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Réforme électorale : les 5% qui font mal ! Le Gouvernement mené par Harry Spencor, pendant encore un an de manière officielle présente ses derniers projets de lois et notamment la fameuse et très controversée réforme électorale. Depuis le New Deal et la multiplication des partis politiques au Parlement, une majorité de gouvernement était de plus en plus difficile à trouver mais surtout à conserver. C’est d’ailleurs, en partie à cause de cela que les Conservateurs n’avaient plus de majorité en 1996 et ont dû, au grand détriment de William Challenger, laisser leur place aux Libéraux soutenus par la gauche. Même problème pour la gauche puisque très récemment, Harry Spencor avait eu un certain mal à conserver ses ministres SCP, sociaux- constitutionnalistes qui réclamaient l’écriture d’une nouvelle Constitution. Si les Républicains ont plus de 45% des sièges, les Communistes et les Libéraux avaient d’emblée annoncé leurs refus de rejoindre le cabinet Spencor, entraînant un récent remaniement ministériel. La majorité politique de Spencor été donc très bancale et le Premier Ministre a donc souhaité couper l’herbe sous le pied aux formations politiques minoritaires qui se développaient aussi bien sur la scène politique que dans les sondages. Harry Spencor a en ligne de mire l’élection de 2003 à laquelle, il souhaiterait bien concourir et bien entendu réussir. Par ailleurs, le Premier Ministre a très clairement affiché sa tendance sociale-libérale et appelle donc de ses vœux, une coalition Rép.-Libdem, provoquant la furie de la gauche communiste. Le cabinet a présenté une réforme électorale qui institue désormais un seuil minimal des voix pour pouvoir espérer être représenté à la House et ce seuil est de 5%. Un chiffre qui peut sembler plus ou moins dérisoire, mais tellement haut pour des formations partageant souvent les mêmes convictions et programmes. On a donc assisté à un recoupage politique avec la fusion des partis Hindou dans le BCP, Ordem & Progresso dans le BNP, SCP chez les Républicains et enfin le RUM, que l’on croyait adepte des idées véhiculées par le BNP mais qui a à la grande surprise générale, choisi de rejoindre les Conservateurs. Mais ces fusions des listes ont donné lieu à des scènes plus ou moins atypiques de dirigeants ne partageant pas les mêmes sensibilités et tenant, parfois, dans un même meeting, des discours aux antipodes de la ligne officielle du parti. Pourtant, il semblerait que les électeurs, eux, n’aient pas tout le temps accroché à cette stratégie dont l’objectif est bien

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Réforme électorale : les 5% qui font mal !

Le Gouvernement mené par Harry Spencor, pendant encore un an de manière officielle présente ses derniers projets de lois et notamment la fameuse et très controversée réforme électorale.

Depuis le New Deal et la multiplication des partis politiques au Parlement, une majorité de gouvernement était de plus en plus difficile à trouver mais surtout à conserver. C’est d’ailleurs, en partie à cause de cela que les Conservateurs n’avaient plus de majorité en 1996 et ont dû, au grand détriment de William Challenger, laisser leur place aux Libéraux soutenus par la gauche. Même problème pour la gauche puisque très récemment, Harry Spencor avait eu un certain mal à conserver ses ministres SCP, sociaux-constitutionnalistes qui réclamaient l’écriture d’une nouvelle Constitution. Si les Républicains ont plus de 45% des sièges, les Communistes et les Libéraux avaient d’emblée annoncé leurs refus de rejoindre le cabinet Spencor, entraînant un récent remaniement ministériel. La majorité politique de Spencor été donc très bancale et le Premier Ministre a donc souhaité couper l’herbe sous le pied aux formations politiques minoritaires qui se développaient aussi bien sur la scène politique que dans les sondages. Harry Spencor a en ligne de mire l’élection de 2003 à laquelle, il souhaiterait bien concourir et bien entendu réussir. Par ailleurs, le Premier Ministre a très clairement affiché sa tendance sociale-libérale et appelle donc de ses vœux, une coalition Rép.-Libdem, provoquant la furie de la gauche communiste.

Le cabinet a présenté une réforme électorale qui institue désormais un seuil minimal des voix pour pouvoir espérer être représenté à la House et ce seuil est de 5%. Un chiffre qui peut sembler plus ou moins dérisoire, mais tellement haut pour des formations partageant souvent les mêmes convictions et programmes.

On a donc assisté à un recoupage politique avec la fusion des partis Hindou dans le BCP, Ordem & Progresso dans le BNP, SCP chez les Républicains et enfin le RUM, que l’on croyait adepte des idées véhiculées par le BNP mais qui a à la grande surprise générale, choisi de rejoindre les Conservateurs. Mais ces fusions des listes ont donné lieu à des scènes plus ou moins atypiques de dirigeants ne partageant pas les mêmes sensibilités et tenant, parfois, dans un même meeting, des discours aux antipodes de la ligne officielle du parti. Pourtant, il semblerait que les électeurs, eux, n’aient pas tout le temps accroché à cette stratégie dont l’objectif est bien entendu de maximiser le nombre de députés et favoriser le vote utile.

Et la tendance en matière de sondage se fait très nettement sentir avec +6.8% pour le BCP qui a manifestement recueilli les voix des communistes Indiens, +3.7% pour les Conservateurs, +2.4% pour les Républicains… Mais étrangement deux phénomènes se sont produits. En premier lieu, le BNP qui devait bénéficier d’1% des voix Brésiliennes et certainement du rattachement de certains électeurs religieux, déçus de la consigne de leur parti, n’a pas augmenté mais pire, il a baissé de 0.4% soit … 2 sièges ! Et en second lieu, les Libéraux-Démocrates qui n’avaient pour leur part, bénéficié d’aucune fusion ont vu leurs intentions de vote, augmenter de 2% !

L’échiquier politique est donc en mouvement et à quelques mois du retrait d’Harry Spencor (qui prendra effet le 11 Septembre 2001 ndlr), les politiques s’agitent. Malgré tout, les élections sont prévues dans bientôt 2 ans, encore le temps donc, pour bouleverser la vie politique Britannique…

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