Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin
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Évaluation de la phase 2 d’IFADEM au Bénin Termes de référence
-‐ Appel d’offres
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Sommaire
1. Éléments de contexte ................................................................................................. 3
1.1 Données générales sur le Bénin ......................................................................................................................... 3 1.2 Organisation du système éducatif – enseignement primaire ............................................................... 4
1.2.1 Le plan décennal de développement du secteur de l’éducation 2006-‐2015 (PDDSE) ......... 4 1.2.2 Organisation de la scolarité ............................................................................................................................ 5 1.2.3 Organisation administrative de l’enseignement .................................................................................... 7 1.2.4 Données quantitatives : vers l’atteinte de la scolarité universelle en 2015 ? ........................... 8 1.2.5 Conditions matérielles ....................................................................................................................................... 9
1.3 La formation des enseignant-‐e-‐s au Bénin ................................................................................................. 10
1.3.1 Profil des enseignant-‐e-‐s ................................................................................................................................. 10 1.3.2 Aperçu de la formation initiale .................................................................................................................... 11 1.3.3 La formation continue ..................................................................................................................................... 12
2. L’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres ............................ 14
2.1 IFADEM : présentation générale .................................................................................................................... 14
2.2 IFADEM-‐Bénin, phase 2 ...................................................................................................................................... 15 2.2.1 Cadre institutionnel et objectifs ................................................................................................................... 16 2.2.2 Mise en place de la gouvernance et constitution des équipes ........................................................ 17 2.2.3 Révision, adaptation et renforcement du programme de formation .......................................... 19 2.2.4 Technologies : nouvelles infrastructures et développement du numérique ............................. 21 2.2.4.1 Formations organisées pour les formateurs et cadres du Ministère ....................................... 23
3. Objectifs et méthodologie de l’évaluation ................................................................. 24
3.1 Objectifs de l’évaluation ..................................................................................................................................... 24 3.2 Champ de l’évaluation ......................................................................................................................................... 24
3.3 Composantes de l’évaluation : cadre méthodologique et questions évaluatives ...................... 25 3.3.1 Composante 1 : examen des processus ..................................................................................................... 25 3.3.2 Composante 2 : analyse des résultats de la phase 2 ........................................................................... 26 3.3.3 Composante 3 : évaluation prospective ................................................................................................... 27
4. Conditions de l’évaluation ........................................................................................ 28
4.1 Suivi de l’évaluation ............................................................................................................................................. 28 4.2 Compétences souhaitées pour l’expertise .................................................................................................. 28 4.3 Dossiers de candidatures .................................................................................................................................. 29 4.4 Durée des travaux, phases de l’évaluation, calendrier et livrables attendus .............................. 29
4.4.1 Phase de structuration et de documentation ........................................................................................ 29 4.4.2 Réunion de lancement avec le comité de suivi de l’évaluation à Paris ....................................... 30 4.4.3 La phase terrain ................................................................................................................................................. 30 4.4.4 Phase de restitution de la mission terrain .............................................................................................. 30 4.4.5 Phase finale d’analyse et de rédaction ...................................................................................................... 30
4.5 Rémunération ......................................................................................................................................................... 31 4.6 Interlocuteurs ......................................................................................................................................................... 31
4.6.1 Comité de suivi de l’évaluation ..................................................................................................................... 31 4.6.2 Contacts pour l’organisation de l’évaluation ......................................................................................... 31
Annexe 1 : acronymes ...................................................................................................... 33
Annexe 2 : liste des documents à disposition des évaluateurs .......................................... 34
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1. ÉLEMENTS DE CONTEXTE
1.1 Données générales sur le Bénin
Géographie La République du Bénin, anciennement dénommée République du Dahomey, est un pays côtier d’Afrique de l’Ouest. D’une superficie de 112 622 km2, elle est limitée au Nord par le Burkina-‐Faso et le Niger, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Ouest par le Togo et à l’Est par le Nigéria. En 2012, sa population était estimée à un peu plus de 9,5 millions d’habitants, en majorité concentrée dans la partie Sud du pays. La population est jeune : près de la moitié a 15 ans ou moins.
Contexte 1 L’économie du pays2 L’économie du Bénin se redresse lentement après avoir connu une période difficile en 2009 et 2010. La croissance devrait atteindre 3.6 % en 2012, et se consolider en 2013 et en 2014. L’activité économique béninoise semble repartie depuis 2011, après avoir été lourdement éprouvée en 2009 et 2010 sous l’effet conjugué de la crise économique mondiale et des inondations qui ont frappé le pays. Le taux de croissance de l’économie réelle est ainsi passé de 2.6 % en 2010 à 3.5 % en 2011, puis à 3.6 % en 2012. Les perspectives économiques pour 2013 et 2014 sont positives et devraient confirmer la reprise de la croissance, portée par les bons résultats de la campagne cotonnière 2012/13 et par la reprise du trafic portuaire. Toutefois, le maintien de la stabilité macroéconomique demeure important pour accompagner la croissance. A cet égard, le pays va devoir consolider en 2013 et 2014 ses avancées en matière de réforme des finances publiques et de modernisation de l’administration. Le Bénin fait ainsi face à un triple objectif : accroître la mobilisation des ressources internes ; assurer la mise en cohérence des dépenses publiques avec la stratégie de réduction de la pauvreté ; améliorer le climat des affaires pour favoriser le développement du secteur privé.
1 Sources http://www.uis.unesco.org/pages/default.aspx 2 http://www.afdb.org/fr/countries/west-‐africa/benin/benin-‐economic-‐outlook/
Indicateurs1 Population totale (estimation 2012) : 9,598,787 habitants
Structure des âges (estimation 2011) : -‐ 0 à 14 ans : 44 ,4 % -‐ 15 à 24 ans : 19,9% -‐ 25 à 54 ans : 29,5%
-‐ 55 à 64 ans : 3,5% -‐ plus de 65 ans : 2,7% Age moyen (estimation 2012) : 17,6 ans Croissance de la population (estimation 2012) : + 2,877% / an.
Ratio hommes/femmes (estimation 2012) : 1,05 Espérance de vie à la naissance (estimation 2012) : 60,26 ans (contre 67,59 ans au niveau mondial)
Taux de natalité (estimation 2012) : 5,22 enfants / femme
Part de la population située en dessous du seuil de pauvreté (estimation 2011) : 36%
PIB par habitant (estimation 2012) : 1700$
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Education : Au cours des 15 dernières années, d’importants efforts ont été consentis par le Gouvernement en vue d’améliorer l’accès à l’éducation. En 2005, celle-‐ci absorbait 14,1 % des dépenses totales de l’État, soit 3,5 % du produit intérieur brut du pays. Ce budget était alors consacré pour moitié à l’enseignement primaire, tandis que les niveaux secondaire et supérieur en absorbaient respectivement 28 et 22 %. Ces efforts de financement ont eu des effets positifs sur la couverture quantitative du système. Entre 1991 et 2005, le taux brut de scolarisation est passé de 54 à 96 % au niveau de l’enseignement primaire. Pour la période 2008-‐2012, le taux brut de scolarisation pour les garçons était de 137,3 % contre 120,1% pour les filles. Mais ces efforts sont insuffisants pour permettre d’assurer une éducation à tous les enfants et méritent d’être poursuivis, notamment pour emmener le financement de l’éducation à un niveau de 20 % du budget public, tel que recommandé par la communauté internationale. Le pays a sollicité et obtenu l’appui des partenaires en éducation, sous forme d’importantes ressources financières mises à sa disposition. Il faut noter par exemple, la contribution de l’AFD au Fonds Commun Budgétaire (FCB)3 en appui au Plan Décennal de Développement du Secteur de l’Education (PDDSE). C’est ainsi que, depuis fin 2006, le pays à bénéficié de la Fast Track Initiative4 en vue d’accélérer sa marche vers l’Education pour Tous5 et qui s’est terminée en 2010. Une requête a été déposée par le gouvernement béninois et a reçu un accord du Board du PME. Les partenaires au développement du Bénin sont en train de travailler avec les autorités pour finaliser la signature de l’accord de don y afférant. Les orientations proposées intègrent également un focus formation des enseignants dans le volet qualité du programme.
Démographie6 Selon les diverses opérations de dénombrement réalisées au Bénin au cours du temps, la population béninoise est passée de 878 000 personnes en 1910, à plus de 2 millions de personnes en 1961, à 6,8 millions de personnes en 2002, année du dernier recensement de la population et elle était estimée à 8,8 millions de personnes en 2010. Cette multiplication par dix de la population en un siècle est exceptionnelle dans l’histoire des populations humaines (sauf en cas d’immigration massive). Cette croissance démographique s’est accélérée au cours des cinquante dernières années. En effet, la population du Bénin a été multipliée par quatre depuis l’indépendance et elle continue d’augmenter de près de 300 000 personnes par an, soit de 3,2% par an. Si la capitale du Bénin est Porto Novo, la ville la plus peuplée du pays est Cotonou dont la population pouvait être estimée en 2010 à environ 800 000 personnes.
1.2 Organisation du système éducatif – enseignement primaire
1.2.1 Le plan décennal de développement du secteur de l’éducation 2006-‐2015 (PDDSE) 7
À travers différentes dispositions prises sur les plans national et international, le Bénin s’est engagé à promouvoir l’accès équitable à l’éducation. Prenant en compte les engagements pris au niveau international dont, en 2000, le Cadre d’action de Dakar relatif à l’Éducation pour Tous d’ici 2015, le gouvernement a adopté, en 2005, une lettre de politique du secteur éducatif8 qui spécifie les grandes orientations du secteur. Conformément à la volonté du Bénin d’accorder la priorité au secteur de l’éducation dans sa stratégie de développement et de lutte contre la pauvreté, ces orientations ont conduit par la suite à l’adoption du PDDSE, qui offre un cadre cohérent intégrant tous les niveaux d’enseignement. 3 http://www.afd.fr/home/pays/afrique/geo-‐afr/benin/projets-‐afd-‐benin/education-‐pour-‐tous-‐au-‐benin 4 http://www.education.benin.bj/index.php/projets-‐et-‐initiatives/initiatives/initiative-‐fast-‐track 5 http://www.unesco.org/new/fr/our-‐priorities/education-‐for-‐all/ 6 AFD fiche régionale 7http://www.afd.fr/home/publications/travaux-‐de-‐recherche/PublicationsExPost/evaluations-‐conjointes 8 http://www.education.benin.bj/index.php/systeme-‐educatif/politique-‐educative/lettre-‐de-‐politique-‐educative?showall=&limitstart=
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Le PDDSE définit les principaux objectifs et stratégies par ordre d’enseignement, à partir d’une analyse diagnostique tenant compte de certaines préoccupations clés comme la qualité, l’accès et l’équité, la rétention, les redoublements, la gestion des flux, l’efficacité externe, le recrutement et la formation des enseignants, la scolarisation des filles et la gestion et le pilotage du système. Des simulations financières ont en outre permis de chiffrer les différentes politiques et d’avoir ainsi des prévisions budgétaires offrant un moyen de viabiliser le Plan. Il faut toutefois souligner que, si le caractère fragmenté du secteur constitue l’un des facteurs qui militent en faveur d’un Plan commun, c’est également l’un des principaux défis du PDDSE. En effet, depuis 2001, le secteur de l’éducation est placé sous la tutelle de quatre ministères qui ont connu plusieurs mutations dans leurs dénominations, leurs attributions et leur organisation. Depuis 2008, les quatre ministères en charge de l’Éducation sont le ministère des Enseignements maternel et primaire (MEMP), le ministère de l’Enseignement secondaire et de la Formation technique et professionnelle (MESFTP), le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) et le ministère de la Culture, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MCAPLN). PDDSE 2013-‐20159 En 2011, un Comité national a été mis en place pour actualiser10 le PDDSE prenant en compte les résultats des différentes évaluations relatives aux deux premières phases de mise en œuvre, la nouvelle lettre de politique éducative d’août 2012, la mise à jour du RESEN pour la même année et les simulations financières pour l ‘opérationnaliser. Ce travail d’envergure s’est fait à travers un processus consultatif (services centraux et déconcentrés des Ministères concernés, les acteurs des systèmes scolaires, les syndicats, les ONG, les PTF, etc.). L’objectif prévu pour l’éducation primaire visant à une amélioration du taux d’achèvement passera notamment par des stratégies d’amélioration de l’accès et de la rétention y compris pour les filles et les enfants à besoin spécifique, le ciblage pour les communes à faible taux de scolarisation, la réduction des redoublements, le renforcement des compétences pédagogiques des enseignants et des directeurs d’école ainsi que l’évaluation des acquis des apprentissages et une amélioration de la gestion. Les PTF seront partenaires dans la mise en œuvre de ce plan sectoriel y compris à travers des appuis institutionnels permettant de renforcer les capacités de pilotage et de gestion des ministères en charge de l’éducation. Les Partenaires techniques et financiers du secteur éducation au Bénin ont approuvé et endossé le PDDSE (2013-‐2015) dans le cadre de la requête du Bénin pour un appui par le Partenariat Mondial pour l’Education (PME). Cette actualisation considère 2015 comme une étape intermédiaire en chemin vers 2020, nouvelle cible fixée.
