draient pas le coup.

Pourquoi ? Le système de freinage est minuscule. On ra-lentit avec le système hybride et on utilise chaque petit joule.

Un souhait à formuler ? Six roues ! Ça permettrait de récupérer encore plus effica-cement l’énergie de freinage.

Alexander Wurz, président de l’association GPDA

FUTÉESLES BONNES IDÉES PEUVENT REVÊTIR LES FORMES LES PLUS DIVERSES. COMME CELLES DE CE BOLIDE, QUI ABRITENT UNE MERVEILLE DE MOTORISATION HYBRIDE.

S A F O R C E

S O N S I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Look et conduite agressifs,

économe en carburant.

Une voiture de course rapide et économique

à la fois.

Un pilote. Mais tout le monde

saura apprécier sa technologie.

Châssis en carbone, moteurs essence et e-moteur, + de 1 000 CV.

T O Y O T A T S 0 4 0 H Y B R I D

THE RED BULLETIN 91

Page 92: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

S A F O R C E

S O N S I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Les adeptes de Jaguar peuvent

enfin s’adonner au tout-terrain.

Le F-Pace est le tout premier SUV

de la célèbre firme anglaise.

Celui qui trouve les autres SUV

de luxe bien trop communs.

Transmission intégrale, essence 6 ou 8 cylindres, diesel, 2016.

J A G U A R F - P A C E

S AF O R C E

S O NS I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Confort d’une voi-ture de tourisme

et position de conduite élevée.

La boîte auto 9 vitesses diminue

conso et émis-sions de CO².

Une voiture univer-selle, qui trouvera des fans sur tous

les continents.

Traction ou transmission intégrale, essence, diesel 160 CV.

H O N D A C R - V

S AF O R C E

S O NS I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Technologie SKYACTIV, système

d’assistance ultra-complet.

Qualités éprou-vées, nouveau

look et améliora-tions techniques.

Il pratique les routes d’Europe

comme celles des États-Unis.

Traction ou transmission intégrale, nouveau moteur ess. 192 CV.

M A Z D A C X - 5

SPÉCIAL AUTOS

S A F O R C E

S O N S I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Une icône deve-nue socialement acceptable, sur-tout en hybride.

Look reconnais-sable et qualités indéniables en

offroad.

Le footballeur pro, le chef

d’entreprise et sa femme.

Hybride diesel, puissance totale : 335 CV.

R A N G E R O V E R H Y B R I D

LA HAUTEUR ÉGALERAIT-ELLE LA LARGEUR ? DU TOUT-TERRAIN AU MODÈLE URBAIN, IL Y EN A POUR TOUS LES GOÛTS.

SUV

BEST OF

S Y S T È M E É T A N C H E La Jeep Wrangler est le véhi-cule tout- terrain quatre roues motrices par excellence. Peu nombreux sont ceux qui viennent à bout de la légendaire Rubicon Trail, route située dans la Sierra Nevada américaine, à l’Est de l’État de Californie. Cette piste longue de quarante kilomètres fait partie des plus grands défis à relever au volant d’une voiture. Au programme, rochers et autres passages de cours d’eau.

Alpine a développé un système hi-fi étanche pour la Wrangler : 500 watts, huit haut-parleurs, un caisson de basses surpuissant et installé dans le coffre pour un son sans égal.

92 THE RED BULLETIN

Page 93: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

S A F O R C E

S O N S I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Arrière imposant, jantes de 20

pouces et 30 CV en plus.

Plus sportive que la Carrera clas-

sique, plus confor-table qu’une GT3.

Celui qui sait qu’il est en train

de réaliser un rêve.

Propulsion ou transmission intégrale, 430 CV, 0 à 100 km/h en 4 s.

P O R S C H E 9 1 1 C A R R E R A G T S

BEST OF

AU D I P I L O T E D D R I V I N GTours de piste sans pilote. Accélération, freinage et direction contrôlés par la voiture : un système de conduite autonome qui permettra d’affronter le trafic sereinement. Et c’est déjà possible sur le plan tech-nique. Audi l’a prouvé en laissant une A7 se piloter elle-même sur le circuit d’Hockenheim, à un rythme de course.

