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Soirée électorale municipale adfm du 18 février 2014

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Le 19 février dernier avait lieu à Munich un débat sur les élections municipales, organisé par l'ADFM-Français du Monde. L'association avait posé 5 questions aux candidats aux municipales de Die Linke, "Grünen", SPD et FDP. Voici mes réponses et propositions au nom de Die Linke.

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Page 1: Soirée électorale municipale adfm du 18 février 2014

Soirée électorale municipale ADFM du 19 février 2014

– Réponses aux 5 questions de l'ADFM,

par ERIC BOURGUIGNON candidat de Die Linke à Munich

BLOG en français : http://autreville.wordpress.com/

Programme court de Die Linke en français : http://www.dielinke-

muc.de/fileadmin/kvmuenchenzwei/Kommunalwahl_2014/Wahlprogramm/programm-

franzoesisch.pdf

Programme complet en allemand ou par thèmes : http://www.dielinke-

muc.de/politik/wahlen/wahlen_2014/

1. Le jumelage entre les villes de Munich et de Bordeaux n'est malheureusement

plus très actif, que proposez-vous pour le relancer?

Plus de transparence

Depuis plusieurs années, ce sont seulement quelques petites initiatives qui ont vu le jour,

et qui vivent seulement dans la tête d'un petit nombre de personnes, dans les

administrations des deux villes. Des routines non-transparentes se sont installées. Il est

urgent que les associations des Français de Munich soient associées officiellement aux

réflexions et aux actions de la ville tant pour les commémorations du 50ème anniversaire

de cette relation, que sur son avenir.

De l'ambition et des objectifs précis

L'ambition est claire, redynamiser cette relation pour qu’elle existe encore dans 50 ans!

Il est urgent de définir des objectifs réalistes pour les deux à trois prochaines années :

Augmentation des échanges scolaires bien organisés entre les deux villes (faire

l’Etat des lieux dès le début du nouveau Stadtrat).

Échanges annuels d'artistes (1 dans chaque ville par période de 6 mois) et de

scientifiques (même périodicité). Hébergement à l’Institut Français ?

Une Maison de Bordeaux, ou une maison des jumelages munichois, ou au moins

des endroits qui rappellent de manière forte et symbolique ces jumelages.

Des échanges de fonctionnaires et d’enseignants autour de projets écologiques et

sociaux, pour des échanges de bonnes pratiques.

Ces initiatives doivent se faire dans le cadre des initiatives franco-allemandes.

o En janvier 2013, au moment du lancement de l’année franco-allemande,

avait était annoncé la création d’un lycée professionnel franco-allemand à

Bordeaux. Si l’initiative voit le jour, il faudrait s’en saisir.

2. Une des plus grandes préoccupations des parents français à Munich est

l'enseignement. Que proposez-vous pour soutenir l'apprentissage du Français à

Munich ? Êtes-vous pour le développement de filières bilingues dans les

établissements scolaires Munichois? Envisagez-vous de développer l'enseignement

du français dans les écoles munichoises, aujourd'hui beaucoup d'écoles

munichoises proposent l'enseignement du latin plutôt que celui du Français.

L’approche doit être « réciproque et contractuelle ».

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Il serait illusoire de demander aux autorités allemandes (Ville ou Land) de faire des

efforts en matière d’apprentissage du Français, si la Ville de Bordeaux et la Région

Aquitaine ne s’engagent pas non-plus sur cette voie.

Le Land de Bavière supprime en ce moment des postes d’enseignants, qui seront aussi

des postes en moins dans les écoles de Munich et de Bavière, pour enseigner le Français

ou d’autres langues étrangères.

L’apprentissage d’une autre langue maternelle ou paternelle dès le plus jeune âge,

facilite l’intégration des enfants d’étrangers à Munich (38% de la population à des

« Migrationshintergründe »), et doit donc être soutenue dans les Kindergarten, les Horts

et les Ecoles. Le plus simple serait de créer des postes d’enseignants en langue française

dans ces établissements, un complément important consiste à soutenir financièrement

l’AFLM (http://www.aflm-munich.de/).

L’enseignement des langues est un facteur de « discrimination sociale », entre celles et

ceux des parents qui peuvent apprendre deux langues à leurs enfants, et les autres. La

création de filières bilingues est à soutenir dans les écoles, et pas uniquement pour le

Français.

3. Actuellement l'école primaire a le statut d' « Ersatzschule » et la ville de Munich

subventionne une partie des frais de fonctionnement de l'établissement. Mais ces

subventions sont insuffisantes pour couvrir tous les frais de scolarité et les

parents doivent verser des écolages de plus en plus élevés. Proposerez-vous

d'augmenter la subvention versée par la ville de Munich et de négocier le statut

d' « Ersatzschule » pour le Lycée également.

La Ville et le Land doivent faire un effort plus important pour soutenir le groupe scolaire

Jean-Renoir – sans privilégier la seule communauté française au détriment d’autres

communautés linguistiques -, mais l’Etat français doit aussi y réinvestir au lieu de laisser

s’installer la seule logique d’austérité, qui risquerait mener à terme à la privatisation de

cet enseignement.

4. Que proposez-vous pour soutenir le développement des associations francophones

particulièrement et étrangères plus généralement à Munich?

Le Ausländerbeirat doit avoir plus de moyens, en personnels et locaux pour faciliter la vie

des associations des communautés étrangères. Une alternative pourrait être de restaurer

et développer l’endroit où nous sommes ce soir. Eine Welt Haus. Si de nouvelles maisons

de quartiers pour les associations s’ouvraient, elles devraient faciliter la vie des

associations étrangères.

Pour assurer une meilleure visibilité des différentes associations francophones, celles-ci

doivent être associées au jumelage Bordeaux-Munich.

5. Que proposez-vous pour encourager la population étrangère communautaire à

plus s'impliquer dans la vie politique Munichoise?

Les partis politiques doivent faire un effort plus grand effort d’ouverture. La ville pourrait

peut-être organiser une fête annuelle des cultures étrangères (ex. : Berlin).

Nous sommes pour le droit aux élections locales pour les immigrés non-communautaires.

La limitation actuelle empêche une citoyenneté pleine et entière.