1.2.2 Organisation de la scolarité
Le système formel d’éducation 11 au Bénin comporte cinq (5) ordres d’enseignement. A/L’enseignement maternel (durée : 2 ans) II a été créé en 1976 et l’expérience reste encore peu développée mais les efforts en cours permettent d’espérer une augmentation très sensible. Cet ordre d’enseignement concerne les enfants de la tranche d’âge comprise entre 3 et 5 ans.
9 https://www.globalpartnership.org/fr/content/bénin-‐plan-‐décennal-‐de-‐developpement-‐du-‐secteur-‐de-‐léducation-‐actualise-‐phase-‐3-‐2013-‐2015 10 https://www.globalpartnership.org/fr/content/bénin-‐lettre-‐dendossement-‐de-‐la-‐phase-‐3-‐du-‐plan-‐sectoriel-‐de-‐léducation 11 Sources Ministère de l’Education / Bénin
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B/ L’enseignement primaire (durée 6 ans) II présente la plus forte population scolaire et regroupe les enfants de 6 à 11 ans. C/L’enseignement secondaire (durée 7 ans) Les établissements d’enseignement secondaire publics ou privés sont répartis en deux groupes : ceux du niveau 1 (de la 6ème à la 3ème) et ceux du niveau 2 (de la 2nde à la Terminale). D/ L’enseignement moyen technique et professionnel (durée 7 ans) Les élèves concernés par cet ordre d’enseignement sont répartis dans les filières suivantes : gestion, industrie, santé, agriculture, économie familiale et sociale, mécanique, menuiserie. E/ L’enseignement supérieur (durée : au moins 2 ans) Il comporte plusieurs entités réparties en Facultés, Instituts et Ecoles au niveau du secteur public et dans le secteur privé, on distingue des écoles, des universités et des instituts. L’enseignement primaire couvre six années d’étude (CI, CP, CE1, CE2, CM1, CM2). Les écoles accueillent des élèves qui ont entre six et onze ans (cet âge peut-‐être prolongé à quatorze ans pour les filles). Au primaire, l’enseignement est obligatoire et gratuit, et ces études sont sanctionnées par le certificat d’études primaires (CEP). La loi d’Orientation12 prévoit que l’enseignement primaire soit dispensé en français, en anglais et en une langue nationale majoritaire dans la localité ou toute autre langue. Mais la réalité aujourd’hui est que l’enseignement primaire est dispensé exclusivement en français. La réforme des programmes d’enseignement, après une phase d’expérimentation, a progressivement connu une généralisation année par année. Depuis la rentrée d’octobre 2004-‐2005, toutes les classes de l’enseignement primaire fonctionnent sur la base des nouveaux programmes d’études et les élèves ont passé le "CEP Nouveau" en Juin 2005.
12 http://www.education.benin.bj/index.php/systeme-‐educatif/politique-‐educative/lettre-‐de-‐politique-‐educative
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1.2.3 Organisation administrative de l’enseignement
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1.2.4 Données quantitatives : vers l’atteinte de la scolarité universelle en 2015 ? 13
Le secteur de l’éducation a fait l’objet d’une attention particulière et d’efforts soutenus de la part de l’Etat béninois. La Constitution du 11 Décembre 1990 et les résolutions des Etats Généraux de l’Education14 (EGE) ont réaffirmé le caractère obligatoire et universel de la scolarisation primaire au Bénin. Ces dispositions qui sont compatibles avec le deuxième Objectif du Millénaire pour le Développement15 (OMD-‐2 : Assurer une éducation primaire pour tous). La politique éducative mise en œuvre depuis 2000 dont l’objectif, pour le primaire, est d’assurer la scolarisation universelle et d’améliorer la qualité de l’enseignement s’articule autour des points ci-‐après : -‐ atteindre en 2015 l’achèvement universel du cycle primaire : 100% des enfants parviennent au moins au CM2 ; -‐ améliorer de façon très sensible la rétention des élèves en cours de cycle, condition sine qua non de l’achèvement universel, notamment en assurant la continuité éducative sur les six années d’enseignement. L’objectif est de faire passer, progressivement, la proportion des entrants au CI qui achèvent le cycle de 50% aujourd’hui à 100% en 2015 ; -‐ réduire les redoublements de classe pour faire passer le taux de 23% en 2004 à 10% en 2010 et le maintenir jusqu’en 2015 ; -‐ appuyer l’enseignement privé par des subventions à partir de 2007 ; -‐ améliorer la qualité de l’enseignement par : a) la reprise de la formation initiale dans les écoles normales d’instituteurs et la poursuite de la formation continue ; b) la réduction progressive du ratio élèves-‐maître d’environ 55 en 2004 à 40 en 2015 ; c) une meilleure évaluation des activités pédagogiques ; d) la dotation des écoles en manuels scolaires et en matériels didactiques suffisants ; e) améliorer la gestion administrative et pédagogique et maîtriser le pilotage du sous-‐secteur. Indicateurs 16 Disparités géographiques17 : Il est important de garder à l’esprit les disparités géographiques et leur influence que cela entraîne sur la qualité de l’éducation proposée dans les départements. Un des éléments à prendre en compte est l’allocation d’enseignants par école. Au Bénin, la distribution aléatoire des allocations d’enseignants aux écoles est un phénomène général et n’est pas circonscrite dans un milieu géographique particulier. Cependant, pour des écoles de même effectif (par exemple 200 élèves), les dotations en enseignants sont meilleures en ville qu’à la campagne : en moyenne 4,3 enseignants en milieu urbain et 3,5 seulement en milieu rural. On estime en effet qu’il faudrait globalement quelque 1.700 enseignants de plus en zone rurale pour mettre à parité les dotations entre les deux zones géographiques. Par rapport aux dotations d’enseignants dans le département Zou, pris comme référence, et en ne nous appuyant toujours que sur des écoles dont l’effectif d’élèves est sensiblement identique, on constate que l’Ouémé est dans une situation comparable, mais que l’Atacora (-‐ 0,44) et plus encore le Borgou (-‐ 0,81) et le Mono (-‐ 0,90) ont des dotations nettement inférieures, alors que l’Atlantique (+ 0,48) se situe à l’autre bout de l’échelle. 13 Sources : MINISTERE DE LA PROSPECTIVE, DU DEVELOPPEMENT, DE L’EVALUATION DES POLITIQUES PUBLIQUES ET DE LA COORDINATION DE L’ACTION GOUVERNEMENTALE 14 http://www.ibe.unesco.org/ 15 http://www.un.org/fr/millenniumgoals/education.shtml 16 ISU 17 Source : Banque mondiale
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Taux net de scolarisation (%) dans l’enseignement primaire :
Le Taux Net de Scolarisation (TNS) des enfants de 6-‐11 ans s’est globalement amélioré sur la période 2006-‐2007. Au niveau national, le TNS est passé de 61,1% en 2006 à 76,2% (78,3% chez les garçons et 73,9% chez les filles) en 2007 pour un objectif de 100% en 2015. Pour la période 2008-‐2011, le taux net de scolarisation à l’école primaire est de 92,1%18.
Les performances enregistrées au niveau de l’enseignement primaire sont le fruit des diverses mesures mises en œuvre dont les plus importantes sont :
i) l’intégration déjà en 2003, de l’« Education Pour Tous » dans le Plan d’Actions National de l’éducation; (ii) l’engagement de l’Etat de donner priorité à l’Enseignement primaire en portant le budget de l’Education à 24% du PIB ; (iii) la prise de la mesure de gratuité de l’enseignement primaire intervenue en 2006, consécutivement à la décision d’exonération partielle et progressive des frais de scolarité dans l’enseignement primaire depuis les années 2000 (d’abord en milieu rural pour les filles, la mesure fut progressivement étendue aux garçons) avec des mesures d’accompagnement de cette décision et les différentes actions de promotion de la scolarisation engagées par les ONG et le Gouvernement ; (iv) l’élaboration et l’adoption du Plan Décennal de Développement du Secteur de l’Education (PDDSE) comme cadre permanent des PTF pour harmoniser les divers appuis à l’Education. Aussi, faudra-‐t-‐il noter que la crise financière internationale a amélioré le taux de scolarisation à travers l’effet positif de la crise sur les déterminants de la demande d’éducation que sont le revenu réel par tête et l’urbanisation
Taux d’achèvement du primaire :
Alors que d’importants progrès ont été réalisés depuis 2005 en termes d’accès, en termes d’achèvement, seuls 61 enfants sur 100 atteignent le CM2 en 2008, un taux d’achèvement en baisse par rapport à 2007 où il a atteint 66%. Il est resté stable et a même diminué en 2010 à 65% pour finalement remonter à 71 % en 2012.
Le faible niveau du taux d’achèvement du primaire s’explique par les abandons mais surtout par les niveaux encore élevés des taux de redoublement : 14,3% de redoublants en 2008, contre 10% en 2007. De même, en 2008, sur 100 enfants qui entrent à l’école primaire, 60 arrivent à la dernière année du cycle primaire, dont seulement 34 accèdent à l’enseignement secondaire. Ces données montrent bien la mauvaise rétention à l’intérieur du système et le chemin qui reste à parcourir pour assurer une scolarisation universelle au sens des OMD.
1.2.5 Conditions matérielles19
Les indicateurs 2011/2012 sur l’enseignement au Bénin font ressortir des déficits structurels et des conditions de travail difficiles. La taille moyenne des classes pour le secteur primaire public était de 46 élèves par classe en 2011 et le ratio moyen élève/manuel dans le primaire seulement de 0,9. Toujours pour cette même année, le pourcentage des écoles avec toilettes mixtes dans l’enseignement primaire était de 61% et 29% d’entre elles étaient raccordées à l’électricité. 32,9% disposaient d’un accès à l’eau potable.
