2. p SES ELEMENTS DES PROJETS DE CONSTRUCTION UNIVERSIT DE METZ
S.C.D. N Inv. 1. 4. Cote ' 3 a nfU Loc. t ri entirement revue et
augmente Traduction et adaptation sous la direction de P-F. et C.
Walbaurn Traduction C.Bacher, M.Bartl et U.Benderitter
3. Traduction et adaptation franaise de la 33e dition de
l'ouvrage publi en langue allemande sous le titre :
BAUENTWURFSLEHRE par Friedr. Vieweg & Sohn Verlagsgesellschaft
mbH ' Ont particip la septime dition de cet ouvrage : ALLINTER, A.
et U. BOUTEVEILLE, R. GIBERT et C. MICHEL, pour la mise en page et
les illustrations, K. ANSKER, S. DRAPIER pour leurs conseils et la
relecture. Photos de couverture : 3 infographies 3D de ARTHMA-SYS
(95/96) Photo du haut : Transformation d ' une halle industrielle
de 1840 en bibliothque universitaire et espace patrimonial (Le
Creusot). Achvement en 1998. Concepteur : Pierre COLBOC,
architecte, itinrance scno- graphe, SERALP, BET. Matre d'ouvrage :
Communaut urbaine Le Creusot, Montceau- les-Mines et Ministre de
l'ducation natio- nale de l'Enseignement suprieur et de la
Recherche. Friedr. Vieweg & Sohn Verlagsgesellschaft mbH,
Braunschweig/Wiesbaden, 1992, pour la 33e dition allemande. ISBN
3-531-58651-6 Dunod, Paris, 1996, pour la 7e dition franaise. ISBN
2-10-002716-6 Toute reprsentation ou reproduction intgrale ou
partielle faite sans le consente- ment de l'auteur ou de ses ayants
droit ou ayants cause est illicite selon le Code de la proprit
intellectuelle (Art L 1224) et constitue une contrefaon rprime par
le Code pnal. Seules sont autorises (Art L 122-5) les copies ou
reproductions strictement rserves l'usage priv du copiste et non
destines une utilisation collective, ainsi que les analyses et
courtes citations justifies par le caractre cri- tique, pdagogique
ou d'information de l'oeuvre laquelle elles sont incorpores, sous
rserve, toutefois, du respect des dispositions des articles L
122-10 L 122-12 du mme Code, relatives la reproduction par
reprographie. Ce pictogramme mrite une explica- tion. Son objet est
d'alerter le lecteur sur la menace que reprsente pour l'avenir de
l'crit, particulire- ment dans le domaine de l'di- tion technique
et universitaire, le dveloppement massif du photocopilloge. Le Code
de la proprit intel- lectuelle du 1er juillet 1992 interdit en
effet expressment la photocopie usage collectif sans autori- sation
des ayants droit. Or, cette pra- tique s'est gnralise dans les
tablisse- ments d'enseignement suprieur, provo- quant une baisse
brutale des achats de livres et de revues, au point que la possi-
bilit mme pour les auteurs de crer des oeuvres nouvelles et de les
faire diter correctement est aujourd'hui menace. Nous rappelons
donc que toute reproduction, partielle ou totale, de la prsente
publica- tion est interdite sans autorisa- tion du Centre franais
d'exploitation du droit de copie )CFC, 3 rue Hautefeuille, 75006
Paris). Photo du milieu : Le Grand Stade ( Adagp, Paris 1996)
Architectes : Michel MACARY - Aymeric ZUBLENA Michel REGEMBAL -
Claude CONSTANTINI Photo du bas : RATP - ESPACE METRO 2000
Architectes : Henri et Bruno GAUDIN
4. SOMMAIRE Abrviations . Normes de base 1 tablissements
d'enseignement 256 Mesures de base .Proportions 24 Laboratoires 271
Conception. Mise en oeuvre 38 Jeunesse 275 Dtails de construction
58 Bibliothques . Bureaux.Banques 279 Chauffage . Ventilation 93
Passages ouverts 310 Isolation . Protection clairage 110 128
Commerces Entrepts 315 * 323 Verre 137 Ateliers . Usines 327 Lumire
du jour 144 Transformations 349 Fentres . Portes 160 Exploitations
agricoles 351 Escaliers . Ascenseurs 175 Transports en commun 368
Voirie . Circulation 186 Installations pour vhicules 374 Jardins
198 Aroports 391 Locaux annexes. Locaux de service 207 Cafs .
Restaurants 397 Pices de l maison 218 Htels . Motels 405 Piscines
couvertes prives 226 Zoo . Aquarium 411 Laveries 228 Thtres .
Cinmas 414 Balcons 230 Installations sportives 427 Pavages 231
Hpitaux. Maisons demi traite 477 Habitat de loisirs 232 glises.
Muses . Cimetires 521 Types de logements 234 Liste des normes .
Bibliographie 533 Rhabilitation 248 Index des mots-clefs 542 5
5.
Sommaire....................................................................
Avant-Propos.....................
Prolgomnes.............................................................
Comment consulter cet ouvrage...............................
Abrviations et normes de base Explication des symboles et
abrviations..................... Systme international
d'units...................................... Formats
normaliss......................................................
Dessins........................................................................
Dessiner.......................................................................
Mesures de base . Proportions L'homme base de toutes mesures
................................ L'homme mesure de toutes
choses.............................. Dimensions et place ncessaire
L'homme et les
vhicules............................................. L'homme et
l'habitation.................................................
Climat
intrieur.............................................................
L'oeil..............................................................................
L'homme et la
couleur..................................................
Proportions, mesures de base Proportions,
applications..............................................
Proportions : le
Modulor............................................... Conception .
Mise en oeuvre lments de construction en fonction d'une `' mise en
uvre rationnelle Formes de btiments fonctions de la
construction........ Formes de btiments, nouvelles
constructions............. Formes de la maison, expression des
temps et des
moeurs.................................................... Projets
de construction.................................................
Les acteurs de la
construction...................................... Etudes
prliminaires, participation du matre d'ouvrage Phase I : Conception
des ouvrages.............................. Phase Il: Excution de
travaux.................................... Dtails de construction
de sols et fondations tanchement des parties enterres Maonnerie en
pierre naturelle ..................................... Maonnerie en
blocs manufacturs artificiels............... Appareillage de
briques Chemines, foyers
ouverts........................................... Conduits de
fume.......................................................
Conduits de
ventilation.................................................
Charpentes...................................................................
Couvertures..................................................................
Tors
amnags............................................................
Torts
plats.....................................................................
Torts plats, dtails pour les toits chauds .......................
Torts plats, toitures froides, variantes...........................
Pantations en
toiture-terrasse......................................
textilesConstructions ......................... Structures en
filets........................................................
Structures haubanes ........................ Structures tri
dimensionnelles ...................................... Ossatures
porteuses....................................................
Parchers Revtements de sol TABLE DES MATIRES 5 Chauffage .
Ventilation
Centrales.....................................................................
93 11 Stockage du
carburant................................................. 97 13
Chaufferie....................................................................
98 Installations hydrolectriques 99 15 Architecture
solaire....................................................... 100
Rfrigration des
locaux............................................... 103 17
Chambres
froides.........................................................
104 18
Ventilation....................................................................
106 20 Isolation . Protection 21 Isolation thermique - Notions -
Mcanismes................. 110 22 Isolation thermique - Diffusion
de la vapeur d'eau........ 112 Isolation thermique - Construction
................................ 113 24 Isolation thermique -
Dtails : Murs extrieurs.............. 114 25 Isolation
acoustique..................................................... 117
26 Isolation aux bruits
ariens........................................... 118 28 Isolation
aux bruits ariens et aux bruits de chocs ....... 119 29 Isolation
antivibratile - Transmission des sons .............. 121 30
Acoustique...................................................................
122 31 Protection contre la
foudre........................................... 125 33
Antennes......................................................................
127 34 clairage 36 clairage 128 37 Verre Verre . 137 Matires
synthtiques.....................................................143
38 39 Lumire du jour 40 Lumire du
jour............................................................
144
Ensoleillement..............................................................
157 41 clairage znithal - Lanterneaux
.................................. 159 42 Fentres . portes 43 . . .
. . . . . . ........... . . . . . . . . . . . . . .Fentres 160 44
Fentres de
toit............................................................
164 46 Nettoyage des faades.................... 167 50
Portes..........................................................................
168
Portails.........................................................................
171 58 Installations de scurit............... 172 Protection
intrieure et extrieure ...................................173 64
Escaliers . Ascenseurs 65
Escaliers.........................................................................175
68 .......................Rampes, escaliers vis 178 69 Escaliers
mcaniques pour grands magasins............... 179 70 Trottoirs
roulants..........................................................
180 71
Ascenseurs..................................................................
181 72 Ascenseurs - Petits
monte-charge................................ 183 74 Ascenseurs
hydrauliques............................................. 184 76
Ascenseurs panoramiques ...........................................
185 77 78 Voirie .Circulation 79 Routes et
rues..............................................................
186 80 Pistes cyclables 191
Autoroutes....................................................................
192 84
Tramways.......................................................................193
85 86 Espaces de
circulation....................................................194
87 Zones de circulation - Protection
antibruit.......................197 90 Jardins 91 Jardins -
Cltures............................................................198
92 Pergolas, chemins, escaliers, soutnements..................
200
6. TABLE DES MATIRES
Talutages........................................................................201
Consolidation des
talus.................................................. 202 Arbres
et
haies...............................................................205
Piscine
prive.................................................................206
Locaux annexes Vestibules, sas,
entres..................................................207
Dgagements.................................................................208
Locaux de service Locaux de
service..........................................................
209 Celliers,
rangements.......................................................211
Cuisines..........................................................................212
Salles
manger.............................................................216
Pices de la maison '""'' Chambres coucher - Types de lits
............................... 218 Niches lits et
placards................................................. 219
Disposition des
lits..........................................................220
Salles de bains -
Installations.........................................221 Cellules
sanitaires prfabriques....................................223
Salles de bains - Situation dans la maison .....................
224 Piscines couvertes prives Piscines couvertes
prives.............................................226 Laveries
Blanchisserie -
Laverie...................................................228
Balcons
Balcons..........................................................................
230 Pavages Bordures et
pavages......................................................231
Habitat de loisirs Habitat de
loisirs.............................................................232
Types de logements Orientation de la
maison.................................................234 Types de
logements .......................................................
236 Maisons sur terrain en
pente..........................................239 Maisons
importantes......................................................
240 Formes d'immeubles
tages........................................242 Logements
desservis par coursives................................244
Immeubles en
terrasses.................................................245 Abris
de
protection.........................................................
246 Rhabilitation Rhabilitation de btiments anciens
...............................248 Entretien et
rnovation...................................................253
tablissements scolaires tablissements scolaires
................................................ 257 tablissements
scolaires - Espaces modulables............ 263 Enseignement
suprieur Enseignement suprieur - Amphittres Ateliers de
dessin...........................................................270
Laboratoires Laboratoires
...................................................................
271 Jeunesse
Garderies........................................................................275
Jeux pour
enfants...........................................................276
Auberges de la jeunesse
................................................277 Bibliothques .
