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33 RUE VIVIENNE 75002 PARIS - 01 44 76 92 31 27 FEV / 05 MARS 14 Hebdomadaire OJD : 229211 Surface approx. (cm²) : 6388 N° de page : 62 Page 1/18 H_CHAL_20140227_378_N_016 LAVET 9970439300501/XMB/ACR/2 Eléments de recherche : Toutes citations : - FONDATION NORBERT SEGARD : fondation agissant pour l'octroi de bourses, prix, subventions en faveur de projets à caractère scientifique - NORBERT SEGARD : physicien, directeur d'écoles ... Spécial écoles d'ingénieurs Publi-dossier Création d'entreprises, la fièvre gagne les jeunes ingénieurs ll y a encore 15 ans, une carrière dans un grand groupe était la voie toute tracée à la sortie des écoles. Plus aujourd'hui lorsque 25 % des ingénieurs de moins de 30 ans déclarent avoir un projet en tête. Éric Carreel, ingénieur et sériai entrepreneur français, est un habitué du Consumer Electronics Show tous les ans en janvier à Las Vegas Quatre de ses compagnies les plus récentes ont éte récompensées au prestigieux salon de l'électronique grand public ces dernières années : Netatmo pour sa station météo sur iPhone et iPad, Whithings pour ses produits de santé connectés, Invoxia pour son Smart Office Phone et enfin Sculptée pour ses solutions d'impression 3D pour l'industrie et les particuliers. Depuis le temps où, enfant, il appre- nait à fabriquer un poste radio à galène dans une encyclopédie, Éric Carreel ria pas cesse de dénicher les tendances, d'inventer, de creer. Dans les années 90, sa première entreprise mise sur la popularité des pagers, puis il rebondit dans le secteur des télécommunications domestiques en commercialisant la premiere box française. Quand il revend cette entreprise a Thomson, il tente un moment lexperience de la grande entreprise. Maîs ce n'est pas pour lui. Prendre des risques lui manque trop. Le voilà reparti à creer des entreprises. Avec une cinquantaine de brevets à son actif, Éric Carreel ne conçoit pas d'autre vie que celle d'entrepreneur. Un parcours excep- tionnel qui pourrait servir d'inspira- tion à de nombreux jeunes diplômés tentés par l'aventure. 4 % d'ingénieurs indépendants «Aujourd'hui, la France compte environ un million d'ingénieurs dont 4 % sont à leur compte dans le conseil ou comme patron dentre- prise», estime Julien Roitman, le président de l'association Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF). Envie de créer des emplois en France Alors que ses camarades de promo a l'Ecole Centrale de Lyon rêvent de travailler pour la Societe Generale, Renault ou Airbus, Clement Guillon sait déjà qu'il arme- rait inventer des produits et creer des emplois Un projet decole - le dévelop- pement d'une nouvelle fixation de snow- board pour Rossignol - le conforte dans cette idée Maîs faute de projet précis, \ il part passer deux ans chez Danone a Londres ou il baigne dans une « culture qui n'exige pas d'avoir des cheveux blancs pour entreprendre » « Je suis ren- tre en France pour creer mon entreprise car c'est la France qui m'a forme et j'avais envie de prouver qu'on peut reussir en France», explique-t-il Dans l'enthou- siasme du Grenelle 2, il lance Bossa Verde pour aider les entreprises a gerer l'information environnementale, créant une dizaine demplois En mai 2013, sa sociéte est rachetée par Verteego dont il est aujourd'hui directeur general dele gué et dont il gere le developpement a l'international « Nous voudrions atteindre 8 % ». Un objectif de 80000 ingénieurs créateurs ou repreneurs d'entre- prises qui lui paraît réalisable pour de nombreuses raisons. « Dans notre enquête annuelle de 2012 à laquelle ont répondu 50000 ingénieurs, ils étaient globalement 11 % à avoir un projet en tête Maîs ils étaient 25 % parmi les moins de 30 ans. Il y a un mouvement d'accélération parmi les jeunes générations. Quand je suis sorti de lecole (Supelec en 1970, NDRL), tout le monde se deman- dait dans quel groupe il allait ren- trer. Autour de moi aujourd'hui, j'entends beaucoup parler de jeunes qui veulent se lancer dans la creation dentreprise. » «Les jeunes ne raisonnent plus au niveau local, mais au niveau glo- bal. Ils ont voyage et ils se rendent compte que des jeunes de leur âge créent des entreprises en Corée du Sud ou aux États-Unis», constate Julien Roitman pour qui l'innova- tion, la rencontre entre une tech- nologie et un marche, est la porte d'entrée idéale pour des ingénieurs « La composante technologique est la marche qui permet aux ingénieurs d'entreprendre. Les relations suivies des écoles avec les entreprises, et surtout les entreprises innovantes, tireront aussi les écoles dans ce péri- mètre. » Le président d'IESF conti- nue son tour d'horizon des atouts de la France. «L'autie point est que l'État a mis en place des disposi- tifs comme les Jeunes Entreprises Innovantes, le crédit impôt

La fièvre gagne les jeunes ingénieurs - Challenges du 27/02/2014

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ll y a encore 15 ans, une carrière dans un grand groupe était la voie toute tracée à la sortie des écoles. Plus aujourd'hui, lorsque 25 % des ingénieurs de moins de 30 ans déclarent avoir un projet en tête.

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33 RUE VIVIENNE75002 PARIS - 01 44 76 92 31

27 FEV / 05 MARS 14HebdomadaireOJD : 229211

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Eléments de recherche : Toutes citations : - FONDATION NORBERT SEGARD : fondation agissant pour l'octroi de bourses, prix, subventions enfaveur de projets à caractère scientifique - NORBERT SEGARD : physicien, directeur d'écoles ...

Spécial écoles d'ingénieurs Publi-dossier

Création d'entreprises,la fièvre gagne les jeunesingénieursll y a encore 15 ans, une carrière dans un grand groupe était la voie toute tracée à lasortie des écoles. Plus aujourd'hui lorsque 25 % des ingénieurs de moins de 30 ansdéclarent avoir un projet en tête.

Éric Carreel, ingénieur et sériaientrepreneur français, est un habituédu Consumer Electronics Show tousles ans en janvier à Las Vegas Quatrede ses compagnies les plus récentesont éte récompensées au prestigieuxsalon de l'électronique grand publicces dernières années : Netatmo poursa station météo sur iPhone et iPad,Whithings pour ses produits desanté connectés, Invoxia pour sonSmart Office Phone et enfin Sculptéepour ses solutions d'impression 3Dpour l'industrie et les particuliers.Depuis le temps où, enfant, il appre-nait à fabriquer un poste radio àgalène dans une encyclopédie, ÉricCarreel ria pas cesse de dénicher lestendances, d'inventer, de creer. Dansles années 90, sa première entreprisemise sur la popularité des pagers,puis il rebondit dans le secteur destélécommunications domestiques

en commercialisant la premierebox française. Quand il revend cetteentreprise a Thomson, il tente unmoment lexperience de la grandeentreprise. Maîs ce n'est pas pourlui. Prendre des risques lui manquetrop. Le voilà reparti à creer desentreprises. Avec une cinquantainede brevets à son actif, Éric Carreelne conçoit pas d'autre vie que celled'entrepreneur. Un parcours excep-tionnel qui pourrait servir d'inspira-tion à de nombreux jeunes diplôméstentés par l'aventure.

4 % d'ingénieurs indépendants«Aujourd'hui, la France compteenviron un million d'ingénieursdont 4 % sont à leur compte dans leconseil ou comme patron dentre-prise», estime Julien Roitman, leprésident de l'association Ingénieurset Scientifiques de France (IESF).