Pour améliorer ces conditions matérielles, des mesures d’amélioration ont été prévues dans le plan décennal de développement du secteur de l’éducation 2006-‐2015. Ces mesures concernent notamment :
18 http://www.unicef.org/french/infobycountry/benin_statistics.html 19 Données ISU
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-‐ la réduction progressive du ratio élèves/maître de 50 en 2005 à 40 en 2015 ;
-‐ la mise à disposition du matériel didactique (manuels, guides, programmes, etc..) par une livraison directe dans les écoles ;
-‐ le renforcement de l’encadrement pédagogique et administratif par la professionnalisation de la formation des cadres intermédiaires ;
-‐ le développement de pratiques d’évaluation pédagogique dans les classes ; -‐ l’amélioration des conditions d’accueil (latrines, point d’eau, électrification ...) ;
1.3 La formation des enseignant-‐e-‐s au Bénin
1.3.1 Profil des enseignant-‐e-‐s20
En 2008, l’effectif de la population scolarisée était de 1.601.146 élèves, dont 728.987 filles. Le nombre d’enseignants était de 35.938, pour un ratio d’encadrement de 44,6 élèves par enseignant. Au cours de la même année, les agents permanents de l’Etat représentaient 34 % des enseignants. La question de la qualification des enseignants constitue un enjeu majeur pour assurer la qualité de l’enseignement. Pour intervenir dans l’enseignement primaire, l’enseignant devrait être titulaire d’un CEAP (soit deux ans de formation initiale après le brevet d ‘études du premier cycle (BEPC) ou d’un CAP (soit deux ans de formation initiale après le BAC). Le tableau ci-‐dessous montre les qualifications professionnelles nécessaires que devrait posséder une enseignant pour pouvoir enseigner dans le cycle primaire : Niveau d’enseignement
Diplôme professionnel normalement requis pour enseigner
diplôme académique minimum requis
Caractéristiques du diplôme professionnel requis
Enseignement primaire public
- Certificat Élémentaire d’Aptitude Pédagogique (CEAP)
- Certificat d’Aptitude Pédagogique (CAP)
- BEPC
- BAC
- 2 ans formation initiale après le BEPC (la durée a été de 1 an jusqu’en 2007/08) – Admission sur concours.
-2 ans de formation initiale après le BAC (la durée a varié dans le temps) – Admission sur concours
Le tableau suivant montre que plus de la moitié des enseignants du primaire ne disposent pas du diplôme professionnel requis :
Niveau d’enseignement
Diplôme professionnel possédé
2007/2008
Effectif %
2008/2009
Effectif %
20 Question enseignante Pôle de Dakar
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Enseignement primaire public
Titulaire du CAP
Titulaire du CEAP
Sans le diplôme professionnel requis
10 915 35,6
2 802 9,1
16 952 55,3
11490 36,5
3173 10,1
16795 53,4
1.3.2 Aperçu de la formation initiale
Les Ecoles normales des instituteurs, qui ont commencé à rouvrir à partir de 2006, accueillent les titulaires du BEPC après une sélection sur concours ou sur étude de dossier pour une formation d’un an (théoriquement deux ans à partir de 2009) conduisant au certificat élémentaire d’aptitude pédagogique (CEAP) et le certificat d’aptitude pédagogique (CAP) après cinq ans de pratique. Les enseignants les plus qualifiés ont le CAP et sont administrativement classés en B1, B2 et B3. Ceux classés en C1, C2, C3 sont ceux qui ont le CEAP. La durée de la formation initiale pour les enseignants de maternelle et du primaire est de 2 ans. La première année est consacrée au contenu académique, alterné de 3 à 4 stages d’immersion et d’initiation effectués dans les classes et d’une durée allant de deux semaines à un mois chacun. La seconde année est entièrement consacrée au stage de professionnalisation que l’élève-‐maître doit effectuer dans une école. Il devra prendre en charge une classe toute l’année, sous l’encadrement du directeur de l’école et des inspecteurs/conseillers pédagogiques désignés et sous la supervision de l’ENI. Au regard du contenu de la formation et des volumes horaires correspondant, les cours théoriques occupent 660 heures, alors que les stages pratiques comptent pour 264 heures la première année et occupent toute la seconde année. Les contenus théoriques dispensés par les ENI portent sur les disciplines suivantes : 1-‐ Pédagogie générale : 50 heures 2-‐ Psychologie : 50 heures 3-‐ Législation et administration scolaire : 50 heures 4-‐ Morale Professionnelle : 30 heures 5-‐ Pédagogie appliquée : 50 heures 5-‐1-‐ Français didactique : 50 heures 5-‐2-‐ Mathématique didactique : 50 heures 5-‐3-‐ Education scientifique et technologique didactique : 50 heures 5-‐4-‐ Education Sociale didactique : 40 heures 5-‐5-‐ Education Artistique didactique : 40 heures 5-‐6-‐ Education Physique et Sportive didactique : 40 heures 6-‐ Anglais : 40 heures 7-‐ Langues nationales : 40 heures 8-‐ Evaluation des apprentissages : 40 heures 9-‐ TICE : 40 heures Soit 660 heures
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1.3.3 La formation continue
Il existe plusieurs acteurs aussi bien publics que privés qui interviennent sur le système de formation continue21 ou en cours d’emploi, chacun proposant des formations continues ponctuelles sur tel ou tel aspects du métier, le plus souvent non diplômante. Le système de formation continue se caractérise ainsi par une certaine fragmentation, tant en ce qui concerne les instances d’organisation des formations que du contenu de ces mêmes formations. On s’aperçoit que seul l’Institut national pour la formation et la recherche en éducation (INFRE), en collaboration avec la Direction de l’enseignement maternel (DEM) pour les enseignants de la maternelle, la DEP pour les enseignants du primaire, et la DES pour les enseignants du secondaire général dispose d’un système de formation continue diplômante.
S’agissant de la formation en cours de service et de perfectionnement des enseignants, l’INFRE conçoit et exécute des programmes systématiques de formation et de perfectionnement à distance destinés aux enseignants désireux de passer des examens professionnels de l’enseignement primaire. L’INFRE a également sous sa tutelle le Centre de formation des personnels d’encadrement de l’éducation nationale (CFPEEN) dont la vocation est de former les personnels d’encadrement administratif des établissements scolaires : chefs d’établissements, censeurs, surveillants, comptables, d’une part ; inspecteurs de l’enseignement et conseillers pédagogiques, d’autre part.
L’INFRE propose des cours à distance, pour l’obtention : -‐ du Certificat Élémentaire d’Aptitude Pédagogique (CEAP) par les instituteurs adjoints ; -‐ du Certificat d’Aptitude Pédagogique (CAP) par les instituteurs ; -‐ du Certificat d’Aptitude à la Fonction de Conseiller Pédagogique (CAF/CP), et -‐ du Certificat d’Aptitude à l’Inspection Primaire (CAIP). En ce qui concerne l’organisation de ces formations, les différentes entités intervenant dans la formation continue diplômante ne disposent pas de structures physiques d'accueil propres pour la formation continue des enseignants. Elles recourent plutôt aux salles de classes des écoles ou des ENI laissées vacantes pendant les congés scolaires des élèves. Le nombre d'enseignants pouvant être formé dépend de l’ensemble de ces facteurs (disponibilités de salles de classes, du personnel pédagogique, mais aussi du budget disponible). Les enseignants communautaires : Dans le cycle primaire, plus de la moitié 22 des instituteurs ne disposent pas de la formation professionnelle requise pour enseigner. Ces enseignants sont en majorité recrutés par les communautés et connus sous le vocable « enseignants communautaires » pour la maternelle et le primaire. Dans une perspective d’amélioration de la qualité des enseignements dispensés, il est nécessaire d’envisager la requalification de ces enseignants sans formation professionnelle, par exemple dans le cadre d’une formation continue ou en cours d’emploi. C’est donc à juste titre qu’à la suite de sa décision de reversement de ces enseignants dans le corps des agents contractuels de l’Etat, le gouvernement a fait engager une formation diplômante à l’ensemble de ces enseignants communautaires, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers. Au départ, il était prévu d’ appuyer la formation d’environ 950 enseignants communautaires des zones d’intervention de l’ONG EDUCOM23 en 2007; mais sur décision du cabinet du MEMP, la formation a été étendue à l’ensemble des enseignants communautaires du pays, soit environ 10 041 enseignants à l’époque. 21 La question enseignante Pôle de Dakar 22 Voir tableau page 9 23 http://www.hks.harvard.edu/
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 13
Cependant, compte tenu des départs, des abandons ou plus généralement des décrochages, ils étaient environ 9 900 à suivre la formation. La formation dure au total 3 ans et est pilotée par l’INFRE. Elle se déroule au cours des congés scolaires (les congés de fin d’année scolaire, de Noël, de Pâques, et de détente étant mis à profit pour organiser des regroupements présentiels). En dehors des phases présentielles, la formation a prévu également des modules de formation à distance qui permettent aux enseignants bénéficiaires de s’exercer pendant leurs périodes d’activités. Deux phases sont donc à noter dans l’organisation de la formation : la phase présentielle pendant les congés et la phase de formation à distance pendant la période scolaire. Des programmes de formation sont développés pour chacune des trois années de formation, avec des modules spécifiques pour la phase présentielle et des modules spécifiques pour la phase à distance. Ces programmes s’organisent globalement autour de six champs de formation, à savoir le français, les mathématiques, l’éducation sociale, l’éducation scientifique et technologique, l’éducation artistique et l’éducation physique et sportive. Sont également pris en compte les compétences de vie courante (CVC), les technologies de l’information et de la communication (TICE), les questions de curriculum, les méthodes d’enseignement et la psychologie de l’enfant. Les formateurs au cours de la session présentielle sont constitués d’inspecteurs, de conseillers pédagogiques et de spécialistes en sciences de l’éducation. Le suivi est assuré par différents acteurs, à savoir les chefs de centre en ce qui concerne la supervision des différentes salles de formation, les directeurs départementaux, les cadres de l’INFRE et institutionnels (Direction de l’enseignement primaire, Direction de l’inspection pédagogique, partenaires techniques et financiers (notamment l’UNICEF) en ce qui concerne la supervision au niveau national. L’évaluation des stagiaires s’effectue aussi bien pendant la phase présentielle que pendant la phase à distance. Pendant la phase présentielle, ils sont évalués et notés dans les différents modules enseignés au cours de la session. De même, les devoirs qu’ils doivent rendre pendant la phase à distance sont corrigés et notés. Les stagiaires sont donc déclarés admis à passer en année supérieure lorsqu’ils enregistrent une moyenne simple supérieure ou égale à 10 sur 20 sur l’ensemble des notes obtenues.
La formation continue est par ailleurs mentionnée dans le Plan Décennal de Développement du Secteur de l’Education (2006-‐2015) concernant les dispositions à prendre pour améliorer la qualité de l’enseignement primaire, pour rappel :
« ... trois aspects importants seront considérés : i) reprendre la formation continue dans les ENI ; ii) réduire progressivement le rapport élèves/maître qui passera de 50 en 2005 à 40 en 2015 conformément au cadre indicatif Fast – Track24.... iii) la provision de ressources suffisantes pour assurer les différentes activités nécessaires au fonctionnement qualitatif et à une meilleure gestion de l’enseignement primaire (administration, évaluation et gestion pédagogique, formation continue des enseignants, manuels scolaires et matériels didactiques/ pédagogiques pour les élèves et les maîtres) ; » Dans le Plan, il est également préconisé que «l’amélioration du contexte et des conditions
24 http://www.fasttrackinitiative.org
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 14
d’enseignement/apprentissage passera par la mise en œuvre d’actions qui s’articulent autour des principales stratégies ci-‐après : -‐ l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique unifiée de formation initiale et continue des enseignants et du personnel d’encadrement ; ... » Une expertise est prévue dans le cadre d’IFADEM pour appuyer le ministère dans l’élaboration d’une stratégie de formation continue. Elle proposera un état des lieux exhaustif des actions de formation continue au Bénin, mettra en valeur les forces et les faiblesses de l’organisation actuelle et fera des recommandations pour l’améliorer.
