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La revue des donateurs Follereau - N o 398 - Décembre 2009 - Bimestriel NOëL : Faire vivre La traditiON du trOisième sOuLier

RF 53f - Fondation Raoul Follereau - La revue Lèpres - décembre 2009 : En marche vers un monde sans lèpres

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La revue des donateurs Follereau - No 398 - Décembre 2009 - bimestriel

NOëL : Faire vivre La traditiON du trOisième sOuLier

En marche vers un monde sans lèpres

Page 2: RF 53f - Fondation Raoul Follereau - La revue Lèpres - décembre 2009 : En marche vers un monde sans lèpres

Aider les lépreux et soutenir des programmes de santé

Secourir les enfants en détresse

Créer une dynamique de développement

Favoriser la réinsertion par l’emploi en France

Avec la Fondation Raoul Follereau, bâtir un monde plus juste et plus humain, un monde sans exclusions, un monde sans lèpres!

Bénévolez-vous !Pourquoi Pas vous ?

57e Journée Mondiale des Lépreux

Provoquer une mobilisation universelle des

esprits et des cœurs en faveur des lépreux, tel est

l’objectif que nous poursuivons inlassablement

depuis la création de la Journée Mondiale des

Lépreux par Raoul Follereau, en 1954. Cette

année, les 30 et 31 janvier 2010, des milliers de

bénévoles à travers la France sensibiliseront le

grand public au combat que nous menons contre

cette maladie et en faveur de ses victimes.

À travers des quêtes et des animations locales,

les bénévoles collecteront une part du budget

annuel de la Fondation Raoul Follereau.

Ils donneront ainsi à nos partenaires de terrain,

les moyens d’agir en faveur des lépreux.

Une heure, deux heures ou même toute une

journée… quelle que soit votre disponibilité, nous

vous invitons vivement à vous joindre à nous pour

vivre l’événement.

Que vous soyez “bénévole d’un jour”

ou “bénévole toujours”,

votre mobilisation sera décisive.

D’avance merci.

Trois moyens de connaître le correspondant le

plus proche de votre domicile :

■ un appel au 01 53 68 98 98

■ un courriel à [email protected]

■ la rubrique Contacts sur www.raoul-follereau.org

Transparence et efficience

La Fondation Raoul Follereau vient d’obtenir le renouvellement de la certification de services acquise en 2006 auprès du bureau Veritas Certification France (référentiel IE001/10, des organismes faisant appel à la générosité du public). Cette certification atteste que la Fondation :

■ utilise ses ressources pour agir conformément aux missions fixées et connues de ses donateurs ;

■ garantit son fonctionnement par la définition des responsabilités et pratiques ;

■ définit et respecte les droits de ses donateurs, les informe sincèrement ;

■ transmet des informations transparentes et cohérentes.

13 Édito

14 PremiercoupdepiochepouragrandirlecentredePobè

16 Votretroisièmesoulier achangélavied’Eduardo

18 SœurSophie:uneétoilepourlesfamillesdeBethléem

10 AidonsJean-Jacquesàseremettreenselle!

12 EntretienavecJeanFlouriot,géographe

14 Agenda+spécialcadeauxdeNoël

Sommaire Lèpres n°398

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3No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau

Noël1946. Les Français n’en ont pas fini avec la misère. Il faut reconstruire le pays et surtout raviver la flamme de l’espérance dans le cœur de ceux qui ont tout perdu. Sans hésiter, Raoul Follereau lance un appel à tous les enfants heureux et comblés. Il les invite à mettre trois souliers devant la cheminée : deux pour eux et « le troisième pour un petit malheureux ». Colis, lettres, dons… l’opération est un succès. Des milliers d’enfants pauvres reçoivent un cadeau inespéré !

Noël2009.La misère est grandissante. Sous de nouveaux visages, sous de nouveaux prétextes, elle s’étend, en France et dans le monde. Ici et là-bas, « le troisième soulier » reste d’actualité !À qui l’offrirons-nous cette année ?À Jean-Jacques, l’ancien sans-domicile, et à tous ceux qui, comme lui, se démènent pour sortir de la précarité et vivre de leur travail. Aux enfants oubliés de Manille, pour qui notre regard et notre attention sont le plus beau des cadeaux et le plus beau message d’espérance. Aux malades du Buruli, que des soins vigilants sauveront du handicap et de l’exclusion sociale. À ces familles misérables de Bethléem, que notre secours aide à se remettre debout et à s’élancer vers l’avenir… Pour eux tous, ensemble, soyons les messagers de l’espérance !

Je sais combien la générosité et le partage sont des valeurs essentielles en cette période de Noël, pour vous qui bâtissez, avec nous, un monde plus humain, un monde sans exclusions. Un monde sans lèpres. Avec vous, j’ai la certitude que nous ferons briller, cette année encore, la lumière de la charité dans les ténèbres de l’exclusion qui enchaînent les milliers de personnes que nous aidons.

Je vous en remercie infiniment et je vous souhaite à tous un joyeux Noël !

