Fables illustrées élèves 6e Mme Monroy

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Les Fables de La Fontaine

Les fables de Jean de La Fontaine illustres par les lves de 6e4 et 6e3 de Mme Monroy

Collge Louis-Pergaud - Maurepas

Les Fables de La Fontaine

La Poule aux ufs d'or

L'avarice perd tout en voulant tout gagner.Je ne veux, pour le tmoigner,Que celui dont la Poule, ce que dit la Fable,Pondait tous les jours un uf d'or.Il crut que dans son corps elle avait un trsor.Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblableA celles dont les ufs ne lui rapportaient rien,S'tant lui-mme t le plus beau de son bien.Belle leon pour les gens chiches :Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vusQui du soir au matin sont pauvres devenusPour vouloir trop tt tre riches ?

Les Fables de La Fontaine

La Poule aux ufs d'or

L'avarice perd tout en voulant tout gagner.Je ne veux, pour le tmoigner,Que celui dont la Poule, ce que dit la Fable,Pondait tous les jours un uf d'or.Il crut que dans son corps elle avait un trsor.Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblableA celles dont les ufs ne lui rapportaient rien,S'tant lui-mme t le plus beau de son bien.Belle leon pour les gens chiches :Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vusQui du soir au matin sont pauvres devenusPour vouloir trop tt tre riches ?

Les Fables de La Fontaine

La Poule aux ufs d'or

L'avarice perd tout en voulant tout gagner.Je ne veux, pour le tmoigner,Que celui dont la Poule, ce que dit la Fable,Pondait tous les jours un uf d'or.Il crut que dans son corps elle avait un trsor.Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblableA celles dont les ufs ne lui rapportaient rien,S'tant lui-mme t le plus beau de son bien.Belle leon pour les gens chiches :Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vusQui du soir au matin sont pauvres devenusPour vouloir trop tt tre riches ?

Les Fables de La Fontaine

Les Voleurs et l'ne.

Pour un ne enlev deux Voleurs se battaient :L'un voulait le garder, l'autre le voulait vendre.Tandis que coups de poing trottaient,Et que nos champions songeaient se dfendre, Arrive un troisime Larron Qui saisit Matre Aliboron.L'ne, c'est quelquefois une pauvre province Les Voleurs sont tel ou tel prince,Comme le Transylvain, le Turc , et le HongroisAu lieu de deux j'en ai rencontr trois :Il est assez de cette marchandise.De nul d'eux n'est souvent la province conquise Un quart Voleur survient, qui les accorde net En se saisissant du Baudet.

Les Fables de La Fontaine

Le Renard et la Cigogne

Compre le Renard se mit un jour en frais,Le rgal ft petit et sans beaucoup d'apprts :Le galant pour toute besogne,Avait un brouet clair ; il vivait chichement.Ce brouet fut par lui servi sur une assiette :La Cigogne au long bec n'en put attraper miette ;Et le drle eut lap le tout en un moment.Pour se venger de cette tromperie,A quelque temps de l, la Cigogne le prie."Volontiers, lui dit-il ; car avec mes amisJe ne fais point crmonie. "A l'heure dite, il courut au logisDe la Cigogne son htesse ;Loua trs fort la politesse ;Trouva le dner cuit point :Bon apptit surtout ; Renards n'en manquent point.Il se rjouissait l'odeur de la viandeMise en menus morceaux, et qu'il croyait friande.On servit, pour l'embarrasser,En un vase long col et d'troite embouchure.Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer ;Mais le museau du sire tait d'autre mesure.Il lui fallut jeun retourner au logis,Honteux comme un Renard qu'une Poule aurait pris,Serrant la queue, et portant bas l'oreille.Trompeurs, c'est pour vous que j'cris :Attendez-vous la pareille.