2. L’INITIATIVE FRANCOPHONE POUR LA FORMATION A DISTANCE DES MAITRES
2.1 IFADEM : présentation générale25
Co-‐pilotée par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), IFADEM participe aux efforts internationaux en faveur d’une Éducation de base de qualité. En partenariat avec IFADEM, les pays engagés dans sa mise en œuvre – actuellement le Bénin, le Burundi, Haïti, le Liban, le Niger, la Côte d’Ivoire et la RDC – conçoivent et organisent un dispositif de formation des maîtres en partie à distance adapté aux besoins de leurs systèmes éducatifs et utilisant les technologies de l’information et de la communication. IFADEM répond à cinq grands objectifs…
• Former à distance avec un dispositif de formation s’intégrant au système éducatif local. • Renforcer les compétences pédagogiques des enseignants du primaire.
• Améliorer la qualité de l’enseignement du français, des matières scientifiques enseignées en français et des méthodes pédagogiques des enseignants.
• Développer des stratégies de formation continue reposant sur l’utilisation de la formation ouverte et à distance.
• Développer l’usage des TICE et de la FOAD dans les institutions de formation des maîtres.
… et repose sur les principes de mise en œuvre ci-‐après :
• Une gouvernance locale importante et représentative des institutions nationales intervenant dans la formation, le suivi et l’évaluation des enseignant-‐e-‐s. Un Comité national est nommé par le Ministère en charge de l’éducation. Il a en charge les volets opérationnel, administratif et pédagogique de l’Initiative.
• L’apport d’une expertise internationale en matière de formation continue des enseignants du primaire pour renforcer l’expertise locale.
• La structuration d’un dispositif de formation continue qui se caractérise par : la conception locale d’un parcours d’auto-‐formation tutorée en didactique du français et en pédagogie, accompagné d’une initiation à l’informatique et à Internet au bénéfice d’instituteurs des zones rurales et des élèves-‐instituteurs ; le renforcement des capacités des acteurs d’encadrement locaux : formation des concepteurs de contenus, enseignants, conseillers pédagogiques, tuteurs, inspecteurs, cadres des directions techniques du Ministère à la didactique du français, l’ingénierie de formation, l’utilisation des TICE, la formation à
25 Voir aussi www.ifadem.org
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 15
distance, etc ; la mise en place d’un tutorat de proximité assuré par les corps intermédiaires des structures déconcentrées du ministère.
• La reconnaissance de la formation par le Ministère.
• La livraison directement aux enseignants de dotations pédagogiques (livrets, dictionnaire, grammaire, ressources audios…).
• La création possible (le plus souvent au sein d’une institution de formation des maîtres) d’un centre de ressources pédagogiques et de matériel informatique connecté à Internet : l’Espace numérique IFADEM.
2.2 IFADEM-‐Bénin, phase 2 IFADEM démarre en 2008 par une phase d’expérimentation dans la circonscription scolaire d’Abomey. Le public cible est alors constitué de 557 instituteurs titulaires du certificat élémentaire d’aptitude pédagogique (CEAP) désirant se préparer au certificat d’aptitude pédagogique (CAP) dont 527 instituteurs, soit 95% de l’effectif de départ, ont passé avec succès les épreuves théoriques et pratiques à l’issue de leur parcours de formation. Les 557 instituteurs qui ont bénéficié de la formation d’IFADEM représentent 10% du total des instituteurs du département Zou-‐Collines situé à 130 km au nord de Cotonou. Lors de cette phase, un Espace numérique IFADEM est inauguré le 24 juin 2009 à Abomey permettant la mise en place de formations de formateurs ainsi que plusieurs formations à l’informatique organisées pour les élèves-‐instituteurs de l’ENI. L’initiative a été pilotée conjointement par l’AUF et l’OIF. Cette collaboration a été facilitée par l’existence antérieure à l’initiative d’un campus numérique francophone (CNF) et de la maison de la francophonie, tous deux basés à Cotonou. Comme dans les autres expérimentations d’autres pays, les organes de gouvernance locaux, le Comité national et le secrétariat exécutif (SE), ont permis de suivre, de diriger et de valider les différentes actions prévues dans le calendrier. Les supports de formation ont été créés par une équipe locale de concepteurs de contenus accompagnés par une expertise linguistique internationale. Six livrets de formation ont été produits lors de cette première phase et ont été ensuite réactualisés lors de la phase de déploiement.
A la fin de la phase d’expérimentation, l’Initiative est favorablement évaluée : -‐ par les instituteurs béninois qui ont répondu à une enquête qui a ensuite été analysée par une équipe de la chaire Unesco en sciences de l’éducation (faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation) FASTEF26, de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar) : 97,2% d’entre eux assurent avoir pu étudier les livrets de façon régulière entre les regroupements. Plus de 95% confirment qu’IFADEM les a aidés à améliorer leurs pratiques méthodologiques et linguistiques dans leurs classes et aimeraient recevoir une formation complémentaire à l’informatique et à l’Internet. -‐ par une double expertise externe : 1/ Évaluation par le Conseil scientifique de l’Agence universitaire de la Francophonie27 Fin mars 2010, le Conseil scientifique de l’AUF a mandaté trois experts pour évaluer la phase expérimentale d’IFADEM au Bénin. En juin 2010, date de la restitution de leur rapport final, les experts ont tiré les conclusions suivantes : "IFADEM est un bel exemple de dispositif partiellement à distance pour la formation continue dans le secteur éducatif. Les instituteurs affirment tous avoir 'appris à apprendre', se déclarent satisfaits de la
26 http://fastef.ucad.sn/ 27 Évaluation AUF rapport complet
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formation linguistique et didactique reçue et témoignent de la meilleure efficacité de cette formule par rapport aux formations présentielles dispensées en périodes bloquées dans d'autres projets (…). » 2/ Évaluation par le cabinet d’expertise ATEMA-‐Conseil28 Le cabinet ATEMA-‐Conseil mandaté par l’Organisation internationale de la Francophonie en 2010 pour mener une évaluation de la phase expérimentale écrit dans sa monographie consacrée au dispositif béninois : "Au Bénin, de l’avis de l’ensemble des personnes rencontrées dans le cadre de l’étude de cas, il apparait que l’Initiative IFADEM s’inscrit parfaitement dans les objectifs du gouvernement béninois d’améliorer la qualité de l’offre d’éducation par le renforcement de la formation initiale et continue des enseignants'. Par ailleurs, et comme mentionné par le président du CN béninois, 'IFADEM répond à un réel besoin de renforcement des capacités des maitres pour mieux enseigner le français'". Les résultats de l’expérimentation, les évaluations externes favorables et le soutien des partenaires techniques et financiers permettent à IFADEM-‐Bénin d’entrer en janvier 2011 dans une phase de déploiement qui capitalise sur les réalisations de la première phase.
2.2.1 Cadre institutionnel et objectifs
Réunis le jeudi 27 janvier 2011 à Cotonou, les représentants des quatre institutions partenaires – M. Pamphile GOUTONDJI, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l'extérieur, M. Gilles YEKPON, directeur de cabinet du ministère des Enseignements maternel et primaire, M. Soungalo OUEDRAOGO, directeur de l’Éducation et de la Formation à l’OIF, et M. Abderrahmane LELLOU, vice-‐recteur à la politique scientifique de l’AUF – ont signé le protocole additionnel à l’accord de partenariat relatif au déploiement et ainsi officiellement lancé la seconde phase d’IFADEM au Bénin. Les objectifs principaux de cette phase de déploiement IFADEM permettent : -‐ de mettre en œuvre un dispositif de formation en partie à distance s’articulant principalement autour de 5 Ecoles normales d’instituteurs (ENI) : Abomey, Allada, Dogbo, Kandi, Porto-‐Novo ; -‐ de renforcer les « Ecoles pilotes » financées par la Coopération française et l’Agence Française de Développement (AFD); -‐ d’améliorer les compétences professionnelles de 4 000 enseignants du primaire, déjà en exercice, dans leur enseignement du et en français et de les sensibiliser à l’usage des technologies de l’information et de la communication ; -‐ de développer des contenus pédagogiques en didactique du et en français et en technologies de l’information et de la communication pour la formation continue des enseignants du primaire et de les adapter pour la formation initiale de 2 000 élèves-‐instituteurs ; -‐ d’aider le MEMP à tester et valider une stratégie de formation continue des enseignants par l’intermédiaire d’un dispositif de formation en partie à distance ; -‐ de créer 4 Espaces numériques dans les ENI d’Allada, Dogbo, Kandi et Porto Novo, de renforcer l’Espace numérique de l’ENI d’Abomey et de créer 1 Espace numérique à l’INFRE dédié à l’animation d’IFADEM ; -‐ de former environ cent cinquante formateurs de formateurs destinés à animer et encadrer un dispositif de formation en partie à distance ;
28 Évaluation ATEMA rapport complet
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 17
-‐ d’assurer la formation des directeurs d’école dans les écoles qui comportent des enseignants formés à IFADEM ; -‐ d’accompagner le MEMP dans la mise en place d’un plan d’actions de formation continue basé sur les outils et méthodologie IFADEM. IFADEM entend ainsi contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement29, notamment « l’accès de tous les enfants à un cycle complet d’études primaires en éliminant les disparités entre les sexes ». Faisant autant que possible appel aux technologies de l’information et de la communication, l’Initiative IFADEM contribue à la modernisation des méthodes pédagogiques, des modes d’appropriation des savoirs et des savoir-‐faire nécessaires à l’enseignement fondamental. IFADEM propose un parcours de formation de 200 à 275 heures, étalé sur 9 mois et comprenant des regroupements pour les enseignants qui suivent la formation proposée. Le reste de celle-‐ci se déroule à distance, sous la forme d’une autoformation accompagnée d’un tutorat. Pour compléter cet accord de partenariat, le ministère de l'Enseignement maternel et primaire du Bénin (MEMP), l’OIF et l’AUF ont signé, le 24 juin 2011, une convention de financement permettant la mise en œuvre du déploiement d'IFADEM au Bénin. Le budget total de l'opération est de 3 600 000 euros, dont près de 2 500 000 alloués par l'AFD. L'AUF et l'OIF, d'une part, à hauteur de 500 000 euros et le MEMP, d'autre part, à hauteur d'une valorisation de 600 000 euros, complètent le budget.
