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MADAGASCAR & L’OCEAN INDIEN :
Opportunités pour l’Elevage Breton
Michel BRELIVET C.E.O GROUPE LATITUDES SUD (Afrique de l’Est – Océan Indien)
Rennes,17 septembre 2015
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Océan Indien… Océan Breton ? Depuis la création de la Compagnie des Indes par Colbert en 1664, les
Bretons de Lorient, Brest, Saint-Malo et d’ailleurs parcourent l’Océan
Indien et la « Nouvelle Route des Indes »… Après les marins et
charpentiers de Marine, les éleveurs et agriculteurs Bretons ont peuplé,
défriché, cultivé et développé depuis plus de 300 ans ces territoires
souvent vierges… Leur ténacité, leur inventivité et leur courage au travail
ont donné de formidables résultats à La Réunion, Maurice & Rodrigues,
Mayotte & Comores, Seychelles et surtout Madagascar…
Il est temps aujourd’hui de renouer avec ce passé prestigieux et de
conquérir les nouveaux marchés du XXIème siècle dans cet Océan Indien
où tant reste à faire… Les Bretons y ont leur place depuis toujours !
Le « Grenier » de l’Océan Indien… La Commission de l’Océan Indien (organisation inter-régionale regroupant
les états insulaires de l’Océan Indien) appuyée et financée par la France et
l’Union Européenne mais aussi la Banque Africaine de Développement,
vient de décider de lutter contre les fléaux que sont pour la Région: la vie
chère, les importations massives (95 %), le manque de moyens logistiques
et financiers des pays de la zone en choisissant tout d’abord Madagascar
comme principal pays producteur des besoins alimentaires des
populations indo-océaniques…
La « Grande Ile » devrait bénéficier, sur la période 2015 – 2020, de 645
millions d’euros d’investissements sur les 694 millions mobilisés pour la
sécurité alimentaire régionale.
En clair, Madagascar sera dans les prochaines années le « grenier à blé »
de l’Océan Indien !
Focus Pays ??? – Franklin Gothic Medium 10 italique
Saint-Brieuc, 6 juillet 2015
Madagascar : Une île-continent aux
potentiels exceptionnels !
Superficie : 587 295 km2 (France + Benelux réunis)
Population : 23 millions ( 50 % - 20 ans… 70 % d’agriculteurs)
Croissance : + 3.2 % (prévision 2014)
France = 1er partenaire commercial (23 % des exportations)
P.I.B : - 10 milliards USD
80 % des recettes à l’export fournies par l’agriculture
P.I.B/habitant = 1 000 USD (2013)
Inflation : + 6 % (2014)
Madagascar : Des atouts importants ! - Une histoire partagée avec la Bretagne depuis la Compagnie des Indes !
- Une langue commune pour les affaires : le Français
- Un secteur agricole plein d’avenir, des terres à optimiser, un potentiel bovin & caprin,
porcin à développer à l’échelle d’un continent…
- Des accords de pêche favorables (Union Européenne)
- Un positionnement stratégique et régional de premier ordre en Océan Indien
- Une coopération régionale en marche aussi avec l’Outre-Mer Français : Mayotte &
Réunion…
- Le retour des bailleurs de fonds et de la coopération internationale renforcée (Agence
Française de Développement, Union Européennes, B.A.D, C.O.I…)
- D’excellentes relations diplomatiques et commerciales avec la France aujourd’hui.
Mais des difficultés à connaître : - L’économie résiste depuis longtemps et n’attends donc plus nécessairement les politiques
pour avancer… Un décalage important entre les sphères publique et privée…
- Des Lois & Règlements parfois insuffisants pour attirer les I.D.E… Mais ça change !
- Un coût du travail attractif, un personnel souvent peu formé mais ingénieux et travailleur...
- Une corruption partiellement maîtrisée... Une culture, mélange d’Afrique et d’Asie…
- Une ruralité villageoise souvent complexe et mal organisée, avec peu de moyens…
- Une bureaucratie héritée de différents systèmes…
Un environnement des affaires connu et
plus favorable pour les français : - Le français s’adapte très bien à Madagascar : + 18 000 français vivent à Madagascar…
- Un climat des affaires qui s’améliore depuis 2015… La France est redevenue le 1er
partenaire commercial.
