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AVEC MARIJO

VERNÈGUES, Provence, France

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AVECMARIJO

VERNEGU

ES

D’argent à un cheval gai d’azur, coupé de sable, à une bande d’or

Vernègues

Une occupation humaine est déjà signalée de 5000 à 2000 ans av.J.C. puis de 800 à 500 sur le plateau du Grand Puech. On y retrouve la mention de Vernègues dès le bas Moyen-âge et une nécropole rupestre paléochrétienne a , de plus, été mise à jour. Au VIIIe siècle deux fortifications se faisaient face : le castrum de Avallum et le Castrum Avernicum à l’origine du nom actuel.

La vie était rude dans ce village perché qui comportait 520 habitants. Et cette communauté fut encore davantage éprouvée quand, le 11 juin 1909, un tremblement de terre d’une magnitude de 6,2 à l’échelle de Richter vint causer des dégâts considérables dans la région, détruisant complètement le château et le village qui s’étalaitjuste à ses pieds. On reconstruisit cependant courageusement, 90 mètres plus bas, et l’inauguration du nouveau village se fit le 17 mai 1914.

Eglise Notre-Dame

de Lourdes construite en 1911.

La fresque « Hymne à la création » a été

réalisée en 2000 par Peter Erkel.

C’est l’environnement

du bourg que nous allons

explorer pour en découvrir ses

charmes au cours d’une balade

d’une dizaine de kilomètres. Le

départ de la randonnée de l’Association

« Découvertes » se fait de l’Eglise

après un petit coup d’œil sur ce vieux pressoir.

Nous commençons par descendre dans la plaine alors

que nous terminerons par

l’exploration des ruines du Vieux

Vernègues.

Le lavoir de Naud fut construit au XIXe siècle mais la fontaine attenante à droite

était déjà présente au Moyen-âge…

On peut retrouver

beaucoup de bories dans la

région. Celle-ci se dresse en bordure de la

route. Sa porte que l’on peut

distinguer entre les deux arbres, a été comblée pour éviter les

accidents.

Une borie était une cabane de pierres sèches qui servait de

grange, d’écurie ou même

d’habitation saisonnière au

XIXe siècle. Celle-ci était garnie d’une

fausse voûte en encorbellement.

Le château que nous devrons atteindre en fin de randonnée…

La marche se poursuit dans la garrigue,

croisant thym, romarin, ciste, pins et chênes…Ci-dessous, l’un des

multiples petits oratoires qui jalonnent les campagnes! Sainte-Monique qui l’occupait a

disparu…

Le Pavillon de Victoire et sa somptueuse

allée…

Nous atteignons Château Bas qui fut érigé en 1442 mais restauré largement au XVIIe siècle. Au XVe, il offrait à la vue 4 tours d’angle et un fossé l’entourait. Actuellement, Château Bas possède un vignoble florissant. Ce château fut construit sur l’emplacement d’une cité gallo-romaine qui regroupa jusqu’à 5000 habitants. Un vestige subsiste, le temple de Diane construit à la fin du Ier siècle av. J.C. Une petite chapelle de style roman y fut accolée au XIe siècle.

En arrivant,

le vignoble…

Et l’un de ses

attributs!

Mélange de rusticité et d’élégance : tuiles

vernissées qui coiffent les tourelles, vieux puits et

fontaine.

A l’arrière : l’habitation privée.

Temple de Diane et chapelle dominent le site. Le temple offre encore trois jolis chapiteaux corinthiens. Celui qui surmonte une grosse colonne cannelée laisse bien admirer ses garnitures de feuilles d’acanthe. Un autre domine un pilastre plat tandis que le troisième surmonte une élégante colonnette.

Un voisin est omniprésent : le TGV qui relie Aix en Provence à Paris! Les travaux furent l’occasion de mise à jour de différents vestiges gallo-romains et une collection est présentée dans une salle attenante à la boutique.

Temple et baies de la chapelle attenante…

La chapelle Saint-Césaire est fermée mais en se penchant et

en se contorsionnant,

on peut apercevoir une

très grosse statue qui

occupe le mur sous les baies donnant sur le

temple .