Messagers de l’espérance éDiTo

Michel RéciponPrésident du Directoire

« Que de l’immense brasier de Noël, jaillisse pour le monde une étincelle d’espérance. »

Raoul Follereau

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Premiers coups de pioche pour agrandir le centre de PobèGrâce à votre générosité, à Pobè (Bénin), les travaux d’agrandissement du Centre de Dépistage et de Traitement de l’Ulcère de Buruli (CDTUB) Raoul et Madeleine Follereau ont pu débuter à la fin du mois d’octobre !

bénin

onçu à l’origine pour recevoir 26 patients, le centre sera bientôt doté d’un nouveau bâtiment pou-

vant accueillir 20 lits supplémentaires ; d’une nouvelle salle de kinésithérapie ; d’un laboratoire pour confirmer les dia-gnostics par PCR*, et même… d’une salle de classe pour les enfants hospitalisés plusieurs semaines. Avec cet investisse-ment, la Fondation poursuit un double objectif : améliorer la prise en charge des malades et donner au centre les moyens de demeurer fer de lance en matière de lutte contre l’ulcère de buruli.

Centre d’excellenceDepuis sa création en 2004, à la demande du Ministère de la Santé du bénin, le centre de Pobè a en effet per-mis des avancées considérables. Alors

que le traitement de cette maladie était

au départ exclusivement chirurgical, une

recherche médicale soutenue par la Fon-

dation a abouti à la mise au point d’un

traitement antibiotique aussitôt testé à

Pobè. Résultat : 47% des malades soi-

gnés au centre furent guéris par le seul

traitement antibiotique (la chirurgie res-

tant nécessaire pour les lésions impor-

tantes). L’OMS a sur le champ lancé une

première phase d’application du traite-

ment à l’homme. « Le centre de Pobè

joue vraiment un rôle pilote, confirme le

Dr Christian Jonhson, coordinateur du pro-

gramme national de lutte contre l’ulcère

de buruli au bénin. Aujourd’hui encore,

tous ceux qui attendent avec impatience

les résultats du nouveau traitement ont

les yeux rivés sur Pobè ! »

De fait, depuis 2008, la Fondation s’est engagée dans la recherche et l’expéri-mentation, à Pobè, d’un traitement par voie orale. Ce dernier devrait permettre de supprimer les inconvénients du trai-tement actuel, à commencer par les injections quotidiennes difficiles à sup-porter pour les enfants mais aussi pour les adultes. Des résultats seront publiés prochainement.

Lieu d’éveil pour les enfantsEn moyenne, un malade du buruli sur deux est un enfant. Depuis toujours, le centre de Pobè s’est attaché à réserver une attention particulière à la trentaine d’enfants âgés de 5 à 15 ans qui y sont régulièrement hospitalisés. Quatre jours par semaine, une institutrice leur dis-pense des cours afin de maintenir les ac-

aider les lépreux et soutenir des programmes de santé

C

Ulcère de BUrUli, coUsin de la lèpre

L’ulcère de Buruli est une Infection à mycobactérie, vivant dans les zones chaudes et humides, de la famille des bactéries responsables de la tuberculose et de la lèpre. Elle

sécrète une toxine qui détruit la peau et les tissus sous-jacents.

Comme la lèpre, l’ulcère de Buruli est une maladie tropicale négligée

qui sévit dans des régions très pauvres, inflige des déformations

très mutilantes à ses victimes et les condamne à l’exclusion. Les enfants,

qui passent beaucoup de temps dans l’eau, sont les premières

victimes du Buruli.

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quis et de faciliter ainsi leur réintégration scolaire. Au quotidien, les enfants ap-prennent également les bases de l’hygiène qui les prémuniront de bien d’autres soucis de santé. Entre les cours et les séances de soins, les animations et les jeux sont nombreux. Plus qu’une prise en charge médicale, le centre de Pobè offre un lieu de vie où chaque ma-lade, et à plus forte raison chaque en-fant, reçoit les soins et l’attention qui lui permettront de reprendre au plus vite sa vie normale.

indispensable générosité« En attendant, même si le nombre de cas dépistés aujourd’hui est station-naire, l’ulcère de Buruli continue d’avoir des conséquences redoutables dans la vie des malades les plus atteints, conclut le Dr Annick Chauty, directrice du centre. À ce titre, les travaux entre-pris grâce aux donateurs sont indispen-sables. En plus d’offrir une meilleure prise en charge, ils montrent avec force, et aux yeux de tous, combien la généro-sité est incontournable pour venir à bout de cette maladie qui frappe particuliè-rement les populations déshéritées de zones rurales reculées.» ■

l’hospitalisation a de lourdes conséquences socio-économiques, partiulièrement celle des enfants

Les enfants que nous accueillons restent généralement deux mois pour être soignés. Cette prise en charge est souvent l’aboutissement d’un

long travail de persuasion. Lors des tournées de dépistage dans les villages isolés, nous sommes toujours étonnés de voir le poids des traditions. Dans l’imaginaire culturel, la maladie est souvent due à un envoûtement que seul un médecin traditionnel peut soigner. Par crainte, beaucoup de parents hési-tent à nous confier leur enfant. Nous devons donc rivaliser d’arguments (pho-tos, témoignages…) et il n’est pas rare que la discussion s’éternise.Par ailleurs, lorsqu’un enfant est soigné au centre, il est indispensable que l’un des parents soit présent pour lui prodiguer certains soins et lui préparer le re-pas du soir (les autres étant assurés par le centre). Nous nous heurtons alors à un autre obstacle : les répercussions économiques. Ces familles pauvres vivent en grande partie de la mise en culture de leurs terres. Or, lorsqu’une mère s’absente pendant deux mois pour être auprès de son enfant, c’est une perte de productivité considérable pour la famille. Même si la participation que nous leur demandons est symbolique, les coûts indirects de cette prise en charge sont toujours très lourds pour ces familles. Manque à gagner, risque de redoublement pour l’enfant, difficulté de réintégration… L’hospitalisation d’un enfant entraîne toujours une série de problèmes que nous devons résoudre avec ses parents. »

“ cours avec l’institutrice, jeux, sensibilisation à l’hygiène… À pobè, il y a aussi toute une vie autour de l’hospitalisation.

