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Magazine du pôle Ciné, association étudiante de GEM Le thème de ce mois est la technologie A lire sans modération
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Voix OFF La technologie
Joaquin Phoenix
dans Her (2014)
1| Partenaires
Ce Voix OFF est imprimé grâce au soutien de:
L’Edito|2
Le mot de la
rédac’ chef
B onjour à toi cher-e gémien-ne !
Depuis la pénible période des oraux (même si notre équipe
ESCapade t’a sûrement bien ambiancé), tu connais par cœur les
trois piliers de Grenoble Ecole de Management :
Management
Innovation
Technologie
Quel rapport avec le cinéma me dis-tu ? Le 7ème art a été un des ter-
rains d’expression privilégié du genre qu’on appelle la « science-
fiction », la SF pour les intimes. La technologie et l’intelligence hu-
maine ou extraterrestre ont été prétextes à des œuvres qui titillent
notre imagination.
La science est liée à de grands débats sociétaux. Le cinéma, qui
questionne nos représentations collectives, s’est donc saisi de la
technologie pour décrire des mondes parallèles, ou futurs, pourtant
proches de notre réalité. Bienvenue dans le cinéma d’anticipation et
les contre-utopies, qui dénoncent et font réfléchir sur des tendances
sociales actuelles.
Mais la SF peut également être un voyage interstellaire dans un
univers construit de toutes pièces. Pourtant, ce monde futuriste
peut bien se trouver à des années lumières de notre Terre, on ne
peut s’empêcher de le sentir résonner.
Bonne lecture, petit Padawan, et que la force soit avec toi !
Flora Goldgran
Rédactrice en chef du Voix OFF
Novembre 2014
5 Projection à la Nef
La Haine, de Mathieu Kassovitz
6 Le court métrage du mois
L3.0 (Léo) réalisé par des étudiants de l’ISART
7 On a vu au cinéma
13 Le thème du mois
La technologie au cinéma
Notre sélection de films
La série
Le film coup de cœur
L’affiche du mois
27 Jeux
29 Quand tu ne sais pas
quoi regarder...
6
Le court métrage du mois
5
La Haine
en projection à la NEF
15
Le thème du mois:
La technologie au cinéma
9
On a vu au cinéma
5| Projection à la Nef
La Haine
le 17 novembre, 20h30 à la Nef !
D ans la cité des Muguets, Abdel Icha-
ha est gravement blessé par un poli-
cier. Une émeute éclate. Un policier perd
son pistolet, récupéré par Vinz (Vincent
Cassel), qui veut venger son pote.
On suit la journée de trois jeunes (Vinz,
Saïd et Hubert) qui vivent dans une ban-
lieue vide de repères. On rit, on attend, on
parle, on désespère avec eux, dans un mi-
lieu qui laisse peu de chances.
La Haine est un film pessimiste sur l’urbain,
la jeunesse et ses rapports avec la police. Il
s’inspire de nombreuses bavures policières.
Pourtant, Kassovitz cherche l’anti-
documentaire pour faire du pur cinéma,
loin des images véhiculées par les médias.
La caméra, virtuose lors de plans-
séquences, le noir et blanc universel, des
effets visuels enflammés font de ce film un
cocktail Molotov lancé au cinéma français.
Le film détonne aussi par ses dialogues,
avec certaines expressions qu’on utilise
encore aujourd’hui: « une pure retournade
de keuf live in direct ».
Réalisé par Mathieu Kassovitz
Avec Vincent Cassel
Année 1995 Genre Drame
« Jusqu’ici tout va bien,
l’important c’est pas la
chute, c’est l’atterrissage. »
Court métrage|6
Le court-métrage du mois :
L3.0 (Léo)
L 3.0 (alias Léo) est un robot
attendrissant, aux pupilles
de Chat-Potté et à la solitude
touchante. Léo erre dans un
Paris désert aux allures de
Pompéi abandonnée et déam-
bule dans son appartement
tout aussi défraichi. Alors que le Sacré-
Cœur se recouvre de mousse, Léo envoie
des avions en papier du haut de la Butte-
Montmartre, telles des bouteilles à la mer.
Jusqu’au jour où le frétillement de la vie se
matérialise dans un papillon. Est-ce le dé-
but de l’espoir ?
Toujours est-il qu’en 4 minutes, ce
court-métrage nous transporte avec une
certaine douceur amère d’un début inno-
cent à une fin déconcertante. La chute trou-
blante du court-métrage révèle toute la
cruauté cachée derrière la poésie grise et
fanée des images. Bref, L3.0 est un sans-
faute graphique où la science-fiction a rare-
ment été aussi émouvante. Une animation
sans accroc, sauf dans nos cœurs.