2.2.2 Mise en place de la gouvernance et constitution des équipes
Le Comité national est constitué le 4 aout 2008 après concertation entre le Secrétariat exécutif d’IFADEM, le ministère des Enseignements maternel et primaire (MEMP) et la Commission nationale permanente de la Francophonie (CNPF) qui a procédé aux nominations. Il est modifié dans sa composition dans le protocole additionnel de 2011 relatif au déploiement. C'est ce même comité qui désigne les acteurs d'encadrement : les concepteurs de contenus, les tuteurs (conseillers pédagogiques), les formateurs, etc. Ses missions sont précisées dans l‘accord de partenariat30 : -‐ Le CN a pour mission de coordonner au niveau local, en liaison avec le CCI, les volets opérationnel, administratif et pédagogique de l’Initiative. Il est notamment en charge de la désignation des différents acteurs de terrain, du choix des régions concernées, de la détermination des conditions de reconnaissance de la formation des maîtres, de la planification des différentes étapes, de la fixation du montant des indemnités et des rémunérations des acteurs de terrain, de l’évaluation du dispositif par les autorités du pays. -‐ Le CN veille à la concordance d’IFADEM avec les stratégies de réforme du MEMP et à la prise en compte des contenus et méthodologies de formation développés par IFADEM dans les stratégies de formation continue des enseignants définies par le MEMP. -‐ Le CN veille à l’intégration d’IFADEM dans la dynamique de la coopération éducative internationale dont bénéficie le pays, en se portant garant de la complémentarité des différents programmes et activités et en veillant à la visibilité d'IFADEM parmi les partenaires techniques et financiers. -‐ Le CN veille à ce que les contenus de formation produits dans le cadre d’IFADEM tiennent compte des programmes scolaires en vigueur au Bénin, du référentiel de formation des enseignants et
29 http://www.un.org/fr/millenniumgoals/ 30 Accord pour le déploiement de l'Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM) au Bénin
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 18
s’assure que les regroupements d’instituteurs sont organisés pendant les vacances scolaires pour ne pas empiéter sur leur temps pédagogique. Le CN est présidé par le Ministre des enseignements maternel et primaire. Il comprend en outre : -‐ le conseiller technique à l’enseignement primaire -‐ le directeur de la programmation et de la prospective (DPP) -‐ le directeur de l’inspection pédagogique (DIP) -‐ le directeur de l’enseignement primaire (DEP) -‐ le directeur de l’enseignement maternel (DEM) -‐ le directeur de l’institut national de formation et de recherche en éducation (INFRE) -‐ le directeur des examens et des concours (DEC) -‐ le directeur des ressources financières et du matériel (DRFM) -‐ le secrétaire technique permanent du plan décennal de développement du secteur de
l’éducation (STP-‐PDDSE) -‐ le coordonnateur des concepteurs des contenus de formation IFADEM, choisit d’un
commun accord avec le CCI ; -‐ le coordonnateur des Ecoles normales d’instituteurs (ENI) -‐ le chef de service formation de la DPE et celui de l’INFRE Sont membres de droit du CN/IFADEM/2 : -‐ le correspondant national de la Conférence des ministres de l'Education ayant le français en
partage (CONFEMEN) -‐ le chef de file pour l’éducation des partenaires techniques et financiers (PTF) -‐ le représentant désigné par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) -‐ le correspondant national de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) -‐ L’Agence Française de Développement y siège comme observateur. Le Comité national désigne également un Secrétariat exécutif (SE). Il est placé sous la responsabilité du secrétariat technique permanent du PDDSE, M. Maoudi Comlanvi JOHNSON qui fait office de coordonnateur IFADEM pour le Ministère. C’est également le ministère qui a placé IFADEM auprès du secrétariat du PDDSE alors que pendant la phase d’expérimentation, le SE était présidé par le D/DEP. Le secrétariat exécutif (SE) comprend en outre : -‐ le chef de service formation de la DEP et celui de l’INFRE -‐ le représentant local désigné par l’AUF -‐ le correspondant national de l’OIF -‐ le coordonnateur des concepteurs de contenus -‐ le coordonnateur des Ecoles normales d’instituteurs (ENI) -‐ un ou deux inspecteurs L’AUF et l’OIF désignent, quant à elles, un chef de projet IFADEM dédié chargé notamment de coordonner, avec le ministère, l’ensemble des activités menées dans le cadre du déploiement d’IFADEM au Bénin et de les représenter dans les instances de gouvernance de l’Initiative. L’équipe des concepteurs de contenus IFADEM (14 personnes dont des conseillers pédagogiques, inspecteurs, linguistes, chercheurs universitaires) bénéficie de l’appui de deux experts linguistes :
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 19
Blaise DJIHOUESSI (université d’Abomey Calavi), qui coordonne l’équipe, et Sophie BABAULT (université de Lille 3), qui les aide dans le suivi de la conception des livrets IFADEM. Les 125 tuteurs (presque tous exercent la fonction de conseiller pédagogique sauf 4 qui sont directeurs émérites d’école), sont chargés d’accompagner les instituteurs durant tout leur parcours de formation. Ils ont eux-‐mêmes été formés au tutorat par 10 formateurs (un docteur en intégration pédagogique des TIC , un inspecteur de l'enseignement primaire, titulaire du Master de recherche à distance francophone (MARDIF), un inspecteur de l'enseignement secondaire -‐ titulaire du Master d’utilisation des technologies de l’information et de la communication, un professeur certifié de l'enseignement secondaire -‐ titulaire d'un Master en ingénierie de formation, un administrateur réseau -‐ titulaire d'un Master en ingénierie de formation multimédia, 5 personnes choisies parmi les anciens tuteurs de la phase d’expérimentation).
2.2.3 Révision, adaptation et renforcement du programme de formation
a. Programme de formation
Plusieurs ateliers, réunissant les concepteurs chargés de la révision des livrets, se sont tenus lors de la phase d'expérimentation et de déploiement. Les livrets de formation IFADEM se basent sur les approches communicatives et actionnelles qui dominent actuellement les didactiques du français langue étrangère (FLE). Elles s’appuient sur des théories de l’apprentissage fondées sur la construction des savoirs et sur l’importance des interactions langagières (échanges) dans la construction de ces savoirs. En outre, IFADEM accorde la priorité à une forte contextualisation des contenus pédagogiques : la formation doit tenir compte des spécificités éducatives, socioculturelles et sociolinguistiques des pays. Des livrets complémentaires, dont un dédié à l’enseignement maternel sont en projet et seront pris en charge par l’équipe de rédaction après que les thématiques proposées par le MEMP aient été approuvées. Lors de la phase d’expérimentation, 6 livrets ont été produits et ils ont été revus lors de la phase de déploiement par l’équipe des concepteurs de contenus (clarification des contenus, ajout d’exercices complémentaires, ajouts de deux rubriques ‘résultats attendus et « stratégies », reprise de la partie mémento et de la démarche méthodologique, prise en compte des langues nationales, etc.). Le programme actuel se décline en 6 livrets d’autoformation à savoir :
Livret 1. -‐ Introduction. Enseigner et apprendre en milieu multilingue -‐ Ce livret de formation permet de cerner les problématiques de l'enseignement-‐apprentissage du français en milieu multilingue. C’est un livret d’introduction à la formation qui explicite la démarche d’IFADEM, les objectifs visés, les contenus de formation et une initiation à l’apprentissage à distance. Il aborde également la question de l’apprentissage en milieu multilingue (sensibilisation à la situation du français FLM (français langue maternelle), FLE (français langue étrangère) dans le rapport aux langues maternelles). Il rappelle aussi les principes didactiques de base (les objectifs, la progression, l’évaluation). Livret 2. -‐ Repérer les erreurs phonétiques. Savoir y remédier -‐ Ce livret aborde des notions générales de phonétique et de phonologie, appliquées au cas particulier des interférences français/langues maternelles dans le contexte béninois. Il propose des pistes en matière de remédiation. Il est accompagné de très nombreuses ressources audio à télécharger au format mp3, comprenant des productions d'élèves, des exercices, des interactions pédagogiques et des pistes de remédiation. Lors de la phase de déploiement, ce livret a été entièrement retravaillé et prend désormais en compte dans sa nouvelle version les langues nationales du Bénin. Ainsi, six langues nationales – le fon, le aja, le baatonum, le dendi, le ditammari et le yoruba – font partie intégrante de ce livret. Il faut signaler aussi l’impression de l’alphabet des langues nationales.
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 20
Livret 3 -‐ Améliorer l’accueil des élèves francophones et non francophones. Favoriser l’apprentissage du français oral -‐ Ce livret tente de répondre aux questions suivantes : comment favoriser les interactions et la participation des apprenants dans un groupe classe hétérogène ? Comment créer des situations de communication en français ? Ce livret permet d’initier l’instituteur à l’approche communicative avec ses élèves et lui donne les outils nécessaires pour mieux gérer l’hétérogénéité linguistique. Livret 4. -‐ Renforcer la compétence de lecture-‐écriture en français -‐ Ce livret donne des outils pour favoriser le repérage graphique chez les apprenants, consolider le lien oral-‐écrit et phonie-‐graphie, et aborde la question du traitement de l'erreur. Il permet à l’instituteur de se construire une représentation de l’écrit (les différents textes narratifs) et de mieux comprendre la place de la grammaire et son enseignement. Livret 5. -‐ Renforcer l’appropriation du français par et pour les mathématiques -‐ Ce livret permet aux enseignants de se familiariser ou se perfectionner dans la pratique des disciplines non linguistiques (DNL) à travers l'exemple des mathématiques, avec notamment un travail approfondi sur les caractéristiques linguistiques des consignes et des réponses en mathématiques. Livret 6. -‐ Se former à l’évaluation pour mieux gérer la progression dans les apprentissages. Progresser dans les apprentissages en grands groupes – Ce livret offre aux enseignants des pistes pour l'évaluation et l'établissement d'une progression, en particulier dans un groupe-‐classe important. Il aborde la gestion de la progression en grand groupe et la pédagogie différenciée. Il permet à l’instituteur de se former à l’auto-‐évaluation et de mieux évaluer ses élèves.
b. Déroulement de la formation
Le public cible Lors de la phase d’expérimentation, le public cible était constitué de 557 instituteurs titulaires du certificat élémentaire d’aptitude pédagogique (CEAP) désirant se préparer au certificat d’aptitude pédagogique (CAP) dont 527, soit 95% de l’effectif de départ, ont passé avec succès les épreuves théoriques et pratiques à l’issue de leur parcours de formation. Pour la phase de déploiement, les caractéristiques du public cible restent les mêmes mais l’effectif est passé à 4000 instituteurs et 1750 élèves-‐instituteurs, répartis sur 5 départements.
Regroupements des bénéficiaires
Lors de la première phase d’expérimentation, le parcours de formation s’est étalé sur une durée de neuf mois et a compté trois regroupements (en présentiel). La phase de déploiement a suivi ces modalités mais il n’y a eu que deux regroupements. Cette décision a été prise car c’était une recommandation de l’évaluation externe de la phase d’expérimentation. Le premier regroupement de la phase de déploiement s’est déroulé sur trois semaines (du 17 septembre au 6 octobre) et a eu lieu dans les 5 écoles normales d’instituteurs (ENI) concernées par l’Initiative (ENI d’Allada, Dogbo, Porto-‐Novo, Kandi et Abomey). Sur chaque site, il était prévu deux cohortes par semaine de 150 instituteurs chacune. Pour chaque cohorte, 3 groupes de 50 personnes ont été constitués et ils étaient encadrés par 3 rédacteurs de livrets IFADEM (1 universitaire, 1 inspecteur et 1 linguiste) ainsi que des tuteurs.
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 21
Les formations étaient liées à la présentation du guide d’introduction et des trois premiers livrets IFADEM (pour rappel, les livret 2 : Repérer les erreurs phonétiques et y remédier / livret 3 : Améliorer l’accueil des apprenants francophones et non-‐francophones ; favoriser l’apprentissage du français oral / livret 4 : Renforcer la compétence de lecture-‐écriture en français).
Les instituteurs ont pu bénéficier également de formations à l’initiation à l’informatique (formation 3I). Elles ont été dispensées par des étudiants recommandés par le Campus numérique francophone (CNF) de Cotonou qui ont terminé leurs études et ont été instruits spécifiquement pour assurer ce type de formation.
Sur chaque site, les personnels des ENI (directeur, secrétaire, comptable, chef de service des études ainsi que 4 manutentionnaires) ont été mis à disposition pour assurer tous les aspects logistiques de l’opération. Ils sont venus en aide pour contrôler les listes des instituteurs, procéder à leur enregistrement et distribuer le kit pédagogique IFADEM contenant les dotations pédagogiques nécessaires au parcours de l’enseignant (les livrets de formation, un CD portant sur la phonétique, 2 précis de grammaire, les cartes à parler de « Leuk le lièvre », 1 cahier et 1 stylo). Le directeur départemental du ministère des enseignements maternel et primaire (MEMP) et son chef de service ont pu se rendre ponctuellement dans les ENI pour s’assurer de la supervision et parer aux imprévus. En ce qui concerne le versement des indemnités aux instituteurs, le MEMP a souhaité que ce soient les comptables des ENI, sous la responsabilité du MEMP, qui se chargent du versement des indemnités grâce à une convention de délégation budgétaire qui a été signée entre les ENI et l’AUF.