Les Fables de La Fontaine

Le Corbeau et le Renard

Matre Corbeau, sur un arbre perch,Tenait en son bec un fromage.Matre Renard, par l'odeur allch,Lui tint peu prs ce langage :Que vous tes joli ! que vous me semblez beau !Sans mentir, si votre ramageSe rapporte votre plumage,Vous tes le Phnix des htes de ces bois."A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;Et pour montrer sa belle voix,Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,Apprenez que tout flatteurVit aux dpens de celui qui l'coute :Cette leon vaut bien un fromage, sans doute. "Le Corbeau, honteux et confus,Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus

Les Fables de La Fontaine

Le Pot de terre et le Pot de fer

Le Pot de fer proposaAu Pot de terre un voyage.Celui-ci s'en excusa,Disant qu'il ferait que sageDe garder le coin du feu :Car il lui fallait si peu,Si peu, que la moindre choseDe son dbris serait cause.Il n'en reviendrait morceau.Pour vous, dit-il, dont la peauEst plus dure que la mienne,Je ne vois rien qui vous tienne.- Nous vous mettrons couvert,Repartit le Pot de fer.Si quelque matire dureVous menace d'aventure,Entre deux je passerai,Et du coup vous sauverai.Cette offre le persuade.Pot de fer son camaradeSe met droit ses cts.Mes gens s'en vont trois pieds,Clopin-clopant comme ils peuvent,L'un contre l'autre jetsAu moindre hoquet qu'ils treuvent.Le Pot de terre en souffre ; il n'eut pas fait cent pasQue par son compagnon il fut mis en clats,Sans qu'il et lieu de se plaindre.Ne nous associons qu'avecque nos gaux.Ou bien il nous faudra craindreLe destin d'un de ces Pots.

Les Fables de La Fontaine

Le Corbeau et le Renard

Matre Corbeau, sur un arbre perch,Tenait en son bec un fromage.Matre Renard, par l'odeur allch,Lui tint peu prs ce langage :Que vous tes joli ! que vous me semblez beau !Sans mentir, si votre ramageSe rapporte votre plumage,Vous tes le Phnix des htes de ces bois."A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;Et pour montrer sa belle voix,Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,Apprenez que tout flatteurVit aux dpens de celui qui l'coute :Cette leon vaut bien un fromage, sans doute. "Le Corbeau, honteux et confus,Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus

Les Fables de La Fontaine

Le Corbeau et le Renard

Matre Corbeau, sur un arbre perch,Tenait en son bec un fromage.Matre Renard, par l'odeur allch,Lui tint peu prs ce langage :Que vous tes joli ! que vous me semblez beau !Sans mentir, si votre ramageSe rapporte votre plumage,Vous tes le Phnix des htes de ces bois."A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;Et pour montrer sa belle voix,Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,Apprenez que tout flatteurVit aux dpens de celui qui l'coute :Cette leon vaut bien un fromage, sans doute. "Le Corbeau, honteux et confus,Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus

Les Fables de La Fontaine

La Poule aux ufs d'or

L'avarice perd tout en voulant tout gagner.Je ne veux, pour le tmoigner,Que celui dont la Poule, ce que dit la Fable,Pondait tous les jours un uf d'or.Il crut que dans son corps elle avait un trsor.Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblableA celles dont les ufs ne lui rapportaient rien,S'tant lui-mme t le plus beau de son bien.Belle leon pour les gens chiches :Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vusQui du soir au matin sont pauvres devenusPour vouloir trop tt tre riches ?

Les Fables de La Fontaine

Le Lion et le Rat

Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :On a souvent besoin d'un plus petit que soi.De cette vrit deux Fables feront foi,Tant la chose en preuves abonde.Entre les pattes d'un LionUn Rat sortit de terre assez l'tourdie.Le Roi des animaux, en cette occasion,Montra ce qu'il tait, et lui donna la vie.Ce bienfait ne fut pas perdu.Quelqu'un aurait-il jamais cruQu'un Lion d'un Rat et affaire ?Cependant il advint qu'au sortir des fortsCe Lion fut pris dans des rets,Dont ses rugissements ne le purent dfaire.Sire Rat accourut, et fit tant par ses dentsQu'une maille ronge emporta tout l'ouvrage.Patience et longueur de tempsFont plus que force ni que rage.