ON EST DÉJÀ CONTENT QUAND ON ARRIVE À DÉBLOQUER L’UN DE CES BOLIDES DANS UN JEU VIDÉO. ALORS QUAND ON A LA CHANCE DE LES PILOTER POUR DE BON…

SPOR T I V ES

S A F O R C E

S O N S I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

A-t-on vraiment besoin de vous

expliquer ? Ouvrez les yeux !

Son ancêtre était une légende.

50 ans plus tard, elle est de retour.

Steve McQueen l’aurait conduite.

En bleu clair et rayures orange.

6 cylindres, 0 à 100 km/h en 3,2 s, vitesse de pointe 320 km/h.

F O R D G T

S AF O R C E

S O NS I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

Son surnom, c’est « Godzilla » : on

la vénère autant qu’on la craint.

L’une des voitures les plus rapides au monde, plus racée

que jamais.

Les adeptes de Fast and Furious :

315 km/h, de 0 à 100 en 2,8 s.

Transmission intégrale, bi-turbo, 550 CV, 600 CV en version NISMO.

N I S S A N S K Y L I N E G T - R

Grand coupé de qualité

allemande, une force tranquille.

Six cylindres classique – en

ligne plutôt qu’en downsizing.

Celui pour qui le besoin de place

n’est pas une priorité.

Six ou huit cylindres, diesel ou essence, de 313 à 450 CV.

B M W 6 C O U P É

S A F O R C E

S O N S I G N E P A R T I C U L I E R

S O NC O N D U C T E U R

THE RED BULLETIN 93

Page 94: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

L’Istery Bask est une épreuve rare. Les 13 km du parcours, truffé de 35 obstacles, emmènent les cou-reurs sur la corniche de Ciboure, les sentiers de la montagne basque, la traversée d’un marécage puis la plage avant d’en finir au pied du fort de Socoa avec un passage mémo-rable dans l’Atlantique. Une course pour les enfants et une nocturne, pour les plus mordus (samedi) com-plètent le programme. Adrénaline au menu et un décor exceptionnel. istery.com

ACTION !ÉVÉNEMENTS

11-12.04, Ciboure

Force basque

Après huit années d’absence, le championnat du monde de FMX revient en France, à Tours dans le décor XXL du Parc des expositions. La finale du championnat du monde de Super enduro l’an dernier ici même a aiguisé l’appétit des organisateurs et du public. Avec les virtuoses du freestyle, le show met les gaz. Cette « Night of the jumps » promet la présence des meilleurs mondiaux comme les Français David Rinaldo (champion du Monde 2013) et Brice Izzo, ou les Espagnols Maikel Melero et Dany Torres, et le Tchèque Libor Podmol. Avec un tel plateau, le public appréciera les plus beaux tricks sur un parcours parti-culièrement préparé pour l’événement. Trois semaines après l’ouverture de la saison des Red Bull X-Figthers à Mexico (le 6 mars), Tours offrira déjà l’occasion d’une revanche à certains. redbull.com

28.03, Tours

Tours en l’air

Le vol de moto à la sauce Dany Torres. Fin mars en France.

94 THE RED BULLETIN

Page 95: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

DA

NIE

L G

RU

ND

/RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL,

ALA

IN IR

ATZO

QU

Y, E

ELKO

MO

OR

ER, P

HIL

IP P

LATZ

ER/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L,

SVEN

MA

RTI

N/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L, F

ON

DAT

ION

PIE

RR

E BE

RGÉ

- YV

ES S

AIN

T LA

UR

ENT

Ô NEW YORKAncrée dans son

Sud-Ouest, la Foire Internatio-nale de Toulouse ouvre ses portes à New York avec

une vaste exposi-tion consacrée

à Big Apple. Ani-mations, photos,

NYC n’aura jamais été aussi proche de la Garonne.

foiredetoulouse.com

4AVRIL

19AVRIL

Ô HISSELe Tro Bro Leon, c’est l’incroyable course cycliste

pro courue en par-tie sur les pavés des ribines, ces

chemins encaissés du Nord Finistère en bord de mer.

Lannilis, commune de départ, attire chaque année un peloton curieux.

trobroleon.jimdo.com

20MARS

Ô BRÉSILLe Brésil est l’invi-té d’honneur des trois journées du Salon du Livre. 48 auteurs sud-

américains seront présents à Paris.

