[heaven] Digital highlights by heaven #6 - L'Economie Collaborative

L’ÉCONOMIE COLLABORATIVEQ3 – OCTOBRE 2014

PREAMBULE

Les Highlights heaven sont réalisés tous les trimestres, à destination des clients de l’agence.

L’objectif de ce document est de mettre en avant et d’analyser les faits marquants, les tendances et les opérations digitales innovantes.

Le dossier de ce troisième trimestre 2014 a pour focus l’économie collaborative.

HIGHLIGHTS HEAVEN – Q3 2014 2

DÉFINITION

« L’économie collaborative est une activité humaine qui vise à produire de la valeur en commun et qui repose sur de nouvelles formes d'organisation du travail. Elle s'appuie sur une organisation plus horizontale que verticale, la mutualisation des biens, des espaces et des outils (l'usage plutôt que la possession), l'organisation des citoyens en "réseau" ou en communautés et généralement l'intermédiation par des plateformes internet (à l'exception de modèles comme les réseaux d'échanges réciproques de savoirs). »

WikipédiaHIGHLIGHTS HEAVEN – Q3 2014 3

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_d'%C3%A9changes_r%C3%A9ciproques_de_savoirs

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_collaborative

DÉFINITION

L’économie collaborative ou « sharing economy » englobe plusieurs aspects :

allant du financement (crowdfunding)

à l’usage (consommation collaborative, mode de vie collaboratif),

en passant par les modes de production (comme par exemple l’imprimante 3D et les fab labs – cf. notre Highlights du 4ème

trimestre 2013 sur la révolution annoncée de l’impression 3D).


PROBLÉMATIQUE

A la croisée des évolutions sociétales et de la culture numérique, l’économie collaborative ne représente pas simplement une vision utopiste de la société de demain – en prônant l’usage versus la possession – mais aussi et surtout un vrai business model pour des entreprises – même si celles-ci ne se qualifient pas comme telles – qui s’appuient sur des leviers existants, que ce soit des ressources matérielles ou humaines.


SOMMAIRE

I. Historique, data et enjeux

II. La désintermédiation comme tendance de fond

I. La désintermédiation comme business model


I. HISTORIQUE, DATA, ENJEUX

HIGHLIGHTS HEAVEN – Q3 2014Image credit: Akshun Babbar

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POURQUOI L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE ?

2 éléments expliquent la montée en puissance de l’économie collaborative :

L’argent : l’économie collaborative est née en réponse à la crise et aux difficultés financières éprouvées par les ménages/personnes , qui ont en retour saisi les opportunités offertes en monétisant leurs biens et leurs ressources ou en faisant appel à des personnes offrant ce type de bien ou de service (réduction, prêt, location, échange).

La confiance : l’économie collaborative est basée sur des rapports horizontaux, de confiance et de réciprocité. Les réseaux sociaux, en ce sens, ont participé à cette mise en relation « transparente ».


L’ARGENT EST LA 1ÉRE MOTIVATION


Du côté des vendeurs :- Cela permet de gagner de l’argent : 60% (avec un pic de 77% chez les 15-24

ans, contre 37% chez les seniors) - Cela permet de faire profiter de son bien à d’autres : 31% (43% pour les

séniors),- Cela permet de rentabiliser un bien dont on n’a pas besoin tout le temps :

27%- Cela renforce la solidarité, la confiance dans la société : 24% (31% chez les

séniors)Du côté des acheteurs :- Faire des économies pour 53% des sondés (surtout chez les 15-24 ans : 62%)- Eviter de posséder un produit qu’ils n’utiliseraient pas tous les jours : 38%

(plus chez les séniors avec 49%)- Consommer différemment : 27%

Source : Baromètre du CtoC PriceMinister-Rakuten et La Poste (Nov. 2013)

QUELS SERVICES SONT ECHANGÉS ?


Le CtoC (commerce entre particuliers) se porte bien en 2013, et trouve unnouveau souffle avec la « sharing economy », économie du partage ou économie collaborative, qui croît très rapidement grâce aux tiers de confiance sur Internet fixe et mobile.


QUELS SERVICES SONT ECHANGÉS ?


Le covoiturage est le 1er service utilisé par les internautes (24%), suivi par l’achat de cours de soutien scolaire à des particuliers (20%) et les services d’entretien de la maison (ménage repassage) à des particuliers (18%).


CE QUE LES FRANÇAIS EN PENSENT ?