Amandine Claude
Réalisé par Alexis Decelle, Cyril Declercq, Vincent Defour et Pierre Jury de
l’école d’animation ISART (2014)
7| On a vu au cinéma
The Tribe
Réalisé par Myroslav Slaboshpytskiy
Avec Grigoriy Fesenko, Yana Novikova
Durée 2h12 Genre Drame
SYNOPSIS : Un nouveau pensionnaire arrive dans un établissement pour sourds-muets à Kiev. Com-
mence alors une immersion totale (langue des signes sans sous titres) dans un monde régit par la loi du
plus fort, où ce dernier essaie tant bien que mal de se faire une place.
T he « Tribe » c’est l’histoire d’une véri-
table tribu, une tribu au sens primitif
du terme, où les hommes se regroupent pour
faire face à l’insécurité d’un environnement
froid et délabré.
Mais alors qu’on pourrait le croire sal-
vateur, ce regroupement devient l’illustration
même d’une civilisation qui pervertit. Une
véritable meute de loups sanguinaires opèrent
pendant 2h12 sous les yeux ébahis d’un specta-
teur partagé entre l’incompréhension, parfois
l’ennui mais surtout la répulsion face à un dé-
chaînement de violence gratuite. Au pro-
gramme : passage à tabac, viol, prostitution,
avortement clandestin et meurtre. Alors pour-
quoi tant de haine ? Peut-être est-ce choisir la
facilité pour Myroslav Slaboshpytskiy, qui est
sûr, par ce biais, de percuter de plein fouet son
public. Mais c’est surtout choisir l’art pour
dénoncer et, paradoxalement, faire parler une
société ukrainienne malade de la violence,
sexiste notamment, et de la corruption qui y
sévit.
Ainsi, The Tribe, via son « over-
réalisme », relève davantage de l’expérience
cinématographique novatrice que du film
On a vu au cinéma|8
Samba
Réalisé par E. Toeldano & O. Nakache
Avec Omar Sy, Charlotte Gainsbourg
Durée 1h58 Genre Comédie, Drame
SYNOPSIS : Samba est un sénégalais en France depuis 10 ans. Alice est une cadre supérieure en burn
out. Lui tente d’obtenir des papiers quand elle essaye de se reconstruire par le bénévolat.
Q u’on se le dise, je suis en règle générale
assez bon public, ou plutôt je ne descends
pas facilement les films que je vois. Certes, ce
genre cinématographique est loin d’être mon
préféré, mais Intouchables (mêmes réalisateurs)
s’était avéré être une très bonne surprise, un
film abordable, juste, bien pensé voire même
rafraichissant. Et oui je sais, il s’agit d’un film
différent mais éviter la «comparaison» est vain,
on y pense forcément ! J’ai été déçue, voilà c’est
dit. Déçue par le scénario qui, par moments,
semble exagéré, déçue par l’interprétation de
Charlotte Gainsbourg (qui fait niaise), et, tant
qu’à faire, aussi par celle d’Omar Sy qui rappe-
lait plus le temps révolu des SAV que la délica-
tesse d’Intouchables.
Quasiment dès le début du film, je me
suis demandé comment l’histoire pouvait se
terminer : on perçoit rapidement certaines affi-
nités naître entre les personnages, mais la ques-
tion était de savoir s’ils allaient oser une happy
end.
Autrement dit, la façon dont on ap-
proche un sujet comme celui de l’immigration
est primordiale, ose-t-on l’affronter en se jetant
à l’eau ou préfère-t-on simplement l’aborder en
restant à la surface?
9| On a vu au cinéma
Le Labyrinthe
Réalisé par Wes Ball
Avec Dylan O’Brien, Aml Ameen
Durée 1h54 Genre Action, SF
SYNOPSIS : Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piège avec un groupe d’autres garçons
dans un labyrinthe géant dont le plan est modifié chaque nuit. Parviendra-t-il à s’échapper?
A ttention spectateur prend garde ! Ce film
est THE blockbuster. Tous les clichés les
plus incroyables sont réunis dans ce chef
d’œuvre américain. Par exemple, l’entrée en
scène de la fille super canon, seule touche fémi-
nine dans un univers masculin qui se veut ultra
viril, qui ne brille à aucun moment par son
intelligence et ne sert concrètement à rien. Rôle
de la femme : sois belle et tais-toi.
L’histoire pourrait en elle-même faire
passer ce film de navet international à film
sympa sans grand intérêt, mais en réalité aucun
personnage n’est approfondi, le labyrinthe se
veut très dangereux : le résultat n’est pas bril-
lant. Ce blockbuster a même échoué là où au-
cun blockbuster n’a jamais échoué : aucun désir
pour les personnages du film ne se réveille en
moi, parce qu’une bande de pré-pubères sur
grand écran, c’est très loin d’être sexy.