Par le Docteur Annick Chauty, directrice du centre de Pobè.

le dr annick chauty en pleine palabre. indispensable pour convaincre les parents d’un enfant malade de le faire soigner au centre.

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votre troisième soulier a changé la vie d’EduardoAbandonné par ses parents, Eduardo a survécu dans les rues de Manille avant d’être recueilli, mourant, par l’équipe du père Thomas. À force de soins et de tendresse, il se prépare aujourd’hui à remarcher.

PhiLiPPineS

secourir les enfants en détresse

l y a plus de vingt ans de cela, une anecdote fit le tour du monde au moment de la chute de la famille

Marcos aux Philippines : Imelda, pre-mière dame du pays, laissa derrière elle, outre de nombreuses rivières de dia-mants, 1 220 paires de chaussures. Elle fut tournée en dérision partout, sauf en ce pays où les souliers demeurent des signes extérieurs de richesse (Imelda avait elle-même marché pieds nus dans sa jeunesse). Mais les chaussures peuvent être aussi, grâce à vous et à votre « Troisième sou-lier », le véhicule de la charité en œuvre.Eduardo, dix-sept ans, atteint de la maladie de Pott et d’une tuberculose pulmonaire au dernier degré, vient d’en bénéficier. Récupéré dans la rue il y a trois mois, il était mourant, à moitié paralysé, bossu et squelettique…Il a survécu, jusqu’en janvier dernier, en aidant les automobilistes à se garer devant un grand magasin. Puis, soudain, un mal inexplicable l’a cloué sur le trottoir,

vertébrale afin d’y sous-traire le liquide secrété par l’infection et d’y redresser, à l’aide d’une broche, les ver-tèbres tassées handi capant la motricité.Imelda Marcos est tou-jours à Manille, avec plus de bijoux et de toilettes que jamais. Elle n’aurait pas sacrifié ses souliers pour Eduardo. Vous avez, vous, mis à disposition, le contenu de ce soulier prévu en cas d’urgence, et ce jeune garçon a pu être opéré. Après des effets secon-daires sérieux, dont un pneumothorax et une p n e u m o n i e , Ed u a rd o remonte la pente et a retrouvé le sourire. Il arrive

à bouger les jambes, mais il lui faudra encore une longue thérapie, et aussi reprendre du poids (il pèse 25 kilos !) pour marcher de nouveau et aller à l’école élémentaire, qu’il n’a pas termi-née faute de moyens.À l’approche de Noël, je fais le vœu que vous continuerez à être à nos côtés pour donner à tous les Eduardo que nous accueillons les soins et la tendresse qui

les aident à grandir et à s’élancer dans la vie. ■

Père Jean-François Thomas, s.j

l’émaciant rapidement. Partis chacun de leur côté vers des destinations incon-nues, ses parents l’avaient abandonné avec ses deux sœurs. Un oncle et une tante, fabriquant des chiffons, étaient incapables de le faire soigner et demeu-raient d’ailleurs indifférents et fatalistes. Pris en charge à la maison Santa Maria della Strada, foyer d’accueil de garçons, il a aussitôt bénéficié d’un bilan médical complet qui s’est révélé très préoccu-pant. Alors que le traitement anti-tuber-culeux pour les os et les poumons était commencé, il a fallu procéder à une opération délicate de la colonne

eduardo, le 4 novembre 2009, à sa sortie de l’hôpital. en haut à gauche, avant son opération.

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MAniLLe, Une MégAPoLe inhUMAine PoUR SeS enFAnTS

Lacapitalephilippinecompte19millionsd’habitantsetplusde500bidonvilles!Danscettemégapoledelamisère,desmilliersd’enfantsdélaissés,abandonnés,chassés,seretrouventdanslarue,victimesinnocentesdelaviolenceetdeladrogue.Expulsésdelasociété,ilssurviventdepetitsboulots,etplusencoredemendicité,devoloudeprostitution…Aunord-estdelaville,certainsneconnaissentquelapuanteurdelamontagefumante,laplusgrandedéchargeàcielouvertdumonde.Chaquejour,cespetitschiffonnierstravaillent,mangent,dormentetselaventaumilieudesimmondicesrecrachéesparlesbennesàordures.Lesplusjeunesontàpeinetroisans!Grâceàvosdons,toutaulongdecetteannée,cesontpresque1200enfantsquiontétésuivisetaccompagnés,unparun,destroisprogrammesquenoussoutenonsàManilleenfaveurdesenfantsdesrues,desbidonvillesetdelamontagnefumante.