L’économie du partage est bien perçue par les internautes : - elle est un vecteur de lien

social (pour 88% des sondés), - un moyen de remettre l’humain au

cœur de l’économie (86%) - révolutionne notre façon de

consommer (82%). - 85% pensent qu’elle existe depuis

longtemps mais qu’Internet lui a donné un nouveau souffle


QUEL AVENIR ?


Pour 98% des internautes l’achat/vente entre internautes va se développer à l’avenir, (dont 75% chez les 15-24 ans interrogés).


POURQUOI LES FRANÇAIS HÉSITENT ENCORE ?

Les freins évoqués par les réfractaires à l’économie du partage sont liés à un manque de confiance ou au manque de services à proposer :

- Les freins à l’achat : le manque de fiabilité sur la qualité des services (45%), pas sûr que ce soit plus intéressant financièrement (31%, dont 40% chez les 15-24 ans), pas certain d’avoir la possibilité d’un recours en cas de problème : 30%

- Les freins à la vente : la volonté d’être le seul utilisateur de ce bien (40%), la peur de prendre un risque pour le bien (27%), … ou pour soi-même (24%, donc 32% pour les 15-24 ans).



II. LA DÉSINTERMÉDIATION COMME TENDANCE DE FOND

HIGHLIGHTS HEAVEN – Q3 2014Image credit: Budi Irawan

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LA CONSOMMATION COLLABORATIVEDÉFINITION

Le schéma classique traditionnel de consommation veut que l’on soit propriétaire dans la majorité des cas des objets que nous souhaitions utiliser.

La consommation collaborative vise a inverser ce raisonnement en mettant en avant l’usage bien avant la propriété, ainsi on n’achète plus pour posséder mais pour avoir le droit d’utiliser. L’exemple classique de cela est le covoiturage ou la location d’outils entre particuliers.


QU’EST-CE QUI POUSSE LES FRANÇAIS À LE FAIRE ?


Source : la Poste/TNS Sofres (2013). Les Français et la consommation collaborative.

UNE PRATIQUE BIEN DÉVELOPPÉE


Source : « La consommation collaborative » paru dans le magazine Terra Eco – juin/juillet 2014

PANORAMA DE L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE


L’économie collaborative est constituée en nid d’abeille, organisé en familles distinctes et en sous-familles.

Nous détaillons ci-après certaines de ces familles.

Source : CROWD COMPANIES – Infographie par Vladimir Mirkovic

A. LOCATION ENTRE PARTICULIERS


LOCATION ENTRE PARTICULIERSZILOK

Né en 2007, Zilok le 1er site de location entre particuliers ou professionnels. Les voitures, les outils de jardinage, les objets relatifs à l’événementiel, le high-tech (iPad, GPS, etc.) et la puériculture (lits parapluie, poussettes, etc.), sont les produits les plus demandés sur le site.


LOCATION ENTRE PARTICULIERSE-LOUE

Créé en 2009 par Alexandre Woog et Benoit Wojciechowski, E-loue est un acteur de la consommation collaborative qui propose via sa plateforme web de mettre en relation des particuliers ou professionnels afin de louer tout type d'objets grâce à un système de paiement et de réservation en ligne.


LOCATION ENTRE PARTICULIERSLAMACHINEDUVOISIN.FR

lamachineduvoisin.fr met en relation des possesseurs de machine à laver et des personnes n'en possédant pas ou n'ayant pas de laverie à proximité de leur domicile.

Le « Voisin » renseigne les caractéristiques de sa machine à laver (capacité de lavage, classe énergétique, nombre de tours par minute, …), le prix et peut même proposer pendant le temps de lavage de rester chez lui en buvant une tasse de thé.


B. PRÊT ENTRE PARTICULIERS


PRÊT ENTRE PARTICULIERSPRETOO

La plateforme lilloise, Pretooest un site de mise en relation de gens qui prêtent et de gens qui cherchent des objets à emprunter. La plateforme propose si le membre le souhaite un contrat de prêt (à télécharger) ou encore de « flaguer » les emprunteurs qui dépassent la date de restitution.


PRÊT ENTRE PARTICULIERSKIWIZZ.CO

Kiwizz.co (anc. Sharewizz) : la plateforme d'entraide de quartier qui permet de se rendre service facilement et au quotidien, entre voisins. Kiwizz.co permet de mutualiser des objets, de se rendre des services ou encore d’échanger des informations au quotidien, entre voisins.