Le deuxième regroupement est prévu au mois de juin 2013 et sera suivi d’une évaluation théorique sur l’ensemble des livrets de la phase de déploiement ainsi qu’une évaluation pratique portant sur des observation de classe.
Autoformation tutorée
Depuis octobre 2012, les tuteurs animent une fois par mois des mini-regroupements des participants dont ils ont la charge. Ces réunions sont organisées entre les sessions en présentiel dans des bassins à proximité des lieux d’affectation des participants. La supervision des tuteurs est assurée mensuellement par l’équipe de concepteurs de contenus. Ces derniers leur ont fourni les outils nécessaires pour assurer au mieux leur accompagnement tutoré des instituteurs. Ces outils sont collectés lors de ces réunions mensuelles par les concepteurs de contenus leur permettant un suivi rapproché des tuteurs.
Evaluation théorique et pratique
Lors du dernier regroupement, les participants sont évalués à l’écrit en passant un test QCM portant sur les contenus des livrets de formation IFADEM. Ces tests sont élaborés par l’équipe de conception de contenus et validés par le CN. Les résultats des tests écrits seront additionnés à ceux de l’évaluation pratique pour donner les résultats finaux. Peu après le dernier regroupement, les instituteurs sont observés en classe pour attester de leurs pratiques pédagogiques. Ce sont les inspecteurs formés préalablement qui sont choisis comme évaluateurs et ils utilisent une grille d’observation commune. Les tuteurs donnent également une appréciation des enseignants dont ils ont la charge et cette appréciation est prise en compte dans l’attribution de la note finale de l’évaluation pratique.
2.2.4 Technologies : nouvelles infrastructures et développement du numérique
En plus de l’Espace numérique d’Abomey construit lors de la phase d’expérimentation et inauguré en juin 2009, quatre nouveaux Espaces voient le jour dans les Écoles
Caractéristiques techniques des Espaces numériques Les Espaces numériques sont installés dans une salle mise à disposition par les Ecoles normales d’Instituteurs. La conception d’un Espace numérique IFADEM s’appuie sur un modèle développé par l’Administration des ressources informatiques de l’AUF pour ses Campus numériques francophones (CNF).
Chaque Espace numérique est équipé de 20 à 30 ordinateurs fonctionnant exclusivement avec des logiciels libres (dont 2 pour l’administration), de périphériques (TV, scanner, imprimante, vidéo projecteur, etc.) et d’un serveur. Le matériel informatique et de réseau, l’éclairage, éventuellement la climatisation et les périphériques sont choisis notamment en fonction de critères de basse consommation énergétique. Ainsi, les ordinateurs portables qui équipent les Espaces IFADEM consomment trois fois moins d’électricité qu’une unité centrale équipée d’un écran plat. Étant donné les problèmes récurrents de délestage électrique, des panneaux solaires couplés à des batteries au gel permettent d’assurer environ 6 heures d’autonomie énergétique.
Si les établissements ne sont pas encore connectés à Internet, IFADEM effectue les investissements nécessaires, le plus souvent en installant une antenne VSAT ou une boucle locale radio, et prend à sa charge le coût de l’abonnement à Internet. Pour ces travaux, IFADEM fait appel à des prestataires locaux.
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 22
normales d’instituteurs (ENI) d’Allada, Dogbo, Kandi et Porto-‐Novo. Un autre Espace numérique a été alloué à l’Institut national de la formation et de la recherche en éducation (INFRE) à Porto-‐Novo. Ils sont animés et gérés par de jeunes volontaires internationaux de la Francophonie31 qui y accueillent les instituteurs "Ifadémiens", les élèves-‐instituteurs des ENI et les personnels éducatifs des directions départementales du ministère, pour des formations à l’informatique, au Web 2.0 et aux TICE. Les Espaces numériques sont utilisés principalement : -‐ par les instituteurs en formation qui y suivent une initiation à l’informatique et au web 2.0 pendant les regroupements ; -‐ par les élèves instituteurs et les professeurs pour les cours d’informatique ; -‐ par les instituteurs pour effectuer des recherches, élaborer leurs documents de travail ; -‐ par l’administration des ENI notamment pour le suivi administratif et budgétaire des regroupements et actions de formation dans les provinces ;
31 http://jeunesse.francophonie.org/node/1626
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 23
2.2.4.1 Formations organisées pour les formateurs et cadres du Ministère
Dates Objet Bénéficiaires Formateur(s) Durée
8-‐12 Novembre 2011 Méthodologie d'écriture des livrets IFADEM
Concepteurs de contenus
Expert international 5 jours
15-‐17 Novembre 2011
Formation au dispositif IFADEM Cadres du MEMP/Comité national
Membres du secrétariat exécutif IFADEM
3 jours
9-‐13 Janvier 2012 Atelier de rédaction du module 2 et ébauche des modules 3, 4, 5 et 6
Concepteurs de contenus
Expert international 5 jours
30 Janvier – 04 Février 2012
Atelier de production de contenus Concepteurs de contenus
Coordonnateur de l'équipe des rédacteurs
5 jours
26 – 30 Mars 2012 Atelier de rédaction du module 2 Concepteurs de contenus
Expert international 5 jours
04-‐06 Avril 2012 Atelier 3I
Formateurs 3I Expert local 3 jours
18 Mai 2012 Formation au dispositif IFADEM Cadres du MEMP Membres du Secrétariat exécutif IFADEM
1 jour
18-‐23 Juin 2012 Atelier de finalisation des modules 2,3 et 4 et préparation des modules 5 et 6
Concepteurs de contenus
Expert international 6 jours
22-‐25 Août 2012 Formation des formateurs au tutorat Experts nationaux Expert international 4 jours
27 – 30 Août 2012 Utilisation des livrets 1,2, 3 et 4 IFADEM
Conseillers Pédagogiques
Concepteurs de contenus
5 jours
04 Septembre 2012 Procédures de l'AUF Comptables des ENI Gestionnaire IFADEM 1 jour
Du 05 au 07 Septembre 2012
Accompagnement au tutorat Conseillers Pédagogiques (CP) et tuteurs des départements de Zou Collines et Ouémé Plateau
Experts nationaux 3 jours
Du 11 au 13 Septembre 2012
Accompagnement au tutorat CP et tuteurs (Mono Couffo et Atlantique Littoral)
Experts nationaux 3 jours
Du 12 au 14 Septembre 2012
Accompagnement au tutorat CP et tuteurs (Borgou Alibori)
Experts nationaux 3 jours
Période du 17 Septembre au 10 Octobre 2012
Regroupement sur les cinq sites Instituteurs
Concepteurs de contenus et formateurs 3i
24 jours
21-‐22 Novembre 2012
Utilisation des livrets IFADEM 1, 2,3 et 4
Inspecteurs, Chefs de circonscriptions scolaires/
Concepteurs de contenus
2 jours
23-‐24 Janvier 2013 Accompagnement au tutorat Idem/colonne ci-‐dessus
Experts nationaux 2 jours
Février 2014 Formation à l’usage des TICE cadres du MEMP Experts nationaux 3 jours Février 2014 Formation aux livrets IFADEM pour
les directeurs d’école Directeurs d’école Concepteurs de
contenus A définir
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 24
3. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE DE L’EVALUATION
3.1 Objectifs de l’évaluation
L’évaluation de la phase 2 d’IFADEM au Bénin a trois objectifs majeurs :
a. Une évaluation rétrospective qui entend donner une appréciation sur le dispositif de formation mis en place et sur son degré de réponse aux objectifs figurant dans l’accord de partenariat. Il conviendra aussi d’analyser dès cette première phase le rapport coût/efficacité.
b. Une évaluation du degré d’appropriation de l’Initiative par les acteurs éducatifs béninois et de son intégration dans le système de formation continue. Il s’agira notamment de vérifier son adéquation en terme de gouvernance et de partage des responsabilités entre les différents intervenants et son évolution dans la durée en particulier sa reconfiguration future en vue d’un transfert progressif de sa gestion au Ministère de l’Éducation et, à terme, un pilotage autonome du dispositif par les structures en charge de la formation continue des enseignant-e-s. De façon globale, outre le degré d’appropriation effectif, il conviendra d’insister sur les facteurs qui y concourent et des mesures éventuelles qui pourraient être prises pour la renforcer.
c. Une évaluation prospective qui permette aux décideurs institutionnels de tirer les enseignements de la phase de déploiement (phase 2) dans l’optique d’une intégration des outils IFADEM dans sa politique de formation continue des enseignants. L’approche se devra d’être analytique en incluant une analyse plus précise des coûts et de faire des propositions chiffrées qui pourraient être assimilées par le Ministère. Le rapport coût/efficacité est un élément essentiel et doit servir de cadre aux propositions qui seront énoncées. Il faut également que les propositions puissent prendre en compte les bénéfices de l’Initiative essentiellement axés sur la formation continue mais qui pourraient être transposés aussi à la formation initiale et voir comment l’articulation pourrait se faire. Il faudra bien sûr dans cette analyse prendre bien en compte les activités qui ont été mise en œuvre dans la dernière phase du programme, du contexte et de la mise en œuvre à venir du programme PME et de préciser les besoins en accompagnements complémentaires qui pourraient être envisagés. Voir également si les conditions actuelles favorisent un transfert complet à la partie nationale.
3.2 Champ de l’évaluation L’évaluation de la phase 2 d’IFADEM observera principalement l’introduction de certaines innovations pédagogiques et techniques dans le système éducatif et de formation initiale et continue du Bénin. Elle tiendra compte de la diversité des publics directement ou indirectement ciblés par le dispositif de formation : enseignant-‐e-‐s, directeurs d’écoles, conseillers pédagogiques, inspecteurs, etc. Les experts analyseront :
• les résultats obtenus au regard des objectifs visés initialement et des moyens mis en œuvre ;
• la qualité du programme de formation et son adéquation au contexte et aux besoins des enseignant-‐e-‐s et du système éducatif ; le niveau d’appropriation des contenus de formation par les enseignant-‐e-‐s et les encadreurs ; la perception du dispositif de FOAD par les enseignant-‐e-‐s et les encadreurs et le niveau d’utilisation du mode de formation en FOAD ; le niveau d’appropriation des TICE et compte tenu des contraintes d’équipements, le degré d’intégration des TICE dans les pratiques pédagogiques
• l’efficacité des formations de formateurs (linguistique, FOAD, TICE, etc.) et de l’accompagnement des acteurs par des experts locaux et internationaux, l’adéquation entre les domaines faisant
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 25
l’objet d’un renforcement de capacités et les besoins du dispositif et du système éducatif ;
• l’impact du dispositif sur les pratiques professionnelles des conseillers pédagogiques-‐tuteurs (conception des formations de formateurs, accompagnement des enseignant-‐e-‐s en poste, etc.), inspecteurs (évaluation formative des enseignant-‐e-‐s, etc.) ;
• le niveau d’appropriation de leurs rôles par les différents intervenants (tuteurs, formateurs, concepteurs) et leur incidence sur les relations entre les corps professionnels (instituteurs et inspecteurs par exemple) ;
• la qualité des infrastructures aménagées dans les ENI ; le nombre, le profil des usagers des Espaces numériques et le type d’usages (sans entrer dans le détail) qu’ils en font ; le niveau d’autonomisation de la gestion et de l’animation des Espaces numériques. Il conviendra aussi de proposer des pistes d’utilisation de ces espaces compte-‐tenu du bilan effectué et prévoir une analyse des coûts engendrés pour les utilisations envisagées. Quelle pérennisation envisager, visant quels objectifs ? Pour quel public (celui déjà présent lors des phases IFADEM ou un autre) ? Quelles conclusions en tirer ? Le MP3 utilisé lors de la phase d’expérimentation a t-‐il été avantageusement remplacé par les postes de radio mis à disposition dans les écoles ?