Le 26, au SDF, c’est France-Bré-sil, match amical

pour commencer à se préparer à l’Eu-

ro 2016 de foot. salondulivreparis.com

11-12.04, Lourdes

Loïc et Myriam en terre sainteLa piste de descente VTT du Pic du Jer, sur les flancs de la montagne au-dessus de Lourdes, reçoit pour la première fois une épreuve de Coupe du monde de VTT. Lourdes succède à Méribel qui avait ac-cueilli l’étape française l’an passé. Ce sera la course d’ouverture de la saison et les meilleurs pilotes de la planète s’y retrou-veront. On scrutera plus particulièrement les prestations des Français Loïc Bruni et Myriam Nicole, qui s’attaqueront à un parcours très technique. Alleeeeez !redbull.com

23-29.03, Compiègne

Belles bullesLa CyberBulle, c’est le 1er fes-tival de bande dessinée à la fois réel et virtuel. Le public va y découvrir les nouvelles pratiques de la BD (créations numériques, turbomédia, lecture-online). Chaque visi-teur aura la possibilité de s’immerger dans ces décors 3D, grâce aux modules spa-tio-temporels développés.cyberbulle.com

31.03, Limoges

Eau béniteLimoges accueille les cham-pionnats de France de nata-tion dans son grand bassin de 50 m. Pendant six jours, les stars tricolores (Manau-dou, Agnel, Stravius, Gilot…) vont se mettre à l’eau pour gagner un titre et surtout leur qualification aux Mondiaux de Kazan (Russie) cet été. Des records vont-ils tomber ? ffnatation.fr

E NB R E F

NOTRE SÉLECTION, EN BONNE

COMPAGNIE

Un vase d’Eelko Moorer

Myriam Nicole, 24 ans. Au top à

Lourdes, on y croit.

30.03, Paris

Bonsoir Paris

AWOLNATION en live ne manque pas de « Sail ».

Pour célébrer la sortie de son nouvel album, Run, à paraître le 17 mars, le groupe électro rock américain AWOLNATION se lance dans une tournée européenne d’une semaine (Allemagne, Autriche,

Suisse, Hollande) qui marquera un stop au Divan du Monde, à Paris. L’occasion de découvrir en

direct les auteurs du méga hit single Sail (voir notre article en page 60).

awolnationmusic.com

Sa collection printemps-été 71 a valu à Yves Saint-Lau-rent d’être la cible des cri-tiques. En cause, son inspira-tion de la mode des années 40, celle de l’Occupation alle-mande que rappelle cette col-lection vintage. Les créations du couturier vont pourtant marquer l’histoire et séduire la clientèle, comme le montre l’expo. fondation-pb-ysl.net

19.03-19.07, Paris

Scandaleux

Jusqu’au 12.04, Saint-Étienne

Le plein des sensLa Biennale internationale du design de Saint-Étienne (Loire) propose un mois d’événements et d’expositions « in » et « off » avec pour thème « Les sens du beau ». Le travail des scénographes questionne les visiteurs sur les valeurs véhicu-lées par l’esthétique dans notre société industrielle. La place du design dans l’économie est au programme avec un forum dédié à l’innovation et un espace de labos où les entreprises feront tester aux visiteurs leurs produits innovants. biennale-design.com

THE RED BULLETIN 95

Page 96: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

Directeur d’édition Robert Sperl

Rédacteur en chef Alexander Macheck

Contributeur indépendant Boro Petric

Directeur créatif Erik Turek

Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English

Rédacteur en chef photos Fritz Schuster

Responsable de la production Marion Wildmann

Managing Editor Daniel Kudernatsch

Rédaction Stefan Wagner (Chef de service),

Ulrich Corazza, Arek Piatek, Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic, Georg Eckelsberger, Raffael Fritz, Sophie Haslinger,

Werner Jessner, Marianne Minar, Holger Potye, Martina Powell, Mara Simperler, Clemens Stachel, Manon Steiner, Lukas Wagner, Florian Wörgötter

Édition web Kurt Vierthaler (Senior Web Editor),

Vanda Gyuris, Judith Mutici, Inmaculada Sanchez Trejo, Andrew Swann, Christine Vitel