Bureaux . Banques
Bibliothques..................................................................279
Immeubles de bureaux - Principes de base ....................284
Immeubles de bureaux - Typologies...............................288
Immeubles de bureaux : Surfaces ncessaires .............. 291
Immeubles de bureaux : Dimensionnement....................292
Immeubles de bureaux : Organisation en plan ................300
Immeubles de bureaux : Exemples.................................301
Banques -
Gnralits....................................................307
Banques -
Coffres...........................................................308
Passages couverts
Typologie........................................................................
310 Exemples
historiques......................................................311
Exemples
appliqus........................................................313
Verrires.........................................................................314
Commerces
Magasins........................................................................315
Magasins d'alimentation
..................................................316 Surfaces de
vente...........................................................317
Zones de vente devant les caisses - Marchs couverts 320 Grandes
boucheries........................................................321
Boucheries
industrielles..................................................322
Entrepts Stockage en
hauteur...................................................... 323
Techniques de stockage / Logistique
..............................324 Ateliers . Usines
Ateliers....................................:......................................327
Menuiseries....................................................................328
Ateliers de
charpente......................................................329
Ateliers...........................................................................330
Ateliers de rparation automobile...................................
333 Garages
automobiles......................................................336
Boulangeries...................................................................337
Exemples
d'ateliers.........................................................338
Usines............................................................................
339 Techniques de transport et de stockage.........................
342 Construction de
halls...................................................... 343
Btiments
tages.........................................................344
WC -
Sanitaires..............................................................
345 Salles
d'eau....................................................................346
Installations
sanitaires.....................................................347
Vestiaires........................................................................348
Transformations
Transformations..............................................................349
Exploitations agricoles Installations pour petits
animaux.....................................351 levage de
volailles........................................................354
Porcheries......................................................................
355 levage de
porcs............................................................357
curies...........................................................................
358 tables pour
bovins........................................................360
Exploitations
agricoles....................................................362
Fermes...........................................................................367
Transports en commun Voies
ferres..................................................................
368 Expdition des marchandises
.........................................371 Gares pour
voyageurs.................................................... 372
8
7. TABLE DES MATIRES Installations pour vhicules Gares
routires...............................................................
374 Casernes de
pompiers....................................................376
Vhicules........................................................................
378 Vhicules
lourds..............................................................379
Quais, ponts de transbordement, lvateurs.................. 380
Quais de
chargement......................................................381
Rayons de braquage des
voitures..................................382
Parkings..........................................................................383
Braquage et parking des vhicules lourds......................384
Parkings et parkings
couverts.........................................385 Garages et
parkings couverts .........................................386
Parkings
couverts...........................................................387
Stations-service..............................................................
389 Aroports
Aroports........................................................................
391 Cafs . Restaurants Cafs et
restaurants........................................................397
Wagons-restaurants, wagons-lits
....................................399 Cuisines de
restaurants.................................................. 400
Grandes
cuisines............................................................
403 Htels . Motels
Htels.............................................................................
405 Cuisines
d'htels.............................................................408
Motels.............................................................................410
Zoo . Aquarium Zoo et
aquarium..............................................................411
Thtres . Cinmas
Thtres.........................................................................
414
Cinmas.........................................................................
424 Cinmas
drive-in.............................................................426
Installations sportives
Stades............................................................................
427
Gradins...........................................................................
428 Terrains de
sport.............................................................429
Salles de gymnastique et de musculation .......................435
Courts de
tennis..............................................................437
Golf
miniature..................................................................439
Terrains de
golf...............................................................441
Voile - Ports de
plaisance...............................................443
Avirons............................................................................446
Installations
nautiques....................................................447
Centres questres, manges
..........................................448 Tremplins de saut
ski...................................................450
Patinoires........................................................................451
Pistes pour patins
roulettes..........................................453 Cyclo-cross
- VTT...........................................................454
Stands de
tir...................................................................
455 Salles de sport pour gymnastique et
jeux.......................457 Badminton, judo,
boxe.................................................... 463
Squash, ping-pong,
billard.............................................. 464 Pistes de
bowling............................................................465
Piscines
couvertes..........................................................466
Piscines de plein
air........................................................471
Piscines - Principes gnraux
.........................................472
Saunas...........................................................................
474 Salles de
jeux.................................................................476
Hpitaux . Maisons de retraite Cabinets
mdicaux.........................................................477
Maisons
mdicales.........................................................478
Installations pour handicaps
......................................... 479 Logements pour
handicaps...........................................481 Hpitaux -
Gnralits....................................................483
Programme.....................................................................484
Conception.....................................................................
485 Types de
constructions...................................................486
Dimensionnement...........................................................488
Dgagements, portes, escaliers, ascenseurs ..................490
Blocs
opratoires............................................................491
Rveil
postopratoire......................................................493
Oprations, conditions de
scurit..................................494
Sas.................................................................................495
Soins
intensifs................................................................496
Soins..............................................................................497
Salles de travail
(accouchements)..................................501
Radiothrapie.................................................................502
Laboratoire, diagnostic
fonctionnel..................................504
Physiothrapie................................................................505
Approvisionnement.........................................................506
Administration.................................................................510
Enseignement et
recherche............................................ 511 Services
d'urgence.........................................................512
Hpitaux
spcialiss.......................................................513
Mdecine nuclaire,
pathologie......................................515
Maternits.......................................................................516
Soins
spcialiss............................................................517
Maisons de
retraite.........................................................518
glises . Muses
glises...........................................................................
521
Orgues...........................................................................
523 Cloches,
clochers...........................................................525
Synagogues....................................................................526
Mosques.......................................................................527
Muses..........................................................................
528 Exemples
internationaux.................................................529
Cimetires
Crmatorium...................................................................531
Cimetires......................................................................532
Liste des
normes..........................................................533
Bibliographie.................................................................544
Index des
mots-clefs....................................................555
9
8. AVANT-PROPOS Avant-propos la premire dition La prparation
des exemples est le fruit d'une collaboration avec l'architecte
Gustav Hassenpflug t. Plus tard les architectes Richard Machnow,
Willy Voigt, Fritz Rutz, et Konrad Sage prirent part aux dessins.
La prparation l'impression revint l'architecte Adalbert Dunaiski.
La Commission allemande des normes mit notre disposition des
feuilles de normes, qui sont insres sous forme raccourcie ou
condense. On trouvera les normes exactes dans la dernire dition des
feuilles. La prparation des domaines particuliers fut seconde par
les services de renseignements et de consultations, qui sont chaque
fois cits en tte des diffrents chapitres concerns. A tous merci
pour leur collaboration et leur abngation. La littrature est
prsente en fin de texte, pour une meilleu- re vue d'ensemble. Pour
la mme raison le texte est raccourci autant que possible et se
trouve juste ct des dessins sur la mme page. Je remercie par avance
le lecteur de bien vouloir me fournir toutes indications concernant
la conception des projets, en vue de la prochaine dition. Berlin
W9, 15 mars 1936 Ernst Neufert Avant-propos la trente troisime
dition L'auteur, mon trs vnr pre Ernst Neufert, m'avait prpar de
son vivant perptuer son oeuvre littraire. C'est pourquoi Peter
Mittmann et Peter Graf mes associs, Ludwig Neff architecte-ing., un
ancien du bureau paternel, mes collaborateurs et moi-mme, tions
organiss pour commencer le travail des nouveaux lments des projets
de construction, lorsque le mandat paternel reut toute lgitimit
avec la mort d'Ernst Neufert en fvrier 1986. Le haut dveloppement
actuel du domaine de la construction prsente aux btisseurs des
exigences techniques et scientifiques autres que voici 55 ans,
lorsque les lments des projets de construction taient les "mesures
des objets". II fallait donc, pour de vraiment "nouveaux" lments
des projets de construction, conserver la forme gniale du livre,
mais en dvelopper le conte- nu en fonction de l'actualit. C'est
pourquoi nous nous sommes aussitt dcids rno- ver intgralement cet
ouvrage, embrasser, dvelopper et dessiner tout ce qu'un architecte
et un acteur du domaine de la construction doit absolument savoir
aujourd'hui pour concevoir un projet. Tout ce qu'on doit savoir,
mais dans l'esprit d'Ernst Neufert : pas plus. Ce travail nous a
cot quatre ans de travail intensif. Nous souhaitons que le rsultat
soit au bnfice des acqureurs qui cherchent un livre moderne sur la
construction. Cologne, septembre 1991 Peter Neufert 11
9. AVANT-PROPOS Avant-propos de l'diteur la trente troisime
dition allemande Voici plus d'un demi-sicle, le jeune architecte
Ernst Neufert eut non seulement l'ide mais aussi l'nergie de crer
les l- ments des projets de construction, qui sont devenus une aide
indispensable pour le travail des architectes et des projeteurs. II
a toujours maintenu son oeuvre jeune en l'adaptant aux exigences
des poques. La dernire adaptation parut en 1979 (trentime dition
allemande) avant sa mort en 1986. Ce fut le devoir de son fils
Peter Neufert et de ses collabo- rateurs, que de poursuivre le
suivi de l'ceuvre. II nous appartient, notamment avec Ludwig Neff
qui dj du vivant de l'auteur par- ticipa cette dition, d'en assurer
durant plusieurs annes la refonte complte. L'diteur est fier de
pouvoir perptuer les lments des pro- jets de construction,
entre-temps traduits dans treize langues, dans une nouvelle
configuration, mais toujours selon le concept d'Ernst Neufert.
Wiesbaden, septembre 1991 Ont particip la trente troisime dition
allemande : M. Horton, technique hospitalire. W. Sommer,
climatisation. Dipl. -Ing. H.J. Vetter, excution des travaux. M.
Menzel, constructions textiles. M. Bauer, chauffage. H. Jaax,
centrales lectriques. Dr. R. Brner, centrales hydrolectriques. T.
Stratmann, architecture solaire. Ing.-Bro Trmper / Overath,
isolation acoustique. Hawlitzeck, rues et tramways. St.
Cargiannidis, rhabilitation, passages couverts, amnage- ments. U.
Portmann, maintenance et assainissement. J. Weiss, bibliothques. U.
Kissling, bibliothques publiques. H. Rocholl, magasins. Prof.
Nogge, zoos et aquariums. A. Beckmamm, cinmas. K.F.J. Mertens,
salles de jeux. B. Renanver, glises. G. Hoffs, clochers. A. Ruhi,
mosques. W. Hugo, muses. Ont particip aux dessins de cette nouvelle
dition : T. Altrogge, St. Badtke, A. Briehan, A. Dummer, K.
Fegeler, A. Graf, M. Menzel, I. Schirmacher, J. Valero, R. Walter,
S. Wierlemann, D. Willecke. 12
10. PROLGOMNES Ce manuel est issu des cours que j'ai donns la
Bauhochschule de Weimar. Il se fonde sur des dimensions, des
expriences et des connaissances, fruits du mtier et de la recherche
concernant l'environnement de l'homme et ncessaires l'laboration
des projets de construction. Il reste cependant ouvert sur de
nouvelles possibilits ou de nouvelles exigences. En effet, si d'une
part les gnrations passes nous servent de rfrence, d'autre part
tout volue. Nous sommes enfants de notre temps, nous regardons vers
l'avenir et nos points de vue souvent divergent : varit de notre
instruction, de nos propres impulsions de l'influence de notre
entourage, de notre sensibilit. Il reste savoir si notre jugement,
actuellement si sr, se rv- lera dfinitivement exact. L'exprience
nous montre que les juge- ments futurs seront plus justes que les
ntres qui n'ont pas enco- re le recul ncessaire une vue d'ensemble.
