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Le parcours d'Anaël dans sa Maladie.
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Le 21 Juillet 2014 C’est
mon anniversaire !
Le 21 juillet 2013 , c’est le
jour de mon anniversaire ,
j’ai 2 ans.
Je souffle mes bougies ,
ouvre mes cadeaux , me
baigne car il fait très
chaud. Je suis HEUREUX.
Le 22 /23 et 24 Juillet 2014: mon état se dégrade
Je refuse toute alimentation et n’arrive à
prendre que le biberon de lait mais le soir
je vomis tout !
Mes parents sont inquiets et ne tarde pas
à prendre de nouveaux rendez-vous chez
le docteur car mon état se dégrade :
- je ne bois que 60ml de lait
- je ne marche plus comme avant: je
titube
Le docteur m’envoie aux urgences
pédiatrique à Pellegrin ( Bordeaux)où j’ai
fait plusieurs examens , échographie ,
radiographie et IRM.
Mon évolution , mes séquelles ,
jusqu’à fin Aout 2013
Mes phases de réveil sont de plus en plus longues et
je m’aperçois que je ne peux plus parler , je ne peux
plus communiquer , je suis encore intubé.
Ma fonction respiratoire est revenue .
Ma déglutition s’améliore, je bave de moins en
moins.
Mes membres du coté gauche bougent un peu
Mon œil gauche part dans le coin intérieur et ne
bouge plus.
Mes parents peuvent me prendre dans leurs bras,
mais je suis mou comme un nouveau né.
J’ai réussi à me désintuber deux fois ; les mèdecins ont
alors décidé de m’attacher afin de ne pas
recommencer .
25 Juillet IRM / Fond de l’œil
Un examen du fond de mon œil laisse apparaitre des œdèmes sur les nerfs optique .
L’IRM révèle une pression intra crânienne provocant maux de tète et vomissements.
La radiologue rassure les parents en expliquant qu’ils ont enfin trouvé le disfonctionnement, un petit tissus facilement sortable obstrue le canal ou s’écoule le liquide céphalorachidien.
Le neurochirurgien quand à lui diagnostique une tumeur de 4.5cm sur 3.8 cm localisée dans la fosse postérieure du tronc cérébral. Il explique ne pas pouvoir la sortir de par sa localisation, sa complexité à extraire .Il nous laisse absolument pas d’espoir.
Le neurochirurgien explique ne pas connaitre la tumeur, qu’il fera un biopsie le lendemain matin pour envoyer à paris pour analyse.
Notre vie s’arrête , tout s’écroule …..
26 Juillet 2014: ma première opération Une intervention en urgence est pratiquée pour mettre une dérivation dans ma
tête afin que le liquide céphalo rachidien s’écoule à nouveau . Et une biopsie de ma tumeur.
L’attente est interminable pour mes parents , ma famille , la biopsie et la dérivation doit durée 3h, .
Hors, il est rentré à 8h00 et ne sortira qu’à 19h10
Le neurochirurgien sort enfin et donne un nom à ma maladie : UN EPENDYMOME.
Il expliquera ensuite qu’il a tenté d’enlever la tumeur peu adhérente aux nerfs , qu’il y a aurait des séquelles mais que cela pourrait revenir à la normale.
Mes séquelles :
-un strabisme de l'oeil gauche
- paralysie faciale gauche
- paralysie des membres du côté gauche
- plus aucune commande respiratoire
- arrêt total des fonctions de la déglutition.
AVC cérébeleux ( un quart du cervelet est sacrifié durant l’intervention )
Je rentre en réanimation neurologique adulte.
Les jours suivants: Le 27 juillet un IRM de contrôle assure à mes
parents que 98% de la tumeur a été enlevée.
Mon transfert en réanimation pédiatrique est alors
organisé en SAMU dans l’enceinte de Pellegrin.
Je reste plusieurs jours plongé dans un sommeil
profond , sous morphine afin de ne pas souffrir.
Je reste allongé , intubé, perfusé, branché à des
machines sous le regard impuissant de mes
parents .
Peu à peu les doses de médicament sont réduite
et je peux ouvrir les yeux : mes parents sont
heureux de croiser mon regard .
Papa et maman n’ont pas le droit de me serrer
très fort dans leurs bras , c’est très dur pour eux !
Examen de déglutition ,
trachéotomie , gastrostomie,
préparation chimiothérapie .
Après une observation de déglutition
( absence de salive en fond de gorge) par le mèdecin, la décision est prise de me dés intuber .
Papa est à mes cotés , maman est trop fragile .
Je suis dés intuber à 15h30 et très rapidement papa observe ma détresse respiratoire ; je suis alors intuber à nouveau à 22h30 après quelques heures de souffrance.
La trachée s’est ramollie et m’empêche de respirer normalement.
Ma seule solution d’être libéré est un trachéotomie et une gastrostomie : intervention 4 Septembre 2013.
Quinze jours après j’ai subi une intervention pour préparer la chimiothérapie . Un boitier m’est placé sous la peau relier à une artère pour facilité le passage des produits et les prises de sang.
Je commence a sortir de mon lit, mais je n’ai plus du tout de force, de muscle ,
Je dois faire de la psychomotricité pour remobiliser mes membres, surtout le bras et jambe gauche qui étaient paralysé.
J‘on me fait un fauteuil sur mesure pour que je puisse tenir assis, je ne sais même plus le faire.
Je suis un petit garçon très fort de caractère, et un soir mon papa ma expliqué qu’il fallait que je me tienne assis, que ça allait être dur mais qu’il fallait faire des efforts. Il m’a montré comment faire dans mon lit en m’accrochant au barreaux et en tirant avec mes petits bras.
J’avais la tête qui tombait en arrière, pas de muscle comme un nouveau né.