Envie de créer des emplois en France

Alors que sescamarades depromo a l'EcoleCentrale deLyon rêventde travaillerpour la SocieteG e n e r a l e ,R e n a u l tou Airbus,

Clement Guillon sait déjà qu'il arme-rait inventer des produits et creer desemplois Un projet decole - le dévelop-pement d'une nouvelle fixation de snow-board pour Rossignol - le conforte danscette idée Maîs faute de projet précis,

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il part passer deux ans chez Danone aLondres ou il baigne dans une « culturequi n'exige pas d'avoir des cheveuxblancs pour entreprendre » « Je suis ren-tre en France pour creer mon entreprisecar c'est la France qui m'a forme et j'avaisenvie de prouver qu'on peut reussir enFrance», explique-t-il Dans l'enthou-siasme du Grenelle 2, il lance BossaVerde pour aider les entreprises a gererl'information environnementale, créantune dizaine demplois En mai 2013, sasociéte est rachetée par Verteego dont ilest aujourd'hui directeur general delegué et dont il gere le developpement al'international

« Nous voudrions atteindre 8 % ».Un objectif de 80000 ingénieurscréateurs ou repreneurs d'entre-prises qui lui paraît réalisable pourde nombreuses raisons. « Dans notreenquête annuelle de 2012 à laquelleont répondu 50000 ingénieurs, ilsétaient globalement 11 % à avoir unprojet en tête Maîs ils étaient 25 %parmi les moins de 30 ans. Il y a unmouvement d'accélération parmi lesjeunes générations. Quand je suissorti de lecole (Supelec en 1970,NDRL), tout le monde se deman-dait dans quel groupe il allait ren-trer. Autour de moi aujourd'hui,j'entends beaucoup parler de jeunesqui veulent se lancer dans la creationdentreprise. »«Les jeunes ne raisonnent plus auniveau local, mais au niveau glo-bal. Ils ont voyage et ils se rendentcompte que des jeunes de leur âgecréent des entreprises en Corée duSud ou aux États-Unis», constateJulien Roitman pour qui l'innova-tion, la rencontre entre une tech-nologie et un marche, est la ported'entrée idéale pour des ingénieurs« La composante technologique estla marche qui permet aux ingénieursd'entreprendre. Les relations suiviesdes écoles avec les entreprises, etsurtout les entreprises innovantes,tireront aussi les écoles dans ce péri-mètre. » Le président d'IESF conti-nue son tour d'horizon des atoutsde la France. «L'autie point est quel'État a mis en place des disposi-tifs comme les Jeunes EntreprisesInnovantes, le crédit impôt

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recherche et Bpifrance qui faci-litent la vie des entrepreneurs. Lestatut de l'auto entrepreneur joueégalement un rôle. C'est un régimeléger qui se plaque sur des situationssociales variées depuis des jeunesqui se lancent sans le soutien depapa et maman jusqu'à des gens plusavancés dans leur carrière. »II voit aussi un signe positif dans lacréation au sein des associations d'an-ciens élèves depuis quèlques années degroupes d'entrepreneurs, mais aussi degroupes de business angels. L'X, Mineset Ponts ont ouvert la voie en 2004avec XMP-Business Angels. Chez lesGadzarts, Arts et Métiers BusinessAngels a vu le jour en 2008. D'ailleursen 2012 les business angels des grandesécoles ont ressenti le besoin de s'unirau sein de XMP-Badge «Le réseau

BADGE a pour vocation de mobiliserles anciens élèves de toutes les grandesécoles pour leur permettre d'accom-pagner et de financer les entrepre-neurs, créateurs de projets innovantsà fort potentiel de développement detoute origine», affirme lassociation.Autre signe encourageant, les écolesse sont mises à créer des incubateurs àcommencer par l'École Supérieure dePhysique et de Chimie Industrielles dela Ville de Paris, puis Télécom Paris,Centrale Paris et bien d'autres. «Onconstate un état d'esprit propice à lacréation dentreprise chez les jeunesgénérations, chez les anciens et dansles écoles», se réjouit Julien Roitman.

Entrepreneur, repreneur, intrapreneur«Les startups, c'est bien. Mais laFrance va être confrontée à un

Zoom

L'ESIGELEC, des ingénieurs attentifs aux enjeuxsociétaux

I

L' ESIGELEC a pour mission de for-mer des ingénieurs généralistes,

capables d'exercer des fonctions trèsdiverses dans le monde des technologiesavancées plus particulièrement et de leco-nomie en général. Les compétences qu'ilsou elles auront acquises leur permettrontde conjuguer expertise technologique,gestion de projets et d'équipes, ouver-ture internationale et capacité devolutionsur lensemble de leur carrière. «Noussouhaitons former des ingénieur(e)sinnovants, créatifs, attentifs aux enjeuxtechnologiques, économiques, environ-nementaux et éthiques. Notre objectif estde positionner durablement l'ESIGELECcomme une Grande École d'Ingénieurs,installée parmi les leaders sur le marché

Pezier, présidentdu CA de

l'ESIGELECfrançais, reconnue pour la qualité de sesdiplômés(es), de son enseignement, de sarecherche, pour son rayonnement inter-national, son interactivité avec les entre-prises, et enfin pour son action citoyenneet son ouverture sociale», affirme DidierPezier, président du CA de l'ESIGELEC.

problème avec des dizaines de mil-liers d'entreprises qui vont devoirchanger de main », prévient-il. « Onvoit que l'écrasante majorité descréateurs sortent d'écoles de com-merce, mais qu'il y a beaucoup plusd'ingénieurs qui reprennent desentreprises. Peut-être l'ingénieurn'aime-t-il pas la page blanche etpréfère-t-il quelque chose de concretmême s'il le remet ensuite à plat. Entout cas, à IESF, nous encourageonsla création et la reprise.» Mais il ya encore un autre type d'entrepre-neur qui est en train d'émerger. C'estl'intrapreneur. «On voit des cas defigures où un ingénieur est à la têted'une entité qu'il a créée au sein d'ungroupe. »En tout cas, pour la 2e JournéeNationale de l'Ingénieur qu'IESForganise le 3 avril avec des mani-festations dans plus de 25 villes enFrance, le thème choisi est Innover/Entreprendre. À Paris, la manifesta-tion d'envergure nationale aura lieuà la Cité des Sciences et de l'Indus-trie et accueillera des tables rondessur la prise de risques, des atelierssur l'innovation dans les industrielstraditionnelles ou encore un MOOC« Devenir Stratège en 3 heures » parl'ex-PDG d'Essilor Xavier Fontanet.Si avec ces encouragements, lesingénieurs ne se tournent pas enmasse vers la création dentreprise!D'ailleurs, pour le président d'IESF,à quelque chose malheur est bon.« C'est un effet positif de la crise denous avoir fait prendre consciencequ'il fallait créer de la croissancepour que le pays se porte bien et queles ingénieurs ont un rôle à jouerpour créer cette croissance. »

Des écoles actives dans la créationd'entrepriseÀ l'UTC, l'innovation et le transfertde technologie vers les entreprisesfont partie des gènes historiques.«Ces 10 dernières années, plus de100 entreprises ont été créées pardes étudiants ou des membres du

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personnel et se retrouvent dansnotre business club», se féliciteAlain Storck, le président de l'UTC.«Nous avons par ailleurs déposéun dossier dans le cadre de l'appelà projet PEPITE. » II veut parler deces incubateurs universitaires réin-ventés dans le cadre du plan de lanouvelle donne pour l'innovation.PEPITE pour Pôles Étudiants pourl'Innovation, le Transfert et l'Entre-preneuriat. L'ambition est de faireémerger 30 incubateurs au cœurdes universités. Le projet est financépar une subvention de l'État et dela Caisse des dépôts de 4,6 millionsd'euros sur trois ans avec la participa-tion du Ministère de l'Enseignementsupérieur et de la Recherche pour3 millions d'euros. « Lappel à projetsPEPITE vise à généraliser la diffu-sion de la culture entrepreneurialeet d'innovation auprès des jeunesdans lenseignement supérieur et à

Besoin de libertéAprès avoircommencésa carrièrechez Cegetelet Bull avecson diplômed'ingénieurde TélécomP a r i sTech, DiaaElyaacoubi se sent vite à l'étroit. Dès1999, elle fonde e-Brands qui deviendraun leader européen daccès Internet sousmarque blanche. Puis en 2004, la sociétéStreamcore Systems. Chaque fois, ellerevend son entreprise à un groupe aubout de quèlques années. « Quand j'avais23 ans, cela semblait impensable de créer

son entreprise. Mais Internet a ouvertdes portes. Il y a trois ans, j'ai lancé IOUjours pour Entreprendre pour donnerenvie d'entreprendre aux jeunes, surtouts'ils ne viennent pas de filières élitistes.Cest possible grâce à l'exemple.» Elleestime que les écoles d'ingénieurs pour-raient faire encore plus pour sensibiliserles étudiants à leconomie et au com-mercial, pour détecter les futurs créa-teurs et les accompagner. De son côté,elle encourage les jeunes, et les femmesnotamment, à se lancer dès la sortie delecole. « Si on y goûte très tôt, on a dumal à revenir en arrière. Au pire, onapprend en tombant. » De son côté, ellemûrit un nouveau projet qui devrait voirle jour en 2015...

favoriser le passage à l'acte des étu-diants et jeunes diplômés désireuxd'entreprendre», explique-t-on auministère.