C. SERVICE D’HÉBERGEMENT


SERVICE D’HÉBERGEMENTAIRBNB

Airbnb: créé en 2008 par trois étudiants, le site met en relation des voyageurs et des hôtes. Valorisée à 10 milliards de dollars, l’entreprise recense des locations dans plus de 34000 villes et 192 pays. Sûrement le plus gros acteur de l’économie collaborative.


SERVICE D’HÉBERGEMENTCOUCHSURFINGCouchsurfing: très prisé des jeunes, le site Couchsurfing propose à des voyageurs de séjourner chez des hôtes de manière gratuite, et de proposer aux autres de séjourner chez soi.


SERVICE D’HÉBERGEMENTHOMEEXCHANGE /TROCMAISON

HomeExchange(TrocMaison en France): ce site internet permet aux propriétaires de maison de faire un échange avec d’autres propriétaires, pour se loger gratuitement durant son séjour. Plus de 50 000 membres pratiquent déjà le troc de maisons.


SERVICE D’HÉBERGEMENTCOSMOPOLIT HOME

L’entreprise lyonnaise Cosmopolit Home a introduit le concept du « nightswapping », qui consiste à héberger gratuitement des voyageurs pour ensuite partir séjourner chez quelqu’un en utilisant le capital nuits gagné.


SERVICE D’HÉBERGEMENTPLATEFORMES DE NICHELe Collectionist: ce site permet la location de villas (uniquement) et dans des villes huppées comme Saint-Tropez, Deauville ou encore Megève.

Misterbnb: c’est le Airbnb pour la communauté gay. Déjà 5000 hôtes sont inscrits dans 65 pays. Tout comme sur Airbnb, on y trouve des guides des quartiers, gays.

Travel THC: ce site de location de maisons propose des hébergements pour lesquels la consommation de cannabis n’est pas un problème. Toutes les locations se trouvent dans le Colorado, premier état américain a avoir légalisé la consommation de marijuana.

Camp In My Garden: de la même manière que Owlcamp, Camp In My Garden permet aux propriétaires de terrains d’accueillir des campeurs, leur évitant de se rendre dans un traditionnel camping.

Behomm: un site qui permet l’échange de locations entre particuliers mais qui n’est destiné qu’aux artistes visuels et designers. Il faut être invité pour pouvoir rejoindre la communauté.


http://www.lecollectionist.com/fr

http://www.misterbnb.com/fr/index.html

http://travelthc.com/

http://campinmygarden.com/

http://owlcamp.com/

https://www.behomm.com/

D. AUTOPARTAGE


AUTOPARTAGE


Source : Télérama – Sept. 2014

AUTOPARTAGELYFT / UBER

Lyft et Uber proposent un compromis entre le taxi et le covoiturage. Via votre smartphone, demandez un véhicule. On viendra alors immédiatement vous chercher, pour effectuer le trajet de votre choix. Cela ressemble fort à un taxi, mais la différence se trouve au volant : les conducteurs de Lyftet Uber sont des particuliers.

N’importe quel titulaire du permis de conduire peut ainsi s'improviser chauffeur, ne serait-ce qu’une heure par jour.


AUTOPARTAGEBLABLACAR

BlaBlaCar: créée en France il y a 10 ans, est le plus gros site de covoiturage en Europe. On dénombre 6 millions d’utilisateurs en 2014.


AUTOPARTAGEVADROUILLE-COVOITURAGE

Vadrouille-Covoiturage est un site de covoiturage à la fois pour les trajets longue distance et les trajets type domicile-travail. Les conducteurs publient gratuitement leurs offres de covoiturage, et passagers et conducteurs ont le choix pour la manière dont ils préfèrent se contacter : par téléphone, messagerie interne, ou réservation en ligne.


AUTOPARTAGEVELIB’ / AUTOLIB’De nombreuses municipalités ce sont lancées dans le vélopartage ou l’autopartage, comme la Rochelle qui a été le précurseur dans le domaine puisque son service de vélos en libre-service a été lancé en 1974 et les voitures en 1999. La ville de Paris à quand a elle lancé en 2007 le plus important service de vélos en libre-service au monde. Quand a Autolib’, le service a été lancé en 2011 dans l'agglomération parisienne.


