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Keo DES IDéES NEUVES SUR LA MOBILITÉ JUIN 2016 éTATS GENERAUX : PLACE AU DEBAT Les « états généraux de la mobilité durable », pour un grand débat national sur l’avenir du secteur. p.14 STRIEBIG, INTEGRATION AU SEIN DE KEOLIS REUSSIE ! p.12

Keo (juin 2016)

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Page 1: Keo (juin 2016)

KeoDes iDées neuves sur la mobilitéJuin 2016

états gEnEraux : placE au dEbatLes « états généraux de la mobilité durable », pour un grand débat national sur l’avenir du secteur. p.14

Striebig, integration au Sein de KeoliS reuSSie ! p.12

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Keo’, le magazine corporate du Groupe Keolis, se propose d’explorer le thème de la mobilité durable. Actualité, succès, métiers, innovations, débats, opinions… Keo’ fait circuler des idées neuves sur la mobilité ! RÉDACTION • Directeur de la publication : Thomas Barbelet • Responsables du comité de rédaction : Catherine Miret, Nicolas Delaleu. • Illustrations : Gwen Keraval, Camille Frairrot• Iconographie : Getty, Fotolia, Sipa, Keolis. Conception et rédaction : (réf. : KEOL030)

Le futur de la mobilité s’écrit dès aujourd’hui. En témoigne le projet des États généraux de la mobilité durable, décrypté dans notre dossier Keo’FOCUS. Ce grand débat national réunira d’ici à la fin de l’année tous les acteurs du secteur et permettra de dessiner les contours d’un nouveau modèle des transports publics. Un modèle qui s’appuiera notamment, à n’en pas douter, sur le digital, qui modifie déjà en profondeur les habitudes des voyageurs. Keolis, toujours soucieux de proposer des services performants à ses passagers, a lancé une démarche d’étude prospective pour mieux comprendre leurs attentes et définir ainsi les solutions à développer dans les mois et les années à venir (à lire dans Keo’LAB). Dans un avenir plus proche, d’ici à fin 2016, Keolis fera rouler son premier métro en Inde, à Hyderabad. En vue de ce lancement, les équipes sont plus que jamais en ordre de marche (lire notre article Keo’TEAM). Découvrez vite ce que ce nouveau Keo’ vous réserve pour l’avenir !

Bonne lecture.

KeolisPrésent dans 16 pays à travers le monde, Keolis est un opérateur majeur du transport de voyageurs. Le Groupe propose une palette de solutions de transport adaptées aux besoins des territoires et des clients voyageurs.

Keolis – 20 rue Le Peletier 75320 Paris Cedex 9Tél. : 01 71 32 90 00

18Keo’visaEn route pour Shanghai

20Keo’labQuelles mobilités à l’heure du digital ?

23Keo’kiosque

3Keo’lienEmploi et développement économique : Keolis s’engage

4Keo’actuBig Data à Saint Pancras,  Moovit pour les non-voyants : toute l’actu de la mobilité

8Keo’pratikOn vous dit tout sur la loi Savary et la lutte contre la fraude chez Keolis

10Keo’team Hyderabad : le métro sur les rails

12Keo’polisStriebig : intégration au sein de Keolis réussie

14Keo’focusÉTATS GÉNÉRAUX : PLACE AU DÉBAT

Keo’ pense DEjA A DEMAIn

sommaire édito

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Keolis • Juin 2016 3Keo’LIEN

Emploi et développement économique : Keolis s’engageAvec la signature de la charte Entreprises et Quartiers, Keolis renforce son implication dans les territoires qu’il dessert, afin de contribuer à leur développement économique et social. Explications avec Pierre Rosier, directeur de secteur Keolis-CIF (Île-de-France).

Le Groupe a organisé la cérémonie de signature de la charte

Entreprises et Quartiers au sein de Keolis-CIF. Pour quelle raison ?Sans doute parce que Keolis-CIF est représentatif de l’engagement du Groupe et de ses filiales en faveur de la formation, de l’emploi, du développement économique et de l’accès aux services de proximité. Notre filiale a fait le choix de s’impliquer dans la vie locale des départements couverts par ses réseaux, à savoir la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise pour l’essentiel. La signature de la charte Entreprises et Quartiers au sein du dépôt de bus de Mitry-Mory répond aussi au souhait de la direction de valoriser l’engagement des collaborateurs qui se mobilisent au quotidien auprès des jeunes et des publics fragiles.

Quelles actions menez-vous localement ?Elles sont nombreuses et très variées. Keolis-CIF est par exemple partenaire des PIMMS*, ces lieux d’échanges et de médiation qui ont vocation à faciliter l’accès aux services publics. Les personnes qui connaissent des di�cultés dans la lecture d’un plan, dans la compréhension de la tarification des services ou dans une démarche administrative peuvent y trouver un accompagnement. Par ailleurs, nous menons des actions de sensibilisation auprès des élèves des collèges et lycées, en matière de comportements citoyens,

2013

Lancement de la charte Entreprises et Quartiers par le ministère de la Ville.

L’ENGAGEMENT SOCIÉTAL DE KEOLIS, C’EST DÉJÀ :

> une direction Diversité, créée en 2015 pour assurer le succès des politiques engagées par Keolis en matière d’égalité profes-sionnelle femmes-hommes, de mixité et d’égalité réelle entre les collaborateurs ;> 70 000 élèves sensibilisés en 2014 par des agents des filiales Keolis aux réflexes citoyens à adopter dans les transports, aux règles de sécurité, à la découverte de leurs métiers et aux réseaux de transport ;> 40 partenariats avec les PIMMS ;> 3 filiales labellisées Diversité en 2016.

de règles de sécurité ou de lutte contre la fraude et les incivilités.Enfin, pour recruter certains de nos collaborateurs, nous nous appuyons sur le dispositif « Passerelles », mis en place avec les acteurs locaux et destiné à favoriser le retour à l’emploi en contribuant à financer un titre professionnel pour le métier de la conduite. Mais c’est aussi par notre cœur de métier, l’exploitation, que nous nous investissons dans la vie locale de nos territoires. Le réseau Filéo en est un bon exemple : ce service de transport à la demande permet aux personnes travaillant aux abords de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle de se déplacer facilement en dépit de leurs horaires décalés. Une o�re de service d’autant plus appréciée que 60 % d’entre elles n’ont pas de permis de conduire.

Quel sens donner à l’engagement de Keolis dans les quartiers ?Au-delà de sa mission première d’opérateur de transport public de voyageurs, Keolis a un rôle structurant de développement durable. En prise directe avec le territoire, le Groupe contribue quotidiennement à la cohésion des quartiers et à la continuité du lien social. Avec la signature de la convention, Keolis conforte son positionnement d’entreprise citoyenne dans le cadre de ses relations partenariales avec les Autorités Organisatrices. L’implication du Groupe fait particulièrement sens, compte tenu de l’exceptionnelle couverture géographique (90 réseaux urbains dans toute la France et 70 départements couverts en interurbain).

*Points d’information médiation multiservices.