«Pour nos ingénieurs, lemploi vabien. Ils ont en principe plusieurspropositions à la sortie de lecole.Dans ces conditions, c'est

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peut-être plus difficile de fairele choix de la création dentrepriseavec tous ses risques », avance JackyCharruault, le directeur de l'ESEOà Angers. « Je trouve qu'on a un tra-vail à faire car certains ont des idées.Mais ils n'osent pas à cause de freinsculturels quand ils ont des parentsouvriers, par exemple. Je dîne régu-lièrement avec des élèves et beau-coup me disent qu'ils veulent créerleur entreprise. La graine existe,il faut la faire germer. » Et de citerl'exemple d'un étudiant qui a enviede se lancer. « C'est un passionné debateaux. Son idée est un bateau pourfaire des relevés de mesures en mersans personne à bord. »

Les exemples se multiplientQuand Clément Guillon est sorti del'École Centrale de Lyon en 2007,ils étaient deux sur 350 à vouloircréer leur entreprise. «Aujourd'hui,devenir son propre patron attirebeaucoup plus. Tout le monde saitque c'est dur, mais c'est plus attirantque d'être consultant ou ingénieurR&D », constate-t-il. Il est bien placépour le savoir puisqu'il donne descours sur l'entreprenariat et lenvi-ronnement dans son ancienne école.« Je vois de plus en plus de gens quiont envie de créer leur entrepriseet je suis le premier à les poussercar on va au bout de soi-même. Etpuis en France, on a des aides et des

ZoomRêvons l'ESEO 2020

Jacky Charruault,directeur generaledu Groupe ESEO

«N-etre nouveau bâtiment de14000 m2 à Angers et notre

déménagement dans nos nouveaux locauxà Paris ont donné un coup de projecteursur lecole avec poureffet une haussede 30 % des candi-datures ! Les étu-diants continuentà aller de plus enplus à l'interna-tional, en Chine,en Angleterre, dèsle cycle prépara-toire. Quand je suisarrivé en 2001, jaiété effaré par l'or-thographe des étudiants. Nous sommesparmi les premières écoles à rendre laCertification Voltaire obligatoire. Je suiségalement fier de notre option biomédi-cale en collaboration avec le CHU et la

Faculté de Médecine : nous sommes dansune démarche où les besoins et les usagestirent la technologie. Nous devons êtreouverts au dialogue, y compris avec les

industries qui ne sontpas ouvertes à la tech-nologie. Nous sommesaussi partie prenantedans le Technocampusde l'électronique quivient d'être lancé. On yvoudrait une pépinièred'entreprises pourencourager la dimen-sion entrepreneuriale ycompris auprès de nosétudiants. Beaucoup

prennent déjà cette voie, mais on pourraitpousser plus loin en les accompagnant.C'est dans ce cadre que mon successeur,qui sera nommé dans quèlques semaines,reprendra le projet Rêvons l'ESEO 2020. »

structures qui nous accompagnent. »II avoue qu'être un jeune entrepre-neur n'est pas toujours facile. «Pourles décideurs, une start-up de jeunesde 25-30 ans est un peu dérangeante.Pour des questions de sécurité, ilssont plus habitués à travailler avecdes poids lourds. Mais ça devient deplus en plus facile », reconnaît-il.«La vision de l'entreprenariat esten train de changer», constate deson côté Jean-François Lecrigny, ledirecteur d'HEI à Lille. «La visiontraditionnelle était de se faire lesdents dans une grande entreprise àla sortie de lecole et de créer ensuiteaprès 10 ou 15 ans d'expérience.Mais quitter son entreprise quandon a 40 ans et qu'on est habitué à uncertain train de vie est une remiseen cause pas évidente. Créer dès lasortie de lecole est plus facile caron a moins de besoins. Le regarddes recruteurs a également changéet cette expérience est considé-rée comme un plus. Car mêmeen cas d'échec, on sait que c'est unapprentissage. »

La barre des 40000 ingénieurspar anDepuis une bonne dizaine d'années,les écoles d'ingénieurs s'étaienttournées vers des pays étrangers,l'Afrique du Nord, la Chine et leVietnam notamment, pour repé-rer des lycéens prometteurs et lesattirer en France. « On est passé derien à 4 500 étudiants étrangers paran. Mais ce chiffre est maintenantstationnaire », explique ChristianLerminiaux, le président de laConférence des directeurs des écolesfrançaises d'ingénieurs (CDEFI). «Ilfaut dire que le nombre d'étudiantsfrançais augmente. Le message surl'attrait des métiers d'ingénieurspasse bien depuis quèlques années. »Ce n'est pas pour autant qu'il penseque la France forme assez d'ingé-nieurs. «On en forme environ32000 par an, mais je suis persuadé

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qu'il en faudrait 40000. Car dans5 à 10 ans, il faudra faire face à desdéparts à la retraite en plus du faitque ce sont des métiers en fortecroissance. Nous réfléchissons à denouvelles modalités pour formerplus de monde. » Historiquement ilrappelle que l'explosion du nombred'ingénieurs formés, par opposi-tion aux ingénieurs «maison», estrécente : ils étaient environ 4 000 il ya 40 ans, 18000 il y a 15 ans contreplus de 30000 aujourd'hui.Comment former plus d'étudiants?«Le nombre d'ingénieurs formés àl'université a augmente car les uni-versités ont pu réallouer des moyens,mais les établissements qui n'ont quedes formations d'ingénieurs sontcoincés pour augmenter leurs effec-tifs puisque tout leur personnel estdéjà pris. Les écoles privées sontune voie car elles peuvent augmen-ter leur capacité. » Quoiqu'il en soit,il conseille aux jeunes attirés par

Faire naître une nouvelle technologieAprès unelicence demaths et dep h y s i q u e ,F l o r e n tLonga intègrePolytechnique.Avec le métierd ' ingén ieur ,il cherche

à être au contact vivant du produit.Dès sa 2e année, un projet de groupeva se transformer en projet dentre-prise. « On a travaillé sur la lumière etl'efficacité énergétique des bâtimentsavec un système permettant d'ame-ner la lumière naturelle à l'intérieur

du bâtiment», explique-t-il. «AvecQuentin Martin-Laval, nous avons étélauréats de plusieurs concours daide àla création dentreprise de la FondationPolytechnique, de la Bourse de l'Inno-vation de la Ville de Paris ou encore duconcours Val Entrepreneurs. Ces aidesont été appréciables pour créer le proto-type et se faire connaître. » Aujourd'hui,leur société Echy a installe son sys-tème chez un premier client et prépared'autres installations pour le printemps.Florent Longa a pris la direction tech-nique. Il gère la production avec dessous-traitants et la R&D. «Faire naitreune nouvelle technologie, un nouveauproduit, cest l'idéal. »

ces métiers de choisir un diplômeagréé par la Commission des Titresd'Ingénieur (GTI). «C'est ce quelemployeur regardera», prévient-il.Comme tous les ans, l'arrêté fixant laliste des écoles habilitées à délivrer

un titre d'ingénieur diplôme a étépublié en janvier.Quant à la création dentreprise, leprésident de la CDEFI estime queles écoles pourraient mieux faire.«Elles forment de plus en

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plus à l'entreprenariat, maispeut-être pas très bien. Il faut desenseignants qui ont participé à desaventures entrepreneuriales pourcommuniquer ce goût. Ce ne sontpas seulement des concepts. Il fautque les élèves comprennent l'innova-tion. Cest contraire à lesprit françaiscar linnovation n'est pas forcémentcompliquée, mais elle apporte de lavaleur. Parler dinnovation fait évo-luer limage de l'ingénieur fort enmaths. Il faut que nos élèves rentrentplus dans les technopôles, dans lesincubateurs.» Pour lui, le travaild'une école n'est pas fini quand unélève obtient le diplôme. « J'en vois deplus en plus qui sautent le pas aprèsune expérience en entreprise quand

ils comprennent mieux ce qu'est lin-novation. Les écoles doivent faire duSAV pour leur apporter les aides etles outils nécessaires lorsqu'ils sontprêts à franchir ce cap. »

L'apprentissage a fait ses preuvesParmi les grandes tendances,Christian Lerminiaux note bienévidemment la formation par l'ap-prentissage. «Aujourd'hui, 15%des ingénieurs sont formés parcette voie. Certes, elle est plus coû-teuse avec un coût de 11000 eurospour une formation par l'appren-tissage contre 9 000 euros pourune formation classique. Mais lesentreprises jouent le jeu car ellesy voient de nombreux avantages.