Tempête tropicale : état de calamité !Samedi 26 septembre, un typhon d’une rare violence plonge Manille, la capitale des Philippines, sous les eaux. bilan : 246 morts et 435 000 personnes déplacées. Trois centres soutenus par la Fondation ont été touchés. Le père Thomas et son équipe se sont mobilisés pour réparer au plus vite. Toutes les activités ont pu être maintenues, mais ce drame souligne à quel point votre soutien constant à ces enfants est précieux.

145 €, c’est le montant de notre aide pour chacun

des 1 150 enfants aidés au travers de ces trois projets

La capitale philippine compte 19 millions d’habitants et plus de 500 bidonvilles. Les enfants sont les premières victimes de cette misère.

Votre générosité en actions

Programme enfants des ruesAprès un contact avec les éducateurs de rue, les enfants sont accueillis dans des centres où ils sont stabilisés. Deux « classes passerelles » leur permettent une remise à niveau scolaire. Ils rejoignent ensuite l’un des 12 « foyers résidences » où ils mènent une vie de famille, allant à l’école et partant en camp d’été. Deux foyers accueillent des enfants handicapés et deux autres foyers des apprentis en menuiserie. Loin de la capitale, une ferme reçoit les enfants les plus difficiles.

Programme enfants des bidonvillesLes enfants malnutris (entre 0 et 6 ans) bénéficient d’un programme de nutrition et d’une formation scolaire de niveau maternelle. L’enseignement est essentiellement assuré par des femmes des bidonvilles formées à cet effet.

Programme enfants chiffonniersDans deux structures situées sur la décharge même les enfants bénéficient d’une demi-journée d’activités éducatives, d’une remise à niveau scolaire et d’un repas complet. Un bilan de santé individuel est réalisé ainsi que des soins.

250 enfants

accueillis

200 enfants

accueillis

700 enfants

accueillis

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sœur sophie : une étoile pour les familles de bethléemÀ Bethléem où est né Jésus, la paix et la joie de Noël ne font pas partie du quotidien. Chaque jour, des centaines de familles s’enfoncent dans une grande pauvreté. Avec l’aide de la Fondation, sœur Sophie les aide à vivre en leur apportant une aide de première nécessité.

iSRAëL

Créer une dynamique de développement

procurer le minimum vital, sœur Sophie a mis en place une distribution de pain. « Même si cela coûte cher, je n’ai pas le choix, s’afflige sœur Sophie. Pour beaucoup, ce pain est quasiment la seule nourriture. En même temps, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider à reprendre leur vie en main. »

Redoubler d’ardeurAfin de favoriser les initiatives person-nelles, sœur Sophie a créé, avec l’appui de la Fondation, un Fonds pour la créa-tion d’activités génératrices de revenus (témoignages ci-contre). Grâce à un suivi attentif, elle s’assure que l’argent est bien utilisé et que la volonté de s’en sor-tir des bénéficiaires n’est pas entamée.

10 kilomètres au sud de Jérusalem, 30 000 personnes sont littéralement coupées du

monde. Depuis 2002, le mur de huit mètres de haut qui ceinture bethléem a plongé la population dans une situa-tion dramatique. « Ici, deux adultes sur trois n’ont pas de travail, explique sœur Sophie, responsable du Centre Social créé par les Filles de la Charité auquel la Fondation apporte son soutien. Le chômage et la situation politique qui s’enlise ont de graves répercussions au sein des familles, à commencer par les violences conjugales… La population est sous tension permanente. »

« Je n’ai pas le choix »Avec l’aide de deux assistantes sociales, sœur Sophie aide tous ceux qui luttent pour survivre, sans dis-tinction de religion, ni d’origine. Actuellement, le Centre Social qu’elle dirige porte secours à environ 250 familles ainsi que des personnes âgées ou malades to-talement démunies. Pour les 60 familles qui n’arrivent pas à se

À

avec l’aide de la Fondation, sœur sophie se bat pour trouver la solution qui permettra à chaque famille de reprendre sa vie en main. elle espère un nouvel élan de générosité pour faire face aux besoins grandissants.

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9No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau

La Fondation a également lancé un ate-lier de broderie qui permet aux femmes de retrouver leur dignité par un travail rémunéré et d’assurer des revenus ré-guliers à leur famille. « Malgré cela, la pauvreté demeure, confie sœur Sophie. Dans cette ville où Dieu s’est fait chair, la dignité des personnes et notamment celle des enfants est profondément ba-fouée. J’espère qu’en 2010, les dona-teurs de la Fondation nous aideront à redoubler d’ardeur dans ce combat pour la charité. » ■

Se ReMeTTRe DeboUT eT vivRe !Becharra habite unemaison en taules avectoutesafamille.Commela plupart des habitantsdeBethléem,cepèredecinqenfantsn’arrivepasà s’en sortir financière-ment. Parfois, il obtientun permis qui l’autoriseàfranchirlemurpoural-lertravailleràJérusalemquelques jours. Malheu-reusement, lesautorisa-tions sont rares… aussirares que le travail àBethléem.

L’andernier,àboutdeforce,Becharraademandédel’aideàsœurSophie.LeCentreSocialluiadonnédequoifairevivrelessiens,jusqu’aujouroùilaparlédesonidéedecultiverleterrainquiluiappartient.Aprèsavoirétudiésonpro-jetendétail,sœurSophieluiaattribuéuneaideremboursablede550€pourl’achatdesoutilsetdessemaillesnécessairesaudémarragedesonactivité.Ilsontégalementétabliuncalendrierderemboursementpourqued’autresfamillespuissentbénéficierdesaidesdeceFondscréégrâceausoutiendelaFondation.Aujourd’hui,mêmesisasituationresteprécaire,Becharraarriveànourrirsesenfantsetàvendreunepartiedesarécolte.