Au loin, sous les rails du TGV, on aperçoit le village voisin d’Alleins.

L’entrée du magasin et de la salle d’archéologie.

l’exposition se tient dans une belle salle voûtée.

Assiettes, coupes, lampes à huile mais

aussi quelques restes d’objets en

verre…

…et plusieurs chapiteaux.

Le chai

Après le long intermède de Château Bas, nous

retrouvons les petits chemins ombragés, les chênes centenaires et,

parfois, nous avançons sur un tapis de feuilles de ces arbres et de ses glands…

Nous découvrons aussi l’ajonc de Provence, en

langue provençale l’argeiras. Malgré le froid de la saison, ses petites

fleurs lumineuses cherchent à s’ouvrir.

Les chênes

L’ajonc de Provence

J’ai parlé du TGV omniprésent. Nous passons dessous et pouvons bien observer cette construction imposante, il faut le reconnaître. Il s’agit d’un pont-rail de1210 mètres de long et 15 de large avec un tablier de type multi-caissons en béton précontraint.

Le TGV

Les découvert

es intéressan

tes se poursuivent. Cette fois c’est un vieux puits .

La chapelle Saint-Symphorien, notre prochaine étape, fut construite au XIe siècle mais constamment modifiée jusqu’au XVIIe.

On y célèbre avec solennité la messe de Noël mais elle réunit le plus grand nombre d’habitants et de curieux lors des deux journées de pèlerinage. Le 21 août, la statue du Saint est portée en procession de l’église du village jusqu’à cette chapelle où elle demeure jusqu’au troisième dimanche d’octobre. Ce jour-là, elle est solennellement reconduite à sa demeure régulière!

Chapelle Saint-

Symphorien

A droite,

la demeure des

religieuses qui

prennent soin des

lieux.

Le mistral souffle fort et évacue tout nuage, pour nous offrir un ciel uniformément bleu. Mais pas l’idéal pour l’arrêt pique-nique. Nous trouvons quand même une place en contrebas, donc suffisamment abritée. Repas et repos sont les bienvenus. Comme il y a des gens prévoyants dans le groupe, nous pouvons partager un délicieux gâteau fait maison et nous réchauffer grâce à quelques gouttes (du moins pour les plus raisonnables) d’un marc provenant d’un vignoble de la région… Au préalable, il y a eu aussi le vin de Château Bas! Merci à nos généreux compagnons!

Après une petite marche en

terrain plat, la partie la plus

difficile va commencer. Il

va falloir grimper durant 2 km et c’est parfois très

abrupt!Nous croisons des

anfractuosités dans les rochers,

une source semblant tarie ou gelée, suivons des murets de pierres sèches et, sur le côté, remarquez les plaques de

neige!

Vue sur la plaine et le pont-rail du TGV.

Anciennes maisons de

bergers dont l’une avec sa fontaine en avant…

Nous approchons du point culminant, le plateau du Grand Puech à 394 m.

Brrr…

Le plan du plateau avec, à droite,

l’emplacement de l’ancien village.

Les ruines du château qui, au XIe siècle,

appartenait à l’archevêque d’Arles. En dessous, les ruines

du village.

En contrebas, le village actuel qui regroupait 1369 habitants en 2007.

Les ruines de l’ancienne église et le chemin pour l’atteindre. Toutes les rues du vieux village

étaient très étroites et pentues, peu accessibles

aux chariots…

L’église Saint-Jacques datait du

XIIIe siècle.Cette ancienne rue

toujours aussi en pente, nous ramène au nouveau village avec la croix du chemin qui le domine…

Nous voici au terme de notre agréable promenade. Le groupe va se disperser après un petit salut à Marianne qui domine de très haut la place de la Mairie…

Musique : Sir Paul McCartney’s Liverpool Oratorio Suite : Crypt Quatuor La Flûte enchantée

Informations : site Municipalité et Vernègues.net

Photos, conception et réalisation:Marie-Josèphe Farizy-Chaussé

Février 2010

[email protected]

A LA

PROCHAINE