Zoom

L'UTC inaugureson Centre de l'Innovation

Alain Starck,„ president de l'UTC

//T 'UTC a aujourd'hui 40 ans. Dès-I—/sa création en 1972, la mission

de transformer le savoir en innovationa été très forte et elle a été encouragéepar des interactions avec les entreprises.Quand je suis arrivé il y a deux ans, j aiété impressionné par cette culture del'innovation qui est présente chez le per-sonnel et chez les élèves. Dans quèlquessemaines, nous inaugurerons le nouveauCentre de l'Innovation, un lieu pour pro-duire des projets innovants et des activitésnouvelles. Ce sera une des pièces de l'éco-système local dinnovation et de créativitéque l'UTC contribue à créer depuis deuxans. J'insiste sur le fait que l'innovationn'est pas uniquement technologique. Elleest aussi organisationnelle, sociale, péda-gogique ou d'usage. Avec nos 5100 m2 desalles de créativité, de labos, de FabLabet de lieux daccueil, nous pouvons faire

jaillir des idées grâce à une animationjudicieuse. Avec l'investissement initialde 12 millions d'euros de l'Europe, laRégion et lagglomération, le Centre delinnovation doit monter en puissance etautofinancer son budget de fonctionne-ment. Notre premier grand événementsera le 3e Sommet sur l'Innovation quenous accueillerons en novembre. »

Pendant trois ans, l'étudiant passela moitié de son temps dans lentre-prise où il est productif. Mais sur-tout lentreprise récupère les cadresdont elle a besoin, surtout les PMEqui n'arriveraient pas autrement àrecruter des ingénieurs plus attiréspar les grands groupes. » Reprenantquèlques instants sa casquette dedirecteur de l'Université de techno-logie de Troyes, il se félicite d'avoirouvert une formation par appren-tissage en Haute-Marne qui forme28 ingénieurs dans le domaine desmatériaux. « Ca se multiplie et je vaisle faire ailleurs car cela aide le tissuindustriel.» Il se prépare pourtantà batailler pour sauver l'apprentis-sage pour les ingénieurs. « La loi surla formation professionnelle pour-rait nous impacter. Les régions, quipaient en partie les apprentis et vontreprendre toute la responsabilité dela formation professionnelle dans lanouvelle loi, pourraient se concen-trer sur d'autres diplômes de plusbas niveaux. »« Nous sommes le pays qui diplômele plus d'ingénieurs en liaison avecles entreprises. LAllemagne est loinderrière la France pour la forma-tion d'ingénieurs par l'apprentis-sage», confirme Philippe Massé, leprésident de la GTI. «Nous avonsprobablement atteint le niveau com-patible avec les financements dis-ponibles et 15 % est un bon régimepermanent. » Mais comme les entre-prises et les jeunes expriment tou-jours un besoin, on voit une autrealternative émerger. «Depuis troisans, on constate que les écoles et lesentreprises utilisent de plus en plusle contact de professionnalisation en3e année pour mettre en place unealternance. » Une solution que laGTI ne préconise pas particulière-ment, mais qui est utilisée.En tout cas, le constat est là: lapédagogie par l'alternance est pluscoûteuse, mais aussi plus efficaceet forme de bons ingénieurs. «Les

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Tester la création d'entreprise dans une start-upSon rêve denfant? Concevoir de nou-veaux produits. Caroline Raguin, ingé-nieur diplômée de FESIEA et MasterManagement de la Technologie etde l'Innovation de Dauphine, atteintson rêve dès lecole en développant unbandeau haptique pour aider les mal-voyants. «Notre produit s'est classé 3edans un concours interne à FESIEA. J'aieu la satisfaction de concevoir quelque

chose de A à Z. » Pendant près de trois ans, elle travaille dans

un cabinet de conseil spécialisé dans l'innovation où elle aidedes start-ups. Recrutée par une sériai entrepreneuse rencontréependant ses études, elle vient de rejoindre sa dernière start-updédiée au recrutement 2.0. «Chez MyCrowdCompany, je nesuis pas cantonnée dans une tâche. Je vais y développer loffrede service et également être responsable de l'innovation afind'imaginer les futures fonctionnalités des logiciels pour tou-jours garder un coup d'avance et rester compétitif, ce qui estprimordial pour une start-up. C'est rassurant de se lancer avecquelqu'un qui a de lexpérience. » Avant de lancer, un jour peut-être, son propre projet.

ingénieurs formés par l'appren-tissage trouvent plus facilementun emploi, dans le secteur de leurchoix, et démarrent dans de meil-leures conditions de responsabilitéset de salaires», constate PhilippeMassé en s'appuyant sur une étudede l'IESF. «Nous savons que beau-coup de ces diplômés ne seraientpas devenus ingénieurs sans cettevoie car ils n'auraient pas passé lesconcours. Ils ont une approcheinductive et pragmatique plusque scolaire et académique. Noussommes confortés dans la décisiond'avoir ouvert ce métier à la voie delapprentissage. »

19 % des nouveaux ingénieurss'expatrientPour les chiffres officiels, cest la GTIqui tranche. En 2013, 34790 ingé-nieurs ont été diplômés par les écolesfrançaises sur le territoire français

et 2218 ont été diplômés à létran-ger par des institutions étrangèresaccréditées par la GTI (leur diplômeest officiellement reconnu par létatet donne le droit de porter le titre enFrance). Un dernier chiffre: parmiles nouveaux diplômés en France,près de 6 600 exercent leur premieremploi à letranger, y compris dansdes sociétés françaises, soit près de19 %! «Depuis 10 ans, ce pourcen-tage augmente de I % par an. Cestconséquent que de plus en plusd'ingénieurs formés en France s'ex-patrient pour leur premier emploi.Cela contribue à lequilibre général »,estime Philippe Massé, président dela GTI. Car contrairement au pré-sident de la CDEFI, il estime quela France forme assez d'ingénieursdans la situation actuelle. « On resteà 4 ou 5 % de taux de chômage cequi est proche de l'incompressible etmontre qu'on est à léquilibre. »

Dans une société où tous les secteursde la production et des services sonttouchés par des révolutions tech-nologiques, le besoin en ingénieursest manifeste et promet une grandediversification avec de belles pers-pectives de carrière et une grandemobilité. Mais s'il juge que loffre estglobalement équilibrée, le présidentde la GTI est bien conscient que cer-tains secteurs, comme l'informatiquedans tous ses domaines d'applica-tion, et les petites entreprises dansles régions qui n'attirent pas les ingé-nieurs ont bien du mal à recruter.« Avec la mobilité à letranger si l'acti-vité économique redémarrait rapi-dement, nous serions peut-être endifficulté pour proposer assez d'ingé-nieurs. Mais le besoin n'est pas aussifort que certains le disent», tempèrePhilippe Massé qui est par ailleursprofesseur des universités à l'INP deGrenoble - ENSP de Grenoble.

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L'entreprenariat dans le sangDiplôme de FESEO et spécialise dans le domainebiomédical, Laurent Cales prend son premierposte a Seoul où, seul etranger parmi une equipequi parle peu anglais, il développe des patchs derecueil de signaux a poser sur la poitrine A sonretour en France, il mené de front carriere et MBAen cours du soir «J'avais besoin d'acquérir cescompetences J'ai ensuite rejoint mon pere dansun labo de recherche au CHU d'Angers », expliqueLaurent Cales Un pere qui est lui-même createurdentreprise En collaboration avec trois services

du CHU, il développe un systeme innovant d'aideau diagnostique dans les maladies du foie baptiséMALAH «Depuis la mi-2013, je suis incube aAngers Technopole et j'ai ete lauréat d'une aidea la creation d'entreprises innovantes du minis-tere de la recherche», detaille-t-il II estime queles premieres commercialisations auront lieu enFrance en 2014 et a l'international en 2015 « C'estdommage que plus de jeunes ne se lancent pasS'ils connaissaient mieux les structures existantes,il y aurait sans doute plus de créations »

L'ingénieur en 2024À la mi-février, la GTI tenait soncolloque annuel à Grenoble où ellecherchait à définir l'ingénieur à l'ho-rizon 2024. Le président de la GTIvoit plusieurs tendances se dessiner.« Louverture à l'international est unegrande caractéristique, les ingénieurs

sont des praticiens attirés par le mul-ticulturalisme. Les secteurs danslesquels ils peuvent travailler se diver-sifient et demandent beaucoup depluridisciplinarité. Ce sont des chefsde projets multiculturels qui saventgérer la complexité technologiquegrâce au socle de leur formation. La

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La Région Centre inaugurel'INSA Centre Val de Loire

E n 2014, les premiers ingénieurs del'INSA Centre Val de Loire recevront

leur diplôme Entres pour les uns a l'ENIVal de Loire a Blois et pour les autres al'ENSI de Bourges, ils sont la premierepromotion de la nouvelle ecole nee decette fusion interdepartementale Avecun accroissement notable de la capacited'accueil (de 460 a 800 étudiants pourl'ENIVL et de 450 a 900 pour l'ENSIB aterme), la nouvelle ecole pourra recru-ter plus de futurs ingénieurs qui serontformes dans quatre spécialités Maitrise

des Risques Industriels, Securite etTechnologies Informatiques, Genie desSystemes Industriels et Energie, Risqueset Environnement en apprentissageAdossée au Groupe des INSA, elle a pourambition de former en 5 ans des ingé-nieurs pluridisciplinaires, scientifiques dehaut niveau, humanistes, entrepreneurset ouverts au monde L'INSA Centre deVal exerce la co-tutelle de 4 laboratoiresde recherche, est partie prenante de 4pôles de competitivite et bénéficie d'unecentaine d'accords internationaux