Un éLevAge De LAPinS PoUR SoRTiR De LA MiSèReJosephetsonépousenesontpasépargnésparlavie.Parmileurstroisenfantsâgésde5,8et16ans,deuxontunhandicappsychomoteurlourdetrequièrentdessoinsparticuliers.Àcettesituationestvenus’ajouterlechômagedepuisplusieursmois...LorsquesœurSophiearencontrécettefamilleensouffrance,ellen’apasdérogéàsonhabitude.Pendantdesjours,ellearemuécieletterrepourtrouverdessolutionsà leursproblèmes.Grâceàelle, les troisenfantssontaujourd’huiscolarisés.QuantàJoseph,sœurSophieluiaaccordéuneaidepouracheterlematérielnécessaireaulancementdesonprojetd’élevagedelapins.« Dans quelques mois, Joseph pourra subvenir aux besoins de sa fa-mille, expliquesœurSophie. À la suite de Jésus qui a donné sa vie pour tous les hommes, nous faisons tout notre possible, quels que soient le temps et l’énergie nécessaires, pour que les familles qui frappent à la porte de notre centre se remettent debout et vivent. »

Un don de 110 € permet de donner du pain à cinq familles pendant un mois

l’atelier de broderie lancé par le centre social permet à des mères d’assurer des revenus réguliers à leur famille et de sortir peu à peu de la pauvreté.

sans l’aide de sœur sophie, jamais Becharra n’aurait eu les moyens de cultiver cette terre aride. aujourd’hui, il arrive à nourrir ses cinq enfants.

Liban

ArabieSaoudite

Égypte

Syrie

Jordanie

Irak

Bethléemisraël

Bethléem

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Favoriser la réinsertion par l’emploi en France

aidons Jean-Jacques… à se remettre en selle ! Créer son activité permet de sortir du chômage tout en se forgeant expérience et confiance en soi. Malheureusement, ce parcours est difficile. Plus difficile encore pour Jean-Jacques qui a connu l’épreuve de la rue.

e chômage, l’alcool, puis la rue… Jean-Jacques, 50 ans, a vécu une véritable descente aux enfers.

Pourtant, rien ne laissait présager une telle chute. Originaire du Portugal où il a vécu pendant 24 ans, Jean-Jacques s’est très tôt passionné pour les che-vaux. Après quatre ans de formation à l’École équestre royale portugaise pour être meneur d’attelage et de troupeau, il s’est occupé de chevaux pour différents employeurs, en Espagne, puis dans le Sud de la France où il finit par s’installer. Malgré la précarité des missions dans ce domaine, cet homme travailleur n’a jamais lâché la bride, pendant de nombreuses années.

Une calèche pour l’avenir Aujourd’hui, Jean-Jacques a toutes les capacités pour s’installer à son compte comme meneur d’attelage. Il propo-sera des promenades en calèche dans un village touristique du Languedoc. La demande existe et plusieurs partenaires ont manifesté leur intérêt pour cette nouvelle activité. La calèche qu’il veut acquérir compte 17 places. En supplé-ment de cette activité saisonnière, il ef-fectuera des travaux forestiers avec ses chevaux pendant la période creuse. Ayant déjà acheté deux juments, Jean-Jacques a sollicité récemment la Fonda-tion pour être aidé dans l’achat de sa ca-lèche. Après avoir étudié son dossier en détail, pour lui permettre de se remettre en selle,laFondationaimerait,avecvotreaide,luidonnerles5000€néces-sairesaudémarragedesonactivité. ■

Jean-Jacques se retrouve à la rueEn 1995, il décide de quitter le milieu du cheval pour rejoindre le monde vi-ticole où il a trouvé un emploi plus sta-ble. Malheureusement, cette nouvelle chevauchée n’a qu’un temps. En 2002, Jean-Jacques est licencié. Ensuite, tout va très vite. Sans ressources, il perd son logement et sombre progressivement dans l’alcoolisme. Pendant des mois, il connait l’enfer de la rue : solitude, froid, peur, violence... Cette spirale destructrice le tire vers le fond. Par chance, un homme généreux lui tend la main en l’hébergeant et l’encourage à se battre contre l’alcool. Peu après, Jean-Jacques rencontre sa compagne. Épaulé,

il remonte la pente et re-prend les rênes de sa vie en préparant son projet professionnel.

avec une calèche comme celle-ci, Jean-Jacques pourra bientôt vivre de son travail et retrouver cette dignité que la rue a voulu lui voler.