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BRITISH PARADOXMÉTRO

Premier test en publicLe train supersonique Hyperloop a e�ectué, en mai dernier, dans le désert du Nevada (États-Unis), un premier essai en public pour tester sur une courte distance son système de propulsion. Ce « train du futur », capable de se déplacer à 1 500 km/h, devrait être mis en service en 2019 pour le fret et en 2021 pour le transport de passagers. La SNCF figure parmi les investisseurs de la start-up Hyperloop One : l’entreprise française entend partager son expérience de la grande vitesse et, surtout, être partie prenante de ce projet prometteur pour le monde du transport public.

HYPERLOOP

Les taxis passent au vert

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

vec l’initiative Taxi4SmartCities, lancée en avril dernier,

14 compagnies de taxis se sont fédérées pour accélérer la transition énergétique de leur flotte, soit 80 000 véhicules répartis dans 11 pays. La coalition, qui comprend pour l’instant trois sociétés françaises, s’est engagée à intégrer d’ici à 2020 au moins 33 % de véhicules électriques

ou hybrides rechargeables et rejetant moins de 60 g de CO2/km. La filière entend par ailleurs di�user ses bonnes pratiques auprès des pouvoirs publics et des municipalités pour engager les réformes nécessaires au succès de cette transition. En premier lieu, déployer un réseau de bornes de recharge rapide compatibles avec leurs usages.

A

Pour désengorger les couloirs d’Holborn, l’une des stations de métro les plus fréquentées du « Tube » londonien, une expérimentation a été lancée par TfL, l’Autorité Organisa trice des transports de Londres. Pendant six mois, les voyageurs sont priés de se tenir aux deux rampes des escaliers mécaniques et de rester immobiles, côte à côte. Selon des experts, cette configuration serait plus e�cace que le procédé universel consistant

à laisser le côté gauche des escalators libre pour que les courageux (ou les trop pressés) puissent monter les marches quatre à quatre. Pour convaincre les voyageurs, TfL di�use des messages pédagogiques élaborés avec l’aide du département des sciences comportementales de la London School of Economics. Être immobile pour aller plus vite, CQFD !

4Keo’ACTU

CÔTÉ MObilite

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Opération Big Data

LA MOBILITÉ, ÇA S’APPREND ? Di�cultés à se servir d’un automate, à gérer ses émotions… S’approprier les codes et les règles de la mobilité n’est pas toujours facile pour les personnes en situation de réinsertion. C’est pourquoi l’équipe de la « Ville lisible » – compo-sée de la Métro pole de Lyon, de l’association Uni-Est et de l’Institut de la ville en mouvement –

a imaginé un outil ludique sous la forme d’un « serious game ». Après avoir défini leur profil, les joueurs doivent e�ectuer di�érentes missions en parcourant la ville. Une façon ingénieuse d’expérimenter les aléas d’un parcours et de se familiariser avec les normes de la mobilité.

INNOVATION

Innovation dans le secteur des applis transport : la nouvelle version de Moovit, une application gratuite et collaborative disponible dans 800 villes et 60 pays, est aujourd’hui utilisable par les non-voyants. En e�et, grâce à ses nouvelles fonctionnalités, l’application intègre VoiceOver et TalkBack, les principales technologies développées pour les non-voyants sur smartphone. Les voyageurs peuvent désormais prendre connaissance de leur trajet à l’avance et, grâce aux notifi-cations sonores en temps réel, n’ont plus besoin d’attendre les annonces pour être alertés en cas de perturbations ou pour connaître le nom de la prochaine station.

Train invisibleL’entreprise ferroviaire japonaise Seibu Railway prévoit en 2018 de faire rouler un train… invisible ! Kazuyo Sejima, architecte lauréate du prix Pritzker en 2010, réalisera ce petit miracle en revêtant plusieurs trains existants d’une structure métallique réfléchissante. Les wagons ainsi parés se fondront dans les paysages de montagnes traversés.

ACCESSIBILITÉ

INSOLITE

SAINT PANCRAS

EN CHIFFRES

100 %de voitures électriques d’ici à 2029 : c’est l’ambition du Plan national pour le transport en Norvège.

92 minutespar jour, c’est le temps moyen passé en Île-de-France à se déplacer (voiture, transports collectifs, marche…), selon la dernière enquête de l’Institut d’aménage-ment et d’urbanisme.

20 eurosPrix de l’abonnement Véligo, service de stationnement de vélos pour les titulaires de la carte Navigo à proximité des gares en Île-de-France.

40 millions de voyageurs transitent chaque année par la gare londonienne de Saint Pancras, semant derrière eux quantité d’informations, notamment lorsqu’ils s’identifient sur le portail d’accès au wifi. Pour exploiter cette

mine de données, une start-up française, instore.digital, a conçu un logiciel permettant aux commerçants de la gare d’envoyer aux voyageurs des o�res personnalisées sous forme de notifications sur smartphone ou de bannières dans les navigateurs Internet. Via une solution d’analyse comporte-mentale et prédictive, la plateforme o�re également aux responsables de la gare la possibilité de prévoir l’a�uence. Ceux-ci peuvent ainsi adapter les e�ectifs, redimensionner les espaces d’accueil, ou faire connaître les services. À l’avenir, la jeune entreprise française souhaite proposer sa technologie aux o�ces de tourisme des villes desservies par l’Eurostar.

Une appli pour les non-voyants

Keolis • Juin 2016 5

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6Keo’ACTU

CÔTÉ eO

KDR Gold Coast, filiale de Keolis Downer, s’est vu confier l’exploitation de la première extension du réseau de tramway G:link à Gold Coast, la sixième ville d’Australie. La société opère déjà le réseau actuel, le plus récent d’Australie

et le premier à être mené sous la forme d’un partenariat public-privé (PPP), depuis 2014. Cette extension de 7,3 km comportera trois stations et plusieurs parcs-relais. Elle accueillera également quatre nouveaux tramways.

Sa construction commencera en mai 2016 pour s’achever début 2018, en vue des Jeux du Commonwealth qui se tiendront dans la ville en avril de la même année.

Keolis se renforce à Gold CoastTRAMWAY

SHANGHAI

Keolis va exploiter un métro automatique en Chine Fin avril, l’Autorité Organisatrice des transports publics de Shanghai a confié à Shenkai, la joint-venture entre Keolis et Shanghai Shentong Consulting, l’exploitation et la maintenance du nouveau tronçon de la ligne 8 du métro, dont la mise en service est prévue fin 2017. Le contrat s’étend jusqu’en 2025. Il s’agit du premier système de métro automatique à Shanghai et du deuxième en Chine, après celui de Pékin. Cette extension de la ligne 8 s’étendra sur 6,7 km et comportera six stations desservies par une flotte de 11 trains en période initiale, puis 21 à terme, chacun pouvant transporter environ 600 passagers à 75 km/h. Près de 73 000 voyageurs emprunteront ainsi la ligne chaque jour, dont 7 200 aux heures de pointe, avec un intervalle de quatre minutes

entre chaque train. Un véritable défi opérationnel que Keolis relèvera grâce à son savoir-faire en matière de métro automatique et à l’expertise locale de son partenaire, filiale du groupe Shanghai Shentong Metro, qui exploite les autres lignes de métro de la mégalopole chinoise.