AUTOPARTAGEIDVROOM (SNCF)

Après avoir lancé la plateforme Covoiturage Transilien et racheté de 123envoiture.com, la SNCF vient de dévoiler son propre service de covoiturage entre particuliers en ligne, baptisé iDVRoom.com.

Cette plate-forme permet aux internautes, sur le modèle du site à succès Blablacar, de proposer ou de réserver un trajet à partager en voiture.

iDVRoom s’oriente autour de deux types de trajets en mode covoiturage : le trajet unique ou un trajet régulier domicile-travail.


AUTOPARTAGEPLATEFORMES DE NICHE (1/2)

WayzUp : destiné aux entreprises, WayzUp propose un service de covoiturage pour les trajets maison-travail.

TripnDrive : le site permet la location de voiture à l’aéroport (CDG, Orly, St Exupery et Mérignac pour l’instant), le tout, 100% assuré.

Veloc.fr : Veloc est un site de location de vélos en particulier et dans toute la France.


https://www.wayz-up.com/

https://www.tripndrive.com/fr

http://www.veloc.fr/

AUTOPARTAGE & COPLATEFORMES DE NICHE (2/2)

Miinute : l’application permet de faire de l’autostop directement depuis son smartphone, de jour comme de nuit.

Heetch : en renseignant votre position, Heetch vous trouve le conducteur le plus proche afin de vous emmener à votre destination. Participez à la course et notez votre chauffeur.

JeLoueMonCampingCar.com : fondé par un français, JeLoueMonCampingCar met en relation particuliers et propriétaires de camping cars dans toute la France. Le site ne compte pas moins de 17,000 utilisateurs et 800 véhicules sont déjà répertoriés.

CoJetage.Fr : pour ceux qui trouvent que le co-voiturage n’est pas assez original, Co-Jetage vous propose lui de partager un vol en jet privé.

SeeMySea : tout comme vous échangeriez votre maison, SeeMySeavous permet d’échanger votre bateau.


http://miinute.fr/

http://www.heetch.com/

https://www.jelouemoncampingcar.com/

https://www.cojetage.com/

http://seemysea.com/

E. ÉCHANGE DE SAVOIRS


LES FABLABSUn Fab Lab est un LABoratoire de FABrication. Le concept de Fab Labest né d’une initiative du MIT Media Lab (Boston), vers la fin des années 90. L’un des buts de cette expérimentation était de donner un accès public à des outils de fabrication standard et numériques (alors extrêmement couteux) pour voir l’utilisation qui en serait faite au quotidien, sans les contraintes académiques.

En clair : chaque personne ayant une idée désirant la matérialiser peut avoir accès à des outils de nouvelles technologies pour développer son idée. En contrepartie, chaque inventeur fait bénéficier de sa technologie, de ses brevets à tout le monde.


LES FABLABS

Ces labos d'un nouveau genre essaiment partout en France, ainsi que dans le reste du monde. En France, on en compte déjà une cinquantaine, dont une dizaine sont très actifs, comme à Cergy, Toulouse, Nancy, Nantes et Rennes. Avec une philosophie : apprendre à faire ensemble, en partageant les savoir-faire, pour acquérir des connaissances.


ÉCHANGE DE SAVOIRSCOPASS

Copass est un nouveau réseau international d'espaces de coworking, de fablabs et de makerspaces. L'utilisateur, le travailleur nomade, peut ainsi accéder à tous les espaces du réseau grâce à une seule carte de membre. Cela permet aux travailleurs nomades de rencontrer la communauté locale lors de leurs déplacements et jeter les bases sur une nouvelle façon de vivre et travailler.


ÉCHANGE DE SAVOIRSCOMMON LIBRAIRIES

Repenser le rôle des bibliothèques publiques, en y intégrant notamment les concepts de makerspaces et hackerspaces, c’est l’idée de Common Librairies qui ambitionne de « prototyper la bibliothèque du futur ».


LES MOOCS


MOOCS ?

Le terme « MOOCs » est l’abréviation de :

Massive : ils peuvent accueillir un nombre illimité de participantsOpen : ils ne requièrent pas de diplômesOn-line : ils sont en ligneCourses : ils s’inscrivent dans une démarche pédagogique


L’ÉDUCATION DIGITALE

Ces cours ont tous lieu en ligne, proposés gratuitement par des écoles ou universités par le biais d'un site web tiers comme edX, Coursera, Udacity, ou FutureLearn.


LES FRANÇAIS ET LE MOOC ?

