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SEVERIN YVES KAMGNA, ka [email protected] 1 TAUX DE CHANGE ET COMPETITIVITE EXTERIEURE Séances de travail sur le suivi des indicateurs de compétitivité extérieure Yaoundé, du 03 au 06 juillet 2006

TCER ET COMPETITIVITE, Kamgna

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TAUX DE CHANGE ET

COMPETITIVITE EXTERIEURE

Séances de travail sur le suivi des indicateurs de compétitivité extérieure

Yaoundé, du 03 au 06 juillet 2006

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Plan

I. Le concept de compétitivitéII. Quelques rappels sur la théorie

du taux de change III. Régime de change et

compétitivitéIV. Le PCMA et le critère de

stabilité du TCER

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I. Le concept de compétitivité

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I. Le concept de compétitivité

Qu’est-ce que la compétitivité?Quelles sont les mesures de la

compétitivité ? Quels sont les facteurs

déterminants de la compétitivité ?Quelles sont les obstacles à la

compétitivité ?

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Qu’est-ce que la compétitivité?

Compétitivité :– concept dynamique;

– concept relatif, dépend de:• niveau de l'analyse menée (nation, secteur,

entreprise), • le bien analysé (bien homogène ou

différencié),• et l'objectif de l'analyse

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Qu’est-ce que la compétitivité?

"La compétitivité est la capacité de fournir des biens et services au temps, place et forme requise par les acheteurs étrangers à prix égal ou meilleur que celui des autres fournisseurs potentiels tout en gagnant au moins le coût d'opportunité des ressources employées" (Sharples et Milham, 1990).

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Qu’est-ce que la compétitivité?

"Une industrie compétitive est celle qui possède la capacité de gagner un profit et maintenir une part du marché domestique et/ou international" (Agriculture Canada, 1991)

Compétitivité : capacité de pénétrer et de s'imposer sur de nouveaux marchés.

Compétitivité: capacité de maintenir une balance commerciale positive.

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Qu’est-ce que la compétitivité?

«La compétitivité est un mot vide de sens lorsqu’il est appliqué aux économies

nationales … Un problème de compétitivité d’une économie nationale peut être purement

et simplement un problème intérieur de productivité. » Paul Krugman (1994)

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Qu’est-ce que la compétitivité?

« La compétitivité d’une nation est la capacité à améliorer durablement le niveau

de vie de ses habitants et à leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion

sociale ». Debonneuil (2003)

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Qu’est-ce que la compétitivité?

Compétitivité prix et coûts–Taux de change–Coûts internes (coûts salariaux…)

Compétitivité hors prix

–Compétitivité structurelle –Compétitivité technologique

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Les mesures de la compétitivité

1. Mesures relatives aux coûts de production

Comparaison des coûts absolus de production (Stanton, 1986 ; Tange, 1992))

Problèmes : Echantillonnage, agrégation, sources de données, indicateurs imparfaits de la compétitivité (Ahearn et al., 1990).

Alternative: coefficient de coût des ressources ou le coût de production d'une unité de produits (Van Duren et Martin, 1992).

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Les mesures de la compétitivité

2. Mesures relatives à la productivité des facteurs

Écarts de productivité entre deux entités : la différence relative de produit moins la somme de la différence relative du niveau des intrants pondérée par leurs parts, Jorgensen et Nishimizu (1978),

Deux contraintes majeures :– Seules les différences dues à la technologie et aux

écarts des efficacités techniques sont captés, les différences de compétitivité dues aux différences des prix des facteurs sont négligées

– Ne contient aucune information quant aux déterminants de la compétitivité hors prix.

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Les mesures de la compétitivité

3. Mesures relatives aux échanges commerciaux

(i) La part dans le marché de l'exportation, (ii) Indice de l'avantage comparatif révélé de

Balassa, (iii) Indice des exportations nettes de Balassa et

Bauwen,

Certains pays, apparemment non compétitifs d'après les indices traditionnels, sont en réalité compétitifs si la production à l'étranger des entreprises multinationales est considérée.

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Les mesures de la compétitivité

4. Mesures relatives à la part du marché

La part du marché ou croissance de la part du marché (Larson et Rask, 1992).

Il capte aussi bien les facteurs de compétitivité hors prix que les facteurs de compétitivité prix.

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Les mesures de la compétitivité

5. Mesures relatives au profit

Marges brutes et nettes ou indicateurs de comportement prix-coût.