BEAUNE PASSE DE LA RÉGIE À LA DSP AVEC KEOLIS

Keolis Beaune, la nouvelle filiale du Groupe, a o�ciellement repris l’exploitation du réseau de transport de la communauté d’agglomération Beaune Côte et Sud en avril dernier. « La DSP est un mode de gestion plus souple qui nous permettra de faire évoluer notre réseau selon les besoins », estime Jean-Luc Becquet, vice-président de la communauté d’agglomération. Réorganisation du réseau, meilleure desserte des zones de développement économique, solutions de transport à la demande… Les attentes sont nombreuses, et Keolis Beaune devra relever le défi. Dès la rentrée, la filiale ouvrira une nouvelle agence commerciale et lancera un nouveau réseau avec un changement de nom, une identité graphique revisitée et une nouvelle dynamique commerciale.

URBAIN

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Keolis • Juin 2016 7

ÉCO-MOBILITÉ Rennes, capitale du vélo électriqueAvec une nouvelle commande de 1 000 vélos à assistance électrique en 2016, Keolis Rennes et Rennes Métropole font de la capitale bretonne la championne française du vélo à assistance électrique. La flotte comprendra au total environ 1 500 vélos, en location moyenne et longue durée. À noter : après un an d’utilisation, les clients auront la possibilité d’acheter le vélo pour un montant de 365 euros. « Au final, il coûtera moins de la moitié du prix de vente en magasin », explique Jean-Jacques Bernard, vice-président de Rennes Métropole, chargé des transports. Concernant l’o�re de vélos en libre-service, les 900 vélos circulent depuis le 1er mars aux couleurs de la marque Yves Rocher, dans le cadre d’un partenariat local signé pour un an.

LANCEMENT DU NOUVEAU SITE KEOLIS.COM

Début juin, les internautes ont pu découvrir la nouvelle version du site www.keolis.com. L’ambition de cette vitrine pour Keolis ? Mettre en lumière les savoir-faire d’un groupe multimodal, multi-expertises et international, faire de ce site Groupe un véritable média, développer un contenu de marque et créer un écosystème digital cohérent. En parallèle, un outil de création

de sites permettra aux filiales du Groupe en France et à l’international de développer localement leur présence en ligne,

en complément du site de la marque commerciale dédié aux clients voyageurs.

DIGITAL

eolis a toujours su intégrer et promouvoir de nouveaux modes de transport pour

répondre aux besoins grandissants de mobilité des citoyens. Début 2016, le Groupe a poursuivi cette politique en se positionnant sur le marché des nouvelles mobilités via deux partenariats stratégiques. Le premier a été signé avec LeCab, n° 2 en Île-de-France du véhicule de transport avec chau�eur (VTC). Cette alliance commerciale vient enrichir l’o�re de mobilité de Keolis avec des solutions de transport

personnalisées. Le Groupe a également signé un partenariat avec Navya, fabricant français de véhicules électriques autonomes sans conducteur pouvant transporter jusqu’à 15 personnes et rouler à 45 km/h. Ce mode de transport est une nouvelle mobilité incontournable à moyen et long termes, qui s’intègre dans l’o�re multimodale de Keolis. Il permettra au Groupe de se positionner sur des appels d’o�res concernant des trajets de courte distance.

Keolis enrichit son o�re NOUVELLES MOBILITÉS

K

Les Cars Air France deviennent « Le Bus Direct » En attendant le CDG Express, prévu pour 2023, le Groupe ADP s’e�orce d’améliorer les transferts entre ses aéroports et le centre de Paris en lançant « Le Bus Direct - Paris Aéroports ». Ce nouveau service, assuré par Keolis et lancé en mai 2016, remplace les Cars Air France (déjà opérés par Keolis). Il o�re des bus plus modernes, disposant du wifi. Et trois nouvelles destinations au cœur de Paris (Trocadéro, la tour Ei�el et la Motte-Picquet-Grenelle).

TRANSFERT AÉROPORT

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ON VOUS DIT TOUT SUR…

8Keo’PRATIK

une personne dans l’attente des policiers ou des gendarmes. > Les images captées par les opérateurs de transport peuvent être transmises en temps réel aux forces de l’ordre.

LA FRAUDE LES POINTS PHARES> Les mutuelles de fraudeurs (caisses collectives destinées à régler les amendes) sont désormais interdites et leur usage est passible de six mois d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.> Le signalement, via les réseaux sociaux notamment, de la présence de contrôleurs est sévèrement réprimé : deux mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende.> En cas de fraude, le passager doit prouver son identité. S’il n’a aucun papier sur lui, les agents peuvent le retenir jusqu’à l’arrivée de la police. S’il tente de s’enfuir, il commet désormais un délit, passible de deux mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.> À la sixième infraction constatée dans les douze derniers mois, le fraudeur récidiviste risque désor-mais six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.> Face au faible taux de recouvre-ment des amendes, la loi instaure un droit de communication entre les opérateurs de transport et les administrations publiques – notamment le Fisc et la Sécurité sociale – pour récupérer les bonnes adresses.

LA LOI SAVARY Elle était très attendue par tous les opérateurs de transport public : la loi Savary relative à la prévention et à la lutte contre les incivilités, contre les atteintes à la sécurité publique et contre les actes terroristes dans les transports collectifs de voyageurs a été publiée au Journal o�ciel le 23 mars 2016. Retour sur ses principales dispositions.

LA LOI LE CONTEXTE ET LES ENJEUXLa proposition de loi Savary a été définitivement adoptée par le Parlement le 9 mars 2016. À l’origine, ce devait être une loi pour lutter contre la fraude dans les transports publics, dont le manque à gagner annuel est éva-lué à 500 millions d’euros par les opérateurs de transport. Le texte était d’ailleurs très attendu par Keolis, SNCF, la RATP et l’UTP, à l’origine d’un certain nombre de propositions inscrites dans le projet. Mais après l’attentat man-qué dans le Thalys et les attaques meurtrières du 13 novembre 2015, le texte a été très fortement élargi. La loi repose désormais sur deux principes essentiels : il s’agit, d’une part, de renforcer les bases juridiques permettant aux agents de sûreté des trans-ports publics de prévenir les risques d’atteinte grave à l’ordre public et à la sécurité des usagers ; et, d’autre part, de mieux lutter contre la fraude comportementale en renforçant très significative-ment les moyens de la confondre et de la sanctionner.

LA SÉCURITÉ LES POINTS PHARES> L’ensemble des transporteurs pourront désormais solliciter des enquêtes administratives sur des personnes a§ectées à des fonctions sensibles pouvant exposer la vie des voyageurs (un décret en Conseil d’État fixera la liste des fonctions concernées).> Comme le pouvaient les agents des entreprises de sécurité privée, les agents de sûreté de SNCF et de la RATP sont autorisés à procéder à des palpations de sécurité, des fouilles de bagages ou des inspections visuelles. Si le passager refuse de s’y soumettre, il peut se voir interdire l’accès aux moyens de transport par les agents assermentés (dont les contrôleurs Keolis). > Les agents de sûreté peuvent opérer en civil, ce qui facilite à la fois les missions de sûreté et la répression des incivilités (ce texte n’a aucun impact sur les actions en civil des contrôleurs Keolis).> Les agents assermentés peuvent extraire un passager récalcitrant d’un train, métro, tramway ou bus, et maintenir

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CHEZ KEOLIS, PAS DE PERFORMANCE SANS LUTTE CONTRE LA FRAUDE

peut-on avoir le natif?