No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau

L

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11No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau

Avec son épouse et ses quatre enfants, âgés de 7 à 19 ans, Olivier habite un petit village d’Ille-et-Vilaine. Après avoir travaillé 20 ans dans l’imprimerie puis dans le commerce, il s’est brutalement retrouvé au chômage en mars 2008. Une recherche d’emploi qui n’aboutit pas, des mois qui passent… Olivier dé-cide alors de concrétiser un projet qu’il porte en lui depuis longtemps : ouvrir un restaurant. Grâce à votre aide et au suivi de la Fondation, il a démarré son activité en juillet. Dans son village, malgré une baisse de la fréquentation des touristes de 15 à 20%, liée à la crise, son affaire tourne bien. « En quatre mois, nous avons réalisé presque 50% du chiffre d’affaires prévu pour l’année, se réjouit

Olivier. Quant aux enfants, notam-ment aux deux petits, ils ont retrouvé leur papa. Aupara-vant , lorsque j’étais commer-cial, j ’étais sou-vent loin des miens, absent... Aujourd’hui, notre restaurant est à 10 minutes de l’école. Certes, je travaille beaucoup mais ce n’est plus au détriment de ma famille. Grâce aux do-nateurs de la Fondation, j’ai non seule-ment un emploi, mais j’ai aussi une vie de famille plus équilibrée. Et cela n’a pas de prix ! » ■

le courage et les compétences d’olivier, les talents culinaires de France-aimée son épouse antillaise, le suivi de la Fondation, la générosité des donateurs qui a permis de lui accorder une aide de 5 000 €… chaque installation est une victoire collective sur l’exclusion.

Lorsque la Fondation accompagne un porteur de projet qui crée son emploi, c’est souvent toute une famille qui bénéficie de votre aide. nous vous donnons des nouvelles d’olivier, que vous avez aidé en juin dernier.

quand les talents s’exercent en famille, c’est “La Part des Anges”notre réponse

à une exclusion grandissante

EnFrancemétropolitaine,surledeuxièmetrimestre2009,letauxdechômageestpasséà9,1%(chiffresInsee).Aveccetteaugmentation,lechômagetoucheaujourd’huiplusde2,6millionsdeFrançais,àcommencerparlesjeunesdiplômésetlesseniors.Parcequelacréationd’entrepriseestpour40%deschômeursleseulmoyendes’ensortir,laFondationRaoulFollereauachoisidesoutenirlacréationd’emploienmilieurural.Aprèsavoiraidé«ses»entrepreneursàallerjusqu’auboutdeleurprojet,ellelesaccompagnedurantleurspremièresannéesd’activités.Pourlagrandemajorité,cettefidélitéestgagederéussite.

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T42007 2008 2009

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2007 2008 2009T1 T2 T3 T4 T1 T2

FranceFrancemétropolitaine

évolution du taux de chômage (en %)

ChôMAge

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12 No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau

le plus grand défi des années à venir est de réunir un ensemble de volontés

En cette fin d’année, la rédaction de Lèpres a demandé à Jean Flouriot, géographe, de livrer son regard sur les grands défis qui préoccupent la Fondation et que nous nous efforcerons de relever encore en 2010.

pour vous, quels sont les grands défis de notre temps ? J.Flouriot– Avant d’être géographe, je suis père de famille et grand-père de nombreux petits-enfants. À mon sens, le grand défi de notre temps est celui de l’éducation : faire de nos enfants des adultes autonomes, libres et responsables, capables de prendre leur place dans la société, de recevoir et de transmettre l’héritage historique et culturel de leur pays et d’y apporter leur contribution. À l’intérieur de ce défi éducatif, le point le plus important est pour moi la transmission de la foi : faire grandir la foi reçue de Dieu au baptême et en vivre jusqu’à son dernier jour.

Un autre grand défi de notre temps est celui de la pauvreté : pourquoi y a-t-il tant de nos contemporains qui ne disposent pas des biens essentiels (nourriture, logement, éducation, santé) ? Observateur des grandes villes africaines, je suis très sensible à l’impossibilité pour des millions de personnes de vivre dans un environnement écologique, c’est-à-dire d’avoir accès à l’eau potable, de se déplacer dans des rues qui ne soient pas des décharges publiques, de vivre dans des conditions normales de sécurité, etc.

Quels sont les moyens efficaces de relever ces défis ? J.Flouriot– Restons sur celui que posent les grandes villes où la majorité de la population vit dans la pauvreté. Il est théoriquement possible de relever un tel défi.

Nous disposons des moyens techniques d’assurer une urbanisation de qualité. Il est déjà plus difficile d’en assurer les moyens car les ressources financières des États ou des villes ne permettent pas les investissements considérables à consentir et les apports extérieurs sont insuffisants. Mais surtout, il faut réunir un « ensemble » de volontés : la volonté des gouvernants locaux de donner à leurs compatriotes un cadre de vie qui n’offense pas la dignité humaine, la volonté des habitants de se conformer à des règles de vie respectueuses du bien commun que sont les infrastructures et les espaces publics, la volonté des possédants d’orienter les investissements vers ce bien commun.

Mieux habiter la planète suppose que l’on trouve à tous les niveaux de la société le sens du bien commun et le respect de ce bien commun. Or, ceci nous ramène au défi éducatif : l’égoïsme nous est consubstantiel et seule une éducation soutenue par une morale du don permet de s’en extraire. C’est ce que vient de nous rappeler benoît XVI dans sa récente encyclique.

Mieux habiter la planète suppose que l’on trouve à tous les niveaux de la société le sens du bien commun et le respect de ce bien commun.

À mon sens, le grand défi de notre temps est celui de l’éducation.

rencontre avec... Jean FlouriotGéographe

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13No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau

L’évolution des mentalités est lente... et le changement social demande du temps.

parmi les projets qu’elle soutient, la Fondation accorde une place particulière à l’éducation des enfants ainsi qu’à l’alphabétisation et à la formation des adultes en vue de leur autonomie. Quel regard portez-vous sur ce type de projets ?