En conclusion, le film ne brille sur au-
cun point : réalisation, jeu des acteurs, ou scé-
nario. Et le cinéma américain en veut à notre
argent, nous aurons le plaisir de voir dès 2015,
Labyrinthe 2.
Fanny Goncalves
On a vu au cinéma|10
The Giver
Réalisé par Phillip Noyce
Avec Brenton Thwaites, Jeff Bridges et
Meryl Streep
Durée 1h37 Genre Science Fiction
SYNOPSIS : Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n'existent pas. Les
inégalités n'existent pas, la désobéissance et la révolte n'existent pas.
V ous êtes-vous déjà demandé ce que serait
le monde sans émotions ? The Giver nous
plonge dans une société quasi militaire, sans
personnification, sans Art, sans Histoire. Pour
une « vraie égalité », la communauté est homo-
généisée artificiellement. C’est dans ce contexte
que Jonas est choisi pour devenir Dépositaire
de la Mémoire. Lui et son mentor, le Passeur,
seront les seuls à connaître ce dont leur monde
est privé : « memories are not just about the past,
they determine our future. ».
Le film est truffé de références : d’Equili-
brium (Kurt Wimmer) à la Genèse en passant
par Le meilleur des mondes (Aldous Huxley).
Mais le réalisateur Phillip Noyce, en partena-
riat avec Jeff Bridges, producteur et acteur du
film, s’inspire avant tout du Passeur de Lois
Lowry, vendu à 10 millions d’exemplaires et
qui a valu à son auteure la médaille Newbery
(1994). Ce fut la première dystopie ouverte-
ment adressée à des adolescents.
Comme toute adaptation, le film opère
parfois des raccourcis, mais l’essence même de
l’œuvre de Lowry est bien là, soutenue par une
réalisation et une photographie étonnantes où
les couleurs sont la personnification des émo-
tions.
Flora Goldgran
On a vu au cinéma|14
Gone Girl
Réalisé par David Fincher
Avec Ben Affleck, Rosamund Pike
Durée 2h29
Genre Thriller
11| On a vu au cinéma
Papa was not a rolling stone
Réalisé par Sylvie Ohayon
Avec Doria Achour, Aure Atika
Durée 1h39
Genre Comédie dramatique
SYNOPSIS : Née d’une mère juive et d’un père marocain qu’elle n’a jamais connu, Fifi, jeune fille bril-
lante, vit à la Courneuve. Installée avec un beau-père violent, elle veut s’en sortir.
D éjà peu aidé par le casting, Papa was not a
rolling stone réunit toutes les caractéris-
tiques du navet. Outre le scénario en papier
mâché et l’inutilité de la plupart des scènes, ce
film n’est pas drôle. En tentant de dépeindre le
quotidien de Fifi, le film s’embourbe dans tous
les clichés possibles et imaginables sur la ban-
lieue.
Booba n’a qu’à bien se tenir, les punchlines de
qualité concurrencent les siennes ; la meil-
leure probablement: « T’ouvres ta gueule, t’as
pas d’cartable ! ». Tout ça, prononcé avec un
accent surexagéré pour contenter un spectateur
avide de découvrir cette Courneuve si célèbre.
Ce film qui se veut complaisant est en réalité
très dégradant pour ces jeunes qui sont mon-
trés soit comme des dealers, soit comme des
débiles profonds. L’alibi demeure Fifi, la seule
fille « normale » de la cité.
Evidement comme il n’y a pas de mauvais film
sans une love story ratée, Fifi (juive) tombe
follement amoureuse de Raba (musulman), ce
qui permet le développement de deux théma-
tiques inévitables : le conflit des religions et la
grossesse à l’adolescence.
Bref, arrêtons la stigmatisation des banlieues,
croyons en eux.
Ophélia Delsol
SYNOPSIS : Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Avec la pression des médias et de la
police, l’enquête et l’opinion se tournent vers Nick et son étrange comportement : aurait-il tué sa femme?
U ne banlieue résidentielle aux pelouses
verdoyantes du Missouri, un couple à la
dérive, et un drame simple, tel est le décor du
nouveau thriller de David Fincher. Amy, ma-
riée à Nick Dunne, disparaît soudainement le
jour de leur cinquième anniversaire de ma-
riage, laissant derrière elle un mari, et un sus-
pect idéal.
Très vite, la question est de savoir qui se
cachent derrière ces banlieusards aux sourires
trop bright et à l’apparence irréprochable ? Peu
à peu, les masques tombent et nous montrent
toute l’horreur de ce couple faussement heu-
reux.
Alors que Rosamund Pike joue à mer-
veille une Amy disparue et pourtant si pré-
sente, Ben Affleck est tout simplement in-
croyable dans le rôle du mari que tout accuse.
Privilégiant une alternance de points de vue,
Fincher joue avec nos nerfs, on ne sait plus où
se trouve la vérité, et surtout où commence le
mensonge. Que ce soit la satire du mariage ou
la dénonciation d’une Amérique obnubilée par
les médias et l’opinion publique, rien
n’échappe à la critique acerbe de cette société.