10,1 %taux de fraude en 2015(5 points de moins par rapport à 2009)

12 000passagers contrôlés par jour

8 M€de manque à gagner annuel estimé

200collaborateurs assermentés (contrôleurs, alternants conduite/contrôle, agents de maîtrise…) contrôlent les titres de transport

2 674caméras réparties sur le réseau pour le contrôle ciblé

100opérations menées avec la police et la gendarmerie en 2015 contre la fraude

14,4 %taux de fraude en 2015(4 points de moins par rapport à 2014)

14 000passagers contrôlés par jour

6,4 M€de manque à gagner annuel estimé

243collaborateurs assermentés (contrôleurs, alternants conduite/contrôle, agents de maîtrise…) contrôlent les titres de transport

4 245caméras réparties sur le réseau pour le contrôle ciblé

260opérations menées avec la police et la gendarmerie en 2015 contre la fraude

9,8 %taux de fraude en 2015(5 points de moins par rapport à 2009)

23 000passagers contrôlés par jour

10 M€de manque à gagner annuel estimé

536collaborateurs assermentés (contrôleurs, alternants conduite/contrôle, agents de maîtrise…) contrôlent les titres de transport

6 224caméras réparties sur le réseau pour le contrôle ciblé

916opérations menées avec la police et la gendarmerie en 2015 contre la fraude

BORDEAUX

LILLE

LYON

9Keolis • Juin 2016

a lutte contre la fraude reste un élément essentiel de la politique de sécurité du Groupe, avec le déploiement dans ses réseaux de méthodes dissuasives telles que la surveillance vidéo, le contrôle en civil ou l’e�et radar. Focus sur les moyens engagés par les réseaux de Lille, Lyon et Bordeaux.

L

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10Keo’TEAM

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En 2012, Keolis remportait un contrat pour l’exploitation et la maintenance du métro d’Hyderabad. Un projet d’envergure – 3 lignes, 66 stations sur 71 km – riche en défis pour cette première incursion de Keolis en Inde.

1 Centre de contrôle des opérations et bâtiment administratif à Uppal.

2 Atelier conformité animé par Srinivasa Mittinti, expert juridique.

3   Formation du personnel sur le module SAP HCM, logiciel de management RH,par l’équipe recrutement.

4 Formation des nouveaux arrivants animée par Tanuja Haridas, agent de formation.

5 Krishna Mohan et Anil Kumar, contrôleurs de station.

6 Pose de rails sur le viaduc par L&T Construction.

7 Centre de formation professionnelle. Srinivasa Mittinti, expert juridique, et Vishwanath Bangaru, agent de formation.

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7

HYDERABAD : LE METRO SUR LES RAILS

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11Keolis • Juin 2016

équipe de Keolis Hyderabad est unie derrière un objectif : o�rir un métro de classe mondiale aux 9 millions

d’habitants de la ville. Le projet est découpé en six étapes avec des dates de mise en service à partir de fin 2016. Après avoir soutenu pendant trois ans L&T�1 dans la construction et le design du métro, Keolis Hyderabad entre maintenant dans une phase de « transition douce » vers l’exploitation commerciale, comme aime à le dire le directeur général de la filiale, Andy Thomas. « Depuis mon arrivée en août 2015, nous avons renforcé notre relation avec L&T Metro, HMR2

et nos prestataires et sommes parvenus à créer une véritable collaboration. Nous avons réaligné notre mission, nous concentrant davantage sur l’opérationnel et la maintenance, tout en incorporant les best practices issues de KeoLife. Ces derniers mois, nous avons notamment beaucoup travaillé sur la sécurité. »

La sécurité, une prioritéDans un pays où il n’est pas rare de voir quatre personnes en sandales sur la même moto, instiller une culture de la sécurité n’est pas chose facile. « À quelques mois de l’inauguration du réseau, nous mettons l’accent sur la formation, nous organisons des exercices de mise en situation pour nous assurer que nos collaborateurs

ont intégré nos procédures, qu’ils possèdent les outils adéquats et le bon état d’esprit », explique Andy Thomas. Autre enjeu crucial, le recrutement, dans un contexte où les employés qualifiés sont rares. « Le métro se développe rapidement dans les grandes villes indiennes, cinq ou six nouveaux projets seront opérationnels dans l’année. Or, chacun de ces métros a besoin de recruter des gens expéri mentés. Ceci n’est pas chose facile car, contrairement à nous, les autres métros locaux sont exploités par le gouvernement et o�rent des conditions de travail qui attirent beaucoup de candidatures. C’est pourquoi nous travaillons à maximiser l’engagement de nos employés, en leur o�rant un cadre de travail agréable et une qualité de forma-tion inégalée (5 000 à 6 000 heures de formation mensuelles chez Keolis Hyderabad, soit le double par rapport à la norme) », commente Andy Thomas.

1. Larsen & Toubro, leader indien dans le domaine de l’ingénierie et de la construction, qui a choisi Keolis pour l’exploitation et la maintenance du métro d’Hyderabad.2. Hyderabad Metro Rail Limited.

SRINIVAS

L’

Safety first, Quality must ”Srinivas Duduka, responsable qualité, santé, sécurité et environnement

FORMATION Shalini Taneja, responsable recrutement et développement RH

J’ai rejoint Keolis Hyderabad en août 2013, ce qui a fait de moi la 11e employée de l’entreprise. Depuis, les recrutements se sont succédé, d’abord au niveau du management en 2013 puis, dès le début 2014, nous avons commencé à embaucher des opérateurs de métro, des contrôleurs en station, des agents de maintenance… Nous sommes aujourd’hui 414 et nous serons près de 2 000 d’ici à 2018. Les challenges ont été nombreux. D’abord, parce que l’industrie du métro est très jeune en Inde : seuls deux métros sont actuellement opérationnels (New Delhi et Mumbai). Il a donc été diªcile de recruter localement des personnes très expérimentées. Ensuite, parce que l’essentiel de nos employés (près de 80 %) a été engagé au sortir de l’université : il a donc fallu développer un programme de formation adapté pour à la fois développer leurs compétences et les valoriser afin qu’ils restent motivés et dynamiques.

ANDREW

LE DIRECTEUR

RESPONSABLE RH

SHALINI

Notre slogan « Safety first, Quality must »�1 reflète bien notre volonté d’intégrer la sécurité au cœur de nos activités et de notre organisation. Inculquer à nos collaborateurs cette notion de sécurité alors même que l’exploitation commerciale du métro n’a pas encore commencé était

un défi en soi. J’ai rejoint l’entreprise en juin 2015 et, depuis lors, je travaille à ce que nous passions d’une approche réactive à une approche proactive. Nos actions sont nombreuses : création d’un « Safety corner » où l’on échange sur les bonnes pratiques ; tenue chaque matin d’une « réunion boîte à outils », forum ouvert pour parler des questions de sécurité ; mise en place d’indicateurs

clés de performance sur la sécurité ; nombreux audits internes et externes… Tout ce travail a porté ses fruits. Certifié ISO 9001, Keolis Hyderabad a également reçu en mars 2016 l’aval du CMRS�2, indispensable en vue de l’exploitation du métro, après un audit très détaillé.