J.Flouriot– Parce qu’il contribue à faire évoluer les mentalités, tout projet d’éducation est bon pour le développement. Mais l’évolution des mentalités est lente. La mesure en est la génération, soit, en Afrique, 25 ans. Pour mesurer la portée de ces actions, il faut à la fois regarder un peu loin en arrière et un peu loin en avant. Le changement social demande du temps, surtout quand il s’agit de quitter de vieilles habitudes qui ont fait leurs preuves dans un monde tout différent de celui d’aujourd’hui. Par exemple, le défi urbain est pour les Africains celui de construire un nouveau mode de vie ouvert sur le monde sans s’appuyer sur le mode de vie traditionnel villageois limité à un espace de voisinage. Quant au défi familial, il est de maintenir les liens de solidarité tout en acquérant une véritable liberté vis-à-vis du clan. « À vin nouveau, outres neuves », dit l’Évangile. Les projets Follereau contribuent à ce que le vin nouveau du développement trouve des esprits ouverts à celui-ci.

raoul Follereau disait aux jeunes de son temps : « Des démissions de notre temps naît la mission de votre vie ». Que vous évoque cette phrase aujourd’hui ? J.Flouriot– L’effondrement actuel de la structure familiale. C’est l’une des grandes démissions de notre temps. Or, la famille étant la cellule de base de toute société, les conséquences de cette démission sont dramatiques. Pour les enfants d’abord, tiraillés entre père, mère, beau-père, belle-mère ou jetés à la rue comme on le voit dans bien des grandes villes. Pour les adultes ensuite, eux- mêmes en quête d’une sécurité affective introuvable dans des amours successifs, et qui sombrent dans la solitude et la dépression. Au final, la société n’arrive même plus à se renouveler biologiquement. Alors, à cela, une réponse, une « mission » : fonder une famille bâtie jour après jour sur un amour fidèle, soucieux du bien des autres : conjoint, enfants, amis. Et au-delà du cercle familial, s’investir, selon ses moyens, dans tout ce qui favorise la vie des familles : associations d’entraide, mouvements de jeunesse, associations de parents d’élèves… Et tout cela est aussi vrai en Afrique qu’en Europe. « Tout comportement humain droit est espérance en action. Nos actions ne sont jamais indifférentes devant Dieu ; et elles ne le sont pas non plus pour le développement de l’histoire », a déclaré benoît XVI en Angola.

Tout comportement humain droit est espérance en action. BenoîtXVI

Jean FloUrioT est géographe. Il a exercé dans des bureaux d’études publics et privés en France et dans de nombreux pays étrangers, depuis plus de 40 ans, dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’aménagement régional, de l’aménagement urbain. Il est un expert confirmé du développement des grandes villes africaines, ayant exercé des fonctions de direction au sein du Bureau d’Études d’Aménagement et d’Urbanisme à Kinshasa (R D Congo). En outre, il a assuré pendant 6 ans des fonctions de direction et d’animation du cycle de formation professionnelle continue «Gestion Technique du milieu Urbain» à l’Université de Technologie de Compiègne. Il collabore, dans ses domaines de compétence, au site internet « Libertepolitique.com ».

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14 No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau

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Nouveau!

Chaque année, les bénévoles du réseau Follereau se mobilisent afin d’organiser, localement, des initiatives en faveur des exclus soutenus par la Fondation. en décembre, bon nombre d’opérations paquets-cadeaux sont prévues. Si vous avez quelques heures disponibles, n’hésitez pas à rejoindre l’une de

ces équipes.

ParisFnAC éveil et Jeux de nationJusqu’au 24 décembre. Opération en faveur des malades de l’ulcère de buruli soignés à l’hôpital Raoul et Madeleine Follereau de Pobè (bénin). Contact : 06 34 10 00 13.

ollioules (var)Magasin Maxi Toys

Jusqu’au 21 décembre. Les fonds récoltés financeront la scolarisation de 60 enfants de l’école de Matumaini (RDC). Contact : 06 61 42 77 94.

Toulouse (haute-garonne)FnAC éveil et JeuxJusqu’au 24 décembre, 1 place du Capitole, au profit des « Enfants en détresse en France » soutenus par la Fondation. Et chez geneviève Lethu, rue Pomme, en faveur des projets de réinsertion par l’emploi en France. Contact : 06 70 02 25 62.

Lescar (Pyrénées-Atlantiques)ToYS ‘R’ US

Jusqu’au 24 décembre. À TOYS ‘R’ US, les fonds récoltés financeront des actions de la Fondation en faveur des Enfants en détresse et du Développement. Contact : 06 14 09 59 58.