- Des pratiques commerciales connues et parfois communes à l’Afrique et à l’Asie…
- Un mélange ethnique et culturel originaire d’Afrique et d’Asie… Des influences arabes et
indo-pakistanaises, une culture francophone et francophile…
- Une histoire commune de près de 100 ans avec la France…
- Une qualité de vie, des vins, de la gastronomie « comme en France »…
Un positionnement immédiat ! - Fourniture de matériels agricoles & Assistance technique : produits
vétos, génétique bovine…
- Importation de nouvelles cultures plus résistantes et plus productives…
- Développement des filières pêche et aquaculture…
- Investissement dans les infrastructures : routes, ports, canaux,
transports maritimes,
- Elevage : la richesse des malgaches : + 10 millions de têtes de bovins
(2010)…
Un pays essentiellement agricole : - 70 % des malgaches vivent de l’agriculture et de l’élevage. Les
exploitations sont familiales avec peu d’équipement, le travail se fait à la
force des bras par des procédés traditionnels. La polyculture est pratiquée
majoritairement.
- Le monde agricole réalise 80 % des exportations malgaches !
- Paradoxe : la sous-alimentation des populations des campagnes est réelle
depuis longtemps mais les exportations progressent…
- Principales cultures vivrières : riz, manioc, haricots, bananes, maïs.
- Cultures d’exportation : café, vanille, sucre de canne, clou de girofle,
cacao, coton, sisal, noix de coco.
- La part de l’agriculture dans le P.I.B du pays est de + 30 %
L’élevage : problèmes et potentiels : - Elevage : la richesse des malgaches : + 10 millions de têtes de bovins
(2010)…
Bovins : 10 490 000 têtes
Caprins : 1 300 000 têtes
Ovins : 600 000 têtes
Porcins : 1 600 000 têtes
Aviculture : + 20 000 000 têtes
Situation difficile des exploitations familiales du fait de la persistance de la
crise économique et politique depuis l’indépendance. Les exploitations
disposent de main d’œuvre mais l’absence de moyens financiers limite le
développement des cheptels et la qualité de ceux-ci :
- Fourniture de matériels agricoles & Assistance technique : produits
vétos, génétique bovine…
- Importation de nouvelles cultures plus résistantes et plus productives…
- Développement des filières pêche et aquaculture…
Exemple : 1 vache malgache produit seulement en moyenne :
5 litres de lait par jour… Soit presque 10 fois moins qu’une bonne vache
laitière bretonne…
L’impossibilité pour les éleveurs de se fournir aujourd’hui en produits
vétérinaires, d’accéder aux progrès de la génétique, de nourrir correctement
leurs bêtes, empêche le développement des filières…
La taille réduite des exploitations familiales et le caractère malgache très
indépendant ne permettent pas toujours la création de coopératives, de
mettre en commun les terres et d’exploiter au mieux les moyens
disponibles…
Potentiels : La décision historique prise en mai 2015 par la Commission de l’Océan
Indien de faire de Madagascar le « grenier à blé » de la Région et d’octroyer
645 millions d’euros d’investissements à cette ambition change les
perspectives, jusqu’ici limitées, de l’élevage et de l’agriculture en général :
- Les projets de création de nouvelles coopératives villageoises sont lancés
par le gouvernement et cela dans toutes les provinces.
- Les projets relatifs à l’amélioration qualitative et quantitative des cheptels
seront soutenus par l’A.F.D et les autres partenaires financiers.
- La sélection des projets, leur suivi et le paiement seront assurés par la
C.O.I… Pas de chèques en blanc !
- Le pays ouvre aujourd’hui « grand les portes » aux investisseurs et aux
divers partenariats afin de relancer l’économie verte… Maintenant !
Ile Maurice : Un réel dynamisme ! - Depuis déjà de nombreuses années l’île Maurice concentre ses efforts
dans les domaines agricoles par une amélioration des performances de
ses productions : Les anciennes variétés sont progressivement remplacées
par de nouvelles semences plus résistantes et plus productives…
- Les souhaits mauriciens sont les mêmes pour l’élevage et l’amélioration
des performances génétiques, le suivi vétérinaire, la nutrition animale
sont au cœur des préoccupation des entreprises et des groupes
mauriciens du secteur.