Ceci nous montre de quelles prcautions on doit entourer
l'laboration d'une doctrine pour que cette dernire ne devienne pas,
terme, errone. Malgr tout effort de vrit et d'objectivit, malgr
tout effort d'ana- lyse critique, chaque thorie reste subjective et
dpend de l'poque et son environnement. Aussi une doctrine ne
doit-elle pas tre dfinitivement fige, mais, au contraire, rester au
service des choses vivantes, en pousant leurs transformations et
leurs dveloppements. On peut voquer Nietzsche lorsqu'il crit :
"Seul me restera proche celui qui change". Une telle doctrine,
fonde sur une volution perptuelle au service du progrs, se reconnat
prcisment dans le fait qu'elle ne donne pas de recettes toutes
faites, pas de "savoir prfabriqu en botes", mais seulement des
lments, des pierres d'angle, avec la mthode pour les combiner, les
construire, les composer et les harmoniser. Confucius a dit voici
plus de 2 500 ans : "J'indique un coin mon lve et il doit trouver
lui-mme les trois autres". Un architecte-n ou un passionn de la
construction se bouche les oreilles et ferme les yeux lorsqu'on lui
donne la solu- tion toute faite d'un problme. Car il est plein
d'ides et, lorsqu'on lui confie la ralisation d'un ensemble, il lui
faut seulement des lments pour s'atteler au travail. Celui qui a
trouv la foi en lui-mme, qui a entrevu les rapports entre les
choses, le jeu des forces, des matires, des couleurs, des
proportions, celui qui est capable de sentir la ralit, de per-
cevoir l'allure des constructions, celui qui tudie, examine et cri-
tique leur effet, celui qui les modifie dans son esprit, celui-l
seul est sur le vritable chemin des plus grandes jouissances de
l'es- prit, que seul peut ressentir un crateur actif. Une telle
intelligen- ce de la vie aidera les atteindre. Elle doit librer de
tout savoir pour conduire vers une cration personnelle. II n'est
besoin que d'un tremplin. Chacun doit s'lancer et btir soi-mme. Les
formes architectoniques contemporaines naissent de la mme manire
que les magnifiques temples, cathdrales, ch- teaux, jardins de nos
anctres, pour lesquels ils n'avaient pas de modles, mais qui
correspondaient leurs rves et leurs dsirs, aux ides et aux idaux
les plus proches de leurs aspirations. Une commande veille des ides
qui se concrtisent, selon les possibilits techniques du moment et
les conditions locales, en des formes ne prsentant qu'un faible
degr de similitude avec tout ce qui a t ralis auparavant. Ces
nouvelles constructions peuvent tre de loin techniquement mieux
russies et plus ren- tables que les prcdentes. Mais elles peuvent
aussi, du point de vue artistique, surpasser les constructions
correspondantes du pass. Si l'on compare une usine actuelle,
claire, spacieuse, bien proportionne, d'une construction lgante et
lgre, une manu- facture du 18 e sicle ou un atelier d'artisan du 15
e sicle, la supriorit de nos nouvelles constructions apparat
l'historien le plus born. Partout o des problmes de construction
correspon- dent un vritable besoin de notre poque, on peut attendre
de la part des architectes inventifs et ouverts leur temps, des
exploits qui peuvent se comparer ceux des plus audacieux des
anciens, et mme les clipsent. C'est pour cette raison que, dans une
bonne cole, on doit se consacrer tout d'abord l'tude des temps
modernes et venir, et ne se livrer aux rtrospectives que dans la
mesure o cela est indispensable. C'est aussi un conseil de l'un de
nos plus grands professeurs, Fritz Schumacher, lorsqu'il fait
remarquer que le jeune tudiant architecte, dans ses tudes sur le
pass, a trop ten- dance se perdre dans des rflexions sur l'histoire
de l'art, et que les diplmes le poussent s'garer sur des chemins
scientifiques dtourns, aux dpens des forces ncessaires au
dveloppement de la crativit. II vaut mieux ne donner l'tudiant que
des bases, comme dans cet ouvrage o j'ai essay de rduire jusqu'
l'essentiel les lments des projets, de les schmatiser, de les
abstraire, pour en rendre plus difficile la copie au lecteur et le
forcer donner de lui- mme aux choses forme et contenance. De toutes
faons, les diffrentes ralisations, un mme moment, sont conduites
prsenter une certaine similitude. L'trange dsir d'uniformisation,
qui canalise l'aspiration des hommes un mme moment dans une mme
direction, trouve dans le style d'une poque son expression
apparente et durable. Ernst Neufert 13
11. COMMENT CONSULTER CET OUVRAGE Le prsent ouvrage offre le
grand avantage de fournir au lecteur, en un seul volume, et sous
une forme concise, l'essentiel des technique, des projets et de la
science des btiments. Les sujet apparents sont groups, moins qu'une
autre affinit plus importante n'exige un classement diffrent. Tous
les l- ments d'une construction, valables pour un grand nombre de
types de btiments, sinon pour tous, sont traits sparment. Il en est
de mme pour les directives gnrales et rgles fonda- mentales suivre
dans la prparation et l'tablissement des pro- jets et des plans.
D'o une division en uune quarantaine de groupes. La table des
matires.................................pages 7 et suivantes Elle
donne une division plus dtaille de ces groupes et indique le
contenu de chaque page. L'index alphabtique des mots cls . pages
555 et suivantes Il indique, aprs chaque mot, la ou les pages
donnant l'essentiel en ce qui concerne ce mot. Explication des
abrviations......................................... page 17 Les
abrviations sont indispensables pour gagner de la place et pour
rendre plus aises les vues d'ensemble. Quand il n'a pas t possible
de recourir des abrviations connues, on en a choisi de nouvelles,
mais telles que tout lecteur attentif puisse reconnatre leur
signification, mme sans consul- ter la page 17. Les plans, les
coupes, les formes, ne sont que des exemples et des supports pour
les cotes. Ils contiennent des valeurs limites prenant les
dimensions de l'homme comme base de tout ce qui l'entoure. Les
processus d'une opration de construction (conception et ralisation)
figurant page 42 et suivantes, dcrit par Georges Delgutte,
architecte DPLG, diplm ICH (Institut d'tudes cono- miques
juridiques appliques la Construction et l'Habitation), rsume
l'essentiel de la mthodologie et des acteurs d'un projet de
construction en France, en 1996. COMMENT DONC CONSULTER CET OUVRAGE
? Prenons comme exemple l'tablissement du projet ou de l'avant-
projet d'un foyer universitaire. Lire avec soin le questionnaire
des pages 44 et 45, et rpondre en dtail aux questions poses, ainsi
qu' celles que soulve notre cas particulier. Calculer, suivant les
dernires rglementa- tions en vigueur, la surface construire en
mtres carrs ou le volume construit en mtres cubes. Modifier les
dimensions des locaux selon les capitaux disponibles pour la
construction. tablir le projet du btiment selon les pages 42 58.
Coter, disposer et meubler, d'aprs les indications donnes pour les
restaurants pages 397 402, ou pour les htels pages 405 409. Si l'on
projette une salle de spectacle avec une scne, on se reporte aux
thtres pages 414 423, pour l'acoustique pages 122 124, pour
l'installation d'un projecteur et d'un cran de cinma pages 424 425,
les dimensions de salles de cours selon les donnes sur les
tablissements d'enseignement suprieur pages 265 267, celles d'une
bibliothque selon les prcisions des pages 279 283 ; pour
l'amnagement des bureaux, les pages 284 306 ; pour les garages et
parkings, les pages 382 388. Pour les logements ncessaires au
grant, l'conome, au concierge, etc., consulter les pages 235 245,
et pour la forme, la grandeur et l'amnagement des pices, les pages
207 225. Voir les pages 186 191 pour les chemins et cltures, les
pages 198 205 pour l'amnagement des jardins etc. En ce qui concer-
ne les ascenseurs, consulter les pages 175 185, les portes et
fentres les pages 160 170 ; les fondations et leurs tanche- ments
les pages 59 63, les murs et leurs paisseurs les pages 64 67, les
toits les pages 72 83. Enfin, pour le chauffage et la ventilation
se reporter aux pages 93 97, l'clairage et l'claire- ment aux pages
128 136. Sur ces bases multiples et diverses, le constructeur
pourra ta- blir son projet avec sret et rapidit, en tenant compte
des exi- gences particulires de son programme et des conditions du
site, et en s'inspirant de la conception de la vie et des moeurs de
son temps. 15
12. EXPLICATION DES SYMBOLES ET ABRVIATIONS DEM. DESH. DET. ECG
EX. FAM. FM INSC. INST L.S. LAV LING. MAT. M DC MDM MED. MEN. OP
PAT. PAT. C. PAT. M. PAT. SE. PERS PI PO. AN. PR. AN. PREP. PRO.
REG. REM. RES. S. CONT. S.R. S.S. S.T. SAL SAS SEC. S.l. ST SU
Dmonstration Dshabillage Dtente lectrocardiogramme Examens Famille
Fonctions mdicales Inscription Instruments Linge sale Lavabo(s),
lavage Lingerie Matriel Mdical Mdicaments Mdecin Mnage Salle
d'oprations Patients Patient couch Patient mobile Patient septique
Personnel Poste d'infirmires Post-anesthsie Pr-anesthsie Prparation
Propre Rception Remise Rserve Salle de contrle Salle de rveil Salle
de soins Salle de travail Sale Sas Secrtariat Service infirmire
Strile Surveillance m H ou h 1 L S h min. s dB lx lm cd 12 C J
Units de mesure, abrviations 1012 10 cm 12 mm (le nombre en
exposant est en mm) Mtre linaire Hauteur Largeur Longueur Surface
Heure Minute Seconde Dcibel Lux Lumen Candela 12 degrs Celcius
Joule (unit d'nergie, de travail et de quantit de chaleur) Quantit
de chaleur N Newton (unit de force) Pa Pascal (unit de pression) %
Pour cent % Pour mille q Diamtre ch. chelle 2 3' 4" 2 degrs, 3
minutes, 4 secondes (cercle = 360) Abrviations et symboles dans les
plans Entre principale > Entre secondaire Escalier Ant
Antichambre Asc Ascenseur B (salle de) Bains Bu Bureau C Cuisine CH
Chambre CHa Chauffage arrive CHf Chauffage CHr Chauffage retour COS
Coefficient d'occupation des sols Cgt Dgagement DIN Norme
industrielle allemande Do Douche EC Eau chaude EF Eau froide ELT
lectricit EP Eau pluviale t. tage EU Eau use EV Eau vanne vtl.
ventuellement G Gaz Gg Garage H Homme J Jardin J.T. Journe de
travail Maxi. Maximum Mini. Minimum N Niche NF Norme franaise Niv.