Adapté du best-seller de Gillian Flynn Les Ap-
parences, ce film nous rappelle encore une fois
que tout n’est qu’apparence.
Laurie Genthon
Le thème du mois
La Technologie
Par Flora Goldgran
Bienvenue à Gattaca (1997), Andrew Niccol
E n 1902, George Méliès réa-lise le premier long métrage
de science-fiction du cinéma: Le voyage dans la Lune.
Le développement du genre est marqué par 14-18 et 39-45: la réalité dépasse la fiction. La science n’est plus triomphaliste, mais dangereuse car la technolo-gie est meurtrière. La SF se fait moins naïve (Metropolis de Fritz Lang, 1927).
Dans le contexte de la Guerre Froide, les films de science-fiction sont très politisés :
« Americans go home ! » fait comprendre Godzilla (1954).
Le nucléaire (Le dernier rivage, Stanley Kramer, 1959), les totali-tarismes et la liberté de pensée (Farenheit 451 de Truffaut, 1966) sont des thèmes récurrents.
Mais la science-fiction reste un genre mineur jusqu’à ce qu’en 1968, Kubrick réalise 2001, l’odys-sée de l’espace : le premier chef d’œuvre du cinéma de science-
fiction.
En 1977 se rencontrent deux ti-tans du genre : George Lucas (Star Wars) et Steven Spielberg (Rencontres du 3ème type).
Les classiques s’enchaînent avec Alien (Ridley Scott) en 1979, Dune (David Lynch) et Terminator (James Cameron) en 1984…
Le cinéma est la rencontre entre la subjectivité d’un auteur, la société dans laquelle il évolue et un public. Il est ancré dans la réalité mais propose des points de vue réinterprétés. Il résonne.
Ce n’est donc pas surprenant que les progrès technologiques aient influencé la production cinéma-tographique contemporaine.
A l’heure de la virtualité, c’est Her (Spike Jonze, 2014) qui mène la danse. Pour autant, des dysto-pies pour adolescents comme Hunger Games (Gary Ross, 2012) sont encore sur le devant de la scène, réminiscences de 1984.
15
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25
Notre sélection de films
La série
Le film coup de cœur
L’affiche du mois
15| La technologie au cinéma
Minority Report
Réalisé par Steven Spielberg
Avec Tom Cruise, Elizabeth Payne
Durée 2h25
Année 2002
« Imaginez un monde sans meurtre ». Nous voilà
en 2054, où l’on arrête des gens qui n’ont encore
rien fait, des innocents promis à un futur coupable.
Spielberg adapte en 2002 la nouvelle éponyme de
l’écrivain Philip K. Dick et signe un excellent film de
science fiction réflexif, qui a su bien vieillir.
L’histoire s’articule autour de John Ander-
ton, Tom Cruise, un membre de pré-crime ayant
recours à un trio de médiums, capables de prévoir
les crimes avant même qu’ils ne se produisent. Au
fur et à mesure, le doute s’installe quant à la fiabilité
du système, il semblerait que le monde sans crime
soit loin du monde parfait. Si le scénario est bien
ficelé, et les personnages complets, le film s’impose
surtout par la vision réaliste qu’il propose de la so-
ciété de demain, ultra-surveillée à l’image du chef
d’œuvre d’Orson Wells.
Malgré quelques longueurs, Spielberg, une
fois de plus, signe un film brillant qui nous propose
une réflexion actuelle dans l’air du temps. En effet,
où se situe la frontière entre l’intention et l’action,
entre la volonté et le passage à l’acte, entre l’inno-
cent et le criminel ? Qui n’a jamais eu des envies de
meurtre ? Il semblerait alors que pour Pré-crime
nous soyons tous coupables.
Laurie Genthon
La technologie au cinéma|16
Bienvenue
à Gattaca
Réalisé par Andrew Niccol
Avec Ethan Hawke, Uma Thurman,
et Jude Law
Durée 1h46 Année 1998
B ienvenue à Gattaca est sorti en 1998, mais il ne
pourrait pas être plus actuel. Entre les pro-
grès étonnants, inspirants, mais aussi inquiétants de
la science, et des tensions sociales importantes vis-à-
vis des minorités, nous sommes dans un contexte
où il fait bon de prendre du recul.