Les Fables de La Fontaine

Le Renard et la Cigogne

Compre le Renard se mit un jour en frais,Le rgal ft petit et sans beaucoup d'apprts :Le galant pour toute besogne,Avait un brouet clair ; il vivait chichement.Ce brouet fut par lui servi sur une assiette :La Cigogne au long bec n'en put attraper miette ;Et le drle eut lap le tout en un moment.Pour se venger de cette tromperie,A quelque temps de l, la Cigogne le prie."Volontiers, lui dit-il ; car avec mes amisJe ne fais point crmonie. "A l'heure dite, il courut au logisDe la Cigogne son htesse ;Loua trs fort la politesse ;Trouva le dner cuit point :Bon apptit surtout ; Renards n'en manquent point.Il se rjouissait l'odeur de la viandeMise en menus morceaux, et qu'il croyait friande.On servit, pour l'embarrasser,En un vase long col et d'troite embouchure.Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer ;Mais le museau du sire tait d'autre mesure.Il lui fallut jeun retourner au logis,Honteux comme un Renard qu'une Poule aurait pris,Serrant la queue, et portant bas l'oreille.Trompeurs, c'est pour vous que j'cris :Attendez-vous la pareille.

Les fables de La Fontaine

Le Corbeau et le Renard

Matre Corbeau sur un arbre perch,Tenait en son bec un fromage.Matre Renard par lodeur allchLui tint peu prs ce langage :Et bonjour, Monsieur du Corbeau.Que vous tes joli ! que vous me semblez beau !Sans mentir, si votre ramageSe rapporte votre plumage,Vous tes le Phoenix des htes de ces bois. ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie :Et pour montrer sa belle voix,Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.Le Renard sen saisit, et dit : Mon bon Monsieur,Apprenez que tout flatteurVit aux dpens de celui qui lcoute.Cette leon vaut bien un fromage sans doute.Le Corbeau honteux et confusJura, mais un peu tard, quon ne ly prendrait plus.

Les fables de La Fontaine

Le livre et la tortue

Rien ne sert de courir ; il faut partir point.Le Livre et la Tortue en sont un tmoignage.Gageons, dit celle-ci, que vous natteindrez pointSi tt que moi ce but. Si tt ? tes-vous sage ?Repartit lanimal lger.Ma commre il vous faut purgerAvec quatre grains dellbore.Sage ou non, je parie encore.Ainsi fut fait : et de tous deuxOn mit prs du but les enjeux :Savoir quoi, ce nest pas laffaire,Ni de quel juge lon convint.Notre Livre navait que quatre pas faire ;Jentends de ceux quil fait lorsque prt dtre atteint,Il sloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,Et leur fait arpenter les Landes.Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,Pour dormir, et pour couterDo vient le vent ; il laisse la TortueAller son train de Snateur.Elle part, elle svertue ;Elle se hte avec lenteur.Lui cependant mprise une telle victoire,Tient la gageure peu de gloire ;Croit quil y va de son honneurDe partir tard. Il broute, il se repose,Il samuse toute autre choseQu la gageure. A la fin quand il vitQue lautre touchait presque au bout de la carrire ;Il partit comme un trait ; mais les lans quil fitFurent vains : la Tortue arriva la premire.H bien, lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?De quoi vous sert votre vitesse ?Moi, lemporter ! et que serait-ceSi vous portiez une maison ?