Niveau q Office p. Page Par. Parents PK Parking POS Plan
d'occupation des sols RCh Rez-de-chausse Rgt Rangement S. Sjour
Serv. Service SJ Salle de jeu SM Salle manger SS Sous-sol Std
Studio Tr Terrasse Vst Vestiaire ZI Zone industrielle Abrviations
hpitaux (p.491 516) A.S. Aide-soignante ACC. Accouchement ADM
Administration ANX Annexe AP Appareils ATT. Attente C. Cabine CATH
Cathtre CH. Chef CH.N. Chambre noire CI-11M. Chimie CONS.
Consultations CUI. Cuisinette DCH. Dchets Symboles mathmatiques
> Strictement suprieur Suprieur ou gal < Strictement infrieur
Infrieur ou gal E Somme de 4- Angle sin Sinus cos Cosinus tan
Tangente cot Cotangente N En moyenne = gal Identique Diffrent de -
Peu diffrent de, peu prs, approximativement Congru = quivalent -
Semblable Infini Il Parallle 11 gal et parallle Non identique x
Multipli par / Divis par 1 Perpendiculaire 3 Volume, capacit Angle
solide Racine carre de Accroissement final Congru A Triangle TT
Parallle et de mme sens U Parallle et de sens oppos Alphabet grec A
a Alpha N v Nu B p Bta E Ksi F y Gamma O o Omicron A 8 Delta n rz
Pi E s Epsilon P p Rho Z Dzta E a Sigma H r) Eta T T Tau O 8 Thta Y
v Upsilon 1 t Iota cb Phi K K Kappa X x Khi A X Lambda 4' w Psi M
Mu S2 w Omega Chiffres romains 1 = 1 LXX = 70 Il = 2 LXXX = 80 111
= 3 XC = 90 IV = 4 C = 100 V = 5 CL = 150 VI = 6 CC = 200 VII = 7
CCC = 300 VIII = 8 CD = 400 IX = 9 D = 500 X = 10 DC = 600 XV = 15
DCC = 700 XX = 20 DCCC = 800 XXX = 30 CM = 900 XL = 40 M 1 000 L =
50 MCMLXIV = 1 964 LX = 60 MCMXCVI = 1 996 17
13. Normes de base NORMES DE RFRENCES Units de mesure dans les
btiments UNITS SI L'introduction lgale des units SI s'est faite
progressivement entre 1974 et 1977. - * Y Le systme de mesure
international avec units SI (Si = Systme International d'Units)
prvaut partir du 1 er janvier 1978. Grandeur Symbole (dans les
relations) Unit SI Nom Symbole Unit lgale Nom Symbole Unit ancienne
Nom Symbole Relation entre units Angle plan a,(3,y Radian rd l rad
= 1 m/m = 57,296 = 63,662 gon Angle de pla 1 pla = 2,r rad 360
Angle droit L 1 L = 1 /4 pla = n/2 rad Degr Degr 1 = 1 L /90 = 1
pla / 360 = n/180 rad ..,. .. Minute 1'=1/60 Seconde 1" = 1' /60 =
1 /3600 Gon gon Grade Minute centsimale Seconde centsimale gr cgr
mgr l gon =1 gr =111100 = pla/400 = n/200 rad lcgr = 10-2 gon l mgr
= (10'' cgr) =10' gon Longueur / Mtre m Micromtre pm Pouce (inch)
in in = 25,4 mm Millimtre mm Pied (foot) ft ft = 30,48 cm Centimtre
cm Brasse (fathom) fath fath = 1,8288 m Dcimtre Kilomtre dm km
Mille (mile) Mille marin mi (stat) mi (naut) mi (stat.) = 1609,344
m mi (naut.) = 1,852 km Surface, aire, S, q Mtre carr m' superficie
Are Hectare a ha la = 102 m' 1ha = 10 m2 Volume V Mtre cube m 3
Litre I 11- 1 de = 10- 3 m3 Volume florin. V Mtre cube norm. Nm 3 1
Nm3 = 1 m3 norm. Mtre cube m 3 1 m 3 = 1 m 3 Temps, t Seconde s
intervalle, Minute min 1 min = 60 s dure Heure h 1 h = 60 min =
3600 s Jour j 1 j = 24 h = 86 400 s An a 1 a = 8765,8h=31,557.10 6
s Frquence f Hertz Hz 1 Hz = 1/s pour indication de frquence dans
les quations importantes Vitesse angulaire e Radian par seconde
radis = 2n . n Nombre de tours, n Inverse de la 1/s 1/s = n/s = U/s
vitesse angulaire seconde Nbre tours/sec. Nbre tours/min. n/s n/min
Nb. tours/sec. Nb. tours/min. U/s U/min Vitesse Mtre par m/s
Kilomtre- km/h 1 m/s = 3,6 km/h seconde heure Noeud kn lkn = 1 mi
(naut.)/h = 1,852 km/h Acclration, g Mtre par m/s' acclration de
seconde au gal gal 1 gal = 1 craie = 10-' m/s' la pesanteur carr
Masse : poids m Kilogramme kg (comme rsultat Gramme g 1g = 10'3 kg
d'une pese) Tonne t 1 t = 1 Mg =103 kg Pound Livre lb L 1 lb =
0,45359237 kg 1 livre = 0,5 kg Quintal q 1 q = 100 kg Force F
Newton N Dyne dyn 1 N= 1 kg/m/s' = 1 Ws/m = 1 J/m 1 dyn = 1 g cm/s
. =10 .5 N Gramme-force gf 1 gf = 9,80665 10-3 N Kilogramme-force
kgf 1 kgf = 9,80665 N Tonne-force ff 1 tF = 9806,65 N Effort
mcanique, Newton par N/m' Newton par N/ rsistance mcanique mtre
carr millimtre mm' kgf/cm 2 1 kgf/cm2 = 0,0980665 N/mm' carr
kgf/mm' 1 kgf/mm' = 9,80665 N/ mm 2 Tramail, nergie W, E Joule j 1
J = 1 Nm = 1 Ws = 10 , erg KiloWattheure kW/h 1 kWh = 3,6.106 J =
3,6 Mj Ch.-vapeur heure CV h 1 CV h = 2,64780.106 J Erg erg 1 erg =
10- 7 J Quantit de chaleur Q Joule j Calorie cal 1 cal = 4,1868 J =
1,163.10.3 Wh Moment d'un couple M Newton mtre Nm Kg-force mtre kgf
m 1 kgf m = 9,80665 J (torsion) Moment d'un couple (flexion) M, ou
Joule J Puissance P Watt W 1 W = 1 J/s = 1 N m/s = 1 kg m . /s,
Cheval-vapeur CV 1 CV = 0, 73549675 kW Temprature T Kelvin K Degr
Kelvin K 1 K = 1 K thermodynamique Degr Rankin Rk 1Rk = 5/9 K
Temprature Celsius e Degr Celsius C e = T - T, et T, = 273,15 K
Intervalle et diffrence 08 ou K C Grad grd o8 = T, d'ou il vient de
temprature 4T 1 K = 1 C = 1 grd On utilise dans les quations
Temprature Fahrenheit 9, Degr Fahrenheit F = 9/5 8 + 32 = 9/5 T -
459,67 Temprature Raumur 0, Degr Raumur R e = 4/5 0 et 1 R = 5/4 C
@ Units SI et units lgales (extraites pour les btiments). 19
14. FORMATS NORMALISS I-- x/2 - ----- - r/2 x/2 x x O O Formats
de base Format Classe Srie A Srie B Srie C 0 841x1189 1000x1414
917x1297 1 594x 841 707x1000 648x 917 2 420x 594 500x 707 458x 648
3 297x 420 353x 500 324x 458 4 210x 297 250x 353 229x 324 5 148x
210 176x 250 162x 229 6 105x 148 125x 176 114x 162 7 74x 105 88x
125 81x 114 8 52x 74 62x 88 57x 81 9 37x 52 44x 62 10 26x 37 31x 44
11 18x 26 22x 31 12 13x 18 15x 22 Sries supplmentaires de formats
Format Abrvia- tion mm Demi-largeur A4 1 /2A4 105 x 297 Quart de
largeur A4 1/4A4 52x297 Huitime de largeur A7 1/8 A7 9x105
Demi-largeur C4 1/2 C4 114x324 Etc. largeur~d'impression Marge
haute _A T Plus grande largeur - d'impression m Plus grande largeur
d'impression 187 x I~w e Marge basse 10 (fig. 11) Les' formts
normaliss constituent aujourd'hui une base pour la ralisation du
mobilier de bureau. Ceux-ci, leur tour, condition- nent la
ralisation des vues en plan. La connaissance exacte de ces formats
normaliss prend alors son importance pour le concepteur. Le
Professeur Porstmann a dvelopp des formats normaliss partir d'une
surface de 1 m2 dont les cts x et y satisfont les conditions : x :
y = 1 : (fig.3) ; longueur du ct x = 0,841 ; x. y= 1 : longueur du
ct y= 1,189. Le format de base (rectangle de surface gale 1 m 2 et
dimen- sions des cts comme ci-dessus) est l'origine des diffrentes
sries de formats. On obtient la srie des formats A en multipliant
ou en divisant par 2 les dimensions du format d'origine (fig.1 et
2). Les sries supplmentaires B, C et D ont t prvues pour les
dimensions concernant les papiers, par exemple enveloppes,
classeurs, chemises (fig.4). Chaque format de la srie B a une
surface gale la moyenne des surfaces des formats de la srie A qui
l'encadrent. Chaque dimension de la srie .0 est gale la moyenne des
dimensions correspondantes de mme classe de la srie A et de la srie
B. On obtient certains formats en divisant par 2, 4 ou 8 les
formats principaux (enveloppes, tiquettes ou dessins par exemple)
(fig.5 et 6). Les fiches sans onglets de tabulation correspondent
exactement au format normalis. L'onglet des fiches avec onglets
dpasse du format ; pour le clas- sement, la dimension concerne
passe alors au format directe- ment suprieur. Les diffrents
classeurs et chemises possdent un systme d'at- tache des feuilles
et ont de ce fait une largeur plus importante que les formats
normaliss correspondants. Pour la largeur on choisit plutt les
dimensions des trois sries A, B et C (fig.7). Les bloc-notes sont
exactement aux formats normaliss. S'ils pos- sdent des perforations
en bordure, la partie disponible est dimi- nue de la zone perfore
par rapport au format normalis (fig.8). Les livres brochs massicots
et les revues sont exactement au format normalis. Si une coupe
supplmentaire est ncessaire au moment de la reliure, les feuilles
deviennent plus petites que le format normalis. En revanche la
couverture dborde. La hauteur de la couverture doit correspondre
exactement au format normalis (fig.9). La largeur de la couverture
dpend du procd de reliure. En cicero (en douze) En mm Largeur de la
surface d'impression 37 38 167 171 Hauteur de la surface
d'impression (sans titre de colonne) 55 551/2 247 250 Interligne 1
5 Plus grande Largeur d ' impression sur une colonne 37 167 Plus
grande largeur d'impression par colonne (sur deuxd colonnes) 18 81
Marge intrieure (valeur thorique) 16 14 Marge extrieure (valeur
thorique) 27 25 Marge haute (valeur thorique) 20 19 Marge basse
(valeur thorique) 30 28 0 La norme mentionne ci-dessus est
appliquer pour la surface d'impression et sa largeur en format
normalis : A4 (fig. 10). O Formats dri vs ' O Bloc-notes et cahiers
avec papier autocopiant O Livres brochs massicots 1/81/8 1/4 1/2A4
Formats drivs du format A4 210 -H 20
15. Feuille non massicote, plus large . 'a - que ncessaire de 2
3 cm sur chaque ct Original et diazo-copie massicots Cartouche et -
nomenclature t a - O Dessin normalis Dimension des feuilles A0 Al
A2 A3 A4 A5 Format: feuille brute non massicote (mm) 880 0 1230
6250860 450x625 330x450 240x330 165x240 Format: feuille finie
massicote (mm) 841.1189 594x641 420x594 297x420 210x297 148x210
Dtail A2, Al, A0. Cartouche Dimensions A2, A3, A4. Dtail A3.
