2
Commentaire Orale: La Chèvre de Mr. Seguin Écrit par Alphonse Daudet et publié dans une collection de ses œuvres dans Lettres de mon moulin. Dernière 40 lignes. Ceci est un extrait de l’histoire La Chèvre de M. Seguin, écrit par Alphonse Daudet et publié en 1869 dans la collection de ses œuvres intitulée Lettres de Mon Moulin. Je vais analyser les dernières cinquante lignes du récit. La première chose qui doit être abordée est le contexte du texte. Au début de la lettre, Daudet s’adresse à un homme appelé Gringoire. Il le reproche de ne pas avoir accepté une position de chroniqueur d’un bon journal parisien. En faisant allusion aux vêtements miteux que porte le poète, Daudet tente de lui convaincre de changer de style de vie en lui racontant une « vraie histoire ». Les plus évidentes figures de style sont la grande quantité de similarités entre l’histoire de Daudet et les Fables de La Fontaine. Les caractéristiques comment les animaux qui parlent, l’utilisation de métaphores, et l’existence d’une morale à la fin de l’histoire contribuent tous envers un conte qui ressemble beaucoup à une fable. La raison pour laquelle Daudet a choisit de représenter Gringoire comme la chèvre est à cause de la préconception populaire que les brebis et les agneaux sont des animaux sans défenses et très innocentes. Tout au long de l’histoire, Blanquette voulait se sauver de la ferme de M. Seguin. Le besoin était plus fort qu’elle et même si elle se faisait bien traiter, elle devait tout de même aller à la montagne. Puisque le besoin de la chèvre est comparable au besoin de Gringoire de vivre libre, le personnage peut être analogue à Gringoire. Ils ont des buts similaires, des besoins similaires, etc. On peut aussi considérer la ferme de M. Seguin comme une métaphore pour la position de chroniqueur au journal. Elle offre la stabilité en sacrifiant sa liberté. De la même façon, la montagne peut représenter l’attraction qu’a Gringoire pour pouvoir continuer à vivre libre.

Oral Commentary "La Chevre de Monsieur Seguin"

  • Upload
    solous

  • View
    1.769

  • Download
    0

Embed Size (px)

DESCRIPTION

A basic script of the commentary I had to speak for IB HL French A2.

Citation preview

Page 1: Oral Commentary "La Chevre de Monsieur Seguin"

Commentaire Orale: La Chèvre de Mr. Seguin

Écrit par Alphonse Daudet et publié dans une collection de ses œuvres dans Lettres de mon moulin.

Dernière 40 lignes.

Ceci est un extrait de l’histoire La Chèvre de M. Seguin, écrit par Alphonse Daudet et publié en 1869 dans la collection de ses œuvres intitulée Lettres de Mon Moulin. Je vais analyser les dernières cinquante lignes du récit.

La première chose qui doit être abordée est le contexte du texte. Au début de la lettre, Daudet s’adresse à un homme appelé Gringoire. Il le reproche de ne pas avoir accepté une position de chroniqueur d’un bon journal parisien. En faisant allusion aux vêtements miteux que porte le poète, Daudet tente de lui convaincre de changer de style de vie en lui racontant une « vraie histoire ».

Les plus évidentes figures de style sont la grande quantité de similarités entre l’histoire de Daudet et les Fables de La Fontaine. Les caractéristiques comment les animaux qui parlent, l’utilisation de métaphores, et l’existence d’une morale à la fin de l’histoire contribuent tous envers un conte qui ressemble beaucoup à une fable.

La raison pour laquelle Daudet a choisit de représenter Gringoire comme la chèvre est à cause de la préconception populaire que les brebis et les agneaux sont des animaux sans défenses et très innocentes. Tout au long de l’histoire, Blanquette voulait se sauver de la ferme de M. Seguin. Le besoin était plus fort qu’elle et même si elle se faisait bien traiter, elle devait tout de même aller à la montagne. Puisque le besoin de la chèvre est comparable au besoin de Gringoire de vivre libre, le personnage peut être analogue à Gringoire. Ils ont des buts similaires, des besoins similaires, etc.

On peut aussi considérer la ferme de M. Seguin comme une métaphore pour la position de chroniqueur au journal. Elle offre la stabilité en sacrifiant sa liberté. De la même façon, la montagne peut représenter l’attraction qu’a Gringoire pour pouvoir continuer à vivre libre. D’une certaine façon, M. Seguin peut être comparable au rôle que joue Daudet : celui d’un ami qui conseille à Gringoire de faire ce qui a le plus de sécurité.

Le personnage introduit à la fin de l’histoire, le loup, est aussi une métaphore. Par contre, elle ne représente pas une personne mais le concept de la vie rendue extrêmement difficile grâce au désir de faire ce qu’on veut. En bref, la nature impitoyable de la société. Puisque le loup a déjà mangé les autres chèvres (qui sont eux aussi des métaphores pour des gens libre d’esprit), il sait qu’il n’a qu’à attendre.

Dans le passage détaillant le combat entre la chèvre et le loup, on peut voir qu’elle offre une résistance impressionnante. Même si le loup est supérieur, la chèvre ne se rabaisse pas. Métaphoriquement, ce combat démontre la résilience de Blanquette, et donc indirectement celle de Gringoire. Par contre, à la fin, le loup fini par la manger.

Page 2: Oral Commentary "La Chevre de Monsieur Seguin"

La phrase « les chèvres ne tuent pas le loup » est très intéressante. En remplaçant les animaux avec les choses qu’ils symbolisent, on réalise que Daudet est en train de dire que les personnes individuelles n’ont pas d’espoir de tuer la société.

Essentiellement, le message ou le moral de l’histoire est qu’on a bien envie de défier le système, mais à la fin, c’est le système qui gagnera. Bien sure, puisque Daudet a été trop subtile avec son message, il finit par mettre de l’emphase sur la phrase « Tu m’entends bien, Gringoire : E piei lou matin lou loup la mangé », voulant dire : « Si tu continue à faire çà, tu seras mangé par le loup.

Je n’ai pas vraiment trouvé d’autres figures de style dans le texte. Vu que c’est la conclusion de l’histoire, Daudet n’a pas vraiment besoin d’insérer une grande quantité de procédés littéraires. En plus, la section en entier que j’ai analysée est essentiellement une métaphore étendue.