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École de Communication
ESPO
Les entretiens du SIG
Complots et médias sociaux
• Producteur de contenu : ont un intérêt à propager du la théorie du
complot, car elle vient étayer leur haine du système. À l’extrême, cela
peut être un commerce (Dieudonné)
• Relayeur de contenu : le contenu produit vient étayer leurs pensées
et théories sur le système politique.
• Les consommateurs d’information : ils tombent sur la news au
hasard de leurs visites. Attiré par le fait que les explications ont l’air
plus vraisemblables que la vérité. « Il n’est pas possible qu’autant de
gens se trompent ! »
I. Complotistes : qui sont-ils ? (sous l’angle
de la propagation de l’information)
I. Complotistes : le producteur de contenu
Courant
Dieudonné
/Soral :
antisioniste,
anti-juif, anti-
islam
Nationaliste
identitaire
Mix des deux
Pas d’opacité : Ils se
suivent l’un l’autre
Note méthodologique : compte avec quelques contenus « complots » mais pas forcément complotiste.
I. Complotistes : le relayeur de contenu
Méthodologie :
• Dieudonné et Soral hors
analyse.
• 5 concordances sur 10.
• Absence de la gauche
radicale
Complotiste
extrême
Droite
politique
(de
« modéré »
à
« extrême
Catholique extrême
Nationaliste identitaire
I. Complotistes : le relayeur de contenu
• Des communautés beaucoup plus étendues que les producteurs de
contenu.
• Ils apprécient la production de contenu, car elle vient “donner de
l’eau au moulin” de leurs croyances. [La France d’avant, les sionistes, la
perte du caractère catholique de la France, etc.]
• Attention, note méthodologique : il n’est pas possible de dire qu’il y
a absence d’opacité, car la méthodologie est faite pour isoler des
communautés connexes (concordance de 5 following
• Paradoxe : il est critique. Cela lui paraît plus vraisemblable que la
vérité dans un Web pour qui la vérité n’est pas celle qu’on croit.
I. Complotistes : le consommateur
d’information
I. Complotistes : le consommateur
d’information
• Il est en quête de sens. Recherche de rationalité.
• Il est perdu dans la complexité du monde qui l’entoure. (Théorie dont
il ne peut vérifier la véracité, mais dont il croit l’expertise exprimée)
• Monde de l’information de plus en plus rapide et donc de plus en
plus d’erreurs.
• Tout le monde peut être apprenti journaliste.
Ces deux constats mènent à la désacralisation des principaux médias :
ils ne sont plus le garant d’une information juste et impartiale.
II. Les médias sociaux : facilitateur de
propagation ?
• La place du Web est grandissante, car on a plus confiance en des
gens comme nous.
• L’importance de Google comme source d’autorité
II. Les médias sociaux : facilitateur de
propagation ?
• La place du Web : seul média auquel ont accès les complotistes.
D’une simple gazette locale, on passe à un média mondial et
accessible à tout un chacun.
• If X =…, then : sur le Web, si l’on cherche un unijambiste franco-
algérien acrobate, fan de Céline Dion, on le trouve. Phénomène
“there’s an app for that”
II. Les médias sociaux : facilitateur de
propagation ?
II. Les médias sociaux : facilitateur de
propagation ?
• Les conversations politiques sur Twitter : on prend l’information et
on la décrypte dans son camp.
Gauche
Droite
II. Les médias sociaux : facilitateur de
propagation ?
• Même phénomène pour le complotiste: le newsjacking.
III. Contre les théories du complot : que
faire ?
Pour les producteurs et relayeurs de contenu : peu d’espoir.
Même pour les relayeurs non intentionnels : dissonance cognitive de leur part et l’information “brute”
est la même à l’origine.
Pour les consommateurs d’information :
• Des médias plus intègres qui vérifient leurs sources. Peu d’espoir.
• Éducation à l’esprit critique et à la consommation d’information sur
Internet.
• Surveiller les différentes théories et agir dès qu’une prend de
l’ampleur : expert, informations, sensibilisation.