GTI est contre la tendance de vou-loir former des hyper spécialistes.On veut former des gens adaptableset capables de se former toute leurvie.» Autre actualité de ce colloquegrenoblois, la présence de l'ABET,l'homologue américain de la GTI,et un retour sur les projets de colla-boration avec les États-Unis. Le pré-sident de la GTI se félicite que, depuisl'année dernière, le titre d'ingénieurfrançais soit reconnu aux États-Unisau niveau master, permettant ainsi lapoursuite d'une thèse dans ce pays.Pour finir sur cette note internatio-nale, la GTI se dit de plus en plus sol-licitée par des formations étrangères- en Belgique, en Suisse, bientôt enChine - qui souhaitent obtenir sonaccréditation. «C'est une preuve del'attractivité de notre système. »Venons-en à la création dentreprisevue par la GTI. «Les ingénieurssont de mieux en mieux formés àla création dentreprise et la GTIcontinue à solliciter les écoles pourqu'elles gardent cet objectif qui estpris en compte dans notre réfé-rentiel», continue Philippe Massé.« Dans le passé, la formation n'étaitpas assez ouverte sur la prise derisque et la création dentreprise.Certes on a fait des progrès, mais cen'est pas suffisant. Cependant celane se décrète pas par la volonté. Ilfaut que leconomie soit capablede porter ces créateurs. Il fautmettre les jeunes en contact avec

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Un pmf de l'UTCinspire ses étudiants

Pas très emballépar une prépa,C a rn i I I eMaussang selaisse séduirepar l'UTC avecson approchetechnologiqueet humaniste etson fort réseau associatif. Il enchaînecours et stages en se spécialisant dansl'informatique. Mais la révélationvient d'un groupe informel qui s'estformé autour d'un professeur, FranckGhitalla. «On tripait avec lui en étu-diant le web comme un nouveau ter-ritoire à cartographier en analysant lescommunautés d'intérêt. On a publiédes papiers, mais la voie de la recherchen'était pas évidente. De notre grouped'une dizaine, nous sommes quatreà avoir décidé de tenter l'aventure dela valorisation par la création dentre-prise au début des années 2000. » Aprèssetre fait connaître par son analyse dela parole politique sur le web, la sociétéLinkfluence concentre aujourd'hui sonénergie sur lanalyse de la parole spon-tanée sur les réseaux sociaux pour lesgrandes marques (McDonald, FranceTélévisions,...). La société emploieune quarantaine de personnes et sedéveloppe en Allemagne.

les startups dès l'entrée à lecole etinsister sur lenseignement de pro-jets ouverts sur lentreprise avec dessujets liés aux problématiques del'innovation. De nombreuses écolessont associées à des incubateurs ouen créent. »

Les prix qui encouragent lesingénieursPendant 25 ans, la FondationNorbert Ségard, créée en mémoiredu chercheur, créateur d'écoles etministre, a financé des thèses dedoctorat principalement dans larégion du Nord-Pas-de-Calais.Mais en 2011, elle décide de chan-ger son fusil depaule en constatant

que peu de ces thèses débouchentsur des créations d'entreprises.Dorénavant le prix Norbert Ségardservira à aider des entreprises tech-nologiques innovantes partout enFrance avec trois axes : le prix JeuneEspoir pour des jeunes ingénieursencore en formation, le Prix deIngénieur-Créateur et le finance-ment de thèses à condition qu'ellessoient axées sur la création dentre-prise. En 2014, le prix Jeune Espoirsera décerné pour la seconde fois.«Nous avons contacté 70 écoleset reçu une vingtaine de dossiersd'une douzaine d'écoles», révèleJean-Paul Ségard, le fils de NorbertSégard qui anime la fondation.«Les ingénieurs sont bien placéspour jouer un rôle éminent dans lacréation et il nous a paru intelligentde s'intéresser aux élèves dès lecole.Nous leur demandons d'expliquercomment ils aménagent leur cursusavec lecole pour s'engager dans la

démarche entrepreneuriale, parfoisdès la première année. »Parmi les dossiers reçus, les biotech-nologies, les matériaux du futur,lenergie et l'informatique dans sesapplications transversales tiennentle haut du panier. «Nous recher-chons des projets qui apportent unerupture technologique évidenteet qui tiennent compte des évo-lutions sociétales», précise Jean-Paul Ségard. Maurice Cotte, anciendirecteur d'écoles des Mines quiaccompagne la Fondation NorbertSégard dans sa nouvelle mission,donne quèlques pistes. «Il fautdévelopper fortement des filialesentrepreneuriales structurées danstoutes les écoles d'ingénieurs.Ensuite comme le disent les créa-teurs, il faut développer l'écosys-tème de lentreprise technologiquedans des bassins d'émergence quiregrouperaient tous les organismesnécessaires. À Besançon, c'est

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frappant : dans un faible rayonautour de l'incubateur, on peutavoir des réunions dans la demi-heure. » Maurice Cotte se prend àrêver. « Je me demande s'il ne seraitpas pertinent d'avoir un diplômed'ingénieur-créateur ou une optionentrepreneur. »Plus en aval dans le processus decréation, on trouve le prix Chéreau-Lavet qui récompense les ingé-nieurs-inventeurs qui ont déjà misleur projet en oeuvre, sachant quela Fondation Norbert Ségard etIESF collaborent sur ces deux prix.Le prix Chéreau-Lavet récompensedeux catégories de lauréats comme

l'explique Julien Roitman d'IESF:l'ingénieur qui monte une entre-prise dans la tradition du garageà la HP et les ingénieurs dans degrandes entreprises qui créent denouvelles divisions autour de leuridée. Cette année, les finalistes duprix Chéreau-Lavet qui sera remisle 7 avril en même temps que lesprix Norbert Ségard sont MathiasPink, un chercheur qui n'a pasmoins de quatre entreprises à sonactif, Romain Niccoli et Franck LeOuay, les deux ingénieurs qui ontfondé Criteo après avoir fait desmaster à l'École des Mines de Pariset leurs armes chez Microsoft aux

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Jean-FrançoisLecngny, directeur

d'HEI

HEI: la création d'entreprise,un domaine en 5e annéeSS T~"\ ans lesprit de notre mission

\-J quiqui est de révéler les talents auservice des entreprises, nous venonsde signer un partenariat avec Saint-Gobain. Le programme « Saint-GobainHEI - Worcester Polytechnic InstituteInternational Executive Career » consisteà sélectionner des étudiants américainset à les former à la française pour lesbesoins de Saint-Gobain. Les deux pre-miers étudiants sont arrivés en janvier.Au-delà de révéler des talents pour len-treprise, nous nous tournons aussi versla création de valeur économique. Notrecursus ingénieur se compose de 50 % detronc commun et de 50 % de domainestechnologiques ou transversaux choisisen 4e et en 5e année. Un des domainesest lentreprenariat que nous sommes entrain de rendre plus visible car nous sen-tons un engouement chez les étudiants.

Ils ont de plus en plus confiance en euxet ont envie d'entreprendre dès la sortiede lëcole. Avec 15-20 étudiants qui choi-sissent ce domaine, la taille du groupeest efficace pour étudier de nombreuxaspects comme la propriété intellectuelleet industrielle, l'intelligence économique,la stratégie et les relations clients, l'organi-sation et le pilotage de lentreprise. »

États-Unis et enfin Gilles Delapierre,spécialiste des micro-accéléromètresau CEA-Leti.

La cybersécurité, un domaine enplein boomS'il est un domaine qui manquede cerveaux, c'est bien la sécuritéinformatique. En janvier dernier, la6e édition du Forum Internationalde la Cybersécurité (PIC) s'est tenuà Lille. Inauguré par le ministre del'Intérieur et utilisé par le ministrede la Défense pour pré annon-cer son «Plan Défense Cyber»doté d'un milliard d'euros, l'événe-ment a enfin donné l'impressionau monde de la sécurité informa-tique que le gouvernement avaitpris conscience de l'ampleur duproblème. « L'informatique est par-tout. Notre société est dépendantedes nouvelles technologies dans lestransports, lenergie, les finances,les télécommunications et tous lesservices vitaux », constate SébastienBombai qui est à la fois respon-sable de la sécurité opérationnelledu SI et des systèmes industriels dugroupe Areva, capitaine de réservechargé de mission au sein de laRéserve Citoyenne de Cyberdéfenseet enfin responsable de la majeure«Système, réseaux et sécurité» delecole d'informatique EPITA. «Lavulnérabilité augmente et c'est unenjeu pour les nations, les entre-prises et les particuliers. Sans fairede la paranoïa, cette dépendance estun danger. »Certes, on ne découvre pas le pro-blème aujourd'hui. Mais l'attentiondu gouvernement et des citoyens sefocalise sur les multiples questionsliées à la cybersécurité. Avec en fili-grane, la question de la pénurie enexperts. « II faudrait trois ou quatrefois plus de monde car le marchéest extraordinairement tendu avecla demande du secteur privé et desagences gouvernementales commel'Agence nationale de la sécurité des

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systèmes dinformation (ANSSI), laDirection générale de l'armement(DCA) ou la Direction générale dela Sécurité Extérieure», expliqueSébastien Bombai. «Actuellement,les agences gouvernementalesdébauchent dans le privé.» Pource qui est de la formation initiale,Sébastien Bombai constate quel'EPITA forme bon an, mal an entre40 et 50 spécialistes en sécurité.« Oui, il serait possible de monter enpuissance, mais on aurait des pro-blèmes logistiques car ce sont descours assurés à deux professeurs, unqui sert de locomotive et lautre quipasse dans la classe pour débloquerles problèmes. On manque aussi deformateurs. »