• l’adéquation entre les résultats quantitatifs obtenus et les résultats attendus (nombre d’enseignant-‐e-‐s formé-‐e-‐s, nombre de cadres intermédiaires formés, nombre d’heures de formation, nombre d’Espaces numériques aménagés, nombre d’équipements informatiques installés, nombre de livrets conçus / imprimés, etc.) ;
• Le rapport efficacité/coût par rapport aux actions entreprises lors de cette deuxième phase ;
• Le rythme de réalisation des objectifs, de consommation des fonds mis à disposition et des blocages identifiés ;
• La pertinence des moyens mis en œuvre au regard des objectifs fixés ;
• Le niveau d’intégration d’IFADEM dans les orientations de la politique nationale mise en œuvre dans le cadre du PDDSE et la valeur ajoutée d’IFADEM par rapport à d’autres actions mises en œuvre dans le domaine de la formation des enseignants.
• tout autre domaine jugé pertinent par les experts et acceptés par les commanditaires de l’évaluation.
3.3 Composantes de l’évaluation : cadre méthodologique et questions évaluatives
3.3.1 Composante 1 : examen des processus
Les experts procéderont à l’analyse du déroulement de la phase 2, des processus mis en œuvre et en particulier des activités spécifiquement liées à la préparation du transfert complet de la gestion administrative et pédagogique au ministère. Ils examineront les étapes de préparation, d’adaptation de la phase expérimentale et d’exécution du projet, dans ses différentes dimensions :
• coordination entre les différentes parties prenantes et gouvernance du projet ; • pilotage du dispositif et fonctionnement administratif ; • identification des acteurs, constitution et animation des équipes ; • adaptation / conception des contenus de formation ; • installation des infrastructures techniques ; • organisation des formations de formateurs et cadres ; • organisation / suivi de la formation et de l’évaluation des enseignant-‐e-‐s ; • reporting, communication interne ; • communication externe.
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 26
Les experts proposeront à cet effet un récit détaillé et analytique qui devra notamment souligner les spécificités de cette phase de déploiement par rapport à la phase d’expérimentation déjà largement documentée dans le rapport d’évaluation du cabinet ATEMA-‐Conseil.
Les experts formaliseront leurs observations (les données brutes seront présentées dans le récit ou dans les annexes qui y seront rattachées) et les constats qui découlent des faits, des données, d’interprétations et d’analyses. Ce récit devra notamment comprendre :
• une présentation du contexte et de son évolution ; • une description du projet (objectifs, contenu, intervenants, mode opératoire, etc.) ;
• un résumé analytique du déroulement du projet depuis son identification jusqu’à la date de l’évaluation mettant ainsi en évidence les principaux événements qui l’ont marqué et les principales difficultés rencontrées et mentionnant le cas échéant les réorientations survenues.
3.3.2 Composante 2 : analyse des résultats de la phase 2
Á partir des constats et des informations disponibles, les experts devront dans un second temps évaluer la performance de l’initiative selon les cinq critères traditionnels de l’évaluation.
a. Pertinence : les experts apprécieront le bien-‐fondé des activités menées au regard des objectifs et des enjeux déterminés au départ par les parties prenantes et formalisés dans l’accord de partenariat. Cette analyse sera systématiquement complétée par une appréciation de la cohérence interne du projet (concordance entre les divers moyens et instruments mobilisés pour concourir à la réalisation des objectifs) et de la cohérence externe du projet (concordance avec les stratégies nationales notamment décrites par le PDDSE et les actions entreprises par les autres acteurs, partenaires techniques et financiers, etc.). De façon plus globale, il conviendra donc d’analyser la pertinence même du programme tel qu’il a été monté au regard des besoins du secteur.
b. Efficacité : les experts apprécieront le degré d’atteinte des objectifs de l’Initiative et le taux de réalisation du projet (comparaison entre les réalisations attendues et les réalisations effectives).
c. Efficience : l’efficience étudiera la relation entre les moyens mis en œuvre et leurs coûts en s’appuyant sur l’analyse budgétaire du dispositif d’IFADEM
d. Impact : les experts apprécieront ici les effets à moyen et long terme sur les différents bénéficiaires, positifs et négatifs, qui peuvent être raisonnablement attribués en partie ou en totalité aux activités évaluées, directement ou non (effets directs et indirects), intentionnellement ou non (effets attendus ou non attendus).
e. Viabilité : les experts s’interrogeront sur la capacité du système éducatif à s’approprier la gestion, l’administration et l’extension du dispositif au niveau institutionnel, technique et financier et si oui à quelles conditions. IFADEM a-‐t-‐elle pu s’adapter pour répondre aux attentes et à la capacité du dispositif béninois ?
L’évaluation apportera des éléments d’analyse et de jugement sur les questions évaluatives suivantes :
a. les indicateurs et le suivi des résultats : le dispositif dans son ensemble a-‐t-‐il été mené conformément à sa définition de départ, à son budget, à son calendrier ? Des écarts sont-‐ils constatés, importants, expliqués ? Les résultats de la phase 2 et la communication interne ont-‐elles permis de donner à IFADEM une visibilité et une reconnaissance au plan national ? La communication externe a-‐t-‐elle permis de donner au Bénin une visibilité sur la scène internationale ?
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 27
b. articulation du projet aux objectifs nationaux : le dispositif correspond-‐t-‐il aux orientations politiques et stratégiques du MEMP en matière de formation continue ? Quelles contributions directes ou indirectes de l’État sur le projet ? Quel niveau d’implication du Ministère dans la gestion du projet ? Le projet s’articule-‐t-‐il avec d’autres programmes d’action mis en œuvre par les institutions nationales et les partenaires sectoriels ? Analyse du degré d’appropriation d’IFADEM par le Ministère et de son utilisation dans son système de formation continue à l’issue de la phase de déploiement (viabilité technique et financière).
3.3.3 Composante 3 : évaluation prospective
Les objectifs de cette partie prospective ont déjà été commentés dans la rubrique 3.1 C. et servent de base à cette analyse. Le rapport coût/efficacité sera déterminant dans les scénarios proposés. La partie prospective de l’évaluation de la phase 2 devra notamment donner son avis sur les questions suivantes concernant l’appropriation du dispositif IFADEM par le Ministère et de l’intégration de ses outils pour aider à améliorer et renforcer la politique de formation continue au Bénin. De façon plus générale, il faudra veiller, outre le degré d’appropriation effectif, à insister sur les facteurs qui y concourent et des mesures éventuelles qui pourraient être prises pour la renforcer.
a. Extension : quel type d’extension envisager ? Géographique (nouvelles provinces) ? Linguistique ? Disciplinaire (enseignement d’autres matières en français) ou pédagogique ? Thématiques ? Niveau(x) de classe ? Si oui le(s)quel(s) ? Apports pour la Formation initiale ? Analyse des coûts ?
b. Dispositif : quel dispositif de formation ? Quelle articulation possible avec la formation initiale ? Quelles modalités ? Quelle place pour les TIC/TICE ? Quelles priorités pour le renforcement des capacités nationales d’encadrement ? Quel rôle pourrait avoir les unités pédagogiques ? Comment démultiplier à moindre coût les bénéfices de cette deuxième phase dans l’avenir ?
c. Infrastructures numériques : Faut-‐il poursuivre l’aménagement des infrastructures numériques ? Si oui selon quel modèle ? Quelles ressources (humaines, financières) pour la maintenance ? N’y aurait-‐il pas d’autres solutions technologiques qui pourraient à moindre coût remplacer avantageusement en terme d’efficacité les Espaces numériques ?
d. Pilotage : analyser la capacité de pilotage et de suivi/gestion d’IFADEM par le MEMP seul dans le cas d’une extension/généralisation d’IFADEM sur budget national ou sur budget du fonds commun de l’Éducation ou autres. Préciser le type de pilotage (central, déconcentré, mixte) et l’expertise à mobiliser pour l’appuyer. Quel type d’accompagnement du Ministère pourrait-‐être proposé ?
e. Contexte : quelle articulation avec la programmation sectorielle?
Pour le champ d’évaluation ainsi que ses composantes, l’analyse doit chercher à mettre en lumière la façon dont le projet s’est intégré dans les orientations préconisées dans le PDDSE. Dans cette optique, quelle est la valeur ajoutée d’IFADEM par rapport à d’autres projets mis en œuvre ou en perspectives par d’autres partenaires au développement au Bénin ?
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 28
4. CONDITIONS DE L’EVALUATION
4.1 Suivi de l’évaluation
Ce suivi du déroulé de l’évaluation sera appuyé par le coordonnateur de l’AUF-‐IFADEM et le coordonnateur de l’OIF-‐IFADEM à Paris, le responsable pays à Paris pour IFADEM un représentant de l’Agence française de développement à Paris (division Education et formation professionnelle), trois représentants du MEMP sous la supervision de Maoudi Comlanvi JOHNSON (président du CN et représentant du MEMP), le chef de projet IFADEM au Bénin, un représentant des partenaires techniques et financiers pour l’éducation au Bénin, l’expert/pays du Groupe d’expert d’IFADEM. La participation aux réunions du Comité de pilotage peut avoir lieu par visioconférence.
4.2 Compétences souhaitées pour l’expertise Un groupe de trois experts indépendants, dont les profils sont détaillés ci-‐après, sera constitué pour mener l’évaluation. Les candidatures de cabinets d’expertise ne sont pas souhaitées. Un économiste de l’éducation familier à l’analyse des politiques sectorielles qui puisse notamment justifier des compétences suivantes :
• Connaissance des systèmes de formation initiale et continue en Afrique subsaharienne francophone ; ayant déjà travaillé sur l’analyse des politiques sectorielles ;
• Expérience en renforcement de capacités des services et institutions chargés des dispositifs nationaux de formation continue ;
• Expertise avérée dans la mise en place d’un système de formation continue (aspect institutionnel, budgétaire et structurel du projet) ;
• Expérience dans le montage de projet et l’analyse budgétaire d’un dispositif de formation à distance.
Un spécialiste de la pédagogie et de la didactique des langues qui puisse notamment justifier des compétences suivantes :
• Expérience dans la mise en place de dispositifs d’enseignement du et en français ; • Connaissance de la pédagogie par objectifs et par compétences ; • Connaissance de la didactique du français langue étrangère et/ou seconde ;
• Connaissance de la didactique convergente/intégrée et de la prise en compte des langues nationales dans l’enseignement du français ;
• Connaissance des problématiques des systèmes éducatifs d’Afrique subsaharienne. Un spécialiste de la formation à distance et des technologies de l’information et de la communication en éducation qui puisse notamment justifier des compétences suivantes :
• Connaissance du contexte technologique en Afrique subsaharienne et dans les zones rurales africaines ;
• Expérience en ingénierie des dispositifs de formation à distance utilisant les TICE dans les systèmes éducatifs en Afrique sub-‐saharienne ;
• Connaissance des projets techno-‐pédagogiques en cours en Afrique ; • Expérience dans l’enseignement des et par les TICE.
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 29
NB : tous doivent pouvoir justifier d’une expérience de l’évaluation des projets éducatifs (approches quantitatives et qualitatives).
4.3 Dossiers de candidatures Les candidats sont invités à présenter avant le 08 avril 2014 un dossier incluant :
• un curriculum vitae ;
• une note de compréhension des termes de référence de l’évaluation incluant de manière succincte la démarche méthodologique qu’ils se proposent d’adopter. Les candidatures sont à envoyer à l’adresse suivante : [email protected] avant le 11 avril 2014.