Seuls 5% des étudiants et 18% des enseignants savent ce que signifie le terme MOOC.

20% des étudiants et 23% des enseignants ignorent totalement la signification du terme "MOOC".


Source : OpinionWay / Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche – Septembre 2013

LE BOOM DES MOOCS

Aux Etats-Unis, 80 % des établissements proposent des cours en ligne, contre 3 % en France.

En France, une dizaine d'établissements, des écoles - Centrale, Mines Télécom, Polytechnique, HEC, l'ENS Cachan, l'ENS Lyon —, mais aussi des universités —Bordeaux-III, Montpellier-II, Paris-X, Toulouse II, Paris-II Assas — développent des cours dans de nombreuses matières : histoire, mathématiques, santé, philosophie, droit...


Source : article du Monde.fr « Les universités françaises lancent leurs cours en ligne », Janvier 2014

LES RERSLancés dans les années 1970, les Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs (RERS) connaissent un nouveau regain grâce à internet. Pionniers et altruistes, ce système permet de partager ses connaissances et de s’ouvrir aux autres.

Un Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs (RERS), est organisé sous la forme d’une association fonctionnant à l'échelle d'une agglomération, d'une zone rurale, d'un établissement scolaire, d'une classe, ou d'une entreprise et dont les membres donnent et reçoivent des savoirs et savoir-faire.


F. LE TROC ET LE « GRATUIVORE »


La pratique du troc est très ancienne. Elle était, nous disent les historiens, le principal mode d’échange dans l’Egypte des pharaons ou chez les peuples amérindiens. Si en occident elle avait un peu disparu, cette « économie sans monnaie » retrouve avec l’émergence d’internet et des réseaux sociaux mais aussi à la faveur de la crise économique, un nouveau souffle.


TROC'HEURES

Castorama a lancé Troc'heures une plateforme qui permet de partager des heures de bricolage entre particuliers.


« GRATUIVORE »

Après le boom des vides greniers et l’explosion des sites de vente d’objets d’occasion, une nouvelle tendance est en train de se profiler : le « gratuivore ».Comme pour l’occasion, cette tendance n’est pas vraiment innovante et le terme existerait depuis 2006. Mais une poignée d’initiés commence à lancer une véritable mode.

Les gratuivores s’apparentent souvent au troc : on peut trouver sur la toile différentes plateformes permettant aussi bien de donner (Donnons.org , Freecycle ) que de troquer (Prêt à changer , Troc de presse ).


http://donnons.org/

http://fr.freecycle.org/accueil/

http://www.pretachanger.fr/

http://www.trocdepresse.com/bon-plan_pageid1.html

G. DIVERS


LE FOODRISING

Des plateformes comme Foodrising.com sont une variante du financement participatif (crowdfunding) et sont dédiées au financement de projets culinaires & gastronomiques.


LA GASTRONOMIE COMME LIEN SOCIAL (1/2)

Cookening: Cookening permet aux personnes aimant cuisiner d’inviter des voyageurs autour d’un repas. Et à ceux qui n’aiment pas cuisiner de partager ce repas.

EatWith: un peu comme Cookening, EatWith vous permet de partager un repas thématique avec d’autres personnes.

MealSharing: MealSharing vous permet de rencontrer de nouvelles personnes à travers un repas, dans plus de 425 villes.

WithLocals: le site est destiné aux personnes voyageant en Asie et désirant rencontrer des locaux à travers des expériences culinaires.

CoLunching: le site connecte des inconnus autour de bonnes tables françaises.

VoulezVousDiner: le site français permet à tous ceux qui ont un jour rêvé d’être chef de recevoir chez eux des convives.

CooknMeet: CooknMeet vous permet de rencontrer des personnalités autour de tables insolites.

Looqueo: Looqueo réunit des résidents espagnols autour de repas chez particuliers.

KitchenSurfing: le site vous permet de trouver à tout moment un chef, selon le style de cuisine dont vous avez envie.


https://www.cookening.com/fr

http://www.eatwith.com/

https://www.mealsharing.com/

http://www.withlocals.com/

http://www.colunching.com/fr/

http://www.voulezvousdiner.com/fr

http://www.icooknmeet.com/

http://www.looqueo.es/

https://www.kitchensurfing.com/

LA GASTRONOMIE COMME LIEN SOCIAL (2/2)

Cookisto: le site vous permet de découvrir ce que les personnes à proximité cuisinent et de passer récupérer le plat de votre choix.