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LES DETERMINANTS DE LA COMPETITIVITE

Niveau National Niveau International

Dotations en ressources naturelles (terre, climat, eau…) et capital humain

Taux de change

Technologie Conditions du marché mondial

Productivité Compétitivité Préférences et arrangements

Caractéristiques du Produit (qualité, fiabilité service) ou

compétitivité hors prix

Coût de transport international

Régulations fiscales, monétaires, et politiques

commerciales

Coût de production (salaire, inflation…) de

commercialisation et de transport

Économie d’échelle

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Obstacles à la compétitivité

Droits de douane élevés sur les importations

Quotas, licences et autres barrières non tarifaires

Réglementations techniques et différents standards

Services d’infrastructure et de logistique commerciale déficients : efficacité portuaire, qualité des routes, télécommunications; électricité

Interventions de l’État: subventions, appels d’offre, monopoles

Environnement des affaires non attrayant (climat d’investissement)

Surévaluation du taux de change

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change 1. Définitions

Taux de change: prix relatif d’une monnaie par rapport à une autre.

“cours du change ” = “ taux de change ”.

Taux de change ≠ parité

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change TAUX DE CHANGE AU CERTAIN ET TAUX DE

CHANGE A L'INCERTAIN.

Taux de change au certain = nombre d'unités de monnaie étrangère que l'on peut obtenir avec une unité de monnaie nationale.

Exemple : 1 FCFA= x USD. C'est le prix du FCFA en dollar.

Taux de change à l'incertain = nombre d'unités de monnaie nationale qu'il faut fournir pour avoir une unité de monnaie étrangère.

Exemple : 1 USD = y FCFA. C'est le prix du dollar en FCFA.

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II. Quelques rappels sur la théories du taux de change TAUX DE CHANGE BILATÉRAL ET TAUX

DE CHANGE EFFECTIF– Taux de change bilatéral = taux de change

entre deux monnaies;

– Taux de change effectif d'une monnaie = une moyenne des taux bilatéraux de cette monnaie pondérée par le poids relatif de chaque pays étranger dans le commerce extérieur du pays considéré.

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change TAUX DE CHANGE AU COMPTANT ET

TAUX DE CHANGE À TERME

Taux de change au comptant = taux de change utilisé dans les opérations de change au comptant ; = taux nominal ou taux courant.

Taux de change à terme = taux de change défini pour les opérations de change à terme entre deux

devises.

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change TAUX DE CHANGE PPA ET TAUX DE

CHANGE NOMINAL

Taux de change PPA = Taux de change qui ne donne aux différents pays aucun avantage d'origine monétaire

– chaque monnaie est sensée fournir le même pouvoir d'achat dans tous les pays (la théorie de la PPA repose sur la loi du prix unique selon laquelle des biens identiques sont censés se vendre au seul et même prix partout).

– taux de change théorique, le taux de change d'équilibre de long terme doit tendre vers ce taux de change PPA

Le taux de change PPA est différent du taux de change nominal qui est le taux de change courant, donc de court terme par définition. La différence s'explique par l'écart d'inflation entre deux pays.

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change TAUX DE CHANGE NOMINAL ET TAUX

DE CHANGE RÉEL

Pour tenir compte des écarts entre taux de change nominal et taux de change PPA, on calcule le taux de change réel.

Taux de change nominal mesure le prix relatif de deux monnaies,

Taux de change réel mesure le prix relatif de deux paniers de biens, des produits nationaux par rapport aux produits étrangers en monnaie nationale ;

– il correspond au rapport de deux pouvoirs d'achat ; c'est donc un indicateur de la compétitivité-prix du pays.

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change Taux de change réel (au certain)taux de ch. réel (au certain) = tx de ch.

nominal (au certain) / tx de ch. PPA (au certain)– - TCR > 1, la monnaie nationale est

surévaluée (son taux nominal est surévalué) et la devise étrangère est sous-évaluée ;

– - Quand le TCR s'élève, la monnaie s'apprécie et la compétitivité-prix se détériore.

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change Autre définition du taux de ch. réel au

certain – TCR = prix nationaux (P) * taux de ch. nominal (au

certain) / [prix étrangers (P')]

– = [prix nationaux (P) / prix étrangers (P')] * taux de change nominal (au certain)

– TCR=e(P/P*).