Deux annonces au PICEn tout cas, l'EPITA avait sa propreannonce à l'occasion du PIC: lacréation de SecureSphere by EPITA,son centre de formation continueen cybersécurité. Avec des forma-tions à la carte d'une heure à plu-sieurs journées pour la directiongénérale, les cadres dirigeants, lesexperts métiers ou lensemble dupersonnel, SecureSphere proposeaux entreprises «de sensibiliser,d'initier ou d'affiner les compétencesde leurs collaborateurs en matièrede cybersécurité.» Les formationsSecureSphere sont validées en colla-boration avec l'ANSSI et le centre estdoté d'un Conseil d'Orientation etde Programme en Sécurité composéd'experts en sécurité et en cybercri-minalité issus du monde de lentre-prise, institutionnel et académique.Une autre annonce est venue del'Université de technologie deTroyes (UTT): le CECyF (CentreExpert Contre la CybercriminalitéFrançais) a été officiellementlancé au PIC. Cette association estouverte à toute structure concer-née par la lutte contre la cybercri-minalité (services d'investigationdes départements ministériels,

Ingénieur par hasard, entrepreneur par choix

J e a n - J a c q u e sBois voulait êtrechercheur enphysique. Un deses professeurslui conseille lemétier d'ingé-nieur, une sug-gestion qui lemène à UNSA

Toulouse. « Après un stage dans une PMEqui développait des cartes électroniquespour Airbus, j'ai compris qu'il y avaitd'autres moyens de changer le monde quela recherche. Ce qui me passionne, cestvendre des produits techniques et voirdes projets se concrétiser.» Après avoir

ajouté à sa panoplie un master spécialisé«Ingénieur d'affaires» toujours à UNSAToulouse, il se sent prêt à créer sa propreentreprise grâce à ses compétences, sonexpérience et son réseau. Dès 2010, uneidée lui trotte dans la tête : des nanocap-teurs pour l'industrie aéronautique et au-delà. Nanolike voit le jour en mars 2012en partie grâce à laide financière appor-tée par le Prix Norbet Ségard. « Ce prix apermis de passer une phase où on savaitque le projet était pertinent, mais où ilfallait vivre. » Fin 2014, sa première lignede production devrait sortir 10000 cap-teurs par an. « II faut savoir bien s'entou-rer et garder la folie», conseille-t-il auxjeunes ingénieurs qui se talent.

magistrature, industries, établis-sements d'enseignement et derecherche) ainsi que les particuliers(chercheurs, étudiants). «C'est unsujet critique pour les entreprises.Elles doivent avoir un endroit

pour obtenir de l'aide», expliqueChristian Lerminiaux, le directeurde l'UTT. «Les groupes criminelsinvestissent en R&D, il faut arri-ver au même niveau queux. >terme de formations, l'UTT

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propose déjà une licenceprofessionnelle « EnquêteurTechnologies Numériques » pourles membres des forces de lordrefrancophones spécialisés dans lalutte contre la cybercriminalité etun Master « Sécurité des Systèmesd'Information. » « On va continuerde renforcer les équipes d'ensei-gnants-chercheurs. Car on formefinalement peu de monde, environ50 personnes par an chez nous et il

faudrait 10 à 20 fois cela que pourla police et la gendarmerie », estimeChristian Lerminiaux.

Pénurie d'experts en cybersécuritéÀ l'ESIEA, la sécurité informatiquefait partie des préoccupations detoujours et lecole s'est distinguéel'année dernière avec une premièremondiale. «Dans le cadre desinvestissements d'avenir, au seind'un consortium avec plusieurs

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L'ESIEA accompagne ses étudiantsdans la recherche et l'entreprenariat

Franck Pissochet,directeur de la

communication etresponsable des

admissions, GroupeESIEA

// T~\ ans notre école, les cours en\-J amphi ont pratiquement disparu

au profil de petits groupes qui travaillentsur des projets concrets, le lancementd'une fusée par exemple, avec des profes-seurs de mathématiques, d'informatique,de robotique et d'électronique. Lobjectifde cette innovation pédagogique, quenous appelons les ateliers Fil Rouge, est dedonner du sens aux matières et de créerdes liens entre elles. Il s'agit de s'adapter àune génération hyper connectée qui arriveavec plus de compétences en programma-tion et qui veut du concret. Pour ceux quien montrent l'envie et le potentiel, nousavons deux labels, Espoir Recherche etEspoir Entreprenariat. Nous avons lancéEspoir Recherche il y a environ 4 anspour les étudiants qui veulent faire dela recherche appliquée dans un de nosquatre labos. Ils se lancent dès la fin de lalre année et, lannée suivante, ils peuventse retrouver à présenter des papiers dansdes conférences internationales. Ce pre-mier dispositif nous a donné envie deproposer un accompagnement pour ceuxqui veulent créer leur entreprise. À larentrée 2014, Espoir Entreprenariat sera

ouvert aux étudiants dès la 4e année. Nousconstatons qu'il y a de plus de plus d'étu-diants qui participent à des concours decréations dentreprise. Parfois, l'idée vientd'un projet réalisé au sein de lecole qu'ilsont envie de poursuivre. Nous avons déjàun incubateur et une mineure « Créationdentreprise » en 5e année depuis quelquetemps. Le but d'Espoir Entreprenariat estde leur donner les moyens plus tôt dansleur cursus pour mieux les accompagner.Sur 190 étudiants, une dizaine par anveulent créer leur entreprise actuellement.Mais l'engouement devrait s'amplifiergrâce à Espoir Entreprenariat. »

entreprises nous avons développéle premier antivirus open sourcefrançais pour les entreprises et lesparticuliers. Des enseignants-cher-cheurs du laboratoire de sécuritéinformatique dirigé par Éric Filiolont travaillé sur DAVFI avec denombreux étudiants impliquésgrâce au label Espoir Recherche»,explique Franck Pissochet del'ESIEA. « Tous nos ingénieurs sontsensibilisés à la sécurité informa-tique, depuis les comportementsface aux risques jusqu'aux aspectstechniques. Une trentaine d'étu-diants par an suivent un parcoursspécialisé en sécurité informatique.Ce ne sont pas nécessairement lesplus forts en maths, mais ceux quise prennent au jeu dans un espritd'enquête, des Sherlock Holmes quicomprennent par quelle faille pas-seraient des pirates», continue-t-il,conscient que le secteur connaît unfort besoin en spécialistes. Mêmesi la pénurie d'experts en sécuritéinformatique est réelle, l'ESIEApréfère miser sur la qualité de l'en-cadrement proposé. «Notre forceest d'être une école à taille humaineet de suivre les étudiants », conclutFranck Pissochet.Patrick Ragaru est directeur de lastratégie chez LEXSI, une entreprisefrançaise de 200 personnes spécia-lisée dans la cybersécurité. «Nousavons recruté 45 personnes l'an-née dernière et nous comptons enembaucher 50 encore cette année,essentiellement issus d'écoles d'ingé-nieurs», estime-t-il. «Il est difficilede trouver des profils expérimentés.Pour les jeunes diplômés, on pallie lemanque par la formation en internependant environ six mois.» LEXSIentretient des partenariats avec cer-taines écoles comme l'UTT, l'Epitaou encore l'ESIEA. «Mais avec laprise de conscience de l'état et desentreprises des enjeux vitaux de lacybersécurité, on ne forme pas assezd'experts à notre goût. »

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Deux ingénieurs réunis autour d'un concept de restauration original

Diplômes d'HEI endecembre dernier,Arthur Juin et Jeande Guerre ont tous lesdeux choisi le metierd'ingénieur pour nefermer aucune porteActifs dans la vie asso-ciative de lecole, ils ontsuivi la spécialisation

en entrepreneuriat pendant leur 5e annee Du coup, ils ont pu,au prix d'une certaine creativite administrative, consacrer leur

stage de fm dannee a leur projet dentreprise qu'ils résument ainsi«C'est de la restauration traditionnelle a emporter qui favorisel'emploi des seniors tres touches par le chômage » Etude de mar-che a l'appui, ils sont persuades que de bons petits plats vendus aucœur des gares parisiennes tenteraient les voyageurs rentrant chezeux «Nous en sommes au developpement des produits, au choixd'un lieu de production et aux discussions avec la SNCF qui estintéressée par un site pilote », expliquent en cœur ces deux entre-preneurs a la forte fibre sociale « Notre diplôme d'ingénieur nousapporte la rigueur et lexigence Nous allons au fond des sujets etnous sommes assez généralistes pour comprendre les choses viteen nous adaptant à nos interlocuteurs »