Gnammo: pour les italiens qui souhaitent se réunir autour d’un bon repas.

BookaLocal: des hôtes préparent des petits festins et vous êtes invité !

Traveling Spoon: spécialisé dans l’Asie, Traveling Spoon propose repas et cours de cuisine avec des locaux.

MyBusyMeal: un réseau social destiné aux professionnels qui désirent partager un repas et partager expérience et projets.


https://www.cookisto.com/

http://gnammo.com/

http://bookalokal.com/

http://travelingspoon.com/

http://www.mybusymeal.com/fr/

LE TOURISME AUTREMENT

Vayable: le site, qui connait un très gros succès, vous permet de réserver diverses activités organisées par des locaux.

Trip4Real: sorte de Vayable réservé aux villes espagnoles, Trip4real vous permet de partager des activités avec des locaux.

TourNative: vous permet de choisir un guide et une activité dans de nombreux pays d’Amérique du Sud, aux Etats-Unis, au Viet-Nam et au Portugal.

SideTour: les locaux peuvent proposer des activités originales pour particuliers, groupes et entreprises.

GoodSpot: GoodSpot vous propose des activités originales à pratiquer avec des locaux.


https://www.vayable.com/

http://www.trip4real.com/

http://www.tournative.com/

https://www.sidetour.com/

http://www.good-spot.com/fr

PAREUPSelon les chiffres révélés par le ministère de l’agriculture aux Etats-Unis : 36 millions de tonnes de nourriture sont jetés par an. Partant de ce constat, Pare Up vient de lancer une application mobile B2C gratuite.

PareUP est une market place mobile qui connecte les consommateurs aux restaurants et épiceries afin de réduire le gâchis alimentaire. Cette application vient d’être lancé uniquement à New York, pour le moment et ont noué des accords avec quelques boutiques et chaînes new-yorkaises comme Breads Bakery, Oslo Coffee Roasters, et PushCart Coffee.


SOFA CONCERT

Née en Allemagne, Sofa Concert est une plateforme fédérant une communauté d'amateurs de musique permettant d'organiser des concerts à domicile et de fédérer une communauté de passionnés.


III. LA DÉSINTERMÉDIATION COMME BUSINESS MODEL

HIGHLIGHTS HEAVEN – Q3 2014Image credit: Tony Harrison

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https://www.flickr.com/photos/tonysphotos/66582157/in/photolist-6Tfye-pzLoC-BpNvq-BpNCt-GUKoc-2NiDiv-2NiDn4-2NiDpZ-2No3Kw-2No3PN-38BmCw-48Muir-4dRpBX-4Kjj7R-4RLBsY-5qRXmg-6NSxMX-6VBg7H-6VBgdR-6VBgyP-6VBgAD-6VBgDR-6VBgK6-6VBh5K-6VBh9n-6VFjv9-6VFkwY-6VFkGq-6VFkUh-6YHGcu-73VKA7-73VKAy-7jPYsW-9zWnFx-9dRsR9-egkf4V-7SjGfV-7SnVpN-7SjEKR-7SjE9M-aCG7U9-aCDvkv-aCG2DE-aCGbAo-7W7Mix-7SjFeD-7Wb4HC-7SjGTF-7Wb5v9-7W7Pux-7W7LkX/

https://www.flickr.com/photos/tonysphotos/66582157/in/photolist-6Tfye-pzLoC-BpNvq-BpNCt-GUKoc-2NiDiv-2NiDn4-2NiDpZ-2No3Kw-2No3PN-38BmCw-48Muir-4dRpBX-4Kjj7R-4RLBsY-5qRXmg-6NSxMX-6VBg7H-6VBgdR-6VBgyP-6VBgAD-6VBgDR-6VBgK6-6VBh5K-6VBh9n-6VFjv9-6VFkwY-6VFkGq-6VFkUh-6YHGcu-73VKA7-73VKAy-7jPYsW-9zWnFx-9dRsR9-egkf4V-7SjGfV-7SnVpN-7SjEKR-7SjE9M-aCG7U9-aCDvkv-aCG2DE-aCGbAo-7W7Mix-7SjFeD-7Wb4HC-7SjGTF-7Wb5v9-7W7Pux-7W7LkX/

I. LE CROWDFUNDING


LE FINANCEMENT PARTICIPATIF

La finance participative, ou crowdfunding, est un mode de financement qui met en relation les porteurs de projet en besoin de financement et les personnes souhaitant les soutenir.