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change TCR stable si les variations du taux de change

nominal compensent exactement l'écart d'inflation => théorie de la PPA.

Si P et P' sont constants ou évoluent au même rythme TCR et TCN évoluent de concert.

Si P augmente davantage que P* appréciation du TCR si TCN constant

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change Pour les "petits pays" (price takers), P* est

exogène

Alors, pour atteindre le taux de change réel d'équilibre (ou de long terme):

– , et si on veut défendre le taux nominal, il faut ajuster par P (donc agir sur le taux d'inflation),

– et si on ne peut pas agir sur P, il faut modifier le taux nominal (par une politique de change qui, en change fixe signifie une décision de dévaluation ou réévaluation).

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change En fonction de la théorie de la PPA, dans

sa version absolue, le TCR = 1.

Selon la version relative de la théorie de la PPA, le TCR doit être stable dans le temps.

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change 2. TAUX DE CHANGE REEL ET

MONNAIE FORTE.Le TCR est un indicateur de

compétitivité ; c'est par lui que se définit la force d'une monnaie.

La définition du TCR s'inverse selon que l'on utilise le taux de change réel à l'incertain ou au certain.

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change 2. TAUX DE CHANGE REEL ET

MONNAIE FORTE.

Qu’est ce qu’une monnaie forte ?

– Conception 1 : une monnaie forte est une monnaie dont le pouvoir d'achat est plus élevé à l'étranger que dans le pays parce que le niveau des prix nationaux est supérieur à celui des prix étrangers pour un taux nominal donné.

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change 2. TAUX DE CHANGE REEL ET

MONNAIE FORTE.

Qu’est ce qu’une monnaie forte ?

conception 2 : une monnaie forte est une monnaie qui rend fort parce que son taux de change nominal est surévalué : cela crée pour les entreprises un handicap qui les pousse à devenir plus compétitives et constitue pour l'économie nationale une bonne façon d'importer de la désinflation et donc d'aider à la lutte contre la hausse des prix

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change 2. TAUX DE CHANGE REEL ET

MONNAIE FORTE.

– Conception 3 : une monnaie est forte parce que l'économie est forte, c'est-à-dire compétitive grâce à un écart d'inflation favorable et à un système productif efficace.

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change 2. TAUX DE CHANGE REEL ET

MONNAIE FORTE.

Une monnaie forte est une monnaie très demandée, à la fois parce que ceux qui la recherchent estiment qu'elle vaut plus que son prix et parce qu'elle est la monnaie d'une économie compétitive (grâce à une hausse des prix plus faible), dont les produits sont donc davantage demandés.

Cet excès de demande devrait se traduire par l'appréciation nominale de la monnaie ; mais si le taux de change nominal est maintenu à son niveau antérieur, la monnaie se déprécie en termes réels ; elle devient sous-évaluée.

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change 3. Déterminants des Taux de Change

– 1.1. Rationalité et irrationalité• Les taux de change sont déterminés par

l’interaction de l’offre et de la demande sur les marchés de change étrangers.

– 1.2 Échanges commerciaux et balance des paiements

– 1.3 Écart des taux d’intérêts

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II. Quelques rappels sur la théorie du taux de change 4. Effets de la variation du taux de change

La valeur extérieure d’une monnaie peut avoir des répercussions sur l’économie intérieure de différentes façons.

1./ Une distorsion à long terme aura des retombées sur la concurrence internationale.

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Monnaie sous-évaluée augmentation des exportations forte croissance économique, surplus de la balance commerciale– mais pressions inflationnistes.

Monnaie surévaluée baisse du coût des importations (mais contraintes des des exportations), réduit l’inflation, – mais provoque un éventuel déficit de la balance

commerciale et une chute du taux de croissance.

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2./ La dépréciation/appréciation peut augmenter/réduire l’inflation et dynamiser/freiner la croissance (effet direct, indirect ou de second degré).

3./ La volatilité des taux de change peut entraîner une augmentation des coûts, déstabiliser les marchés et une mauvaise répartition des capitaux.

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4./ Sur la Balance commerciale.

– La monnaie d’une économie souffrant d’un déficit commercial devrait se déprécier;

– La monnaie celle d’une économie dont la balance commerciale est excédentaire devrait s’apprécier.