Maquette Martina de Carvalho-Hutter, Silvia Druml, Kevin Goll

Booking photos Susie Forman (Directrice création photos) , Rudi Übelhör

(Directeur adjoint), Marion Batty, Eva Kerschbaum

Illustrateur Dietmar Kainrath

Directeur d’édition Franz Renkin

Ventes internationales Patrick Stepanian

Emplacements publicitaires Sabrina Schneider

Marketing & management par pays Stefan Ebner (Directeur), Manuel Otto, Elisabeth Salcher,

Lukas Scharmbacher, Sara Varming

Maquette marketing Peter Knehtl (Dir.), Karoline Anna Eisl, Julia Schweikhardt

Fabrication Michael Bergmeister

Production Wolfgang Stecher (Directeur),

Walter O. Sádaba, Matthias Zimmermann

Lithographie Clemens Ragotzky (Directeur),

Claudia Heis, Maximilian Kment, Karsten Lehmann

Abonnements et distribution Klaus Pleninger (Distribution),

Peter Schiffer (Abo)

Directeur de la publication Wolfgang Winter

Siège de la rédaction Heinrich-Collin-Straße 1, A-1140 Wien

Téléphone +43 (0)1 90221-28800 Fax +43 (0)1 90221-28809 Web www.redbulletin.com

Direction générale Red Bull Media House GmbH

Oberst-Lepperdinger-Straße 11–15, A-5071 Wals bei Salzburg,

FN 297115i, Landesgericht Salzburg, ATU63611700

Directeurs généraux Christopher Reindl, Andreas Gall

THE RED BULLETIN Mexique, ISSN 2308-5924

Équipe éditoriale Pablo Nicolás Caldarola (Rédacteur adjoint),

Gerardo Álvarez del Castillo, José Armando Aguilar

Relecture Alma Rosa Guerrero

Country Project & Ventes Giovana Mollona

Responsable de la publicité +52 (0)55 5357 7024

[email protected]

270 MXP, 12 numéros, getredbulletin.com

THE RED BULLETIN Allemagne, ISSN 2079-4258

Country Editor Arek PiatekRelecture Hans Fleißner

Country Channel Management Christian Baur, Nina KrausResponsables de la publicité

Martin Olesch, [email protected], Evelyn Kroiss, [email protected]

Abonnements Prix : 25,90 €, 12 numéros/an,

getredbulletin.com, [email protected]

THE RED BULLETIN France, ISSN 2225-4722

Country Editor Pierre-Henri Camy

Country Coordinator Christine VitelTraductions

Étienne Bonamy, Susanne & Frédéric Fortas, Frédéric Pelatan, Claire Schieffer, Gwendolyn de Vries

Éditing Ioris QueyroiCountry Channel Manager Charlotte Le Henanff

Responsable de la publicité Cathy Martin, +33 (0)7 61 87 31 15 [email protected]

Abonnements Prix : 12 €, 12 numéros/an, getredbulletin.com

Siège de la rédaction 12 rue du Mail, 75002 Paris, +33 (0)1 40 13 57 00

Impression Prinovis Ltd. & Co. KG, 90471 NurembergLes journalistes de la SAS L’Équipe n’ont pas pris part

à la réalisation de The Red Bulletin. La SAS L’Équipe n’est pas responsable des textes, photos, illustrations et dessins qui

engagent la seule responsabilité des auteurs.

THE RED BULLETIN USA, ISSN 2308-586X

Country Editor Andreas Tzortzis

Relecture David Caplan

Directeur de publication & des ventes Nicholas Pavach

Country Project Management Melissa Thompson

Responsables de la publicité Dave Szych, [email protected] (Los Angeles)

Jay Fitzgerald, [email protected] (New York) Rick Bald, [email protected] (Chicago)

Siège de la rédaction 1740 Stewart St., Santa Monica, CA 90404

Service clientèle +1 (0)888 714 7317, [email protected]

THE RED BULLETIN Brésil, ISSN2308-5940

Country Editor Fernando Gueiros

Relecture Judith Mutici, Manrico Patta Neto

Responsable de la publicité Marcio Sales, +11 (0)3894-0207, [email protected]

THE RED BULLETIN Irlande, 2308-5851

Country Editor Ruth Morgan

Équipe éditoriale Florian Obkircher

Secrétariat de rédaction Nancy James (Chef de service),

Joe Curran (Chef de service adjoint) Responsable de la publicité

Deirdre Hughes, +353 (1) 631 6100, [email protected]