Plonger les étudiants dans le concretÀ HEI, les «Eleven Week Project»sont l'exemple même de la pédago-gie par projets. Presque toujoursissus du besoin concret d'une entre-prise, ces projets donnent aux étu-diants de 4e et 5e année l'occasionde se frotter à des problématiquesbien réelles (en 3e année, ce sont lesprofesseurs qui donnent les projetset lexercice porte sur la mécaniquede l'organisation en équipe). A titred'exemple, lenseigne de vente àdistance La Redoute a récemmentconfié à des étudiants d'HEI lesoin d'organiser un hackathon, unévénement ponctuel où des déve-loppeurs travaillent sur un projetcollaboratif. Dans ce cas, la possibi-lité d'inclure les utilisateurs finauxdans une démarche de co-design etde co-élaboration.Quoi de plus concret qu'un FabLab ?Depuis sa création il y a 20 ans,l'ENSGSI à Nancy a également prisle parti de former ses ingénieurs aumoyen d'une pédagogie par projetsau plus près des entreprises. «Ilsdéveloppent leur capacité à s'inter-roger et à enchaîner intelligemmentles bons outils», explique LaureMorel qui enseigne à l'ENSGSI. Dès2011, lecole a été pionnière dans lamise en place d'un FabLab pédago-gique quelle a ensuite ouvert auxPME intéressées. Cest au MIT querevient la paternité des FabLab:

des lieux favorisant la créativité etl'innovation rapide et collabora-tive grâce à un brassage d'idées età quèlques machines de base pourcréer des prototypes (imprimante3D, découpe laser,...). « Plus vite onmatérialise l'idée et on la confronteà l'utilisateur, plus on évite le risqued'échec», continue-t-elle. Lors deséances de créativité sur des tables

tactiles, les petits groupes d'étudiantsdéveloppent un cahier des chargesqui est envoyé au FabLab pour créerle premier prototype. Par exemple,des poignées de bâtons adaptés àla fois au ski de piste et au fond ouun logiciel d'apprentissage des lan-gues sur smartphone qu'on teste surun appareil simulé. Dernière étape

date, devenir un Greenen

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Double formation et un peu de hasard

Diplôméede l'ESI-G E L E Cen 2009,I sabe l l eSey a faitpartie dela pre-m i è r e

promotion en mesure d'obtenir undouble diplôme avec FESC Rouen.Dans une conférence, elle rencontrecelui qui va devenir son associé, OlivierMartineau. Il raconte son expériencedans la Silicon Valley et évoque unprojet dentreprise. Au culot, elle va lui

parler. Ce projet deviendra son sujet destage de fin detudes pour ses deux écoleset au final lentreprise SpreadButton offi-ciellement lancée en 2011 après unecourte période en tant qu'auto entrepre-neur. « Jamais, je n'aurais pensé créer uneboîte», s'étonne la jeune chef dentreprisequi va aujourd'hui intervenir à l'ESI-GELEC pour promouvoir la créationdentreprise. Installe dans une anciennecaserne reconvertie sous le nom deSeine Innopolis, SpreadButton aide lesentreprises à faire le lien entre leur site etleurs réseaux sociaux pour personnali-ser leurs relations avec leurs clients (M6,Kusmi Tea, La Foir'Fouille,...).

FabLab pour recycler les pro-totypes. «On sera en autonomie àla rentrée 2014», se réjouit LaureMorel, fière de faire entrer son écoledans un cercle vertueux.

Femmes ingénieurs:peut mieux faireSelon l'Observatoire des ingé-nieurs 2013 publié par IESF, 18 %des ingénieurs sont des femmes.Mais elles sont 28 % parmi lesingénieurs débutants et 73 % desfemmes ingénieurs ont moins de40 ans. Pourtant, Danièle Huet-Kouo, administratrice de l'associa-tion Femmes Ingénieurs, se désolecar elle perçoit un retour en arrièrechez les jeunes. «Au fil de ma car-rière, j'ai constaté que les entre-prises faisaient d'énormes effortspour embaucher des femmes avecdes politiques volontaristes dans cesens. Mais alors que le nombre defemmes diplômées ingénieurs étaiten hausse, la courbe est maintenantplate. » Car parmi les plus jeunes, onsemble revenir à des attitudes trèsstéréotypées selon le genre commeelle le constate lors d'interventionsdans des collèges et des lycéesquelle anime au nom de FemmesIngénieurs. « II y a 10 ou 15 ans, les

différences semblaient se gommer.Mais aujourd'hui, j'entends les gar-çons dire « Je ne veux pas faire desmétiers de filles » et les filles n'envi-sagent plus de métiers techniques.Chacun semble retourner aux vieuxclivages. » Elle conclut pourtant surune note positive. «Les femmesingénieurs que je côtoie sont extrê-mement compétentes et occupentdes postes à responsabilité. Le pla-fond de verre s'est fissuré. Mais ilfaut assurer la relève. »

Marie-Hélène Therre est ancienneprésidente de Femmes Ingénieurset toujours active en tant que vice-présidente. Diplômée en 1981de lecole qui deviendra plus tardUNSA Strasbourg, elle voulait êtreingénieur architecte. « J'ai fait partiedes quatre premières filles à rentrerdans cette filière. Mais les géomètresn'acceptaient pas les femmes dans lemétier sous prétexte quelles allaientdéranger les équipes. À l'APEC, onm'a dit que les entreprises informa-tiques cherchaient des ingénieurs. »Adieu l'architecture et les cartes.Bonjour, les cartes perforées et laconception assistée par ordinateur.Après un passage chez Philips, elleest chassée par la société améri-caine Cray pour qui elle supervisel'installation de superordinateurs etgère des équipes. Puis elle se formeaux pratiques d'accompagnementdu changement. Lorsque son der-nier employeur réduit ses effectifseuropéens en 2002, elle part tra-vailler sous contrat pour l'Unioneuropéenne avant de lancer TherreConsultance en 2005. Pour étofferses réseaux, elle rejoint l'associationFemmes Ingénieurs et monte enpuissance sur les questions de mixité

SoBuzzjoue la carte Facebook

Stéphane Boyer n'a pas pris la voie la plusdirecte pour intégrer une école d'ingénieurcomme il l'explique lui-même. Mais avecson bac STI Electronique, il a cependantpu entrer à lecole des Mines Saint-Etienneet plus spécifiquement le site de Gardanneoù il s'est spécialisé en informatique eten électronique. Alors qu'il est en stageà Barcelone, il commence à se poser desquestions sur son futur avec deux autresétudiants. Ils envisagent de rejoindre l'in-cubateur EPRD (Espace Partenarial R&D)installe dans lëcole pour monter un projetautour du web. D'abord auto entrepre-neurs, deux des compères s'associent avecun ancien professeur plus expérimenté etdirecteur d agence web pour lancer SoBuzz

dont lobjectif estde fournir auxentreprises desoutils pour mieuxexploiter le poten-tiel de Facebook.«La chance denotre vie estvenue début 2012quand nous avonsaidé l'Olympique de Marseille à créerune application pour recruter des fans»,explique Stéphane Boyer. Hébergé dans lapépinière Belle de Mai à Marseille, SoBuzzemploie huit personnes et compte se déve-lopper sur plusieurs marchés internatio-naux en 2014.

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Advans Group recrute des ingénieurs à tour de bras

Les deux fondateurs d'Ad- ^^vans Group sont des ingé- ^t

nieurs. Le parcours deRadomir Jovanovic est par-ticulièrement intéressant.Après des études à Belgrade,il vient se spécialiser dansles circuits intégrés à UNSALyon. « Je suis passé de l'in-novation technologique audéveloppement du business.Avoir une idée qui va devenir un pro-duit, cest dans la continuité», expliquecet ingénieur qui a créé sa premièreentreprise en 2000. Devant les difficul-tés pour lever les fonds nécessaires, il

revendra cette entreprise.Aujourd'hui, AdvansGroup réunit plusieurssociétés de service dansles domaines des systèmesélectroniques, des logicielsapplicatifs et de la méca-nique. Présent dans sixpays, le groupe emploie1000 ingénieurs et peine àrecruter pour faire face à

ses besoins. «Nous avons des relationsavec une vingtaine d'écoles. Il faut direque nous sommes très sélectifs, maisnous avons du mal à recruter. Notreindustrie a besoin de plus de jeunes. »

dans lentreprise et les politiquesd'inclusion des femmes.