Les fables de La Fontaine

Le livre et la tortue

Rien ne sert de courir ; il faut partir point.Le Livre et la Tortue en sont un tmoignage.Gageons, dit celle-ci, que vous natteindrez pointSi tt que moi ce but. Si tt ? tes-vous sage ?Repartit lanimal lger.Ma commre il vous faut purgerAvec quatre grains dellbore.Sage ou non, je parie encore.Ainsi fut fait : et de tous deuxOn mit prs du but les enjeux :Savoir quoi, ce nest pas laffaire,Ni de quel juge lon convint.Notre Livre navait que quatre pas faire ;Jentends de ceux quil fait lorsque prt dtre atteint,Il sloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,Et leur fait arpenter les Landes.Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,Pour dormir, et pour couterDo vient le vent ; il laisse la TortueAller son train de Snateur.Elle part, elle svertue ;Elle se hte avec lenteur.Lui cependant mprise une telle victoire,Tient la gageure peu de gloire ;Croit quil y va de son honneurDe partir tard. Il broute, il se repose,Il samuse toute autre choseQu la gageure. A la fin quand il vitQue lautre touchait presque au bout de la carrire ;Il partit comme un trait ; mais les lans quil fitFurent vains : la Tortue arriva la premire.H bien, lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?De quoi vous sert votre vitesse ?Moi, lemporter ! et que serait-ceSi vous portiez une maison ?

Les fables de La Fontaine

Le livre et la tortue

Rien ne sert de courir ; il faut partir point.Le Livre et la Tortue en sont un tmoignage.Gageons, dit celle-ci, que vous natteindrez pointSi tt que moi ce but. Si tt ? tes-vous sage ?Repartit lanimal lger.Ma commre il vous faut purgerAvec quatre grains dellboreSage ou non, je parie encore.Ainsi fut fait : et de tous deuxOn mit prs du but les enjeux :Savoir quoi, ce nest pas laffaire,Ni de quel juge lon convint.Notre Livre navait que quatre pas faire ;Jentends de ceux quil fait lorsque prt dtre atteint,Il sloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,Et leur fait arpenter les Landes.Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,Pour dormir, et pour couterDo vient le vent ; il laisse la TortueAller son train de Snateur.Elle part, elle svertue ;Elle se hte avec lenteur.Lui cependant mprise une telle victoire,Tient la gageure peu de gloire ;Croit quil y va de son honneurDe partir tard. Il broute, il se repose,Il samuse toute autre choseQu la gageure. A la fin quand il vitQue lautre touchait presque au bout de la carrire ;Il partit comme un trait ; mais les lans quil fitFurent vains : la Tortue arriva la premire.H bien, lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?De quoi vous sert votre vitesse ?Moi, lemporter ! et que serait-ceSi vous portiez une maison ?

H !Bonjour, Monsieur du corbeau. Que vous tes joli!Que vous me semblez beau!...Les fables de La Fontaine

Le Corbeau et le Renard

Matre Corbeau sur un arbre perch,Tenait en son bec un fromage.Matre Renard par lodeur allchLui tint peu prs ce langage :Et bonjour, Monsieur du Corbeau.Que vous tes joli ! que vous me semblez beau !Sans mentir, si votre ramageSe rapporte votre plumage,Vous tes le Phoenix des htes de ces bois. ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie :Et pour montrer sa belle voix,Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.Le Renard sen saisit, et dit : Mon bon Monsieur,Apprenez que tout flatteurVit aux dpens de celui qui lcoute.Cette leon vaut bien un fromage sans doute.Le Corbeau honteux et confusJura, mais un peu tard, quon ne ly prendrait plus.

Les fables de La Fontaine

Le Corbeau et le Renard

Matre Corbeau sur un arbre perch,Tenait en son bec un fromage.Matre Renard par lodeur allchLui tint peu prs ce langage :Et bonjour, Monsieur du Corbeau.Que vous tes joli ! que vous me semblez beau !Sans mentir, si votre ramageSe rapporte votre plumage,Vous tes le Phoenix des htes de ces bois. ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie :Et pour montrer sa belle voix,Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.Le Renard sen saisit, et dit : Mon bon Monsieur,Apprenez que tout flatteurVit aux dpens de celui qui lcoute.Cette leon vaut bien un fromage sans doute.Le Corbeau honteux et confusJura, mais un peu tard, quon ne ly prendrait plus.