La nuit en réanimation, je me suis entrainé toute la nuit jusqu’à 4h du matin.
Le matin, quand mes parents sont arrivés j’étais assis dans mon lit, droit comme un I, très très fier de moi.
J’ai fais la même chose le lendemain, et je me tenais debout accroché au barreaux de mon lit.
Pour me mobilisé, et re apprendre à marcher, j’ai trouvé un petit tricycle au service oncologie, et je tournais pendant près de 3h par jour, je m’arrêtais, essayais de me mettre debout jusqu’à que j’y arrive.
Et un jour j’ai tout laché, et j’ai fais quatre pas.
J’ai ensuite adopté un petit déhambulateur.
Je vous rappelle quand même que j’ai une partie du cervelet qui ne fonctionne plus et que marché reste un exercice très compliqué pour moi, mais je me dépasse.
Clic pour la video
19 Septembre : début chimiothérapie
Début de la chimiothérapie , un peu compliquée car j’avais une infection aux poumons; j’étais déjà sous oxygène.
Je supporte plutôt mal ce traitement, et j’accuse une forte fatigue générale. Afin de ne pas tomber dans une phase d’aplasie, je reçois des hormone de croissance pour stimuler la préfabrication de défense immunitaire avant le seuil fatidique qui pourrait être très incontrôlable avec ma trachéotomie
Trois semaine plus tard , j’ai fait une autre séance de chimiothérapie qui s’est bien déroulée et toujours sans phase d’aplasie ; j’étais quand même très fatigué.
Un IRM de contrôle est programmé pour Novembre.
Papa et maman veulent toujours avoir un autre avis médical des neurochirurgiens de Necker à Paris , ce qui ne plait absolument pas a l’équipe médicale en place .
Le combat de mon papa et
ma maman pour aller à
Necker.
Papa et maman veulent avoir un autre avis médical demandé le 08/08/2013.
Papa et maman doivent se battre journalièrement pour que mon dossier soit entièrement transmis à Necker : plus quatre mois ; ils sont épuisés.
Ils se bâtent pour avoir cet avis
Ils s’occupent de moi et en plus doivent gérer les difficultés de communication avec le service oncologie de Bordeaux.
Papa et maman refusent la radiothérapie le seul traitement que l’on me propose puisqu’il peut entrainer de grave séquelle sur un enfant de – de 3 ans prévue à haut L'évêque et attendent un rendez-vous à Necker.
Le résidu de ma tumeur est de 19mm sur 10mm.
L’oncologue a essayé de faire culpabiliser papa et maman en leur disant sentir qu’ils me condamnaient et qu’ils étaient de « mauvais parents ».
Aucun autre traitement n’est envisagé, et un retour à la maison est programmé, avec une hospitalisation à domicile
8 Novembre 2013
Je rentre à la maison
Je rentre à la maison sans traitement mis
en place .
Papa et maman sont épaulé par un
service d’hospitalisation à la maison mais
gère facilement les contraintes, soins ,
risque que mes séquelles peuvent
apporter.
Mes parents forment les soignants au
soins trachéal.
Grosse panique , c’est l’hôpital à la
maison !
29 Novembre 2013
Rendez-vous à Necker
Les décisions…
Papa et maman rencontrent le neurochirurgien
professeur Sainte Rose , l'oncologue Chercheur sur
l’Ependymome Professeur Grill et la radiothérapeute
Alapetite, les médecins référents sur l‘épendymôme.
Les choses ont été claires et ils leur ont donné 2 solutions
1-Faire l'irradiation sans opérer comme demandé à
bordeaux, c’est moins de 8 % de chance de guérison.
2-Faire une autre intervention avant l'irradiation
augmenterait ses chances à 70 % - 80 %. Ils nous ont expliqué
que le risque de paralysie des quatre membres était
effectivement présent , mais qu’il connaissaient bien la zone
et qu’ils l’avaient déjà fait. Ils ont aussi rajouté que ce n’était
pas un risque, mais plutôt un accident , qu’il serait allé trop
loin dans la démarche et qu’il n’aurait pas métrisé son
geste.
3- Ils ont rajouté qu’il ne fallait pas trainer pour prendre la
décision, que c’était très urgent puisque le résidu avait pris
entre les deux IRM avait évolué d’environ 30%.
Papa et maman ont pris le la décision de me faire opérer à
nouveau à Paris.
6 Décembre Opération à
Necker
Le 6 décembre 2013, je suis monté à Paris
en ambulance avec maman en vue de
me faire opérer le 10 décembre.
L’opération a duré entre 7 heures puis je
suis remonté en réanimation . L’attente
pour la famille était interminable !
Heureusement , le neurochirurgien a
rassuré papa et maman pour leur dire
tout c'était trés bien passé et qu'il fallait
attendre l'IRM pour voir s'il restait la
tumeur .
Papa demande si le risque de paralysie
est écarté. Le neurochirurgien
répond ironiquement quel risque?
30 minutes plus tard, mes deux pieds
commencent à bouger, mes bras suivent
ensuite le mouvement.
IRM post opératoire Le 13 decembre, l'IRM montrait que le côté gauche n'avait plus de tumeur mais malheureusement elle avait proliférait du cote droit. Le professeur nous a expliqué qu'il fallait ré intervenir rapidement car depuis le 5 novembre la tumeur avait doublé de volume.
Le 20 decembre c'est une nouvelle intervention lourde qui attendait Anaël avec très peu d’intervalle entre les deux interventions.
L’opération se passe bien, et cette fois, l’Irm est passé de suite en sortie du bloc. Verdict, elle en a laissé quelques millimètres a un endroit du tronc cérébral car très risqué pouvant entrainer un AVC du tronc cérébral , il aurait pu en mourir.