Avec son premier long métrage, Andrew
Niccol nous en offre l’opportunité. Dans un monde
sans violence apparente où un entretien d’em-
bauche se résume à une analyse de sang, il met en
scène l’horreur paisible de la discrimination géné-
tique. « On a maintenant fait de la discrimination
une science. » La méthode naturelle de procréation
est celle qui passe par un généticien : « cet enfant est
toujours vous, simplement le meilleur de vous. »
La photographie en clair-obscur, à la fois
futuriste et rétro, nous immerge dans une atmos-
phère clinique glaçante, soulignée par une bande
son envoûtante. Le film est porté par le duo parfait
de Jérôme (Jude Law) qui porte le fardeau de sa
perfection, et Vincent (Ethan Hawke) qui poursuit
son rêve envers et contre tout. De nombreuses ques-
tions sont soulevées par Bienvenue à Gattaca, comme
l’identité ou le déterminisme. Et vous ? Seriez-vous
prêt à braver la société pour toucher les étoiles ?
Flora Goldgran
17| La technologie au cinéma
Her
Réalisé par Spike Jonze
Avec Joaquin Phoenix, Scarlett Johansson
Durée 2h06
Année 2014
Q ue dire de ce film mélancolique parfaitement
réalisé ? Partant d’un scénario pas si original,
il développe des personnages d’une grande profon-
deur, évoluant dans un univers futuriste pas si loin-
tain, nous mettant face à une histoire d’amour diffé-
rente. Théodore vit seul depuis le départ de la
femme de sa vie, qui s’est finalement lassée de son
mélancolisme. Il rencontre alors Samantha, qui de-
vient rapidement sa meilleure amie et son amante,
sauf que Samantha est un système d’exploitation
intelligent. Reprenant un concept qui n’est pas si
nouveau, Spike Jonze arrive à développer un uni-
vers autour de ces deux personnages qui nous trim-
ballent l’âme dans notre propre histoire. Qui n’a
jamais eu un amour impossible ? Qui ne s’est jamais
senti brisé après le départ de la personne aimée ?
Isolé dans ce monde, personne ne pouvant com-
prendre notre tristesse ?
La performance des acteurs est incroyable :
Joaquin Phoenix incarne à la perfection l’amoureux
tourmenté et solitaire reprenant goût à la vie, et
Scarlett Johansson signe une de ses meilleures per-
formances en N’APPARAISSANT PAS à l’écran, et
nous berce de sa voix suave, riante et sensuelle. Un
chef d’œuvre de poésie est né, sans doute l’un des
meilleurs films de ces derniers temps. Oubliez Tita-
nic, regardez Her.
Romain Garbati
La technologie au cinéma|18
2001 : L’odyssée de
l’espace
Réalisé par Stanley Kubrick
Avec Keir Dullea, Gary Lockwood
Durée 2h21
Année 1968
Q u’on le considère comme un chef d’œuvre ou
que l’on se soit endormi devant, une chose est
sûre ce film ne vous laissera pas indifférent. Esthéti-
quement irréprochable, philosophiquement casse-
tête et très long (pour certains trop long), l’odyssée
kubrickienne est un voyage qui, loin de plaire à tout
le monde, a le mérite de ses ambitions, et nous offre
un moment rare et onirique.
Kubrick nous propose aussi bien un retour
aux sources, avec une scène dans le désert africain
aux origines de l’humanité, qu’une avancée dans le
temps, avec le vaisseau spatial Discovery, allant
vers Jupiter. Ainsi, le passé se mêle au futur, le com-
mencement à la fin, et le tribal à la technologie, le
tout relié par un mystérieux monolithe noir. Le film
s’interroge sur la puissance et l’avenir de la techno-
logie, ainsi HAL 9000, robot doué de parole et
d’intelligence, présente le visage effrayant de notre
propre création. Kubrick laisse place à la réflexion,
et surtout au silence qui fait du bruit. Reste aux
spectateurs la lourde tâche de l’interprétation, alors
que certains y verront un simple plaisir visuel
d’autres y trouveront peut-être une réponse méta-
physique enivrante. C’est là tout le charme de Ku-
brick, il nous rend libre, libre de voir ce que nous
voulons voir.
Laurie Genthon
19| La technologie au cinéma
Repo Men
Réalisé par Miguel Sapochnik
Avec Jude Law et Forest Whitaker
Durée 1h15
Année 2010
L e principe est simple : vous ne pouvez plus
payer votre voiture, la banque la récupère ;
vous ne pouvez plus payer votre organe, les Repo
Men le récupèrent. Ils sont de véritables assassins
légaux travaillant pour l’Union, cette entreprise qui
vous sauve la vie avant de venir vous la reprendre
(et vos économies avec).
Rémy (Jude Law, plus sexy que jamais) et
Jake (Forest Whitaker, en formidable sadique) for-
ment un duo de Repo totalement déjanté. Leur de-
vise ? « Le boulot, c’est le boulot » (et s’il y a de la
bagarre, c’est encore mieux).
Mais lorsque Rémy se retrouve avec un cœur
artificiel et ses comptes en banque dans le rouge, la
donne change. Le boulot est-il juste le boulot ? Repo
Men soulève des questions éthiques et critique les
systèmes médical et économique américains.