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Le Cierge

Cest du sjour des Dieux que les abeilles viennent.Les premires, dit-on, sen allrent logerAu mont Hymette, et se gorgerDes trsors quen ces lieux les zphyrs entretiennent.Quand on eut des palais de ces filles du CielEnlev lambroisie en leurs chambres enclose,Ou, pour dire en franais la chose,Aprs que les ruches sans mielNeurent plus que la cire, on fit mainte bougie,Maint cierge aussi fut faonn.Un deux voyant la terre en brique au feu durcieVaincre leffort des ans, il eut la mme envie ;Et, nouvel Empdocle aux flammes condamnPar sa propre et pure folie,Il se lana dedans. Ce fut mal raisonn :Ce Cierge ne savait grain de philosophie.Tout en tout est divers : tez-vous de lespritQuaucun tre ait t compos sur le vtre.LEmpdocle de cire au brasier se fondit :Il ntait pas plus fou que lautre.

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Le Corbeau et le Renard

Matre Corbeau sur un arbre perch,Tenait en son bec un fromage.Matre Renard par lodeur allchLui tint peu prs ce langage :Et bonjour, Monsieur du Corbeau.Que vous tes joli ! que vous me semblez beau !Sans mentir, si votre ramageSe rapporte votre plumage,Vous tes le Phoenix des htes de ces bois. ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie :Et pour montrer sa belle voix,Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.Le Renard sen saisit, et dit : Mon bon Monsieur,Apprenez que tout flatteurVit aux dpens de celui qui lcoute.Cette leon vaut bien un fromage sans doute.Le Corbeau honteux et confusJura, mais un peu tard, quon ne ly prendrait plus.

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Le petit Poisson et le Pcheur

Petit poisson deviendra grand,Pourvu que Dieu lui prte vie.Mais le lcher en attendant,Je tiens pour moi que c'est folie ;Car de le rattraper il n'est pas trop certain.Un Carpeau qui n'tait encore que fretinFut pris par un Pcheur au bord d'une rivire.Tout fait nombre, dit l'homme en voyant son butin ;Voil commencement de chre et de festin :Mettons-le en notre gibecire.Le pauvre Carpillon lui dit en sa manire :Que ferez-vous de moi ? je ne saurais fournirAu plus qu'une demi-bouche ;Laissez-moi Carpe devenir :Je serai par vous repche.Quelque gros Partisan m'achtera bien cher,Au lieu qu'il vous en faut chercherPeut-tre encor cent de ma taillePour faire un plat. Quel plat ? croyez-moi ; rien qui vaille.- Rien qui vaille ? Eh bien soit, repartit le Pcheur ;Poisson, mon bel ami, qui faites le Prcheur,Vous irez dans la pole ; et vous avez beau dire,Ds ce soir on vous fera frire.Un tien vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l'auras :L'un est sr, l'autre ne l'est pas.

Les Fables de La Fontaine

La Cigale et la Fourmi

La Cigale, ayant chantTout l't,Se trouva fort dpourvueQuand la bise fut venue :Pas un seul petit morceauDe mouche ou de vermisseau.Elle alla crier famineChez la Fourmi sa voisine,La priant de lui prterQuelque grain pour subsisterJusqu' la saison nouvelle."Je vous paierai, lui dit-elle,Avant l'Ot, foi d'animal,Intrt et principal. "La Fourmi n'est pas prteuse :C'est l son moindre dfaut.Que faisiez-vous au temps chaud ?Dit-elle cette emprunteuse.- Nuit et jour tout venantJe chantais, ne vous dplaise.- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.Eh bien! dansez maintenant.

Que faisiez-vous autemps chaud ?

Nuit et jour tout venant,
Je chantais, ne vous dplaise.

Les Fables de La Fontaine

Un temps de lecture des fables au CDI

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