VALORISATION DU DIGESTAT
Retour d’expérience
Jean MINEUR, GAEC du Château – Etrépigny27 avril 2013
Valorisation du digestat – 27 avril 2013
L'exploitation
● Avant l'unité de méthanisation :✔ 115 ha, 55 VL, 315 000 l de lait✔ 2 associés
● En 2013, avec le Biogaz:✔ 150 ha, 62 VL, 473 000 l de lait✔ 3 associés✔ Conversion à l'agriculture biologique✔ Le digestat a remplacé les engrais chimiques depuis 2008✔ Séchoir foin en grange pour 2014
Valorisation du digestat – 27 avril 2013
Gisement de matières
Intrants Quantité par an
Lisier et fumier 1 800 m3
Tontes de pelouses 400 – 500 t
Issues de céréales 100 t
Ensilage de maïs Selon les opportunités
Autres : oignons, pommes de terre… Selon les opportunités
Valorisation du digestat – 27 avril 2013
Caractéristiques du digestat
GAEC du Château (2011)
pH 7,7Matière sèche (%) 7,5Matière organique (‰) 54,8Carbone organique (‰) 30,9Azote total (‰) 6,4
Rapport C/N 4,8Azote ammoniacal - NH4 (‰) 3,07
Phosphore total - P2O5 (‰) 1,74Potassium total - K2O (‰) 4,54Calcium total – CaO (‰) 3,06Magnésium total – MgO (‰) 0,67
2500 m3 de digestat à épandre
Valorisation du digestat – 27 avril 2013
N volatil
NO3-
N minéral, disponible pour les plantes
Lessivage
50 à 60 %
Le devenir de l’azote
Valorisation du digestat – 27 avril 2013
Volatilité de l’azote
Valorisation du digestat – 27 avril 2013
Les conditions d'épandage
Tonne à lisier équipée de pendillards
● Bonne portance des sols● Température < 10 ° C (limite la perte d'N-NH4)● Epandage près du sol (pendillards)● Enfouissement (meilleure assimilation, évite le
dessèchement en surface)
Valorisation du digestat – 27 avril 2013
Digestat et agriculture biologique
● Organisme certificateur : Qualité France● Digestat utilisable en agriculture biologique, à
l’instar d’un compost● Intrants de l’unité limités aux effluents d'élevage
et déchets végétaux● Epandage uniquement sur des parcelles bio ou en
conversion (celles de l’exploitation ou d’autres exploitations certifiées)
Valorisation du digestat – 27 avril 2013
Epandage du digestat sur prairies
• Début du printemps– Lors du redémarrage de la végétation– Besoins en NPK importants à ce stade– Sols de prairies suffisamment portants
• Après la première coupe– Relancer la pousse de l’herbe– Préférable après une 1ère coupe précoce– Après la mi-juin, risque de « coup de sec » et manque
de régularité dans les précipitations
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Epandage du digestat sur cultures
• Cas des céréales d’automne– Au moment du semis, pas très pertinent (peu de
besoins)– Au printemps pour le 1er apport → portance des sols ?
• Cas de l’orge de printemps– Délicat, attention à la richesse en protéines / variétés
brassicoles
• Cas du maïs– Fin d’été / début d’automne sur CIPAN– Au printemps, avant le semis (incorporation) → portance, compaction des sols ?
Valorisation du digestat – 27 avril 2013
● Epandage sur blé avant l'hiver : meilleure résistance à l'hiver, avance de croissance des plantes par rapport à un épandage au redémarrage (mars)
● Epandage sur blé et maïs après levée : meilleur démarrage
● Sur pâtures, évolution de la flore, plus de trèfle● Rendements blé et maïs équivalents à ceux
obtenus auparavant :✔ Blé : 60 q / ha✔ Maïs : 12 TMS / ha
Les observations qualitatives
Valorisation du digestat – 27 avril 2013
Conclusion
• L'aspect énergétique des unités occulte l'intérêt que présente le digestat
• Autonomie de l'exploitation par rapport aux engrais, particulièrement intéressant en AB
• Bien gérer le digestat pour en tirer le meilleur parti (épandage au bon moment avec les bons équipements)
• Evolution favorable des sols, des pâtures et conservation des rendements en AB