Miguel Sapochnik, s’inspirant du roman
Repossession Mambo (Eric Garcia), nous offre une
fiction futuriste parfaitement maîtrisée qui alterne
les genres avec brio. L’atmosphère est à la fois noire
et esthétique, drôle et pessimiste, grisante et alar-
miste. Certaines scènes sont percutantes et rythmées
par une bande son joyeusement décalée. Violent,
subversif, drôle et impertinent, Repo Men est une
réussite.
Flora Goldgran
La technologie au cinéma|20
The Island
Réalisé par Michael Bay
Avec Ewan McGregor, Scarlett Johansson
Durée 2h12
Année 2004
A vis à tous les amateurs d’effets spéciaux en
tous genres, de courses poursuites rythmées,
de science-fiction bien sûr, de films qui donnent à
réfléchir sur les travers de notre société, et puis sur-
tout avis à tous les fans de Scarlett Johansson : The
Island est un film pour vous !
On y découvre un monde confiné de clones à
qui l’on ment afin de les maintenir à l’écart du reste
de la société, qui d’ailleurs ignore leur existence.
Mais la curiosité est plus forte que le conditionne-
ment pour Lincoln Six Echo (Ewan McGregor) qui
s’enfuit avec Jordan Two Delta (Scarlett Johansson).
L’intérêt du film est certes, si on aime ça,
l’effort certain qui a été fourni du côté des décors et
des scènes d’action. Cependant, il faut aussi souli-
gner la justesse de la dérive plausible qu’expose le
scénario : ces clones sont élevés afin que leurs riches
propriétaires puissent un jour se servir d’eux en cas
de problème de santé.
Ainsi le film nous mène vers des questionne-
ments existentiels qui convergent souvent vers cette
éternelle question : l’Homme est-il foncièrement
bon ou mauvais ? Un film de science-fiction qui
n’est pas dénué de sens, en voilà une bonne nou-
velle ! Vérène Gutfreund
21| La technologie au cinéma
Le 5ème élément
Réalisé par Luc Besson
Avec Bruce Willis, Gary Oldman
Durée 2h06
Année 1997
E n 1914, des extras terrestres arrivent sur terre,
récupèrent quatre pierres, équivalentes aux
forces du bien, promettent de revenir 300 ans plus
tard. Seulement 300 ans après, alors qu’ils achemi-
nent ces pierres, ils sont exterminés par les forces du
mal. Plus précisément, par la planète du mal, qui se
dirige elle-même tout droit sur la terre. Bon prétexte
pour Luc Besson d’écrire et de mettre en scène une
top-model-sauveuse-de-la-terre. L’ambition de Luc
était grande avec ce film et il n’a pas lésiné sur les
moyens : casting impressionnant, effets spéciaux
spectaculaires…
Il cherche ici à nous montrer que le film
« (très) grand public » ou le blockbuster peut aussi
s’accompagner d’une réelle réflexion. Cette ré-
flexion est malheureusement à l’image de sa réalisa-
tion originale : exagérée, éparpillée et peu poussée :
religion, pouvoir, valeur de la vie, bien ou mal,
même la pollution et la société de consommation y
passent.
Cependant, enfant des années 90, ce film fait
peut être parti de tes films cultes, de la féerie et de
l’imaginaire. Car oui, c’est surtout un bon délire,
des acteurs qu’on adore, de la bagarre, une sublime
créature très peu habillée avec un « multi-pass »
qu’on lui cède volontiers.
Sarah Houmeau
La série|22
Orphan
Black
Créée par
Graeme Manson & John Fawcett
Avec Tatiana Maslany, Dylan Bruce
Format 2 saisons, 42 minutes
SYNOPSIS : Sarah, une marginale orpheline éduquée dans la rue, est témoin du suicide d'une femme qui
lui ressemble, et décide de prendre son identité. Elle va alors découvrir qu’elles sont toutes deux des clones,
qu'il en existe d'autres, et qu'un assassin essaie de les tuer, une à une, pendant qu'une organisation essaie
de surveiller ces clones.
L e thème du clonage a été visité de nom-
breuses fois durant l’histoire du cinéma,
mais cette série réussit à le renouveler d’une
manière originale sans tomber dans le cliché.
Le spectateur suit et comprend chaque rebon-
dissement sans difficulté.
L’intrigue tourne beaucoup autour de
Sarah Manning, le personnage principal, sa vie
et ses relations compliquées avec sa fille de 4
ans. Le côté scientifique des clones est mis au
second plan, contrairement à ce que laisse pen-
ser le générique (rappelant celui de Fringe). Il
s’agit plutôt d’une quête de la vérité : tous ces
clones dont le moindre geste est enregistré et
analysé, veulent comprendre qui elles sont et
pourquoi elles ont été créées.