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III. Régime de change et compétitivité

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III. Régime de change et compétitivité 1. Le régime de change fixe est

associé à une inflation faible

Deux facteurs sont mis en exergue pour expliquer l’existence du lien entre fixité de change et inflation faible.

– l’effet de « discipline ». discipline accrue en matière de politiques macroéconomiques du fait des coûts politiques élevés associés à une remise en cause de la parité,

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III. Régime de change et compétitivité– l’effet de « confiance »; confiance du

public renforcée dans la détention de la monnaie nationale, pour autant que la parité soit crédible.

– Cette crédibilité est d’autant plus grande que la monnaie est rattachée à celle d’un pays jouissant d’une réputation anti-inflationniste.

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III. Régime de change et compétitivitéCependant, en régime de change fixe, il y a retard dans l’ajustement des prix relatifs;

Non ajustement supporté, jusqu’au moment où la parité en vigueur ne peut plus être maintenue, par:

-les réserves internationales,-l’accumulation des arriérés intérieurs- et l’endettement extérieur.

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III. Régime de change et compétitivité 2. Le régime de change flottant est associé à

une croissance économique stable et forte

– Favorise l’ajustement rapide des prix relatifs,

– Permet d’éviter une pénalisation du secteur extérieur de l’économie et une inefficacité dans l’allocation des ressources.

– Dans les pays pétroliers, à la suite par exemple d’un boom, la flexibilité du taux de change peut permettre de lisser la demande globale en facilitant la dépréciation rapide du taux de change réel, évitant ainsi le développement du phénomène du « syndrome hollandais », c’est-à-dire la décadence du secteur non pétrolier de l’économie.

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III. Régime de change et compétitivité Régime de change flottant:

– Risque élevés de mener des politiques macroéconomiques expansionnistes.

– inflation chronique.

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III. Régime de change et compétitivité 3. La volatilité du taux de change est

néfaste pour l’investissement extérieur et l’activité économique du fait de l’incertitude qui se traduit par:

• un refus d’investir à moyen et long terme dans les pays,

• une prime de risques élevée • et une hausse des taux d’intérêt.

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III. Régime de change et compétitivité 4. L’optimalité d’un régime de change

dépend moins de sa nature intrinsèque que de l’adéquation des politiques macroéconomiques et structurelles qui l’accompagnent

Frenkel, Gouverneur de la Banque d’Israël, «il existe aussi bien une bonne et mauvaise fixité, qu’une bonne et mauvaise flexibilité ».

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III. Régime de change et compétitivité 5. Le régime de change fixe de la

CEMAC a fortement contribué à la stabilité des prix

– Les pays membres de la CEMAC qui appartiennent à la Zone Franc, ont fait le choix d’un régime de change dont les trois traits principaux sont les suivants :

• Une parité fixe entre le F CFA et l’Euro ;• Une convertibilité du F CFA en Euro, à travers

l’Euro en d’autres monnaies convertibles ;• Une union monétaire entre les six Etats membres

de la CEMAC, ce qui implique l’existence d’une Banque Centrale unique en charge de la conduite de la politique monétaire commune.

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III. Régime de change et compétitivité 6. Des réformes structurelles restent

cependant à faire pour une croissance stable et plus forte

L’enjeu de ces réformes structurelles est double :

• permettre aux prix relatifs de s’ajuster rapidement afin d’éviter une pénalisation du secteur extérieur ;

• prévenir le développement du phénomène connu dans la littérature économique sous le nom de « syndrome hollandais », très fréquent dans les pays pétroliers.

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IV. Le PCMA et le critère de stabilité du TCER

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CRITERES DE PREMIER RANG

1°) Ratio du Déficit budgétaire global, hors dons/PIBSolde budgétaire global (hors dons) en pourcentage du PIB <3 %

2°) Taux d’inflation Variation en moyenne annuelle de l’indice national des prix à la consommation < 3%

3°) Minimisation du financement du déficit budgétaire par la Banque Centrale

4°) Réserves extérieurs/importations Les réserves en mois d’importations > 6

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CRITERES DE SECOND RANG1°) Résorption des arriérés intérieurs et non accumulation de nouveaux.

2°) Recettes fiscales /PIB > 20 %.

3°) Masse salariale / Recettes fiscales totales < 35 %

4°) Maintien de la stabilité du taux de change réel

5°) Investissements publics financés par des ressources internes/ recettes fiscales > 20 %.

6°) Maintien de taux d’intérêt réels positifs.

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