THE RED BULLETIN Royaume-Uni, 2308-5894

Country Editor Ruth Morgan

Équipe éditoriale Florian Obkircher

Secrétariat de rédaction Nancy James (Chef de service),

Joe Curran (Chef de service adjoint)Country Project & Ventes Sam Warriner

Responsable de la publicité Georgia Howie, +44 (0)203 117 2000,

[email protected] Siège de la rédaction

155-171 Tooley Street, Londres SE1 2JP, +44 (0)20 3117 2100

THE RED BULLETIN Autriche, ISSN 1995-8838

Country Editor Ulrich CorazzaRelecture Hans Fleißner

Country Channel Management Lukas ScharmbacherResponsables de la publicité

Alfred Vrej Minassian (Directeur), Thomas Hutterer, Corinna Laure [email protected]

Abonnements Prix : 25,90 €, 12 numéros/an,

getredbulletin.com, [email protected]

[email protected]

THE RED BULLETIN Afrique du Sud, ISSN 2079-4282

Country Editor Angus Powers Équipe éditoriale

Nancy James (Chef de service), Joe Curran (Chef de service adjoint)

Country Project & Sales Management Andrew Gillett, +27 (0) 83 412 8008,

[email protected]

getredbulletin.com, [email protected]ège de la rédaction

South Wing, Granger Bay Court, Beach Road, V&A Waterfront,

Le Cap 8001, +27 (0)21 431 2100

THE RED BULLETIN Nouvelle-Zélande, ISSN 2079-4274

Country Editor Robert Tighe

Équipe éditoriale Nancy James (Chef de service),

Joe Curran (Chef de service adjoint)Country Project & Ventes Brad Morgan

Responsable de la publicité Brad Morgan, [email protected]

Abonnements 45 NZD, 12 numéros,

getredbulletin.com, [email protected] Siège de la rédaction

27 Mackelvie Street, Grey Lynn, Auckland 1021 +64 (0)9 551 6180

THE RED BULLETIN Suisse alémanique, ISSN 2308-5886

Country Editor Arek PiatekRelecture Hans Fleißner

Country Channel Management Antonio GasserProduct Management Melissa Burkart

Responsable de la publicité Marcel Bannwart,

+41 (0)41 7663616 oder +41 (0)78 6611727, [email protected]

Abonnements Service des lecteurs, Lucerne ;

Hotline : +41 (0)329 22 00 Prix : 19 CHF, 12 numéros/an,

getredbulletin.com, [email protected]

96 THE RED BULLETIN

Page 97: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

TONMOMENT.HORS DU COMMUN

DES PHOTOS À

COUPER LE SOUFFLE

LE MONDE CHANGE

GRÂCE À EUX

AVENTURE SANS

FRONTIÈRES

ADRÉNALINE

INGÉNIEUX

EXTRÊME

TONMOMENT.HORS DU COMMUN

DES PHOTOS À

COUPER LE SOUFFLE

LE MONDE CHANGE

GRÂCE À EUX

AVENTURE SANS

FRONTIÈRES

ADRÉNALINE

INGÉNIEUX

EXTRÊME

PROCHAIN

NUMERO LE

15 AVRIL AVEC

VOTRE JOURNAL

Dans la limite des stocks disponibles.

Magazine gratuit distribuéavec le quotidien chaque deuxième mercredi du mois.

Page 98: The Red Bulletin Avril 2015 - FR

INSTANT MAGIQUE

THE RED BULLETIN NUMÉRO 41 PARAÎTRA LE 15 AVRIL 2015

Träslövsläge, Suède, 11 janvier 2015L’ouragan Egon balaye la côte ouest de la Suède, le windsurfer professionnel Markus Rydberg dégaine sa planche. « Cet après-midi-là, j’ai réussi quel ques-uns des meilleurs tricks de ma carrière. » Zoom : ce superbe push loop au-dessus d’une vague déchaînée. markusrydberg.com

« … Le jump de ma vie. Merci, Egon ! »Le windsurfer pro suédois Markus Rydberg utilise les rafales de vent provoquées par l’ouragan Egon pour envoyer des push loops d’anthologie.

98 THE RED BULLETIN

DAV

ID H

OLM

QV

IST

Page 99: The Red Bulletin Avril 2015 - FR
Page 100: The Red Bulletin Avril 2015 - FR