1. Priorité à la sécurité et impératif de qualité.2. Commissioner of Metro Railway Safety, organisme gouvernemental.

SUR LE TERRAIN

Un programme de formation adapté��”

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Page 12: Keo (juin 2016)

12Keo’polis

Notre objectif est bien de respecter la culture historique de l’entreprise tout en y associant la philosophie du Groupe.”

800 salariés et

60 millions d’euros de chiffre d’affaires pour la direction Nord-Est de Keolis à horizon 2020.

Acquise en décembre 2014, l’entreprise Autocars Striebig vient étoffer l’offre interurbaine de Keolis en Alsace. Retour sur les enjeux stratégiques de cette acquisition et sur l’intégration des équipes au sein du Groupe Keolis.

vec 360 collaborateurs, 270 véhicules, 25 millions d’euros de chiffre d’affaires, six agences dont deux en

Allemagne…, c’est une acquisition hautement stratégique qu’a réalisée en décembre 2014 le Groupe Keolis en intégrant la société familiale Autocars Striebig. Cette institution presque cen-tenaire fait figure de référence dans le paysage de l’interurbain alsacien, où elle dispose d’une palette complète de services : transport régulier, scolaire, tourisme, offres à la demande… Passé le défi organisationnel, cette intégration doit permettre au Groupe Keolis d’an-crer durablement sa présence dans une région particulièrement dynamique en termes de transport public et de déplace ments interurbains. L’arrivée de Striebig renforce le maillage des activités

A de Keolis dans le Grand Est, sur un territoire qui s’étend de la Moselle au Haut-Rhin, et permettra de multiplier les synergies entre ses trois filiales locales (Keolis Trois Frontières, Keolis Striebig et Keolis Obernai). Par ailleurs, avec ses deux lignes outre-Rhin (Rastatt et Bad Bergzabern), Striebig offre la possibilité à Keolis de confronter son expertise aux spécificités (techniques, réglementaires et politiques) de l’exercice interurbain transfrontalier en apportant des solutions de mobilité adaptées (coopération avec les collectivités allemandes, planification territoriale, intégration tarifaire…). Rachat majeur à plus d’un titre, l’acquisition de Striebig nourrit de belles perspectives de croissance pour Keolis, qui entend développer durablement ses solutions de mobilité dans l’est de la France et en Allemagne.

Striebig, intégrAtion Au Sein de KeoliS réuSSie !

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13Keolis • Juin 2016

Laurent Tonon, directeur opérationnel de Keolis Striebig

côté

« un peu plus d’un an après l’acquisition d’Autocars Striebig, l’intégration suit son cours. nous avons d’abord pris le temps d’observer le fonctionnement de l’entreprise en interne. Striebig est une institution en Alsace et, depuis sa fondation en 1927, une référence en termes de qualité de service. C’est également un groupe familial doté de solides valeurs : il fallait veiller à les préserver tout en y insufflant notre expertise métier et notre culture d’entreprise.  dans un premier temps,

l’urgence a consisté à assurer la continuité de service et à éviter à tout prix une rupture au sein des activités historiques de Striebig. ensuite, il a fallu construire une identité commune. Voilà pourquoi, en créant notre nouvelle filiale, nous avons décidé d’associer à la marque Striebig le nom Keolis. notre objectif est bien de respecter la culture historique de l’entreprise tout en y associant la philosophie du groupe, marquée par la recherche de la satisfaction clients et de la performance.

nouvelle marque, nouvelle expertise, nouvelle philosophie mais également nouvelle organisation de travail : un important chantier de communication a été réalisé pour sensibiliser les salariés de Keolis Striebig aux process et méthodes du groupe. nous avons mis en place des formations avec un leitmotiv : accompagner la conduite du changement. nous souhaitons à terme que chaque salarié se projette dans la stratégie du groupe Keolis. »

Accompagner la conduite du changement

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Permettre d’exprimer les besoins en mobilité mais aussi réfléchir à un modèle économique… C’est tout l’enjeu des États généraux de la mobilité durable, organisés par l’UTP, le GART, la FNTV1, l’ARF2 et TDIE3 à la rentrée 2016.

états généraux : place au debat

organisation des états géné-raux de la mobilité durable par l’utP et le gart, en partena-riat avec l’arF, tDIE et la FntV, se veut à l’image de ce qui s’est fait en 2011 pour le rail : un

grand débat national sur l’avenir du modèle des transports publics. Toutes les parties prenantes de la mobilité durable seront réunies autour de la table : citoyens, associations de voyageurs, opérateurs, syndicats interprofessionnels, fédé-rations professionnelles, syndicats de salariés, associations de protection de l’environne-ment, responsables de l’urbanisme, acteurs de la santé publique… L’idée : dresser le bilan des contraintes et défis auxquels sont confrontés les collectivités locales et les opérateurs et insister, dans le même temps, sur les enjeux du déve-loppement des transports publics urbains et de la mobilité en général. « Il faut redonner du sens à notre activité, a expliqué en novembre 2015 Jean-Pierre Farandou, président de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) et président de Keolis. Et il faut donner l’occa-sion à ceux qui utilisent quotidiennement les transports publics d’exprimer leurs besoins et leurs attentes. » Organisés dans plusieurs villes de France, ces États généraux permettront d’ouvrir le débat et d’élaborer un ensemble de

L’

14Keo’focus

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+ 40 %  de fréquentation des transports publics urbains depuis dix ans.

propositions avec les parties concernées. Une synthèse nationale sera présentée à Paris début 2017, avant d’être portée auprès des candidats à l’élection présidentielle, des parlementaires issus des urnes en juin 2017 et du futur gouvernement, pour les aider à orienter leur politique des trans-ports. Les prochaines échéances électorales offrent en effet une occasion idéale de sonner l’alerte sur les risques du secteur. « Jamais les Français n’ont autant attendu des transports publics. Sans vraiment se rendre compte que les collectivités n’ont plus les moyens suffisants pour exploiter correctement des réseaux de plus en plus complexes », explique Claude Faucher, délégué général de l’UTP.

un secteur sous tensionCertes, les opérateurs français du transport public se portent relativement bien. En France, la branche pèse lourd avec un chiffre d’affaires de 35 milliards d’euros et 256 000 emplois non délocalisables, dont 98 % en CDI et 95 % à temps complet. Mais il est vrai, aussi, que le secteur doit aujourd’hui faire face à d’importantes dif-ficultés de financement, du fait d’une équation économique qui n’a cessé de se détériorer ces dernières années. Pour la première fois depuis près de vingt ans, l’offre de service est menacée, conséquence inéluctable de la baisse des res-