Cartouche NORMES DE BASE DESSINS Le rangement des dessins au
bureau, sur le chantier, au cours des runions, pour l'expdition et
pour l'archivage est facilit pour l'architecte par la normalisation
des dessins. Les dessins origi- naux ou les diazo-copies doivent
correspondre aux formats de la srie A (fig.1, 3 6). La distance a
entre le cartouche de lgende et le bord du dessin est: pour les
formats A0 A3 :.........................................10 mm; pour
les formats A4 A6 :...........................................5 mm.
Une marge de 25 mm pour la reliure est autorise pour les petits
dessins, mais elle diminue la surface utile du format fini.
Exceptionellement des formats troits peuvent tre construits en
assemblant l'un aprs l'autre des formats semblables ou voisins
appartenant la srie de format utilise. Pour la srie de format A,
les dimensions utilisables partir des largeurs habituelles des
rouleaux, sont : pour les papiers dessin et les papiers
transparents :.........................1500, 1560 mm (dont il faut
dduire 250, 1250, 660, 900 mm) pour le papier photo-calque
:.................650, 900,1 200 mm. Une largeur de rouleau de 900
mm est ncessaire, si l'on veut obtenir tous les formats de dessin
jusqu'au format A0 partir d'une seule bande de papier. Pour ranger
les formats A4 dans un classeur, il faut plier les dessins comme
sur la figure 8 : 1. le cartouche de lgende doit tre visible en
haut et dans le bon sens; 2. dans tous les cas, une plage de 21 cm
de largeur (pli 1) doit tre amnage au dbut du pliage en s'aidant
d'un calibre 21 x 29,7 pos de faon adquate ; 3. on plie vers
l'arrire un coin triangulaire du dessin (pli 2). Ainsi lorsque le
dessin est compltement repli, seule la zone de la feuille en bas
gauche, marque avec des points, est perfore ou agrafe ; 4. le
dessin sera pli ensuite vers la gauche partir du cot a d'une
largeur approprie suprieure 18,5 cm, en utilisant un calibre 18,5 x
29,8 cm. La partie restante sera plie par moiti pour rdui- re la
dimension de cette partie et apporter ainsi la partie conte- nant
le cartouche sur le haut de la pile. Les formats normaliss allongs
doivent tre plis dans le sens conforme la logique ; 5. la bande
ainsi obtenue sera plie enfin partir du ct b. Pour renforcer le
bord perfor ou broch, on peut coller un carton de format A5 = 14,8
x 21 cm sur le dos de la partie perforer ou brocher du dessin. En
respectant les rgies mentionnes ci-des- sus, le pliage d'une
feuille de n'importe quelle dimension est pos- sible. Aprs dduction
du pliage de 21 cm de large, si la dimen- sion du dessin n'est pas
divisible par 2, 4, 6, etc. , alors le surplus est plier par le
milieu. Dimensions et schmas de pliage Dimensions A5. Dtail A4.
Nombre de zones gales par format 16 1 82 l 1 A2 ll 1 A3 ll 416 12 O
Subdivisions (zones de plan). Division selon AS i 05 l II 2:1 1 r
_11_11 ,!,111111 I l I ^ .I^I1. I O1 '1 ^1 ~I ~l I ~ l i 71-r _.
21
16. 1O Papier pour esquisses. A4 Ralisation d'une esquisse
(qua- drillage international). Rgle (t) gradue. Instruments de
dessin. 5F 2F 1 F 050F 029 027 024 020 10 Accessoires de fortune.
11 Gabarits pour courbes. 13 Autre astuce pour dessiner. 14 Astuces
pour hachurer. DESSINER Le dessin est le langage du pro- jeteur. Sa
dextrit graphique lui permet d'exposer clairement ses ides
personnelles et les intentions de son client. Le dessin de cons-
truction est un moyen pour attein- dre un but et non un but en soi
comme pour un peintre. Pour tracer l'chelle un projet main leve,
les blocs esquisses A4 avec papier quadrill (carrs de 1/2 cm) sont
bien adapts. Pour Manire de couper le papier. des esquisses plus
prcises, il faut prendre du papier millimtrique avec des traits
pais tous les centi- mtres, des traits moins pais tous les 1/2
centimtres et des traits fins tous les millimtres (fig. 1). Pour
dessiner conformment aux normes et raliser des esquisses suivant la
trame mondiale de construction (fig. 2). Pour raliser des esquisses
avec des crayons tendres, on utilise du papier calque mince. On
peut aussi couper partir d'un rouleau des feuilles dans les di-
mensions dsires. Les feuilles sont dtaches avec un guide ou coupes
avec le guide ct int- rieur (fig. 3). Les dessins de cons- truction
avec crayon dur sur du papier dessin clair, transparent,
difficilement dchirable sont prot- gs par une bordure (fig. 4) et
conservs dans un tiroir. Fixer le papier dessin sur une 3 o simple
table dessin (planche dessin) en bois de tilleul ou de i peuplier,
avec des punaises pointes rgulires (fig. 5). Plier d'abord une
marge (bande) de 2 cm de large partir du bord de la feuille, ce qui
constituera une marge pour le brochage. Lors- qu'on dessine,
soulever un peu le t pour viter les bavures ou l'effacement du
dessin (pour cette mme raison, dessiner du haut vers le bas). II
est possible aussi de fixer le papier dessin par des bandes de
papier adhsif, la place des punaises (fig. 6) (la planche dessin
peut tre aussi dans ce cas en matire synthtique lisse). Les
soi-disant machines des- siner, d'usage courant chez les ingnieurs,
ont t peu peu utilises dans les bureaux d'archi- tectes (fig. 6).
En dehors de la rgle en T ordinaire, il existe une rgle spciale qui
permet de cons- a truire diffrents angles (procd brevet). Elle est
quipe de divi- sions octamtriques et centim- triques (fig. 7). Rgle
gradue pliante, rgle gradue parallle pour faire des hachures, rgle
pour diviser en segments (fig. 8). querre 45 avec divisions en
millimtres et en grades (fig. 9). Accessoires "de fortune" pour
des- siner des courbes (fig. 10). Pisto- lets dessin (fig. 11). 4O
Pose d'une bordure avec un appareil O molettes. Planche dessin.
Machine dessiner.Cl 12 Astuces pour dessiner. 15 Position correcte
des doigts. 22
17. DESSINER Normes de base O Gomme a effacer, grille pour
gomme O Grilles et pochoirs pour caractres. effacer, grattoir, etc.
Appareil trois bras pour dessiner 11 Planche dessin ronde pour des-
en perspective. siner en perspective. Les reprsentations graphiques
,o rendent comprhensibles les in- 1,4 tentions du projeteur, elles
sont 0,7 plus persuasives que des mots. La reprsentation graphique
doit tre construite de telle faon qu'elle corresponde la ralit
future. Des dessins isomtriques peuvent remplacer des perspectives
vues d'en haut quand elles sont dessi- nes une chelle 1/500 (fig.
13). Des quadrillages en perspective conviennent aussi pour des
repr- sentations graphiques d'intrieur si les positions angulaires
sont courantes (fig. 13). II existe des astuces pour dessiner : on
peut dessiner ainsi des figures rectan- gulaires de faon rapide et
exacte en utilisant seulement une rgle en T sans querre (p.22). Une
bonne tenue de la rgle et une pratique suffisante sont nces-
saires. Le partage d'une ligne en intervalles dtermins est facilit
par l'utilisation approprie en ob- lique d'une chelle centim-
trique normale (p.22). Diffrents accessoires peuvent aider le des-
sinateur : stylomines appropris adapts des mines dessin de 2 mm de
0 de toutes durets allant de 6B jusqu' 9H (p.20), effaceur en fibre
de verre, grattoir et aussi lame de rasoir pour ef- facer l'encre
de Chine, gommes ne tachant pas pour effacer les traits la mine de
plomb. Des grilles pour gomme effacer sont utilises dans le cas de
dessins avec beaucoup de lignes (fig. 1). Machine pour crire les
lgendes On utilise les gabarits avec plu- des dessins. mes tube
capillaire calibr, les stylos Graphos, Isograph, Rapi- dograph,
etc. ou des pinceaux bout plat pour tamponner les caractres dans
les rservations des pochoirs (fig. 2) (bon pour ceux qui crivent
mal). On utilise des grilles normalises pour caractres italiques ou
verticaux (fig. 2 et 3). 12 Gabarit placer sous le calquepour
dessiner en perspective. O7 Lettres autocollantes. Les dimensions
des caractres sont mesures en points. Stylo pointe. U
Taille-crayon. Affiner la mine en la tournant. Taille-crayon
automatique. ADCDST h a+a ~ 13 Dessin isomtrique. 1 2 34 14 Mthode
pour dessiner en pers- 15 Appareil dessiner en perspective. 16
Quadrillage pour dessins en pers- pective. pective. 23
18. Mesures de base Proportions L'homme cre les objets qui lui
sont utiles. Les dimensions de ces objets sont donc conformes
l'chelle humaine. Ainsi, autrefois, les membres de l'homme
servaient de base toutes les units de mesure. Aujourd'hui encore,
nous concevons mieux les dimen- sions d'un objet en comparant sa
hauteur celle de l'homme, en mesurant sa longueur sur une coude, en
disant qu'elle dpasse de tant de doigts, ou d'une tte une longueur
donne. Ce sont l des ides innes et des dimensions que nous avons,
pour ainsi dire, dans le sang. Le systme mtrique a mis fin tout
cela, mais nous devons pourtant essayer de nous faire une
reprsentation aussi exacte et aussi vivante que possible des units
de ce systme. C'est ce que font les matres d'ceuvre lorsqu'ils
mesurent les pices d'une demeure, afin d'avoir une base pour les
dimensions de leurs plans de construction. Quiconque tudie l'art de
btir devrait com- mencer par se reprsenter, par intuition si
possible, les dimensions des pices et des objets qui s'y trouvent,
et s'y exercer lon- guement : alors chaque trait, chaque indication
de dimensions voquera pour lui l'image du mobilier, de la pice ou
de la cons- truction raliser. Nous concevons exactement la grandeur
d'une chose lorsque nous voyons ct d'elle un homme, en image ou en
ralit. II faut remarquer que, mme aujourd'hui, nos revues
techniques repr- sentent les btiments ou les intrieurs sans
personnages. On se fait souvent, d'aprs le dessin, une ide tout
fait fausse de la grandeur de ces btiments, et l'on est tout tonn
de les voir, une fois raliss, gnralement beaucoup plus petits.