4.4 Durée des travaux, phases de l’évaluation, calendrier et livrables attendus L’évaluation de la phase 2 d’IFADEM-‐Bénin se déroulera entre avril et juin 2014. Les experts s’engagent notamment à être disponibles pour des missions suivant les dates du calendrier prévisionnels ci-‐dessous (mission de terrain de 10 jours prévue en juin 2014). Calendrier global prévisionnel
• 11 avril 2014 : date limite d’envoi des candidatures • 15 avril 2014 : examen des candidatures
• 28 avril 2014 : validation des experts (avis de non objection de l’Agence française de développement) sur proposition d’IFADEM
• 30 avril 2014: mise à disposition des experts de la documentation sur IFADEM-Bénin et signature des lettres de mission
• 15 mai 2014 : réunion de lancement avec le comité de pilotage de l’évaluation à Paris (examen de la documentation fournie, préparation de la mission de terrain)
• début juin 2014 : mission de terrain au Bénin
• 25 Juin 2014 : restitution intermédiaire + réunion de restitution au comité de suivi de l’évaluation à Paris
• Juillet 2014 : livraison du rapport final de l’évaluation
NB : La durée des travaux d’évaluation doit s’échelonner sur une période n’excédant pas 3 mois suivant la signature du contrat avec les prestataires. Le calendrier n’est donné qu’à titre prévisionnel et est susceptible d’être modifié en fonction des impératifs de terrain.
4.4.1 Phase de structuration et de documentation
Fin avril 2014, les experts recevront l’ensemble de la documentation nécessaire à leur étude. L’étude documentaire doit permettre de préciser leur démarche méthodologique, prévoir les outils d’évaluation (grilles d’entretiens, études de cas, étalonnage), des indicateurs et des critères.
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 30
4.4.2 Réunion de lancement avec le comité de suivi de l’évaluation à Paris
Mi mai 2014, une première réunion sera organisée pour lancer la mission d’évaluation. Elle réunira les trois experts retenus et les membres du comité de suivi de l’évaluation, ainsi que toute personne dont la présence serait jugée utile par les commanditaires. Elle permettra de :
• rappeler les attentes du commanditaire ; • échanger sur les TDR et les documents fournis ; • échanger sur le rapport des évaluateurs sur la méthode d’évaluation qu’ils préconisent ; • préciser le périmètre de l’étude ; • confirmer le planning de travail et de réalisation de la mission (livrables attendus); • échanger sur les indicateurs et critères d’évaluation ; • présenter la liste des entretiens et observations prévus dans le planning de mission ;
• souligner les problématiques sur lesquelles une attention particulière doit être portée dès le départ des travaux ;
• rencontrer les personnes-‐ressources en poste à Paris.
4.4.3 La phase terrain
Les experts se rendront au Bénin en juin 2014. Le planning de mission précisé au préalable prévoira :
• qu’ils rencontrent individuellement l’ensemble des acteurs directement impliqués dans l’Initiative – le Ministre de l’Enseignement maternel et primaire, le Comité national, les représentants de l’AUF, l’OIF, l’AFD ou indirectement concernés par IFADEM de par leur implication dans l’enseignement de base et/ou la formation continue des enseignants : responsables institutionnels et techniques, les partenaires techniques et financiers du Bénin pour l’Éducation, etc. ;
• qu’ils rencontrent l’ensemble des responsables pédagogiques, à Cotonou et en province, chargés de l’encadrement des instituteurs en formation ;
• qu’ils observent des séances de classe d’instituteurs ayant suivi la formation IFADEM et d’instituteurs n’ayant pas suivi la formation IFADEM. Les observations de classe s’effectueront dans plusieurs provinces, dans des cours de français et/ou autres disciplines données en français.
4.4.4 Phase de restitution de la mission terrain
Une deuxième réunion du Comité de suivi de l’évaluation sera organisée fin juin 2014 à Paris. La participation à cette réunion peut également se faire en visio-‐conférence. Les experts effectueront une restitution des différents entretiens menés au cours de leur mission de terrain et présenteront leur rapport intermédiaire. Une discussion permettra le cas échéant de :
• confirmer / infirmer l’atteinte des objectifs de l’évaluation ; • préciser les informations recueillies au cours des premières phases ;
• confirmer ou repréciser les questions évaluatives et problématiques prioritaires à traiter dans le rapport final.
4.4.5 Phase finale d’analyse et de rédaction
En juillet 2014, les experts livreront leur rapport final. Il devra répondre à l’ensemble des demandes formulées dans les termes de référence et notamment à chaque question d’évaluation validée lors de la précédente réunion avec le Comité de pilotage. Le rapport d’évaluation devra être rédigé en français, comprendre un maximum de 60 pages (sans les annexes) et être formulé de manière claire pour les décideurs et non spécialistes. Les experts devront obligatoirement transmettre au comité de l’évaluation la totalité des informations brutes obtenues
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 31
(compte-‐rendu des entretiens, études de cas, études quantitatives, etc.). Les experts présenteront pour chaque question de l’évaluation rétrospective :
• la ou les conclusions détaillées ; • les informations collectées et traitées à l’appui des conclusions ;
• la ou les recommandations détaillées, dans le but de promouvoir l’efficacité, la qualité ou l’efficience de l’initiative, de réorienter ses objectifs ou de réallouer ses ressources. Elles devront être reliées aux conclusions de l’évaluation ;
• les annexes (documents d’étape et d’analyse, etc.). La partie de l’évaluation consacrée à une analyse prospective présentera, pour chaque question de l’évaluation :
• une explicitation des enjeux liés à la question traitée ; • une ou des recommandations argumentées ; • les facteurs de risques liés au(x) choix préconisés par les experts.
4.5 Rémunération L’expertise sera rémunérée sur la base d’un montant de 300 euros / jour TTC. Ces indemnités correspondent aux jours de travail effectués en mission (les temps de déplacement en avion ne sont pas comptabilisés) et aux jours de travail de rédaction des rapports. Pendant la mission au Bénin, l’hébergement sera pris en charge et les experts recevront des forfaits repas selon les normes de l’AUF. Les commanditaires estiment que la durée totale du travail équivalent temps plein sera de 30 jours par expert (20 jours de préparation-‐rédaction et 10 jours de mission). Une lettre de mission précisera les engagements réciproques de l’AUF, de l’OIF, de l’AFD, du MEMP, et des experts. 25% de la somme sera versé à la signature de la lettre de mission, 40% de la somme sera versée à la remise du rapport intermédiaire ; 35% à la remise du rapport final.
4.6 Interlocuteurs
4.6.1 Comité de suivi de l’évaluation
Un comité de pilotage de l’évaluation sera constitué. Il réunira : • Les membres du Comité de coordination IFADEM (coordonnateurs pour l’OIF et l’AUF et
responsable de projet pays) ; • Un membre du Groupe d’experts IFADEM, chargé du suivi scientifique de l’initiative ;
• Un membre du Groupe d’experts linguistes IFADEM chargé de l’encadrement des concepteurs béninois ;
• Un représentant de l’AFD – Paris, le représentant de l’AFD à Cotonou; • Deux représentants du MEMP désignés par lui ; • Le chef de projet IFADEM-‐Bénin.
NB : des entretiens en visioconférence pourront être organisés pour faciliter l’organisation de ce comité.
4.6.2 Contacts pour l’organisation de l’évaluation
Pour l’organisation de leur travail, les experts auront pour interlocuteurs les responsables du Comité de coordination IFADEM, Papa Youga Dieng (papa-‐[email protected]), et Jean-‐françois Maynier
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 32
jean-‐[email protected] , chargés de piloter le suivi de leur mission. Philippe Timmermans ([email protected]) suivra le bon déroulement de leur expertise et leur fournira les documents nécessaires. Au Bénin, les interlocuteurs principaux seront : -‐ pour l’OIF/AUF, Jean Tchougbé, chef de projet IFADEM ([email protected]) ; responsable du
Campus numérique francophone de Cotonou ([email protected] ) ; Jules Agani membre du CN, représentant le Sherpa à Cotonou ([email protected])
-‐ pour le MEMP, Maoudi Comlanvi JOHNSON, Secrétaire Technique Permanent du Comité de Coordination du Plan Décennal de Développement du Secteur de l'Education et président du Comité national ([email protected]) ,
-‐ Djihouessi Blaise, coordonnateur des concepteurs de contenus ([email protected]) -‐ pour l’AFD, Point focal : Ghislain Kouton, chargé de projet à l’AFD Cotonou ([email protected]) et la
directrice d’agence Mme Catherine Bonnaud.
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 33
ANNEXE 1 : ACRONYMES AFD : Agence française de développement AUF : Agence universitaire de la Francophonie BEPC : Brevet d’études du premier cycle CEAP Certificat Elémentaire d'Aptitude Professionnelle CN : Comité national CNF : Campus numérique francophone CS Circonscription Scolaire DEM Direction de l'Enseignement Maternel DEP Direction de l'Enseignement Primaire DIP Direction de l'Inspection Pédagogique ENI Ecole Normale d'Instituteurs ENS Ecole Normale Supérieure FAD : Formation à distance FC : Formation continue FI : Formation initiale FOAD : Formation ouverte et à distance IFADEM : Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres INFRE Institut National de la Formation et de la Recherche en Education ISU Institut de Statistique de l'UNESCO MEMP : Ministère des enseignements maternel et primaire OIF : Organisation internationale de la Francophonie OMD : Objectifs du millénaire pour le développement ONU : Organisation des Nations unies PDDSE : Plan décennal de développement du secteur de l’éducation 2006-‐2015 PME : Plan mondial pour l’Education PTF : Partenaires techniques et financiers RESEN : Rapport d'Etat du Système Educatif National SPU : Scolarisation Primaire Universelle TICE : Technologies de l’information et de la communication en Éducation / pour l’Enseignement TIC : Technologies de l’information et de la communication TTISSA : Initiative pour la Formation des Enseignants en Afrique Subsaharienne UNESCO : Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture UTICEF : Utilisation des TIC pour l'enseignement et la formation (Master)
Termes de référence pour l’évaluation externe d’IFADEM-‐Bénin 34
ANNEXE 2 : LISTE DES DOCUMENTS A DISPOSITION DES EVALUATEURS 1. Système éducatif et de formation continue au Bénin
• Le plan décennal de développement du secteur de l’éducation 2006-‐2015 (PDDSE) • Rapport national Objectifs du millénaire (ONU), Bénin, 2010 • Rapport sur le système éducatif béninois(RESEN)
• Evaluation conjointe du Plan décennal de développement du secteur de l’éducation du Bénin (PDDSE 2006-‐2015). AFD, DANIDA, Ministère béninois du Développement, de l’Analyse économique et de la Prospective
2. IFADEM – Phase 1
• Rapport d’évaluation externe du projet pilote IFADEM par le cabinet ATEMA-‐Conseils • Monographie Bénin, ATEMA-‐Conseils • Rapport d’évaluation par les experts du Conseil scientifique de l’AUF • Analyse de l’enquête menée auprès des enseignant-‐e-‐s
3. IFADEM – phase 2
• Accord pour le déploiement de l'Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM) au Bénin
• Compte-‐rendu de réunions et rapports d’activités semestriels de l’équipe projet IFADEM-‐Bénin • Rapports des missions de suivi-‐évaluation • Cahier des charges pour l’installation des Espaces numériques • Livrets de formation IFADEM – Bénin
Livret 1 : -‐ Introduction. Enseigner et apprendre en milieu multilingue -‐ Livret 2 : -‐ Repérer les erreurs phonétiques. Savoir y remédier -‐ Livret 3 : -‐ Améliorer l’accueil des élèves francophones et non francophones. Favoriser l’apprentissage du français oral -‐ Livret 4 : -‐ Renforcer la compétence de lecture-‐écriture en français -‐ Livret 5 : -‐ Renforcer l’appropriation du français par et pour les mathématiques -‐ Livret 6 : -‐ Se former à l’évaluation pour mieux gérer la progression dans les apprentissages. Progresser dans les apprentissages en grands groupes –