sources. « Certaines villes commencent déjà à réduire leur offre de transports en commun avec la suppression de certaines dessertes, la réduc-tion de l’amplitude horaire de fonctionnement ou de la fréquence des bus », déplore Claude Faucher. Sans parler des difficultés à financer les travaux de régénération du réseau ferré national ou le développement de nouvelles infrastruc-tures en milieu urbain, tant pour le Grand Paris qu’en région. Qu’il s’agisse d’investissement ou de fonctionnement, le transport public coûte cher – plus de 16 milliards d’euros par an – et il est de plus en plus difficile de trouver les fonds suffisants pour le financer. Par ailleurs, la part payée directement par le passager ne cesse de baisser. En douze ans, cette dernière a perdu 10 points dans les réseaux de transport urbain, passant de 40 % à 30 %. Cette situation est pour partie liée aux très faibles augmentations des tarifs, auxquelles se sont ajoutées une logique d’abonnements peu onéreux et la poursuite de la mise en œuvre de tarifications sociales, mais surtout au doublement du taux de TVA. En trois ans, celui-ci est passé de 5,5 % à 7 % (en 2012), puis de 7 % à 10 % (en 2014). Cette deuxième hausse se traduit par un prélèvement annuel de 300 millions d’euros que la plupart des collectivités ont choisi de ne pas répercuter sur les tarifs. Un manque à gagner d’autant plus inquiétant que s’y greffe la fraude dans les trans-ports publics, évaluée à 500 millions d’euros par an. « Dans un contexte de raréfaction de l’argent public et de réduction des dotations de l’État aux collectivités, cette baisse des recettes ne peut clairement plus se prolonger, souligne Claude Faucher. Il va nous falloir remettre en cause les modèles existants pour réinventer ensemble une mobilité à la fois plus économe en deniers publics, plus efficace pour le voyageur et plus respectueuse de l’environnement. »

une montée en puissance des services de transport public Malgré leurs fortes contraintes budgétaires, les collectivités sont tenues de répondre à de nombreux enjeux. Tout d’abord : l’augmentation de la demande de mobilité, du fait de la crois-sance conjuguée de la population urbaine et des déplace ments non professionnels (loisirs, sports, shopping, santé, formalités adminis-tratives…). Depuis dix ans, la fréquentation des transports publics urbains a ainsi progressé de près de 40 %. S’ils rencontrent aujourd’hui un tel succès, c’est bien sûr parce qu’ils coûtent nette-ment moins cher que la voiture. Mais c’est aussi parce qu’ils permettent de répondre à de grands enjeux environnementaux et de santé publique, récemment mis en exergue à l’occasion

- 10 %de part payée directement par le voyageur dans les réseaux de transport urbain en douze ans.

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côté

États généraux : place au débatKeo’FOCUS

de la COP21 : changement climatique, congestion urbaine, lutte contre la pollution de l’air… Rappelons, par exemple, que 19 agglomérations françaises sont victimes d’une mauvaise qualité de l’air jusqu’à cinq mois par an. Face aux fortes inquiétudes suscitées par ces pics de pollution, le transport public apparaît comme un levier e�cace pour améliorer la qualité de vie en ville et pour limiter les émissions de CO2, la part du transport public dans les émissions de gaz à e�et de serre étant aujourd’hui inférieure à 1 %. Bus hybrides, navettes électriques, utilisation d’énergies alternatives : les opérateurs multi-plient de leur côté les innovations pour réduire davantage leurs émissions. Mais les di�cultés financières auxquelles Autorités Organisatrices, exploitants et industriels doivent faire face freinent aujourd’hui le développement de l’o�re.

La mobilité : pas qu’une question de transport !Dans le même temps, il ne faut pas réduire la ques-tion de la mobilité à sa dimension technique : le transport. « Trop souvent, le fort attachement des citoyens et des politiques au principe d’égalité républicaine contribue à promouvoir un modèle de réseau universel, axé sur une logique d’infras-tructure qui ne tient absolument pas compte de la diversité des espaces et des usages des citoyens, regrette Jean-Marc O�ner, ingénieur-urbaniste, politologue et directeur général de l’a’urba, l’agence d’urbanisme Bordeaux métro-pole Aquitaine. N’oublions pas que, à l’exception de la région parisienne, les transports collectifs restent minoritaires dans nos agglomérations, et que la voiture occupe toujours une place privilégiée chez la plupart des Français. » Penser l’avenir de la mobilité suppose donc de mieux comprendre le fonctionnement des territoires : le développement de leurs activités et de leur organisation, la nature des di�érents espaces, le passage d’une échelle à une autre : urbaine, métropolitaine, régionale… « La France est en retard dans sa manière de prendre en compte les transformations de ses territoires, poursuit

Il faut redonner du sens à notre activité et donner l’occasion à ceux qui utilisent quotidiennement les transports publics d’exprimer leurs besoins et leurs attentes.�”Jean-Pierre Farandou, président de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) et président de Keolis

35 milliards d’euros générés chaque année par les transports publics.

DE L’AMBITION ET DES IDÉES POUR LES TRANSPORTS PUBLICS

Anne Lieure, directeur des Relations institutionnelles de Keolis

« Le secteur des transports publics fait aujourd’hui face à des problèmes complexes à résoudre, notamment économiques. Les deux augmentations successives de la TVA, la baisse des dotations globales de l’État et le relèvement du seuil du Versement Transport sont autant de mauvaises nouvelles qui conduisent à contraindre durablement les finances des collectivités locales et à un véritable risque de réduction de l’o�re de transport. Pourtant, après la COP21, les transports publics s’imposent aux yeux de tous comme l’une des solutions incontournables aux problèmes de changement climatique, de santé publique, de congestion de l’espace urbain ou encore de desserte des territoires ruraux. Sans parler des enjeux liés à la qualité de service et à la sécurité. Il appartient à Keolis, en tant qu’opérateur majeur du transport de voyageurs, d’avoir de l’ambition et des idées pour les transports publics. Notre participation aux États généraux de la mobilité durable, en tant que composante de l’UTP, est, en ce sens, une occasion unique de contribuer activement aux débats de fond qui conduiront à repenser la mobilité de demain et de porter les propositions qui en découleront à la connaissance des pouvoirs publics. »

256 000emplois non délocalisables dans les transports publics.

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Jean-Marc Offner. Trop techniciens, les plans de déplacements urbains ne répondent plus aux enjeux actuels de la mobilité. Il faut aujourd’hui trouver une nouvelle forme d’intelligence terri-toriale pour répondre aux nouveaux besoins de la ville moderne. La gouvernance de la mobilité urbaine reste elle aussi à inventer, elle ne peut se résumer aux seules compétences des Autorités Organisatrices de Transport. » Si les transports en commun restent la colonne vertébrale de la mobilité urbaine, il est aujourd’hui nécessaire de construire un bouquet d’offres permettant d’irriguer l’ensemble de la ville, y compris sa périphérie ; de s’inscrire dans une logique de service plutôt que de réseau, notam-ment avec l’offre de transport à la demande ; de prendre en considération tous les types de mobilités, en particulier la marche à pied ; et d’imaginer un usage renouvelé de la voiture, plus régulé et plus collectif, grâce, par exemple,

au covoiturage ou à la voiture en libre-service. De ce point de vue, les prochains États généraux de la mobilité durable s’annoncent passionnants. Déconcentrés et participatifs, ils o�rent une posture totalement nouvelle aux acteurs de la mobilité durable en permettant à chacun d’enrichir le débat. Rendez-vous à la rentrée !

1. Fédération nationale des transports de voyageurs. 2. Association des régions de France. 3. Transport Développement Intermodalité Environnement.