C'est l une raison du manque de proportion frquent entre les divers
lments des constructions : on est parti d'chelles diffrentes, au
hasard, au lieu de prendre pour point de dpart une chelle correcte.
Pour qu'il en soit autrement, il faut que l'on prcise celui qui
fait le projet l'chelle humaine, et comment se sont dveloppes les
dimensions qu'on a pris l'habitude de copier servilement. Il devra
connatre d'aprs les membres de l'homme normal, quel est l'espace
utile occup par l'homme dans ses diffrentes positions et en
mouvement. Il devra connatre les dimensions des outils, des
vtements, etc., dont l'homme se sert, afin de pouvoir dterminer par
l les dimen- sions convenables des meubles. Il devra savoir quel
place est ncessaire l'homme entre ses meubles, dans la cuisine,
dans la salle manger, dans les biblio- thques, etc., pour disposer
convenablement les objets qui doivent tre porte de sa main, sans
gaspiller l'espace. Il devra connatre l'emplacement des meubles qui
permettent l'homme d'accomplir commodment ses fonctions dans le
mnage, dans les affaires, l'usine, ou encore de se reposer. Enfin,
il devra savoir quelles sont les dimensions minimales des espaces o
il circule quotidiennement, tels que : chemin de fer, tramway,
camion, etc. Il possde de ces espaces types une repr- sentation
prcise. C'est partir d'eux qu'il dduit, souvent incon- sciemment,
les dimensions d'autres lieux. Mais l'homme n'est pas seulement un
corps qui a besoin d'espace, le ct esthtique n'est pas moins
important. De la manire dont un espace a t mesur, partag, peint,
clair, rendu accessible et orient, dpendra la faon dont il sera
ressenti. Me fondant sur toutes ces considrations, j'avais commenc
ras- sembler les donnes pouvant servir d'enseignement et de docu-
mentation. L'ouvrage qu'on va lire est bti sur ces donnes. Il part
de l'homme et donne les bases permettant de dterminer les dimen-
sions des constructions et de leurs diffrentes parties. De nombreux
L'HOMME, BASE DE TOUTE MESURE problmes fondamentaux y sont tudis,
dvelopps, et pour la premire fois, mis en rapport les uns avec les
autres. On a eu gard, le plus souvent, aux possibilits techniques
actuelles. La description est limite au strict ncessaire et
remplace par l'image partout o cela a t possible. Ainsi le crateur
de formes architecturales trouvera ici, runies sous une forme
rationnelle et frappante, les indications ncessaires pour les
projets de construction qu'il devait jusqu'ici rechercher laborieu-
sement dans d'innombrables ouvrages, ou retrouver en mesurant
minutieusement les difices construits par ses ans. J'ai en
l'occurrence attach du prix ne donner que l'essentiel : les donnes
et l'exprience fondamentales, et ne prsenter des constructions
ralises que dans la mesure o elles semblent ncessaires titre
d'exemple gnral. Dans l'ensemble, en dehors de normes dtermines,
chaque prob- lme est diffrent et chaque architecte devrait
l'tudier, le prendre et le faonner diffremment. Ce n'est qu'ainsi
qu'il est possible de raliser des progrs constants dans l'esprit de
l'poque actuelle. Les ensembles excuts, en revanche, amnent
beaucoup trop facilement copier ou constituent, pour le moins, des
points d'im- mobilisme dont l'architecte travaillant sur des
questions semblables peut gnralement se librer difficilement. Mais,
si l'on ne met dans les mains de l'architecte crateur, comme nous
en avons l'intention ici, que les lments, il est oblig de tisser le
ruban intellectuel qui runira tous les impratifs de chaque problme
en une unit gale- ment intellectuelle. Enfin, ces lments ne sont
pas puiss au hasard dans n'importe quels priodiques mais extraits
systmatiquement de la littrature, spcialise en vue de prsenter les
donnes ncessaires aux diffrents problmes de construction, ils ont t
vrifis sur des ralisations connues. Lorsque cela est ncessaire, ils
ont t dter- mins exprimentalement et sur modles, toujours dans le
but d'viter au praticien toutes ces recherches de base. De la
sorte, celui-ci pourra se consacrer avec suffisamment de temps et
loisir au ct architectural si important de son problme. Lonard de
Vinci : canons de la proportion. 24
19. L'HOMME, MESURE DE TOUTES CHOSES . t-- 7 E E Division
gomtrique d'une longueur a selon lasection d'or F E Proportions de
l'homme sur la base des calculs de A. Zeising Le canon le plus
anciennement connu des proportions de l'homme a t trouv dans un
tombeau des pyramides prs de Memphis (env. 3000 ans avant J.-C.).
Depuis cette poque au moins, savants et artistes s'efforcent de
rechercher les proportions du corps humain. Nous connaissons le
canon de l'empire des pharaons, celui de l'po- que de Ptolme, des
Grecs et des Romains, le canon de Polyclte qui fut considr comme
norme pendant longtemps, les indications d'Alberti, de Lonard de
Vinci, de Michel-Ange et l'oeuvre universel- lement connue de Drer.
Les auteurs de tous ces travaux mesurent le corps humain en se
servant des longueurs de la tte, du visage ou du pied, prises comme
units. Ces longueurs furent ensuite subdivises et ramenes les unes
aux autres, si bien qu'elles purent servir d'unit mme dans la vie
quotidienne : ainsi le pied et la coude ont t employs comme units
de mesure jusqu' notre poque. Les directives de Drer furent
gnralement adoptes. Il partit de la hauteur de l'homme et tablit
les subdivisions l'aide des frac- tions suivantes : 1/2 h = tout le
haut du corps depuis la naissance des jambes. 1/4 h = longueur des
jambes depuis la cheville jusqu'au genou, longueur du corps depuis
le menton jusqu'au nombril. 1/6 h = longueur des pieds. 1/8 h =
longueur de la tte depuis le sommet jusqu' la pointe du menton,
distance entre pectoraux. 1/10 h = hauteur et largeur (y compris
les oreilles) du visage, longueur des mains jusqu'au poignet. 1/12
h = largeur du visage la hauteur de la base du nez, largeur des
jambes (au-dessus de la cheville), etc. Les subdivisions vont
jusqu' 1/40 h. Au cours du sicle dernier, c'est surtout A. Zeising
qui, par ses recherches sur les proportions de l'homme fondes sur
la section d'or, par ses mesures d'une grande prcision et par ses
compa- raisons, a contribu le plus claircir la question. Son oeuvre
n'eut pas malheureusement tout le retentissement qu'elle mritait;
ce n'est qu'au dbut de ce sicle que le technicien le plus comptent
dans ce domaine, E. Moessel, dmontra son importance et con- sacra
dfinitivement par son systme, les travaux de Zeising. Le Corbusier
utilisa partir de 1945, pour tous ses projets, les propor- tions
fondes sur la section d'or, sous la dnomination Le Modulor . Ses
dimensions sont : hauteur de l'homme = 1,829 m; hauteur du nombril
= 1,130 m, etc. (p. 37). 25
20. L'HOMME DIMENSIONS ET PLACE NCESSAIRE selon les mesures
normalises et les efforts fournis Mesures de base Proportions
DIMENSIONS DU CORPS 1 I--625--1 875 1--625 1 F--625 1 1 300-1 1
-700--{ 875 --{ 875 17 Position de travail debout. 18 Position de
travail genoux. 19 Position de travail assise. Position de travail
accroupie. 13 Dimensions la table de travail. t660{ i 1 --9oo000 i
1 0 Dimensions sur une chaise normale 15 Dimensions sur un sige
surbaiss 16 Dimensions sur un fauteuil rem- et table. O devant une
table th. O bourr. 1250 { 26
21. PLACE NCESSAIRE ENTRE LES MURS pour les hommes en
mouvement, marge de 10% enpluspourleslargeurs L'HOMME DIMENSIONS ET
PLACE selonles mesures normalises et les efforts fournis Jl
1-,375-4 1 --625 --1 1 875 ---1 1 1020 -1 1700 5 1150 ----4 G PLACE
NCESSAIRE DES GROUPES 1 1250 -1 I 1875 - Fortement serrs. O9 Place
normale. 2125I 2000 10 Groupe de chanteurs. 11 Pour longue attente.
PLACE NCESSAIRE DES HOMMES EN MARCHE i t - 750 --~ 750 -4- 750 -1
13 Au pas de route. 1- 875 -1- 875 ---I-- 875 -i 14 Au pas cadenc.
1 1250 -1 I- 625 -1 15 En promenade. PLACE NCESSAIRE POUR
DIFFRENTES POSITIONS DU CORPS 2000 Nombre de places maximal au m z
= 6 personnes (par ex. tl- phriques). --- 875 l 1125 -1 l 1000 { 1
1125 -1 17 18 19 PLACE NCESSAIRE AVEC DES PAQUETS 1--- 875 -1 PLACE
NCESSAIRE AVEC CANNE OU PARAPLUIE 1- 1200 ---1 2125 1- 875 -' I-
625 -1 1-- 875 --1 1 1000 -1 1 1750 1125 -1 2375 30 27 1 750
-1
22. MM OIMIMMUMIOMee sl !I!IU DIMENSIONS CONCERNANT LES TRAINS
Mesures de base Proportions L'HOMME ET LES VHICULES Wagons anciens
et nouveaux comme exemple d'espace minimal ncessaire pour le
transport des personnes. O Wagon de voyageurs, plan d'ensemble. 68
places assises, 0,45 m par place. Longueur totale 19,66 m, longueur
1 1 - 1.54 -t 1- 1.62 i - 2,80 -1 du compartiment 12,75 m, longueur
d'un fourgon bagages 12,62 m, hauteur de marche 28-30 cm. t- 60 -1
r 1,00 a 1- 1,20 -1 Coupe transversale (fig. 1). T ~....i.y. lre
Classe Wagon de train express, plan d'ensemble. 48 places O2
assises. Longueur totale 20,42 m, longueur d'un fourgon bagages
18,38 m. tE; 2me Classe, 1,05 m par place Hauteur de porte 2,0 m
Largeur de porte 60-70 cm r 1,97 -1 t- 2,10 -1 2me Classe lre
Classe Coupe transversale (fig. 2). f~' IiI Niveau suprieur d'un
wagon quatre essieux et deux niveaux. I--- 1300 + 1406 I 1908 F--
1906 q Niveau infrieur d'un wagon quatre essieux et ^- deux niveaux
(100 places assises, 18 strapontins). 1 II. Niveau suprieur .~
Partie restaurant - r Niveau suprieur d'un wagon quatre essieux et
05 deux niveaux avec restaurant de 32 places assises. 11200 ---1
1414 I 190e 1906 i 1906 190e I 1908 -1- Niveau infrieur d'un wagon
quatre essieux et deux niveaux avec compartiment restaurant et
compartiment bagages. 28 places assises, 2me Classe. 28
23. w:21 C temprature moyenne " - 23 % teneur moyenne relative
de l'air en eau Environ 0,012 m'/h oxygne 40g/h vapeur d'eau 21 C
temprature moyenne 20% teneur moyenne relative de l'air en eau
Environ 0,015 m'/h oxygne 1O Sommeil. l'air L'HOMME ET L'HABITATION
7 temprature moyenne 81 % teneur moyenne relative de Environ 0,03
m'/h oxygne 15000 mkg l'ergostat - rendement moyen horaire du
travail t1 O Production de gaz carbonique et de vapeur d'eau par
l'homme, d'aprs les expriences de H. Wolpert. Ten. max. en eau d'un
m' d'air (g) Temp- rature (degr Celsius) L'habitation doit protger
l'homme contre les intempries et lui procurer une ambiance dont
dpendent non seulement son bien-tre, mais aussi le rendement de son
activit. Ce qui exige l'absence de courants d'air, une atmosphre
riche en oxygne, une bonne ventilation, une chaleur agrable, une
humidit convenable de l'air et un clairage adquat. Les facteurs les
plus importants sont : la situation de l'habi- tation dans le
paysage environnant, la disposition des pices dans la maison et le
type exact de construction. Une maison bien isole du froid par la
nature de sa construc- tion, avec des fentres suffisamment grandes,
places aux endroits convenables dans les pices, permettant un ameu-
blement pratique, une maison bien chauffe, bien are (sans courant
d'air), voil les premires conditions d'un bien- tre durable.