Pourconnaîtrelesautresinitiativesorganisées,consultezl’agendasurwww.raoul-follereau.orgrubrique«actualités».

emballez-vouspour noël

bénévoLAT

Directeur de la publication : Michel Récipon Rédaction : Sylvain Sismondi – Damien Jacquinet – Germaine Miard Copyright : FRF – Vincent Kowalski – Florence Gaty – J-L. Zimmermann (p.10), Les Amis de la crèche de Bethléem (page 8), Fotolia (page 16)Maquette et réalisation : BRIEFImprimeur : TwoPrint (France) – ISSN : 02 94 6254Titre clé : Lèpres – Commission Paritaire : 06 08 H83 309 – CCP : 2929P ParisContact : Fondation Raoul Follereau, 31 rue de Dantzig, 75722 Paris cedex 15Courriel : [email protected] - Tél. : 01 53 68 98 98Ce numéro comporte un bulletin de soutien et une enveloppe T. Pour plus d’informations : www.raoul-follereau.org

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15No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau

“Vol air Follereau – destination agapé ” Pour partager votre engagement au côté de la Fondation avec vos enfants ou vos petits-enfants, que diriez-vous d’une comédie musicale ? Touché par la personnalité et l’engagement de Raoul Follereau, Xavier Petitjean, au-teur et metteur en scène, lui a dédié un spectacle intitulé Vol Air Follereau – Destination Agapé. Cette comédie musicale relate le com-

bat spirituel d’une jeune femme d’aujourd’hui. Prisonnière des paradis artificiels (ou des plaisirs super-ficiels) proposés par notre société, elle découvre peu à peu, lors d’un voyage initiatique, le message et les actions de Raoul Follereau. Touchée, elle ouvre peu à peu son cœur à la détresse des autres et découvrira peut-être la mission de sa propre vie.

Véritable voyage intérieur, ce spectacle permet de (re)découvrir la profondeur et l’actualité du message de Raoul Follereau. Soutenu par la Fondation, il sera produit à Paris, du 28 janvier au 20 février 2010, au Théâtre du bon Conseil, 6 rue Albert de Lapparent, Paris 7e.

Pleintarif :24€;tarifréduitpour lesétudiantset/oumoinsde25ans:15€;packFamillenombreuse:70€quiincluentlaplacedesparentsetdesdeuxpremiersenfants,gratuitpourlesenfantssuivants.

Réservationpartéléphone0892434316à0,34/minute ousurlesitehttp://www.weezevent.com/volairfollereau

Les Œuvres complètes de Raoul Follereau 44 livres et brochures, des centaines de conférences… De son vivant, Raoul Follereau n’a cessé de s’exprimer afin de transmettre au plus grand nombre cette flamme de la charité qui brûlait en lui. Ses principaux écrits sont aujourd’hui rassemblés en cinq volumes : Le Théâtre, les poèmes – Les Conférences – Les Livres (deux volumes) – Les Appels – « La seule vérité, c’est de s’aimer » 1966.

Vouspouvezvousprocurerunouplusieursvolumes(24 € le volume broché et 27 € le volume relié )•enappelantnotredocumentalisteau:0153689898•ouenluiécrivant:FondationRaoulFollereau,Documentation,31ruedeDantzig–75015Paris,

courriel:[email protected]

À offrir

spécialCadeaux de noël

LivReS

CoMéDie MUSiCALe

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« Je ne me suis pas mariée. J’aurai bientôt 60 ans. J’ai toujours eu le souci d’aider les pauvres, et plus particulièrement les plus exclus

d’entre eux, comme les lépreux. Je viens de prendre des dispositions pour être sûre qu’une partie du fruit de mon travail vous soit transmis.

Votre guide m’a bien aidée et je vous en remercie. » Janine,59ans.

« Je suis veuve. J’ai des enfants, des petits-enfants et des arrières petits-enfants. La plupart de mes biens leur reviendra. Toutefois, j’ai décidé de léguer une partie de mon patrimoine à la Fondation Raoul Follereau que j’aide depuis de nombreuses années. Ce legs est une façon de mettre l’accent sur cet engagement important et de le poursuivre. » Thérèse,87ans.

« Fidèle à mes convictions »

« Une partie de mes biens pour les plus exclus »

devenez des Bâtisseurs d’avenir.

BondecommandeOui,jesouhaiterecevoirvotreguide(sansaucunengagementdemapart).

Nom : Prénom :

Adresse :

Merci d’envoyer ce coupon à :

valérie namuroy – Fondation Raoul Follereau, 31 rue de Dantzig, 75015 Paris.

Votre soutien à la Fondation Raoul Follereau a permis de sauver des centaines de milliers de vies et d’engager de nombreux chantiers pour lutter contre toutes les lèpres. Mais demain, qui poursuivra ce grand combat ?

Entrevoir le jour où vous ne serez plus là est peut-être difficile à concevoir, angoissant… Pourtant, il est indispensable de préparer votre départ et votre succession. Ne laissez pas votre famille, vos proches ou vos amis deviner ce que vous auriez souhaité.En vous organisant dès maintenant, vous pouvez préserver l’unité de votre famille tout en étant sûr qu’une partie de vos biens servira à

poursuivre votre combat contre les lèpres avec la Fondation Raoul Follereau.

Pour vous aider à organiser et planifier sereinement la transmission de vos biens, nous souhaitons vous communiquer un guide gratuit sur les legs, donations et assurances-vie. Pour le commander, remplissez le coupon ci-dessous et retournez-le à Valérie Namuroy, responsable du service Successions et Donations. Vous pouvez également la joindre au 01 53 68 98 98.

Reconnue d’utilité publique, la Fondation Raoul Follereau est habilitée à recevoir vos legs, donations, assurances-vie, en exonération de tous droits de mutation. Ils seront ainsi consacrés à la cause que vous aurez choisie.

legs, donations et assurances-vie