�MOTS CROISÉS

ILS SONT CONCERNÉS…

MICHEL NEUGNOT, président de la commission transports et mobilité de l’Association des régions de France (ARF)

« En vertu de la loi NOTRe, les régions se voient confier des compétences étendues en matière de transport avec, notamment, la gestion des transports scolaires, des gares routières, des transports interurbains… Dans ce contexte de mutation, les États généraux de la mobilité durable o�rent une opportunité de débattre des enjeux du secteur, de clarifier les rôles de chacun – notamment sur la complémenta-rité des modes de transport – et d’améliorer la qualité de service, tout en trouvant des gains de productivité et d‘e�cience. »

LOUIS NÈGRE, président du GART

« Le monde de la mobilité durable fait face à de nombreux défis, que ce soit celui du financement, celui de la transition énergétique ou de la lutte contre la fraude… Néanmoins, nous ne devons pas perdre de vue notre objectif ultime, qui est de faciliter une mobilité certes croissante mais aussi e�cace, e�ciente et respectueuse de l’environnement. C’est donc pour redonner du sens à notre action que nous aborderons quatre axes de réflexion : le financement de la mobilité durable, la qualité de service, la transition énergétique, l’intermodalité et la mobilité dans les territoires ruraux. »

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11. Nanpu Bridge Station Au printemps, durant la période de floraison des cerisiers (les sakura), Nanpu Bridge Station est considéré comme le plus beau terminus de bus, admiré par les touristes du monde entier.

2. Le tramway de Zhangjiang C’est à l’est de Shanghai, dans le district de Pudong, que l’on trouve depuis 2010 le tramway de Zhangjiang. Comportant pour le moment une quinzaine de stations, il est prévu que la ligne soit prolongée d’ici 2017.

3. La gare de Shanghai Hongqiao C’est l’une des trois gares les plus importantes de Shanghai. Avec une surface totale de plus d’un million de mètres carrés, elle est également la plus grande d’Asie.

À vélo, en train ou en métro, parcourir Shanghai est un jeu d’enfant ! Keolis, qui a été choisi pour y opérer une ligne de métro automatique, vous o�re un tour d’horizon des transports dans la mégalopole chinoise.

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EN ROUTE POUR SHANGHAI

4. Le Transrapid Le Transrapid de Shanghai relie l’aéroport de Pudong à la station de métro Longyang Road en seulement 7 minutes. Mis en service en 2004, il peut atteindre la vitesse vertigineuse de 431 km/h.

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5. City Sightseeing Touristes et habitants ont la possibilité de découvrir Shanghai grâce à ces trains touristiques. De Puxi à Pudong en passant par Nanjing Road, les plus beaux lieux de Shanghai sont à la portée des curieux pour 30 yuans, soit 4 euros.

la période de floraison

sakura), Nanpu Bridge Station est considéré comme

de bus, admiré par les touristes du monde entier.

C’est à l’est de Shanghai, dans le district de Pudong,

ue l’on trouve depuis

Zhangjiang. Comportant

quinzaine de stations, il est prévu que la ligne soit prolongée d’ici 2017.

Shanghai Hongqiao C’est l’une des trois gares

de Shanghai. Avec une

d’un million de mètres carrés, elle est également

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6. Le métro Avec ses 548 km de voies et ses 14 lignes, le métro de Shanghai est le plus grand réseau de transport en commun souterrain au monde. Mis en service en 1993, il est le troisième réseau de Chine à avoir vu le jour, après ceux de Pékin et de Tianjin.

7. Vélos en libre-service Shanghai dispose aussi de son système de vélos en libre-service, inspiré du système de Hangzhou, le plus important de Chine. 8. Les deux-roues

Du fait de la forte densité de population et des rues étroites de la ville, le deux-roues y est un moyen de transport très apprécié. Au-delà du transport de personnes, Shanghai compte de nombreux « vélos-boutiques » pour le transport et la vente de marchandises, et des « vélos-poubelles » pour la collecte des déchets.

pour y opérer une ligne de métro

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En juin 2015, Keolis lançait avec Netexplo le premier observatoire des mobilités digitales, Keoscopie Digital. Son ambition : devenir la référence en matière d’analyse et de prospective des usages numériques et de leurs influences sur la mobilité. Après plusieurs mois d’étude, les grandes tendances sont désormais identifiées.

Étude Quelles mobilités A l’heure du digitAl ?

2020Keo’LABQuelles mobilités à l’heure du digital ?

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Point de vue Keolis

Éric charEyroN, directeur Prospective, Modes de vie et Mobilité dans les territoires

« l’alliance de deux expertises complémentaires »« Depuis 2007, Keolis publie une série d’études sociologiques sur les modes de vie et les schémas de mobilité des citoyens, remettant notamment en cause un certain nombre d’idées reçues sur les mobilités. Parmi les constats mis en évidence par les précédentes enquêtes Keoscopie : l’importance des visiteurs de passage sur un territoire, l’extrême diversité des parcours mensuels d’une majorité de voyageurs (tant spatialement que temporelle­ment), une mobilité dominée par des flux non liés au travail, le fait que deux voyageurs sur trois souffrent soit d’un handi cap physique ou psychologique, soit de désorientation chronique, soit de difficultés de compréhension de la langue ou de lecture d’un plan. À l’heure du digital, comment imaginer des solutions, à la fois innovantes et universelles, susceptibles de réduire la fracture entre les voyageurs plutôt que de la creuser davantage encore ? Pour nous aider dans notre démarche d’exploration des usages numériques, nous avons

smartphone, géolocalisation, économie du partage, mobi-lier urbain interactif, big Data, prédictivité… La mobilité digi­tale s’inscrit chaque jour un

peu plus dans le quotidien des voyageurs. Toujours soucieux d’adapter son offre au plus près des attentes de ses clients voya­geurs, Keolis a décidé il y a un an de lancer, en partenariat avec Netexplo, le premier observatoire des mobilités digitales : Keoscopie Digital. Une collaboration qui s’articule autour de trois enjeux clés : répondre aux besoins de mobilité indivi­dualisés, par opposition au mass transit ; aider à la recherche du bien­être urbain dans les smart territories ; et prendre en compte l’extrême diversité des fragilités.Cette démarche d’étude et d’analyse pros­pective s’articule autour de sept tendances observées ces dernières années par Keolis via ses études Keoscopie, à savoir : l’exi­gence de simplicité ; de transparence de l’information ; d’instantanéité et de réactivité de l’opérateur ; l’obligation de résultat ; le guidage pas à pas ; le « partout chez soi » ; et la « réhumanisation » du service.De son côté, Netexplo a fait fonctionner son réseau international d’observateurs pour offrir un angle de vision le plus large pos­sible. 167 innovations techno­numériques repérées à travers le monde ont ainsi été jugées adaptables au domaine du transport et de la mobilité et soumises à un creative camp composé d’une trentaine de collabo­rateurs « terrain » de Keolis. Ce grand temps fort, baptisé Explo’Lab, a permis de retenir 22 services numériques et 15 scénarios de mobilité, testés ensuite auprès d’un panel de 3 000 personnes.