- Le fort potentiel mauricien à l’Export (vers l’Afrique principalement) et les
implantations déjà réalisées avec succès à Madagascar, mais aussi au
Mozambique (par exemple) doivent permettre aux entreprises bretonnes
de se positionner non seulement à Maurice mais via Maurice et ses
nombreuses ressources opérationnelles dans l’ensemble de la zone O.I
Ile de La Réunion : Département français, Région Ultrapériphérique d’Europe, La Réunion devrait
disposer de tous les atouts pour produire, élever, vendre et commercialiser
intérieurement et extérieurement ses productions… En fait, il n’en est rien…
La Réunion a beaucoup vécu par le passé grâce à « l’import-substitution » et
importé, principalement de Métropole, ce dont elle avait besoin… Le système
a cependant ses inconvénients et les coûts d’approche par avion ou par
bateau ont aujourd’hui fait exploser les prix et rendu la vie chère à une
population dont près de 50 % de la classe en âge de travailler est au
chômage et ne peut donc pas acheter ses produits de première nécessité…
Les décideurs politiques et économiques, appuyés par les fonds européens,
ont donc remis le système en question et relancent désormais la production
locale avec des concepts identiques à ceux utilisés en Bretagne : « Produit en
Bretagne « devient à La Réunion « Nou la fé »…
Ile de La Réunion… La « Révolution » est donc en marche avec pour objectif principal de produire
localement afin de donner de l’emploi et réduire les coûts…
Les domaines d’actions sont nombreux :
- Production de lait, transformation du lait, renforcement de la filière…
- Elevage bovins et porcins à renforcer par l’aide à l’installation de jeunes
éleveurs, la mise à disposition de nouvelles surfaces agricoles (rares),
- Appui à la filière transformation avec des aides à la création d’emploi et à
l’investissement afin de développer les productions de fruits, de légumes,
de viandes… Pour servir le marché local et envisager l’Export…
Globalement, La Réunion est déficitaire à 50 % dans toutes les filières
agricoles (excepté l’aviculture)… Des opportunités pour les Bretons !
Ile de Mayotte : 101ème Département français, Région Ultrapériphérique d’Europe depuis
2014, Mayotte a suivi le même système économique que La Réunion…
L’import-substitution, ne peut cependant pas être remis en cause facilement
en raison du décalage important de niveau de vie et de qualification entre ce
département et celui de La Réunion.
Mayotte importe tout et ne produit aujourd’hui quasiment rien...Les
importants fonds européens attribués devraient permettre de créer,
développer de nouvelles filières agricoles afin de produire localement…
L’élevage est dans une situation telle qu’il est prévu d’importer des zébus de
Madagascar… A part l’aviculture (qui résiste difficilement à la concurrence du
Brésil), tout reste à faire dans cette île où les règles européennes s’imposent
désormais mais avec difficultés…
Union des Comores… L’Economie du pays se désagrège petit à petit depuis l’indépendance…
Heureusement adossé à l’Euro, le franc comorien ne connait pas la situation
de l’ariary malgache et ses dévaluations…
Une économie de subsistance permet aux comoriens de « tenir le coup »…
Chacun possède un champ « au bled » et a la chance de pouvoir se nourrir de
légumes et de fruits, de lait et d’un peu de viande… Les autres produits sont
importés massivement afin de fournir les denrées de premières nécessité.
La situation politique et économique ne permet pas d’entrevoir une sortie de
crise rapide (elle dure depuis 40 ans !). Cependant, les fonds européens et
les aides attribuées par l’A.F.D et les autres partenaires financiers
internationaux des Comores laissent penser que des projets bien ficelés dans
les domaines de l’élevage et des productions-transformations agricoles et
surtout bien accompagnés, pourraient bénéficier de soutiens importants.
Questions - Réponses
Focus Pays ??? – Franklin Gothic Medium 10 italique
Saint-Brieuc, 6 juillet 2015
Intervenants
Prénom et NOM
Partenaire Bretagne Commerce International – lieu
Entrepreneur breton (pour témoignage)
Fonction, Entreprise
www.groupe-latitudes-sud.com
Bretagne Commerce International
35 place du Colombier
35012 Rennes cedex – France
Tél. : +33 (0)2 99 25 04 04
contact@BretagneCommerceInternational.com
www.BretagneCommerceInternational.com
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