Tatiana Maslany est une actrice in-
croyable : magnifique et captivante, elle cu-
mule jusqu’à six rôles distincts en un seul épi-
sode et reste crédible dans tous. Le suspense
est maintenu tout au long de la saison et le
spectateur est tenu en haleine, tenté d’enchaî-
ner tous les épisodes en deux jours, pour obte-
nir plus de réponses.
25| Le film coup de coeur
La saga
Star Wars
Réalisé par
G. Lucas, I. Kershner et R. Marquand
Trilogie 4, 5, 6 : 1977-1983
Trilogie 1, 2, 3 : 1999-2005
" Il y a bien longtemps, dans
une galaxie lointaine, très
lointaine...." Comment résu-
mer la saga Star Wars sans
évoquer cette phrase my-
thique, qui dès le début de
chaque épisode propulse tout
de suite le fanboy que je suis
dans un des univers les plus
riches et connus d’Holly-
wood. Je ne vais pas vous
faire l’affront ici de vous ra-
conter le scénario de Star Wars
car vous le connaissez tous
(enfin je l’espère, sortez de
votre grotte si ce n’est pas le
cas). Tout commence, au mi-
lieu des années 70, dans l’es-
prit d’un jeune réalisateur
visionnaire: Georges Lucas,
fort de son premier succès
American Graffiti. Grand fan
de vieilles séries de science-
fiction, mais aussi influencé
par un essai de mythologie
comparée de Joseph Camp-
bell Le Héros aux mille et un
visage, George Lucas met plu-
sieurs années à mettre en
place un scénario cohérent, et,
surtout, acceptable aux yeux
des producteurs car la science
-fiction est un genre encore
marginal. Le tournage mena
George Lucas, écœuré du
métier de réalisateur, à l’hôpi-
tal pour surmenage. Le film
ne sort que dans quelques
salles seulement aux USA en
Tous les effets spé-
ciaux que nous connaissons
n’auraient jamais vu le jour
sans Star Wars.
Mais Star Wars, c’est
avant tout une histoire et des
thèmes intemporels et inter-
générationnels : la confronta-
tion père/fils, un amour im-
possible, la chute d’une dé-
mocratie corrompue et l’avè-
nement d’une dictature, la
révolte… C’est aussi des
influences par d’autres genres
cinématographiques : wes-
terns Spaghettis, films de
Cape et d’épée, de samouraï
(La forteresse Cachée de Akira
Kurosawa a fortement in-
fluencé Lucas).
La saga montre un
futur différent de tout ce
qu’on avait vu avant : un
futur usé. En effet, dans Star
Wars on ne vole pas dans des
vaisseaux flambant neufs
mais dans de vieux tacots qui
perdent leurs pièces. Tout ce
que l’on voit à l’écran donne
l’impression d’avoir eu une
vie avant.
Après toutes ces
louanges de la saga, nous ne
pouvons que souhaiter bon
courage à JJ Abrams qui va
réaliser Star Wars épisode 7 (il
parait que les acteurs de la
trilogie originale reviennent).
Rendez-vous le 18 décembre
2015 pour voir le résultat !
Et d’ici là, que la Force
soit avec lui …
Jonathan Oreja
25| L’affiche du mois
Real
Réalisé par Kiyoshi Kurosawa
Avec Takeru Sato, Haruka Ayase
Durée 2h07
Année 2014
Un joli fond bleu pastel qui
dissimule bien toute la noir-
ceur fantastique du film. La
couleur de l’arrière-plan rap-
pelle celle d’une mer délavée,
omniprésente dans le film.
Les arabesques sont le seul
élément venant rompre avec la
rigueur clinique et symétrique
de l’affiche. Elles relient ces
deux visages aux expressions si
impénétrables. En s’appro-
chant un peu, on remarque
d’ailleurs que ce sont en fait
des câbles électriques… la
science-fiction pointe le bout de
son nez.
Par Amandine Claude Une robe rose pâle, pour s’en-
foncer dans le cliché poético-
romantique, sans être tout à
fait niais.
Des visages d’une froideur her-
métique, proches de poupées
de cires, à l’image de la photo-
graphie impeccable du film.
Décidément, les affiches de
duos sont à la mode, malheu-
reusement Real n’atteint pas
l’intensité graphique de La Vie
d’Adèle.
27| Jeux
Quel méchant de science-fiction
êtes-vous?