sollicité Netexplo pour sa vision totalement user centric de l’innovation digitale, en nous appuyant sur son réseau mondial d’une vingtaine d’universités, y compris dans les pays émergents. Selon cet observatoire, mondialement reconnu pour son expertise en matière de transformation numérique, “le plus intéressant dans le numérique, c’est encore l’usage que l’on en fait”. Une conviction en totale adéquation avec le credo de Keolis : “Thinking like a passenger” ! L’apport de Netexplo a permis d’identifier une multitude d’applications innovantes à travers le monde comme iButterfly, qui permet d’être accompagné jusqu’à bon port de manière ludique, en suivant des “papillons numériques”, ou MindMeld, une appli qui, en fonction de votre géolocalisation, affiche des informations susceptibles de vous intéresser avant même que vous n’y pensiez… Aujourd’hui, le champ des possibles semble immense, notamment auprès de nos quatre cibles prioritaires (sélectionnées parmi 15) : le jeune retraité actif (génération baby­boomers), l’urbain ultra­connecté, le visiteur de passage sur un territoire, et les personnes en situation de fragilité (et celles susceptibles de leur venir en aide), en veillant tout particulièrement à ce que digital ne rime pas avec complexité pour les utilisateurs, quels qu’ils soient. »

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L’EXPERT

« COMPRENDRE LES CHANCES ET LES LIMITES DE LA MOBILITÉ DIGITALE »

Keolis le sait depuis longtemps : le « client moyen » n’existe pas. Jeunes, personnes âgées, habitants des centres-villes ou des zones périurbaines, utilisateurs réguliers des transports publics, adeptes du « tout voiture »… : la fragmentation des voyageurs implique de s’intéresser à la diversité des comportements et des usages pour construire des services de mobilité en phase avec les exigences du plus grand nombre. Afin d’en apprendre davantage sur les di�érents styles de mobilité et sur les besoins des voyageurs en matière d’assistance numérique, nous avons mené avec la Sofres une étude de grande ampleur auprès de 3 000 citoyens représentatifs, âgés de 13 à 80 ans. Sans doute l’étude la plus complète jamais réalisée sur ce sujet.

Améliorer le vécu des transportsObjectif : soumettre à leur jugement une trentaine d’innovations techno logiques ainsi qu’une quinzaine de scénarios de mobilité afin d’évaluer leurs attentes et les bénéfices perçus. Ce travail nous a permis de dégager plusieurs tendances de fond. Avec un constat originel : les moyens de transport sont tous, sans exception, évocateurs de mauvaise expérience. C’est donc dans le « vécu » des transports que des améliorations sont véritablement attendues. Les opérateurs ne sont pas considérés seulement comme des logisticiens, mais surtout comme des apporteurs de « solutions de vie ». Leur priorité est d’accompagner les passagers à bon port et dans les meilleures conditions, avec une forte

attente d’outils de guidage de la part des voyageurs  : GPS piéton ou équipements publics interactifs (bornes et écrans en stations et véhicules). Pour répondre au besoin de « porte-à-porte » des voyageurs, il faut, bien sûr, proposer une o�re multimodale… mais gérée de manière simplifiée et centralisée au sein de « centres de mobilité », guichets uniques à l’échelle de l’agglomération. Cette demande d’hypersimplification se traduit aussi bien sur le plan commercial qu’au niveau économique. Deux tiers des personnes interrogées souhaitent ainsi bénéficier d’un abonnement unique, flexible, familial, à la carte… et y souscrire sur Internet ou sur une borne interactive. À l’opposé d’une gestion de mass transit, la plupart des passagers veulent une mobilité individualisée, et beaucoup d’entre eux commencent à accepter le profilage de leurs lieux de vie, de leurs habitudes de déplacement et de leurs préférences. Pour les personnes en situation de fragilité, des solutions adaptées sont attendues afin de rendre plus vivables les transitions multimodales, souvent mal vécues, par exemple en s’appuyant sur une communauté de voyageurs prête à les aider en cas de di�culté. Pour répondre à ce faisceau d’exigences, plusieurs axes structurants émergent : réalité augmentée, guide en mobilité, environnement bavard s’appuyant sur des équipements communicants, mise en relation entre voyageurs… En bref, on attend des opérateurs de la fiabilité et de la crédibilité, mais aussi beaucoup de bienveillance. 

Sociologue de l’observatoire Netexplo, initiateur et spécialiste des études de « sociostyles de vie »

BERNARD CATHELAT

22

Quelles mobilités à l’heure du digital ?Keo’LAB

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Keolis • Juin 2016

Deux comptes pour suivre l’actu de la mobilité :

@Demain_la_Ville Un blog de réflexion prospective et d’échanges

sur la ville durable de demain et l’innovation

urbaine (Bouygues Immobilier)

@MobiliTDurable Le magazine de la mobilité durable : se

déplacer aujourd’hui, innover pour demain

INSOLITE : À BREST,

UN DISTRIBUTEUR D’HISTOIRES

POUR ATTENDRE LE TRAIN !Cette petite borne innovante créée par Short Édition, une start-up grenobloise, a été mise en place dans le hall de la gare de Brest depuis le mois d’avril. Elle distribue des histoires courtes d’une, trois ou cinq minutes. Il su�t d’appuyer sur le bouton de son choix, et l’histoire se déroule sur un ticket de caisse pouvant atteindre 1,20 m de longueur.

http://jactiv.ouest-france.

fr/actualites/france/brest-

distributeur-dhistoires-

pour-attendre-train-62039

PUBLICATION. « Usages novateurs

de la voiture et nouvelles mobilités »

De nouveaux usages de la voiture se

développent (autopartage, covoiturage…).

Portés par les technologies du numérique,

ces nouveaux services sont susceptibles de

transformer les pratiques de mobilité, tout

en modifiant les rapports entre les acteurs.

Étude publiée par le Pôle interministériel de

prospective et d’anticipation des mutations

économiques (Pipame).

AGENDA

SEMAINE EUROPÉENNE

DE LA MOBILITÉ – du 16

au 22 septembre 2016

La Semaine européenne

de la mobilité valorise auprès

du grand public l’utilisation des

modes de déplacement durables

grâce à l’implication de tous

les acteurs du secteur. « Smart

mobility. Strong economy »

est le thème de l’édition 2016.

AUTONOMY – du 6 au

9 octobre 2016 – Grande Halle

de la Villette à ParisUn événement sur la mobilité

urbaine de demain au cours

duquel acteurs politiques,

professionnels et citadins

découvriront les meilleurs

produits et services d’aide

à la mobilité.

RENCONTRE : L’EFFICACITÉ

DES RÉSEAUX DE TRANSPORTS

URBAINS – du 18 au 20 novembre

2016 – StrasbourgLe Cerema (Centre d’études

et d’expertise sur les risques,

l’environnement, la mobilité et

l’aménagement), en partenariat

avec l’Eurométropole de

Strasbourg, le GART, l’UITP

et l’UTP, organise des journées

d’études européennes pour

échanger sur des défis

écono miques, sociaux et

environnementaux que

rencontrent les réseaux urbains.

VU, LU & ENTENDU

TWITTER

23 Keo’KIOSQUE

PROSPECTIVEUsages novateurs de la voiture et nouvelles mobilités

ÉTUDES ÉCONOMIQUES

Pôle interministériel de Prospective et d'Anticipationdes Mutations économiques

Rapport final

CGDDCommissariat général au Développement durable

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