Aration L'homme consomme de l'oxygne et rejette du gaz carbo- nique
et de la vapeur d'eau. Les proportions diffrent selon le poids, la
nourriture, l'activit et l'ambiance ou se trouve l'individu (fig. 1
3). On compte en moyenne une produc- tion de 0,020 m 3 /heure de
gaz carbonique et de 40 g/h de vapeur d'eau par personne (fig. 1
3). Bien que la teneur en gaz carbonique de 1 a 3 % ne soit per-
ceptible que lorsque l'on respire profondment, l'air d'une chambre
d'habitation ne doit contenir au maximum que 1 % de ce gaz. Cela
ncessite, dans les conditions normales, un volume d'air de 32 m 3
pour un adulte et de 15 m 3 pour un enfant. Mais comme, mme les
fentres fermes, la circu- lation normale de l'air dans les btiments
isols est jusqu' deux fois plus importante, les volumes d'air
suivants sont suffisants : 16 a 24 m3 pour les adultes (selon le
genre de construction), 8 a 12 m3 pour les enfants; ou encore, la
hau- teur de la pice tant 2,5 m, la surface de la pice sera de 6,4
9,6 m 2 par adulte et de 3,2 4,8 m2 par enfant. Si la circulation
d'air est encore plus importante (fentres ouver- tes, ventilation
par conduits d'air), le volume peut tre rduit 7,5 m 3 par personne
dans les chambres, 10 m3 par lit dans les chambres coucher. Lorsque
l'air est vici par des lampes brlant l'air libre ou par des
manations malodo- rantes, dans les hpitaux ou dans les usines par
exemple, ou lorsque l'espace est clos (comme dans une salle de
thtre) (p. 106-109), la ventilation artificielle doit suppler
l'insuffisance d'oxygne et remdier la surabondance de gaz
carbonique. Chaleur La temprature la plus agrable est comprise
entre 18 et 20C pour l'homme au repos, entre 15 et 18C pour l'homme
au travail, selon son activit. L'homme peut tre compar un pole qui,
chauff par l'alimentation, produit environ 1,5 kcal/h/kg de son
propre poids. Un adulte pesant 70 kg (fig. 1 3) produit ainsi
toutes les heures 105 kcal, soit 2520 kcal en une journe, ce qui
serait suffisant pour chauffer 25 litres d'eau. La production de la
chaleur varie selon la position (fig. 1 3). Elle crot lorsque la
temprature ambiante baisse et aussi lorsque l'homme est en mouve-
ment. En chauffant la pice, on doit commencer par chauffer les cts
les plus froids. Lorsque la temprature dpasse 70- 80C, il se
produit une dcomposition dont les produits irritent les muqueuses,
la bouche et le larynx, et qui provoque la sensation d'air trop
sec. C'est pourquoi le chauffage par la vapeur et les poles en
fonte avec leurs surfaces fortement chauffes sont contre-indiqus
pour les maisons d'habitation. Hygromtrie L'air d'une pice est
agrable quand la teneur relative en humidit est de 50 60%, elle ne
doit pas descen- dre en dessous de 40% ni dpasser 70 %. La trop
gran- de humidit de l'air favorise les ger- mes de maladies,
moisissures, pour- riture, suintements (fig. 5). La production de
vapeur d'eau varie chez l'homme suivant les conditions (fig. 1 3).
Elle cre une dperdition importante de chaleur chez l'homme et
augmente avec l'lvation de la temprature de la pice, surtout
lorsque celle-ci dpasse 37C (temprature du sang) . Supportable
pendant plus. heures Supportable pendant 1/2 h l h Danger immdiat
(%i) Vapeurs d'iode 0,0005 0,003 Vapeurs de chlore 0,001 0,004 0,05
Vapeur de brome 0,001 0,004 0,05 Acide chlorhydrique 0,01 0,05 1,5
Acide sulfureux 0,05 0,5 Acide sulfhydrique 02 0,6 Ammoniaque 0,1
0,3 3,5 Oxyde de carbone 0,2 0,5 2,0 Sulfure de carbone 1,5* 10,0*
Acide carbonique 10 80 300 mg par litre, ailleurs cm' par litre
Accumulation nuisible des gaz d'usine les plus importants, d'aprs
Lehmann. La chaleur dpense se rpartit comme suit : Nourrisson env.
15 env. 1,9 % travail (marche) Enfant de 2 ans 1/2 env. 40 env. 1,5
% chauffage des aliments Adulte au repos env. 96 env. 20,7 %
vaporation de l'eau Adulte travail moyen env. 118 Adulte travail
dur env. 140 env. 1,3 % respiration Adulte g env. 90 env. 30,8 %
conductibilit env. 43,7% rayonnement env. 75,8 % se rapportent
ainsi au chauffage de l'air ambiant O Dpense de chaleur chez
l'homme, en kilocalories par heure, d'aprs Rubener. g lm ' 25 20 15
50 49 48 47 46 45 44 43 42 41 40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29
28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5
4 13 12 + 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 82,63 78,86 75,22 71,73 68,36 65,14 62,05 59,09 56,25
53,52 50,91 48,40 46,00 43,71 41,51 39,41 37,40 35,48 33,64 31,89
30,21 28,62 27,09 25,64 24,24 22,93 21,68 20,48 19,33 18,25 17,22
16,25 15,31 14,43 13,59 12,82 12,03 11,32 10,64 10,01 9,39 8,82
8,28 7,76 7,28 6,82 6,39 5,98 5,60 5,23 4,89 4,55 4,22 3,92 3,64
3,37 3,13 2,90 2,69 2,49 2,31 2,14 1,98 1,83 1,70 1,58 1,46 1,35
1,25 1,15 1,05 0,95 0,86 0,78 0,71 0,64 Teneur max. en eau d'un m'
d'air (en g). 29
24. CLIMAT INTRIEUR Mesures de base Proportions 28 Agrable 28
18 37I 25 12 14 16 18 20 22 24 26 Temprature de l'air de la pices,
en C -i q Domaine de bien-tre. 40 38 T 32 o 530 5 28 26 24 22 el'
20 12 14 16 18 20 22 24 26 Temprature de l'air de la pice e, enT.,
q Domaine de bien-tre. Teneur en eau de l'air en g/kg Qualit de
l'air respir Sensation la respiration 0 5 5 8 8 10 10 20 20 25
Suprieur 25 41 Suprieur 41 Trs bon Bon Satisfaisant De plus en plus
mauvais Dj dangereux Inapte Lger, frais Normal Encore supportable
Pesant, lourd Chaud et humide Insupportable Teneur en eau de l'air
respir 37C (100%) Eau condense dans les alvoles pulmonaires D'aprs
les formules recommandes par le Comit international des Poids et
Mesures, la valeur numrique de la densit de l'air humide est donne
par l'quation p=(3,4853+0,0144(x-0,04)]x10 ex-sr -0,378x.) Cette
quation peut aussi se mettre sous la forme p = (p + 9A)(1 + 0,041
(x - 0,04)] q Taux d'humidit de l'air pour l'air respir.
Commentaires sur l'ambiance climatique dans un espace clos De mme
qu'il rgne un climat l'extrieur, il existe un climat l'intrieur des
locaux avec des valeurs mesurables concernant la pression
atmosphrique, la temprature de l'air, la vitesse arodynamique de
l'air ainsi que l'ensoleillement interne ,>, c'est- -dire la
temprature de rayonnement. Il en rsulte un climat intrieur agrable
lorsqu'il existe une harmonie entre ces facteurs, ce qui profite la
capacit d'effort et la sant de l'homme. Le bien-tre thermique
s'installe quand une conomie rgulire de la chaleur cor- porelle
trouve son quilibre, c'est--dire quand le corps arrive rgulariser
la temp- rature avec un minimum d'efforts physiques (le bien-tre
s'installe). On se sent bien lorsque la diminution de chaleur du
corps concorde effectivement avec la dperdition de chaleur de son
environnement. Le flux thermique se produit de la surface chaude
vers la surface froide. Mesures de rgulation de temprature prises
par le corps Production de chaleur : irrigation sanguine de la
peau, acclration de la circulation sanguine, dilatation des
vaisseaux sanguins, tremblements musculaires. Diminution de chaleur
: scrtion de sueur. Flux thermique entre le corps et son
environnement Flux thermique interne : du centre du corps vers la
peau selon la circulation sanguine. Flux thermique externe :
transmission thermique par les pieds, convection thermique (vitesse
de l'air, air de la pice et diffrence de temprature entre les
surfaces couvertes et dcouvertes du corps), flux de chaleur
(diffrence de temprature entre la surface du corps et la surface
des parties environnantes), vaporation et respiration (surface du
corps, diffrence de pression de vapeur entre la peau et son
environnement externe). Notions sur les changes de chaleur
Conduction thermique : transmission de chaleur par contact direct.
