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Claude Gueux Une oeuvre politique

Claude Gueux : analyse (Copyright : Pierre-Louis Delauney)

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Claude GueuxUne oeuvre politique

Claude GueuxVictor Hugo1834

Victor Hugo : un écrivain engagé

Victor Hugo est un célèbre écrivain français né en 1802 et mort en 1885. Partisan du romantisme, Victor Hugo est un écrivain qui va présenter son point de vue politique à travers de nombreuses oeuvres. Il dénoncera la misère, sa principal lutte, dans Les Misérables qui sera sans aucun doute l’oeuvre de l’auteur dont on se souviendra le plus. Il dénoncera notamment ce fait dans son Discours sur la misère qu’il prononcera à l’Assemblée législative (nom de l’époque) alors qu’il est député de cette assemblée.

Le 2 décembre 1851 a lieu le coup d’état, qui ne fonctionnera pas, dénonçant le président la République en place, Louis-Napoléon Bonaparte, celui-ci défiant la constitution de la II ème République lui interdisant de se représenter. Suite à l’échec de ce coup d’état, Victor Hugo, décide de s’exiler à Bruxelles puis à Jersey. De retour en France après 20 ans, l’écrivain continue à se consacrer à l’écriture jusqu’à sa mort en 1885

Oeuvres majeurs

1827 : Cromwell1829 : Le Dernier Jour d’un condamné1831 : Notre-Dame de Paris1856 : Les Contemplations1862 : Les Misérables

Claude Gueux : une inspiration

Claude Gueux est une personne qui a réellement existé. Dans la Gazette des tribunaux datée du 19 mars 1832, le journal fait un compte-rendu du procès d’un certain Claude Gueux condamné a mort pour meurtre. A travers, cet article, Victor Hugo y trouve sa lutte contre la peine de mort et décide d’en faire un roman. Il suivra la vie de Claude Gueux dès son entrée en prison et jusqu’à sa mort.

Présentation

Avant la prison (p. 11), cette première partie introduit le personnage de Claude Gueux, un homme puni, qui a voulu garder son honneur de père face à son enfant. Ce qui en résulte, cinq années à la maison centrale de Clairvaux ; comme énoncé précédemment, le cadre choisi pour la nouvelle correspond à celui de l’authentique histoire de Claude Gueux. Le rythme saccadé des phrases et la brutalité des mots participent au cheminement du lecteur sur la voie de la réflexion. Cette première partie recherche l’attention de son auditoire.

De l’incarcération à l’échafaud (p. 12–43), la narration tient une place plus importante. En effet, les idées que l’auteur développe sur la peine de mort, dans la troisième partie, prennent appui sur le récit précèdent qui devient alors une illustration des propos avancés. Dans cette seconde partie, Claude se lie d’amitié avec un autre détenu, Albin, qui partage sa nourriture avec lui. Le directeur des ateliers, surnommé M-D, n’aime pas le condamné Claude, qui, se fait chef des prisonniers. Aussi, M-D décide de changer Albin de quartier de prisonnier. Claude supplie M-D de lui rendre son camarade, mais le directeur ne fait rien. Désespéré, il décide de l’assassiner et tente de se suicider. Il survit, l’autre meurt, la maison centrale de Clairvaux devait se débarrasser de l’un des deux. Claude est jugé et condamné à la peine capitale.

L’État, l’instruction publique et la peine de mort (p. 44–50), cette troisième et dernière partie termine l’histoire sur la volonté de l’auteur de nous faire réfléchir sur la vraie culpabilité de Claude.

Histoire

L'histoire se déroule à Paris au début du XIXe siècle. Un ouvrier nommé Claude Gueux y vit avec sa maîtresse et leur enfant. Un hiver, l’homme vole : « il [en] résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l’enfant, et cinq ans de prison pour l’homme » à la maison centrale de Clairvaux, la nuit au cachot, le jour à l’atelier. Claude fait, peu de temps après le début de son incarcération, la connaissance du directeur. Claude rencontre également un autre prisonnier, Albin, et une amitié se développe entre eux. La ration attribuée aux détenus étant insuffisante pour Claude, Albin prend l'habitude de partager la sienne.

Un jour, le directeur décide de changer Albin de quartier. Claude supporte difficilement la séparation et tente en vain de persuader le directeur de lui rendre Albin. Claude pose un ultimatum : si Albin ne lui est pas rendu, il décide de tuer le directeur. Celui-ci ne cède pas et punit Claude pour menace. Claude réussit à se procurer une hache auprès de ses amis et il prend les ciseaux qui sont le seul souvenir de sa maîtresse. Lorsqu'il rencontre le directeur, il le met en garde une dernière fois puis le tue de cinq coups de hache avant de tenter de se suicider. Il survit, est condamné à la peine de mort et exécuté.

Thèmes principaux de l’oeuvre

1. La justiceFaut-il faire respecter le droit par la force ou la force par le droit ?

2. Une accusation contre la peine de mortL’auteur mène un réquisitoire contre une société qui joint à ce qu’elle appelle la justice, la peine de mort, c’est-à-dire comment faire de la sauvagerie l’alliée du

droit.

Pierre-Louis DELAUNEY 2nd6