1) Si vous aviez un super pouvoir ce
serait :
★Un foie hors du commun
Un organe surdimensionné
Lire dans les pensées
Etre un génie en MQAD
2) Votre asso de cœur …
Enjeu
Zone art
★Impact
Altigliss
3) Votre dernière choppe de soirée
elle ressemblait à :
Jabba dans Star Wars
★Catwoman dans Batman
Je sais plus trou noir
Je choppe pas
4) Votre plus grand défaut :
Vous avez adoré « sex tape » (film
avec Cameron Diaz)
Vous êtes au BDS
5)Vous avez déjà rêvé de tuer …
Votre ex
★La meuf/le mec de votre ex
La voisine du dessous
La girafe du voisin
6) Si vous étiez une chanson
Black M - Sur ma route
Kyo - Dernière danse
★B2o – Caramel
Céline Dion – Pour que tu m’aimes
encore
7) Votre look au quotidien
Salopette
Vieux sweat star wars
En kilt
★Nu comme un vers
8) Votre réplique favorite
« Je suis ton père »
« Pas de bras pas de chocolat »
★« Comment est votre blanquette ? »
« L’important c’est pas la chute c’est
l’atterrissage »
Jeux|28
Dark Vador dans Star Wars
Comme Dark Vador, toi aussi tu as rejoint depuis peu le côté obscur de la force. Même si tu maîtrises
le sabre à merveille, fais gaffe à ne pas trop t’isoler et puis prends du sirop pour la toux on a l’impres-
sion que t’es enroué.
Alien dans Alien vs. Predator
Tu as toujours senti en toi un pouvoir paranormal ? Pas facile tous les jours de s’adapter en SAT
quand on vient d’une autre planète, on est sûrs qu’une fois le décalage horaire passé tout rentrera
dans l’ordre. Un conseil : redescend sur terre.
T-1000 dans Terminator 2
Androïde et fier(e) de l’être, tu déambules dans l’école depuis la rentrée dans l’espoir de trouver quel-
qu’un avec autant de matière grise. On t’arrête tout de suite, la tâche semble difficile, alors bois pour
oublier.
Godzilla dans Godzilla ★
Un énorme reptile assoiffé de sang et de chair fraîche ? C’est tout toi ! Destructeur et sûr de toi, atten-
tion quand même à ne pas prendre la grosse tête. Surtout reste cool, il y a pas de lézard.
Qui a dit quoi?
A) « Certaines personnes disent qu’il y a des millions de façon de filmer une scène. Je ne
pense pas, peut-être deux ou trois façons. Toutes les autres sont fausses. »
B) « Le public a un appétit pour tout ce qui touche à l’imaginaire, tout ce qui est éloigné
de la réalité et que la création vous permet. »
C) « La question est de savoir si l’on donne quelque chose au public qui vise à le rendre
plus heureux ou quelque chose qui corresponde à la vérité du sujet. »
D) « Un film adoré par la critique fait 10 lignes tandis qu’un film détesté a droit à 6
pages et à la couverture »
29| Quand tu ne sais pas quoi regarder
A voir quand...
Le Pôle Ciné pense au gémien indécis qui a
envie de cinéma mais qui ne sait absolument
pas quoi regarder. Voici quelques idées
… tu sors de 4h de MQAD
… tu veux te fendre la poire
… tu veux séduire ton ou ta
choppe de SAT
...t u veux enfin faire une
nuit de 8h
… tu veux pleurer toutes les
larmes de ton corps
… tu veux bé-flam dans les
dîners mondains
Bad teacher
Une prof qui n’en a rien à foutre des jeunes,
parle mal, boit, fume (pas que des clopes).
Une bonne revanche sur la MQAD.
Les aventures de Rabbi Jacob
Louis de Funès, toujours aussi hilarant dans
son irascibilité, se déguise en rabbin pour
échapper à un règlement de compte. Culte!
Garden State
Une rencontre du passé et du futur, de la
joie et de la douleur, de deux personnalités
opposées… ou complémentaires.
A la merveille
Je n’ai pas compris le synopsis. Allez vous
endormir devant le film, votre oreiller vous
attend.
La vie est belle
Ou comment faire une comédie pleine de
tendresse dans un contexte où l’horreur
domine.
Barry Lyndon
Un des meilleurs éléments de la filmogra-
phie de Kubrick. A découvrir absolument!
Evènements|30
Lundi 17
novembre
La Haine,
de Mathieu Kassovitz
Projection au cinéma La Nef (18, boulevard
Edouard Rey) à 20h30. Gagne un fan-art du
film made by ARTAGEM!
En prévente, la place est à seulement 5€.!
Jeudi 20
novembre
NTC cuisine pour toi
De 8h à 12h sur la mezz de GEM.
Viens te régaler !
Vendredi
28 novembre
La Nuit Trop Chaude
De 23h à 6h, à l’Ampérage, le Pôle Ciné et
Nymphony t’organisent une soirée sur le
thème de la sensualité.
3 artistes de Nymphony seront présents et les
courts métrages du Pôle Ciné aussi !
Décembre
OFF de Noël d’Une
Nuit Trop Courte
Projection gratuite dans l’école de courts mé-
trage d’animation.
Date à venir : garde les yeux ouverts tel un
hibou!