La conductibilit thermique du cuivre par exemple est leve, celle de
l'air est faible (matriaux d'isolation poreux). Convection =
Transport de chaleur. L'air se rchauffe au contact avec un corps
chaud (par exemple radiateur), monte, se refroidit au niveau du
plafond et redescend. L'air circule et entrane des poussires et des
particules en suspension. Plus le vecteur de la chaleur (par
exemple l'eau dans un radiateur) circule vite, plus rapide est
l'coulement de la circulation. Rayonnement de chaleur: les sur-
faces des corps chauds mettent un rayonnement qui dpend de la
temprature de la surface. Il est proportionnel la puissance 4 de la
temprature absolue de la surface, c'est--dire qu'il est 16 fois
plus grand quand la temprature double. La longueur d'onde du
rayonnement change aussi avec la temprature. Elle est d'autant plus
courte que la temprature de la surface rayonnante est plus grande.A
partir de 500 C, la chaleur devient visible en tant que lumire. Le
rayonnement en dessous de la limite du visible s'appelle
rayonnement thermique infrarouge. Il rayonne dans toutes les
directions, traverse l'air sans le chauffer mais sera absorb par
les corps compacts, ou rflchi. L'absorption du rayonnement chauffe
ces corps compacts (y compris le corps humain). Cette absorption de
la chaleur par le corps est pour des raisons physiologiques la plus
agrable pour l'homme et aussi la plus saine (pole de faence).
Climat agrable : fvrier/mars, 2200 m d'altitude, 5C, air sans
poussire et sec, ciel bleu fonc, soleil brillant sur la neige.
Climat dsagrable haute temprature de radiation : plein t (zones
tropicales), ciel couvert, temprature de l'air suprieure 30C,
grande ville avec air contenant des poussires, forte humidit et
chaleur touffante. Temprature basse de rayonnement. Recommandations
pour l'amnagement de l'ambiance climatique dans un espace clos.
Temprature de l'air et des surfaces environnantes. Des tempratures
de 20 24C sont agrables en t et de 21 C ( 1 C) en hiver. La
temprature des surfaces environnantes ne devrait pas s'carter de
plus de 2 3C de la temprature de l'air. Une mod i fication de la
temprature de l'air peut, dans une certaine mesure, tre quilibre
par une modification des tempratures de surface (diminution de la
temprature de l'air - augmentation de la temprature des surfaces).
Diagramme ! Une trop grande diffrence de temprature entrane une
circulation d'air trop importante. Il existe des surfaces critiques
(limites) pour toutes les fentres. Il faut viter les circulations
importantes de chaleur au niveau du sol sur les pieds (temprature
au sol suprieure 17 C). La sensation d'avoir chaud ou froid aux
pieds est propre aux humains et n'est pas une qualit du sol. Un
pied nu ressent la chaleur et le froid uniquement en fonction du
revtement du sol et de son paisseur, un pied couvert les ressent en
fonction du revtement et de la temprature au sol. La temprature de
surface du plafond dpend de la hauteur de la pice. La temp- rature
ressentie par l'homme rsulte approximativement de la moyenne entre
la temprature de l'air de la pice et celle des surfaces
environnantes. Air et circulation d ' air. La circulation d'air
sera ressentie comme un courant d'air qui provoque dans ce cas un
refroidissement local du corps. Temprature de l'air et humidit
relative de l'air. Une humidit relative de l'air de 40 50% est
agrable. Des particules de poussire commencent voler pour les
faibles humidit (infrieures 30%). Air frais et changement d'air.
Une ventilation contrle est optimale. Elle est moins bonne quand
elle est fortuite et (ou) permanente. La teneur en CO, de l'air
doit tre remplace par de l'oxygne. II ne faut pas dpasser une
teneur volumique en CO 2 de 0,10% . Pour cela il faut renouveler
l'air 2 3 fois par heure dans les pices d'habitation et les
chambres. Le besoin en air frais de l'homme s'lve environ 32m'/h.
Renouvellement d'air dans les pices d'habit: 0,8 fois le volume par
pers. par heure. Teneur en eau absolue Humidit relative de l'air
Temprature Description 2g/kg 5 g/kg 5 g/kg 8 g/kg 10 g/kg 28 g/kg
50% 100 % 40 % 50 % 70 % 100 % 0C 4C 18C 21 C 20C 30C Beau jour
d'hiver Climat pr soins des poumons Bel automne tardif Trs bon
climat pr les pices Bon climat pour les pices Climat des pices trop
humide Foret tropicale pluvieuse 10 Quelques valeurs d'humidit
relative pour comparaison. i 1 ' Selon Rbedler ~` 1111 26C 28 q Les
facteurs dont dpend le bien- tre thermique. 30C 28 26 24 22 20 $ 18
16 14 3 12 E 10 1 Temprature de l'air de la pice -o O3 Domaine de
bien-tre. R Influences primaires et dominantes - Facteurs
supplmentaires Facteurs secondaires et suppose 28 70 T60 50 e 40 20
10 o 12 14 16 18 20 22 24 26 28 Temprature de l'air de la pice EIL
enC O Domaine de bien-tre. Lesennedechaleurcommande 1
leIranyppndelachaleur perle01,5,0 sanguin 2leretrodisseirent
pars4crtiondesueur 3 la t blera dechaleurproductionrem
partremblementdes 17 Dsagrable 17 20 O Murs dgageant de la chaleur.
100 00 eo S fie J.;: 25 Humidit dsagrable Muscles 34 Agrable Froid
_dsag- rable 28 Le centre de chaleur du corps humain. 30 28 14 12 E
r= 101 2 14 16 18 20 22 24 26C28 Tempratur de l'air de la pic B, en
C .- Domaine de bien-tre. N. 26 24 30
25. q Les surfaces et corps noirs parais- sent plus petits que
les corps blancs de mme grandeur; les hommes vtus de noir
paraissent plus sveltes, et vtus de blanc plus gros qu'ils ne le
sont en ralit. Cela est valable pour tous les lments des cons-
tructions. O O O A O O O Lorsque l'on a besoin d'une impres- sion
d'galit entre les surfaces noires et blanches, ces dernires doivent
tre diminues en cons- quence. Une couleur claire ct d'une couleur
sombre fait apparatre celle-ci encore plus sombre. 1111 Sur ce
dessin, les lignes verticales, parallles en ralit, apparaissent
concourantes du fait des hachures obliques. LOEIL b B F C Les
segments a et b ainsi que les segments A-F et F-D semblent ingaux,
les premiers par suite de l'adjonction d'attributs minimes et les
seconds par suite de leur incor- poration dans des surfaces diff-
rentes. Un corde noir apparat, vu d'une certaine distance, environ
un cinquime plus petit qu'un cercle blanc de mme dimension. E E E A
E Mesures de base Proportions Les cercles au milieu des deux
groupes de cercles paraissent de grandeurs diffrentes l'oeil, bien
qu'ils aient le mme dia- mtre (grandeur relative). b c d e Deux
personnages de la mme O La couleur et les dispositions du tissu des
vtements modifient l'apparence de grandeur dessins dans une pers-
l'homme. Le noir amincit (a) car il absorbe la lumire. Le blanc
grossit (b) car il la pective semblent de taille diffrente diffuse.
Les rayures verticales allongent (c), les rayures horizontales
largissent, s'ils ne suivent pas les rgles de la les quadrillages
allongent et largissent (et perspective. li 1I 1 li!I 1 i1 11
I'IiiIl Il 11 1l1I1611 I iii 11 Effet dynamique. Cl Effet statique.
Des pices et coins gaux semblent non seulement de taille ingale
mais encore donnent une impression diffrente lorsqu'ils sont
subdiviss diffremment. 2,s asr- 4 O Dans les lments verticaux, les
dimensions semblent l'oeil faire plus d'effet que les mmes
dimensions dans les lments horizontaux. ui 1111 1111 1111 111 1111
1111 1111 1111 1111 1111 1111 1111 1111 011 11 14 La structure
architectonique (vert., horiz. ou mixte) mise a part (fig. 10), le
rapport des chelles se trouve dj modifi par celui des ouvertures
des fentres aux surfaces de mur restantes bien que la grandeur des
btiments et la hauteur des tages soient les mmes (la disposition
des petits bols peut y contribuer d'une manire dcisive) 15 17 Des
pices de mme dimension peuvent avoir un aspect totalement diffrent
du fait de la disposition des fentres, des portes et du mobilier.
L'une (fig. 15) a l'aspect d'un boyau, l'autre (fig. 16) semble
plus courte par suite de la disposition transversale du lit et de
la table de travail devant la fentre. La situation des fentres sur
le grand ct (fig. 17) et le mobilier correspondant font paratre
cette pice plus large que profonde. Q
................................... t Dimensions indiques en
modules (units) 1F 2 14 le + 1 / N6 .4 18 Par la seule situation du
point de vue, un btiment semble plus haut vu d'en haut que d'en
bas. II s'y ajoute, si l'on regarde vers le bas, un sentiment d'in-
scurit qui fait tout paratre plus haut que depuis une situation
assure, le regard tourn vers le haut. 19 Les murs en retrait
rgulier vers le haut apparaissent verticaux, les marches, corniches
et bandeaux incurvs vers le haut apparaissent horizontaux. 31
26. 1 3.0 -1 O Dans les pices hautes, l'impression de l'espace
est ressentie par l'oeil en parcourant cet espace de bas en haut
(image parcourue). O Le champ visuel de l'homme, la tte immobile
mais l'ceil mobile, mesure 54 en largeur, 27 au-dessus du plan des
yeux et 10 en-dessous. La distance minimale pour avoir une vue
complte du btiment, gale la largeur du btiment ou le double de sa
hauteur au-dessus du plan visuel. diile pour un clairage suffisant,
sinon 1,5 2 fois plus q Si une inscription doit encore tre lisible
une distance de 700 m par exemple, la largeur des caractres (d'aprs
fig. 5) doit tre ? 700 x 0,000 291 = 0,203 m; la hauteur normale h
est en gnral cinq fois plus grande que d = 5 x 0,203 = 1,015. On
divise l'activit de l'oeil en vision et en apprciation. La vision
sert d'abord notre scurit corporelle, l'apprciation commence o la
vision cesse; elle conduit la jouissance des images trouves par la
vision. Suivant que l'ceil reste immobile sur l'objet ou le
parcourt, on distingue l'image embrasse (d'un coup d'oeil) et
l'image parcourue. L'image embrasse se prsente dans une surface
sensiblement circulaire dont le diamtre est gal la distance de
l'oeil l'objet. l'intrieur de ce champ visuel les objets
apparaissent l'oeil d'un seul coup d'oeil (fig. 3). L'image
embrasse idale est quilibre. L'quilibre est la premire qualit de la
beaut architectonique. Des physiologues sont en train d'laborer la
thorie d'un sixime sens, sens d'quilibre ou sens statique, qui
serait la base de nos perceptions esthtiques du fait que nous
trouvons belles les choses et les rapports symtriques, harmoniques
(p.34-37) ou quilibrs. En dehors de ce cadre, l'ceil reoit ses
impressions par l'image parcourue. L'oeil qui parcourt l'objet
reoit ses impulsions de mou- vement le long des rsistances qu'il
rencontre en largeur ou en profondeur. Il ressent de telles
rsistances se rptant des dis- tances gales ou priodiques comme une
mesure ou un rythme qui exercent un charme semblable celui que
l'oreille ressent de la musique ( architecture, musique gele ).
Dans un espace ferm, la sensation est galement cause par l'image
embrasse ou l'image parcourue (fig. 1 et 2). Une pice dont nous
reconnaissons la limite suprieure (plafond) dans l'image embrasse
donne une sensation de sret, mais aussi, dans les pices en