Le crowdfunding s’effectue au travers de plateformes internet qui permettent à chacun de participer au financement d’un projet à travers un don, un prêt ou un micro-crédit.


LE CROWDFUNDING EST EN PLEINE CROISSANCE

D’après un rapport sur le crowdfunding pour Massolution, ce dispositif a dégagé 2,7 milliards de dollars (2,06 milliards d’euros) en 2013, soit une hausse de 81 % par rapport à 2011.


LE MARCHÉ DU CROWDFUNDINGEN FRANCE

- Les fonds collectés en France en 2013 ont été de 78,8 millions d’euros (x 2,9 par rapport à 2012)

- Ces fonds ont permis de financer 32 317 projets

- Ces fonds ont étés apportés par 328 809 contributeurs

- Les principaux projets réalisés on été à 44% des financement d’entreprise et 21% des projets associatifs.


Source : Baromètre 2013 du Crowdfunding en France - CompinnoV en partenariat avec l’association Financement Participatif France, Fév. 2014

PANORAMA DES PLATEFORMES DE CROWDFUNDING FRANÇAISES

Financement de projets de proximité : commerce, artisanat, TPE, …

Plateforme de crowdfunding 100% Recherche et Enseignement Supérieur.

Plateforme de financement participatif spécialisée dans la mode.

Leader Européen du crowdfunding dédié à la création et l'innovation internationale.

Label de musique communautaire qui permet aux internautes de produire les talents.

1ère plateforme de financement participatif dédiée à 100% au cinéma et à l'audiovisuel.

Financement de projets et de produits créatifs ou innovant.

LES PLATEFORMES DE DONS

Le modèle le plus connu de crowdfunding est celui fondé sur le don (avec ou sans récompense), repris par des sites tel que KissKiss Bank Bank, Kickstarter, Indiegogo ou MyMajorCompany. Ce dispositif a levé à lui seul 1,4 milliards de dollars en 2013.


http://www.kisskissbankbank.com/

http://www.kickstarter.com/

http://www.indiegogo.com/

https://www.mymajorcompany.com/

YOUTUBE DÉPLOIE SON OUTIL DE FINANCEMENT PARTICIPATIF

YouTube déploie progressivement le programme Fan Funding, un système de financement participatif des chaînes disponibles sur sa plateforme vidéo.


QUELQUES EXEMPLES DE LEVÉES DE FONDS


LE CROWDFUNDING POUR RETIRER 70 000 TONNES DE DÉCHETS DU PACIFIQUE

Boyan Slat est un jeune Néerlandais de 19 ans qui s’intéresse de près aux domaines de l’environnement, de l’entrepreneuriat et des technologies afin de trouver des solutions durables pour lutter contre les problèmes écologiques actuels.

Le jeune entrepreneur à lancé le projet The Ocean Cleanup, une mission écologique visant à débarrasser les océans des déchets plastiques.

Pour que le projet voit le jour, l’équipe lance une campagne de crowdfunding de 100 jours sur le site The Ocean Cleanup. L’objectif : récolter 2 millions de dollars pour réaliser plus de tests et construire un nettoyeur opérationnel.

SKULLY AR-1 : LE CASQUE « INTELLIGENT » ET CONNECTÉ FAIT UN CARTON

La société Skully vient de lancer au mois d’août 2014 une campagne de crowdfunding sur la plateforme Indiegogo afin de réunir 250 000 $ pour lancer le casque AR-1. Ce casque de moto « intelligent » intègre entre autres un écran affichant une vue arrière grâce à une caméra, une connectique Bluetooth et la navigation GPS.

Cette campagne orchestré par SKULLY a déjà dépassé les objectifs fixés en récoltant au bout de deux jours seulement, près de 4 fois son objectif de départ (au 10/09 les objectifs sont de 753% - et il reste encore 30 jours).


55 000 $ POUR UNE SALADE DE POMME DE TERRE

55.000 dollars. C'est le montant récolté par un habitant de Columbus, via le site de crowdfundingKickstarter, pour financer... une salade de pommes de terre.

Ce qui avait commencé comme une blague de potache se termine avec une belle cagnotte qui va servir bien sur à réaliser une salade de pomme de terre, les cadeaux prévus pour les généreux donateurs, mais aussi à créer un fonds pour aider une association locale de sans-abris, ainsi qu’un festival, PotatoStock 2014 qui doit se déroulera le 27 septembre en collaboration avec une radio de Columbus.