L'innovation dopée par la diversitéExperte pour l'Union européennesur le sujet de la «gendered inno-vation» qui concrétise 40 ans derecherche de Londa Schiebingerà l'université de Stanford, elleaffirme avec la chercheuse améri-caine que l'on génère une nouvelledynamique et de nouvelles idéeslorsqu'on regarde la conception deproduits et de services à travers leprisme de la diversité. «Avec l'as-sociation Women in Engineeringdans laquelle je fais également par-tie de la core team, nous parlonsde comment on peut gagner encompétitivité en féminisant l'inno-vation. Women in Engineeringpeut aider les entreprises à mettreen place des réseaux de femmeset des politiques de mixité. Il fautattirer les femmes et les retenir. »Car pour cette pionnière parmi lesfemmes ingénieurs, «les femmesont une vraie ambition, mais ellesont aussi la contrainte de la famille.Elles partent souvent pour un autreemploi qui respectera plus l'articu-lation de leur temps. »Le président de la GTI l'avoue. « Laprogression est lente, très lente. Le

constat reste inchangé depuis long-temps. Tout ce qui touche au vivantattire les jeunes femmes et dans cer-taines écoles, il y a une majorité defemmes. Mais c'est problématiquedans l'informatique et l'électroniqueoù les écoles sont sinistrées avec

souvent moins de 10 % de femmes.Par contre, si on parle d'informa-tique au service de la santé, on peutles attirer. » Pour lui, un travail surl'image du métier et sur la sociétéreste à faire dans la continuationdes actions qu'ont lancées de nom-breuses écoles. «Il faut garder cettepression et nous restons vigilantsen demandant aux écoles de nousfournir toutes leurs statistiqueshommes-femmes. »

Pour en savoir plusJournée Nationale de l'Ingénieurd'IESF:www.iesf-jni.org

Commission des Titresd'Ingénieur:www.cti-commission.fr

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18 écoles d'ingénieurs

Ecole Centrale de 298 9 mois minimum 2° promo de 24 étudiants EMLYON Business 25 % des 39 DOO € Moins d un 23% Qualite de sa recherche (6 labos CNRS sur le campus)Lyon obligataires en 201 3/201 4 School élevés suivent mois

un doubleEcole Nationale dplome 52d architecture de accords enLyon (ENSAM particulier

Bresil Canada ChineJapon Haie

proximite avec I EMLYON et volonté de déployer desprogrammes communs autour du positionnementSciences+Business appartenance au groupe desEcoles Centrales permettant d investir notamment dansles partenariats a I international (Creation de CentralePekin)

Allemagne

El CESI Ecoled'Ingénieurs duCesi

EIVP - Ecole desIngénieurs de laVille de Paris

1 060 au totaldont 811 parla voie deapprentissage

75

Flier^ ippr^nti lgealternance permanente entre I ecole etentreprise d accueil

+ 3 mois de stages aetranger obligataires

pour tousFiliere formationcontinue 12 moisde formation a tempsplein a I ecole + 8mois de formationen alternance Ecole/Entreprise

1 diplome Ingénieur Cesigénéraliste (par la formaton continue et par la voiede I apprentissage)4 diplômes dmgenieur de spécialiténgenieur en maintenancendustnelle (formationcontinue)- Ingénieur enGenie Industriel (Apprentssage)- Ingénieur BTP(Apprentissage)- Ingénieuren systemes electriques etélectroniques embarques(Apprentissage)

4 stages obligataires Nonen 3 ans de scolarité

N/A

5

N/A

16

ENSICAEN 206 ,9 mois sur le cursus .Oui (2) .6 6École NationaleSuperieured'Ingénieurs deCaen

ESEO (Ecole 160 12 44 10 40Superieured'Electronique de

40600€ 2 mois 1 % Cree en 1 958 par 5 grands groupes industriels françaissouhaitant faire évoluer a des postes d ingénieurs leurstechniciens superieurs a potentiel

35000C Momsdun 10% LEIVP est I unique grande ecole d ingénieurs spemois cialisee en genie urbain Elle forme des ingénieurs

35 DOO €

34 500 €

1 mois

O

l'Ouest)

ESIGELEC 450 Oui uui o 3 Masters 12 dans 8 37 600 € 95 % enrechercheavec I Universite de Rouen 3diplômes grandeecole de Management avec NeomaBusiness SchoolAudencia Nanteset Telecom Ecolede Management

universitésaux EtatsUnis enIrlande enAllemagneau Canadaau RoyaumeUni et auDanemark

moins de 6mois

6 %

généralistes en amenagement durable et gestion desvilles 5 grands projets (cas réels) rythment la scolaritéet donnent un aspect concret a la formation

5 diplômes d ingénieurs1 master international6 laboratoires de recherche

16

10%

Technologies de I information et de la Communication

Une formation d ingemeur(e) généraliste assortie de 1 2dominantes Accent sur I approche managenale les langués (2 obligataires) I ouverture internationale (3 moisau minimum pour tous) et I immersion en entrepriseAssociée a I Institut Mines Telecom

ESIEA Paris/Laval, 189 1 4 mois de stages CFA ITE (Informatique 7 Masteres 25 accords 38100€ D a l mois 11% Une gouvernance unique et un reseau de 6600Ecole des Scienceset Technologiesdu Numerique

dont 3 mois de Telecom Electronique) ou Masters de doublesmission a I etranger accessible apres un en France 3 diplômes aobligatoire diplome Bac+2/3 BADGES international

(Informatique,Èlectronique)

ENSIIEEcole NationaleSuperieured'Informatiquepour l'Industrie etl'Entreprise

110 1 1 mois de stages 50 élevés en 201 3/201 4 7 doubles 13 double 38 DOO € 2 moisdiplômes diplômesdont Masterde rechercheoperationnelle (XENSTA Tele

ENSIIE)

(Italie MarocTunisie pourles ingemeurs)

anciens élevésUne ecole ouverte sur le monde qui prépare a I international et a des doubles diplômes Des interactionspermanentes avec les entreprises

8 % Formation d ingénieur basée sur le triptyque Mathematiques informatique et sciences de I entrepriseDes parcours thématiques

Ingenierie des systemes d informationIngenierie logicielleSecurite & logiciels embarquesIngenierie financiereAnalyse du risque optimisation & mathématiques de la

decisionRobotisation & réalité virtuelleOrganisation de I entreprise

Filiere creation d entreprise en 3B anneeCreation d une filiere en 2014 avec Telecom Sud Parisjeux videos / Interaction et collaborations numeriques

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ESME Sudna 145

ESTACA 264 Non

Allemagne

37 DOO €en France

47 497 € aetranger

Plus de

Hautes Etudes 355d'Ingénieur(HEI)

Oui Non 37 810 € O 5 mois

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INSA Lyon

MinesSaint-Etienne

955 Selon normes de 175 3 32 (Aile 37 DOO € 1 2 mois

128

Polytech 262Marseille

Télecom 200

la GTI

10 mois 2 filieres d ingénieursspécialises GenieIndustriel et Genie desInstallations Nucleaires

INSNTIAEIFP SCOOL

22

magneBresilCanadaChineEspagneEtatsUnisIrlandeItalieJaponSuedeVietnam

22

3 stages au Non , Diplome , Nonmoins

8 moisBretagne

Oui

d ingénieur +management(Kedge ESCmarseille ouIAE Aix enProvence)

14 30

13%

47 780 € Moins d un 21 %mois

32 899 € Moins de

40 500 €

deux mois

O 7 mois

Une formation d ingénieur en 5 ans post bac dans1 2 spécialités +1 0 Masteres spécialises accrédites par la Conterence des Grandes Ecoles1 1 Masters recherche8 Ecoles doctorales21 laboratoires de recherche

Quitus internationalOuverture sur la recherche

10%maîs38%dans laspedaltegenieblobgique)

13%

Ecole nee en 201 2 de la fusion de PolytechMarseille et de I ESIL dans le cadre de la fusion desuniversités marseillaises 1 200 élevés 8 spécialitésd ingénieurs un cycle préparatoire intègre post bac

Campus en bord de mer avec acces a I ensembledes laboratoires de recherche par les élevés Fablaben reseau avec des ecoles de Design et d ingénieur

Pionnière dans la mise en oeuvre des Mooc enFrance

TélecomParisTech

255 6 mois enentreprise

Oui 26 33 47 752 € O 1 mois69%avantdetredisponible

27% Lecole forme ses diplômes a innover et entreprendre dans le numerique

Telecom 212 B mois de stages Oui pour le diplome Ingénieur Une 40 444 € Moins d un 7% Une formation généraliste sur des sujets duraSudPans obligataires d ingénieur de - Manager douzaine mois en maîs blement porteurs Un campus pres de Paris tres

Telecom SudPans avec Telecom (Hong moyenne 64% internationalise et partage avec Telecom Ecole de

UTC 700

spécialité reseaux Ecole de KongManagement Espagnehgenieur- Finlande

14 mois

statisticien Irlande

Oui

(spécialité RouActuariat) avec manieISUP (Institut Taiwan

de statistique Thailandede I universite TunisiePierre et Ma Etatsne Curie)

Non

UnisVenezuelaVietnam)

15 + 4en cours

40 900 €

exerce Management (depuis 1 979) Membre de I Umver

1 mois

des site Paris Saclay universite et cluster technologiquefonc de rang mondial Un incubateur classe 3e destons en incubateurs d ecole d ingénieurs par Usine Nouvellerelation en 201 3avecI international

15% Centre de I Innovation inaugure en 201 4