L'APICULTEUR CATALAN SAUVÉ GRÂCE AUX DONS DE 400 INTERNAUTES

En mars, Thomas Cambassédès pensait avoir tout perdu. Après un hiver glacial, les ruches de ce jeune apiculteur, installé à Caramany, dans les Pyrénées-Orientales, ont été détruites par le gel et par la crue de l'Agly, qui a emporté celles qu'il avait disposées près de la rivière pour la pollinisation des abricotiers.

En désespoir de cause, plutôt que de se tourner vers les banques, Thomas décide de solliciter l'aide des internautes pour se relancer. Il teste My Major Company, le premier site français de financement participatif, ouvert depuis 2007. Bien vu : en quelques semaines, 409 contributeurs lui ont versé 27 378 euros, de quoi repartir du bon pied. Pour une participation de 45 euros, les donateurs ont reçu sept pots de miel. Au passage, la plate-forme a prélevé sa dîme, 10 % du montant, tout de même.

LES PLATEFORMES DE MICRO-CRÉDIT

Le microcrédit séduit de plus en plus de particuliers, qui se lancent dans le prêt direct à des micro-entrepreneurs via les plateformes de prêt solidaire tels que Blue Bees, Kiva, Babyloan ou Xetic.


http://www.bluebees.fr/

http://www.kiva.org/

http://www.babyloan.org/fr/

http://fr.xetic.org/

PLATEFORMES DE PRÊTCes plateformes de prêt permet réaliser des prêts entre particuliers (P2P lending). C’est une version moderne de la tontine (système d’emprunt coopératif né au XVIIe siècle). Ce système s’affranchit de toute intermédiation bancaire et concurrence directement les sociétés de crédit (Cetelem, Sofinco, Cofidis) et les banques. Au Etats-Unis Prosper.com et LendingClub sont les deux plus grandes sociétés de prêt P2P. En France, Prêt d’Union ou encore Prêt de Chez Moi ont réussi à convaincre les autorités bancaires et proposent une plateforme agréée de prêts entre particuliers sur le territoire français.


http://www.prosper.com/

http://www.lendingclub.com/

http://www.pret-dunion.fr/bienvenue

http://www.pret-de-chez-moi.coop/

SYMBA IDFSymba est un projet initié en octobre 2013 et soutenu par la région Île-de-France qui vise à rassembler des entreprises locales autour de relations de confiance. Grâce à la monnaie appelée Symba, ces entreprises peuvent procéder à des opérations de crédit à l'intérieur du réseau grâce à une chambre de compensation et ainsi développer leurs échanges sans payer d’intérêts aux banques pour avoir accès à l’argent.

Chaque entreprise reçoit ainsi une allocation de crédits à utiliser dans le réseau pour réaliser ses échanges. 1 euro vaut 1 Symba et les Symbasne sont pas convertibles.


CONCLUSION (1/2)

Location, emprunt, dons, revente, troc, … si l’économie du partage est ancienne, elle a s’est réinventée ces dernières années grâce au numérique intéressant ainsi de plus en plus de « pratiquants » attirés par la désintermédiation d’une part, une philosophie de consommation potentiellement différente et la perspective d’économies substantielles.

Du côté de l’offre, l’engouement pour l’économie collaborative, se traduit par la professionnalisation du secteur, la structuration des acteurs qui en font partie et la remise en question par des nouveaux entrants de modèles établis, créant ainsi un certain nombre de « disruptions », pour certaines suffisamment violentes pour que se posent des questions juridiques et corporatistes à l’échelle de pays entiers (cf Uber).


CONCLUSION (2/2)

L’économie collaborative est aujourd’hui un marché à part entière. Le principe du peer to peer ne s’applique plus seulement aux fichiers mais à a peu près tout (du temps à l’argent en passant par les voitures, les maisons et les machines à laver) et donne lieu à des transactions entre individus sur lesquelles des intermédiaires (professionnels de la désintermédiation) prennent une commission, généralement par le biais d’un site ou d’une application. Une émanation du capitalisme qui ne reposerait plus sur la propriété mais sur l’usage.


CONTACT

Si vous souhaitez discuter avec les anges de l’une des tendances évoquées dans ce document, ou si vous souhaitez missionner le planning stratégique

de l’agence sur une veille stratégique dédiée, n’hésitez pas à nous contacter :

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